Images de page
PDF
ePub

APOSTOLIQUEMENT. adv. À la façon des apôtres. Vivre apostoliquement. Précher apostoliquement.

corps une boutique d'apothicaire, Prendre en loin, sur la terre, des hommes supérieurs trop de remèdes.

APOTHICAIRERIE. s. f. Pharmacie: magasın de drogues d'apothicaire, de médicaments. Apothicairerie bien fournie.

Il signifie aussi, L'art de l'apothicaire. Il s'est mis dans l'apothicairerie. Il entend l'apothicairerie. Le mot de Pharmacie est aujourd'hui plus usité.

qui...

Il s'emploie, dans un sens particulier, en termes de Palais. Ainsi on dit, S'il vous apparait que cela soit. Si, après avoir fait les perquisitions nécessaires, vous trouvez que cela soit ainsi.

En parlant De négociation, Faire apparattre de son pouvoir, Donner communication de ses pouvoirs dans les formes, les notifier. Les ambassadeurs ayant fait appa

APOSTROPHE. s. f. Figure de rhétorique
par laquelle on adresse moinentanément la
parole a des choses ou à des personnes aux-
quelles ne s'adresse pas l'ensemble du dis-
cours. Ainsi, ces phrases, Et vous, braves
Français, qui avez succombé dans cette lutte
mémorable, etc.; Affreux déserts, confidents APÔTRE. s. m. Nom donné aux douze
de mes peines, sont des apostrophes. personnes que Notre-Seigneur choisit parti-
Il se dit familièrement d'Une interpella-culièrement, entre ses disciples, pour pre-raître de leur pouvoir.
tion vive, et surtout d'Un trait mortifiant cher l'Évangile et pour gouverner l'Église
adressé à quelqu'un. Vigoureuse apostrophe. | après lui. Notre-Seigneur JÉSUS-CHRIST et ses
Essuyer une apostrophe.
douze apôtres. Le symbole des apótres. L'a-
potre saint Pierre. L'apótre saint Jacques.

APOSTROPHE, désigne aussi, Une petite marque en forme de virgule, dont on se sert pour indiquer l'élision d'une voyelle. Ainsi, dans ces expressions, L'Église, l'État, l'amitié, s'il est permis, d'où vient, quoi qu'il en soit, le petit signe qu'on met en haut, entre la consonne et la voyelle, s'appelle Apostrophe.

Après la mort de Notre-Seigneur, on donna le nom d'Apôtre à saint Matthias, qui fut mis à la place de Judas; et à saint Paul et à saint Barnabé, qui furent appelés de Dieu extraordinairement pour prêcher l'Évangile.

Les princes des apótres, Saint Pierre et APOSTROPHER. v. a. Adresser la pa-saint Paul. L'apótre des gentils, des nations, role, dans un discours, à une personne, le grand apôtre, ou simplement, l'Apôtre, ou à une chose considérée comme si c'était Saint Paul. une personne. Le prédicateur, au milieu de Précher en apótre, comme un apôtre, Prêson sermon, apostropha la croix. Après avoir cher avec onction, et d'abondance de cœur. longtemps parlé contre les impies, il les apo- APÔTRE, se dit aussi de Tous ceux qui stropha avec véhémence. ont les premiers prêché la foi dans quelFam., Apostropher quelqu'un, Lui adres-que pays. Saint Denis est l'apôtre de Paris. ser la parole pour lui dire quelque chose de Saint François Xavier est l'apótre des Indes. désagréable. Prov. et fig., Faire le bon apôtre, ConDans le style comique, Apostropher quel-trefaire l'homme de bien. Ironiquement, qu'un d'un soufflet, d'un coup de bâton, Lui C'est un bon apótre, Il fait l'homme de bien, donner un soufflet, un coup de bâton. mais il ne faut pas se fier à lui. APOSTROPHÉ, ÉE. participe. APOSTUME ou APOSTEME. s. m. Abcès. Ces deux mots ont vieilli. En Médecine, on n'employait guère qu'Apostème; dans le langage ordinaire, on disait communément, Apostume.

APÔTRE, est encore Le nom qu'on donne aux enfants dont on lave les pieds le jeudi saint, à la cérémonie de la cène.

APÔTRE, se dit figurément de Celui qui se voue à la propagation et à la défense d'une doctrine, d'une opinion, d'un sysProv. et fig., Il faut que l'apostume crève, tème. Il s'est fait l'apôtre de cette nouvelle se dit D'une passion cachée, d'une conjura-doctrine. On dit dans un sens analogue, Les tion, ou de quelque autre affaire secrète, apótres de l'erreur, de l'incrédulité, etc. qui doit finir par éclater.

APOSTUMER. v. n. Il se dit D'un abcès qui perce, qui suppure. Son abcès commence à apostumer. Ce mot a vieilli.

ÁPOSTUMÉ, ÉE. participe.

APOTHÉOSE. s. f. Déification. Il se dit principalement de La cérémonie par laquelle les anciens Romains déifiaient les empereurs. L'apothéose d'Auguste. Les médailles qui représentent des apothéoses.

APOZÈME, s. m. T. de Médec. Décoction de substances végétales, ordinairement trèschargée et très-composée. Faire un apozème. Donner un apozème. Prendre un apozème. Apozème amer, purgatif.

APP

APPARU, UE. participe.

APPARÁT. s. m. Éclat ou pompe qui accompagne certains discours, certaines actions. Haranguer avec apparat. Discours d'apparat. Cause d'apparat. Diner, festin d'apparat. Il est venu dans un grand ap. parat.

Il se prend quelquefois en mauvaise part, et signifie alors, Ostentation. Il ne dit rien, il ne fait rien qu'avec apparat. Il met de l'apparat dans ses moindres actions. Il y a dans tout ce qu'il fait un air d'apparat.

APPARAT. s. m. Mot traduit du latin, qui désigne, Certains livres rédigés en forme de dictionnaires ou de catalogues, et propres à faciliter l'étude d'une langue, d'une science, d'un auteur classique. L'Apparat sur Cicéron.

