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nomment Ogingawa. Elle eft dans le royaume de à Totoomi, & fe jette dans la mer du Japon, presqu'à l'entrée de la baye de Totomina du côté de l'oueft.

1. VILAINE, Vicinonia, riviere de France, dans la Bretagne. Elle prend fa fource dans le Maine, affez près d'Ernée. De là prenant fon cours du nord oriental au midi occidental, elle entre dans la Bretagne, où après avoir arrofé Vitray, d. Château-Bourg, d. Rennes, Meffac, g. Rhedon, d. Rieux, d. la Roche-Bernard, g elle fe jette dans la mer, vis-à-vis de l'ifle de Mai. Dans fa courfe elle groffit fon lit des eaux de diverfes rivieres ou ruiffeaux, qui font la Cautache, d. l'Ifle, d. le Men, d. la Seiche, g. le Bruc, g. la Chere, g. le Don, g. l'Ouft, d. l'Ifaac, g. A l'embouchure de cette riviere, l'une des plus navigables de la Bretagne, il y a de grandes falines, proche de Guerrande & du Croific, & qui fournis fent du fel à toutes les villes & bourgades d'alentour. * Jaillot, Atlas.

2. VILAINE, ou VILAINE EN DUESMOIS, bourg de France, dans la Bourgogne, au diocèfe d'Autun, recette de Châtillon. Ce bourg eft fitué fur une montagne; il y paffe un petit ruiffeau fans nom, & fur lequel il y a deux ponts : c'eft un paffage de rouliers. Le pays eft montagneux, & environné de bois. Le fief de la Couture dépend de Vilaine.

3. VILAINE-LA-CARELLE, bourg de France, dans le Maine, élection du Mans.

4. VILAINE-LE-GONNOIS, bourg de France, dans le Maine, élection du Mans.

5. VILAINE ou S. GEORGE DE VILAINE-LAJUHÉE, bourg de France, dans le Maine, élection du Mans, avec titre de marquifat, à douze lieues au nord-ouest du Mans. Cette terre appartenoit, il y a deux cent ans, à Louis d'Anjou, bâtard du Maine. Elle paffa enfuite dans la maifon de Champagne, & fut érigée en marquifat en faveur de N. de Brandelis, chevalier de l'Ordre. Le bourg de Vilaine eft fort peuplé fa jurisdiction s'étend fur treize paroiffes.

6. VILÁINE-LES-PREVOTS, bourg de France, dans la Bourgogne, au bailliage de Semur. Cette paroiffe eft fituée en pays de plaines, côteaux & montagnes : il y paffe un ruiffeau, & il y a une chapelle de trente livres de revenu.

VILARCEAUX, château de l'ifle de France, dans le Vexin-François, dans la paroisfe de Chauffy, à deux lieues au fud-oueft de Magny, & à pareille distance de la Roche-Guyon. Ce château eft bien bâti, il a beaucoup de logement, avec des foffés remplis d'eau, un étang, des canaux, un grand jardin, & un parc très-vafte, fermé de murailles. Il y a dans ce même lieu un fameux prieuré de Bénédictines. Le ruiffeau qui arrofe la paroiffe de Chauffy và tomber dans la riviere d'Epte, à la vue du château de Baudemont. *Corn. Dict. fur des mémoires manufcrits.

VILBERNIER, bourg de France, dans l'Anjou, élection de Saumur.

VILCHEZ, riviere de l'Amérique feptentrionale, dans la Louifiane. Cette petite riviere fe jette dans le golfe du Mexique, entre les rivieres de faint Pierre & de Vafiza, à la baye d'Apalaches. VILENA, ville d'Espagne, dans la NouvelleCaftille. Voyez VILLENA.

VILICA, lieu dont il eft parlé dans la vie de fainte Adélaïde, cité par Ortelius, qui foupçonne que ce pourroit être Bellich. Voyez BELLICH.

VILILLA, bourg d'Espagne, au royaume d'Aragon, fur l'Ebre, au voifinage d'Offera. La Tradition du pays veut qu'une cloche de ce village fonne d'elle-même toutes les fois qu'il doit arriver quelque malheur à l'Espagne. Cette cloche a dix brasfes de tour, & fut fondue par les Gots, qui, à ce qu'on raconte, y mirent l'une des trente pieces d'argent, qui furent le prix pour lequel Judas trahit NotreSeigneur. Délices d'Espag. p. 653.

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1. VILLA, nom latin qui fignifie une maifon de campagne, une ferme, une métairie. Les anciens s'en font auffi ferviss pour défigner une bourgade ou un village. Ammien-Marcellin écrit Melanthiada Villam Cæfarianam, en parlant de Melanthias, village

f

de

cent-quarante ftades, ou à dix-huit mille pas Conftantinople: Eutrope en parlant de la mort de l'empereur Antonin Pie, dit qu'il mourut apud Los rium Villam fuam, à douze milles de Rome; Au relius Victor, Eutrope & Caffiodore, appellent Acy ronem Villam publicam, le lieu voifin de Nicomé die, dans lequel mourut l'empereur Conftantin, le Grand. Or Melanthias, Lorium, Acyro étoient des villages: ils s'étoient, fans doute, formés auprès de quelque maifon de campagne, dont ils avoient retenu le nom. Dans les titres du moyen âge, on remarque qu'il y avoit fouvent dans un petit pays plufieurs de ces Ville, & dans une Villa, plufieurs parties nommées Aloda ou Aleux, qu'on donnoit à louage aux payfans. Ces Ville ou maifons de cam pagne ont donné commencement à une infinité de Villes, de Bourgs & de Villages, dont les noms commencent ou finiffent par Ville: c'eft ce qui a donné pareillement l'origine au mot François Village, comme fi on eût voulu défigner un nombre de maifons bâties auprès d'une Villa ou maifon de campagne.

