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pondance avec les autres nations. Voici les endroits où ces forts furent bâtis.

Il y a, dit Procope, trois chemins, qui, par leur rencontre, font le commencement des limites de trois peuples, des Romains, des Persarméniens & des Tzaniens. Justinien fit bâtir en cet endroit un château extrêmement fort, nommé ORONON, duquel en jettant les fondemens, il jetta en même tems, ceux de la paix; car ce fut par là que les Romains entrerent la premiere fois dans le pays des Tzaniens. Il y établit aussi un commandant, que les Romains appellent duc, c'est-à-dire, capitaine. Il y avoit à deux journées d'Oronon, auprès des limites des TZANIENS, furnommés OCENITES (car ces peuples étoient divisés en plusieurs cantons) un fort nommé CARTON, qui, par une longue négligence de ceux du pays, étoit presque tombé en ruine. Justinien le fit réparer, & y établit une garnison pour la défense du pays d'alentour. Quand de-là on avance vers l'orient, on rencontre une vallée fort profonde, qui s'étend du côté du septentrion, où il fit bâtir un autre fort qu'il nomma BARCON. Un peu au-delà, au pied d'une montagne, il y a quantité d'étables, où les Tzaniens Océnites nourriffent des bœufs & des vaches, non pour s'en servir à labourer la terre, mais pour se nourrir de leur lait & de leurs chairs. Juftinien fit encore réparer un autre fort nommé SISILISSE, que le tems avoit ruiné, dans un lieu nommé CENA, au milieu d'une rase campagne, en tirant vers l'occident, & mit une bonne garnison. Il fit encore bâtir à gauche vers le septentrion un autre fort qu'il appella le BOURG DE NOÉ, dans un endroit qui a été nommé le FoSSÉ DE LONGIN, à cause que ce capitaine, qui étoit Isaurien, y campa autrefois avec les Romains qu'il commandoit, lorsqu'il faisoit la guerre aux Tzaniens. Enfin, ce même prince fit construire sur les frontieres des TZANIENS - COXYLINIENS deux autres forts, dont l'un s'appelloit SCIMALINIQUE, & l'autre TZANZAQUE, & il mit un gouverneur. Les mémoires du prince Demetrius nous apprennent que les Tzani ne font aujourd'hui d'aucune religion. Ils n'ont ni temples, ni autels, ni sacrifices, ni prêtres, ils ont feulement chez eux quelques fourbes qui prédisent l'avenir, & croyent, comme les Caraïbes, que le pre. mier homme nommé Hel-hié, avoit créé la terre sans montagne, qui, selon eux, furent l'ouvrage d'un déluge. L'envie fut une des premieres créatures; elle ré. pandit beaucoup de maux fur la terre: elle se croyoit très-belle, mais ayant vu le soleil, elle alla se cacher & ne parut plus que de nuit. Les Tzani ne reconnoissent aucun être diftinct de la matiere, & n'ont pas même, dans leur langue, de mot pour exprimer cette idée.

TZARITZA, selon Corneille; LARIZA, selon Samson, & CZARITZIN, selon de l'Isle. Voyez CZARITZIN. TZAVAT, village de Perse, dans le Schirvan, à 39d so' d'élévation. Davity, Schirvan, dit que ce village est remarquable par la jonction du Cyr & de l'Araxe, qui se fait un quart de lieue au-dessus, le Cyr venant de l'estnord-eft, & l'Araxe du sud-ouest. Le lit de ces deux rivieres a dans cet endroit environ cent quarante pas de large; leurs eaux sont noires & profondes, & leurs bords affez relevés. Les maisons du village sont bâties de cannes de roseaux, & couvertes de terre. Les habitans de ce village & des environs ne donnent aucun secours aux malades; ils guérissent comme ils peuvent : & lorsqu'ils font rétablis, ils n'en vivent pas moins cordialement avec ceux qui les ont ainsi abandonnés, Lorsque les prêtres ou magiciens ont prédit la santé ou la mort d'un malade, c'est un crime au malade d'en revenir. Dans sa convalefcence chacun le fuit & Pinjurie. S'il eût été bon, disent les prêtres, Dieu l'eût reçu en sa compagnie. TZCHALATZKI KI [Les ] & les Tzuktzchi. Ces deux peuples barbares & alliés habitent dans la Sibérie, précisément dans la pointe du nord-est de l'Asie, & vers le cap Suetoi-Nos. Ils font les plus féroces de tout le nord de l'Afie; ils ne veulent absolument point avoir de commerce avec les Russes, dont ils tuent inhumainement tout autant qu'ils en peuvent attraper; & lorsque quelquesuns d'eux tombent entre les mains des Rufles, ils se tuent eux-mêmes. Pour cette raison les Russes ont été obligés

jusqu'ici de suivre les bords du golfe de Kamtzchatka pour entrer en ce pays, afin d'éviter la rencontre des partis de ces peuples; mais depuis quelques années ils ont commencé d'y aller par cau, en passant de la riviere d'Ochota vers les 55d de latitude, à la pointe la plus proche du pays de Kamtzchatka, ce qui leur épargne beaucoup de chemin & de fatigue. * Hift. générale des Tatars, p. 110.

TZCHOPPAU ou ZSCHOPA, petite ville & château d'Allemagne, dans la Misnie, sur la riviere Tzschoppau dont elle porte le nom, proche d'Annaberg, Chemniz & Ravenstein, dans une contrée très fertile. En 1632 cette ville & les autres endroits voisins souffrirent beaucoup de la part des troupes impériales, & en 1634, les mêmes troupes, après avoir défait quelques régimens faxons, la brûlerent, à la réserve du château & d'un petit nombre de maisons. * Zeyler, Topogr. Sax. p. 184.

