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qui lui donne la naissance & le nom. Elle prend fon cours du midi au nord; & après avoir mouillé, en fortant du lac, la ville de Prenflow, & enfuite les lieux de Kusfow & de Warbelow, elle entre dans la Poméranie, où elle arrofe Pasfewalck, Torgelow & Ukermunde, où elle fe jette dans le grosfe-Haff. UKERMARCK, ou UCKERMARK, contrée d'Allemagne, dans l'électorat de Brandebourg, dont elle fut une des trois Marches. Ce pays eft borné au nord & à l'orient la Pomeranie: au midi par la moyenne Marche de Brandebourg; & à l'occident partie par le Mecklenbourg, partie par le comté de Rappin. Les principaux lieux de l'Ukermarck, font

par

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UKERMUNDE, ou UCKERMUNDE, ville d'Allemagne, dans la Pomeranie, fur le Grosfe-Haff, à l'embouchure de la riviere Uker, qui lui donne fon nom. Elle fut ceinte de murailles en 1190. Bogiflas III, duc de Pomeranie y fit bâtir le château, qui eft fortifié. Le chevalier Zacharie Hasse, à la tête de quelques brigands, furprit en 1370, tout le magistrat d'Ukermunde, & le mena prifonnier dans fon château de New-Torgelow. L'électeur de Brandebourg forma en 1469 le fiege de cette ville. Les ducs de Mecklenbourg fe joignirent même à lui avec leurs troupes; mais les Pomeraniens les harcelérent telle ment qu'ils furent tous obligés de fe retirer. Ukermunde eft à trois heures d'Anclam, & l'on va de l'une à l'autre ville par un fort beau chemin. Il y a une allée de fapins pendant plus de deux heures : cette allée eft au milieu d'une grande forêt qui continue jufqu'à une lieue de Stetin. Zeyler ajoute que, quelques années avant le tems où il écrivoit voyoit marcher en troupes les chevaux fauvages dans les campagnes d'Ukermunde. Ils font de diverfes couleurs, comme les autres chevaux. On ne les distingue que par une ligne jaune, qui leur pasfe tout le long du dos.* Zeyler, Topogr, Poméran. p. 119. Le Laboureur, Voyage de la reine de Pologne.

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UKIANG, ville de la Chine, dans la province de Kiangnan; au département de Sucheu, troifieme métropole de la province. Elle eft de 3, d. 30', plus orientale que Peking, fous les 31, d. 34', de latitude feptentrionale. * Atlas Sinenfis.

UKIAO, ville de la Chine, dans la province de Peking, au département de Hokien, troifieme métropole de la province. Elle eft de o, d. 18', plus Occidentale que Péking, fous les 38, d. o', de latitude feptentrionale.

UKRANIE, contrée de l'Europe, fituée entre la Pologne & la Mofcovie au nord, la Mofcovie encore à l'Orient; la petite Tartarie au midi; la Moldavie au couchant méridional. Elle eft enfermée par les rivieres de Borysthene & celle de Niester. Le nom d Ukranie eft un mot Rusfe qui veut dire Frontiere. Elle appartenoit autrefois à la Pologne: mais elle étoit déierte & inculte, à caufe des fréquentes incurfions des Tartares. Les Polonois s'étant apperçus que les Cofaques, établis aux environs du Boristhene, avoient, pour les Tartares, une haine implacable, & les battoient toutes les fois qu'ils les rencontroient, leur offrirent leur alliance, s'engagerent à leur fournir un fubfide annuel pour tenir un corps d'armée prêt à défendre la Pologne, & leur céderent l'Ukranie. Les Cofaques furent fi bien tirer parti de la bonté du terroir qu'on leur avoit cédé, qu'en trèspeu de tems, il s'établit plufieurs grandes villes, & beaucoup de beaux villages dans ce pays, & l'Ukranie commença à être regardée comme la plus belle province de la Pologne. Les Cofaques, fideles dans leurs engagemens étoient toujours prêts à défendre la Pologne contre les Tartares, les Prusfes & les Turcs. Cette union entre les Polonois &.les Caufaques ne dura pas. Les grands feigneurs Polonois acquirent peu-à-peu des terres confidérables dans 1Jkranie & voulurent infenfiblement obliger les payfans Caufaques à leur faire des corvées, & les assujettir comme les payfans Polonois qui font efclaves de leurs