2. VILLA, bourgade de la Mauritanie Céfarienfe; Ptolomée, l. 4, c. 2, la marque dans les terres. C'est préfentement Beni - Arax, felon Marmol. Voyez BENI-ARAX.

VILLA-D'ADRIANO, lieu d'Italie, dans la campagne de Rome, à une lieue du Tibre, dans le territoire de Tivoli. L'empereur Adrien avoit un palais dans ce lieu, & on en voit encore quelques restes. Voyez TIVOLI. Ce que le peuple ignorant appelle Tivoli-Vecchio, n'eft autre chofe, felon Spon, que la Villa d'Adriano.

VILLA-BARNA, bourgade d'Italie, dans la Tortonèfe: il y en a qui prennent ce lieu pour l'ancienne Libarna. Cet article eft de Corneille, qui ne cite point fon garant. Il est vrai que quelques Géographes ont voulu que Villa-Barna fût l'ancienne Libarna; mais les ruines qu'on voit à Arqua, fur la Scrivia, prouvent que c'eft cette place qu'elle occupoit.

la

VILLA-BORGHESE, maifon de plaifance, en Iralie; à deux milles de Rome, & qui prend fon nom de la famille à laquelle elle appartient. On la nomme auffi quelquefois VIGNE-BORGHESE. C'eft un lieu très-agréable, qui feroit digne d'être habité par un grand prince. La maifon eft presque toute revêtue en dehors de bas-reliefs antiques, dispofés avec tant de fymétrie, qu'on les croiroit avoir été faits exprès pour être placés comme ils font. Entre le grand nombre de ftatues, dont les appartemens de ce petit palais font remplis, on admire principalement le Gladiateur; la Junon de Porphyre; Louve de Romulus, d'un fin marbre d'Egypte, les bustes d'Annibal, de Séneque & de Pertinax; l'Hermaphrodite, & le vieux Siléne, qui tient Bacchus entre fes bras. Le David frondant Goliath; l'Enée qui emporte Anchife, & la métamorphofe de Daphné, font trois piéces modernes du chevalier Bernin, qui méritent d'être mifes au rang des premieres. On ne finiroit pas fi on entreprenoit de parler des peintu res rares qui fe trouvent dans ce palais. Le faint Antoine du Carache, & le Chrift mort, de Raphel, font regardés comme les deux principaux morceaux. Si toutes les magnificences royales qu'on peut voir ailleurs ne font pas ici fi fplendidement étalées, on y trouve des beautés plus douces & plus touchantes; des beautés tendres & naturelles, qui font plus naître d'amour, fi elles n'infpirent pas tant de respect. Enfin comme Rome eft la fource des ftatues & des fculptures antiques, il faut que le reste du monde céde en cela au palais de la famille des Borghèfe. On ne peut rien ajouter à la beauté de fes promenades : il y a un parc, des grottes, des fontaines, des vollieres, des cabinets de verdure, & une infinité de ftatues antiques & modernes. * Miffon, Voyage d'Italie, t. 2, p. 169.

VILLA-CÆSARUM. Voyez, au mot AD, l'article AD GALLINAS.

VILLA DE CAPILLA, bourgade d'Espagne, dans l'Andaloufie, à deux lieues d'Azuaga. Moralés

& Mariana prennent ce lieu pour l'ancienne Mirobriga.

VILLA-CASTIN, bourg d'Espagne, dans la Caftille vieille, au nord-ouest, & près de l'Escurial, au couchant de la petite ville de Mançanarés. VillaCastin eft fitué auprès d'un lieu appellé, Toros de Guifando, où Jule Céfar défit les deux jeunes Pompées. Délices d'Espagne, p. 300.

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VILLA DI CHIESA, ou VILLA D'IGLESIA petite ville de l'ifle de Sardaigne, fur la côte méridionale, au fond du golfe, auquel elle donne le nom de Golfo d'Iglefias. En 1503 on transféra dans cette petite ville l'évêché de Sulci, qui en 1513 fut uni à Cagliari. * Commainville, Table des évêchés.

VILLA DE CONDE, ville de Portugal, dans la province d'Entre-Douro & Minho, entre Barcelos & Porto. C'est une ville d'une médiocre grandeur, à l'embouchure de la riviere d'Ave. Elle a un petit port, dont l'entrée eft défendue par une terraffe, garnie d'artillerie. Ses habitans vivent de leur pêche. Villa de Condé eft fur la rive droite de la riviere d'Ave: fur la rive oppofée, on voit une petite place peu importante, nommée Zurara. Quelques-uns veulent que Villa de Condé foit l'ancienne Abobriga. Délices d'Efpagne, p. 704.

VILLA-DIEGO, bourg d'Efpagne, dans la vieille Caftille, fur la Pifuerga, à quelques milles de la fource de cette riviere. Il y en a qui croyent que c'est l'ancienne Morocca, dont il eft fait mention dans les exemplaires latins de Ptolomée. *Jaillot, Atlas. VILLA DEL ESPIRITU SANTO, ville de l'Amérique feptentrionale, dans la nouvelle Espagne, province de Guaxaca, à quatre-vingt-dix lieues d'Antequera. Cette ville fur bâtie en 1522, par Gonfalvo de Sandowal, fur le bord d'une riviere, à trois lieues de la mer. Les Sauvages qui habitoient autrefois cette province étoient fort belliqueux & cruels. Cela obligea Cortés à donner aux premiers habitans de Villa del Spiritu Santo, plufieurs villages des naturels du pays, entre autres Guecollan, Guiatla & Guezaltepec. Ces peuples, ayant été domptés infenfiblement, portent aujourd'hui volontairement le joug de leurs vainqueurs. * De Laet, Defcr. des Indes occ. 1. 5, c. 22.