TZELLENSIS. Voyez ZELLENSIS. TZEMBA, monastère d'Ethiopie, au royaume de Gondar, sur la riviere de Reb, à demi-lieue de la ville de Gondar. Il y a de Tzemba aux sources du Nil, environ soixante lieues de France. Ce grand intervalle est un véritable desert; il n'y pleut jamais, des sables brûlans en couvrent toute la surface. Le vol eft permis dans tous ces environs, l'on n'y punit que la maladresse du voleur surpris. On ne connoît qu'un seul crime, c'est de refuser aux Moines les prémices de sa récolte. * Lettres édifiantes, t. 4, p. 104 & 108.

TZENOGAR, ville de l'empire russien (2) au royaume d'Aftracan. Cette ville est à trois werstes d'Attracan, fur une montagne à la droite de la riviere Wolga; elle est petite & ceinte d'une muraille de bois, flanquée de tours. Il n'y a rien de remarquable au-dedans, & elle n'est habitée que par des soldats qu'on y tient, pour s'opposer aux courses des Tartares Kalmucks, qui viennent quelquefois enlever le bétail, & courent jusqu'à Samara. Le grand duc la fit bâtir en 1627, à l'occasion d'une caravanne (b) de quinze cents Moscovistes qui fut enlevée par les Cosaques, après avoir tué sept ou huit cents hommes, avant que l'escorte qui avoit pris le devant, & que les soldats que les Cosaques avoient laisse passer sans être fortis de leur embuscade, la pussent joindre. Tzenogar fut d'abord bâtie une demi-lieue plus bas qu'elle n'est présentement; mais les grosses eaux ayant fait ébouler la terre le long du bord en si grande quantité, qu'il fembloit que le cours du Wolga en fût en quelque façon détourné, & qu'on auroit peine à aborder la ville, on la transféra au lieu où on la voit aujourd'hui. Elle est située sur un endroit de la rive qui est fort élevé. La ville est carrée, & à chaque coin il y a une guérite posée sur quatre grosses planches pour les sentinelles, qui découvrent de-là une grande plaine à perte de vue, sans bois & fans aucune éminence. Olearius nomme cette ville TZORNOGAR, & dit qu'on l'appelle auffi TZERNOYAR & MICHAELO-NOVOGROD. (a) Le Bruyn, Voyage en MosCOVIE, t. 3, p. 273. (b) Olearius, Voyage de Moscovie, l. 4.

TZERNA. Voyez ZERNA.

TZETLAN, ifle de la mer Caspienne, à huit lieues de Terki; c'est la seule qu'on rencontre en allant à Kilan, vers l'ouest de la route ordinaire. Le nom de Tzetlan lui est donné par les Moscovites; les Perses l'appellent TZENZENI, elle est située à 43d 5' d'élévation, & s'étend de la longueur de trois lieues d'Allemagne du nordest au sud-est. La plus grande partie de la terre de cette isle est sablonneuse & stérile, & vers le rivage elle est ou couverte de coquilles ou marécageuse. Dans cette ifle, la vache est réputée sainte & facrée. Il n'est point d'Etre qui ait plus de réputation de sainteté : il paroît que la coutume de manger, par pénitence, de la fiente de vache est fort ancienne en Afie.

ΤZETZENZI, (le territoire de) est situé près celui d'André, aux environs des monts Taulintzi. Autrefois ils dépendoient du Schamchall, auquel ils payoient un tribut en brebis; ne vivoient que de brigandages & de leurs beftiaux, & voloient continuellement les chevaux & les bestiaux des Cosaques Grebenskie & Terkie. Ces derniers, n'étant pas en état de leur résister, demanderent, du secours à la Ruffie, qui leur envoya plusieurs mille Colaqués Donski, qui ruinerent le territoire des Tzetzenzi, en tuerent un grand nombre, ce qui les effraya au point qu'ils n'oferent plus faire d'invasions sur les terres de leurs võisins, & se contenterent du provenu de leurs bestiaux. Enfin en 1722 ils se soumirent à la Ruffie, qui n'exige d'eux aucun tribut. On a remarqué que lorsque les guerriers de ce canton vont à l'ennemi, s'ils rencontrent dans leur marche un lievre, une corneille on quelqu'autre animal timide, c'est, disent-ils, le génie de l'ennemi qui vient les avertir de sa frayeur: ils le combattent alors avec intrépidité; mais s'ils ont entendu le chant du coq à quelqu'autre heure que l'heure ordinaire, ce chant, disent-ils, est le présage certain d'une défaite, à laquelle ils ne s'exposent jamais. Si le chant du coq est à la fois entendu des deux champs, il n'est point de courage qui y tienne, les deux armées se débandent & fuyent. Les peuples de Tzetzenzi parlent tous la langue tartare, & font Mahometans sienni. Ils font gouvernés par leurs anciens dont le principal auquel les autres même obéiffent, s'appelle kasbulath. * Description des bords occidentaux de la mer Caspienne, par M. Garber, officier dans ce pays, au service de la Ruffie. Sterilemque Caunum nivibus, & frattis facrum Vadaveronem montibus.

TZIDRAMA, nom d'un rocher escarpé, dans la Galatie. Siméon le métaphrafte en parle dans la vie de faint Théodore.

TZILI, riviere de Perse, dans le Moughan, se jette dans la mer Caspienne.

TZOMUS, riviere de Perse, dans le Ghisan.
ΤΖΟΡΗΑΝΕΝE. Voyez SOPHENE.

