Images de page
PDF
ePub

table conquérant. Il faut céder. Cédons, puisqu'il le faut.

Il signifie encore, Se reconnaître ou être reconnu inférieur à un autre en quelque chose. Il lui cède en mérite, en expérience. Le céder à quelqu'un en science, en vertu. Je lui cède en tout.

Il se dit à peu près dans le même sens avec un nom de chose pour sujet. Les intérêts privés doivent céder à l'intérêt général. Son amitié cède toujours à sa politique. CÉDɛ, Éɛ. participe.

CÉDILLE. s. f. (Ön mouille l'L.) Petite marque en forme de c tourné de droite a gauche, qu'on met sous la lettre C, quand elle précède un A, un O, ou un U, pour indiquer qu'elle doit être prononcée comme une S. Garçon. Venez çà. Avez-vous reçu?

CÉDRAT. s. m. Espèce de citron d'une odeur fort agréable. Le cédrat est un excellent fruit. Du cédrat confit. De l'essence de cédrat.

Il se dit aussi de L'arbre qui porte cette espèce de citron. Des tablettes de cédrat.

Ceindre de quelque chose le corps, la téte CEINTURON. s. m. Sorte de ceinture faite de quelqu'un, Le lui mettre autour du corps, ordinairement de cuir, et qui a des pendants autour de la tête. Il lui ceignit le corps d'une auxquels on suspend un sabre, une épée, écharpe, le front d'un bandeau, etc. Avec le un couteau de chasse. Ceinturon de buffle, pronom personnel complément indirect, de maroquin, etc. Se ceindre le corps d'une écharpe, se ceindre les reins d'une corde, etc.; se ceindre la tête, le front d'un bandeau, d'un diadème, etc.

Absol., Se ceindre le corps, se ceindre les reins, Se serrer le corps, les reins, avec une écharpe, un ruban, une corde, etc. Fig., Se ceindre le front d'un diadème, ceindre le diadème, Devenir roi ou reine. Ceindre la tiare, Etre élevé au pontificat. Dans le style soutenu, on dit quelquefois D'un conquérant, La Victoire lui a ceint le front de lauriers.

Ceindre l'épée à un chevalier, Lui mettre une épée au côté. En le faisant chevalier, il lui ceignit l'épée.

CEINT, EINTE. participe. Une ville ceinte de murailles. Une place ceinte de bastions. Être ceint d'une écharpe. Avoir le front ceint

de lauriers.

CÈDRE. s. m. Arbre, espèce de mélèze CEINTRAGE. s. m. T. de Marine. Il se odoriférant qui acquiert une très-grande dit de Tous les cordages qui servent à ceinhauteur, et dont le bois passe pour incor-dre, à lier un bâtiment, lorsqu'il menace de ruptible. Les cèdres du Liban. Une boite de s'ouvrir. cedre. De la poudre de cèdre.

Fig., Il connait tout depuis le cèdre jusqu'à Thysope, se dit D'un homme fort instruit dans les sciences naturelles, et signifie qu'Il connait depuis les plus grandes choses jusqu'aux plus petites.

Aigre de cèdre, Sorte de liqueur qui se fait avec du jus de cédrat. Dans cette locution,, Cèdre est pour Cedrat.

CÉDRIE. s. f. Résine qui coule naturellement du cèdre.

CÉDULE. s. f. Écrit, billet sous seing privé, par lequel on reconnait devoir quelque somme. On lui a prété dix mille francs sur sa simple cédule. En ce sens, il est vieux; on dit aujourd'hui Billet.

Prov. et fig., Plaider contre sa cédule, se dit D'une personne qui conteste mal propos lorsqu'on peut la convaincre par son propre fait.

CEINTURE, s. f. Ruban de soie ou de fil, cordon, hande de cuir, ou autre chose sem| blable, dont on se ceint le milieu du corps. Mettre une ceinture par-dessus sa soutane. Ceinture de soie. Ceinture à frange d'or. La boucle d'une ceinture.

Prov., Bonne renommée vaut mieux que ceinture dorée, Il vaut mieux avoir l'estime publique que d'être riche.

Fig., Ceinture de la reine, Droit qu'on levait autrefois, pendant un certain temps, sur les marchandises qui venaient à Paris par la Seine.

CEINTURE, signifie aussi, Le bord d'en haut d'une culotte, d'un pantalon, ou d'une jupe. La ceinture d'une culotte, d'un pantalon. La ceinture d'une jupe. Faire élargir, faire rétré

cir sa ceinture.

CEL

CELA. Pronom démonstratif, qui se dit, par opposition à Ceci, pour indiquer, de deux choses, La plus éloignée de celui qui parle. Je n'aime point ceci, donnez-moi de cela. Cela est plus solide, ceci est plus éle gant.

Il s'emploie souvent sans opposition à Ceci, pour indiquer Un objet présent, un fait actuel, la chose dont on parle ou dont on va parler. Que dites-vous de cela? Cela est fort beau. Faites comme cela. Cela est fait. Cela fait, cela dit, je m'éloignai. Cela étant. Ils ont cela de commun, que... Avec cela. Sans cela. À cela près. Il veut absolument partir; et cela, sans motif. Que veut dire cela? Cela ne me regarde pas.

Fam., C'est cela, c'est bien cela, se dit À une personne qui fait voir, par ses paroles ou par ses actions, qu'elle a bien compris ce qu'on lui a dit ou prescrit.

Fam., C'est bien, cela! se dit quelquefois Pour approuver ce qu'une personne a dit ou fait de son propre mouvement.

Fam., N'est-ce que cela? sert à indiquer que ce qu'on vous dit, ce qu'on vous annonce, est sans importance.

Fam., Comme cela, dans certains cas, signifie, Ni bien ni mal, plutôt mal que bien. Comment vous portez-vous ? Comme cela.