Apparat royal, Petit dictionnaire français-latin, qui servait autrefois aux commençants.

APPARAUX. s. m. pl. T. de Marine. Il désigne collectivement, Les voiles, les manœuvres, les vergues, les poulies, les ancres, les cabestans, les câbles, le gouvernail, et même l'artillerie d'un bâtiment. Ce bâtiment a ses agrès et apparaux.

APPAREIL. s. m. Apprêt, préparatif de tout ce qui a de la pompe, de la solennité. Grand appareil. Appareil extraordinaire. Appareil lugubre. Appareil de guerre. L'appareil d'une fête, d'une cérémonie. On fait de grands appareils pour son entrée.

Il se dit aussi de La chose ainsi préparée. Il a fait son entrée dans un magnifique appareil, en grand appareil. Il s'est montré dans le plus pompeux appareil.

Il se dit particulièrement, en Chirurgie, Des différentes manières de pratiquer la lithotomie ou la taille. Tailler au grand appareil, au petit appareil, etc.

APPAREIL, en termes de Sciences et d'Arts, se dit Des machines, des instru ments, etc., disposés pour faire quelque opération, quelque expérience. Apparei APPARAÎTRE. v. n. (Il se conjugue chimique. Disposer un appareil. Un appareil comme Paraître, mais avec cette diffé-simple, compliqué. L'appareil nécessaire pour Il se dit aussi de La réception fabuleuse rence, qu'Apparaître emploie les deux auxi- lancer un vaisseau, pour faire une opération des anciens héros parmi les dieux. L'apo-liaires Etre et Avoir avec le participe; au chirurgicale, etc. théose d'Hercule. L'apothéose d'Énée. lieu que Paraitre n'emploie que l'auxiliaire Il se dit quelquefois, par hyperbole, Des Avoir.) Devenir visible; d'invisible se renhonneurs extraordinaires rendus à un dre visible. Quand Dieu apparut à Moïse homme que l'opinion générale et l'enthou-dans le buisson ardent. L'ange qui apparut siasme public élèvent au-dessus de l'huma- en songe à Joseph. Les spectres qu'on dit qui nité. Le public a fait son apothéose. apparaissent. Le spectre qui lui avait apparu, APOTHICAIRE. s. m. Celui dont la pro- qui lui était apparu. fession est de préparer et de vendre les Il se dit également D'une personne ou drogues, les médicaments pour la guérison d'une chose qui se montre inopinément ou des maladies. Bon apothicaire. Habile apo- soudainement, dont l'aspect fait naître la thicaire. Le mot de Pharmacien est aujour-surprise ou excite l'intérêt. Cet homme m'est d'hui plus usité. apparu au moment où je le croyais bien loin. Prov. et fig., Un apothicaire sans sucre, Une voile apparut à l'horizon, et rendit l'esUn homme qui n'est pas fourni des choses poir aux naufragés. Ces génies extraordinaiqui appartiennent à sa profession. Un mé- res qui apparaissent à de longs intervalles. moire d'apothicaire, Un compte sur lequel Il s'emploie aussi impersonnellement. il y a beaucoup à rabattre. Faire de son lui apparut un spectre. Il apparaît de loin

Il se dit aussi Des médicaments, et des bandes, des compresses, etc., qu'on applique sur une plaie. Mettre le premier appareil. Lever le premier appareil. On ne pourra juger de la plaie que quand on lèvera le troisième appareil. Il'arracha l'appareil qu'on avait mis sur sa blessure.

Prov., Faute de bon appareil ou autrement, Faute des soins nécessaires, ou par quelque autre cause que ce soit. Il est mort faute de bon appareil ou autrement. Cette manière de parler a vieilli.

APPAREIL, se dit également, en termes

d'Anatomie, d'Un assemblage d'organes qui concourent à une même fonction. L'appareil circulatoire. L'appareil vocal. L'appareil respiratoire. Etc.

APPAREIL, en termes d'Architecture, signifie, L'art ou l'action de tracer les pierres, d'en bien combiner la charge, la poussée et la pose, surtout pour les constructions suspendues, telles que les berceaux, les voûtes, les ponts, les dômes, etc.

Il se dit aussi de La hauteur des assises d'un bâtiment. Une assise de bas appareil, de haut appareil.

Ce bâtiment est d'un bel appareil, Les assises sont de hauteur égale, et les joints sont proprement faits.

APPAREILLAGE. s. m. T. de Marine. Action d'appareiller, ou de s'y disposer. Faire son appareillage. Etre en appareillage.

pauvres, ou de basse naissance, ou mal fa. més.

APPARIEMENT ou APPARÎMENT. s. m. Action d'apparier.

APPARENCE. s. f. l'extérieur, ce qui parait au dehors. Belles apparences. Il ne faut pas se fier à l'apparence, aux apparences. Les apparences sont trompeuses. Je ne m'arrête point à l'apparence. Il l'a trompé APPARIER. v. a. Assortir, unir par paires, sous apparence d'amitié, sous l'apparence par couples, joindre des choses qui se cond'amitié, sous 'apparence de l'amitié. Abu- viennent, qui sont faites pour aller ensem. ser le monde par des apparences de piété. À ble. Apparier des chevaux de carrosse. On a en juger d'après l'apparence, il l'emportera brouillé tous ces gants; démélez-les, et les sur son rival. Ce château, cette maison a belle appariez. apparence.

Sauver les apparences, Faire en sorte qu'il ne paraisse rien au dehors qui puisse être blamé, qui puisse être condamné. C'est une femme galante, qui sauve les apparences du mieux qu'elle peut.