TZOR. Voyez TYRUS. TZORNOGAR. Voyez TZENOGAR. TZUDADER, lieu fortifié aux confins de la Perse & des Indes, felon Ortelius, qui cite Cédrène. Ce lieu est nommé TZUNDADAER par Nicéphore Calliste.

TZUMINA. Voyez BYZANI.
TZUNDADAER. Voyez TzUDADER.

TZURULUM, ville de Thrace, selon Cédrène, cité par Ortelius. Choniates & l'histoire Miscellanée écrivent ZURULUM. Zonare n'en fait qu'un château, ce pourroit être le Turullus de Suidas. Crufius place ce lieu environ à moitié chemin, entre Conftantinople & Andrinople, & dit que le nom moderne est Ciorlo; mais Leunclavius & Corneille Sceper l'appellent Zorli. Voyez IZIRALLA.

V

U. On donne ce nom, à la Chine, à cinq petits lacs de la province de Quantung, & qui environnent la cité de King. * Atlas Sinenfis.

VAAS, Vadacium. Abbaye d'hommes en France, de l'Ordre de S. Augustin, dans le Maine, diocèse du Mans, sur la rive droite du Loir, à une lieue au dessous du château du Loir, dans la petite ville de même nom, dont l'abbé est seigneur, & jouit de trois mille livres, on ignore le tems de sa fondation.

VABAR, ville de la Mauritanie Césariense, Ptolomée, 1.4, c. 2, la marque sur la côte, entre Ruzazus & Solda Colonia. Elle est nommée Bismeo par Castald.

VABBA, ville de la Mauritanie Tingitane. Elle étoit furnommée jadis Julia Campestris, & on croit reconnoître sa pofition à un gros bourg appellé Naranja, situé entre Lixus ou Lucos, & Volubilis, aujourd'hui Gualili. Voyez BAВВА.

1. VABRENSE CASTRUM, château, ou lieu fortifié dans la France, felon Grégoire de Tours, 1. 9, p. 428. Ce lieu avoit donné le nom à un canton, situé entre la Meuse & la Moselle, qui comprenoit deux ou trois comtés, & qu'on appelle encore présentement le pays de Vaivre VABRENSIS PAGUS. Voyez

VAIVRE.

2. VABRENSE CASTRUM. Voyez VABRES. VABRENSIS - PAGUS. Voyez VABRENSE CAS

TRUM.

VABRES, ville de France dans le Rouergue, à la jonction de deux petites rivieres, qui vont se jetter un peu plus bas dans le Tarn, & dont l'une se nomme Dourdan. Cette ville, appellée en latin Vabrincum &

Vabrense-Castrum, doit son origine à un monaftere de Bénédictins, qui, selon de Longuerue, Description de la France, p. 178, part. 1, fut fondée par Raymond I, comte héréditaire de Toulouse, l'an 862, sous le regne de Charles le Chauve. Piganiol de la Force, Description de la France, t. 4, p. 497, attribue, fans raison, la fondation de cette abbaye à Bernard II, comte de Toulouse, fils de Raymond I. On peut assurer que c'est Raymond, & non pas Bernard, qui fonda cette abbaye, puisqu'Aribert, quatrieme fils de Raymond, prit l'habit religieux dans ce monastere, du vivant de fon pere. Elle fut érigée en évêché l'an 1317, par le Pape Jean XXII: Les moines composerent le chapite de l'Eglise cathédrale durant deux cents soixante ans : car ils ne furent fécularifés qu'en 1577, sous le pontificat de Gregoire XIII, & fous le regne de Henri III. Ce nouvel évêché fut suffragant de Bourges, jusqu'au tems de l'érection d'Albi en archevêché, qu'il devint fuffra gant de cette derniere métropole. L'Evêque prend la qualité de comte de Vabres, & jouit d'environ vingt mille livres de revenu. Son diocèse n'a que foixanteneuf paroiffes. Le chapitre de la cathédrale est composé d'un Prévôt, d'un Archidiacre, d'un Chantre & de dix Chanoines. Les canonicats sont de huit cents livres.

On ne doit pas s'attendre à trouver ici une description détaillée de la ville de Vabres, qui ne doit le nom de ville qu'au siége épiscopal, dont elle est honorée. Du reste, il n'y a point de petit village dans la province, qui ne soit plus peuplé que cette chétive ville.

Outre le chapitre de Vabres, il y en a trois autres dans ce diocèse, sçavoir celui de faint Afrique, compofé de douze canonicats, qui valent trois cents livres de revenu chacun; celui de Beaumont de dix canonicats, chacun de cinq cents livres; & celui de S. Saturnin, ou Sernin, qui a un Prévôt & douze Chanoines, qui n'ont que quinze mille livres de revenu.

VACALLINEUS-PAGUS, village de la Gaule Belgique. Il en est parlé dans une ancienne inscription; & Antoine Morillon, in Smetii volumine, remarque que ce village se nomme encore aujourd'hui Vaclendorff. Il le place au voisinage d'Arweyser, lieu situé à fix milles au dessus de Cologne.

VACALOS. Voyez VAHALIS.

VACARI OU VACARES, étang de France dans la Provence, dans la Camargue, en latin Volcarum Stagna. On le trouve entre les deux bras qui forment l'embouchure du Rhône. Il y a dans cet étang un grand nombre d'isles, fur tout dans sa partie méridionale; & au fonds vers le nord on voit la tour de Méjane.

VACARIA, AUACARIA, on CLUACARIA, lieu de l'Afrique propre : l'Itinéraire d'Antonin le marque fur la route d'Hippone à Carthage, entre Vicus-Augusti & Tuburbo minus, à trente milles du premier de ces neux, & à quinze milles du second. Velser, dit Ortelius, croit qu'il faut lire, à Vacaria, & que c'est le lieu nommé Vacce dans la Table de Peutinger. Voyez VAC

CA. 3.

