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Prov., Hardi comme un coq sur son fumier, se dit D'un homme qui se prévaut de ce qu'il est dans un lieu où il a de l'avantage. Par allusion à cette façon de parler proverbiale, on dit figurément, Il ne faut pas l'attaquer sur son fumier.

|neste. Cela arriva le plus funestement du
monde. Il est peu usité.

FUNGUS. s. m. Voyez FONGUS.
FUNIN. s. m. T. de Marine. Nom géné-
rique des cordages blancs, ou faits de fil
non goudronné, qui servent aux grands
Prov. et fig., Mourir sur un fumier, Mou-appareils employés dans les opérations des
rir misérable, après avoir perdu tout son ports. On dit aussi, et plus ordinairement,
bien.
Franc-funin. Les francs-funins sont de trois,
quatre et cinq torons.

Prov., Etre comme Job sur son fumier, Être réduit à un état excessif de misère et de souffrance.

FUMIGATION. s. f. T. de Chimie et de

l'air.

FUR

En Médec., Fureur utérine, Maladie des femmes, qui consiste en un penchant insatiable et irrésistible à l'acte vénérien.

Par exagérat. et fam., Faire fureur, se dit D'une personne ou d'une chose qui est fort en vogue, qui excite, dans le public, un grand empressement, une vive curiosité. Cette actrice, cette pièce fait fureur.

FUREUR, se dit aussi d'Une extrême colère. Etre transporté de fureur. La fureur l'emporte. Un mouvement, un transport de fureur. Pour apaiser sa fureur. Irriter la fureur de quelqu'un. S'exposer à la fureur du peuple. La patience irritée, lassée, poussée à FUR. s. m. Il n'est usité que dans la lo-bout, se tourne, se change en fureur. Il se dit quelquefois de La colère de Dieu, en termes de l'Écriture sainte. Seigneur, ne me reprenez pas dans votre fureur.

· Médecine. Action de répandre dans un lieu
la fumée d'une substance odorante, la va-
peur d'un liquide, ou un gaz quelconque.cution Au fur et à mesure, où À fur et me-
Faire des fumigations de chlore pour purifier sure, qui s'emploie en termes de Pratique
et d'Administration, comme conjonction,
comme préposition et comme adverbe, et
qui signifie, À mesure que, à mesure de,
à mesure. Nous vous ferons passer les mar-
chandises au fur et à mesure qu'elles arrive
ront. On le paye au fur et à mesure de l'ou-
vrage. Travaillez, nous vous payerons au fur
et à mesure, à fur et mesure.

Il se dit également de L'action d'appliquer un médicament, sous forme de fumée, de vapeur ou de gaz, à quelque partie du corps. Fumigations sulfureuses. Fumigations aromatiques. Fumigations aqueuses. Les fumigations sont quelquefois très-salutaires.

Il se dit aussi, en général, de L'action d'exposer un corps à la fumée.

FURET. s. m. Petit animal du genre des FUMIGATOIRE. adj. T. de Médec. Il Martres, dont on se sert pour prendre des s'emploie dans cette locution, Boite fumi- lapins, et qui'va les chercher dans leur tergatoire, Boite qui contient les objets né-rier. Chasser avec le furet. Chasser au furet. cessaires pour secourir, au moyen de fu- Prendre des lapins au furet. migations, les noyés et les asphyxiés. FUMIGER. v. a. T. de Chimie. Exposer un corps à la fumée d'un ou de plusieurs autres corps qui brûlent.

Il se dit, figurément et familièrement, d'Un homme qui a beaucoup d'habileté, de sagacité pour découvrir certaines choses, ou qui s'enquiert de tout, et qui s'appliFUMIGE, ÉE. participe. que à savoir tout ce qui se passe de plus FUMISTE. s. m. Ouvrier dont la profes-particulier dans les familles. C'est un furet, sion est d'empêcher que les cheminées ne un vrai furet, il est impossible de rien lui fument. Un bon fumiste.

FUN

FUNAMBULE. s. m. Danseur de corde.

cacher.

FURETER. V. n. Chasser au furet. Fureter dans une garenne. Aller fureter. On dit aussi, activement, Fureter une garenne, un bois, un terrier.

Il signifie figurément, Fouiller, chercher

retant partout. Qu'allez-vous fureter dans ce
cabinet, dans cette bibliothèque?

Il se dit aussi de L'agitation et de l'émotion qui paraît dans un animal irrité. Un lion en fureur. La fureur d'un taureau. Mettre un taureau en fureur.

Il se dit encore de L'agitation violente de certaines choses inanimées. La fureur de la tempête. La fureur de l'orage. La fureur de la mer. La fureur des vents. La fureur des flammes.

FUREUR, se prend quelquefois pour Passion démesurée. Il avait une fureur étrange pour les tulipes. Il a la fureur du jeu. Il a la fureur de rimer. La fureur des duels.

Il se dit, par exagération et par dépit, de L'habitude importune, nuisible, etc., que quelqu'un a de faire une certaine chose. Il a toujours la fureur de se mêler des affaires des autres. Cet enfant a la fureur de porter à sa bouche tout ce qu'il tient. Dans ce sens, il est familier.

Il se dit encore d'Un transport qui élève l'esprit au-dessus de lui-même, et qui fait faire ou dire des choses extraordinaires. Fureur prophétique. Fureur bachi

saisi d'une fureur divine. Une sainte fureur s'empara de lui.