Seigneurs. Les Caufaques, pour défendre leur liberté, prirent les armes, fe mirent fous la protection de la Ruffie, ce qui alluma une guerre cruelle entre ces deux puisfances, qui finit enfin par le partage qu'elles firent de l'Ukranie. La Pologne eut la partie, qui eft à l'ouest du Boristhene, & la Ruffie celle qui eft à l'eft de cette même riviere mais ce qui appartient à la Pologne eft tout défert & inculte, parce qu'aucun Caufaque ne veut y habiter.

Les Caufaques de l'Ukranie voulurent auffi fecouer le joug de la dominatron Rusfe; le fameux Mazeppa, leur Xetman ou chef, prit le parti de Charles XII, roi de Suede en 1708. Mais après la bataille de Pultava, le Czar Pierre le Grand, en fit pasfer une grande partie au fil de l'épée, on difperfa une autre dans différens pays & les mit hors d'état de fe révolter une feconde fois. On asfure que le gouvernement d'aujourd'hui leur a rendu tous leurs privileges.

Ce pays qui a à peu-près foixante lieues d'étendue & autant en largeur n'eft qu'une feule plaine entrecoupée de quantité de belles rivieres, de forêts agréables. Il eft fi fertile en grains, en légumes, en tabac, en cire & en miel, qu'il en fournit prefque toute la Ruffie. Les pâturages y font excellens, & le bétail y furpasfe en grandeur tout le reste de l'Europe; & pour qu'un homme puisfe mettre la main fur le milieu du dos d'un boeuf de ce pays, il faut qu'il foit au-desfus de la taille ordinaire. Les rivieres y abondent en toutes fortes de poisfons excellens : le gibier y eft en abondance. Enfin il ne manque à ce pays que d'être fur le bord de la mer pour être le plus riche de l'Europe. * Hift. généalogique des Tartares, p. 437, & fuiv.

1. ULA, lac de Suéde, dans la Cajanie, ou Bothnie orientale, aux confins de la Tavastie & du Sayolax. On lui donne communément treize milles de longueur, & dix de largeur. Il reçoit les eaux de di vers petits lacs, & fe décharge dans le golfe de Bothnie, près de la ville d'Ula, par le moyen d'un émisfaire ou d'une riviere, qui porte fon nom. La ville Cajanebourg eft bâtie fur le bord feptentrional de ce lac, en tirant vers l'Orient, dans l'endroit où il reçoit la décharge d'un grand nombre de petits lacs. Il y a, au milieu du lac Ula, une Isle de même nom. De t'Isle, Atlas.

2. ULA, Isle de Suéde, au milieu du lac qui lui donne fon nom. Elle a environ cinq milles de longueur, & trois de largeur.

3. ULA, riviere de Suéde, dans la Cajanie, ou Bothnie orientale. Elle fort du lac de même nom, court de l'Orient à l'Occident, & va fe jetter dans le golfe de Bothnie, dans l'endroit où eft la ville d'Ula, & vis-à-vis d'Ulaborg.

4. ULA, ville de Suéde, dans la Cajanie, ou Bothnie orientale, fur la côte du golfe de Bothnie, l'embouchure de la riviere d'Ula, à la droite.

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5. ULA, ou OULA, ville d'Afie, dans la Tartarie orientale ou Chinoife, fur la riviere Songoro, Sumhoa, ou Xingala, un peu au-desfous de la ville de Kirien. Les rois y faifoient autrefois leur féjour le plus ordinaire.