Fam., Il est comme cela, C'est son caractère, sa manière habituelle d'être ou d'agir.

Fam., Comment cela? annonce l'étonnement, et signifie, Comment, de quelle manière? Il prétend que vous lui devez telle somme. Comment cela ?

CELA, se dit quelquefois Des personnes. dans le langage familier. Cette fille n'est qu'une sotte, cela ne sait pas dire un mot. Prov. et fig., Etre toujours pendu à la cein-Voyez ces enfants; cela est heureux, cela ture de quelqu'un, L'accompagner, le suivre ne fait que jouer.

Dans l'ancienne Pratique, Cédule évoca-partout. toire, Acte qu'on faisait signifier à sa partie CEINTURE, signifie quelquefois, L'endroit adverse, pour lui déclarer qu'on entendait du corps où l'on place la ceinture. Dans cette se pourvoir au conseil, afin d'être renvoyé partie de la rivière, on n'a de l'eau que jusà un autre parlement. qu'à la ceinture.

Dans la Pratique actuelle, Cédule de cita- Fam., Il ne lui va pas à la ceinture, se tion, Acte par lequel un juge de paix per- dit, par exagération, en parlant D'un petit met d'abréger les délais, dans les cas ur-homme en comparaison d'un grand. gents.

CEI

CEINDRE. v. a. (Il se conjugue comme Atteindre.) Entourer, environner. Ceindre une ville de murailles, de fossés. Ceindre un parc d'une haie vive.

Il se dit, dans un sens particulier, Des choses qui serrent et entourent quelque partie du corps. Une corde lui ceignait les reins. Des bandelettes ceignaient le front des victimes. Le diadème qui ceint la tête des rois.

Ceindre quelqu'un d'une chose, La lui mettre autour du corps. Il le ceignit d'une écharpe. Avec le pronom personnel, Se ceindre d'une écharpe, d'une corde, etc.

CEINTURE, se dit aussi de Certaines choses qui en environnent d'autres. Une ceinture de murailles et de fossés. La ceinture du chœur d'une église.

CÉLADON. s. m. Vert påle tirant sur la couleur du saule ou de la feuille de pêcher. Taffetas celadon. Ruban celadon. On dit aussi, adjectivement, Vert celadon.

CÉLADON. s. m. Amant délicat et passionné, tel que d'Urfé nous représente le berger de ce nom, dans son roman de l'Astrée. Cet homme est un parfait Céladon. Faire le Céladon. Il est familier, et ne se dit guère que par une sorte de raillerie.

CÉLÉBRANT. s. m. Celui qui dit la messe, qui célèbre la messe, ou qui officie. Le célébrant assisté de diacre et de sous-diacre.

Ceinture de deuil, ou Ceinture funèbre, Large bande noire qu'aux funérailles d'un CÉLÉBRATION. s. f. Action de célépersonnage éminent, on met autour de l'é- brer. Il n'est guère usité que dans les phraglise, à une certaine hauteur, tant en de- ses suivantes: La célébration de la messe. dans qu'en dehors, et sur laquelle sont pla- La célébration de l'office divin. La célébration cées d'espace en espace les armoiries du dé-d'une fête. La célébration d'un mariage. La funt. On l'appelle aussi Litre.

En Archit., Ceinture d'une colonne, Petite moulure carrée au haut et au bas du fùt d'une colonne, auquel elle se joint par un congé.

CEINTURIER. s. m. Faiseur ou marchand de ceintures, de ceinturons et de baudriers. Marchand ceinturier.

célébration d'un concile. On dit aussi, La célébration des saints mystères, pour La célébration de la messe.

CÉLÈBRE. adj. des deux genres. Fameux, renommé. Un auteur célèbre. Un lieu célèbre. Une célèbre université. Une action célèbre. Causes célèbres. Une célèbre assemblée. Un ¡ jour célèbre. Une fête célèbre. Un homme cé

lèbre par ses vertus. Il est célèbre pour avoir jait telle action. Se rendre célèbre.

La colère céleste. Courroux céleste. Inspiration celeste. Don celeste.

Il se dit aussi, par hyperbole, De ce qui est d'une nature excellente. Beauté céleste.

CÉLÉBRER. v. a. Exalter, louer avec éclat, publier avec éloge. Célébrer la mémoire de quelqu'un. Célébrer de grandes actions. Cé-Ame céleste. lébrer les exploits d'un prince. On dit également, Célébrer les louanges de quelqu'un, Publier hautement ses louanges.

Il signifie aussi, Solenniser. Célébrer les fétes. Célébrer l'anniversaire d'une victoire. Nous célébrons ce grand jour. Les anciens célébraient les jeux séculaires avec de grandes solennités. On dit dans un sens analogue, Célébrer la venue, l'arrivée de quelqu'un.

Célébrer un mariage, Faire un mariage avec les cérémonies requises. Célébrer des noces, Les faire avec beaucoup de magnificence et d'éclat. Célébrer les funérailles, les obsèques d'une personne, Lui faire des funérailles, des obsèques pompeuses. Célébrer un concile, Tenir un concile.

[ocr errors]

CÉLESTIN. s. m. Religieux d'un ordre institué par le pape Célestin. Un couvent de célestins.

CÉLIAQUE. adj. des deux genres. Il se dit, en Médecine, D'un flux de ventre. Flux céliaque.

Il se dit, en termes d'Anatomie, D'une des artères du bas-ventre. L'artère céliaque. CELIBAT. s. m. L'état d'une personne qui n'est point mariée. Vivre dans le célibat. Passer sa vie dans le célibat. Garder le célibat. Demeurer dans le célibat.

CÉLIBATAIRE. s. m. Celui qui vit dans le célibat, quoiqu'il soit d'âge à se marier. Il est célibataire. Rester célibataire. Un vieux

célibataire.

