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TURREBLANDENSIS, fiége épiscopal d'Afrique, dans la Byzacène. Son évêque est nommé Paulus Turreblandinus, dans la notice des évêchés d'Afrique, & Maximus episcopus Turreblandenfis, dans la conférence de Carthage, no. 208. Datianus, episcopus ecclefia Turreblandis, andis, souscrivit la lettre synodique des évêques de la Byzacène, dans le concile de Latran, sous le pape Martin.

TURRENA AUGUSTALIS, ville d'Italie, dans la Toscane, selon Ortelius, qui cite les prétendues origines de Caton. Il ajoute que cette ville est nommée Burnea par Leander.

TURRETAMALLIENSIS, siége épiscopal d'Afrique, dans la province Proconsulaire. Gaudentius, son évêque, affista au concile de Carthage, tenu l'an 348.* Hardouin, Collect. conc. t. 1, p. 685.

TURRETAMALLUMENSIS, siége épiscopal d'Afrique, dans la Byzacène. On trouve, dans la conférence de Carthage, que Sabratius en étoit évêque; & Pentafius souscrivit à la lettre adressée à l'empereur Constantin. * Hardouin, Collect. conc. t. 1, p. 1082, t. 3, p. 740.

TURRES. Voyez au mot AD, les articles AD-TURRES. TURRES-ALBÆ, lieu de la Lufitanie. Ptolomée, l. 2, c.s, le donne aux peuples Celtici.

TURRES AMMENIARUM, fiége épiscopal d'Afrique, dans la Numidie, selon la notice d'Afrique, qui fait mention de Victor, son évêque.* Hardouin, Collect, conc. t. 2, p. 873.

TURRES-ANNIBALIS. Pline, 1. 2, 6.71, connoît deux lieux de ce nom, l'un en Espagne, l'autre en Afrique. Tite Live, 1. 33, 6.48, nous apprend que le dernier de ces lieux étoit entre Acholla & Thapsus.

TURRES AURELIANÆ, lieu d'Italie, sur la route d'Odrontum à Aquilonia, entre Leonatia & Turres-Juliane, à quinze milles du premier de ces lieux, & à neuf milles du second. * Iter Hierofolymit.

TURRES-JULIANÆ, lieu d'Italie, sur la route d'O

drontum à Aquilonia, entre Turres Aureliana & Beroes, à neuf milles du premier de ces lieux, & à onze milles du fecond.

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TURRIDGE ou TOWRIDGE riviere d'Angleterre, prend sa source dans le comité de Devon, dont elle traverse une partie, passe à Bedfort, & après s'être jointe au Taw, à trois milles de la mer d'Irlande, elles s'y jettent ensemble Uns un même lit.

1. TURRIS. Voyez au mot Ad, les articles AD TURREM & AD TURRES.

2. TURRIS, ancienne ville bâtie par Trajan, sur le Danube. L'empereur Justinien envoya une ambassade aux Antes & aux Sclavons, pour les prier d'aller dans cette ancienne ville appellée la Tour, selon Procope, Gothic. 1.3, c. 14, & qui depuis long-tems étoit destituée d'habitans. Il leur promit de leur donner cette ville & les terres qui en dépendoient, & d'entretenir leur amitié par une suite continuelle de présens & de largesses, s'ils se vouloient opposer aux fréquentes irruptions que les Huns faifoient sur les terres de l'Empire. Ortelius soupçonne, sans grande raison, que cette ville pourroit être la même que celle qui est appellée Turris-Ferrata, par Eufebe, Aurelius-Victor & Vopiscus. Voyez plus bas l'article TURRIS

FERRATA.

3. TURRIS, licu ou ville de la Mesie. L'itinéraire d'Antonin la marque sur la route du mont d'Or à Byzance, entre Remifiana & Meldia, à ving-huit milles du premier de ces lieux, & à trente milles du second. Ortélius croit que ce pourroit être la même ville que celle que Trajan avoit bâtie. Voyez TURRIS, no. 2.

4. TURRIS ou TURRIS LIBYSONIS. Voyez LIBYSONISTURRIS.

1. TURRIS-ALBA, lieu de Perse, aux environs de la ville de Suze, selon Pline, 1.2, 6. 106.

2. TURRIS-ALBA ou TURRE-ALBA, fiége épiscopal d'Afrique, selon la conférence de Carthage, no. 197, où son évêque est qualifié Verianus episcopus à Turre-Alba. C'est peut-être la même chose qu'Aqua Albenfis, dans la Mauritanie Sitifense.

TURRIS-AUGUSTI, lieu d'Espagne, selon Pomponius - Mela, 1. 3, c. 1, qui la met près de la riviere Sars. Je ne fais pourquoi Ortelius a voulu que TURRISAUGUSTI & ARA-SEXTIANÆ fussent le même lieu. Il n'a pas pris garde, apparemment, que Pomponius-Mela connoissoit ces deux lieux, & qu'il les éloignoit fort l'un de l'autre.

1. TURRIS-CÆSARIS, lieu d'Italie, dans la Pouille. La table de Peutinger place ce lieu entre Barium & Egnatia, à vingt milles de la premiere de ces places.

2. TURRIS-CÆSARIS, lieu de l'Afrique propre. L'itinéraire d'Antonin le marque à quinze milles de Sugus, & à quarante milles de Cirta.

TURRIS-CALARNEA, lieu de la Macédoine. Pomponius Mela le place entre le fleuve Strymon & le mont Athos. Ce pourroit être la ville CALARNA d'Etienne le géographe.