VILLA-DE-FO, bourgade d'Italie, au duché, de Milan, près du Tanaro, à demi-lieue d'Alexandrie. On croit que ce lieu eft l'ancien Forum Statiellorum, dont parle Paul Diacre. * Baudrand, Dict.

VILLA FAUSTINI, lieu de la grande Bretagne: l'itinéraire d'Antonin, le marque fur la route de Londres à Luguvallum, entre Colonia & Iciani, à trente-cinq milles de la premiere de ces places, & à vingt-quatre milles de la feconde. On croit communément que Bury, à fept milles à l'Orient de Neumarket, eft le lieu que les Romains nommoient Fauftini Villa. Le roi Emond y ayant été inhumé, ce lieu prit le nom d'Edmunds Bury; & depuis on s'eft contenté de dire fimplement Bury: il y a néanmoins quelques Ecrivains qui veulent que Dunmow foit Villa Fauftini. Voyez S. EDMONDBURY.

VILLA-FLOR, ville de Portugal, dans la Province de Tra-los-Montes, entre Mirandela & Torrede-Moncorvo. Villa-Flor eft une jolie petite ville, défendue par une montagne & entourée de murailles, avec cinq portes. On n'y compte que quatre cent habitans, une paroiffe & une prébende abbatiale d'un grand revenu. Elle a pris le nom de Villa-Flor, d'une Heur de lis qu'elle a dans fes armes. * Délices de Portugal, p. 719.

1. VILLA-FRANCA, ville d'Espagne, dans la Caftille vieille, fur la Tormes, au nord de Puerto de Pico il fe fabrique de bons draps dans cette petite ville: fon terroir abbonde en cerifes. Quelques géographes prennent cette ville pour l'ancienne Manliana: que d'autres placent à Mallen. * Délices d'Espagne, p. 213.

2. VILLA-FRANCA, ville d'Espagne, dans le royaume de Léon, aux confins de la Galice. Cette ville, médiocrement grande, eft fituée dans une vallée, au milieu de hautes montagnes, au nord

oueft de Pon-Ferrada. * Délices d'Espagne, p. 146. 3. VILLA-FRANCA, ville d'Espagne, dans le Guipuscoa, fur l'Orio entre Segura & Tolofa. Cette petite ville eft affez jolie. * Délices d'Es pagne, p. 87.

4. VILLA-FRANCA, petite place de Portugal, dans l'Estremadure, fur la rive droite du Tage, entre Santaren & Lisbonne. Son territoire eft fertile en pâturages, & nourrit une grande quantité de troupeaux. Délices de Portugal, p. 747·

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5. VILLA-FRANCA, ville de l'ifle de faint Michel, & l'une des Açores: elle eft fituée fur la côte méridionale de l'ifle. De l'lfle, Atlas. VILLA-FRANCA-DE-PANAĎÉS, ville d'Espagne, dans la Catalogne, à quatre lieues de Tarragone, au nord-eft, & la capitale d'une viguerie. C'est une belle ville fermée de murailles : on la prend pour la Carthago-Vetus des anciens : on lui donne le furnom de Panadés, à caufe qu'elle eft dans le pays qui porte ce nom. Ce fut à Villa-Franca-dePanadés, que dom Pedre III, roi d'Arragon, mourut fur la fin de l'année 1285. L'excommunication que le pape Martin IV avoit fulminée contre ce prince, comme étant un des auteurs du maffacre des François, aux vêpres Siciliennes, n'avoit point été levée. *Délices d'Espagne, p. 599..

VILLA-FRATE, ville ruinée, en Espagne, dans la vieille Castille, au voifinage de Valladolid. C'étoit autrefois une ville forte; mais, ayant été engagée dans une conspiration des grands du royaume, contre le cardinal Ximenez, ce prélat, qu'il étoit dangereux d'offenfer, la prit, la fit brûler & rafer jusqu'aux fondemens, & y fit femer du fel, pour marquer qu'elle ne feroit plus habitée. L'histoire place cet événement àl'année 1517.* Délices d'Espagne, p. 201.

VILLA-GARCIA, petite ville d'Espagne, dans leroyaume de Léon: les Jéfuites y avoient un college & un noviciat, & les Bénédictins y ont un prieuré conventuel.

VILLA-GOSWAR, Bourg de la haute Hongrie, aux confins de la Tranfilvanie, à fept lieues de Giula, vers le Levant, avec un château très-fort, felon Corneille qui cite Maty: les cartes de Hongrie n'en font aucune mention.

VILLA-HERMOSA, ville d'Espagne, au royau me de Valence, fur un ruiffeau qui fe rend dans la riviere de Millas, à quinze lieues de Valence, du côté du nord. Cette ville fut érigée en duché, par Jean II, roi d'Aragon, vers l'an 1470, en faveur de dom Alfonfe d'Aragon, fon fils naturel, auquel il fit don de ce duché & du comté de Ribagorza.