APPARENCE, signifie aussi, Vraisemblance, probabilité. Quelle apparence y a-t-il que.... Il n'y a nulle apparence. Cela est hors d'apparence, sans apparence. Je n'y vois point APPAREILLEMENT. s. in. Action d'ap-d'apparence. Il a réussi contre toute appapareiller deux objets. Il ne se dit guère rence. Selon toute apparence, vous recevrez qu'en parlant Des animaux domestiques bientôt de ses nouvelles. Les apparences étant qu'on appareille, soit pour les faire tra- les mêmes de part et d'autre, on ne sait à vailler ensemble, soit pour en propager la quoi se décider. Il y a apparence, il y a quelrace. L'appareillement des bœufs. L'appareil- que apparence, il y a grande apparence que lement du mále et de la femelle. cela arrivera. Il y a bien de l'apparence qu'il n'en savait rien..

APPAREILLER. v. a. Mettre ensemble des choses pareilles; Joindre à une chose une autre chose qui lui soit pareille. Appareiller des chevaux, des vases, des tableaux. Voilà un beau vase, je cherche à l'appareiller. Voilà un beau cheval de carrosse, je voudrais bien trouver à l'appareiller. Je n'ai qu'un lé d'étoffe, je voudrais bien trouver à l'appareiller.

Il s'emploie quelquefois avec le pronom personnel et signifie, Se joindre avec un pareil à soi. C'est un fripon avec lequel il est bien digne de s'appareiller. Cette phrase est familière.

APPAREILLER, en termes d'Architecture, Tracer les épures sur un plan, les reporter en grand sur un enduit, et en appliquer les figures et mesures sur toutes les faces des pierres, pour les faire tailler selon la place que chacune doit occuper. Ce qui contribue le plus à la beauté d'un édifice, c'est d'être bien appareillé. C'est lui qui a appareillé toute la face de ce bâtiment. L'art d'appareiller est très-difficile.

APPAREILLER, en termes de Marine, est verbe neutre, et signifie, Mettre à la voile. Aussitôt qu'il vit les ennemis, il fit appareiller. Il faut appareiller. Toute la flotte appareilla. Cependant on dit, avec le participe, qu'Un navire est appareillé, qu'Une escadre est appareillée.

Appareillé, Éв. participe. APPAREILLEUR. s. m. Chef-ouvrier qui trace le trait, la coupe de la pierre à tous les tailleurs de pierre d'un chantier. C'est un bon appareilleur. Quand on bátit, c'est un grand avantage d'avoir un habile appa

reilleur.

APPAREILLEUSE. s. f. T. injurieux. Il se dit d'Une femme qui fait métier de favoriser des amours illicites, de rapprocher des personnes de différent sexe, dans des vues de libertinage.

APPAREMMENT. adv. Selon les apparences. Vous croyez apparemment que... Il viendra apparemment. On dit aussi, Apparemment qu'il viendra.

Il signifie quelquefois, Marque, reste, vestige, trace de quelque chose. Ils n'ont plus aucune apparence de liberté. Il ne reste à cette femme aucune apparence de beauté.

EN APPARENCE, loc. adv. Extérieurement, autant qu'on en peut juger d'après ce qui paraît. En apparence ils sont bons amis, mais en réalité ils se détestent. Cet homme était calme en apparence. Je ne le crois sage qu'en apparence.

Il signifie aussi, Mettre ensemble le måle avec la femelle; dans ce sens, on ne le dit qu'en parlant De certains oiseaux. Apparier des pigeons, des tourterelles.

Il se dit également, avec le pronom personnel, Des pigeons, des tourterelles, des perdrix, et de quelques autres oiseaux qui s'associent par couples. Dans cette saison, les pigeons, les tourterelles s'apparient. APPARIÉ, ÉE. participe. APPARITEUR. s. m. Espèce de sergent dans les cours ecclésiastiques.

Il se disait aussi Des bedeaux de certaines universités, et se dit encore aujourd'hui de Certains huissiers attachés aux diverses facultés. Appariteur de la faculté de théologie, de droit, etc.

APPARITION. s. f. Manifestation de quelque objet qui, étant invisible de lui-même, se rend visible. L'apparition de l'ange Gabriel à la sainte Vierge. L'apparition des esprits, des spectres.

Il se dit aussi de La manifestation subite d'un objet, d'un phénomène qui n'avait point encore paru. L'apparition de l'étoile aux mages. L'apparition d'une comète.

Fam., Il y a fait une courte apparition, il n'y a fait qu'une apparition, se dit D'un homme qui n'a demeuré que très-peu de temps dans un lieu.

APPARENT, ENTE. adj. Qui est visible, évident, manifeste. Se placer à l'endroit le plus apparent. Il y a des procédés pour APPAROIR. v. n. T. de Palais. Être évirendre plus apparente l'écriture des vieux dent, être manifeste. Faire apparoir du poumanuscrits. Ce manque de régularité est peu voir qu'on a. Il a fait apparoir de son bon apparent, est très-apparent. On dit qu'il est droit. Ce verbe n'est usité qu'à l'infinitif et riche en argent; mais de bien apparent on ne à la troisième personne singulière de l'indilui en connaît point. Il n'a aucun bien appa- catif, où il ne s'emploie qu'impersonnellerent sur lequel on puisse asseoir une hypothèment, et où il fait appert, au lieu qu'Appaque. Son droit est apparent, très-apparent. raitre fait apparait. S'il vous appert que cela Il signifie également, Qui est remarqua- soit. Comme il appert par tel acte. Ainsi qu'il ble et considérable entre d'autres personnes, appert de tel acte. If a vieilli, surtout à entre d'autres choses. Il s'adressa au plus ap- l'infinitif. parent de la compagnie. Les plus apparents APPARTEMENT. s. m. Logement_comde la ville. Il a la maison la plus apparente posé de plusieurs pièces de suite, de dide la ville. verses grandeurs et propres à divers usages. Bel appartement. Grand_appartement. L'appartement de monsieur. L'appartement de madame. L'appartement des enfants. Appartement d'hiver. Appartement d'été; etc. Les souverains ont, dans leurs palais, de grands appartements d'apparat, et de petits appartements privés. Appartement à louer. Appartement meublé. Appartement vide. On lui a donné un appartement sur le devant, sur le derrière. Appartement haut. Apparte ment bas. L'appartement d'en haut, d'en bas. Il s'emploie avec le pronom personnel, Sa maison est grande, elle renferme quatre et signifie, Entrer dans une famille, s'allier appartements complets, quatre appartements à quelqu'un. S'apparenter à la noblesse, à la de maître. Occuper un appartement. Changer bourgeoisie. Elle s'est bien apparentée. Il est d'appartement. familier dans les deux sens.

