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peuvent posséder, et qui se transmet par elles.

vraisemblables. Ce poëte a feint des héros qui lui témoigner la part que l'on prend à ce qui n'ont jamais existé. Feindre des caractères lui est arrivé d'agréable. On lui a fait un qui n'ont point de vraisemblance. compliment de félicitation. Je lui ai écrit une FEMELLE, s'applique par extension, en FEINDRE, s'emploie aussi comme verbe lettre de félicitation. Recevez mes félicitations. Botanique, À l'organe sexuel qui, dans une neutre, et signifie, Hésiter à faire quelque J'irai lui en faire mes félicitations. fleur, est destiné à donner le fruit; ainsi chose, en faire difficulté. Dans ce sens, FÉLICITÉ. s. f. Béatitude, grand bon- qu'Aux plantes, aux fleurs ou assemblages qui a vieilli, il ne se dit guère qu'avec la heur. La félicité éternelle. La souveraine féli- de fleurs qui n'ont que cet organe. Le négation. Je ne feindrai point de vous dire. cité. La supréme félicité. La véritable félicité | pistil est l'organe sexuel femelle. La plante Il n'a pas feint de le lui déclarer. Il ne feignit ne peut se trouver qu'en Dieu. Jouir d'une femelle est fécondée par le pollen que lui enpas de l'aborder. parfaite félicité. Une félicité que rien ne sau- voie la plante mále. Un palmier ́mále, Feindre en marchant, se dit D'une per-rait troubler. Il met en cela toute sa félicité. palmier femelle. Du chanvre mále, du chanvre sonne ou d'un cheval qui, après une indis- Toute la félicité de la vie. Être au comble de femelle. Fleurs femelles. Épi, chaton femelle. position, boite encore légèrement. Il est la félicite. FÉMININ, INE. adj. Qui appartient aux guéri de sa goutte, mais il feint encore un femmes, qui est propre et particulier à la peu du pied gauche. Ce cheval feint d'un femme. Le sexe féminin. Les ruses fémipied.

FEINT, EINTE. participe. Un mal feint. Une amitié feinte. Une feinte réconciliation. De feintes caresses. Une histoire feinte.

En Archit., Porte feinte, colonne feinte, fenêtre feinte, etc., Représentation d'une porte, d'une colonne, etc., que l'on fait pour la symétrie ou pour l'agrément.

peu

Il se dit quelquefois, au pluriel, Des cho-
ses qui contribuent à la félicité. Les félicités
de ce monde sont durables.
FÉLICITER. v. a. Faire compliment à
quelqu'un sur un succès, sur un événement
agréable, lui exprimer que l'on prend part
à sa joie. Je vous félicite du nouvel emploi
qu'on vous a donné. Il a gagné son procès, il
faut que j'aille l'en féliciter. Je l'ai félicité sur
son mariage.

FEINTE. s. f. Déguisement, artifice par Il s'emploie aussi avec le pronom personlequel on cache une chose sous une appa-nel, et signifie, S'applaudir, se savoir bon rence contraire. Il paraît être de vos amis, gré. Je me félicite d'avoir fait un si bon choix. mais ce n'est que feinte. Toute sa dévotion FELICITÉ, ÉE. participe. n'est que feinte. Parlez sans feinte. Il m'a surpris par ses feintes. Ses feintes n'ont pas

réussi.

Il se dit, en termes d'Escrime, Lorsqu'on fait semblant de vouloir diriger le coup vers un endroit du corps, et qu'on le porte à un autre. Faire une feinte. Il fit une feinte en tierce, et porta sa botte en quarte.

FEINTE, en termes d'Imprimerie, Défaut de touche dans une feuille imprimée, imperfection qui résulte de ce qu'une partie de la forme n'a pas reçu assez d'encre. Faire une feinte.

FEINTE en termes d'Art vétérinaire, Claudication d'un cheval, si légère, qu'elle est à peine sensible.

FEINTISE. s. f. Feinte, déguisement. Il

a vieilli.

FEL

FELDSPATH. s. m. T. de Minéralogie, emprunté de l'allemand. Pierre très-dure qui est composée de silice, d'alumine et de potasse, qui a une texture lamelleuse, et qui, fondue au chalumeau, se convertit en un émail blanc.

FÊLER. v. a. Fendre un vase, un cristal, un verre, etc., de telle sorte que les pièces en demeurent encore jointes l'une avec l'autre. Il ne faut pas exposer ce vase à la gelée, elle le félerait.

Il s'emploie aussi avec le pronom personnel. Ce vase se félera, si on l'approche trop près du feu.

FELÉ, ÉE. participe. Un pot félé. Une cloche félée. Un verre félé.

Prov. et fig., Les pots félés sont ceux qui durent le plus, se dit Des personnes qui, étant d'une santé délicate, se ménagent mieux que les autres.

Fig., Poitrine félée, Poitrine délicate et

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FÉLON, ONNE. adj. Traître, rebelle. Il s'est dit proprement D'un vassal qui faisait quelque chose contre la foi due à son seigneur. Un vassal félon.

Il signifie aussi, Faux, méchant, cruel. Cœur felon. Regard félon. Il est vieux. FÉLONIE. s. f. Trahison. If s'est dit proprement de La rébellion du vassal contre le seigneur. Crime de félonie. Atteint et convaincu de félonie.

FELOUQUE. s. f. T. de Marine. Sorte de petit bâtiment léger, long et étroit, qui va à voiles et à rames, et qui est principalement en usage dans la Méditerranée. S'embarquer sur une felouque. Felouque armée en guerre.

FÊLURE. s. f. Fente d'une chose fèlée. La félure en est si légère, qu'on ne la voit point, qu'elle ne paraît point.