VILLA-IMPERIALE, maifon de plaifance du grand duc de Tofcane, au voifinage de la ville de Florence. En fortant de cette ville par la porte Romaine, vulgairement apellée la porte de S. Pierre Gattolini; & tournant à gauche, on trouve au bout d'une large allée d'ormes, l'églife appellée NotreDame de la Paix. En retrogradant par la même allée, on voit au bout d'une très-large rue, la Villa Impériale. Avant que d'y arriver, on rencontre deux réfervoirs partagés par un pont, à chaque extrêmité duquel il y a fur des piedeftaux, d'un côté les aigles de l'empire qui portent fur leurs poitrines l'écuffon de la maifon de Médicis, écartelée avec celle de la grande ducheffe, Marie-Magdelaine d'Autriche femme du grand Duc Côme II. De l'autre il y a un lion qui tient d'une de fes pattes un globe pour repréfenter l'état de Florence; & vis-à-vis, une lionne, pour repréfenter l'état de Sienne. Un peu plus loin, font deux autres réfervoirs plus grands que les premiers, de figure femi-circulaire, parce qu'ils font partagés en deux par un pont. Leur partie fupérieure eft ornée de rocailles, de pétrifications, & autres raretés naturelles, qui fervent de bafe à deux figures gigantefques, qui repréfentent les fleuves d'Arne & d'Arbia, qui tiennent chacune un grand vase incliné, d'où fortent les torrens d'eau qui rempliffent les réfervoirs. Il y a encore entre les réfervoirs fupérieurs & inférieurs les ftatues d'Homére, de Virgi le, de Dante & de Pétrarque, fur des piedeftaux magnifiques. Tels font les ornemens de l'entrée d'une

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allée large & longue de près d'un mille toute bordée de ciprès, & d'autres arbres qui font un ombrage charmant. Au bout on trouve un boulingrin rond enfermé d'une balustrade de pierre, avec des ftatues de pierre de très-bons maîtres, qui femblent accompagner deux ftatues de marbre, plus grandes que nature dont l'une repréfente Atlas qui porte le globe du monde fur fes épaules, & l'autre un Jupiter la foudre en main. C'eft au bout d'une entrée fi magnifique que s'éleve Villa-Impériale. Ce palais eft accompagné de deux jardins, l'un rempli de fleurs de toutes les espèces difpofées de différentes manieres, entremêlées de fontaines & de jets d'eau; & l'autre rempli d'orangers, de citronniers, de bergamotiers, qui rendent ce lieu charmant par la fraicheur qu'ils y procurent, & par les odeurs & par les odeurs qu'ils y répandent. Les bofquets font ornés de cabide ftatues, de jets d'eau, de cafcades, en un mot, de tout ce qui peut contenter la vue & l'odorat. La coline qui s'éleve derriere ce palais, eft ornée d'un beau monaftere de Religieufes de l'ordre de S. François, appellé S. Mathieu in Arcetti. C'eft dans ce terroir charmant qu'on recueille ces vins exquis renommés par tout le monde, & connus fous le nom de Verdée, & ces fruits délicieux. Cette coline & tous fes environs font encore remplis de quantité de palais ou de maisons de campagne d'une grande beauté.* Labat, voyage d'Italie, , voyage d'Italie, 1. 7, p.

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VILLAIRES, bourg de France dans l'Anjou, élection de la Fleche.

VILLA-JOIOSA, ou JOYSA, bourg d'Efpagne, au royaume de Valence, fur la côte, à cinq lieues d'Alicante vers le nord, entre cette ville & le cap martin. On croit affez généralement qu'il tient la place de l'ancienne Honofca, dont parle Tite-Live. Le bourg de Villa Joiofa eft fort confidérable.

VILLA LUDOVISIA, maison de plaifance en Italie au voifinage de Rome. Elle eft fituée fur une éminence, & appartient à la Maison Ludovifio dont elle a pris le nom. Il y a dans le jardin deux corps de logis, remplis l'un & l'autre d'un grand nombre de raretés. On voit dans celui qui eft plus proche de la porte de derriere, un très-beau tableau de la Sainte Vierge, par Guido Rheni, & un très-riche cabinet, où eft le portait de Grégoire XV avec fon camail, chargé de plufieurs pierres précieufes. Le bufte de ce même pape, & celui du cardinal Ludovifio, fon neveu, en marbre, font dans une autre chambre. Ce qu'il y a de plus beau dans cette maifon, c'eft un bois de lit fur lequel font enchâffées plufieurs fortes de pierres précieufes, & qui a coûté, dit-on, vingt-mille piftoles. Les quatre pilliers font d'un jafpe d'Orient très-poli; mais le chevet furpaffe le refte, tant par la matiere que par l'ouvrage. Au milieu font les armes de la famille Ludovifio, dont les blafons font repréfentés par des pierres de différentes couleurs. On y voit des grappes deraifin blanc & noir, de groffes améthyftes, les unes en tables, les autres rondes, en forme pyramidale, & un oreiller fur lequel Phaeton eft représenté dans fon char, dont les roues font de pierres fort brillantes.

Miffon, dans fon voyage d'Italie, tom. II, p. 171, dit que ce lit eft préfentement fort délabré. Il y a près de ce corps de logis, des fontaines & des jets d'eau fous des arbres fort toufus. Quand on a paffé dans l'autre, en traverfant le jardin, on y trouve plufieurs chambres remplies de diverfes curiofités, & entr'autres des ftatues de deux anciens gladiateurs, qui font affis, de quatre piéces fort eftimées, de Guido Rheini; favoir, un S. François, une Lucréce une Judith, la converfion de S. Paul, & de plufieurs autres tableaux du Titien, de Raphaël, de Michel Ange & du Carache. Il y a auffi une tête de marbre de Scipion l'Africain, un bufte de Senéque, qui paffe pour un excellent ouvrage; un bufte de Cicéron, des tableaux compofés de piéces de différentes couleurs; deux ftatues d'Appollon en marbre blanc; celle d'un gladiateur mourant de fes bleffures, qui eft connu fous le nom du Mirmille mourant, & qui