CELLE. pron. f. Voyez CELUI. CELLÉRIER, IÈRE. S. ( On prononce Ce

Célébrer la messe, Dire la messe; et, dans le même sens, Célébrer les mystères, les saints mystères. On dit aussi, absolument, Célé-lérier, ère.) Titre d'office qu'on donne dans brer. Le prétre n'a pas encore célébré. un monastère au religieux, à la religieuse Célébrer pontificalement, Célébrer la messe qui prend soin de la dépense de bouche. en habits pontificaux.

CÉLÉBRÉ, ÉE. participe.

tratif, qui fait au pluriel Ceux et Celles. Il se dit et Des personnes et Des choses. L'homme dont je vous ai parlé, c'est celui que vous voyez là. Ceux qui ont vécu avant nous. Heureux celui qui craint le Seigneur! Celui qui a dit à la mer, Tu n'iras pas plus loin. Il a récompensé ceux de ses domestiques qui l'avaient bien servi. C'est, de toutes les choses du monde, celle que j'aime le mieux.

CELUI-CI, CELLB-cr; et au pluriel, Ceurci, celles-ci. Pronom démonstratif, qui signifie, Cet homme-ci, cette chose-ci, cette personne-ci. De tous ses domestiques, c'est celui-ci qui est le plus fidèle. Voilà plusieurs étoffes, prenez celle-ci. Je ne veux point de celle-ci.

CELUI-LA, CELLE-LA; et au pluriel, Ceuxlà, celles-là. Pronom démonstratif, qui signifie, Cet homme-là, cette chose-là, cette personne-là. Celui-là, c'est un habile homme. Entre tous ces tableaux, celui-là est le plus remarquable. Celui-là seul mérite nos hommages, qui...

Il s'oppose ordinairement à Celui-ci, etc. Ceux-ci prétendent que... ceux-là soutiennent que... Prenez celui-là, laissez celui-ci.

CELLIER. S. m. ( On prononce Celier. ) Quand on a nommé deux personnes ou Lieu au rez-de-chaussée d'une maison, dans | deux choses, et qu'on emploie ensuite les CÉLÉBRITÉ. s. f. Réputation qui s'é- lequel on serre le vin et d'autres provisions. pronoms Celui-ci et Celui-là, Celui-ci se raptend au loin. Acquérir de la célébrite. La Mettre des pièces de vin dans le cellier. Il n'y porte au terme le plus prochain, et Celui-là célébrité d'un nom, d'une personne, d'un ou-a point de cave dans cette maison, il n'y a au terme le plus éloigné. vrage, d'un événement. L'amour de la célé-que des celliers.

brité. Rechercher une vaine célébrité. Honteuse célébrité.

Il signifie aussi, Pompe, solennité. La célébrité de ce jour. Cette cérémonie se fit avec une grande célébrité. Cette acception a vieilli; on dit, Solennité.

CELER. v. a. Taire, ne pas donner à connaître, cacher. Celer un dessein. Celer une circonstance dans un récit. C'est un homme qui ne peut rien celer. Celer les effets d'une succession. Je ne vous cèlerai pas que... Se faire celer, Faire dire qu'on n'est pas chez soi, bien qu'on ne soit pas sorti. CELE, EB. participe.

CELERI. s. m. Plante potagère dont on fait des salades, et qu'on mange aussi cuite. Une salade de céleri. Faire blanchir du céleri.

CELLULAIRE. adj. des deux genres. T. d'Anat. Il s'emploie principalement dans ces locutions: Tissu cellulaire, Tissu composé de filaments très-fins et entrelacés, qui entoure et pénètre tous les organes du corps, et qui est surtout fort abondant entre les muscles et sous la peau. Membrane cellulaire, Membrane formée par du tissu cellulaire.

En Botan., Enveloppe, tissu cellulaire, La couche ordinairement verte qu'on trouve | sous l'épiderme des végétaux, et dont l'organisation a quelque rapport avec celle du tissu cellulaire des animaux.

CELLULE. s. f. Petite chambre d'un religieux ou d'une religieuse. La cellule d'un religieux. La cellule d'uno religieuse.

Il se dit aussi de Chacun des petits logements qu'on fait pour les cardinaux assemCÉLÉRITÉ. s. f. Vitesse, diligence, promp-blés dans le conclave. La cellule d'un cartitude dans l'exécution. Il fit ce trajet avec dinal. une étonnante célérité. Cette affaire demande de la célérité, requiert célérité.

CÉLESTE. adj. des deux genres. Qui appartient au ciel. Les globes célestes. La sphère céleste. Les corps célestes. Les influences célestes. Theme ou figure celeste.

Poétiq., Les célestes flambeaux, Les astres. La voûte céleste, les célestes lambris, Le ciel, le firmament.

Bleu céleste, Bleu de la couleur dont le cicl parait être quand le temps est fort serein.

Il se dit figurément d'Une retraite qu'on aime à habiter, d'un petit appartement. C'est ma cellule. Il faut embellir sa cellule.

CELLULE, se dit, par analogie, de Ces petits alvéoles où les abeilles renferment leur miel et leur couvain. Les cellules des abeilles.

CEM

[blocks in formation]

Il se dit, en Botanique, Des cavités de | Une salle a manger. JESUS-CHRIST lava les certains fruits, où les semences sont logées pieds des apótres dans le cénacle. et comme enchassées.

Il se dit, en termes d'Anatomie, Des petites cavités que présentent les lames du tissu cellulaire, le canal médullaire des os longs, etc.

CÉLESTE, se dit encore De tout ce qui appartient au ciel, pris pour le séjour des bienheureux. Les esprits célestes. Les intelli- CELLULEUX. adj. m. T. d'Anat. et de gences célestes. La cour céleste. Les puissan-Botan. Qui est divisé en cellules. Le tissu celces célestes. La gloire céleste.

