Oeuvres de La Bruyère, Volume 1Imprimerie des frères Mame, 1808 |
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Expressions et termes fréquents
aime amour assez auteur avoient avoit beau beauté belle Bossuet Bruyère Burrhus c'étoit caractère cardinal de Richelieu carrosse CHAPITRE choses cœur connoît content contraire conversation cour courtisan croit d'être Dangeau desire dire disent donne duchesse d'Aumont écrivain épousé Esculape esprit êtes étoient étoit faveur femme femme savante fille finesse foible foiblesse fortune galant gens ginalité goût gouverner grace guère Harlay homme jalousie jour l'amitié l'amour l'autre l'esprit laisser long-temps Louvois madame madame de Maintenon madame de Montespan mademoiselle de Montpensier manière mauvais médiocre ment mérite mieux modestie mœurs moindre monde mort naturel noble ouvrage parler paroissent paroît passe passion peine penser Périandre personne peuple peut-être place plaisir poëte politesse premier président président à mortier prince qu'à qu'un quelquefois raison riche ridicule rire s'en s'il sait sauroit semble sentiments seroit seul soin sorte souvent style sublime talents théâtre Théodeme Théramene trouve vanité vertu veut vice visage voit yeux
Fréquemment cités
Page 7 - Tout est dit : et l'on vient trop tard depuis plus de sept mille ans qu'il ya des hommes, et qui pensent. Sur ce qui concerne les mœurs, le plus beau et le meilleur est enlevé : l'on ne fait que glaner après les anciens et les habiles d'entre les modernes.
Page 21 - ... c'est un monstrueux assemblage d'une morale fine et ingénieuse et d'une sale corruption. Où il est mauvais, il passe bien loin au delà du pire; c'est le charme de la canaille : où il est bon , il va jusqu'à l'exquis et à l'excellent, il peut être le mets des plus délicats.
Page 139 - L'on mange ailleurs des fruits précoces, l'on force la terre et les saisons pour fournir à sa délicatesse ; de simples bourgeois, seulement à cause qu'ils étaient riches, ont eu l'audace d'avaler en un seul morceau la nourriture de cent familles. Tienne qui voudra contre de si grandes extrémités ; je ne veux être, si je le puis, ni malheureux ni heureux : je me jette et me réfugie dans la médiocrité.
Page 29 - ... l'un élève, étonne, maîtrise, instruit ; l'autre plaît, remue, touche, pénètre ; ce qu'il ya de plus beau, de plus noble et de plus impérieux dans la raison est manié par le premier, et par l'autre ce qu'il ya de plus flatteur et de plus délicat dans la passion ; ce sont dans celui-là des maximes, des règles, des préceptes, et dans celui-ci du goût et des sentiments ; l'on est plus occupé aux pièces de Corneille, l'on est plus ébranlé et plus attendri à celles de Racine ; Corneille...
Page 9 - La vie des héros a enrichi l'histoire, et l'histoire a embelli les actions des héros : ainsi, je ne sais qui sont plus redevables, ou ceux qui ont écrit l'histoire à ceux qui leur en ont fourni une si noble matière, ou ces grands hommes à leurs historiens.
Page 11 - Entre toutes les différentes expressions qui peuvent rendre une seule de nos pensées, il n'y en a qu'une qui soit la bonne. On ne la rencontre pas toujours en parlant ou en écrivant ; il est vrai néanmoins qu'elle existe, que tout ce qui ne l'est point est faible, et ne satisfait point un homme d'esprit qui veut se faire entendre.
Page 80 - L'amitié peut subsister entre des gens de différents sexes, exempte même de toute grossièreté. Une femme cependant regarde toujours un homme comme un homme; et réciproquement, un homme regarde une femme comme une femme. Cette liaison n'est ni passion ni amitié pure ; elle fait une classe à part.
Page 151 - ... quelquefois menteur; il est superstitieux, scrupuleux, timide; il marche doucement et légèrement, il semble craindre de fouler la terre; il marche les yeux baissés, et il n'ose les lever sur ceux qui passent. Il n'est jamais du nombre de ceux qui forment un cercle pour discourir; il se met derrière celui qui parle, recueille furtivement ce qui se dit, et il se retire si on le regarde.
Page 35 - Un homme né chrétien et Français se trouve contraint dans la satire : les grands sujets lui sont défendus ; il les entame quelquefois , et se détourne ensuite sur de petites choses, qu'il relève par la beauté de son génie et de son style.
Page 148 - Ne faut-il pas quelquefois se faire une plus grande violence, lorsque , poussé par le jeu jusqu'à une déroute universelle, il faut même que l'on se passe d'habits et de nourriture , et de les fournir à sa famille ? Je ne permets à personne d'être fripon ; mais je permets à un fripon de jouer un grand jeu : je le défends à un honnête homme.