FEM

FEMELLE. s. f. Animal du sexe qui conçoit, porte et fait les petits ou les œufs. Il ne se dit proprement qu'en parlant Des bêtes. Le mâle et la femelle. Dès que la femelle a conçu. La vache est la femelle du taureau. La biche est la femelle du cerf. La poule est la femelle du coq.

nines.

un

Il signifie aussi, Qui ressemble à la femme, ou qui tient de la femme. Cet homme a le visage féminin. La voix féminine. La marche féminine. Les manières féminines.

En Grammaire, Noms féminins, se dit Des noms substantifs ou adjectifs qui désignent ou qualifient soit les êtres femelles, soit ceux qu'on leur assimile, quant au genre, dans le langage. Poule, lettre, table, sont des substantifs féminins. Grande, belle, bonne, sont des adjectifs féminins. On appelle Genre féminin, Le genre de ces noms. On dit d'une manière analogue, La est l'ar ticle féminin, Elle est un pronom féminin,

etc.

Terminaison féminine, Terminaison dont la dernière lettre est un E muet, ou dans laquelle les consonnes qui suivent l'E muet ne se prononcent point ordinairement. Les mots Belle, juge, disent, prennent, etc., ont une terminaison féminine. On dit dans le même sens, Rime féminine, vers féminin.

FÉMININ, se dit quelquefois, substantive ment, Du genre féminin. Le masculin et le féminin. Cet adjectif ne s'emploie qu'au féminin. Le féminin de bon est bonne. Faux fait au féminin fausse.

FÉMINISER. v. a. T. de Gram. Faire du genre féminin. Il se dit surtout en parlant De certains mots qui étaient originairement masculins, et que l'usage a rendus féminins. L'usage a féminisé les mots Affaire, épigramme, étude, etc.

FÉMINISÉ, ÉE. participe.

FEMME. s. f. (On prononce Fame.) La femelle, la compagne de l'homme. Dieu tira la femme de la côte d'Adam. Les femmes sont naturellement timides. Il y a plus de femmes que d'hommes dans telle ville. Les maladies des femmes. Un caprice de femme. Une femme mariée. Une jolie femme. Il se dit cependant quelquefois en parlant Une belle femme. Une grande femme. Une Des femmes, par opposition à Male, quand femme coquette. Une femme auteur. Une femme il s'agit de Succession et de Généalogie. peintre. Une femme poëte. La parure d'une Dans plusieurs coutumes, les males excluaient femme. Des habits de femme. Un homme les femelles de l'hérédité. Hors de là, Femelle habillé en femme. Ce sultan avait un grand ne se dit Des femmes qu'en plaisantant. Ne vous fiez point à cette femme, c'est une dangereuse femelle. C'est une fine, une adroite femelle. Une gentille femelle. Une agacante petite femelle. Quelle étrange femelle !

FEMELLE, est aussi adjectif des deux genres. Un serin mále, un serin femelle. Une perdrix mále, une perdrix femelle.

Fig. et fam., C'est un démon femelle, se dit D'une femme très-méchante, très-emportée.

nombre de femmes dans son harem. Il est fort amoureux de cette femme. Sa mère est une excellente femme. Une femme bonne et charitable. Elle n'est pas femme à se laisser séduire. Cet homme est adonné au vin et aux femmes.

Prov. et fig., Ce que femme veut, Dieu le veut, Les femmes veulent ardemment ce qu'elles veulent, et elles viennent ordinairement à bout de l'obtenir.

Bonne femme, outre sa signification or Duché femelle, Duché que les femmes! dinaire, veut dire aussi, Une femme âgée.

La bonne femme n'en peut plus. Quelquefois | même, Bonne femme, se dit par familiarité et par hauteur, en parlant à une femme du peuple ou de la campagne, quel que soit son âge.

Fam., C'est une maîtresse femme, se dit D'une femme habile, ferme, et qui sait se faire obéir.

Fam., Elle est femme, elle est bien femme, se dit Pour faire entendre que celle dont on parle a les penchants, les faiblesses, les défauts ordinaires à son sexe.

Femme de chambre, Celle qui est attachée, moyennant un salaire, au service intérieur et particulier d'une personne du sexe. On dit absolument, au pluriel, Femmes, en parlant de Plusieurs femmes de chambre attachées au service de la même personne. Elle appela ses femmes. Elle envoya une de ses femmes.

Femme de charge, Femme attachée au service d'une maison, pour avoir soin du linge, de la vaisselle d'argent, etc.

Femme de ménage, Femme du dehors, par laquelle on fait faire son ménage. Femme de journée, Femme qu'on emploie à la maison pour un travail quelconque, et qu'on paye à tant la journée.

Femme publique, Femme prostituée. Femme de mauvaise vie, femme perdue, Femme livrée à la débauche.

Sage-femme, Accoucheuse. On fit venir la sage-femme.

FÉMUR. s. m. T. d'Anat., emprunté du | écarter les parties d'un corps, d'une masse latin. L'os de la cuisse. Le femur est le plus quelconque, en les traversant avec un cergrand des os du corps humain. Il a une fractain effort. Un navire qui fend l'eau, qui ture au fémur. Les deux fémurs. fend les vagues. Fendre l'eau en nageant. Un oiseau qui fend l'air. Fendre la foule.

FEN

FENAISON. s. f. Action de couper les foins. Le temps de la fenaison est bien avancé.

Il se dit aussi Du temps où on coupe les foins. Pendant la fenaison.

FENDANT. s. m. Coup donné du tranchant d'une épée de haut en bas. Il fut blessé dangereusement d'un fendant qu'il reçut dans le combat. Ce mot est vieux.

Fig. et pop., Faire le fendant, Faire de grandes menaces, parler comme un fanfaron qui veut se faire craindre. Cet homme fait bien le fendant, quand il ne voit personne à combattre.

presse, la Il signifie encore, Faire que les parties d'un corps continu se séparent, et laissent des intervalles entre elles. La trop grande sécheresse fend la terre. La gelée fend les pierres. Il a gelé à pierre fendre.

