Oeuvres choisies de l'abbé de Vertot, Volume 1

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L. Janet, 1819
 

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Page 252 - C'est ainsi que par votre injuste plébiscite vous avez ôté la vie à Ménénius, aussi grand capitaine que bon citoyen. Ne devriez-vous pas mourir de honte d'avoir persécuté si cruellement le fils de ce...
Page 14 - Et il arriva, comme ce grand homme l'avoit prévu, que ces jeunes gens, idolâtres de leur beauté, se tournèrent en fuite, de peur de s'exposer à être défigurés par des blessures et des cicatrices. Quelle ressource pour la liberté ! ou pour mieux dire , quel augure d'une servitude prochaine ! Il n'en falloit point d'autre que de voir un état où la valeur étoit moins considérée que le luxe , où le pauvre officier languissoit dans les honneurs obscurs d'une...
Page 251 - N'examinez donc point si à la fin de la bataille j'ai perdu quelques soldats, mais jugez de ma conduite par ma victoire. S'il est vrai que j'ai chassé les ennemis de votre territoire , que je leur ai tué beaucoup de monde dans deux combats, que j'ai forcé les débris de leurs armées de...
Page 9 - Outre les tributs ordinaires, les commandans exigeoient tous les jours de nouvelles sommes, ou à titre de présens, à leur entrée dans la province, ou par forme d'emprunt; souvent même on ne cherchoit plus de prétextes; c'étoit assez pour piller le peuple, et pour établir de nouveaux impôts, que de leur donner de nouveaux noms (i).
Page xix - ... détail des circonstances semble plutôt les embellir que les charger; il exprime les différens caractères, par des traits fermes, énergiques et précis, qui peignent l'âme même : ses descriptions vives et animées entraînent le lecteur; on marche avec l'armée .qu'il met en mouvement; et, selon qu'il l'a déterminé, on prend part à la victoire, ou l'on gémit sur le sort des vaincus. Dans son Histoire de la Conjuration de Portugal, il présente une monarchie, qui, assujettie, depuis...
Page 8 - II, cap. f. peuple ; et les consuls , après avoir acquis cette grande dignité par leurs brigues, ou à prix d'argent, n'alloient plus à la guerre que pour s'enrichir des dépouilles des nations , et souvent pour ravager euxmêmes les provinces qu'ils eussent dû conserver et défendre.
Page 5 - Ils élevoient leurs enfans dans cette vie dure, afin de les rendre plus robustes et plus capables de soutenir les fatigues de la guerre. Mais, sous des habits rustiques, on trouvoit une valeur incomparable, de l'élévation , et delà grandeur dans les sentimens. La gloire étoit leur unique passion, et ils la faisoient consister à défendre leur liberté, et à se rendre maîtres de celle de leurs voisins.
Page 48 - Il institua ensuite le cens, qui n'étoit autre chose qu'un rôle et un dénombrement de tous les citoyens romains, dans lequel on comprit leur âge, leurs facultés, leur profession, le nom de leur tribu et de leur curie, et le nombre de leurs enfants et de leurs esclaves. Il se trouva alors dans Rome et aux environs plus de quatrevingt mille citoyens capables de porter les armes. Servius * partagea ce grand nombre en six classes, et il composa chaque classe de différentes centuries de gens de...
Page 13 - Il falloit au travers des périls de la mer leur aller chercher les oiseaux du Phase ; et , pour comble de corruption , on commença , après la conquête de l'Asie, à introduire dans ces festins des chanteuses et des baladines. \ Les jeunes gens en faisoient l'objet de leurs ridicules affections ; ils se frisoient comme elles , ils affectoient même d'imiter le son de leur voix , et leur démarche lascive ; ils ne surpassoient ces femmes perdues que par leur mollesse et leur lâcheté.
Page 5 - Romain mettoit sa gloire à conserver sa pauvreté, en même temps qu'il exposoit tous les jours sa vie pour enrichir le trésor public. Chacun se croyoit assez riche des richesses de l'État, et les généraux, comme les simples soldats, n'attendoient leur subsistance que de leur petit...

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