La céleste patrie, Le ciel, considéré comme le séjour des bienheureux. Le Père céleste,

Dieu.

CELESTE, signifie quelquefois, Divin, qui vient de Dieu. Les âmes sont d'origine céleste.

luleux des os. Fruit celluleux.

CELTIQUE. adj. des deux genres. Qui appartient aux Celtes, anciens peuples de la Gaule. Monuments celtiques. La langue celtique, ou substantivement, Le celtique.

CELUI. m.; CELLE. f. Pronom démons

CENDRE. s. f. La poudre qui reste du bois et des autres matières combustibles, après qu'elles ont été brûlées et consumées par le feu. Cendre chaude. Cendre de bois neuf, de bois flotté. Cendre de sarment. Feu couvert de cendre. Faire cuire une galette sous la cendre. Faire cuire des marrons dans les cendres. Réduire en cendres. Mettre en cendres. Ce bel édifice n'est plus aujourd'hui qu'un monceau de cendres. Autrefois, chez les Juifs, pour témoigner une grande douleur ou un profond repentir, on prenait le sac et on se couvrait de cendre. Dans quelques mai

sons religieuses, on expire sur la cendre, par esprit de pénitence. La Fable dit que le phé

nix renaissait de ses cendres.

Hyperboliq., Réduire, mettre en cendres une ville, un pays, Les ravager, y mettre tout à feu et à sang. Tamerlan mit l'Asie en cendres.

La cendre, les cendres d'une ville, Les restes d'une ville qui a été incendiée et ravagée.

Fig., Faire pénitence avec le sac et la cendre, dans le sac et dans la cendre, Éprouver une profonde douleur d'avoir offensé Dieu, et faire une grande pénitence pour obtenir de lui le pardon de ses péchés.

Fig., C'est un feu caché sous la cendre, se dit D'une passion qui n'est pas bien éteinte. Fig., C'est un feu qui couve sous la cendre, se dit en parlant D'une personne qui dissimule un désir de vengeance, en attendant l'occasion de le satisfaire.

menu gibier. Son fusil était chargé de cen- | Un censeur équitable. Un rude censeur. Un
drée.
censeur sévère, chagrin, injuste, pointilleux.
Sans épithète, il se prend d'ordinaire en
mauvaise part. C'est un censeur, C'est un
homme qui trouve à redire à tout.

CENDREUX, EUSE. adj. Qui est plein de cendre. Un habit tout cendreux. Une table toute cendreuse.

CENDRIER. s. m. La partie du fourneau
qui est au-dessous de la grille ou du foyer,
et dans laquelle tombent les cendres du bois
ou du charbon.

CÈNE. s. f. Le souper que Notre-Seigneur
fit avec ses apôtres la veille de sa passion.
JÉSUS-CHRIST fit la Cène avec ses apótres.
Après la Cène, il lava les pieds à ses apótres.
Le jour de la Cène.

Il se dit aussi d'Un critique qui juge des ouvrages d'esprit. Consulter un censeur éclairé.

CENSEUR, se dit encore Des personnes qu'un gouvernement prépose à l'examen des livres, des journaux, des pièces de théâtre, etc., avant d'en permettre la publication ou la représentation. Les anciens censeurs royaux étaient à la nomination du chancelier. Il fut nommé censeur de tel ouvrage. Le censeur refusa son approbation. On lui donna un censeur très-sévère. Censeur des pièces de theatre, ou Censeur dramatique. Censeur des jour

En parlant Des souverains, du pape, des
prélats, etc., Faire la Cène le jeudi saint,
faire la sainte Cène, Servir les pauvres après
leur avoir lavé les pieds, en mémoire de la
Cène que Notre-Seigneur fit avec ses apô-naux.
tres, et où il leur lava les pieds.

CENSEUR, se disait également, dans l'anCÈNE, chez les Protestants, signifie, La cienne Université, de Certains officiers Fig., Renaitre de ses cendres, se dit Des communion qu'ils font sous les deux espè-nommés pour examiner la capacité des réchoses qui prennent une existence nouvelle, ces. Faire la cène. cipiendaires. En Sorbonne, les censeurs donaprès avoir été presque entièrement détrui- CÉNOBITE. s. m. Moine qui vit en com-naient leur suffrage par billets. tes. Cette ville renaît enfin de ses cendres. munauté. On ne le dit guère qu'en parlant CENSEUR, dans les Colléges royaux, CeProv. et fig., Il faudrait les brûler pour en Des anciens moines qui vivaient en commun, lui qui est chargé de surveiller les études avoir de la cendre, se dit en parlant D'un bon et par une espèce d'opposition à Ceux qui et de maintenir le bon ordre et la discimari, d'une bonne femme, pour faire en-vivaient séparés les uns des autres, et qu'on pline. Le censeur du collège de Louis le Grand. tendre que l'un et l'autre sont fort rares. appelle Anachorètes. Les anciens cénobites. CENSIER. adj. m. T. de Jurispr. féodale. CENDRES, au pluriel, se dit de La cendre CÉNOBITIQUE. adj. des deux genres. Il se disait De celui à qui le cens était dû. faite de linges qui ont servi à l'autel ou de Qui appartient au cénobite. Il est principa-Seigneur censier. branches de buis bénites, et dont le prêtre lement usité en parlant Des anciens cénomarque le front des fidèles en forme de bites; et, par extension, il se dit De tous croix, le premier jour de carême. Recevoir les moines qui vivent en communauté. La les cendres. Aller prendre les cendres. Le prêtre vie cenobitique. donne des cendres, les cendres. Le jour des Cendres. Le mercredi des Cendres.

Il se disait aussi Du livre où s'enregis traient les cens. Un livre censier, ou simplement et substantivement, Un censier.