FENDRE, est aussi neutre; mais alors il ne s'emploie que figurément et dans ces phrases, La téte me fend, le cœur me fend, pour marquer un violent mal de tête, un grand sentiment de compassion. La téte me fend du bruit que l'on fait. Le cœur me fend de douleur. Le cœur me fend de voir souffrir tant de pauvres gens.

FENDRE, s'emploie souvent avec le pronom personnel, et signifie alors, Devenir FENDERIE. s. f. T. des Forges de fer. divisé, séparé, s'entr'ouvrir, se gercer. Ce L'art et l'action de fendre le fer et de le bois se fend aisément. La terre se fend de séparer en verges, après qu'il a été mis en chaleur. Les pierres se fendent par la gelée. barre. Un ouvrier qui entend bien la fen-La glace se fendit sous ses pieds. Cette pladerie. Mettre du fer à la fenderie. que de marbre s'est fendue en plusieurs endroits. Une muraille qui commence à se fendre. Les eaux de la mer Rouge se fendirent en deux pour donner passage aux Israélites. Les lèvres se fendent par le grand froid. Un fruit qui se fend parce qu'il est trop mûr. Avec ellipse du pronom, Cela fait fendre le cœur, est à faire fendre le cœur.

Il signifie aussi, Le lieu où se font toutes les opérations de la fenderie. Le maître de forge était dans la fenderie.

FENDEUR, EUSE. s. Celui, celle qui fend. Fendeur de bois.

FENDEUR, se dit particulièrement, dans les Forges, de Celui qui préside à la fenFig., C'est une femme, une vraie femme, derie; et, dans les Ardoisières, de Celui se dit D'un homme sans force, sans cou-qui fend les pierres d'ardoise. rage.

FEMME, se dit quelquefois, dans un sens plus restreint, et familièrement, de Celle qui est nubile. La voilà bientôt femme.

Il se dit encore de Celle qui est ou qui a été mariée; et, dans ce sens, il est opposé à Fille. Les femmes et les filles. Femme en puissance de mari. Mari et femme. Avoir une femme. Une jeune femme. Il aime beaucoup sa femme. Il rend sa femme heureuse. Femme infidèle. Femme sage. Femme de bien. Honnéte femme. Femme grosse. Femme veuve. C'est sa femme légitime. Femme séparée de son mari. Femme commune en biens. Femme autorisée en justice.

Prendre femme, Se marier. Ce vieux garcon a enfin pris femme. On dit dans un sens analogue, Chercher femme.

Prov., Maison faite, et femme à faire, Il faut acheter une maison toute bâtie, et épouser une jeune femme qu'on puisse accoutumer à sa manière de vivre.

Envie, fantaisie de femme grosse, Désir subit et pressant, souvent même désordonné, que quelques femmes grosses ont de certaines choses. Il se dit quelquefois, figurément et familièrement, de Toute espèce de goût, de désir peu raisonnable. Prov. et fig., Le diable bat sa femme, se dit Quand il pleut et qu'il fait soleil en même temps.

Prov. et fig., Un fendeur de naseaux, Un bravache, un fanfaron. Cette locution a vieilli.

FENDILLER (SE). v. pron. Il se dit Du bois ou d'une autre matière où il se forme de petites fentes, des gerçures. Du bois qui se fendille.

FENDILLÉ, ÉE. participe.

Il signifie aussi, surtout en termes d'Escrime, Ecarter les jambes de manière à porter en avant un pied loin de l'autre. Fendez-vous.

FENDU, UE. participe. Un verre fendu. Il s'emploie aussi comme adjectif, surtout dans les phrases suivantes :

Des yeux bien fendus, Des yeux grands et un peu longs.

Par exagérat. et par plaisanterie, Avoir la bouche fendue jusqu'aux oreilles, Avoir une bouche fort grande.

Ce cheval a les naseaux bien fendus, Il a les narines fort ouvertes.

Être bien fendu, se dit D'un homme qui a les cuisses et les jambes longues. Cet homme est tellement fendu, qu'il doit étre bien à cheval, qu'il doit bien embrasser le

FENDOIR. s. m. Outil qui sert à fendre, à diviser. Fendoir de vannier, de tonnelier. FENDRE. v. a. Diviser, couper en long. Fendre un arbre. Fendre du bois. Fendre en deux. Fendre avec des coins, avec une cognée, Fendre la terre avec une charrue. Fendre la tête d'un coup de sabre. Fendre avec des ciseaux, avec un canif. Fendre la peau légèrement. Il avait les jambes tellement en-cheval. flées, qu'on fut obligé de fendre ses bottes. Fendre une manche à son ouverture, pour laisser le poignet plus libre.

Fam., Il me semble qu'on me fend la tête, se dit Pour exprimer qu'on a un violent mal de tête.

Fig. et fam., Fendre la tête à quelqu'un, L'incommoder en faisant un grand bruit. Ils me fendent la tête avec leurs cris. On dit de même: Ce bruit, ce tapage me fend la tête. C'est un bruit qui fend la tête, un bruit à fendre la tête, à tété fendre.

Fig., Fendre le cœur, se dit De ce qui excite une très-vive compassion. Ce specFEMMELETTE. s. f. diminutif. (On pro-tacle était à fendre le cœur, me fendait le nonce Famelette.) Terme de dédain, qui cœur. Voyez plus bas, FENDRE, neutre. signifie, Une femme d'humeur légère et d'un esprit borné. Vous gouvernez-vous par les avis d'une femmelette?

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Prov. et fig., Fendre un cheveu en quatre, Faire des distinctions, des divisions subtiles. On dit de même : C'est vouloir fendre un cheveu en quatre. Cet homme fendrait un cheveu en quatre.

FENDRE, signifie également, Séparer,

FÊNE. s. f. Voyez FAINE. FENESTRÉ, ÉE. adj. T. d'Hist. nat. Percé à jour. Feuille fenestrée. Le fruit du pavot est fenestré.