VACATUM OU VACCATUM, forteresse quelque part au voisinage de la Perse. C'est Ammien Marcellin, 1. 25, c. 6, qui en parle.

1. VACCA, ou VACUA, fleuve de la Lufitanie, selon Pline, 1. 4, c. 21. C'est, dit le Pere Hardouin, le même fleuve que Martian d'Héraclée, p. 74, appelle οὐαχέα Ποταues; & c'est aujourd'hui le Vouga, qui se jette dans l'Océan près d'Aveiro. Le Vacca arrosoit jadis une ville romaine appellée Talabriga, dont on reconnoît aujourd'hui la position dans celle de Torocas. Voyez VACUA.

2. VACCA, ville d'Espagne, dans les monts Pyrénées, selon Ifidore, cité par Ortelius. Il ajoute que cette ville donna fon nom aux Vaccai, qu'il appelle aufli Vascones; de forte que de Vaccai on aura fait Vaccones, & de Vaccones, Vascones.

3. VACCA, ville de la Nurmidie: Salluste, Bel.. Jug. p. 255, ed. Varior. dit que cette ville appartenoit à Jugurtha, & à la page 292, il en fait l'entrepôt le plus fameux des états de ce prince; & dit que plusieurs Italiens y avoient leur demeure & y commerçoient.

A

4. VACCA, ou BUCCINA, isle de la mer Méditerranée, non, comme dit Corneille, fur la côte orientale de la Sardaigne, mais fur la côte méridio

nale, entre l'isse de saint Antioche au nord, & celle de Toro au midi.

5. VACCA, nom que les Espagnols donnent à l'isle aux Vaches. Voyez l'article VACHE.

VACCAS, VACHAS, ou CAP DAS VACHAS.

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VACCAI, peuples de l'Espagne Tarragonnoife. Ils habitoient à l'orient des Gallaci. Tite-Live, Epitom. Livii, 48, les met au nombre des peuples que L. Lucullus, Cl. Marcellus subjuguerent. Pline, 1.3, 0.3, fait mention de ces peuples, & il en est parlé dans une ancienne inscription rapportée par Gruter, p. 324. n. 10. en cette maniere: Modestus Intercat.ex gente VacCaorum uxori pientiffima. Ces peuples font nommés Ούκκαῖοι, par Strabon Baxaῖοι, par Etienne le Géographe, parce que les Grecs, au lieu de la lettre vem. ployoient quelquefois la lettres, ou la dipthongue ४. Entre les villes mentionnées dans l'antiquité, Pallantia est la position qui se fait le mieux connoître dans le nom existant de Palencia. Une riviere qui traverse ce canton du nord au midi, a tiré du nom de Piforaca celui de Pisuerga. On n'est point trop assuré, que la fituation de Valladolid, vers le bas de cette riviere, réponde précisément à celui d'une ville ancienne nommée Pintia. Au centre de la contrée existoient jadis entre les montagnes, les deux villes de Sarabris & de Sentica, dont nous ignorons aujourd'hui l'emplacement.

1. VACHE. Voyez L'ISLE A VACHE. 2. VACHE, (le cul de sac à) paroisle de l'Amérique feptentrionale, dans l'isle de la Martinique. Elle est fituée entre les deux rivieres salées du fond du Cul de

Sac Royal, à la séparation du chemin pour le Cul de Sac François, & pour le Lamentin. Les Capucins desservent cette paroifle.

VACHTENDONCK, ville du duché de Gueldres, appartenante à la maison d'Autriche. Elle n'est pas bien grande, mais assez bien bâtie dans une vaste & belle plaine arrofée par quantité de ruisseaux & par le Niers. Celui-ci, par ses fréquentes inondations, rend les campagnes voisines un peu marécageuses, mais d'une étonVenloo, à quatre lieues de Vachtendonck vers l'ouest, que commence la foffe Eugenienne, si connue des Géographes.

nante

fécondité. C'est à

VACOMAGI, peuples de la Grande Bretagne, selon Ptolomée, 1.2, c. 3, qui les place au midi des Calédoniens. Il y en a qui croyent qu'ils habitoient la province de Sterling en Ecofle.

connu; & l'isle de Dhahat, ou Dhabi, qui a donné son nom à la mer de la Chine, est une des ifles de Vacuac. Le même Edrissi dit que la longueur de la

mer des Indes se mesure depuis l'embouchure de la mer Rouge, jusqu'aux ifles de Vacuac, & que cette étendue eft de quatre mille cinq cents lieues ou parafanges. VACUATE, peuple de la Mauritanie Tingitane. Ptolomée, 1.3, c. I, en fait mention.

VACUNE FANUM, temple d'Italie, consacré à la Déelle Vacuna. Horace, 1. 1, Epilt. ad Fuscum Ariftium, qui parle de ce temple, l'appelle Fanum putre Vacuna, sans doute parce qu'il étoit tombé en ruine. Peut-être ce temple étoit-il dans la forêt de Vacuna, au voisinage de Reate, au pays des Sabins. Voyez l'ar. ticle suivant.

VACONTIUM, ville de la Basse Pannonie. Ptolo-mée, 1. 2, c. 16, la marque parmi les villes qui étoient éloignées du Danube.

VACORIUM, ville de Norique. Elle étoit, selon Ptolomée, l. 2, c. 13, au midı du Danube. Quelquesuns veulent que ce soit aujourd'hui Villac, dans la Carinthie, sur le Drave. Lazius veut que ce soit Altechosen; mais dans la carte de la Carinthie, il met Vacorium à Strasburg, fur le Gurck. Cluvier n'adopte aucun de ces sentimens, & prétend que Vacorium est aujourd'hui Vagram.