CENSIER, IÈRE. s. Celui, celle qui tient une cense à ferme. Le censier de tel proCENSITAIRE. s. m. T. de Jurispr. féo

CÉNOTÁPHE, s. m. Tombeau vide, dressé
à la mémoire d'un mort. Elever un cénota-priétaire.
phe.

CENDRE, signifie aussi, poétiquement ou dans le style élevé, Les restes de ceux qui CENS. s. m. (On prononce toujours l'S.) dale. Celui qui devait cens et rente à un ne sont plus, par allusion à la coutume que T. d'Hist. ancienne. Dénombrement des ci- seigneur de fief. Tous les censitaires d'un les Grecs et les Romains avaient de brù-toyens romains; déclaration authentique fief. ler les morts et d'en recueillir les cendres qu'ils faisaient, tous les cinq ans, de leurs dans des urnes. La cendre ou les cendres des morts. C'est là que reposent ses cendres chéries. J'irai chaque jour pleurer sur ta cendre. Mêler sa cendre aux cendres de ses pères.

Il s'emploie figurément, et signifie, Les månes, la mémoire d'une personne. Donner des larmes à la cendre d'un ami. Je dois des larmes à sa cendre. Honorer les cendres des

morts.

Fig. et fam., Il ne faut point remuer, il ne faut pas troubler les cendres des morts, Il ne faut point rechercher leurs actions pour les blâmer, pour flétrir leur mémoire.

CENDRES, en Chimie et dans les Arts, se dit, en général, de Certaines poudres ou résidus qui sont le produit de la combustion ou de quelque autre décomposition analogue. Cendres végétales. Cendres animales. Cendres gravelées. Cendres volcaniques. Etc. Cendres bleues, Carbonate de cuivre artificiel.

Cendre de plomb, Le plus menu plomb dont on se sert pour tirer sur le petit gibier.

CENDRÉ, ÉE. adj. Qui est de couleur de cendre. Gris cendré. Couleur cendrée. Des cheveux d'un blond cendré. La substance cendrée du cerveau.

CENDRÉE. s. f. Écume de plomb. Il signifie plus ordinairement, La dragée ou le menu plomb dont on se sert à la chasse du

CENSIVE. s. f. T. de Jurispr. féodale. noms, biens, résidence, etc., par-devant Redevance, en argent ou en denrées, que des magistrats préposés pour la recevoir, certains biens devaient annuellement au et qu'on nommait Censeurs voyez ce mot. seigneur du fief dont ils relevaient. Cette CENS, en termes de Jurisprudence féo-terre devait tant de censive.

dale, Redevance en argent que certains Il se disait aussi de L'étendue des terres
biens devaient annuellement au seigneur roturières qui dépendaient d'un fief, et qui
du fief dont ils relevaient. Cens et rente. devaient lods et ventes. Il était dans la cen-
Payer les cens. Cette terre devait tant de cens. sive d'un tel.
Abandonner la terre pour le cens. Cette der- CENSORIAL, ALE. adj. Qui est relatif à
nière phrase signifie aussi, figurément, Re- la censure exercée par le gouvernement.
noncer à un bien, parce qu'il est plus oné-Lois censoriales.
reux que profitable.

CENS, se dit encore de La quotité d'imposition nécessaire pour être électeur ou éligible. Le cens électoral. Le cens d'éligibilite. Elever, abaisser, réduire le cens. Il ne paye pas le cens exigé.

CENSE. s. f. Métairie, ferme. Ce mot n'est
en usage que dans certaines parties de la
France et de la Belgique.

CENSÉ, ÉE. adj. Réputé. Celui qui est
trouvé avec les coupables est censé complice.
Il est censé tel. Vous étes censé l'avoir fait.
Une loi est censée abolie par le non-usage.

CENSEUR. s. m. On appelait ainsi, chez
les anciens Romains, Un magistrat qui tenait
un registre du nombre des citoyens et de
leurs biens, et qui avait en outre le droit
de rechercher leurs mœurs et leur conduite.
Caton le censeur.

Il signifie, par allusion, Celui qui reprend ou qui contrôle les actions d'autrui.

CENSUEL, ELLE. adj. T. de Jurispr. féodale. Qui a rapport au cens. Droit censuel. Rente censuelle.

CENSURABLE. adj. des deux genres. Qui peut être censuré, qui mérite censure. Proposition censurable. Conduite censurable. Action censurable.

CENSURE. s. f. La dignité et la fonction de censeur, chez les anciens Romains. Durant la censure de Caton.

Il signifie plus ordinairement, Correction, répréhension. Soumettre ses écrits à la censure de quelqu'un. Subir la censure de quel qu'un. Souffrir la censure. S'exposer à la censure.

Il se dit, dans un sens particulier, de L'examen qu'un gouvernement fait faire des livres, des journaux, des pièces de théâtre, etc., avant d'en permettre la publication ou la représentation. Établir la censure. Abolir, rétablir la censure. Censure préalable. Censure

des journaux. Censure des pièces de théâtre, ou Censure dramatique. Passer à la cen

sure.

Il signifie par extension, Le corps des personnes commises à cet examen. La censure ne permit pas l'insertion de cet article dans les journaux. Vers supprimés à la représentation par ordre de la censure. CENSURE, en Matière de dogme, se dit d'Un jugement qui porte condamnation. La censure que la Sorbonne fit de tel livre, de telle proposition.

Par exagérat., Il y a cent pour cent à ga- | Vous êtes le centième sur la liste. On dit de gner dans cette affaire, On peut en retirer même, La deux centième année; vous étes le un grand profit. deux centième sur la liste; etc.

CENT, est aussi substantif masculin, dans le premier sens. Le produit de cent multiplié par dix. On dit de même, Le nombre cent, le numéro cent.

Il se dit particulièrement pour Centaine. Un cent, deux cents, trois cents d'œufs, de prunes, d'épingles, de fagots. Trois cents de paille, de foin. Vendre, acheter au cent. Combien vaut le cent de ces marrons? Combien le cent?