FENÊTRAGE. s. m. coll. Toutes les fenêtres d'une maison. Le fenétrage de ce palais est tout de glaces.

Il signifie aussi, L'ordre, la disposition pour les jours, pour les fenêtres d'une maison. Le fenétrage de ce bâtiment est mal entendu, est mal ordonné.

FENÊTRE. s. f. Ouverture faite dans certaines parties d'un bâtiment, pour donner du jour et de l'air à l'intérieur. Fenétre basse. Fenêtre haute. Fenêtre carrée, ronde, ovale. Fenêtre à balcon. Avoir des pots de fleurs sur sa fenétre. Se tenir à la fenêtre. Se mettre à la fenêtre. Mettre la téte à la fenêtre. Regarder par la fenêtre. Jeter par la fenêtre. Passer par la fenétre. Sauter par la fenêtre. L'impôt des portes et fenétres. Il se dit aussi quelquefois Du bois et du

vitrage qui composent la croisée. Ouvrir Gouvernement féodal, Celui d'un pays qui
les fenêtres. Fermer les fenêtres. Il manque est partagé en fiefs, c'est-à-dire, en domai-
plusieurs carreaux de vitre à cette fenêtre. nes relevant les uns des autres, et dont les
Fig. et fam., Cette maison n'a ni portes ni possesseurs exercent, en leur propre nom,
fenêtres, se dit D'une maison fort délabrée. certains droits souverains ou seigneuriaux,
Prov. et fig., Jeter tout par les fenêtres, tels que le droit de rendre la justice, d'exi-
Dissiper son bien en folles dépenses. ger des redevances, d'imposer des corvées,
Prov. et fig., Si vous le faites sortir par la etc. Dans le gouvernement féodal, le roi n'est
porte, il rentrera par la fenêtre, ou Chas-que le premier des seigneurs. On dit dans le
sez-le par la porte, il rentrera par la fenêtre, même sens : Monarchie féodale. Régime, sys-
se dit D'un importun dont on ne peut se tème féodal. Etc.
débarrasser.

FENÈTRE, en termes d'Anatomie, se dit Des deux ouvertures placées à la paroi interne de la cavité du tympan. La fenêtre ronde. La fenêtre ovale.

FENIL. s. m. (On mouille l'L.) T. d'Agricult. Le lieu où l'on serre les foins, à la campagne. Le fenil est plein.

FENOUIL. s. m. Plante aromatique de la famille des Ombellifères, qui porte des fleurs jaunes, et qui croit surtout dans le midi de l'Europe. Fenoui sauvage. Fenouii commun. Un brin de fenouil.

Il se prend aussi pour La graine de la même plante. Mettre du fenouil dans une sauce. Du fenouil confit.

FENOUILLET. s. m., ou FENOUILLETTE. s. f. Espèce de pomme qui a le goût du fenouil. Fenouillette grise. Fenouillette jaune. Fenouillette rouge.

FÉNOUILLETTE. s. f. Eau-de-vie rectifiée et distillée avec de la graine de fenouil. La fenouillette de l'ile de Ré.

Temps féodaux, Temps, époque où le régime féodal était le plus en vigueur. FÉODALEMENT. adv. En vertu du droit de fief. Saisir une terre féodalement. FÉODALITÉ. s. f. Qualité de fief; ou La foi et hommage qu'un vassal doit à son seigneur. La féodalité ne se prescrit point.

Il signifie aussi, Le régime féodal. L'établissement, l'abolition de la féodalité. Les premiers temps de la féodalité.

FER

FER: s. m. Métal dur et malléable, d'un gris clair et brillant, dont l'emploi dans les arts est très-considérable, et qui, uni à un peu de charbon, donne l'acier et la fonte. Mine de fer. Minerai de fer. Fer fondu. Fer de fonte. Fonte de fer. Fer battu. Fer forgé. Fer doux. Fer agre. Fer dur. Fer cassant. Ecume de fer. Affiner le fer. Faire rougir du fer. Fer rouge, incandescent. Battre le fer. Souder le fer. Rouille de fer, ou Oxyde de fer. Fer rouillé, oxydé. Fer qui se rouille. Fer aimanté. Fil de fer. Anneau de fer. Barre, verge de fer. Cercle de fer. Crochet de fer. Chaîne de fer. Pont de fer. Porte de fer. Cage de fer. Des pierres liées avec des tenons de En termes de Jardinage, Enter ou greffer fer. On l'emploie quelquefois au pluriel, en fente, Enter ou greffer en introduisant surtout en termes de Commerce et d'Admiet en fixant la greffe dans une fente prati-nistration. Les différentes sortes de fers. Il quée à l'arbre ou à l'arbuste qu'on veut greffer.

FENTE. s. f. Petite ouverture en long. Regarder par la fente de la porte. La fente d'une muraille. Faire une fente. Il se fait là beaucoup de fentes. Certains os ont des fentes naturelles.

Bois de fente, Celui qu'on débite en le fendant pour en faire des échalas, des lattes, des cercles, du merrain, etc.

FENTE, se dit particulièrement, dans les Mines, Des gerçures ou intervalles qui accompagnent souvent les filons métalliques, èt qui sont quelquefois remplis de minė.

FENTON. s. m. (Quelques-uns écrivent, Fanton.) T. d'Art. Sorte de ferrure qui sert à divers usages, et principalement à lier le chambranle d'une cheminée avec le reste de la maçonnerie.

FENUGREC. s. m. T. de Botan. Plante légumineuse dont la graine a l'odeur forte, quoique assez agréable, et qui passe pour émolliente et adoucissante.

FEO

FÉODAL, ALE. adj. Il se dit De ce qui appartient, de ce qui a rapport à un fief, et De ce qui concerne les fiefs en général. Seigneur feodal. Bien féodal. Droit féodal. Droits féodaux. Sausie féodale. Retrat féodal. En matière féodale. Coutumes féodales. La hiérarchie féodale. Les guerres féodales.