eft la piéce dont les connoiffeurs font le plus de cas. On y voit encore un petit morceau d'os, qu'on dit être une fquelette d'homme pétrifié. Miffon observe néanmoins que c'est une méprife. Les os dit-il, ne font nullement pétrifiés; mais il s'eft amaffé tout autour une croûte candio, ou une certaine incruftation pierreufe, qui les a fait nommer os pétrifiés. Dans d'autres chambres on montre un horloge de cuivre doré, ayant la figure & la taille d'un homme qui eft debout; une ftatue moderne de marbre blanc, qui repréfente le raviffement de Proferpine, & celle de Ceftius Marius qui fe tue fur le corps de fa fille. De l'appartement où font ces chambres, on defcend dans une galerie baffe & fort longue. Elle eft embellie de quantité de ftatues, parmi lefquelles on remarque celles de Junius Brutus, de Néron, de Domitien, & un bas relief admirable de la tête d'Olympias, mere d'Alexandre, qui eft une médaille. * Corn. Dict. Laffels. Voyage d'Italie.

VILLA-MAGNA, VILLA PRIVATA, lieu de l'Afrique propre, marqué par l'itinéraire d'Antonin fur la route de Carthage à Alexandrie, entre PonteZita & Fifida-Vicus, à trente milles du premier de ces lieux, & à trente & un milles du fecond. Wesfeling foupçonne que VILLA-MAGNA, & VILLA-PRIVATA, font deux gîtes différens dont l'itinéraire d'Antonin, ou plutôt les copistes, par erreur, n'ont fait qu'un feul lieu. Voyez VILLA-MAGNENSIS.

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VILLA-MAGNENSIS, fiége épifcopal d'Afrique, dans la Province Proconfulaire, Augendus eft qualifié Epifcopus Villa-Magnenfis dans la conférence de Carthage, n. 132, & on trouve la fignature de Cyprianus, Epifcopus Villa-Magnenfis, au bas de la lettre fynodique que les évêques de la Proconfulaire écrivirent dans le concile de Latran, fous le pape Martin.

1. VILLA-MAJOR, ville d'Efpagne au Royaume d'Aragon, au voifinage de Saragoffe. Le pays des environs de cette petite ville eft entiérement stérile à la réserve de quelques maigres pâturages, où on éleve un petit nombre de brebis & de chèvres. * Délices d'Espagne, p. 656.

2. VILLA-MAJOR, bourg de Portugal dans la Province de Tra-los-Montes, au midi du Duero, fur le bord de la Coa, entre Coa & Caftro Mendo. Ce bourg eft peu confidérable. * Délices de Portugal, p. 719.

VILLA-MARTIN, petite ville d'Espagne dans le royaume de Léon fur la route de Burgos à Léon, entre Fromefta & Carion.* Jaillot, Atlas.

VILLA-MERGELINA, maifon de plaifance en Italie, au bord de la mer près de la ville de Naples, du côté du fauxbourg qu'on appelle Chiaia. Fréderic roi de Naples, en fit préfent aux fameux poëte Sannazar, qui prit auffi le nom d'Actius Sincerus, à la follicitation de fon ami Jovianus Pontanus. Sannazar aimoit fort cette maifon, & il eut tant de chagrin lorfqu'elle fut ruinée par Philibert, prince d'Orange, général de l'armée de Charles V, qu'il abandonna ce lieu aux religieux Servites, qui ont là une belle églife, fous l'invocation de la Sainte Vierge, de Partu Virginis. Le tombeau de ce grand poëte eft derriére le maîtte-autel de cette églife. Il est tout entier de marbre blanc, du plus beau & du plus fin qu'il y ait. Son buste qui eft au-deffus, & qu'on dit être fait d'après nature, eft représenté avec une couronne de laurier. Il y a un excellent bas relief, où l'on voit plufieurs figures de fatyres & de nymphes qui jouent. Ce bas relief eft accompagné de deux grandes ftatues de marbre, l'une d'Appollon, & l'autre de Minerve. Comme quelques perfonnes ont été fcandalifées de voir des ftatues profanes dans une églife, & fur le tombeau d'un poëte chrétien, leurs noms ont été changés, & l'on a donné à Appollon celui de David, & à Minerve celui de Judith. Ces ftatues, & le refte de ce magnifique mausolée, qui paffe pour une des plus belles chofes de tout le royaume de Naples, font de la main de Santa Croce. Sannazar eft mort en 1530, fon épitaphe eit conçue en ces termes :

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Da facro cineri flores ; hic ille Maroni Sincerus, Musá proximus, ut tumulo. Vix. ann. LXXII. A. D. M. XXX. *Corn. Dict. Délices d'Italie.

VILLA DE MORI, bourgade de l'ifle de Corfe, à quatre lieues de Baitia vers le feptentrion. On prend ce lieu pour l'ancienne Mora de Ptolomée. *Baudrand, Dict.

dans la Mauritanie Céfarienfe, felon la notice des évêchés de cette province, qui fait mention de Va lens, évêque de ce lieu.

VILLA-NOVA, ville de Portugal, dans la province d'entre Douro & Minho, fur la riviere gauche du Duero, vis-à-vis de la ville de Porto, qui eft de l'autre côté du fleuve. Cette petite ville appartient à l'Evêque de porto. Un de fes fauxbourgs eft fortifié de quatre baftions, d'un demi-baftion, & de trois redans avec un foffé & un petit ouvrage à corne. On trouve encore dehors de l'enceinte de la ville une autre fort à cinq baftions bâti fur une montagne qui la commande La garifon ordinaire eft de huit compagnies d'infanterie. * Délices de Portugal, p. 707. Le Quien de la Neuville, Hift. de Portugal.