TURRIS-CONCORDIENSIS ou AD TURRES-CONCORDIÆ, siége épiscopal d'Afrique, dans la Numidie, selon la notice des évêchés d'Afrique, où l'évêque de ce fiége est appellé Quod-vult-Deus.

T

TURRIS-CREMATA, nom latin de Torrequemada. Voyez TORREQUEMADA.

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TURRIS FERRATA, licu de la Pannonie, aux environs de Sirmium. C'est l'endroit où l'empereur Probus fut affaffiné. * Aurel. Victor, p. 52.

TURRIS-JULIA, nom latin de la ville de Truxillo. Voyez TRUXILLO.

TURRIS-LAPIDEA, lieu d'Afie. Ptolomée, 1.6,0.13, le place chez les peuples Sace.

TURRIS-ROTUNDA ou A TORRE-ROTUNDA, fiége épiscopal d'Afrique, dans la Numidie. Son évêque est nonimé Donatus, episcopus à Turre rotunda, dans la conférence de Carthage, no. 208. On croit que cette ville est celle que Ptolomée appelle Robunda. La situation convient

affez.

TURRIS STRATONIS. Voyez au mot CESARÉE, l'article CESARÉE DE PALESTINE.

TURRIS SYLLANA, nom latin de la ville de Tordefillas. Voyez TORDESILLAS. Je ne sais si aucun ancien au teur a connu le nom de TURRIS-SYLLANA.

TURRIS-TAMALLENI, lieu de l'Afrique propre. L'itinéraire d'Antonin le marque sur la route de Tacapa à la grande Leptis, entre Agariaba & ad Templum, à trente milles du premier de ces lieux, & à douze milles du second. C'est apparemment le même lieu que la conférence de Carthage appelle TuRRE TAMALLUMENSIS. Voyez ce mot.

TURRUS, fleuve d'Italie, dans le Frioul, selon Pline, 1. 3, c. 18. Quelques manuscrits lisent TARRUS pour TURRUS; & Leander dit que le nom moderne est Turro. Il se trompe, on l'appelle TORRE. Voyez ce mot.

R

TURSAMBICA-TRALAGORRA, ville de la Gaule, dans la Novempopulanie, felon la notice des provinces de la Gaule, où ce mot est corrompu. Au lieu de TurSAMBICA-TRALAGORRA, une des notices publiées par Schelstrate porte CIVITAS TURBA UBI CASTRUM BIGORRA, & une autre notice, publiée par le même, , lit CIVITAS TURBA UBI CASTRUM BOGORRA. On l'appelloit ainsi l'ancienne ville de Bigorre. Voyez BIGORRE.

TURSAN, pays de France, dans la Gascogne. Il a les Lannes au nord, le bas Armagnac à l'orient, le Béarn au midi, & le Chalosse au couchant. Le Tursan est pris, par plusieurs savans, pour le territoire des anciens Tarufates. De Longuerue, description France, part. premiere,

de la

pag. 189, trouve que cette conjecture n'a aucun fondement que dans la ressemblance des noms; ce qui est une raison peu considérable. On appelle en latin ce pays Taurfanum ; & il a toujours eu les mêmes vicomtes que ceux de Marfan. Il vint au pouvoir des seigneurs de Béarn, comme plusieurs autres vicomtés du voisinage. Dans le Tursan, sont situées la ville épiscopale d'Aire & celle de Saint-Sever, surnommée cap de Gascogne. Les évêques d'Aire n'ont pourtant jamais reconnu les seigneurs du Tursan an temporel, mais seulement les ducs de Guienne & de Gascogne & les rois de France. Le Chalosse est joint au pays de Torfan.

TURSENA, lieu d'Italie, selon un fragment de l'itinéraire d'Antonin, qui le place sur la voie Aurélienne. L'édition de Bertius porte TURSENUM pour TURSENA.

TURSI, ville d'Italie, (a) au royaume de Naples, dans la Bafilicate, près du Sino, environ à huit milles de l'embouchure de ce fleuve dans le golfe de Tarente, en latin Turfia. (b) On transféra dans cette ville, l'an 1546, l'évêché d'Anglona, qui en est à douze milles. Turfi a titre de duché; son terroir est bon, & produit abondamment de l'huile, de l'anis, de la coriande, du safran & du coton. (a) Magin, Carte de la Bafilicate. (b) Commainville, Table des évêchés.

TURTA, nom d'un lieu dont il est parlé dans les prétendues origines de Caton.

TURTI, TURTUTANI & TURTUTANIA. Voyez TUR

DETANI.

TURUCHAN, pays de la grande Tartarie, frontiere de la Sibérie & du Camshatki.

TURUDENSIS, ou peut-être TURUSENSIS, fiége épiscopal d'Afrique, dans la province Proconfulaire. Dans la conférence de Carthage, no. 126, Venustus est qualifié episcopus plebis Turudenfis.

TÚRULIS, Acuve de l'Espagne Tarragonnoise. Prolomée, 1.2, 6. 6, marque fon embouchure dans le pays des Edetains, entre l'embouchure du Pallantia & la ville Dianium.

TURULLUS, ville de Thrace, selon Suidas. Ortélius croit que c'est le Tzurulum de Cedrene. Voyez ce

mot.

TURUM, ville da Norique. L'itinéraire d'Antonin la place sur la route de Pons Oeni, à un lieu nommé ad Cafira, entre Pons Oeni & Jovifura, à quarante-quatre milles du premier de ces lieux, & à soixante-quatre milles du second.