Droit feodal, Le droit qui traite des fiefs, des matières féodales. Ce livre traite du droit féodal. Il entendait bien le droit féodal. On dit de même, Jurisprudence féodale.

fait le commerce des fers. Marchand de fers.
Droits sur les fers. Les fers français et les
fers étrangers.

Fam., Cela ne tient ni à fer ni à clou,
Cela est mal attaché. On le dit aussi D'une
chose qui sert à meubler une maison, mais
qui n'est point scellée dans le mur, et
qu'il est facile d'ôter.

Fig. et fam., Cette affaire ne tient ni à fer ni à clou, Elle n'est pas solidement faite, conclue, arrêtée.

Prov. et fig., Il faut battre le fer pendant qu'il est chaud, Il ne faut point se relâcher dans la poursuite d'une affaire, quand elle est en bon train.

Fig. et fam., C'est un corps de fer, il a un corps de fer, se dit D'un homme robuste et qui résiste aux plus grandes fatigues. On dit de même, Une santé de fer, un tempérament de fer.

Fig. et fam., Avoir une main de fer, un bras de fer, Avoir la main, le bras très-vigoureux, très-fort. Cet homme a un bras de Jer. Dans une acception plus figurée, Avoir un bras de fer, signifie, Exercer avec dureté, avec rigueur un pouvoir dont on est revêtu.

Prov., On n'est pas de fer, Il est des fatigues auxquelles le corps humain ne peut résister. On dit de même, Il faudrait étre de fer pour résister à de telles fatigues, pour tenir à ce métier, etc.

Fig. et fam., C'est une tête de fer, se dit D'une personne infatigable dans les affaires, dans les études qui demandent une grande application, une grande contention d'esprit. On le dit aussi D'une personne extrê mement opiniâtre. Vous ne le ferez pas changer, c'est une tête de fer.

Prov., Cet homme est roide comme une barre de fer, ou fig., C'est une barre de fer, se dit D'un homme inflexible, intraitable, inébranlable.

Fam., Il userait du fer, Il use beaucoup ses habits, et en peu de temps. Fig. et fam., Il digérerait le fer, Il a un excellent estomac.

Fig. Age, siècle de fer, Le plus barbare, le plus corrompu des quatre àges que les poetes distinguent dans les premiers temps du monde. Že siècle d'or, le siècle d'ar gent, le siècle d'aurain, et le siècle de fer. On appelle aussi Siècle de fer, Un temps de malheurs, de guerres, de misères, etc.

On

peut dire que c'était alors le siècle de fer. Fig., Un sceptre de fer, Une autorité dure et despotique. On dit dans un sens analogue, Un joug de fer.

Au Jeu de billard, Avoir du fer, donner du fer, etc., se disait Lorsqu'une des deux branches de la passe gênait le joueur. Voyez PASSE.

Cette pièce de monnaie est entre deux fers, se dit D'une pièce de monnaie qui ne trébuche point lorsqu'on la pèse.

FER, se dit particulièrement de La pointe de fer ou d'autre métal, qui est au bout d'une pique, d'une lance, d'une flèche, etc. Le fer d'une pique. Le fer d'une lance. Le fer d'une flèche. On dit dans un sens analogue, Le fer d'une gaffe.

Se battre à fer émoulu, Se battre avec des armes affilées. Cela ne se dit proprement qu'en parlant Des joutes, des tournois dans lesquels on se battait avec des armes affilées, au lieu de n'employer, suivant l'usage ordinaire, que des armes émoussées et rabattues. On dit de même, Lance à fer émoulu.

Fig. et fam., Se battre à fer émoulu, Disputer, plaider, contester sans aucun ména gement. Ces deux auteurs, ces deux plaideurs se battent à fer émoulu.

Fer d'aiguillette, de lacet, Petite pièce de fer-blanc, de cuivre ou d'autre métal, dont une aiguillette, un lacet est garni par le bout.

FER, se dit quelquefois, en termes d'Es crime, Du fleuret, de l'épée. Croiser le fer. Engager le fer.

Fam., Battre le fer, Faire des armes, s'exercer à l'escrime avec des fleurets. Пly a longtemps qu'il bat le fer dans les salles

d'armes.

Fig. et fam., Il y a longtemps qu'il bat le fer, se dit D'un homme qui s'adonne depuis longtemps à quelque étude, à quelque profession, à quelque exercice. On dit même: C'est à force de battre le fer qu'il est parvenu à ce degré d'habileté. Il faut avoir longtemps battu le fer avant que d'en étre venu là.

FER, dans le style oratoire ou poétique, se prend pour Poignard, épée, sabre, et généralement pour toutes sortes d'armes semblables. Il tomba sous le fer d'un meurtrier. Un fer homicide. Il se plongea le fer

coup ferir, Sans se battre, sans en venir aux mains; ou, figurément et familièrement, Sans éprouver de résistance. On prit la ville sans coup férir. Il en est venu à bout sans coup férir.

dans le sein. Vaincre autant par la clémence | Deux pentes douces qui sont en demi-cercle, | n'est plus usité que dans cette phrase: Sans que par le fer. Porter la flamme et le fer dans les jardins. dans un pays. Tout périt sous le fer du FERS, au pluriel, signifie, Des chaînes, vainqueur. Ceux que le fer avait épargnés. des ceps, des menottes, etc. Etre aux fers. Employer le fer et le feu, se dit Lorsque, Etre dans les fers. Avoir les fers aux pieds. dans une opération chirurgicale, on est On lui mit les fers aux pieds. Il avait les obligé d'employer à la fois le secours des fers aux pieds et aux mains. On le chargea de instruments et celui du feu ou des caus-fers. tiques. Fig. et fam., Employer le fer et le feu, Employer les remèdes, les moyens les plus

violents.