Il signifie aussi, Excommunication, interdiction ou suspension d'exercice et de charge ecclésiastique. Il a encouru la cen-tal. sure. On dit également, dans ce sens, au pluriel, Censures ecclésiastiques.

Il se dit encore de La peine de discipline que les corps de magistrature, l'ordre des avocats, les chambres des notaires et des avoués, prononcent contre ceux de leurs membres qui manquent d'une manière grave aux devoirs de leur profession.

CENSURER. v. a. Blamer, critiquer, reprendre. Il y a des gens qui ne se plaisent qu'à censurer les actions d'autrui. On a fort

censuré sa conduite.

Il se dit aussi en parlant De la peine disciplinaire que certains corps prononcent contre leurs membres. Cet avocat a été censuré par son ordre. La cour royale a censuré deux de ses membres.

En Matière de dogme, Censurer un livre, censurer une proposition, Déclarer qu'un livre, qu'une proposition contient des erreurs. La Sorbonne censura tel livre, telle proposition,

CENSURÉ, ÉE. participe.

CENT. adj. numéral des deux genres. Nombre contenant dix fois dix. Cent ans.

Cent hommes. Cent francs. Cent écus. Cent livres pesant. Deux cents hommes. Deux cent trente hommes. Cent un. Cent deux. Cent trois; etc. Dans cent un ans. A cent deux ans d'ici. On dit très-souvent, Onze cents, douze cents, et ainsi de suite jusqu'à Dix-neuf cents, au lieu de Mille cent, mille deux cents, etc.; mais on ne dit point, Dix cents, pour Mille, ni Vingt cents, trente cents, etc., pour Deux mille, trois mille, etc.

Il se dit quelquefois indéterminément pour exprimer Un grand nombre. Vous trouverez cent occasions plus favorables. Il y a été cent fois. Cent et cent fois. En eût-il cent fois autant. Il y en a plus de cent à qui cela est arrivé avant vous, Cela est arrivé à beaucoup de personnes avant vous. Je vous le donne en cent, Il vous sera fort difficile et peut-être impossible de deviner la chose dont il s'agit.

Il se dit aussi quelquefois pour Centième. Page cent. Chant premier, vers cent.

Fam., Vous n'êtes pas le centième à qui cela soit arrivé, Il y en a plus de cent à qui cela est arrivé avant vous.

La centième partie, Chaque partie d'un tout qui est ou que l'on conçoit divisé en cent parties égales. On a dit autrefois dans un sens analogue, Le centième denier. Or dit également, La deux centième partie, la trois centième partie, etc.

CENTIEME, est quelquefois substantif Un cent pesant, Cent livres, un quin-masculin, et signifie, La centième partie. La diminution a été d'un centième. Trois centièmes (). Cinq centièmes (2). Etc. On dit dans un sens analogue, Un deux-centième ( ), un trois-centième (..), etc.

Jouer un cent de piquet, Jouer une partie de cent points au piquet.

CENTAINE. s. f. coll. Nombre de cent ou environ. Une centaine d'années. Une centaine d'écus, de francs. Il y avait une centaine d'écoliers.

Fig., A centaines, par centaines, En grande quantité.

CENTAINE. s. f. (Quelques-uns écrivent, Sentene.) Le brin de fil ou de soie par lequel tous les fils d'un écheveau sont liés ensemble. On coupe la centaine pour dévider l'écheveau.

CENTAURE. s. m. Être fabuleux, moitié homme et moitié cheval. Le centoure Chiron prit soin de l'éducation d'Achille. Le combat des centaures contre les Lapithes.

CENTAURE, en termes d'Astronomie, Une des constellations de l'hémisphère austral.

CENTAURÉE, s. f. T. de Botan. Genre de plantes à fleurs composées, dont une espèce très-connue, la Centaurée commune ou Grande centaurée, s'emploie souvent en médecine.

Il se dit, improprement, de Certaines plantes qui appartiennent à des genres tresdifférents; telle est, entre autres, la Petite centaurée, espèce de gentiane, dont on fait usage en médecine.

CENTENAIRE. adj. des deux genres. Qui a cent ans, qui contient cent ans. Il n'est guère usité que dans ces locutions: Un homme centenaire. Nombre centenaire. Pres cription centenaire. Possession centenaire.

Il se dit substantivement d'Une personne qui a cent ans. Un centenaire.

CENTENIER, s. m. Il est employé, dans l'Écriture et les ouvrages de piété, pour désigner L'officier qu'on appelait Centurion chez les Romains, et qui commandait une troupe de cent hommes. JÉSUS-CHRIST guérit la fille du centenier.

Il se disait autrefois, dans certaines villes de France, de Celui qui cominandait cent hommes de garde bourgeoise.

CENTÉSIMAL, ALE. adj. T. d'Arithm. Il se dit De toute valeur qu'on présente En termes de Commerce et de Finance, comme partie de la centaine considérée col Cinq pour cent, dix pour cent, cent pour lectivement. Fraction centesimale. Deux pour cent, etc., se dit D'un profit, d'un intérêt, cent, quatre pour cent, sont des valeurs cend'un escompte qui est, avec la somme avantesimales. On dit dans un sens analogue, cée ou le capita! prêté, dans la proportion Calcul centesimal. de cinq francs, de aix francs, de cent francs Division centesimale, Celle où l'échelle des pour cent francs, etc. Préter son argent parties est divisée en cent. à cinq pour cent d'intérêt, ou simplement, à cinq pour cent. Gagner six pour cent, dix pour cent, cent pour cent dans une affaire. Rente à cinq pour cent, à trois pour

cent.

CENTIGRADE. adj. des deux genres. Divisé en cent degrés. Il se dit principalem ent Du thermomètre dont l'échelle au-dessus de zéro est divisée en cent degrés; à la difiérence Du thermomètre de Réaumur, dont l'échelle, de mème longueur, n'est divisée qu'en quatre-vingts degrés. Thermomètre centigrade.