TURUNTUS, Aeuve de la Sarmatie Européenne, selon Ptolomée, 1.3,0.5, qui marque son embouchure entre celle du Rubo & celle du Chefinus. Cellarius, geog. antiq. 1. 2, c.6, croit que c'est aujourd'hui la riviere de Nerva, appellée Welikarzeca par les Moscovites.

TURUPII, peuple de la Gaule Lyonnoise, sur le bord de la Loire. Prolomée, 1.2, c. 8, leur donne la ville de Casarodunum. La plupart des exemplaires, au lieu de TURUPII, lisent TURONI. Voyez TURONI & CASARO

DUNUM.

TURUPTIANA, ville de l'Espagne Tarragonnoise. Prolomée, l. 2,6.6, la marque dans le pays de GallaiciLucenfii.

TŪRUSENSIS. Voyez TURUDENSIS.

TURUSITANUS, fiége épiscopal d'Afrique, dans la province Proconsulaire. Son évêque est nommé Serotinus, episcopus plebis Turuzitana, dans la conférence de Carthage, no. 133. Il ne faut pas confondre cette ville TuRUZUS, avec celle de TUZURU, dont la même conférence de Carthage, no. 187, dit qu'Aptus étoit évêque.

1. TURY, bourg de France, (a) dans la Normandie, dans la partie occidentale de la campagne de Caen, fur un petit ruisseau qui se jette dans l'Orne, au deslous de ce bourg, environ à cinq lieues communes de France au midi de Caen. Ce bourg, qui avoit le titre de marquisat, (6) fut érigé en duché, sous le nom d'Harcourt, en faveur de Henri d'Harcourt, 19 mars 1701, & en pairie, le 9 d'aout 1710, en faveur du même Henri d'Harcourt, duc, pair & maréchal de France. (2) De l'Iste, Atlas. (b) Piganiot, Description de la France, t. 5, p. 356.

le

2. TURY, bourg de France, dans le diocèle d'Auxerre, sur les limites de Nivernois : ce lieu est très-ancien. Saint Aunaire, évêque, l'appelle Tauriacus, en sa description diocèsaine faite vers l'an 180. Nithard nous apprend que ce fut proche ce lieu que les armées de Lothaire, Louis le Germanique & Charles les Chauve, se réunirent pour le combat l'an 841. L'église est du titre de saint Julien, martyr de Brioude. Elle étoit possédée, dès le douziéme siécle, par les chanoines réguliers de l'abbaye de saint Laurent du même diocèse.

TURZO, ville de l'Afrique propre. Elle est comptée par Ptolomée, 1.4, 0.3, au nombre des villes qui font au midi d'Adrumete. Quelques exemplaires portent TURZA pour Turzo.

TUSA, fort de Sicile, dans la vallée de Demona, à l'embouchure de la riviere de même nom, sur la côte septentrionale. * De l'Ifle, Carte de Sicile.

TUSCA, fleuve d'Afrique, aux confins de la Numidie, felon Pline, 1.5, c. 3. Le nom moderne eft Guad il barbar, selon Jean Leon. Ce fleuve séparoit la Numidie de l'Afrique propte, où commence aujourd'hui l'état de Tunis.

TUSCAMIENSIS, siége épiscopal d'Afrique, dans la Mauritanie Césariense. La notice des évêchés de cette province appelle l'évêque de cette province Maximus.

TUSCANENSES, peuples d'Italie, dans l'Etrurie, felon Pline, 1.3, c. 5. On croit qu'ils habitoient dans le lieu présentement nommé Toscanella, au duché de Castro.

1. TUSCI, peuples de la Sarmatie Asiatique. Ptolomée, 1.5, c. 9, dit qu'ils habitoient entre le mont Caucafe & les monts Cérauniens. Il y en a qui voudroient lire TURCI au lieu de Tusci. Ils prétendent que ce sont les TURCA de Pline.

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2. TUSCI. Pline, lib. 5, epift. 6, nomme ainsi la mai son de campagne qu'il avoit dans la Toscane. Elle étoit vers la fource du Tibre. Cluvier la place à la gauche de ce fleuve, mais il semble que le nom de Tusci veut dire qu'elle étoit dans la Toscane; par conféquent, elle devoit être à la droite du fleuve, qui faisoit la borne de la Toscane de ce côté-là. Il y en a qui croyent que c'est aujourd'hui Citta di Castello.

3. 3. TUSCI & TUSCIA. Voyez HETRURIE. TUSCULUM, ville d'Italie, dans le Latium, au nord de la ville d'Albe, sur une colline, felon Strabon, A., ce qui a fait qu'Horace lui a donné le surnom de Supernum :

..... superni villa candens Tusculi.

Les masures de Tusculum, selon Spon, Voyage d'Italie, 7. 1, font à deux milles de Frescati ou Frascati, au-deflus de la montagne. On y voit des ruines peu considérables, & un bâtiment presque entier au-deflus du grand chemin appellé le chemin vieux. La tradition affure que ce bâtiment étoit la maison de Cicéron. C'est une des plus belles vues qui soient au voisinage de Rome; car on est à la cime de la montagne, & l'on découvre de-là Castel-Gandolphe, le lac d'Albano, la mer & toute la Campagne de Rome. Cellarius, geogr. ant. 1. 2, c. 9, ne convient pas avec Spon sur la situation de Tusculum. Il ne veut pas que cette ville ait été au-dessus de la montagne, parce que les masures que l'on y voit sont plutôt celles d'une maison de campagne que celles d'une ville; remarque qu'il dit avoir été faite par Holsten. Il ajoute qu'il est bien plus naturel de dire que la ville de Tusculum étoit dans le lieu même où est aujourd'hui Frascati.