FER, se dit également, dans les Arts, de Plusieurs instruments et outils de fer qui servent à divers usages. Un fer à friser. Un fer à faire des gaufres, des oublies. Fers pour découper. Fers à dorer. Ce relieur a de beaux fers. Une marque faite avec un fer rouge, avec un fer chaud.

Fig., Jeter quelqu'un dans les fers, le retenir dans les fers, etc., Mettre, retenir quelqu'un en prison, le priver de sa liberté. On dit aussi, Gémir, languir dans les fers, etc.

FERS, se dit encore, figurément et poétiquement, d'Un état d'esclavage, d'oppression. Ces peuples, qui avaient gémi longtemps sous la tyrannie, ne songèrent plus qu'à rompre, qu'à briser leurs fers. Il fut vaincu par le peuple auquel il voulait donner des

Il se dit, particulièrement, d'Un instru-fers. ment de fer pour repasser le linge. Fer à repasser. Pusser le fer sur une dentelle.

Prov. et fig., Mettre les fers au feu, Commencer à s'occuper sérieusement d'une affaire. Il est temps de mettre les fers au feu. On dit aussi, Les fers sont au feu, en parlant D'une affaire à laquelle on travaille actuel

lement.

Il se dit également de La tyrannie qu'exerce l'amour. Les amants se plaisent dans leurs fers, bénissent leurs fers. L'amour le tient duns ses fers.

FÉRU, UE. participe. Blessé, frappé de quelque chose. Il n'est usité au propre qu'en termes d'Art vétérinaire. Ce cheval a le tendon féru.

Il s'emploie, figurément et par plaisanterie, dans ces phrases familières : il est féru contre un tel, Il est indisposé contre lui. Il est féru de cette femme, il en est éperdument amoureux.

FERLER. v. a. T. de Marine. Plier entièrement une voile, la serrer et l'attacher en paquet tout le long de sa vergue.

FERLE, EE. participe. Le navire avait ses voiles ferlées.

FERMAGE. s. m. Le prix convenu pour une ferme. Payer les fermages. Il me doit beaucoup de fermages.

FERMANT, ANTE. adj. Qui se ferme. Il FER. s. T. de Jurisprudence, qui s'em- n'est guère usité que dans ces locutions: ploie dans cette locution, Cheptel de fer, Meuble fermant, Meuble qui se ferme à clef; Celui par lequel le propriétaire d'une mé-à jour fermant, Quand le jour finit; et A portairie la donne à ferme, à la charge qu'à tes fermantes, Quand on ferme les portes l'expiration du bail le fermier laissera des d'une place de guerre. bestiaux d'une valeur égale au prix de l'estimation de ceux qu'il aura reçus.

FER, signifie encore, Le demi-cercle de fer, plat, dont on garnit en dessous la corne FERME. adj. des deux genres. Qui tient des pieds des chevaux, des mulets, des ânes. fixement. Ce plancher est ferme. La cloison Fer de cheval. Fer neuf. Fer usé. Relever les FER-BLANC. s. m. Tôle recouverte d'é- n'est guère ferme. La durée du froid a rendu fers d'un cheval. Un fer qui loche. Mettre un tain. Fabrique de fer-blanc. Plaque de fer-la glace très-ferme. fer à un cheval, à un mulet, à un áne. Met-blanc. Feuille de fer-bianc. Cafetière de fer- Il signifie aussi, Qui se tient fixement tre à un cheval des fers cramponnés, pour blanc. sans chanceler, sans reculer, sans s'ébranempêcher qu'il ne glisse sur la glace. On dit, FERBLANTIER. s. m. Celui qui travaille ler. Étre ferme à cheval. Tenir le corps ferme. par catachrèse, Fer d'argent, fer d'or, lors- en fer-blanc, qui fait, qui vend des ouvra- Étre ferme sur ses pieds. Être ferme sur ses que cette espèce de sole artificielle est d'ar-ges de fer-blanc. La boutique d'un ferblan- étriers. Marcher d'un pas ferme. gent ou d'or. Les chevaux de cet ambassa- tier. Marchand ferblantier. deur avaient des fers d'argent.

Prov. et fig., Quand on quitte un maréchal, il faut payer les vieux fers, Quand on quitte un ouvrier, il faut payer ce qu'on jui doit.

Tomber les quatre fers en l'air, se dit D'un cheval, d'un mulet, etc., qui se renverse et tombe sur le dos.

Fig. et fam., Cet homme est tombé les quatre fers en l'air, Il est tombé à la renverse; et, dans une acception plus figurée, Il a été frappé d'étonnement.

Fer de botte, Morceau de fer, en forme de fer à cheval, dont on garnit le dessous des talons de bottes.

Prov. et fig., Avoir toujours quelque fer qui loche, Être valetudinaire, et avoir souvent quelques petites incommodités.

Prov. et fig., Il y a quelque fer qui loche, Il y a quelque chose qui empêche cette affaire d'aller bien.

Prov. et fig., Cela ne vaut pas les quatre fers d'un chien, Cela ne vaut absolument

rien.

En fer à cheval, En forme de croissant, de demi-cercle. Table en fer à cheval. On dit de même, Cela fait le fer à cheval, forme le fer à cheval, etc.

En termes de Fortification, Fer à cheval, Ouvrage fait en demi-cercle, au dehors d'une place. Le fer à cheval n'est plus guère

en usage.

FER-CHAUD. s. m. T. de Médec. Sentiment d'ardeur à l'épigastre, avec éructation d'un liquide très-acre.

FÉRET. s. m. T. de Minéralogie. Sorte d'hématite qui est une vraie mine de fer. Le féret se trouve principalement en Espagne. Féret d'Espagne.

FÉRIAL, ALE. adj. Qui regarde la férie, qui est de férie. Office férial.