Il signifie aussi, Spécieux, qui n'est pas tel qu'il paraît être. Un prétexte apparent. Des torts apparents. Sa sécurité n'est qu'apparente. Il prend les biens apparents pour les véritables. Le mouvement apparent du soleil autour de la terre. La forme, la couleur, la situation, la distance apparente d'un objet.

APPARENTER. v. a. Donner à quelqu'un des parents par alliance. Táchez de bien apparenter votre fille. Ce mariage l'a mal appa

renté.

Il se dit aussi d'Un cercle, chez le roi, APPARENTÉ, ÉE. participe. Il ne s'emploie auquel sont invitées toutes les personnes jamais seul. Étre bien apparenté, Avoir des de la cour, et quelques-unes de celles qui parents honnêtes, nobles, riches ou puis- sont présentées. Il y eut ce jour-là appartesants. Étre mal apparenté, Avoir des parents ment aux Tuileries.

APPARTENANCE. s. f. Dépendance, ce qui appartient à une chose, ce qui dépend d'une chose. Vendre une maison avec toutes ses appartenances et dépendances. Cette métairie est une des appartenances de ma terre. Ce village était une appartenance de telle chátellenie.

tiendra. Pour étre pris telles mesures qu'il peu par la diminution des choses nécesappartiendra. On dit également, A tous ceux saires à la vie. L'appauvrissement d'une faqu'il appartiendra, À tous ceux qui y auront mille. De là vient l'appauvrissement du pays, intérêt, ou qui voudront en prendre con- de la province. L'appauvrissement des peunaissance. ples. APPAS. s. m. pl. Il se dit principalement Il se dit figurément de L'état d'une lanDes attraits, des charmes, des agréments gue devenue moins abondante, moins exextérieurs d'une femme. Cette femme a des pressive. L'appauvrissement d'une langue appas. Étre séduit par les appas d'une vient de ce que l'usage en rejette des termes femme. et des tours de phrases.

Il se dit figurément de Certaines choses qui attirent, qui séduisent, qui excitent le désir. Les appas de la volupté. Les appas de la gloire, de la vertu, etc. Le jeu a de grands appas pour lui.

APPARTENANT, ANTE. adj. Qui appartient de droit. Le bien appartenant à un tel. Une maison à lui appartenante. Il n'est guère usité que dans ces sortes de phrases. APPARTENIR. v. n. (Il se conjugue comme Tenir.) Être la propriété légitime de quelqu'un, soit que celui à qui est la chose dont on parle la possède, soit qu'il ne la possède pas. Les biens qui appartiennent à des APPAT. s. m. Pâture, mangeaille qu'on particuliers. Ilretient injustement un objet qui met, soit à des piéges, pour attirer des m'appartient. Lu part et portion qui lui ap-quadrupèdes ou des oiseaux, soit à des partient dans cette succession. Il m'en ap- hameçons, pour pêcher des poissons. Ap partient une moitié. Cette maison, ce domaine pát friand. Appât trompeur. Le sel est un m'appartient. Cela nous appartient de droit. excellent appát pour attirer les pigeons. Les Il signifie aussi, Etre le droit, le privi-vers, les moucherons, sont de bons appáts lege, la prérogative de quelqu'un. Le droit pour prendre des poissons. Mettre l'appåt à de faire grace appartient au roi. Le droit de un piege. Mettre l'appát à la ligne, à l'haLattre monnaie appartient au souverain. Les meçon. Le poisson a avalé l'appát, a mordu honneurs qui vous appartiennent. Ces droits à l'appåt. appartiennent à ma charge. La connaissance de cette affaire appartient à tel juge.

Il signifie également, Etre le propre, le caractère particulier de. Ils ont attribué à la matière ce qui n'appartient qu'à l'esprit, à l'âme. La perfection n'appartient qu'à Dieu

seul.

Il se dit figurément de Tout ce qui attire, qui engage à faire quelque chose. L'appát du gain. L'intérêt est un grand appât pour beaucoup d'hommes. Ce bon accueil, ces paroles obligeantes ne sont autre chose qu'un appát, ne sont qu'un appát pour l'engager à faire ce que l'on souhaite de lui.

APPÅTER. v. a. Attirer avec un appåt. Il faut appáter les oiseaux, les poissons. Il signifie aussi, Mettre le manger dans

Il signifie encore, Faire partie de. Un membre séparé du corps auquel il appartient. On a trouvé le bras qui appartient à cette statue mutilée. Cet animal, cette plante appar-le bec des petits oiseaux, ou Donner à mantient à tel genre.

Il signifie aussi, Avoir une relation nécessaire ou de convenance. Cette question appartient à la philosophie. Cela appartient à la matière que je traite. Cela appartient à la grammaire. Cela n'appartient pas à mon sujet. Il signifie en outre, Être parent de. Il appartient à d'honnêtes parents. Il appartenait aux plus grands seigneurs du royaume. L'honneur que j'ai de vous appartenir. Il y a toujours quelque sorte de supériorité du côté de ceux à qui l'on dit que l'on appartient. Il signifie aussi, Être attaché à quelqu'un, être à son service. Je ne savais pas que ce laquais vous appartint.

APPARTENIR, s'emploie impersonnellement, et signifie, Convenir, être de droit, de devoir, de bienséance. Il appartient aux pères de châtier leurs enfants. Il appartient à l'évéque d'instruire ses ouailles. Il ne yous appartient pas de le reprendre. Il n'appartient qu'à un prince de faire une si grosse dépense. C'est à vous qu'il appartient de traiter ce sujet, de faire cette entreprise.