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La plupart des Grecs ne font le nom de cette ville que de deux syllabes. Strabon & Plutarque écrivent Τύκλον Denys d'Halicarnaff: Τύσκλον & Etienne le géographe Τύσκλος. Tous les Latins le font de trois syllabes, TuscuLUM: & Ptolomée a suivi cette ortographe, car il lit Τέσκελον. C'étoit un municipe, auquel Cicéron, pro Fon. tejo, c. 14, donne l'épithete de Clariffimum. Denys d'Halicarnaffe 10, p. 646, nous apprend que la distance de Tusculum à Rome n'étoit pas moindre de cent stades. Joseph, 1. 22, c. 8, dit la même chose, quoiqu'il paroisse parler plutôt de la naison de campagne de Tibere que de la ville de Tusculum; mais cette maison de campagne étoit dans le voisinage de la ville. Le territoire des environs est fort agréable, & fa beauté fut cause que les Romains y bâtirent diverses maisons de plaisance.

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TUSCUM OU THUSUM MARE. Pomponius Mela, l. 1, 6.3, donne ce nom à cette partie de la mer Méditerranée qui mouille les côtes de la Toscane; & il l'étend jusques sur les côtes de Sicile car il dit que le fleuve Himera se jette dans la mer de Toscane : alio (ore) In Thuscum mare devenit. Voyez TYRRHENUM MA

RE.

TUSCUS. Voyez THUSCUS.
TUSDRITANUM & THUSDRUM. Voyez THUSDRI-

TANOS.

TUSEY, Tussiacum, lieu de France, dans la Champagne, au diocèle de Toul. Ce lieu est une annexe de Vaucouleurs. Son église est dédiée à faint Remi; nos rois y avoient autrefois un château, où il s'est tenu un concile.

TUSIAGATH, ville de la Mauritanie Césarienfe. Elle étoit dans les terres, felon Ptolomée, 1. 4, c. 2. Quelques exemplaires latins lisent THUSIATHAT, & d'autres Tu

SIATATH.

TUSIS, bourg du pays des Grisons, dans la ligue Grise, dans la vallée de Tumlesch, proche d'une branche du Rhin, est ancien, & fut bâti par les Toscans qui vinrent dans la Rhétie.

1. TUSO, fleuve de l'Inde, en deçà du Gange, dans lequel il se jette, selon Ptolomée, l. 7, c. 1. Au lieu de Tuso, les exemplaires latins portent Soa; & ce pourroit être le Sonus d'Arrien, in Indic.

2. TUSO, forteresse de la Chine, dans la province de Queicheu, au département de Sucheu, seconde métropole de la province. Elle est de 8d 20' plus occidentale que Pekin, sous les 27d 51' de latitude. * Atlas Sinenfis.

TUSSA. Voyez THUSSA.

TUSSÉ, baronnie de France, dans la Touraine, à trois lieues du Mans: elle a été poslédée par une famille du même nom, fondue en celle de Champagne & de Beaumanoir, par le mariage de Jeanne de Tutle avec Baudouin de Champagne, bailli de Touraine, & François de Beaumanoir. La paroisse contient plus de mille deux cents habitans. Cette baronnie appartient aujourd'hui à la maison de Lavardin.

TUSSII. Voyez SrURII.

TUTAPUS, Aeuve de l'Inde. Arrien, in Indic. no. 4, dit que c'est un grand fleuve qui se perd dans l'Acesinès, l'un des fleuves qui se jettent dans l'Indus.

TUTATIO, lieu du Norique. L'itinéraire d'Antonin le marque sur la route d'Aquilée à Lauriacum, entre Gabromagus & Ovilabis, à vingt milles de chacun de ces lieux.

1. TUTELA, nom latin de la ville de Tulle, dans le Limousin.

2. TUTELA, ville d'Espagne, dans la Celtibérie. Martial en parle dans le quatriéme livre de ses épigrammes, ad Lucium epig. 55, ν. 16.

TUTHOA, riviere de Péloponnése dans l'Arcadie. Le Ladon, dit Paufanias, 1.8, c. 25, reçoit la riviere de Tuthoa, auprès d'Hérée sur les contins de Thelphusiens; & la campagne voisine du confluent des deux rivieres, s'appelle par excellence la Plaine.

TUTIA, ville de l'Espagne citérieure. Ce fut, selon Florus, 1.3, 6.22, une des villes que les Romains repritent après que Sertorius eut été atlaffiné, & que Perpenna

eut été vaincu & livé à Pompée. Plutarque, in Sertorio, qui écrit TUTTIA, dit qu'un des lieutenans de Sertorius perdit une bataille auprès de cette ville contre Pompée & Metellus joints ensemble.

TUTICUM, ville d'Italie dans le pays des Samnites, selon Ptolomée, 1.3, c. 1. C'est l'AEQUUS-TUTICUS de l'itinéraire d'Antonin. Voyez AEQUUS-TUTICUS, & EQUUSTUTICUS.

TUTIENSES, peuples d'Italie, dans le Latium, & dans la premiere région, felon Plane, 1. 3, c. 5. Ortelius foupçonne qu'ils pouvoient tirer leur nom de la ville EQUUSTuticus.

TUTILA. Voyez au mot ARA, l'article ARA-TU

TILA.