FÉRIE. s. f. Terme dont l'Église se sert pour désigner Les différents jours de la semaine. Le lundi est appelé La seconde férie, le mardi La troisième férie, et ainsi de suite jusqu'au vendredi, qui s'appelle La sixième ferie. Faire l'office de la férie, et par ellipse, Faire de la férie. On ne dit point, La première férie, ni La septième férie on se sert des mots ordinaires de dimanche et de samedi.

FÉRIE, se disait, chez les anciens Romains, Des jours pendant lesquels il y avait cessation de travail prescrite par la religion. Les féries différaient des jours de fêtes, en ce que les fêtes se célébraient principalement par des sacrifices ou des jeux; au lieu que le repos suffisait pour constituer les féries. Féries votives. Féries anniversaires. Féries mobiles. Féries latines. Etc.

Il désignait aussi, Un jour de foire, parce que les foires se tenaient pendant les féries ou les fêtes.

FÉRIÉ. adj. m. Il se dit Des jours où il

Prov. et fig., Être ferme sur ses étriers, Défendre ses sentiments, persister dans ses résolutions avec fermeté, sans se laisser ébranler.

De pied ferme, Sans bouger d'un lieu. Il y a deux heures que je vous attends de pied ferme. On dit dans un sens particulier : Attendre l'ennemi de pied ferme, L'attendre dans la résolution de le bien recevoir s'il se présente; et, Combattre de pied ferme, Soutenir les attaques de l'ennemi sans reculer, sans s'ébranler.

Dans les Manoeuvres militaires, Conversion de pied ferme, Celle dont le pivot est fixe.

Fig. et fam., Attendre quelqu'un de pied ferme, Attendre quelqu'un dans la résolution de lui résister, témoigner qu'on ne le craint pas.

FERME, signifie aussi, Qui est compacte et solide, et se dit par opposition à Mou. Le terrain est ferme. Du poisson qui a la chair ferme. De la páte ferme.

Terre ferme, Le continent, et tout ce qui tient au continent, sans être environné d'eau; à la différence des îles.- Passer d'une ile en terre ferme. On le dit particu lièrement de La partie des États de Venise qui est située sur le continent de l'Italie, par opposition à Venise et aux îles. Les nobles de terre ferme.

FERME, signifie encore, Vigoureux, fort. Avoir la main ferme, les reins fermes, le jar

En termes d'Archit., Fer à cheval, Esca-y a cessation de travail prescrite par la re-ret ferme, le poignet ferme. ligion. Le jour de Noël est un jour férié. À la Paume, Avoir le coup ferme, PousFERIR. v. a. Frapper. Vieux mot qui ser vigoureusement la balle.

lier qui a deux rampes, et qui est fait en demi-cercle. Il se dit, par extension, de

Avoir la main ferme, signifie aussi, Avoir la main sûre. Cet enfant, lorsqu'il écrit, n'a pas la main ferme.

solide.

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Il se dit, figurément, de La chaleur et de l'agitation des esprits. Les esprits étaient dans la plus grande fermentation. Une sourde fermentation. Calmer, apaiser la fermentation des esprits. FERMENTER. v. n. T. didactique. Ètre en fermentation. La pâte fermente. Dans le langage des médecins humoristes, Les humeurs fermentent.

ses terres à ferme. Faire un bail à ferme. | dans le même sens, La fermentation des Prendre à ferme. Prix de ferme. Quitter une humeurs. ferme. La ferme des chaises d'une église. Fig., Tracer d'une main ferme le tableau Il s'est dit, particulièrement, Des cond'une époque, le portrait d'un personnage his-ventions de ce genre par lesquelles le torique, etc., Raconter ces événements, roi déléguait à des particuliers le droit de faire ce portrait, etc., dans un style clair, percevoir certains revenus publics. Les ferénergique et rapide. mes du roi. Les fermes des droits du roi. Fig., Avoir le jugement ferme, l'esprit Les cinq grosses fermes. La ferme générale ferme, la téte ferme, Avoir l'esprit droit et des gabelles, des aides, etc. Il s'est dit également Des administraFERME, se dit également, dans les Beaux-tions chargées de percevoir les revenus puArts, surtout dans les Arts du dessin et blics donnés à ferme. Il obtint un emploi en Musique, D'une manière d'exécuter dans la ferme générale, dans les fermes. Un vigoureuse et hardie. La manière, le faire employé des fermes. de ce peintre est ferme. Avoir un pinceau FERME, se prend aussi pour La chose ferme, un burin ferme. Ce dessinateur a une donnée à ferme; et, dans ce sens, touche très-ferme. Cela est peint d'un pin-Des métairies et des autres héritages ruraux. ceau ferme. Cette gravure est exécutée d'un Avoir une ferme. Acheter une ferme. Ce doburin ferme. Ce musicien a un jeu ferme. Il a maine comprend cinq ou six fermes. En Maun coup d'archet très-ferme. tiere féodale, il ne se disait jamais Des

Fig., Style ferme, Style qui a de la conci-terres nobles.

sion et de la force.

il se dit

Il signifie figurément, surtout au moral, Être dans l'agitation, être en grand mouvement. Les tétes, les esprits fermentent. Toutes les passions qui fermentent dans la société.

Il se dit, particulièrement, Des passions dangereuses qui naissent et s'entretiennent secrètement. L'ambition fermentait dans son áme. La haine qui fermentait dans les cœurs. L'esprit de rébellion fermentait sourdement. FERMENTÉ, ÉE. participe. Pain fermenté. Liqueur fermentée. Blé fermenté.

Il se dit encore de L'habitation du ferFERME, se dit figurément De la conte-mier, des bâtiments d'exploitation d'une nance, de la voix, du ton, du regard, etc., terre donnée à ferme. La cour d'une ferme. et signifie, Assuré. Avoir la contenance ferme. Voilà une belle ferme. Rentrer à la ferme. Il a la voix ferme, la parole ferme. Il lui dit FERME, au Théâtre, se dit de Toute déd'un ton ferme... Ce ton ferme et résolu décoration montée sur un châssis qui se dé-un secrétaire, une malle. Fermer une boite.

concerta l'adversaire. Il a le regard ferme.
Il se dit figurément, au sens moral,
pour Constant, invariable, inébranlable.
C'est un homme ferme dans ses résolutions,
ou absolument, C'est un homme ferme. Il
une volonté ferme. Demeurer ferme dans sa

a

qu'une colonnade, un obélisque, un ar-
tache en avant de la toile de fond, telle
bre, etc.