Il n'appartient qu'à peu de gens de sentir, de comprendre cela, Il n'est donné qu'à peu de gens, etc. Il n'appartient qu'au génie de concevoir une telle pensée, Le génie seul est capable de concevoir une telle pensée. Etc.

Par manière de reproche, Il vous apparment bien de... Vous êtes bien hardi de...

Il vous appartient bien de vous plaindre après tout ce que vous avez fait.

Ainsi qu'il appartiendra. Formule qui si gnifie, Selon qu'il sera convenable. On dit

ger à quelqu'un qui ne peut pas se servir de ses mains. Appáter de petits oiseaux. Il faut l'appáter comme un enfant.

APPATÉ, ÉE. participe.

APPAUMÉ. adj. T. de Blason. Il se dit D'un écu chargé d'une main qui est étendue et qui montre la paume.

APPAUVRIR. v. a. Rendre pauvre. Ses procès l'ont fort appauvri. L'interruption du commerce appauvrit un pays. Prov., Donner pour Dieu n'appauvrit jamais.

Fig., Appauvrir une langue, En retrancher des mots ou des façons de parler, et la rendre ainsi moins abondante, moins expressive. Il faut prendre garde d'appauvrir la langue à force de vouloir la polir.

Fig., Appauvrir un terrain, un sol, Les épuiser, ou en diminuer beaucoup la fertilité. La mauvaise culture a fort appauvri ce terrain.

APPAUVRIR, s'emploie avec le pronom personnel, et signifie, tant au propre qu'au figuré, Devenir pauvre. Ce pays-là s'appauvrit tous les jours. Il s'est appauvri en peu de temps par ses dépenses excessives. Un État s'enrichit par la paix, et s'appauvrit par la guerre. Les langues vivantes s'enrichissent et s'appauvrissent selon la différence des temps et des esprits.

APPAUVRI, IE. participe. Un sol арраиvri. Une terre appauvrie.

Un sang appauvri, Un sang qui a perdu une partie de ses principes constituants, qui est pâle, décoloré, sans consistance, abondant en sérosité.

APPAUVRISSEMENT. s. m. L'état de de même: Pour étre statue ce qu'il appar-pauvreté, d'indigence où l'on tombe peu à

L'appauvrissement du sol, L'état d'un sol épuisé, d'un sol qui a beaucoup perdu de sa fertilité. On dit aussi, L'appauvrissement du sang.

APPEAU. s. m. Sorte de sifflet avec le quel on contrefait la voix des oiseaux pour les faire approcher, ou pour les attirer dans quelque piége. Un appeau pour prendre des cailles.

Il se dit également Des oiseaux dont on se sert pour appeler et attirer les autres oiseaux.

APPEL. s. m. Action d'appeler avec la voix, ou autrement. Il n'a entendu pas votre appel. Ce cri est un appel. L'appel de la femelle pour faire venir le mâle.

En termes de Chasse et de Manége, Appel de la langue, Action d'appeler, d'exciter un chien ou un cheval en donnant de la langue. Voyez LANGUE.

APPEL, se dit particulièrement de L'appellation à haute voix que l'on fait des personnes qui se doivent trouver à une revue, à une assemblée, etc., afin de s'assurer qu'elles sont présentes. Appel militaire. Ce soldat ne se trouva pas à l'appel. Cet ouvrier n'était pas à l'appel, il a été rayé. Répondre à l'appel. Manquer à l'appel. L'appel ne se fera que dans une heure. L'heure de l'appel. Il y a deux, trois appels par jour. Faire l'appel des jurés, des témoins, etc.

Dans les Assemblées politiques, Appel nominal, Action d'appeler chaque membre à haute voix, pour qu'il exprime son opinion ou donne son vote.

Au Palais, L'appel d'une cause, L'action d'appeler une cause, pour qu'elle soit plai

dée.

APPEL, se dit aussi d'Un signal qui se fait avec le tambour ou la trompette, pour assembler les soldats. Battre l'appel. Sonner un appel.

APPEL, en matière de Recrutement, signifie, L'action d'appeler sous les drapeaux. L'appel de cette classe n'aura lieu qu'à telie époque. Il n'y a point eu de réfractaires, tous les jeunes gens ont répondu à l'appel qui leur a été fait.

APPEL, en termes d'Escrime, Attaque qui se fait d'un simple battement du pied. à la même place.

APPEL, signifie aussi, Une provocation en duel, un cartel. Faire un appel. Recevoir un appel. Les appels sont défendus comme les duels. On dit plus ordinairement, Cartel ou Défi.

En termes de Finance et de Commerce, Faire un appel de fonds, Demander de nouveaux fonds aux associés ou actionnaires d'une compagnie, d'une entreprise, quand les premières mises n'ont pas suffi pour les dépenses, ou qu'un événement imprévu nécessite des dépenses extraordinaires.

Faire un appel à la générosité de quel

qu'un, Lui demander des secours en argent, | aussi Pour louer quelqu'un qui a dit, sur
ou autres; invoquer sa générosité. On dit une question longtemps agitée, des choses
de même, Faire un appel à la charité publi- claires, lumineuses, péremptoires.
que, etc.

APPEL, en termes de Procédure, Recours au juge supérieur; action d'appeler d'un juge subalterne à un juge supérieur. Acte d'appel. Causes et moyens d'appel. Griefs d'appel. Appel comme d'abus. Appel principal. Appel incident. Fol appel. Par appel. Cour, tribunal d'appel. Juge d'appel. Interjeter appel. Juger sans appel. Il y a appel. L'appel d'un jugement. Le jugement dont est appel. En cause d'appel. La voie de l'appel.

APPELANT, ANTE. adj. Qui appelle d'un jugement. Il est appelant de ce jugement. Elle est appelante. Se rendre appelante. Etre reçu appelant.

Il est quelquefois substantif. L'appelant et

l'intimé.

APPELANT, se dit aussi, substantivement, Des oiseaux qui servent pour appeler les autres et les faire venir dans les filets. Un bon appelant.