Théâtre de funambules. On ne le disait au-partout avec soin, curieusement. Il va fu-que. Fureur poétique. Fureur martiale. Il fut trefois qu'en termes d'Histoire ancienne. FUNÈBRE. adj. des deux genres. Qui appartient aux funérailles. Ornements funebres. Pompe funèbre. Honneurs funèbres. Oraison funèbre. Convoi funèbre. Appareil funèbre. Chant funèbre.

Il signifie au figuré, Sombre, triste, lugubre, effrayant. Cri funèbre. Image funèbre.

Oiseaux funèbres, se dit de Certains oiseaux nocturnes, dont le cri a quelque chose de sinistre. Le hibou, le chat-huant, l'or-fraie, sont des oiseaux funèbres.

Il signifie encore figurément, S'empresser
à savoir des nouvelles de tout, chercher à
satisfaire sa curiosité sur tout. Il ne fait
que fureter partout pour savoir ce qui se
passe. Il est sans cesse à fureter. On dit aussi,
activement, Fureter des nouvelles. Ce sens
et le précédent sont familiers.

FURETÉ, ÉE. participe.
FURETEUR. s. m. Ĉelui qui chasse aux
lapins avec un furet.

ennuyeux fureteur!

Il se dit, figurément et familièrement, de FUNÉRAILLES. s. f. pl. Obsèques et cé-Celui qui fouille, qui cherche partout. Quel rémonies qui se font aux enterrements. Fu- nérailles magnifiques. Funérailles pompeuses. Funérailles superbes. Faire les funérailles de quelqu'un. Assister à des funérailles. Le jour des funérailles. La cérémonie des funérailles. La pompe des funérailles.

Il se dit également de Celui qui s'enquiert de tout, qui cherche à tout savoir, soit par curiosité, soit pour son profit. Cachez-vous de lui, c'est un fureteur. Quel indiscret fureteur!

FUREURS, au pluriel, se dit Des transports frénétiques, des emportements, des excès auxquels on se livre dans la fureur, dans la colère; des mouvements d'exaltation, etc. Les fureurs de l'amour. Les fureurs du désespoir. Les fureurs d'Oreste. Les fureurs de Roland. Les fureurs de la guerre civile. Les fureurs de la Ligue. Sauvez-nous de ses fureurs. De poétiques fureurs.

FURIBOND, ONDE. adj. Qui est sujet à de grands emportements de fureur, de colère. Un homme furibond. Une femme furibonde.

Il se dit également De celui dont les traits, les gestes, etc., annoncent une grande fureur. Il vint à nous tout furibond. On dit dans le même sens : Des yeux furibonds. Un regard furibond. Un visage furibond. Il avait Fureteur de nouvelles, Celui qui va fure-un air furibond. Etc. tant des nouvelles partout.

Il est aussi substantif. C'est un furibond. Un petit furibond.

FURIE. s. f. Fureur qui éclate avec violence, grand emportement de colère. Entrer en furie. Se mettre en furie. Être en

FUNÉRAIRE. adj. des deux genres. Qui concerne les funérailles. Frais funéraires. FUNESTE. adj. des deux genres. Malheu- FUREUR. s. f. Rage, manie, frénésie. Il reux, sinistre, qui porte la calamité et la est devenu fou, et de temps en temps il lui désolation avec soi. Événement funeste. Mort prend des accès de fureur. La fureur est une funeste. Voyage funeste. Conseil funeste. En-cause d'interdiction. Quand il entre en fureur. treprise funeste. Nouvelle funeste. La guerre Lorsque la fureur lui prend. On dit, par furie. Plein de furie. Quand sa furie sera lui a été funeste. Ce jour m'est bien funeste. exagération : C'est un homme extrême en passée. Cela peut avoir des suites funestes. toutes choses, il aime et il hait jusqu'à la FUNESTEMENT. adv. D'une manière fu-fureur. Avec fureur. Etc.

Il se dit aussi Du mouvement violent et impétueux d'un animal irrité. Le lion en

furie se lança sur lui. La furie des bétes sau- | mon très-douloureux, qui a son siége dans vages. la peau, et qu'on appelle vulgairement Clou. Il se dit également de L'action impé-Il lui est venu un furoncle à l'aisselle, au tueuse de certaines choses inanimées. La dos, etc. Son furoncle a percé. furie de la tempête. La furie des vents. La furie de l'orage.

FUBIE, se dit quelquefois pour Ardeur, impétuosité de courage. C'est une nation qui va au combat avec furie. Il faut laisser passer cette première furie. Les troupes donnèrent avec furie sur l'ennemi.

Il signifie aussi, L'état le plus violent d'une chose, sa plus grande intensité. Dans la furie du combat, de la mêlée, il arriva que... Dans la furie de son mal. Dans la furic de la fièvre.

FURIE, se dit en outre, dans la Mythologie, de Ces divinités infernales qui avaient l'emploi de tourmenter les méchants, les criminels, soit dans les enfers, soit sur la terre. Les trois Furies étaient Alecton, Mégère et Tisiphone. Les Furies avaient aussi le nom d'Eumenides. Etre poursuivi, tourmenté par les Furies. Ce créancier est comme une Furie attachée à ses pus.

Il se dit figurément, par allusion au sens qui précède, d'Une femme extrêmement méchante et emportée. C'est une vraie furie, une furie d'enfer. Ce n'est pas une femme, c'est une furie.

FURTIF, IVE. adj. Qui se fait à la dérobée, en cachette. Entrer d'un pas furtif. Un regard furtif. Une villade furtive. Des amours furtives. On dit dans un sens analogue, Une main furtive, etc. FURTIVEMENT. adv. À la dérobée. Entrer furtivement. S'en aller furtivement.