VILLA DE MOSE, ville de l'Amérique feptentrionale, dans la nouvelle Efpagne, & de la dépendance de la province de Tabasco. Cette petite ville eft fituée dans les terres, fur le côté droit de la riviére de Tabafco, environ à douze lieues de fon embouchure & à quatre au-deffus du parapet que les Efpagnols ont élevé, & où ils tiennent une garde pour veiller fur les bâteaux qui remontent la riviére. Villa de Mofe eft prefque toute habitée par des Indiens, & il n'y a que fort peu d'efpagnols. Au milieu de la ville il y a une églife; & à l'Ouest un fort qui commande fur la riviére. Les vaiffeaux vont jufque-là porter leurs marchandifes. Ils arrivent en Novembre ou Décembre, & demeurent jufqu'au mois de Juin ou de Juillet, pour vendre leurs marchandises ; & ils prennent enfuite du cacao pour leur charge, avec quelque peu de filvefter. Tous les négocians & merciers des villes du pays fe rendent à Villa de Mofe, vers Noël, pour y trafiquer; ce qui fait que cette ville eft la plus confidérable de tous ces quartiers, fi on en excepte Campeche, quoiqu'il y ait peu de riches marchands domiciliés. Lorfque les vaiffeaux ne trouvent pas à charger du cacao, ils prennent des peaux & dufuif. Cependant le principal endroit pour les peaux, est une ville fituée fur une branche de la riviére de Tabafco, & qui commence à une lieue plus bas que le parapet. Le côté où l'on à bâti, Villa de Mofe eft une efpéce de terre grife & & fabloneufe, & il paroît que tout le haut pays eft de même; mais le terroir du pays-bas eft profond & de couleur noire. On y voit auffi quelques endroits où il eft d'une argile extrêmement forte, & il n'y a pas une pierre dans tout le pays. Le terrein fec, & où l'on refpire un bon air, eft plein de forêts, excepté dans les lieux habités, ou que l'on cultive. Les allées de cacaotiers appartiennent fur-tout aux Efpagnols; mais il n'y a que les Indiens loués exprès pour cela, qui les plantent & qui en ayent foin. Les Indiens ne laiffent pas d'avoir en leur propre des allées de plantains, du mahis qu'ils fément, & quelques petites allées de cacaotiers. C'eft à les entretenir que la plus grande partie de leur tems eft employé. Quelques-uns s'occupent à chercher des abeilles dans les bois, & vendent le miel & la cire. Il y

a de deux fortes d'abeilles.

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VILLA-NOVA-D'ASTI, petite ville d'Italie, au Piemont, dans le territoire de Quiers, fur la route de Turin à Afti, environ à quatre lieues de chacune de ces villes. * De l'ifle, Atlas. VILLA-NOVA-DE-CERVERA, ville de Portugal, dans la province d'Entre-Douro & Minho, aux confins de la Galice, fut la rive gauche du Minho, vers fom embouchure vis-à-vis du fort de la Conception que les Espagnols ont bâti de l'autre côté du fleuve. Cette ville eft fortifiée d'une affez bonne muraille, flanquée de quatre bastions, & défendue de quelques autres ouvrages avec un foffé. Il y a outre cela un beau grand fort à cinq baftions, conftruit hors des murailles de la ville, fur une hauteur qui la commande. * Délices de portugal. p. 701. VILLA-NOVA-DE-FICHALO, bourg de Portugal, dans l'Alentejo, aux confins de l'Andaloufie, à quelques lieues de Moura, au midi. * Samfon, Delifle, Robert.

Les unes font affez groffes, les autres ne le font pas plus qu'une mouchoire & commune ; mais elles font plus longues, & reffemblent parfaitement pour tout le reste à nos abeilles ordinaires, fi ce n'eft que leur couleur eft plus brune. L'aiguillon de celle-ci n'eft pas affez fort pour percer la peau d'un homme. Leur miel eft blanc, & elles en font beaucoup. Les Indiens qui ont de ces abeilles creufent, des troncs d'arbres pour leur fervir de ruches. Ces Indiens vivent en fociété dans des villes ou desbourgs. Ils bâtiffent de grandes maifons, dont les murailles font faites d'argille ou de boue, plâtrées en dedans. Le toit eft couvert de feuilles de palmier. Les églifes font grandes, beaucoup plus hautes que les maifons ordinaires, & couvertes de tuiles. Le dedans eft orné de peintures groffiéres d'images de faints qu'on reprefente auffi bafannés que les Indiens le font. Outre ces ornemens, il y a dans les églifes des flûtes, des haut-bois, des tambours, des mafques & des perruques pour fe divertir aux jours folemnels, parce qu'ils n'ont prefque point de divertiffemens en particulier. Il n'y en a qu'en commun, & cela n'arrive qu'aux fêtes des Saints, & la nuit fuivante. Les Padres qui défervent ces Eglifes, doivent avoir appris l'indien avant que de pouvoir obtenir un bénéfice.

VILLA-NOBENSIS, fiége épifcopal d'Afrique,

VILLA-NOVA-DEL-FRESNO, bourg d'Efpagne dans l'Eftremadoure, aux confins du Portugal, au midi d'Olivença, & à l'Orient de Mouraon, mais plus près de cette derniere que de la premiere. *Jaillot, Atlas.