APPELER, signifie en outre, Prononcer à haute voix les noms de ceux qui doivent se trouver présents en quelque endroit. On va appeler tous les soldats l'un après l'autre. Ce soldat n'était pas à la caserne quand on l'a appelé. Je ne me suis point entendu appeler quand on a lu cette liste.

Au Palais, Appeler une cause, Lire tout haut le nom des parties, afin que leurs avocats viennent plaider pour elles. On vient d'appeler votre cause. La cause sera appelée à tour de rôle.

haine de tous, etc., S'efforcer de le rendre l'objet du mépris public, de la haine générale, etc.

Appeler sur quelqu'un, sur une famille, sur un pays, les bénédictions du ciel, Les leur souhaiter, ou Les leur attirer.

APPELER, se dit aussi De toutes les choses dont le son sert de signal pour avertir de se trouver en quelque lieu. Les cloches appellent à l'église. Une cloche appelle à la prière, au travail, au déjeuner. La trompette appelle au combat. J'entends l'heure qui m'appelle.

Il se dit figurément De tout ce qui avertit, qui excite, qui oblige à se trouver en quelque endroit, pour quelque chose que ce puisse être. J'irai où l'honneur, où le devoir m'appelle. La charité vous y appelle. Mes affaires m'appellent ailleurs. La vengeance l'appelle. Ce beau temps nous appelle à la chasse.

Appeler l'attention, signifie aussi, quelquefois, Exciter et captiver l'attention. Un bruit extraordinaire appela, vint appeler notre attention.

APPELER, signifie également, Se servir de la voix ou de quelque signe pour faire venir quelqu'un. Je l'appelle, et il ne vient point. Il appelait inutilement, pas un domestique n'était à la maison. Appelez un tel. Appeler quelqu'un par son nom. Ne pouvant plus l'appeler de la voix, il l'appelait encore Il signifie quelquefois, Nécessiter, réclade la main. Appeler des yeux, du geste. Ap-mer, exiger. Ce crime appelle la vengeance peler les voisins. Appeler à haute voix. Ap-des lois. Ces abus appellent une réforme. Ce APPELER. v. a. (J'appelle. J'appelais. J'ai pelez mes gens. Appeler de toute sa force.mot ne peut étre employé seul, il appelle un appelé. J'appellerai. Appelant.) Nommer; Dans ce sens, il se dit aussi en parlant De complément, un régime. Ce grave sujet apdire le nom d'une personne, d'une chose, certains animaux domestiques. Appeler son pelle toute votre attention. On dit dans un ou lui imposer, lui donner un nom. Com-chien. Appeler un cheval. Etc. sens analogue, Appeler l'attention de quelment appelez-vous cet homme? On l'appelle Ii se dit également Du cri dont les ani- qu'un sur quelque chose, L'inviter, l'engager Pierre, Jean. Comment appellerez-vous votre maux se servent pour faire venir à eux ceux à y faire attention, à y donner son attenpremier enfant? C'est ainsi qu'on l'appelle. de leur espèce. Le mâle appelle sa femelle. tion. J'appelle à cet égard toute votre attenCette montagne fut appelée de ce nom à cause La brebis appelle son agneau. La vache ap- tion. de... Cette ville fut ainsi appelée du nom de pelle le taureau. La poule appelle ses pousson fondateur. Je ne sais comment on appelle sins. On dit dans un sens analogue, Appeler cette plante, cet animal. Appelez-les comme il des oiseaux en imitant leur cri, etc. vous plaira. Ceux que nous appelons anciens. Appeler au secours, appeler à l'aide, Crier Ceux qu'on appelle philosophes. Les magis- au secours, crier à l'aide, invoquer le se- APPELER, se dit aussi Des inspirations trats qu'on appelait à Rome tribuns du peu- cours, l'aide de quelqu'un. On dit de même, que Dieu nous envoie, et par lesquelles il ple. Les familles nobles qu'on appelait patri-Appeler quelqu'un à son secours, appeler du nous fait connaître sa volonté. Il ne faut secours, etc. pas résister quand Dieu nous appelle. Dieu Prov., Il appelle les choses par leur nom, Fig., Appeler à son secours, se dit en par-appela saint Paul à l'apostolat. Dieu appelle se dit D'un homme qui n'affaiblit pas, par lant Des moyens extraordinaires que l'on les chrétiens à la vie éternelle, Il leur donne ses expressions, des vérités dures. emploie pour venir à bout de quelque tous les moyens de la mériter. Appeler les lettres, Les nommer, les dési-chose. Il 'appelle à son secours le manége et Il se dit également en parlant Des pergner par leur nom. l'intrigue, pour mieux réussir dans son entre-sonnes dont on fait choix, que l'on désiAPPELER, signifie particulièrement, Don-prise. gne pour quelque fonction ou quelque acner un titre d'honneur, d'amitié, etc. Les APPELER, signifie encore, Mander, faire tion importante. Appeler à une chaire un Romains, que Virgile appelle le peuple-roi. venir, inviter à venir. Appeler le médecin, professeur habile. Il fut appelé à siéger dans Hérodote, qu'on appelle le père de l'histoire. le chirurgien. Appeler le confesseur. Quand le conseil du prince. L'important devoir que Les rois de France furent appelés les fils le feu est à une maison, on appelle les pom-nous sommes appelés à remplir. Le vœu de aînés de l'Église. Ce vieillard m'appelle son piers. Appeler la garde. Cet artiste fut appelé ses concitoyens l'appela au tróne. Il fut appelė fils. L'histoire, qu'on appelle la sage conseil- en France, à la cour, par tel prince. Appeler à lui succéder. un général à l'armée. Tous les chefs furent appelés à ce conseil. Quand il se vit menacé par tant d'ennemis, il appela ses alliés. Le comte Julien appela les Maures en Espagne. Il signifie particulièrement, Citer, faire venir devant le juge. Appeler en justice. On l'a fait appeler pour se voir condamner à payer une somme. Appeler quelqu'un en témoignage. Etre appelé comme témoin. Appeler en garantie. Le juge ordonna que les parties seraient appelées.

ciennes.

lère des rois.