TUTING, montagne de la Chine, dans la province de Huquang, au territoire de Tegan, quatriéme métropole de la province, au nord du lac de Tung nung. Cette montagne qui est très-élevée, est presque toute converte d'arbres fort épais & très-anciens; & dans quelques endroits on voit des champs très fertiles où l'on seme du riz. * Atlas Sinenfis.

TUTINI, peuples d'Italie, dans la Calabre, selon Pline, 1.3, C. II.

TUTLINGEN, ville d'Allemagne, dans la Suabe, près du Danube, & du domaine des ducs de Wirtenberg Elle fut entourée de murailles en 1274. Cette ville appartenoit autrefois aux seigneurs de Wartenberg. Louis, abbé de Reichenau, de la maison des comtes de Phuliendorf en Suabe, fut tué en 1364, dans l'église de cette ville par ses propres domestiques. * Zeyler, Topog. Sueviæ, p. 76.

TUTTENDORP, petit bourg du Sud Jutland, dans le bailliage de Christianopolis au duc de Holstein-Go

torp.

TUTTIA. Voyez TUTIA.

TUTUCURIN, TUTUCORIN, OU TUTUCORY, ville de la presqu'isle de l'Inde, sur la côte de la Pêcherie, & la principale ou plutôt l'unique qui soit fur cette côte, le refte ne consistant qu'en de grosses bourgades & quelques villages. De loin on prendroit Tutucurin pour une ville, ornée de magnifiques maisons; mais quoiquelle foit fort peuplée (car on n'y compte pas moins de cinquante mille habitans, partie chrétiens, partie gentils,) on trouve en arrivant qu'elle n'est en rien supérieure aux autres villes des Indes. Les Hollandois à qui elle appartient, y ont fait bâtir une petite forteresse. Il y a quelques bâtimens allez élevés dans les deux ifles qui couvrent la ville, & plusieurs grands magasins bâtis sur le bord de l'eau qui font un affez bel effet. Le reste n'est presque tout bâti que de palhotes. On remarque que Tutucurin est presque à une égale distance du cap de Comorin & du patlage de Ramancor. Toute la côte de la Pêcherie est inabordable aux vaisseaux d'Europe, parce que la mer y brise terriblement. Il n'y a que Tutucurin où les navires puiffent passer l'hiver, cette rade étant couverte par deux ifles qui en font la sureté. La hauteur du pôle Tutucurin est, suivant les observations du pere Noël, de 8d 52'.* Lettres édifiantes. t. 15, p. 36.

TUTULENSIS. Voyez TEUTULENSIS. TUTUNCRUS ou plutôt TUNCRUS; car c'est ainsi que les dernieres éditions lisent ces vers de Sidonius Apollinaris, ad Confentium, carm. 20, V. 244.

Tu Tuncrum, & Vachalim, Visirgin, Albin, &c.

Tuncrus est, à ce qu'il paroît, un fleuve; mais il seroit difficile d'en donner la position, Sidonius Apollinaris ne l'ayant point marquée. Je ne connois aucun autre auteur qui falle mention d'un fleuve de ce nom.

TUTZIS, ville d'Egypte. L'itinéraire d'Antonin la marque entre Talma & Pfelcis, à vingt milles du premier de ces lieux & à douze milles du second.

TWEDALE, province de l'Ecosse méridionale, située au nord de Tiviotdale, & qui prend son nom de la riviere de Twede, qui la traverse. Elle a environ vingt-huit milles en longueur sur dix-huit en largeur. L'air y est assez serein & tempéré. Il y a des montagnes, mais qui sont verdoyantes, & qui nourrissent une infinité de brebis, dont la laine est très-bonne. Ses vallées ne sont pas moins fertiles en bled & en pâturages. Ses lacs & ses rivieres abondent en poisson de diverses sortes, & celles-ci sur-tout en saumon, qui eft

هر

1

eft excellent. Le lac qu'on appelle Weltwater Lake est tellement rempli d'anguilles & d'autres poiffons au mois d'août, que le nombre prodigieux qui en fort par une petite riviere, lorsque le vent d'ouest regne, renverse quelquefois les petits bâteaux de ceux qui y vont pour les prendre. Twedale donne le titre de marquis à une branche de l'ancienne & noble famille de Hay, comte d'Errol. Les autres princi. pales familles font celles de Murray, de Philiphaugh, des Scots & des Pringle. Péebles, sa capitale, est située agréablement entre la Twede & le Péebles, & se distingue par ses trois rues, trois ponts, trois églises & trois portes. Le comté de Selkirk dans cette province, est un pays de bois & de montagnes, mais qui produit beaucoup de pâturages. * Etat présent de la grande Bretagne, tom. 2, p. 235.

TWEDE, riviere qui sépare l'Angleterre de l'Ecosse. Elle se jette dans la mer auprès de Berwick, sur les frontieres

d'Ecoffe.

TWENTE, Tuventia, quartier des Pays-Bas, dans la province d'Over-Iffel, aux confins de la Westphalie. On croit que ce nom de Twente vient des peuples nommés Tubantes, dont parlent Tacite & Prolomée, & qui habitoient dans ce pays-là. Le comté de Twente fut donné à l'église d'Utrecht & à son évêque Bernold en 1046, par l'empereur Henri le Noir. Sa capitale est Oldenzel, qui étoit déja fondée du tems de cet empereur, qui donna en 1049, à l'évêque Bernold le droit d'y tenir marché toutes les femaines, & cet empereur appelle ce lieu Aldenzele in Pago Tuvent.* Longuerue, Descript. de la France, part. 2,

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TUXIUM, ville d'Italie & la capitale des Samnites, se. lon Plutarque, Parall. p. 315. Il dit que Fabius Fabricianus, en pillant cette ville, en enleva la Venus Victorieuse qui y étoit adorée, & la fit porter à Rome. Ortelius croit que ce pouroit être la ville Tuticum de Ptolomée.