FUS

FUSAIN, s. m. T. de Botan. Arbrisseau qui vient naturellement le long des haies, et dont le bois sert à faire des fuseaux, des lardoires, etc., ou s'emploie, réduit en charbon, pour tracer des esquisses légères. On le nomme vulgairement Bonnet à prêtre, parce que son fruit, qui est rouge, a quatre angles comme un bonnet carré. Le fruit du fusain est purgatif. Bois de fusain. Crayon de fusain, ou simplement, Fusain. Esquisse au fusain.

FUSAROLLE. s. f. T. d'Archit. Petit ornement taillé en forme de collier sous l'ove des chapiteaux.

FUSEAU. s. m. Petit instrument de bois de la longueur d'environ un demi-pied, FURIEUSEMENT. adv. Avec furie. Il qui est arrondi partout, renflé à son milieu, n'est guère usité dans ce sens. fort menu par les bouts, et dont les femIl se dit, au figuré, pour Prodigieuse-mes se servent pour filer et tordre le fil. ment, extrêmement, excessivement. Il est Tourner, remplir, vider le fuseau. On dit furieusement grand. Il est furieusement riche. poétiquement, Le fuseau des Parques, parce Il ment furieusement. Elle est furieusement que, selon la Fable, les Parques filaient la laide. Dans ce sens, il est familier. vie des hommes.

FURIEUX, EUSE. adj. Qui est en fureur, en furie. Il est devenu furieux. C'est | un fou furieux. Il était furieux de cette résistance. Un peuple furieux demandait leur tête. Tigre furieux. Lion furieux. Lionne furieuse.

Il se dit également De ce qui dénote ou exprime la fureur. Un visage furieux. Des regards furieux. Gestes furieux. Airfurieux. Transports furieux. Cris furieux.

Prov. et fig., Avoir des jambes de fuseau, Avoir les jambes extrêmement menues. FUSEAU, se dit aussi d'Un autre petit instrument dont on se sert pour faire les dentelles et les passements de fil et de soie. Passement au fuseau. Dentelle au fuseau.

Il se dit encore, dans les Arts et Métiers, de Certaines choses qui ont, ou à peu près, la forme, la figure d'un fuseau, telles que les broches ou dents d'un pignon à lanIl signifie encore, Impétueux, véhément, terne, les pièces d'une carte géographique violent, et se dit tant Des personnes que des ou astronomique destinées à être appliquées choses. Il est furieux dans le combat. Com-sur une boule pour former un globe terbat furieux. Attaque, charge furieuse. Vent restre ou céleste; etc. furieux. Torrent furieux. Tempête furieuse. On dit de même, au sens moral: Passion furieuse. Ambition aveugle et furieuse. Etc.

Il signifie aussi, figurément et familièrement, Prodigieux, qui est excessif, extraordinaire dans son genre; et alors il précède toujours le substantif. C'est un furieux mangeur, un furieux menteur. Voilà un furieux travail. Il s'est donné un furieux coup, une furieuse entorse. Il fait une furieuse dépense. Voilà un furieux poisson.

Il se prend quelquefois substantivement en parlant Des personnes. Prononcer l'interdiction d'un furieux. C'est donner des armes à un furieux. Ce sont des furieux. Arrêtez ces furieux.

FURIEUX, en termes de Blason, se dit D'un taureau élevé sur ses pieds. D'azur au taureau furieux et levé en pieds d'or.

FUROLLES. s. f. pl. Exhalaisons enflammées qui paraissent quelquefois sur terre

et sur mer.

FUSÉE, en termes d'Art vétérinaire, se dit de Plusieurs suros contigus.

En termes de Chirur., Fusée purulente, Condult, trajet fistuleux que forme le pus d'un abcès, lorsqu'il tend à s'échapper au dehors.

FUSELÉ, ÉE. adj. En forme de fuseau. Il ne s'emploie guère que dans ces locutions: Colonne fuselée, Colonne dont le fût est un peu renflé vers le tiers de sa hauteur. Doigt fuselé, Doigt très-mince par son extrémité.

Il se dit, en termes de Blason, D'un écu chargé de fusées. Fuselé d'or et de sinople.

FUSER. v. n. T. didactique. S'étendre, se répandre. Il se dit particulièrement Des sels qui se liquéfient par l'action de la chaleur. Le salpêtre fuse lorsqu'il est sur les charbons.

FUSIBILITÉ. s. f. T. didactique. Qualité de ce qui est fusible, ou Disposition à se fondre.

FUSIBLE. adj. des deux genres. Qui peut être fondu, liquéfié. Tous les métaux sont fusibles. Le plomb est très-fusible.

FUSIFORME. adj. des deux genres. T. de Botan. Qui a la forme d'un fuseau, c'est-àdire, qui est allongé, renflé au milieu, et aminci aux deux extrémités. Racine fusiforme. Le follicule du laurier-rose est fusiforme.

FUSIL. s. m. (On ne prononce point l'L.) Petite pièce d'acier avec laquelle on bat un caillou pour en tirer du feu. Pierre à fusil. Battre le fusil. Mèche à fusil.

Il se dit également de La pièce d'acier qui couvre le bassinet de certaines armes à feu, et contre laquelle donne la pierre qui est au chien. Fusil d'arquebuse. Fusil de pistolet. Arquebuse à fusil. Pistolet à fusil. Dans ce sens il a vieilli: on dit plus communément, Batterie.