VACTENDONCK. Voyez VACHTENDONCK. VACUA, Οὐακούα, selon Stabon, & VACUS, "Ovaxos, selon Ptolomée, fleuve de la Lufitanie. C'est le même qui est nommé Vacca par Pline. Voyez VACCA, n. 1.

VACUAC, nom d'un pays, qui confine avec celui qui porte le nom de Sofalataltibr, la campagne & vallée, où se trouve l'or en poudre. Il y a dans ce pays deux villes célebres nommées Daduah & Iananah, & une grande bourgade nommée Dagdagah. Cette province, dont tous les habitans sont noirs, n'est éloignée de l'ifle nommée Langialous, que de deux journées de chemin, selon le Scherif Al Edriffi.

Les isles de Vacuac Gezair AL VACUAC font, selon le même Auteur, dans la partie la plus orientale de la mer de la Chine, au-delà desquelles il n'y a rien de

VACUNÆ-NEMORA, forêt d'Italie, dans le territoire de Réate, selon Pline, 1. 3, c. 12 Cette forêt étoit sur le mont Fiscellus.

VACUNTIUS, riviere de la Pannonie. Elle est appellée aujourd'hui Bozzeut, & détermine, par sa jonction avec la Save, l'emplacement qui occupoit jadis la ville de Sirmium, qui sous les regnes postérieurs au fiecle d'Auguste, figure comme une des plus considérables de l'Empire. Voyez BACUNTIUS.

VACUS. Voyez VACUA.

1. VADA, village de la Belgique, dans l'isle des Bataves. Tacite, Hist. 1.5, 6. 20 & 21, qui est le seul des anciens qui en parle, dit que c'est un des quatre petits villages où les Romains avoient mis des garaisons, & que Civilis, Verax, Classicus & Tutor, attaquerent en même temps. Les modernes ne conviennent pas fur la situation précife de ce lieu; cependant Baudrand, & quelques autres, croyent que c'est Wageningen.

2. VADA, (Séche de ) Séche en Italie, sur la côte de Toscane. De la pointe de Mont Négre au cap Baratte, dit Michelor, Portul. de la Médit p. 100, la route est le sud sud eft, cinq degrés vers le sud. Entre les deux il y a un grand enfoncement, & presque par le milieu, & dans la même ligne d'un cap à T'autre, il y a une Séche, qu'on dit être l'ancienne ville de Vada, & qui en a pris fon nom. La ville est préfentement abymée, & on ne trouve au-deffus que trois à quatre pieds d'eau. Elle est à l'ouest de la tour de Vade, qui se voit dans le fond de ce Golfe, environ à huit milles La tour de Vade est proche de la mer, dans un terrein bas. On voit près de la tour un village, une autre tour au dessus de ce village, & un gros terrein qui en donne la connoissance. En obfervant de ne point entrer en dedans de l'alignement du cap Mont-Négre, & de celui de Baratte, on évite entierement cette Séche. Tout le long de ce golfe la terre est fort haute, excepté près du cap Baratte; & il y a plusieurs villes & villages. Le premier qu'on trouve après le cap Mont-Négre, s'appelle Caftillonchelle, & on y trouve un petit fort; enfuite viennent Vade, Populonia, Monte-rufoli, S. Vincenzo & Baratte.

3. VADA. Voyez VOLATERRANA-VADA.
VADA SABATIA. Voyez SABATA, I.

VADALCABIR, nom que les Maures, après s'être emparés de l'Espagne, donnerent au fleuve, nommé anciennement Batis, & que les Espagnols appelloient Perca. La Bétique a tiré de ce fleuve fa dénomination. Il traverse deux grandes & belles villes, Cordova & Sevilla: au-dessous de celle-ci, le Vadalcabır, auquel on ne connoît aujourd'hui qu'une seule embouchure, se divisoit en deux bras jusqu'à la mer, embrasfant une ifle, qui dans la haute antiquité étoit célebre sous le nom de Tarteffus. De Valdacabir, on a fait par corruption Guadalquivir. Voyez ce mot. Guadi al-Kibir, en arabe, veut dire un grand fleuve. C'est en effet un des plus grands de l'Espagne. * Délices d'Espagne,

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Celtibérie. Martial, 1. 1. Epig. 50. ad Licianum, estle sur les autres. Chaque rang est de cinquante grottes seul des anciens qui en faffe mention:

sur chaque face de montagnes. Parmi ces grotes, il y en a de fi hautes, que trois piques, attachées l'une au bout de l'autre, ne pourroient atteindre au haut. Elles font très-vastes, mais très-irrégulières en dedans; & même elles ne font pas bien unies, ni parfaitement carrées.

Il y en a, qui, au lieu de Vadaveronem, lisent Vada-veronem. Krôme Paul de Barcelone, dans son Livre des fleuves & des montagnes d'Espagne, dit en parlant de la montagne de Vadavero, que quelques-uns croyent, avec affez de fondement, que c'est une montagne de la Celtibérie: qu'elle est séparée des autres, dont on diroit qu'elle a été arrachée: qu'elle forme comme une Ifle, & qu'on la nomme présentement, par corruption, VADAVICORE: Quidam non temerè Celtiberiæ Montem effe exiftimant ab aliis effractum, atque in infulam pofitum, quem nunc Vadavicorem corruptè vocant.

VADDASI, Peuple de la Médie: Ptolomée, 1. 6.