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VILLA-NOVA-DE-PORTIMAON, port du royaume de Portugal, dans la province d'Algarve. Au fud-ouest de Silves, l'océan fait deux petites courbures en s'avançant dans les terres, à l'embouchure de deux petites riviéres, & la marée y forme deux bons ports de barre, où les vaiffeaux peuvent entrer du tems de la pleine mer. Ces deux ports font Villa-Nova de Portimaon & Alvor. Le plus oriental des deux eft Villa-Nova. L'entrée en eft affez aifée, parce que la paffe eft fort droite : l'autre port qui eft plus au couchant, favoir Albor ou Ala l'entrée plus difficile, à caufe des rochers qui la bordent & parce qu'elle eft courbe, & que la riviére y va en ferpentant. Albor eft un petit bourg fitué au fond du Golfe, qui forme le port en quef tion; & au milieu du port paroît une petite ifle élevée, dont la partie la plus haute eft une efplanade où l'on voit les ruines d'une ville bâtie par les Maures. Ces ruines font conoître que la ville a été magnifique. Les anciens mettent dans ce quartier un port nommé Annibalis portus; comme ils en parlent d'une maniere un peu vague, fans marquer les diftances des lieux, on ne peut bien déterminer fi par-là on doit entrer Albor ou Villa-de-Portimaon; ce qu'il y a de certain, c'eft qu'il faut entendre où l'un ou l'autre Délices de Portugal, p.812.

VILLA-NOVA-DEL-RÍO bourgade d'Ef pagne, dans l'Andaloufie, au bord, & près du Guadalquivir, fur la route de Séville à Cordoue, environ à fept lieues au-deffus de Seville. Les uns le pren nent pour l'ancienne Carula, & d'autres pour l'ancienne Canama. Jaillot, Atlas.

VILLA-NUEVA, abbaye d'hommes, ordre de Citeaux, de la congrégation de Caftille en Espagne, dans la Galice, au diocèfe d'Oviedo.

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VILLA-NUEVA-DE-BARCAROTA, gade d'Efpagne, dans l'Eftremadoure, à quelques lieues au midi de Badajos, fur le bord d'une petite riviére qui fe jette dans la Guadiana. C'est le cheflieu d'un marquisat ; & on y voit un beau château. * Déliecs de Portugal, p. 388.

VILLA-NUEVA-DE-LOS-INFANTES, ville d'Efpagne, dans la nouvelle Caftille, au pays appellé Campo de Montiel, environ à trois lieues de la ville de ce nom, en tirant vers le nord occidental. Quelques-uns croyent que ce pourroit être l'ancienne Laminium de Ptolomée & de l'itinéraire d'Antonin, que d'autres placent avec fondement à Montiel. *De l'Ifle, Atlas.

eft argilleufe, & on en fait de fort bonnes briques. Le reite s'éleve en colines. Il y croit beaucoup de pins, & leur fruit y engraiffe fi bien les pourceaux, qu'il n'y en a point ailleurs dont la chair foit d'un goût plus agréable. Au pied des montagnes habitent les Palches, nation farouche qui ne vit le plus fou vent que de chaffe, & qui eft d'une adreffe extraordinaire dans cet exercice. La plus grande partie de la région eft froide, & ne produit prefque ni froment, ni vin. Les habitans de Villa-Rica, travaillent prefque tous en laine bourg lent prefque tous en laine, & tiffent de fort bons draps, & des chemifettes de lin, dont ils trafiquent. *De Laet, Defcr. des Indes occ. 1. 12, c. 11.

VILLA-NUEVA-DE-PORTIMAON. Voyez

ci-deffus l'article VILLA-NOVA-DE-PORTIMAON.

VILLA-NUEVA-DELLA-SERENA, bourg d'Efpagne, dans l'Eftremadure, fur le bord méridional de la Guadiana, un peu au-deffus de Medelin. VILLA-POZZI, bourgade de l'ifle de Sardaigne, fur la riviere de Sepus, à la droite, à onze lieues de Cagliari, vers le nord oriental. On prend ce lieu pour l'ancienne Saralapis. * Carte de la Sardaigne. VILLA-PUBLICA, lieu d'Italie, hors de la ville de Rome, felon Tite-Live, l. 33, & 34, c. 44. Il en eft auffi parlé dans l'histoire Mifcellanée & dans Sigonius, qui place ce lieu à fix milles de Rome. *Ortel. Thefaur.

1. VILLA-REAL, bourgade d'Efpagne dans le Guipufcoa, à deux lieues de la petite ville d'Ogna te, fur la route de S. Sébastien à Vittoria.* Délices d'Espagne, p. 97.

2. VILLA-REAL, ville d'Espagne, au royaume de Valence, au bord de la riviére de Millas, à une lieue de la mer, à quatre lieues au nord d'Almenara. Cette ville eft aujourd'hui entierement ruinée. Comme elle avoit embraffé, dans la derniere guerre, le parti de l'archiduc, & qu'elle fut prife d'affaut par le général de las Torrès, général du roi Philippe V, le 8 Janvier de l'année 1706, on l'expofa au pillage, après quoi elle fut brûlée, rafée, & fes habitans furent paffés au fil de l'épée, à la réferve des femmes & des enfans. Elle étoit ceinte d'une bonne muraille, flanquée de quelques tours, & avoit environ huit cens habitans. Délices d'Espagne, p. 568.

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3. VILLA-REAL, ville de Pourtugal, dans la province de Tra-los-Montes, à quelques lieues au nord de Lamego, au confluent de deux petites riviéres nommées Corgo & Ribera, qui fe jettent dans le Douero. C'est la capitale d'une Commarca, & elle appartient en titre de marquisât aux comtes de Medellin. Cette ville fituée dans un lieu fort agréable, eft environnée de murailles avec trois tours, & fix portes. Ses habitans au nombre de dix-huit cens, font divifés un deux paroiffes, & il y a un tribunal de justice, qui étend fa jurisdiction fur trois autres lieux. Délices de Portugal, p. 718.