Il se dit, par extension, d'Une arme à feu portative, longue de plusieurs pieds, et munie d'une batterie. Il le tua d'un coup de fusil. Tirer des coups de fusil. Un fusil de quatre pieds. Le calibre d'un fusil. Fusil brisé. Fusil carabiné. Fusil rayé. Fusil à deux coups. Fusil de chasse. Amorce de fusil. Charger un fusil. Un fusil chargé à poudre, à balle. Le canon, le bois ou le fût, la crosse, la platine, la baguette, etc., d'un fusil. Ce fusil porte loin.

FUSÉE. s. f. Le fil qui est autour du fuseau, quand la filasse est filée. Vider une fusée. Sa fusée est bien embrouillée. Fusil de munition, Fusil de gros calibre, Prov. et tig., Démêler une fusée, Débrouil-qui est l'arme ordinaire des soldats d'infanler une intrigue, une affaire. terie, et auquel s'adapte une baionnette. Mettre la baïonnette au bout du fusil. Un fusil sans baïonnette.

FUSER, signifie aussi, Une pièce de feu d'artifice faite avec du carton ou du papier rempli de poudre à canon. Il y en a de deux sortes: les unes très-petites, qui se jettent à la main; les autres très-grandes, qui sont attachées à une baguette, et qui s'élèvent d'elles-mêmes en l'air dès qu'on y a mis le feu. Jeter des fusées. Fusées volantes. Faire des fusées. Faites tirer les fusées. Fusée à étoiles. Fusée à serpenteaux. La fusée a crevé. La baguette d'une fusée.

Fusée à la Congrève, Sorte de fusée trèsmeurtrière, qui est employée surtout dans les siéges.

FUSÉE, en termes d'Horlogerie, se dit d'Un petit cône, cannelé en spirale, autour duquel se roule la chaine d'une montre,

FURONCLE. s. m. Espèce de petit fleg-quand on la monte.

un

Fusil à piston, Fusil dont le chien, fait en forme de marteau, frappe sur grain de poudre fulminante qui enflamme la charge.

Fusil à vent, Espèce de fusil au moyen duquel on peut lancer des balles sans le secours de la poudre, et en n'employant que le ressort de l'air comprimé.

FUSIL, se dit encore d'Un morceau de fer ou d'acier qui sert à aiguiser les couteaux.

FUSILIER. s. m. Soldat qui a pour arme un fusil. Il se dit principalement Des simples soldats qui forment les compagnies du centre, par opposition Aux grenadiers et aux voltigeurs. Une compagnie de fusiliers.

FUSILLADE. s. f. Décharge de plusieurs fusils, dans un combat, dans un exercice militaire, etc. Une vive fusillade. Le bruit de la fusillade.

FUSILLER. v. a. Tuer à coups de fusil.futaie.

Demi-futaie, Futaie qui n'est parvenue | joints, Les deux personnes qui contractent qu'à la moitié de sa hauteur. Haute futaie, ensemble, pour se marier ensuite. On dit de Futaie qui est parvenue à toute sa hauteur. même, Le futur époux, la future épouse; On dit dans le même sens, Bois de haute son futur époux, sa future épouse, etc.; ou substantivement, Le futur, la future; son futur, sa future, etc. On dit aussi, dans le langage ordinaire: Son beau-père futur. Sa belle-mère future. Son gendre futur. Etc. Substantiv., en Jurispr., Épouser par paroles de futur, se dit pour Fiancer; à la différence d'Épouser par paroles de présent.

Il ne se dit guère qu'en parlant D'une per- FUTAILLE. s. f. Vaisseau de bois à
sonne condamnée à être passée par les ar- mettre le vin ou d'autres liqueurs. Futaille
mes. On a fusillé trois déserteurs.
vide. On appelle Futaille en botte, Les douves
et les fonds préparés et non assemblés; et
Futaille montée, Celle qui est reliée.
Double futaille, Futaille renfermée dans
une autre qui est ordinairement d'un bois
plus léger.

Il s'emploie aussi avec le pronom personnel; et alors il se dit De deux troupes qui se tirent mutuellement des coups de fusil. Ces deux troupes se sont fusillées longtemps.

FUSILLÉ, ÉE. participe. FUSION. s. f. Fonte, liquéfaction. La fusion des métaux. Quand le métal entre en fusion. Mettre de l'or en fusion. Quand la fusion est complète.

Il se dit quelquefois, figurément, pour Alliance et mélange. La fusion de deux systèmes. La fusion des deux partis.

FUSTE. s. f. T. de Marine. Sorte de bâtiment long et de bas bord, qui va à voiles et à rames. Une fuste légère. Il est vieux. FUSTET. s. m. T. de Botan. Espèce de sumac dont le bois, jaunâtre et veiné, sert en médecine et pour la teinture.

FUSTIGATION. s. f. Action de fustiger. La fustigation était autrefois le supplice des coupeurs de bourses.

FUSTIGER. v. a. Battre, frapper à coups de fouet. Il fut condamné à être fustigé. Il faisait fustiger ses esclaves pour la moindre faute. Il faut le fustiger.

FUSTIGÉ, ÉE. participe.

FUT

FUT. s. m. Le bois sur lequel est monté le canon d'un fusil, d'une arquebuse, d'un pistolet, etc. Le fût d'une arquebuse, d'un pistolet, etc. On dit dans un sens analogue, Le fût d'un rabot de menuisier.

Il signifie, en Architecture, La tige de la colonne, la partie qui est entre la base et le chapiteau. Le fût de la colonne. Fút cannelé. Le fût de cette colonne a sept diamètres. On dit dans un sens analogue, Le fût d'un candelabre, etc.

Fûr, signifie aussi, Un tonneau où l'on met le vin. On rendra les vieux fûts. Du vin qui sent le fût, Qui a un mauvais goût qu'il a contracté du tonneau.