On ne peut assez admirer le dessein capricieux des anciens Egyptiens, de faire des grottes si vastes, fi élevées, en fi grand nombre, & néanmoins fi peu commodes à ceux qui devoient y demeurer; car elles sont faites sur des montagnes escarpées & fabloneuses, fort éloignées de l'eau & des Villes, & creusées dans des rochers affreux & obscurs. Said Ibn Patrick, dit que les Rois Pharaons employoient les Israëlites à creuser des montagnes, & à faire des cavernes. Il paroît que c'est de celles-ci dont il veur parler; elles sont si fingulieres, qu'un voyageur qui n'a pas vu ces montages & ces grottes de la Thébai

c. 2. le place au pied du Mont Jasonius. Le Manus-de, quand il auroit remarqué tout ce qu'il y a de

crit de la Bibliothéque Palatine écrit Vadasci, & quelques exemplaires imprimés portent Vadassi.

VADELORGE, (Ance) Ance de l'Amérique septentrionale, fur la côte de la Guadeloupe, dans la Paroisse des Habitans. Cette Ance est formée au pied d'un petit valon, renfermé entre deux mornes. VADENI, Peuples de l'Arabie Heureuse; Prolomée, 1. 6. c. 7. les place avec les Masæmanes, sur le Mont Zametus. Le Manuscrit de la Bibliothéque Palatine porte Udeni, pour Vadeni.

VADENSIS, Siége Episcopal d'Afrique, dans la Numidie, selon la Notice des Évêchés de cette Province, où on trouve Proficius Vadenfis, Siége Episcopal dans la Numidie. La Notice fait mention de Rufinianus Vadenfis. Harduin,collect. conc.t. 2.p.870. Ortelius croit que le nom de la Ville étoit Bada.

VADENTINIANENSIS, ou VALENTINIANENSIS, Siége Epifcopal d'Afrique, dans la Byzacène, felon la Notice des Evêchés de cette Province, qui fait mention de Rogatianus, son Evêque.

VADESITANUS, Siége Episcopal d'Afrique, dans la Numidie, felon la Notice des Evêchés de cette Province. L'Evêque de ce Siége est nommé dans la Conférence de Carthage, n. 126. An bonius Episcopus Ecclefiæ Undefitana; mais il faut lire Vadefitance.

VADHAR, nom d'une Bourgade située à quatre Parafanges de Samarcande. On y voit un très-beau Château, & une Mosquée considérable, selon Abulfeda.

VADI habib gebel alnathroun. C'est le nom du Désert de Nitrie, où plusieurs anciens Peres Hermites d'Egypte ont eu des Monafteres.

Ce mot VADI & VAD, fignifie en Arabe un valon, & même un Lac, un étang, une riviere. VADIELKEBIR, vulgairement appellé Gua'dalquivir. C'est le fleuve nommé par les anciens Bæris, dans l'Andaloufie. Les rivieres de Guadalaïar & de Guadiana, &c. ont tiré leur nom du mê

me mot.

VADIALREMEL; c'est-à-dire la valée des Sablons. C'est ainsi qu'on appelle la côte de la Mer Méditerranée, qui joint l'Egypte à la Syrie.

VADI ALŚCHASCH v ALSILAK, c'est-à-dire la valée où sont situées les Villes de Schasch & d'Ilak, dans la Province de Mavaralnahar, ou Tranfoxane.

VADI-GAMUS, valée d'Egypte. Elle est étroite, entre deux montagnes, qui font aussi hautes l'une que l'autre, & plates au fommet. Cette valée ressemble à un bufle, d'où je crois qu'elle a pris fon nom; le mot de Vadi-gamus, ne voulant dire autre chose que la valée du bufle. Elle a à son commencement une large ouverture, qui répond à une grande plaine fabloneuse, à côté du Monaftere d'Abuhennis. Elle s'étend vers le Sud-Eft jusqu'à une demie-heure de chemin ou environ, puis elle s'éleve peu à peu entre les deux montagnes jusqu'à leur sommet, où elle est unie, & fait une espece de cul-de-fac.

Il y a à chaque côté de ces deux montagnes, qui s'entre-regardent, deux rangs de grottes les unes

curieux dans les Villes d'Egypte, pourroit véritablement dire qu'il n'a presque rien vu.

VADI-SOGD, c'est-à-dire, la Valée de Sogd, ou la Sogdiane. C'est ainsi qu'on nomme le terroir de la Ville de Samarcande, de même que les valées de Schasch, d'Ilak & de Farganah.