TUXUM, ville de la Chine, au royaume de Leaotung, dans le département de Leaoyang, métropole du royaume. Elle est de 6d 8' plus orientale que Pekin, sous les 394 56 de latitude. * Atlas Sinenfis.

TUY, Tude, Tyde, ville d'Espagne, dans la Galice, fur une montagne dont le Minho mouille le pied, au-deffous de Salvatierra, avec titre de cité. Cette ville, qui a de bons remparts & de fortes murailles, est munie d'une nombreuse artillerie. On y tient toujours garnison, parce que c'est une place frontiere opposée à la ville de Valence, en Portugal. Ces deux villes sont si proches l'une de l'autre, qu'elles peuvent se battre à coups de canon. C'est dans cette derniere ville que les milices de la province ont leur rendezvous général, lorsqu'on a la guerre avec les Portugais. L'évêque de Tuy est seigneur spirituel & temporel, & jouit de quatre mille ducars de revenu, ou de dix mille, selon quelques-uns. Il est suffragant de l'archevêché de Compoftelle, & en est à vingt lieues au midi, à fix de l'embouchure du Minho, & à huit de Braga. Cette ville est ancienne, & est une colonie grecque. La campagne est très agréable, très-fertile & très cultivée. On y voit des champs, des jardins, des vergers & des vignes qui rapportent d'excellent vin, & généralement on y a toutes les commodités que l'on peut fouhaiter pour la vie; outre cela l'air y est fort tempéé.* Délices d'Espagne, p. 130.

Le B. Pierre Gonçales, dominicain, natif d'Astorga, mourut dans la ville de Tuy en 1240, son corps y est toujours gardé depuis, & fon culte s'y est établi comme dans l'ordre des dominicains. * Baillet, Topogr. des saints,

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TUZURITANUS, Tufuritanus, ou Tuziritanus, fiége épiscopal d'Afrique, dans la Byzacène. Son évêque est nommé Asselicus dans la notice des évêchés d'Afrique, & la conférence de Carthage fait mention d'Aptus, évêque donatiste. * Hardouin, Collect. conc. t. 1, p. 1078.

TYAKAPPAN, peuple de l'Amérique septentrionale, dans la Louisiane, sur la route que tint de la Salle pour aller aux Cenis; ils avoient des chevaux ; ils font voisins des Taraha.

TYAN, ville d'Irlande, dans la province d'Ulster, au comté d'Armagh, sur les frontieres du comté de Tyrone & de Monaghan.

1. TYANA, ville de la Cappadoce, dans la préfecture Tyanitide, selon Ptolomée, 1.5, 6.6. Strabon, l. 12, P. 537, en fait la seule ville de cette préfecture. Pline, 1.6, 6.3, & Arrien, 1. Peripl. connoissent aussi cette ville. Ce dernier dit qu'on la nommoit THYANA pour THOANA, nom qui lui avoit été donné par Thoas, roi du Cherfonnèse Taurique. Cette ville est principalement connue pour avoir été la patrie d'Apollonius de Tyane, Philoft. in Vit. Apollonii, l. 1, 64. Dans le concile d'Ephèse elle est attribuée à la seconde Cappadoce.

2. TYANA, ville d'Egypte, selon Etienne le géographe.

TYANITA. Voyez TEANUM.

TYANITIS, préfecture d'Afie, dans la Cappadoce. Strabon, 1. 12, p. 537, qui la place au pied du mont Taurus, près des portes Ciliciennes, qui lui facilitoient la communication avec la Cilicie & avec la Syrie, dit qu'on la nommoit auffi Eufebia ad Taurum: qu'elle étoit fertile, & consistoit en plaines pour la plus grande partie. Il ne lui donne qu'une ville nommée TYANA. Voyez ce mot, no. 1, mais Ptolomée, 1.5, 6. 6, en marque quatre; savoir, Bazis,

Drata, Tyana,

Syala.

TYARA, ifle dans laquelle l'empereur Néron relégua Mufonius, felon Philostrate, in vit. Apollonii, 1.7, qui ajoute que cette isle manquoit d'eau; mais que Mufomus y fit la découverte d'une fontaine; mais il n'y a pas de doute que Tyara est une faute, comme l'a remarqué Juste Liple; & il faut lire dans Philostrate Gyara, au lieu de Tyara. C'est de l'isle de Gyaros ou Gyara, dont il est question. Voyez GYAROS.

TYBA, lieu d'Afie, au-delà de l'Euphrate. C'est Cicéron, 1. 15, epift. 1, qui en parle.

TYBERIM, ancien nom d'un lieu de la Syrie, selon Guillaume de Tyr, 1. 11, c. 5, dit que de fon tems ce lieu se nommoit TORONUM CASTRUM.

TYBIACE. Voyez SCYTHE.

TYBRESTUS, ville de l'Arabie. Vibius Sequester qui en parle, la met sur le fleuve Cyrbuès. TYBUR. Voyez TIBUR.

TYCHÆUM, montagne de la Gréce. Etienne le géographe dit qu'elle étoit entre la Beotie & l'Eretrie. TYCHE. Voyez SIRACUSE.