FUTAIE. s. f. Bois, forêt composée de grands arbres. Une futaie. Une jeune futaie. Une vieille futaie. Une belle futaie. Laisser monter un bois en futaie. Une futaie de chénes, de hêtres, de sapins.

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FUTAILLE, se dit aussi, collectivement,
d'Une grande quantité de tonneaux. Voilà
bien de la futaille.

FUTAINE. s. f. Étoffe de fil et de coton.
Futaine à grain d'orge. Acheter de la futaine.
Brassière de futaine. Camisole de futaine.
Futaine à poil.

FUTÉ, ÉE. adj. Fin, rusé, adroit. Cet
homme est futé. Elle est bien futée. C'est un
futé matois. Il est familier.

En termes de Blason, il se dit D'une javeline ou autre arme dont le fer et le bois sont de deux émaux différents. D'or à trois javelines de gueules, futées de sable.

FUTÉE. s. f. Espèce de mastic composé de sciure de bois et de colle-forte, propre à boucher les fentes et les trous des pièces de bois.

F-UT-FA. Ancien terme de Musique, par lequel on désignait Le ton de fa. La clef de f-ut-fa. Le ton de f-ut-fa. Cet air est en f-ut-fa.

FUTILE. adj. des deux genres. Frivole, qui est de peu de conséquence, de peu de considération. Raisons futiles. Argument futile. Discours futiles. Un talent futile. Des écrits futiles. On le dit quelquefois Des personnes. C'est un homme futile. De vains et futiles esprits.

FUTILITÉ. s. f. Caractère de ce qui est futile. La futilité de ce raisonnement. La futilité d'esprit.

Il signifie aussi, Chose futile. Ce livre n'est plein que de futilités. S'attacher à des futilités. Nos journées se perdaient en futilités.

FUTUR, URE. adj. Qui est à venir. Le temps futur. Les races futures. Les biens de la vie future. C'était comme un présage de sa grandeur future. L'incertitude des choses futures.

En style de Notaire, Le futur mariage, se dit Du mariage dont on dresse le contrat. En considération du futur mariage. On dit également, Les futurs époux, les futurs con

FUTUR, signifie, substantivement, en Grammaire, Le temps du verbe qui marque un état, une action à venir. Il y a trois temps dans les verbes : le présent, le passé et le futur. En français, les futurs de la plupart des verbes se forment de l'infinitif, en ajoutant à ce mode la terminaison ai. J'aimerai est le futur du verbe Aimer. Bénir fait à la première personne du futur Je bénirai. Employer le présent pour le futur. Dans cette phrase le verbe est au futur. Futur actif. Futur pas sif. Le futur du participe, ou adjectivement, Le participe futur.

Futur antérieur, Temps du verbe par lequel on exprime une action à venir qui doit précéder une autre action également à venir. Dans J'aurai fini quand il arrivera, l'expression J'aurai fini est un futur anté rieur. On dit aussi, Futur passé.

En termes de Logique, Futur contingent, Ce qui peut arriver ou n'arriver pas. Cette locution s'emploie aussi quelquefois dans le langage ordinaire.

FUTURITION. s. f. T. didactique. La qualité d'une chose future, en tant que future.

FUY

FUYANT, ANTE. adj. T. de Peinture. Il se dit De tout ce qui, comparé à un autre objet, parait s'enfoncer dans le tableau. Les parties fuyantes d'un tableau.

En Perspective, Échelle fuyante, Celle qu'on trace pour trouver la diminution des objets, relativement à leur enfoncement.

FUYARD, ARDE. adj. Qui s'enfuit, qui a coutume de s'enfuir. Animaux fuyards. Troupes fuyardes.

Il est aussi substantif, et il se dit principalement, au pluriel, de Gens de guerre qui s'enfuient du combat. Poursuivre les fuyards. Rallier les fuyards.

Il s'est dit également d'Un homme qui évitait de tirer à la milice. Quand un fuyard était arrété, il était milicien de plein droit.

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G. s. m. Lettre consonne, la septième de | Devant E et I, il s'amollit, et se prononce l'alphabet, qu'on nomme Gé, suivant l'ap- comme J. La différence de ces deux propellation ancienne et usuelle, et Ge, suivant nonciations se remarque dans le mot Gage. la méthode moderne. Un grand G. Un pe- G avec N, forme une prononciation mouillée, comme dans ces mots, Digne, Devant A, O et U, il se prononce dur. | signal, agneau. Il faut en excepter quelques

tit g

G

mots dérivés du grec ou du latin, où la prononciation est plus dure et plus sèche, comme Gnomonique, gnostiques, Progné, agnation, stagnant, igné, ignition.

G final, suivi d'un mot qui commence par une voyelle, se prononce ordinaire

ment comme un C dur. Un sang aduste. Un long hiver.

À la fin de certains mots, tels que Seing, etang, il ne se prononce point, même devant une voyelle.

GAB

GABARE. s. f. Il se dit de Certaines embarcations qui vont à voile et à rames, et qui servent à naviguer sur les rivières, à charger et à décharger les bâtiments, etc. La plupart des gabares sont des bateaux plats. Gabare pontée. Charger une gabare. Gabare de pécheur.

Il se dit aussi, dans la Marine royale, de Certains bâtiments de charge ou de transport. Les gabares sont à trois mâts, et du port de trois à quatre cents tonneaux.