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VADICASSII, Peuples de la Gaule-Celtiquie ou Lyonnoise, selon Ptolomée, 1. 2 c. 8. Ce cont les Vadicasses de Pline, 1. 4. c. 18. Le Pere Briet, p. 355. dit que ces Peuples faifoient partie des Adui, & il leur donne pour Ville Noviodunum Æduorum Nivernium, aujourd'hui Nevers. Le mal qu'il y a, c'est que ce Prêtre ne rapporte pas la moindre preuve pour appuyer son sentiment. Depuis l'Edition de Pline par Hermolaüs, on avoit lû dans cet ancien, 1. 4. c. 18. Viduc ffes, Vadicaffes, & l'on en faisoit deux Peuples différens. Le Pere Hardouin admet aussi ces deux Peuples; mais au lieu de Vadicasses, il lit avec tous les Manuscrits Bodiocaffes, & ne marque point leur situation. Ptolomé place le Vadicalfii après les Meldi, aux confins de la Gaule Belgique πρὸς τῆ Βελική; de forte que leur demeure devoit être sur le bord de la Marne. Mais personne ne connoît de Vadicaffes en cet endroit, ni la Ville nommée Neomagus, ou Noviomagus, que Ptolomée leur donne. de Valois, Notit-Galliard. croit que les Catalauni, ou Durocatelauni d'Antonin, font les Vadicassii de Ptolomée, & les Vadicasses de Pline, c que leur Ville avant de prendre le nom du Peuple, fut appellée Noviomagus. En effet, Pline met dans la Gaule Lyonnoise les Vadicasses, ou, comme lit le Pere Hardouin, les Bodiocasses, mot corrompu, à ce qu'il semble, de Vadicaffes, & Ptolomée place pareillement les Vadicassii, dans la même Province. Pour confirmer son sentiment, Valois ajoute que la Ville Durocatelauni, de l'Itineraire d'Anto nin, étant marquée à vingt-sept milles de Durocortorum, & la Table de Peutinger plaçant Noviomagus à vingt-cinq milles de cette derniere: malgré cette légere différence, on pouvoit conclure que Catalauni, ou Durocatelauni, est la même Ville que Noviomagus. Cela seroit fort bien, dit Cellarius, Geogr. Antiq. l. 2. c. 3. fi la Table de Peutinger ne mettoit pas Noviomagus en deçà de Durocortorum, en tirant vers la Meuse, au lieu que l'Itinéraire d'Antonin marque Durocatelauni au-delà de Durocortorum, en tirant vers les Tricaffes. On trouve bien dans l'Itinéraire d'Antonin une Ville nommée Noviomagus, & on y trouve aufi Durocortorum; mais cette Noviomagus est entre Soissons & Amiens; enforte que ce seroit plutôt Noyon que Châlons.

VADIMONIS-LACUS, Lac d'Italie, dans l'He trurie, au voisinage d'Ameria, & près de la terre de Calpurnius Fabatus, appellé Amerina-Prædia. Pline le jeune, 1. 8. Epift. 20. dit qu'il est dans un fond, & qu'il a la figure d'une roue couchée. Il est partout égal, sans aucun recoin, fans aucun angle; tout y est uni, compaffé, & comme tiré au cordeau. Sa couleur tire fur le blanc & sur le verd, & est moins claire. Ses eaux fentent le souffre; elles ont un goût d'eaux minérales, & font fort propres à consolider

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les fractures. Il n'est pas fort grand, mais il l'est assez pour être agité & gonflé de vagues, quand les vents foufflent. On n'y trouve point de bâteaux parce qu'il est consacré; mais au lieu de bâteaux, vous y voyez floter au gré de l'eau plusieurs Ifles chargées d'herbages, couvertes de joncs, & de tout ce qu'on a coutume de trouver dans les meilleurs marais, & aux extrémités d'un Lac. Chacune a sa figure & fa grandeur particuliere; chacune a ses bords absolument secs & dégarnis, parce que souvent elles se heurtent l'une l'autre, ou heurtent le rivage. Elles ont toutes une égale légereté, une égale profondeur; car elles font taillées par-dessous à peu près commela quille d'un vaisseau. Quelquefois détachées, elles se montrent également de tous côtés, & fortent autant hors de l'eau qu'elles y entrent. Quelquefois elles se rassemblent, se joignent toutes, & forment une espece de continent. Tantôt le vent les écarte: tantôt elles flottent séparément dans le lieu où le calme les a surprises; souvent les plus petites suivent les plus grandes, & s'y attachent comme de petites barques aux vaisseaux de charge. Quelquefois vous diriez que les grandes & les petites lutent ensemble, & se livrent combat. Une autrefois, pouffées toutes au même rivage, elles se réunissent & l'accroiffent ; tantôt elles chassent le Lac d'un endroit, tantôt elles l'y ramenent, fans lui rien ôter quand elles reviennenentau milieu. Il est certain que les beftiaux, suivant le pâturage, entrent dans ces Ifles, comme si elles faifoient partie de la rive, & qu'ils ne s'aperçoivent que le terrein est mouvant, que lorsque le rivage, s'éloignant d'eux, la frayeur de se voir emportés, & enlevés dans l'eau qu'ils voyent autour d'eux, les saisit. Peu après ils abordent où il plaît au vend de les porter, & ne fentent pas plus qu'ils reprennent terre, qu'ils avoient senti qu'ils la quittoient. Ce même Lac, continuë Pline, se décharge dans un fleuve, qui, après s'être montré quelque-temps, se précipite dans un profond abime. Il continue son cours sous terre, mais avec tant de liberté, que fi, avant qu'il y entre, on y jette quelque chose, il la conserve, & la rend quand il en fort.

Divers autres Auteurs anciens ont parlé de ce Lac, entr'autres Polybe, l. 2. c. 20. quile nomme Ο' άδμονα, Tite-Live, 1.9. c. 39 Florus, 1. 1. c. 13. & Pline, 1. 2. c. 95. On le nomme aujourd'hui Lago di Baffano, ou Baffanello, felon le Pere Hardouin, qui le met dans le patrimoine de Saint Pierre, environ à trois milles du Tibre.

VADNIA, Ville de l'Espagne Tarragonnoise, felon Ptolomée, l. 2. c. 6. qui la donne aux Cantabres. Au lieu de Vadnia, quelques exemplaires li

fent Vadinia.

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VADO ou VADI, Port d'Italie, sur la côte de Gênes, à trois milles de Savonne, du côté de l'Occident méridional, & à cinq milles au Nord oriental de Noli. Corneille dit que ce Port se nomme auffi Vai, & il ajoute que cette Place, que plufieurs Géographes croyent être l'ancienne Ville nommèe Vada Sabatia, étoit autrefois défenduë par deux Fortereffes, qui furent abattuës dans le dernier fiécle. L'une avoit été élevée dans les marais, à l'Orient du Port, & l'autre sur la côte, au couchant du même Port.* De l Isle Atlas

VADOMARII, Bourg ou Canton de la Germanie. Ammien-Marcellin, 1. 21. c. 3. le donne aux Alamanni, & le place au voisinage de la Rhétie.