CENTIME. s. m. Nouvelle monnaie, la centième partie du franc. Un centime. Un franc soixante centimes. Cinq centimes font un sou. Centimes additionnels: voyez ADDI

TIONNEL.

CENTIMÈTRE. s. m. Nouvelle mesure de longueur, la centième partie du mètre.

Centimetre carré. Centimètre cube Un mètre cinquante-huit centimètres.

CENTINODE. s. f. T. de Botan. Espèce de renouée fort commune, qui croit dans les lieux incultes et le long des chemins. On la nomine aussi Renouée des oiseaux; et

quelquefois, vulgairement, Trainasse, parce que ses tiges sont couchées.

CENTON. s. m. Pièce de poésie composée de vers ou fragments de vers pris de quelque auteur célèbre. Un centond Homère, un centon de Virgile, Un ouvrage tout composé de vers tirés d'Homère, de Virgile. Il se dit aussi en parlant De l'auteur du cen

ton. Le centon d'Ausone.

rempli de morceaux dérobés. Ce n'est qu'un Il se dit, par extension, d'Un ouvrage

centon.

CENTRAL, ALE. adj. Qui est dans le centre, qui a rapport au centre. Point centrai. Eclipse centrale.

Feu central, se dit Du feu que quelques philosophes ont cru être au centre de la terre.

Force centrale, se dit, en Physique, de La force par laquelle un corps qui se meut, tend à s'éloigner ou à s'approcher d'un

centre.

CENTRAL, se dit, par extension, D'un pays, d'un lieu situé au milieu d'un autre ou a peu près. Province centrale. Les parties centrales de la France. Je me logerai dans le quartier le plus central.

Il signifie quelquefois figurement, Principal. Administration centrale. Bureau central de charité. Il y a eu, pendant un temps, des écoles centrales.

CENTIARE. s. m. Nouvelle mesure de surface, qui vaut la centième partie de l'are, CENTRALISATION. s. f. Action de réuou un mètre carré. CENTIÈME. adj. des deux genres. Nom-uir dans un mème centre. bre ordinal de cent. La centième année.

CENTRALISER. v. a. Concentrer, réu

nir dans un même centre. Centraliser l'administration.

Centralisé, ée. participe. CENTRE. s. m. C'est, dans un cercle ou dans une sphère, Un point tel que tous les points de la circonférence, ou de la surface sphérique, en sont également éloigués. Le centre d'un cercle. Tirer une ligne du centre à la circonférence, des lignes qui passent par le centre, qui aboutissent au centre. Le centre de la terre. Le centre d'une planète.

CENTRIFUGE. adj. des deux genres. T. de Physique. Qui tend à éloigner d'un centre. Un corps qui se meut circulairement a une force centrifuge.

CENTRIPÈTE. adj. des deux genres. T. de Physique. Qui tend à approcher d'un centre. Un corps libre qui se meut circulairement est retenu dans son orbite par une force centripète.

CENT-SUISSES. s. m. pl. Il se disait d'Une partie de la garde du roi, qui était composée de Suisses, au nombre de cent. Le capitaine des Cent-Suisses. On disait au singulier, Un Cent-Suisse, pour dire, Un des Cent-Suisses.

ment aux bolets comestibles. Faire cuire des cèpes. Manger des cèpes.

CÉPÉE. s. f. T. d'Agricult. Touffe de plusieurs tiges de bois qui sorten! d'une même souche. Faire la coupe des cépées de saules.

CEPENDANT.adv. Pendant cela, pendant ce temps-là. Nous nous amusons, et cependant la nuit vient.

Il signifie aussi, Néanmoins, toutefois, nonobstant cela; et, en ce sens, il est conjonction. Vous m'avez promis telle et telle chose, et cependant vous faites tout le contraire. On disait qu'il ne viendrait pas, cependant le voici.

CEPHALALGIE. s. f. T. de Médec. Toute sorte de douleur de tête.

Il s'applique, par extension, aux figures non circulaires et aux surfaces non sphériques, lorsqu'il existe dans ces figures ou dans l'intérieur de ces surfaces Un point tel que toute droite, menée par ce point, rencontre la figure ou la surface à des distances égales des deux côtés du point. Le centre d'une ellipse. Le centre d'un carré. Il signifie encore, par extension, Lemilieu d'un espace quelconque. Le soleil est du bras, qu'on croyait autrefois venir de la au centre de notre système planétaire. Le centète, et qu'on ouvrait, par cette raison, tre du royaume. Le centre d'une province. Le pour le soulagement des maux de tête. Repalais est au centre de la ville. Ces personmède céphalique, plante céphalique, et pounages doivent occuper le centre du tableau. dre céphalique, Remède, plante, poudre Dans l'Art militaire, Le centre d'une arpropre à soulager les maux de tête. mée, d'une troupe, La partie d'une armée, CÉPHÉE. s. m. T. d'Astron.- Constellad'une troupe rangée en bataille, qui occupe Il est aussi substantif masculin. On lui ation de l'hémisphère septentrional. le milieu, qui est entre les deux ailes. Le donné le centuple. Un fonds qui rapporte, centre fut forcé, fut enfoncé. Il plaça l'inqui rend au centuple. Cette terre rend au fanterie au centre. Le drapeau est au centre d'un bataillon. S'aligner sur le centre. Les compagnies du centre.

CENTUMVIR. s. m. (Dans ce mot et dans ses deux dérivés, U se prononce O.) Ma- CÉPHALIQUE. adj. des deux genres. T. gistrat de l'ancienne Rome, établi pour ju- de Médec. Qui appartient à la tète. Il n'est ger de certaines affaires civiles. guère usité que dans les dénominations suiCENTUMVIRAL, ALE. adj. Qui appar-vantes: Veine cephalique, Une des veines tient aux centumvirs, qui est de leur ressort.