GABARE, en termes de Pêche, Espèce de filet qui ne diffère de la seine que par la grandeur.

et qui sont chargés spécialement de visiter et d'entretenir le gréement. On prend pour gabiers les matelots les plus habiles. Les gabiers de misaine, du grand mat, etc.

GABION. s. m. Espèce de panier en forme de tonneau, qu'on remplit de terre, et dont on se sert dans les siéges pour couvrir les travailleurs, les soldats, etc. Faire des gabions. Dresser des gabions. Remplir des ga bions. Pousser des gabions. Poser des gabions. GABIONNER. v. a. Couvrir avec des gabions. Gabionner une batterie. GABIONNÉ, ÉE. participe.

GAC

GÂCHE. s. f. Pièce de fer percée, dans laquelle entre le pêne de la serrure d'une porte. Attacher une gáche. Lever une gache. Il se dit aussi Des anneaux de fer qui sont scellés dans un mur pour soutenir et attacher un tuyau de descente, une boite

GABARIER. S. M. Le maitre ou patron | de lanterne, etc. d'une gabare.

se

GÂCHER. v. a. Détremper, délayer. Il ne Il se dit aussi, quelquefois, Des porte- dit qu'en parlant Du mortier ou du plà faix qui chargent et déchargent les ga-tre que l'on délaye pour maçonner. Gacher du plâtre. Gácher du mortier. Gácher láche.

bares.

GABARIT. s. m. T. de Marine. Modèle de construction sur lequel les charpentiers travaillent, en donnant aux pièces de bois qui doivent entrer dans la composition du bâtiment, la même forme, les mêmes contours et les mêmes proportions en grand, que ces pièces ont en petit dans le modèle. Le gabarit d'un vaisseau. Un bdtiment de tel gabarit est du port de cent, de deux cents, de cinq cents tonneaux. Le gabarit du maître couple, de l'étrave, du gouvernail, etc.

GABATINE. s. f. Il ne s'emploie que dans cette locution familière et peu usitée, Donner de la gabatine à quelqu'un, Le tromper, Jui en faire accroire.

GABELAGE. s. m. Espace de temps que le sel doit demeurer dans le grenier avant que d'être mis en vente.

Il signifie aussi, Certaine marque que les commis des greniers mettent parmi le sel, pour reconnaitre si le sel est sel de grenier ou sel de faux-saunage.

GABELER. v. a. Faire sécher du sel dans les greniers de la gabelle pendant un temps

convenable. Gabeler du sel.

GABELÉ, ÉE. participe. GABELEUR. s. m. Homme employé dans la gabelle.

GABELLE. s. f. Il se disait autrefois de L'impôt sur le sel. Ferme des gabelles. Receveur des gabelles. Les aides et gabelles.

Il signifiait aussi, Le grenier où l'on vendait le sel. Aller à la gabelle.

Pays de gabelle, Les provinces où l'impôt de la gabelle était établi.

Frauder la gabelle, Faire quelque fraude pour ne point payer les droits du sel. Il se dit, par extension, en parlant De toutes les fraudes que l'on fait pour ne pas payer quelque autre droit.

Gácher serré.

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GADE. s. m. T. d'Hist. nat. Genre de poissons qui renferme plusieurs espèces estimées pour la délicatesse et la saveur de leur chair, tels que le merlan, la morue, la lotte.

et l'autre courbe. Pousser un bateau au large avec la gaffe.

GAFFER. v. a. Accrocher quelque chose avec une gaffe.

GAFFE, EE. participe.

GAG

GAGE. s. m. Nantissement, ce que l'on met entre les mains de quelqu'un pour sûreté d'une dette. Préter sur gages. Mettre des pierreries en gage. Sa montre est en gage. Retirer un gage. Laisser quelque chose en gage. Laisser des gages. Prendre des gages. Prendre en gage. Vendre des gages. Avoir en gage. Laisser pour gage.

meuble ou immeuble qui assure le payement Il se dit, par extension, de Tout objet. d'une dette. Les meubles qui garnissent une Cette terre, cette maison qui est affectée à maison louée sont le gage du propriétaire.. ma dette, est mon gage.

Il se dit, à certains petits Jeux, Des objets que les joueurs déposent chaque fois qu'ils se trompent, et qu'ils ne peuvent retirer, à la fin du jeu, qu'après avoir subi une pénitence. Donner un gage. Rendre les gages. Jouer au gage touché. Qu'ordonnezvous au gage touché?

Fig. et fam., Demeurer pour les gages, se dit De ceux qui sont pris ou tués dans quelque combat d'où les autres se sauvent. La moitié des siens sont demeurés pour les gages. Cela se dit aussi dans quelques occasions moins importantes, par exemple si dans une hôtellerie, dans un cabaret, on retient quelques gens d'une compagnie, afin qu'ils payent pour les autres qui se sont échappés. chose qu'on a perdue. J'eus peine à me tirer On le dit quelquefois en parlant D'une de cette foule, mon manteau, mon chapeau y demeura les gages. Ces phrases sont maintenant peu usitées.

pour

Gage du combat, ou Gage de bataille, Le gantelet ou le gant que l'on jetait autrefois par manière de défi à celui contre qui l'on

voulait combattre.

GAGE, signifieaussi, Ce que l'on consigne, ce que l'on met en main tierce, lorsque, dans une contestation entre deux ou plusieurs personnes, on est convenu que celui qui sera condamné, payera à l'autre une somme ou quelque autre chose. Mettons des gages entre les mains de quelqu'un. Emporter les gages. Donner des gages. Garder les gages. Rendre les gages.