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VILLA-REGENSIS, fiége épifcopal d'Afrique, dans la Numidie. La notice des évêchés de cette province nomme ce fiége Villa Degenfis. C'eft apparemment une faute de Copifte. La conference de Carthage, N. 128, qualifie Epifcopus Regenfis Crefconius Villa Regenfis, évêque de Numidie, eft repris d'avoir laiffé fon fiége pour ufurper l'églife de Tubia ou Tuba, Tubienfis Ecclefia; & S. Auguftin, 1.2, contra Crefconium, c. 10, parle de Candidus Villa Regenfis, qui de donatifte fe fit catholique, & à qui on conferva la dignité épifcopale.

VILLA-DE-LA-REYNA, lieu d'Efpagne, dans la Caftille nouvelle au voifinage de Llerena, du côté du fud-eft, près des frontiéres de l'Andaloufie. C'est une commanderie de S. Jacques, & on y voit un beau château. * Délices d'Espagne, p. 390.

1. VILLA-RICA, port de l'Amérique feptentrionale dans la nouvelle Efpagne, fur la côte du Golfe de Mexique, dans la province de Tlaxcallan. Le nom de ce port fignifie Ville riche. La ville eft riche en effet, parce que tout le trafic qui fe fait entre l'ancienne & la nouvelle Efpagne paffe par-là.

2. VILLA-RICA, ville de l'Amérique méridionale, au Chili, à feize lieues au Sud-eft de celle qu'on nomme impériale, à vingt-cinq de la mer auftrale, & à trois lieues des Indes. Cette ville eft fituée au bord occidental du lac, que les fauvages appellent Malabauquen, & qui a trois lieues de long de l'Eft à l'Ouest, & deux du nord au Sud. Le terroir des environs de Villa-Rica eft affez fertile. La terre en

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3. VILLA RICA, ancienne ville du Paraguay dansla province de Guayra, fur la riviere de Quibay qui fe décharge dans le Parana. Cette ville avoit été bâtie fur le bruit qu'on avoit trouvé dans ce pays-là des mines d'or ou d'argent. Mais comme ces bruits fe trouverent fans fondement, les habitans de VillaRica furent toujours très-pauvres ; & vers l'année 1631, leur ville fut détruite avec celle de Cindadréal, qui étoit dans la même province. Les habitans de la premiere fe rapprocherent de la capitale du Paraguay, & fonderent une petite ville, environ à 35 lieues à l'Eft de l'Affomption, & la nommérent la nouvelle Villa-Ricca, mais on l'appelle plus communément, la ville.* Hift. du Paraguay du p. de Char

levoix.

VILLA-RUBIA, petite ville d'Espagne dans la nouvelle Caftille, près du Tage, à deux lieues audeffus d'Ocagna, en tirant au Nord-eft. Villa-Rubia eft confidérable par les beaux priviléges dont elle jouit, & par les foires qu'on y tient. Elle eft fituée dans une campagne très-bien cultivée, où l'on voit de gras pâturages couverts d'une grande quantité de troupeaux, des champs fertiles en froment, de bons oliviers, d'autres arbres fruitiers d'un bon rapport, & des vignes qui produifent d'excellent vin. * Délices d'Espagne, p. 341.

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VILLA-RUBIA-DE-LOS-OJOS petite ville d'Efpagne dans la nouvelle Caftille. On l'a ainfi furnommée pour la diftinguer d'une autre Rubia, qui eft affez loin vers le nord, & dont il eft parlé dans l'article précedent. Le furnom de los Ojos lui a été donné, parce qu'elle eft fituée près des Ojos de la Guadiana, c'est-à-dire, près des petits Lacs que cette riviere forme en fortant de deffous terre, après avoir disparu durant quelque espace de chemin.* Délices d'Espagne, p. 341.

VILLA-SAÚ, village d'Espagne dans la Catalogne, fur la côte de la mer Méditerranée, environ à fix ou fept milles, vers l'Eft de la pointe de Mongat. Entre cette pointe & Villa-fau; il fe trouve un autre village appellé Almaria. Au-devant du premier. font trois petites tours rondes qui en donnent la connoiffance, & entre ce illa-fau & Mataron, il y a un autre petit village. Michelot, Portul. de la Medit. p. 42.

1. VILLA-VICIOSA, VILLA-VIZOSA, ou plu tôt VILLA-VISOZA, ville de Portugal, dans la province d'Alentejo, au Midi oriental d'Eftremos, & au Midi occidental d'Elvas, environ à égale distance de ces deux villes. Cette ville, dont le nom fignifie Vallée agréable à voir, eft honorée du titre de Marquifat, & appartient en propre au roi de Portugal, en qualité de duc de Bragance. Les ducs de ce nom, fes ancêtres, y ont fait leur réfidence. On y voit un beau palais, accompagné d'un grand parc hors de la ville, rempli de toute forte de gibier. La ville eft fortifiée à la moderne : une partie eft couverte d'une tranchée, flanquée de redans : dans l'autre partie, on a

attaché trois bastions à la muraille, avec trois contre-gardes & deux demi-bastions. Outre cela, elle eft défendue par un vieux château, qui eft un carré long, auquel on a attaché quatre bastions. Du côté que le château regarde la ville, il est environné de deux demi-bastions, & du côté oppofé, il eft couvert d'une étoile à huit pointes. Villa-Viciofa eft divifée en ville ancienne & ville neuve, & elle a droit de députer aux Etats. Ses habitans peuvent monter au nombre de deux mille. Elle a deux églifes paroisfia

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