Il signifie pareillement, Désigner une personne ou une chose par quelque qualité bonne ou mauvaise. J'appelle un ami celui qui se montre tel dans les circonstances difficiles. Il l'appela voleur, fripon. Peut-on appeler courageuse une action si téméraire et si folle? On appellera toujours folie une conduite pareille à celle-là. C'est ce qu'on appelle franchir les bornes de la décence.

APPELER, dans ces diverses acceptions, s'emploie aussi avec le pronom personnel. Comment vous appelez-vous? Je m'appelle Louis. Cette fleur s'appelle Anémone. Il s'appelle Charles. Ceux qui s'appellent les gens comme il faut, les sages par excellence. Cela s'appelle un véritable ami. Cela s'appelle folie en bon français.

Il se dit pareillement Des qualités, des talents, et des circonstances qui déterminent la vocation, le sort, la condition de quelqu'un. Cet homme n'a aucune disposition pour la guerre, il n'était point appelé à ce métier-là. Le génie de Turenne l'appelait au commandement des armées. Sa naissance l'appelait à régner.

APPELER, est aussi neutre, et signifie, Recourir à un tribunal supérieur, pour faire réformer le jugement, la sentence Appeler au combat, appeler en duel, ou d'un tribunal inférieur. Il appellera de ce simplement, Appeler, Envoyer défier. jugement. Il a appelé du tribunal de première Appeler sous les drapeaux, ou simple-instance à la cour royale. Appeler comme de ment, Appeler, Sommer de se rendre sous juge incompétent. les drapeaux. La réserve fut appelée sous les drapeaux. On va bientôt appeler la classe de

telle année.

Dieu vient de l'appeler à lui, se dit en parlant D'une personne qui vient de mou

Fam., Cela s'appelle parler, voilà ce qui s'appelle parler, se dit Lorsque quelqu'un fait des propositions plus avantageuses qu'on rir. ue s'y attendait. Ces phrases s'emploient Appeler sur quelqu'un le mépris public, la

Appeler comme d'abus, Appeler à une autorité laïque, d'un jugement, d'un acte du pouvoir ecclésiastique, qu'on prétend avoir été mal et abusivement rendu ou publié.

Fig. et fam., J'appelle de votre décision, ou J'en appelle, Je ne me soumets pas à votre décision, je ne l'adopte pas.

Fig., J'en appelle à votre témoignage, J'invoque votre témoignage. J'en appelle à votre probité, à votre honneur, à votre sagesse, etc., Je m'en réfère à votre probité, à votre sagesse, etc.

Fig., En appeler à la postérité, S'en référer au jugement de la postérité.

Fig. et fam., Il en a appelé, se dit D'un homme revenu d'une grande maladie.

APPELÉ, ÉE. participe. Il s'emploie en parlant Du mystère de la prédestination, suivant l'expression de l'Écriture: Beaucoup d'appelés et peu d'élus.

au mouvement, à l'action. L'âge, la vieil-
lesse, l'oisiveté, la fainéantise appesantit les
corps. Sa dernière maladie l'a beaucoup ap-
pesanti. L'age a beaucoup appesanti la main
de ce chirurgien.

Il se dit, figurément, en parlant Des
fonctions de l'esprit. L'age n'a point encore
appesanti son esprit.

APPESANTIR, s'emploie dans ses diverses acceptions avec le pronom personnel. La main de Dieu s'est appesantie sur ce peuple. Le joug de ce prince s'appesantit sur son peuple. Le corps s'appesantit par l'oisiveté, par un APPELLATIF. adj. m. (On fait sentir trop long repos. La main de ce peintre, de les deux L.) T. de Gram. Il ne s'emploie ce chirurgien s'appesantit, commence à s'ap que dans cette locution, Nom appellatif, pesantir. Ses paupières, ses yeux s'appesanNom qui convient à toute une espèce. Hom-tissent. Son esprit baisse et s'appesantit de me, arbre, sont des noms appellatifs. On dit jour en jour. plus ordinairement, Nom commun. APPELLATION. s. f. (On fait sentir les deux L.) Action d'appeler quelqu'un. Appellation à haute voix.

Appellation des lettres, Action de nommer chaque lettre de l'alphabet.

S'appesantir sur un sujet, En parler, le traiter longuement; et, S'appesantir sur les détails, S'y arrêter trop longtemps.

APPESANTI, IB. participe. APPESANTISSEMENT. s. m. L'état d'une personne appesantie, soit de corps, soit d'esAPPELLATION, en termes de Pratique, prit, par l'âge, par la maladie, par le somAppel d'un jugement. Il ne se dit guère meil, etc. L'appesantissement graduel du que dans les formules des arrêts et des corps se fait sentir dans l'homme depuis l'âge jugements. La cour a mis l'appellation au de soixante ans. Il est dans un grand appenéant. Le jugement sera exécuté nonobstant santissement. Appesantissement d'esprit. opposition ou appellation quelconque. APPÉTENCE. s. f. (On fait sentir les APPENDICE. s. m. (On prononce 4p-deux P.) T. didactique. Désir instinctif paindice.) Supplément qui se joint à la fin pour un objet quelconque. d'un ouvrage avec lequel il a du rapport.

APPÉTÉ, ÉE. participe.

|

Fam., Bon appétit, Espèce de souhait qu'on adresse à quelqu'un qui mange ou qui va manger.

Fam., Chercher ses appétits, prendre ses appétits, Choisir les viandes, les mets pour lesquels on a le plus d'appétit. Ces locutions ont vieilli.

Prov., Il n'est chère que d'appétit, La faim assaisonne tous les mets.

Fam., C'est un cadet de haut appétit, C'est un jeune homme à qui tout semble bon.

Prov. et fig., C'est un homme qui a bon appétit, se dit D'un homme qui recherche avec avidité l'argent et les places, qui veut toujours ajouter à ce qu'il possède.