GAGE, se dit figurément de Toute sorte de garantie, d'assurance, de preuve, de témoignage. Il m'a laissé un gage de sa foi. Cette alliance devint le gage de la paix. Ce prince a donné au roi telle place, pour gage de sa fidélité. Quel gage plus sûr puis-je désirer de votre amitié, que ce que vous avez fait pour moi? Cette lettre est un gage de son

GADOUARD. s. m. Celui qui tire la ga-amour. doue et la transporte. Voyez VIDAngeur. GADOUE. s. f. La matière fécale qu'on Fig. et fam., Frauder la gabelle, Se dis-tire des fosses d'aisances. La gadoue est un penser par adresse d'une chose qu'on est obligé de faire, et que tous les autres font. Vous étiez obligé d'aller là comme les autres, vous avez fraudé la gubelle.

engrais.

GAF

GABIER. s. m. T. de Marine. Il se dit GAFFE. s. f. Perche munie d'un croc de Des matelots qui se tiennent dans les hunes, fer à deux branches, dont l'une est droite

GAGES, au pluriel, signifie encore, Salaire, appointements, et se dit principalement de Ce que l'on donne aux domestiques par an pour payement de leurs services. Les gages d'un laquais, d'une servante. Payer les gages des domestiques. Retenir les gages. Gagner de gros gages. Que gagne-t-il de gages? Il est aux gages d'un tel. Se mettre aux gages de quelqu'un. Ses gages courent de tel jour.

On dit cependant quelquefois, Les gages d'un capitaine de navire, d'un matelot, etc. A guges, s'emploie comme une sorte d'épithète signifiant, Qui est gagé, payé pour faire une chose. Un homme à guges. Il se prend quelquefois en mauvaise part. Des applaudisseurs à gages.

se dit D'une action singulière, étrange, et | la gagne, Pour gagner la chasse, il faut
dont on ne conçoit pas le motif.
mettre la balle au dernier, ou plus près du
fond du jeu.

GAGEURE, se prend quelquefois pour La
chose gagée. Voilà la gageure que je vous
dois. Quand me payerez-vous ma gageure?
GAGISTE. s. m. Celui qui est gagé de
quelqu'un pour rendre certains services,
sans être domestique. Gagiste de théâtre.
Gagiste de bas chœur.

À certains Jeux, Telle carte gagne, signifie que Celui qui a cette carte gagne ce qu'on y a mis.

Casser aux gages, Ôter à quelqu'un son emploi et les appointements qui y sont attachés. Cet homme a été cussé aux gages. On le dit aussi, figurément, D'un supérieur qui ôte sa confiance à un inférieur. Il avait beau-fauves. Il y a de beaux gagnages dans ce pays.ne gagnerez rien à lui parler de cela. Je

coup d'accès auprès du prince, auprès de ce ministre; mais depuis quelque temps il est cassé

aux gages.

GAGES, au pluriel, se disait de même, autrefois, Du payement que le roi ordonnait par an aux officiers de sa maison, aux officiers de justice et de finance, etc. Le grand chambellan avait tant de gages. Recevoir ses gages. Saisir les gages. Augmentation de gages. Payeur, receveur des gages.

GAGE-MORT. s. m. Voyez Mort-gage. GAGER. v. a. Parier; convenir avec quelqu'un, sur une contestation, que celui des deux qui sera condamné, payera à l'autre une somme ou quelque autre chose. Je gagerais cent francs que cela n'est pas. Je gage que cela est. Que voulez-vous gager? Je n'aime point à gager. Je gage le double contre le simple. Gager une discrétion. Guger avec quelqu'un, contre quelqu'un. Je gagerais ma vie. Je gage ma tête à couper.

Elliptiq. et fam., Gage que si, gage que non, Je gage que si, je gage que non.

GAGER, signifie aussi, Donner des gages, des appointements à quelqu'un. C'est un homme que j'ai gagé pour cela. Le gagezvous pour cela?

Fam., Il semble qu'il soit gagé pour faire telle chose, Il semble qu'il soit payé pour

cela.

GAGNAGE. s. m. Pâtis, pâturage, lieu
où vont paitre les troupeaux et les bêtes

Les bétes entrent dans les gagnages, revien-
nent du gagnage.

GAGNANT. s. m. Celui qui gagne au jeu,
à la loterie. Il est du nombre des gagnants.
Les gagnants et les perdants.

Il est aussi adjectif. Billet, numéro gagnant.

GAGNE-DENIER. s. m. On appelle ainsi Tous ceux qui gagnent leur vie par le travail de leur corps, sans savoir de métier. Ceux qui travaillent sur les ports à décharger le bois ou à le tirer de l'eau, sont des gagnedeniers. Dans les actes publics, on comprenait autrefois, sous le nom de gagne-deniers, les porte-faix, les sporteurs d'eau, etc.

GAGNE-PAIN. s. m. Ce qui fait subsister quelqu'un, ce dont il se sert principalement pour gagner sa vie, son pain. Le rabot d'un menuisier est son gagne-pain. La truelle d'un maçon est son gagne-pain.

GAGNE-PETIT. s. m. Rémouleur, celui dont le métier est d'aller par les rues pour aiguiser des couteaux, des ciseaux, etc. C'est un gagne-petit. Faites venir ce gagne petit.

Aux Loteries, Tel billet, tel numéro gagne, Il est échu un lot à tel billet, à tel numéro. GAGNER, signifie encore, Obtenir, remporter quelque chose que l'on désire. Il a gagné le prix de la course, de la lutte. Vous n'ai pu lui persuader cela, voyez si vous y pourrez gagner quelque chose. Vous vous tourmentez inutilement pour cette affaire, vous n'y gagnerez rien.