Le centre d'une assemblée, Le milieu d'une assemblee délibérante, par opposition aux extrémités, au côté droit et au côté gauche. Siéger au centre. Le centre et une partie de la droite se sont levés pour la proposition.

CENTUMVIRAT. s. m. Dignité de cen

tumvir.

CENTUPLE. adj. des deux genres. Qui vaut cent fois autant. Un nombre centuple d'un autre.

centuple.

En termes de l'Écriture sainte, Dieu rendra au centuple tout ce qu'on fera pour lui.

CENTUPLER. v. a. Rendre cent fois plus grand; multiplier un nombre par cent. Le gain qu'il a retiré de cette affaire a centuple sa fortune. Centupler un nombre.

CENTUPLE, ÉE. participe. CENTRE, dans le langage scientifique, CENTURIATEUR. s. m. Ce mot n'est désigne encore Plusieurs choses de nature usité qu'en parlant de Certains auteurs alleassez diverse, mais que l'on peut considé mands luthériens, qui ont composé une rer en général comme étant le point au- Histoire ecclésiastique, divisée par centaitour duquel, vers lequel, dans lequel s'opè-nes d'années. Les centuriateurs de Magderent ou se rassemblent certains effets. Centre de gravité. Centre d'oscillation. Centre d'attraction ou de gravitation. Centre d'équilibre. Centre d'action. Centre de percussion. Etc. En termes d'Anat., Centre ovale, Partie du cerveau.

CENTRE, se dit quelquefois Du lieu où les choses tendent naturellement comme au lieu de leur repos. Chaque chose tend à son

centre.

Fig. et fam., Être dans son centre, Etre où l'on se plait, où l'on aime à être; et dans le sens contraire, N'étre pas dans son centre, étre hors de son centre.

CENTRE, se dit figurément Des lieux où se trouvent, où se font, où se pratiquent habituellement ou plus ordinairement certaines choses. Cette ville est le centre de toutes les affaires du Levant. Un quartier situé au centre des affaires. La cour est le centre de la politesse. Paris est le centre des arts et du bon goût. Venise fut longtemps le centre du commerce et des richesses.

Il se dit encore tigurément Des choses auxquelles plusieurs autres se rapportent ou sont subordonnées. Il fit de cette ville le centre de sa domination. Ón le dit quelquefois Des personnes, dans un sens analogue. C'est un égoïste, qui se fait le centre de tout.

En Théologie, Le siége de Rome est le centre de l'unité de l'Église.

bourg.

CENTURIE. s. f. Centaine. On ne l'em-
ploie guère que dans les phrases suivantes :
Le peuple romain fut distribué par centuries.
La première, la seconde centurie, etc.

Les Centuries de Nostradamus, Les pré-
dictions de cet auteur, rangées par centaines
de quatrains ou de sixains. On appelle
aussi Centurie, Chacun de ces quatrains ou
sixains; et, en ce sens, on dit, Faire une
centurie, Faire un quatrain ou quelque au-
tre pièce de vers dans le genre de ceux de
Nostradamus.

CENTURION. s. m. T. d'Hist. ancienne. Celui qui commandait une compagnie de cent hommes dans la milice romaine. Les soldats se plaignaient du mauvais traitement qu'ils éprouvaient de la part des centurions.

CEP

CEP. s. m. Pied de vigne. Cep de vigne. Cep de treille. Arracher le cep, des ceps. Cep tortu.

CEP, signifie aussi, Un lien, ou une espèce de chaine; et, en ce sens, on ne l'emploie qu'au pluriel. Avoir les ceps aux pieds et aux mains. Rompre les ceps. Il est vieux.

CÈPE. s. m. T. de Botan. Nom que l'on donne à certains champignons dont la plupart sont bons à manger, et particulière

CER

CÉRASTE. s. m. T. d'Hist. nåt. Vipère d'Égypte, qui a sur la tête deux éminences en forme de cornes, et dont la morsure est dangereuse.

CÉRAT. s. m. T. de Pharmacie. Espèce de pommade ou d'onguent où il entre ordinairement de la cire. Cérat de Galien. Cérat soufré. Mettre du cérat sur des gerçures.

CERBÈRE. s. m. Nom du chien à trois têtes qui, selon la Fable, gardait la porte des enfers. Il se dit quelquefois, figurément et familièrement, d'Un portier brutal, d'un gardien sévère, intraitable. C'est un cerbère. Un vrai cerbère. Votre vieux cerbère ne voulait pas me laisser entrer.

CERCEAU. s. m. Lame de fer mince, ou tringle de bois flexible, formant un cercle, dont on se sert pour maintenir les douves des tonneaux, des cuves, etc. Faire des cerceaux. Cerceau de fer. Mettre des cerceaux à une cuve.

Il se dit également d'Un cercle de bois léger que les enfants font courir devant eux comme une roue, en le poussant avec un petit baton. Faire courir un cerceau. Jouer au cerceau.

Il se dit encore Des bois courbés qui servent à soutenir la toile dont on couvre une voiture, une barque, ou à former le cintre d'un cabinet de verdure, etc. Tendre une toile sur des cerceaux pour couvrir une voiture, un bateau.

CERCEAU, se dit aussi d'Une sorte de filet dont on se sert pour prendre des oiseaux. Prendre des oiseaux au cerceau.

CERCEAUX, au pluriel, se dit Des plumes du bout de l'aile des oiseaux de proie. Les vautours et les éperviers ont trois cerceaux.

CERCELLE. s. f. Voyez SARCELle.

CERCLE. 3. m. Surface plane limitée par une ligne courbe que l'on nomme Circonférence, et dont tous les points sont également distants d'un même point qu'on

« PrécédentContinuer »