Prov. et fig., L'appétit vient en mangeant, Le désir de s'enrichir ou de s'élever augmente à mesure qu'on acquiert de la fortune ou des honneurs.

Prov. et fig., Avoir l'appétit ouvert de bon matin, Rechercher prématurément quelque chose d'utile et d'agréable. Demeurer sur son appétit, Ne pas aller aussi loin que nos désirs, que nos goûts pourraient nous porter.

À L'APPÉTIT. loc. adv. et fam., qui signifie, Faute de vouloir dépenser, ou par envie d'épargner. Il a laisse tomber sa maison, à l'appétit d'une centaine de pistoles qu'il fallait dépenser pour la réparer. A l'appétit d'un écu, il a laissé mourir un cheval de cinquante louis. Cette manière de parler a vieilli.

APPÉTER. v. a. (On fait sentir les deux Il se dit, en termes d'Anatomie, de Bo- P.) Désirer vivement par instinct, par in- APPLAUDIR. v. n. Battre des mains en tanique, de Physique, de Toute partie qui clination naturelle, indépendamment de la signe d'approbation. Dans les spectacles du semble être une addition, qui sert de pro- raison. Il n'est guère usité qu'en Physiolo-cirque et du théâtre, le peuple romain marlongement à une partie principale. L'appen-gie. L'estomac appète les aliments. La femelle quait sa joie en applaudissant, en battant dice xiphoide. Appendice membraneux. Etc. appète le male. des mains. Applaudir aux acteurs, aux coméAPPENDRE. v. a. Pendre, suspendre, diens. J'étais hier au spectacle, on applaudit attacher à une voûte, à des piliers, à une beaucoup. muraille. Il ne se dit guère qu'en parlant Des choses que l'on offre, que l'on consacre dans une église, dans un temple, en signe de reconnaissance. Appendre une offrande, un ex-voto aux murs d'une chapelle. Appendre des étendards à la voûte d'une église. C'est une coutume fort ancienne d'appendre dans les temples les enseignes prises sur les enne

mis.

APPENDU, UE. participe.

APPENTIS. s. m. Demi-comble, toit en manière d'auvent à un seul égout, appuyé contre une muraille, et soutenu en avant par des piliers ou des poteaux. Il a fait construire un petit appentis. Se mettre à T'abri de la pluie sous un appentis. Il faut faire là un appentis pour servir de remise. APPERT (IL). verbe impersonnel. Voyez APPAROIK.

APPESANTIR. v. a. Rendre plus pesant. L'eau avait tellement appesanti ses habits, qu'il avait peine à marcher. En chargeant ainsi votre voiture, vous l'appesantirez tellement, que votre cheval ne pourra la trainer. Fig., Dieu a appesanti sa main, son bras sur ce peuple, sur cette race, Il lui a envoyé

des châtiments.

[blocks in formation]

APPÉTISSANT, ANTE. adj. Qui donne de l'appétit, qui excite l'appétit. Mets appétissant. Viande appétissante. Cela n'est pas, cela n'est guère appétissant.

Fam., Elle est appétissante, se dit D'une jeune personne qui a de la fraîcheur et de l'embonpoint.

Il signifie figurément, Approuver ce que fait ou dit une personne, et manifester sa satisfaction de quelque manière que ce soit. Toute l'assemblée applaudit à une proposition si juste. S'il faisait cette bonne action, tout le monde lui applaudirait. Quand un homme APPÉTIT. s. m. Inclination, faculté par est en faveur, toute la cour lui applaudit. J'aplaquelle l'âme se porte à désirer quelque plaudis à votre dévouement, à votre conduite. chose pour la satisfaction des sens. Appétit APPLAUDIR, est aussi actif, tant au prosensuel, charnel, brutal. Appétit déréglé, dés-pre qu'au figuré. Applaudir une pièce. Ap ordonné. Contenter, satisfaire ses appétits plaudir un acteur. On a beaucoup applaudi sensuels. Se laisser entraîner, se laisser gou-ce vers, ce couplet, cette tirade. Cette scène verner par ses appétits. Avoir un appétit in- fut applaudie à tout rompre. Il a fait un satiable des richesses, des honneurs.

discours que tout le monde a vivement applaudi. Chacun l'a applaud d'une si bonne action. Je vous applaudis de vous étre conduit ainsi. On ne peut qu'applaudir un pareil trait.

En termes de Philosophie scolastique, Appétit concupiscible, Faculté par laquelle l'âme se porte vers ce qu'elle considère comme un bien. Appétit irascible, Faculté par laquelle l'âme se porte à repousser ou APPLAUDIR, s'emploie avec le pronom à éviter ce qu'elle regarde comme un mal. personnel, et signifie, Se vanter, se gloriAPPÉTIT, se dit particulièrement Du dé-fier. C'est un homme vain qui s'applaudit sir de manger. Bon appétit. Grand appétit. sans cesse. Avoir appétit. Avoir de l'appétit. Avoir un violent appétit. Donner de l'appétit. Exciter, éveiller, aiguiser l'appétit. Etre sans appétit. Rentrer en appétit. Óter, émousser, faire passer l'appétit. Perdre l'appétit. Cela m'a ouvert l'appétit. Etre en appetit. Remettre en appétit. Manger avec appetit. Manger d'appetit. Je n'ai point d'appétit à cela. Gagner de l'appétit. Se mettre en appétit. L'appétit me vient. Pour se bien porter, il faut demeurer sur son appétit. Avoir l'appétit ouvert de bon matin.

Il signifie plus ordinairement, Se féliciter de quelque chose. S'applaudir d'un événement heureux. S'applaudir des bontés de quelqu'un, de son accueil. On s'applaudit du bon choix qu'a fait le gouvernement. Loin de me reprocher ces sentiments, je m'en applaudis. Il s'applaudit beaucoup de ce qu'il a dit, de ce qu'il a fait.

APPLAUDI, IE. participe.

APPLAUDISSEMENT. s. m. Grande approbation, manifestée, soit par des battements de mains, soit par des acclamations,

12

« PrécédentContinuer »