TYCOKZIN, ville de Pologne, dans la Podlaquie, fur la riviere de Narew, entre Sarafi & Wizna. Elle est accompagnée d'un beau château bien fortifié, environné de marais, & qui fut bâti par Christophle Viesioloviz, grand maréchal du grand duché de Lithuanie. On bat monnoie à Tycokzin. * De l'Isle, Atlas. Andr. Cellar. Polon. descr. p. 602.

TYDE, lieu fortifié en Espagne, selon Pline, 1. 4, c. 20, & Silius Italicus, 1.3, qui le donnent aux GRAVII. Ptolomée, l. 2, c.6, écrit Tude pour TYDE. Ce lieu est dans la Galice, & se nomme aujourd'hui Tuy.

TYDÉE. (le tombeau de) Ce tombeau étoit dans la Beœotie, entre Thebes & Chalcis. Près du tombeau de Melanippus, dit Paufanias, 1. 9, c. 18, on voit trois grolles pierres. Ceux qui croient connoître les antiquités du pays disent que c'est le lieu de la sépulture de Tydée, qui fut inhumé dans ce lieu par Méon, & ils se fondent fur un vers de l'iliade d'Homére, qui dit que ce guerrier trouva sa sépulture dans les campagnes de Thébes. Tydée fut tué de la main de Melanippus, quand les Argiens affiégeoient la ville de Thébes.

TYDII, peuple de la Sarmatie Asiatique. Pline, 16, 6.7, le nomme parmi les peuples qui habitoient sur le mont Caucafe.

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TYENIS, fleuve & ville de la Colchide, selon Etienne le géographe.

TYGRINUM VINUM, nom d'un vin ainsi appellé du lieu où il croifloit, & qu'Alexandre Trallian, 1. 8, с. 7, conseille de donner à ceux qui font attaqués de la fiévre. Ortelius soupçonne que ce vin pouvoit croître en Italie; mais comme je n'ai pas vu, dit-il, le texte grec, je ne puis rien affurer, par rapport à l'orthographe de ce

:

mot.

TYHON, en latin Tyhonia, petite ile située au milieu du lac Balton, dans la basse Hongrie.

TYLANGIUM, ville du Péloponnése, dans la Triphylie, selon Polybe, 1. 4, qui, dans le même endroit, appelle cette ville Στυλάγια, Stylangium, qui est, selon les apparences, la véritable orthographe. La méprise peut être venue dans Polybe, de ce que le mot qui précéde, finissant par unes, le copiste n'aura pas remarqué en écoutant celui qui lui dictoir, que le mot qui suivoit commençoit par la même lettre. Etienne le géographe confirme en quelque maniere cette opinion, quoiqu'il écrive Styllagium au heu de Stylangium.

TYLESSUS. Voyez TYLLESII.

TYLIS, ville de Thrace, près du mont Hemus. Polybe & Etienne le géographe en parlent, & le dernier dit que Tylis fait Tyleos au génitif. Voyez TULEUS.

que

nom

1. TYLLESII, montagnes d'Italie, dans la grande Gréce, felon Lycophron, cité par Ortelius. Ce dernier ajoute, selon Ifacius, TILLESII est le d'une montagne, d'une ville & d'une forêt. Etienne le géographe, qui cite le même Lycophron, écrit TYLESSOs, & en fait une montagne d'Italie. Si nous en croyons Gabriel Barri, on a appellé TYLLESIUM, un cap de la Calabre, nommé aujourd'hui Corica; & on a donné le même nom de Tyllefium à la ville d'Agello.

2. TYLLESII, montages de la Theffalie, felon Canterus, in Lycophron. annot. cité par Orrélius. On ne connoît point d'autre auteur qui ait parlé de ces montagnes.

1. TYLUS, ville du Péloponnése, sur le golfe de Messénie, entre les isles Tyrides & la ville de Leuctrum, selon Strabon, 1.8, p. 360, qui dir que quelques uns la nommoient OETYLUS. Quelques-uns, au lieu de TYLUS, ont voulu lite PYLUS & BÆTILUS, pour OETYLUS. Ce sont deux fautes infignes. Strabon a lu Tylus, τύλος, dans Homére, Iliad. B. ν. 586.

Οΐτε Λάαν εἶχον, ἥδι' οἱ τύλον ἀμφενέμοντο.

grande Tylos. Cette isle est nommée Arados par Strabon, & Arathos par Ptolomée. Sur quoi Bochart, Geogr. p. 2, 1.1,6.45, remarque que dans le golfe Persique, d'où les Phéniciens étoient venus, il y avoit, comme dans la Phénicie, deux ifles considérables; l'une nommée Tylus & l'autre Aradus, & d'où étoit apparemment parties les colonies qui allerent s'établir dans la Phénicie. Le nom moderne est Kifmich.

TYMANDENUS, siége épiscopal de la Pisidie, selon des notices grecques, qui appellent cette ville Timandinos. Longinus son évêque assista au concile de Constantinople de l'an 449. *. Hardouin, Collect. conc. t. 2, p. 174.