VADONVILLE, Bourgade du Duché de Lorraine, au Diocèse de Toul. Son Eglise Paroissiale est sous le titre de la Nativité de Notre-Dame. Le Chapitre de Commerci est le Patron de la Cure, qui lui fut unie en 1186. Elle a pour annexe le Village de Malaumont.

VADSTEN. Voyez WASTENA.
VADUM-MAJUS, & VADUM-MINUS. Voyez

VẺ.

VADUZ, Seigneurie d'Allemagne, dans le Comté d'Hoen-Ems. Elle a été ainsi appellée d'un Bourg de même nom, qui est à un mille de Feldkirch, fur une montagne, au pied de laquelle le Rhin pasfe. Vadus, dit d'Audifret, Geogr. t. 3. est une

branche des Comtes de Hoen-Ems, qui possédent auffi les Seigneuries de Schellenberg, de Dorenbeurn, & de Lustenau.

VAENA, petite Ville d'Espagne dans l'Andaloufie, à l'Orient, de la Ville de Castro. Elle fut érigée en Duché par Philippe II. pour ceux de la Maison de Cordoue. Quelques-uns ont voulu que ce fût l'ancienne Ulia, que d'autres Nacent à MontMajor...

VÆRIACA, Ville de la Phénicie, felon la Notice des Dignités de l'Empire.

VÆSAPA, Ville de la petite Arménie. Ptolomée. 2.5.6.7. la marque parmi les Villes qui étoient éloignées de l'Euphrate, & fituées vers les montagnes. Au lieu de Vasapa, les Interprétes lisent Varsapa.

VAFERINE, ou plutôt VAL-SERENE, riviere qui sépare la Savoye d'avec le Pays de Michaille. Elle fort de la valée de Chezery, ou Chizery, dans le Bugey; &, après avoir paffé sous le Pont des Onles, au-dessous de Châtillon, de Michailles, & au pied de la montagne du Credo, elle coule sous le Pont de Bellegarde, d'où elle va se jetter dans le Rhône, en deça du Pont de Lucey. * Cor. Dict. Guichenon, Histoire de Bresse.

VAG, riviere de la Haute Hongrie. Elle a sa fource dans le mont Rabahora, aux confins de la Pologne, & traverse le Comté d'Arwa, du Nord au Midi; celui de Thurocz, de l'Est à l'Ouest; celui de Tranchin, du Nord oriental au Midi occidental: elle coule ensuite du Nord au Midi, en ferpentant; & après avoir traverséles Comtés de Netra & de Comore, elle va se perdre dans le Danube, au-dessus de la Ville de Comore. * de l'Isle, Atlas.

VAG, ou VAGIAT, nom d'un Pays que les Géographes Orientaux comprennent dans l'Egypte. C'est cependant une contrée qui en est entieremement séparée, & qui s'étend entre l'Egypte & le Pays de Barca, en Afrique. En un mot, c'est la Pentapolis des anciens, qui reçut des Evêques du Patriarche d'Alexandrie, l'an 233. de l'hégire, selon EbnAmid. Le Livre intitulé Soïar alaba albathareka, qui contient les Vies des Patriarches d'Alexandrie, fait mention de cinq Villes du Pays de Vag, qui ont donné lieu aux Grecs de l'appeller Pentapolis. Ces cinq Villes font Barcah, Faran, Caïrouan, ou Cyrène, Tharabolos Garb, ou Tripoli de Barbarie, & Afrikiah, Ville qui donne le nom à la Province d'Afrique proprement dite, d'où l'Afrique entiére a tiré le fien. d'Hertelot. Bibliot. orient.

1. VAGA, nom Latin d'une riviere d'Angleterre, appellée Gowey par les Bretons, & Duy, ou Wuye, par les Anglois.

2. VAGA, Ville d'Afrique. Ptolomée, L. 4. c. 3. qui sépare de sa nouvelle Numidie le Pays voisin de la Ville Cirta, & lui donne le nom de contrée des Cirtésiens, y met entr'autres la Ville de Vaga, qui étoit située dans les terres, à l'Orient de la Ville Cirta. C'est de cette Ville dont parle Silius Italicus, l. 3. v. 259. dans ces vers:

Tum Vaga, & antiquis dilectus Regibus Hippo. Ptolomée écrit ̔Ουάγα, Vaga; & Plutarque, in Marίο, Βάγα, Baga. Ce que ce dernier en dit, fait voir que c'est la même Ville que Salufte nomme VACCA. Voyez ce mot. C'étoit un Siége Episcopal de la Numidie, selon la Notice des Evêchez de cette Province. Crescens Vagensis se trouva au Concile de la même Ville, sous Gratus; & S. Augustin, ad Macrob. Epift. 255. parle d'un Concile de cette Ville, & le nomme Vagrense Concilium.

3. VAGA, Province de l'Empire Ruffien, & qui fait aujourd'hui partie de celle d'Archangel, dont elle occupe la partie méridionale, & qui a 150 werstes d'étenduë du Midi au Nord, & 120 du levant au couchant. La riviere de Vaga, qui la traverse du Midi au Nord, lui donne fon nom. Elle eft remplie de Forêts.

VAGE, Ville d'Afrique, dans la Mauritanie Césarienfe. Ptolomée, l. 4. c. 2. la marque dans les terres.

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