Contes moraux, Volume 1

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Aux dépens de la Compagnie, 1761
 

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Fréquemment cités

Page xxv - Quelle chaleur, quelle âme tu répands! La cour, la ville , et le peuple, et le monde, Tu fais de tout une étude profonde ; Et nous rions toujours à nos dépens. Le jaloux rit d'un sot qui lui ressemble; Le médecin se moque de Purgon ; L'avare pleure et sourit tout ensemble D'avoir payé pour entendre Harpagon. Le seul tartufe a peu ri, ce me semble.
Page xxi - Que le travail n'a jamais imité. J'entends Boileau monter sa voix flexible A tous les tons, ingénieux flatteur, Peintre correct, bon plaisant, fin moqueur, Même léger dans sa gaieté pénible ; Mais je ne vois jamais Boileau sensible.
Page xxvi - Embellissez la retraite que j'aime, Et rendez-moi mon loisir précieux. Seul avec vous, je me plais en moi-même. Par vous, guéri de cette vanité Qui sacrifie à la célébrité Le doux repos, des biens le plus solide, De cette vie inconstante et fluide Je suis le cours avec tranquillité, • L'œil attaché sur un charmant rivage, Où la nature étale à mon passage Son abondance et sa variété.
Page 290 - ... la seule expression de sa douleur et de son amour. Le ciel me punit, reprit-elle, d'avoir trop aimé un fils dénaturé, d'avoir... Il l'interrompit; tout est réparé , ma mère , lui dit ce vertueux jeune homme , vivez.
Page xxv - Je crois renaître; et ma sérénité En un jour clair me peint l'humanité. Tous ces travers, qui m'excitaient la bile, Ne sont pour moi qu'un spectacle amusant. Moi-même enfin, je me trouve plaisant D'avoir tranché du censeur difficile. Fruits...
Page 149 - N'attends plus rien pour moi de la clémence de mon père ; il aurait beau me pardonner, ne crois pas que je me pardonne: cette main qui a tracé le billet fatal qui te condamne, cette main qui t'a chargé de fers, cette main qui, après son crime, est encore celle de ton ami, nous réunira malgré toi. En vain Phanor voulut insister.
Page xxiv - Et la vieillesse y joue avec les Grâces. De nos devoirs le mutuel accord, De nos besoins l'intime et doux rapport, Le choix du bien , sa nature immuable , Le vrai , l'utile , étude inépuisable , De l'amitié le charme et les liens, L'art précieux de plaire à ce qu'on aime, L'art de trouver son bonheur en soi-même , Sous ces berceaux , voilà nos entretiens.
Page xx - T'ont couronné de lauriers et de fleurs. Et qui jamais ouvrit à l'harmonie Un champ plus vaste , un plus riche trésor ? En créant l'art, ton cœur fut ton génie. En vain ta gloire en naissant fut ternie : Elle renaît plus radieuse encor. Dans tes tableaux quelle noble magie! Dans tes beaux vers quelle douce énergie ! Si le français , par Racine embelli , Lui doit la grâce unie à la noblesse, II tient de toi , par ton style amolli , Un tour liant et nombreux sans faiblesse...
Page xxii - La Poésie eut le sort de Pandore. Quand le génie au ciel la fit éclore. Chacun des arts l'enrichit d'un présent. Elle reçut, des mains de la Peinture...
Page 289 - Quelle fut la douleur de cet enfant si pieux et si tendre , de voir cette mère qu'il avait laissée au sein du luxe et de l'opulence, de la voir dans un lit entouré de lambeaux , et dont l'image soulèverait le cœur, s'il m'était permis de la rendre!

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