Il se dit, particulièrement, De l'avantage que l'on remporte dans une lutte ou un débat quelconque; et alors le régime indique l'espèce de lutte ou de débat. Gagner une bataille, la bataille. Gagner sa cause. Gagner son procès. Gagner une gageure, un pari. Gagner la partie.

Il se joint quelquefois avec la préposition Sur, pour marquer sur qui l'on remporte l'avantage. Il a gagné le prix sur un tel.

Gagner quelque chose sur quelqu'un, sur l'esprit de quelqu'un, Lui persuader quelque chose, en obtenir quelque chose. Je n'ai jamais pu gagner cela sur lui. On dit de même, Táchez de gagner cela sur vous, Faites cet effort sur vous, faites-vous violence en cela, obtenez cela de vous.

Gagner temps, gagner du temps, Ménager le temps, employer le temps pour avancer ou pour différer. Écrivez par ce courrier pour gagner temps. Il fit mille chicanes pour gagner temps, pour gagner du temps.

GAGNER, signifie aussi figurément, Mériter. Il l'a bien gagné. Il gagne bien l'argent qu'on lui donne. Il gagne bien son argent. Si faisais cela pour cette somme, je la gagne rais bien.

GAGNER. v. a. Faire un gain, tirer un profit. Un bon ouvrier peut gagner tant par jour. Il a gagné cent mille francs sur sa charge. Une si forte somme ne se gagne pas en un jour. On l'emploie souvent absolu-je GAGÉ, ÉE. participe. ment. Il a beaucoup gagné dans le commerce, GAGERIE. s. f. T. de Pratique. On ap-dans cette entreprise. Je ne gagne point sur Ironiq., Ill'a bien gagné, se dit De quelpelle Saisie-gagerie, Une simple saisie de ce marché. qu'un qui s'est exposé volontairement à un meubles sans transport, qui se fait sans con- Gagner sa vie à filer, à chanter, etc., Ga-affront, à une déconvenue, etc. Il n'a pas damnation, sans permission du juge, et gner de quoi vivre en filant, en chan-à se plaindre, il l'a bien gagné. même sans obligation par écrit, à l'effet tant, etc. que la chose ainsi arrêtée devienne le gage du créancier. La saisie-gagerie a lieu surtout pour les loyers et les fermages.

Absol., Gagner sa vie, Gagner de quoi vivre en travaillant. Il gagne bien sa vie. Ce pauvre homme a bien de la peine à gagner sa vie. On dit dans le même sens, Gagner son pain à la sueur de son corps, à la sueur de

Gagner le ciel, gagner le paradis, Mériter d'aller dans le ciel, d'aller en paradis. Gagner le jubilé, les indulgences, Mériter les grâces qui y sont attachées.

les

GAGEUR, EUSE. s. Celui, celle qui gage, Gagner les œuvres de miséricorde, Faire ou qui est dans l'habitude de gager soudes œuvres de charité, gagner les récomvent. Un grand gageur. Un gageur perpétuel.son front. penses que Dieu a promises. Servir les maIl est familier et peu usité. Prov. et fig., N'est pas marchand qui tou-lades, visiter les prisonniers, c'est gagner GAGEURE. s. f. (On prononce Gajure. )|jours gagne, On doit s'attendre à des con- œuvres de miséricorde. Promesse que les personnes qui gagent se trariétés, à des vicissitudes, dans les affaires font réciproquement de payer ce dont elles de la vie. conviennent en gageant. Faire une gageure. Faire gageure contre un autre. Gagner une gageure, la gageure. Perdre une gageure, la gageure. Hasarder une gugeure. Soutenir la gageure.

Fig. et fam., Soutenir la gageure, Persister, persévérer dans une entreprise, dans une opinion où l'on s'est une fois engage. Cet homme a commencé à faire une grande dépense, il aura de la peine à soutenir la gageure. Cette dame s'est mise de bonne heure dans la retraite, et elle a bien soutenu la gageure.

Prov., Gager sa tête à couper, c'est la gageure d'un fou.

Fig. et fam., Cela ressemble à une gageure,

GAGNER, se dit aussi en parlant Du gain que l'on fait au jeu ou aux loteries. Il a gagné deux cents francs à l'écarté. Gagner à la loterie. Gagner un extrait, un ambe, etc. Gagner un lot.

Gagner quelqu'un, Lui gagner son argent au jeu. Cet homme-là me gagne toujours. Je n'ai jamais pu le gagner. Il gagne tout le monde.

Jouer à qui perd gagne, Jouer à un jeu où l'on convient que celui qui perdra selon les règles ordinaires, gagnera la partie. Cela se dit, figurément et familièrement, Lorsqu'un désavantage apparent procure

un avantage réel.

Au Jeu de la paume, Au dernier la balle

GAGNER, signifie encore figurément, Acquérir, en parlant Des cœurs, des esprits, etc. Gagner le cœur de quelqu'un. Îl m'a gagné le cœur. Gagner le cœur des peuples. Sa bonté lui gagne tous les esprits. Ce ton de franchise me gagna. Gagner l'amitié, l'affec tion, la bienveillance de quelqu'un. Gagner les bonnes grâces du prince. Gagner les suf frages, les voix.

Il signifie également, Attirer quelqu'un à son parti, se le rendre favorable. Il faut gagner cet homme-ià, à quelque prix que ce soit, et l'avoir pour nous.

Il se prend souvent en mauvaise part, dans le sens de Corrompre. Il avait gagne le geolier. Il avait gagné les juges, les té moins, les gardes. Gagner quelqu'un à force d'argent.

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