TYMAVI. On trouve ce nom dans quelques exemplaires de Valérius Flaccus, Ed. Lud. Carrion. L. 5, v. 147. TYMBRA, ville de l'Asie mineure, dans la Pisidie. Il en est parlé dans le sixiéme concile de Conftantinople. Voyez TYMBRIAN

TYMBRIANI, peuples de l'Asie mineure, aux environs de la Lycaonie, felon Pline, 1.5, 6. 27. Au lieu de TүмBRIANI, dit le pere Hardouin, les manuscrits portent TIMBRIANI, & il y a apparence qu'on doit lire TIBRIANI, car ils tiroient sans doute leur nom de la ville τιβριάς. Constantin, évêque de cette ville, τῆς Τιβριαδέων πόλεας, fouscrivit au troisieme concile général de Conftantinople, où dans un autre endroit on lit Τιβειριάδων pour Τιβριαδέων. L'ancienne version latine ajoute que c'étoit un fiége épiscopal de la Pisidie. Les notices ecclésiastiques marquent aufsi ce siége dans la Pisidie; mais une lit Τυμβιάδων; une autre ὁ Τιμβριαδων, & une troisieme ὁ Τιοριάδων. Le pere Hardouin croit que ce nom est encore plus corrompu dans Leunclavius, qui écrit Τικωμαριάδος. Αct. 18, p. 1068.

TYMENÆUM, montagne qu'Etienne le géographe place dans l'Afie mineure, au voitinage de la Phrygie, & dont il dit que les habitars sont nommés TYMENAI.

TYMENNA, village de la Lycie. C'est Etienne le géo. graphe qui en parle.

TYMES, ville de la Libye, selon Etienne le géographe. C'est la même que TUNES, dont cet auteur fait deux articles sous deux orthographes différentes. Voyez TUNES.

TYMIUM, petite ville de Phrygie, selon Ortelius, qui cite Eusébe & Nicéphore Callifte. Haymon ajoute que cette ville a été appellée JÉRUSALEM par l'hérésiarque Montanus.

TYMNISSUS, ville de la Carie, selon Etienne le géo. graphe. C'est la TISANUSA, THYSIAMISA, TISSAMISA OU TISSANUSA de Pomponius Méla, 1. 1, c. 16.

TYMNUS, ville de la Carie. Cette ville, dont parle

Oetylus est aussi fondé sur ce même vers d'Homère que Etienne le géographe, tiroit fon nom du golfe ou proquelques-uns lifent de la forte.

Οΐτε Αάαν εἶχον ἥσι ̓ ὅτυλον ἀμφενέμοντο.

Paufanias, 1.3, c. 26 & 25, peut encore être allégué en preuve. Il nomme cette ville Oetyle, & la place, comme Strabon, fur la côte orientale du golfe de Messénie, entre le port de Messa & Talama, à cent cinquante ftades du premier de ce lieu, & à quatre-vingts stades du se

cond.

2. TYLUS, isle du golfe Persique. Arrien, de exped. Alex. l. 7, p. 488, ed. Blancardi 1668, la place vers l'embouchure de l'Euphrate, mais à un jour & une nuit de navigation toujours le vent en poupe. Cette ifle, dit-il, est grande, & n'est ni trop hérillée de rochers, ni trop couverte de forêts; mais elle est propre à produire de bons fruits & à les porter à une juste inaturité. Voyez l'article

suivant.

3. TYLUS, ifle du golfe Persique, selon Ptolomée, 1.6, 6.7, qui la marque à l'occident de celle d'Arathos du côté de l'occident. C'est apparemment la même dont parle Arrien, quoique Ptolomée l'éloigne davantage de l'embouchure de l'Euphrate. Eratosthène, qui, selon Strabon, l. 16, p. 766, nomme cette ifle Tyros, & Artémidore cité par Etienne le géographe, éloignent aussi cette isle beaucoup plus qu'Arrien de l'embouchure de P'Euphrate; car ils la mettent à dix jours de navigation de l'embouchure de ce fleuve, & à une journée seulement de l'entrée du golfe Persique. Le nom moderne de cette isle est BAHREIM 3. Voyez TYLUS, no. 2.

4. TYLUS OU TYLUS-MINOR, ifle du golfe Persique, selon Pline, 1. 12, c. 10, qui la met à dix milles de la

montoire THYMNIAS, dont Pomponius Méla fait mention.

TYMOLUS. Voyez TMOLUS.

TYMPANIA, ville du Péloponnèse, dans l'Elide : Ptolomée, 1.3, c. 16, la marque dans les terres. Les habitans de cette ville font appellés TYPANEI, par Pline, 1.4, c.6; mais il les place dans l'Achaïe. Ce pourroit être la même ville que Polybe, 1. 4, nomme ТумPANEA, & qu'il met dans la Triphylie, & il y a apparence autli que c'est la ville TYPANEAE d'Etienne le géographe, qui la met pareillement dans la Triphylie. Castaldus croit que c'est aujourd'hui Vardogna, bourg de la Moréc.

TYMPHEA, ville de la Thesprotie, selon Etienne le géographe. Strabon, l. 7, p. 326 327, ne connoît que les peuples qu'il nomme TYMPHAI, & qu'il place vers les sources du Pénée. Selon Pline, lib. 4, cap. 2, les peuples TYMPHAI étoient du nombre de ceux qui habitoient l'Etolie; mais, 1. 4, c. 10, il met encore des TYMPHAI dans la Bisaltie, ou, du moins, entre le Strymon & l'Anius; ce qui oblige d'en faire deux peuples différens.

TYMPHAI. Voyez TYMPHEA.

TYMPHE, montagne de la Thesprotie, selon Etienne

le géographe.

TYMPHRESTUS, montagne de la Thessalie. Strabon 1.9, p. 433, la met au voisinage du pays des Dolopes, & comme Phenix régna sur ses peuples, c'est ce qui a donné occafion à Lycophron, vers. 420, de dire, en parlant du retour de ce prince dans sa patrie :

Κρύψει πρινή Τυμφρησὸν αὐγασαι λέτας.

Abscondet antequam Tymphrestum spectaveris collem.

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