FERMER. v. a. Clore ce qui est ouvert, en boucher l'entrée ou l'ouverture avec une porte, un couvercle, une trappe, etc. Fermer une chambre. Fermer une armoire, Fermer une cour. Fermer une boutique. On dit absolument, dans le sens de cette dernière phrase : Les marchands ferment les

Il se dit, au figuré, dans le sens de Cesser en un lieu les exercices, les travaux,

FERME, en termes de Charpenterie, si-jours de fete; etc. gnifie, Un assemblage de pièces de bois résolution. Rester ferme dans la foi. Faire qu'on place de distance en distance, pour etc., qui s'y font habituellement. Fermer un une ferme résolution, un ferme propos. Avoir porter le faite et les chevrons d'un comble. theatre. On ferme les théatres pendant pluune ferme croyance. Une ferme espérance.lement de trois mètres au moins, et de quatre églises. Fermer les tribunaux. Faire fermer un La distance d'une ferme à l'autre est généra-sieurs jours de la semaine sainte. Fermer les Une foi ferme. Une amitié ferme. mètres au plus. Il y a des combles dont les fermes sont de fer. college, une école. Cette maison de jeu, cette salle de bal a été fermée par ordre supérieur.

Il signifie particulièrement, Qui ne se laisse point abattre par l'adversité, qui ne peut être intimidé, ni ébranlé. Avoir l'âme ferme. Demeurer ferme dans le péril. Un courage ferme.

En termes de Bourse, Achat ou vente ferme, Achat ou vente d'effets publics payables à un terme fixe, lequel étant arrivé, on ne peut se dispenser de livrer ou de prendre les effets, quel qu'en soit le cours. On dit dans un sens analogue, Marché ferme.

FERME, s'emploie aussi comme adverbe; et il signifie alors, Fortement, d'une manière ferme. Tenir quelque chose bien ferme. Frapper ferme. Cela tient ferme dans la muraille. Parler ferme. Il tient ferme pour telle opinion.

Fam., Soutenir une chose fort et ferme, nier une chose fort et ferme, La soutenir, la nier avec beaucoup d'assurance.

Tenir ferme, Résister courageusement, vigoureusement. Il se dit au propre et au figuré. Il tint ferme contre l'ennemi, contre les assauts de la critique. Tenez ferme. On disait autrefois, dans le même sens, Faire ferme.

FERME, se dit quelquefois absolument, Lorsqu'on veut exciter, encourager. Allons, ferme, mes amis.

FERMEMENT. adv. D'une manière fer

me, avec force, avec vigueur. Attacher fer-
mement. S'appuyer fermement.

Il signifie aussi, Avec assurance, con-
stamment, invariablement. Persister ferme-
ment dans sa résolution, dans son opinion.
Croire fermement une chose. Soutenir ferme-
ment son avis. Soutenir fermement un men-
Songe.

FERMENT. s. m. Levain, substance qui a la propriété d'exciter une fermentation dans le corps auquel on la mêle. Cette matière sert de ferment. La levúre de bière est un bon ferment.

Il se dit quelquefois, au figuré, de Ce qui fait naitre ou entretient sourdement les haines, l'esprit de discorde, de rébellion, etc. Un ferment de haine. Un ferment de discorde. Un ferment de sédition.

FERMENTATIF, IVE. adj. T. didactique. Qui a la vertu de produire la fermentation. La levûre est une substance fermentative. Il vieillit.

FERMENTATION. s. f. T. didactique. Mouvement interne qui se manifeste dans un liquide, dans un corps quelconque, et qui en agite et décompose les parties. La fermentation augmente le volume des corps. FERME. s. f. Convention par laquelle le Fermentation spiritueuse, acide, putride. propriétaire d'un héritage, d'une terre, Exciter la fermentation dans un liquide en d'une rente, d'un droit, abandonne lay mélant de la levúre. Une substance, un lijouissance de son héritage, de sa terre, de quide qui entre, qui se met en fermentation. ses droits à quelqu'un, pour un certain Quand la fermentation commence à se dévetemps et moyennant un certain prix. Donner lopper. Les médecins humoristes disaient,

Etc.

Fermer un bureau, Y faire-cesser le travail des employés à une certaine heure; ou Cesser momentanément de le tenir ouvert aux personnes qui y ont affaire. On ferme les bureaux de telle administration à quatre heures. Vous venez trop tard, le secretariat est toujours fermé, se ferme toujours à cette

heure-ci.

Fermer boutique, Cesser de travailler ou de vendre en boutique, quitter le commerce. Il ne veut plus étre marchand, il a fermé boutique.

FERMER, se dit également, au propre, en parlant De l'entrée, de l'ouverture même que l'on bouche, et en parlant Des objets qui servent à la clôture. Fermer la porte. Fermer la fenêtre, les contrevents, les per siennes. Fermer une trappe, un judas. Fer mer une écluse. Fermer la porte à la clef, au verrou. La porte n'était fermée qu'au loquet. Fermer la porte en dedans, en dehors. On dit dans un sens analogue, Fermer un robinet.

Fermer un tiroir, Le faire rentrer dans le meuble où il est emboîté.

Fermer la porte sur quelqu'un, sur soi, Fermer la porte après que quelqu'un est entré ou sorti, en entrant ou en sortant. Fermer la porte à quelqu'un, L'empêcher d'entrer.

Fam., Fermer la porte au nez de quel qu'un, à quelqu'un, "Pousser rudement la porte contre lui au moment où il se pré

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