La poésie et l'éloquence à Rome au temps des Césars

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Didier et Company, 1864 - 488 pages

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Page 119 - Qu'à former les fureurs d'une guerre civile, Lorsque, par un désordre à l'univers fatal, L'un ne veut point de maître, et l'autre point d'égal. Seigneur, pour sauver Rome, il faut qu'elle s'unisse En la main d'un bon chef à qui tout obéisse.
Page 221 - Là pour nous enchanter tout est mis en usage; Tout prend un corps, une âme, un esprit, un visage. Chaque vertu devient une divinité : Minerve est la prudence, et Vénus la beauté. Ce n'est plus la vapeur qui produit le tonnerre, C'est Jupiter armé pour effrayer la terre; Un orage terrible aux yeux des matelots...
Page 363 - Ma femme, vous entendez bien que ce n'est pas le tour d'un galant homme, aux règles de ce temps ici, de vous courtiser et caresser encore. Car ils disent qu'un habile homme peut bien prendre femme, mais que, de l'épouser, c'est affaire à un sot.
Page 221 - Ce n'est plus la vapeur qui produit le tonnerre, C'est Jupiter armé pour effrayer la terre ; Un orage terrible aux yeux des matelots, C'est Neptune en courroux qui gourmande les flots ; Écho n'est plus un son qui dans l'air retentisse , C'est une nymphe en pleurs qui se plaint de Narcisse.
Page 368 - Éloignés du monde et du bruit, Plaisent à mon inquiétude ! Mon Dieu ! que mes yeux sont contents De voir ces bois qui se trouvèrent A la nativité du temps, Et que tous les siècles révèrent...
Page 239 - Depuis trois ans je vous conjure De m'apporter un souvenir Du vallon où ma vie obscure Se berçait d'un doux avenir. Au détour d'une eau qui chemine A flots purs , sous de frais lilas...
Page 221 - Tout prend un corps, une âme, un esprit, un visage. Chaque vertu devient une divinité : Minerve est la prudence, et Vénus la beauté ; Ce n'est plus la vapeur qui produit le tonnerre, C'est Jupiter armé pour effrayer la terre ; Un orage terrible aux yeux des matelots, C'est Neptune en courroux qui gourmande les flots.
Page 189 - Enfin, pour corriger ce bel esprit, peu sérieux en amour, soudain arrive un peu de véritable amour, un amour léger, ingénieux, clément, ennemi des longues querelles et des serments éternels. D'un bout à l'autre du doux poëme, on entend le son des lyres, le bruit des baisers et le chant des oiseaux. Et de même que Socrate se vantait d'être un bon conseiller en amour, Ovide était, vraiment, un habile, un éloquent professeur! Les charmantes leçons, en effet ! Quels plus aimables conseils...
Page 226 - L'empire, devenu barbare, d'un côté, et orienlal de l'autre, eut sous les yeux une diversité sans fin de climat, de races, de mœurs et d'aspects du monde et de la vie; mais l'art n'existait plus, pour choisir entre ces images, et en composer des tableaux. Le rapprochement confus de toutes les scènes...
Page 259 - L'ordre est ce qu'il ya de plus rare dans les opérations de l'esprit; quand l'ordre, la justesse, la force et la véhémence se trouvent réunis, le discours est parfait. Mais il faut avoir tout vu, tout pénétré et tout embrassé, pour savoir la place précise de chaque mot; c'est ce qu'un déclamateur livré à son imagination et sans science ne peut discerner.

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