ANECDOTES DU TEMPS DE NAPOLÉON I. I L'émigration. Coblentz, en peu de temps, réunit tout ce que la cour de France avait d'illustre et ce que les provinces renfermaient de riche et de distingué. Nous étions des milliers de toutes armes, de tous uniformes, de tous rangs; nous peuplions la ville et ́nous avions envahile palais. Nos réunions de chaque jour auprès des princes semblaient autant de fêtes splendides c'était la cour la plus brillante; nos princes en étaient les vrais souverains, si bien que le pauvre électeur, fort éclipsé, s'y trouvait perdu au milieu de nous, ce qui porta quelqu'un à lui dire un jour fort plaisamment, soit naïveté ou finesse d'esprit, que dans toute la foule de son palais il n'y avait que lui d'étranger. Dans les grandes solennités, il est arrivé d'avoir 1 |