Dictionnaire de l'Académie française, Volume 1

Couverture
Firmin Didot frères, 1835 - 961 pages
 

Pages sélectionnées

Table des matières

Autres éditions - Tout afficher

Expressions et termes fréquents

Fréquemment cités

Page xii - ... dresser un Dictionnaire qui fût comme le trésor et le magasin des termes simples et des phrases reçues, après lequel il ne resteroit, pour achever la Grammaire, qu'un traité exact de toutes les parties de l'oraison et de toutes les constructions régulières et irrégulières, avec la résolution des doutes qui peuvent naître sur ce sujet...
Page 144 - Forme j'aurais eu tu aurais eu il aurait eu nous aurions eu vous auriez eu ils auraient eu SUBJONCTIF Présent ou Futur que j'aie que tu aies qu'il ait que nous ayons que vous ayez qu'ils aient...
Page 12 - J'absous, tu absous, il absout, nous absolvons, vous absolvez, ils absolvent. — J'absolvais. — Pas de passé défini.
Page 52 - Le contrat aléatoire est une convention réciproque dont les effets, quant aux avantages et aux pertes , soit pour toutes les parties , soit pour l'une ou plusieurs d'entre elles , dépendent d'un événement incertain.
Page 45 - ÉE. participe. AIGUILLETTE, sf Cordon, ruban, tissu, etc. ferré par les deux bouts, pour servir à attacher, mais qui ne sert quelquefois que d'ornement.
Page xvii - Enfin, les écrits corrects et savants de Port-Royal excitaient dans le parti contraire, jusque-là tout empreint de barbarie scolastique, une émulation de délicatesse, un soin scrupuleux de la diction, qui fut, après les ouvrages de génie, le secours le plus utile à la pureté de la langue. En s'occupant, vingt années encore après les Provinciales, à chicaner subtilement le style de Pascal, les jésuites apprenaient à bien écrire. En relevant avec ironie la gravité un peu uniforme, les...
Page xi - Un siècle semblable rêve pour ses usages, pour ses mœurs, pour sa langue, la durée qui n'appartiendra qu'au génie particulier de ses grands écrivains, souvent confondus d'abord avec ceux qui leur ressemblent le moins. Richelieu chargeait l'Académie de fixer la langue; et il ne savait pas que Descartes et Corneille venaient de la créer, aidés par une seule chose, après eux-mêmes, par ce mouvement vers l'unité qui partait de sa main puissante.
Page xxii - Racine, c'est combien certaines ellipses, certaines formes, certaines substitutions de temps dans les verbes, sans être justifiées par l'analyse, ont de grâce et d'énergie dans le style. En se corrigeant sur ce point, le langage s'affaiblit. Le nôtre est devenu plus grammatical, et moins français. On ne peut donc garder avec trop de soin ces tours nerveux et libres, liés aux origines d'une langue, et qui font d'elle une musique savante, variée, pleine de souvenirs, au lieu d'un chiffre de...
Page xxix - Sénèque, et dit anathème au mauvais langage français de son temps. Dans la perpétuelle occupation littéraire du dixhuitième siècle, la langue, en effet, après avoir gagné en abondance, en variété, en aptitude encyclopédique, devait perdre pour le goût, la vérité, l'expression des sentiments, les choses enfin qui tiennent non à la science, mais à l'art. L'esprit philosophique l'avait sans doute encore heureusement travaillée. La prose française gardait, sous le burin de Montesquieu,...
Page xviii - L'usage, je le confesse, est appelé avec raison le père des langues. Le droit de les établir, aussi bien que de les régler, n'a jamais été disputé à la multitude ; mais si cette liberté ne veut pas être contrainte, elle souffre toutefois d'être dirigée. Vous êtes , messieurs , un conseil réglé et perpétuel, dont le crédit, établi sur l'approbation publique, peut réprimer les bizarreries de l'usage, et tempérer les dérèglements...

Informations bibliographiques