ULABAT, riviere des Etats du Turc, en Afie, dans l'Anatolie, felon Corneille, qui ne cite aucun garant. Il dit feulement que Leunclave, & quelques autres, l'appellent Lepidi & Lepidio, & que c'eft le Rhyndacus des anciens. La difficulté ne confifte qu'au mot ULABAT, qui pourroit être corrompu de Loupadi, nom moderne du fleuve Rhyndacus, felon de l'Isle. Elle fort du Mont-Olympe, ou Geschisdagh, autrement, la montagne des Caloyers. Elle traverse de l'Orient à l'Occident, le lac de Loupadi. En fortant de ce lac, elle mouille la ville de Loubat, ou Loupadi; & prenant fon cours vers le Nord, en ferpentant extrêmement, elle fe joint à la riviere Lartachi, avec laquelle elle va fe perdre dans la Mer de' Marmora, près de Palorme.

ULABORG, bourg de Suéde, dans la Cajanie ou Bothnie orientale. Il eft fitué dans une petite Isle, à l'embouchure de la riviere d'Ula. Ce bourg eft fortifié. De l'Isle, Atlas.

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ULÆ, peuples de la Sarmatie Afiatique. Prolomée, 1.5, c.9, les place fur le bord de la Mer Caspienne.

VLAERDINGEN, bourgade des Pays-Bas, dans Ja Hollande méridionale, proche de la Meufe, à deux lieues au-desfous de Rotterdam, au voifinage de Schiedam. C'étoit autrefois une bonne ville, & elle a été même la réfidence des Comtes de Hollande; mais les débordemens de la Meufe, & les guerres l'ont ruinée. La principale occupation de fes habitans, eft de faire des filets, pour la pêche du harang. Vlaerdingen a beaucoup de franchifes.

VLAGHI, village des Etats du Turc, en Europe, dans la Livadie, entre la ville Tiva & la montagne Oita, anciennement nommée Parnès ou Parnethès, mais beaucoup plus près de cette montagne, que de Tiva. On a donné à ce village le nom de Vlaghi, parce qu'il eft peuplé d'Albanois, ou de Vlaques: car c'eft le nom qu'ils fe donnent dans leur langage particulier. * Spon, Voyage de Gréce.

ULAI. C'eft, dit Dom Calmet, le fleuve EULÉE, qui coule près de la ville de Suze, en Perfe. Daniel, c.8, v. 2, eut une fameufe vifion fur le fleuve d'Eulée, & à la porte de ce fleuve, c'est-à-dire, vers la porte de la ville, qui regardoit l'Eulée. Il eut cette vifion, la troifiéme année de Balthafar, roi de Perfe, du monde 3447, avant J. C. 553, avant l'ere vulgai

re 557.

ULAM, nom de lieu. Eufébe, in Oxaues, cité par Dom Calmet, dit qu'il y a un bourg, nommé ULAMMA, à douze milles de Diocéfarée, vers l'Orient.

ÚLAMAIS; les Septante difent que l'ancien nom de la ville de Dan, étoit Ulamaïs: mais l'Hébreu, dit Dom Calmet, Judic. 18, 29, porte ULAM-LAÏS, qui fe traduit par autrefois Lais; & le vrai nom ancien de Dan, étoit certainement Laïs, comme il paroît par le livre des Juges, Judic. 18, 7, 14.

ULAMUS, ou ULAM-LUZ; les Septante, dit Dom Calmet, l'ont pris, comme fi c'étoit l'ancien nom de Bethel; mais l'Hébreu porte, Genef. 18, 19, ULAM-LUZ, c'est-à-dire, autrefois Luz. La ville, qui s'appella dans la fuite Bethel, fe nommoit aupa

ravant Luz.

ULATHA, ville fituée entre la Galilée & la Trachonite, felon Jofeph, Antiq. l. 15, c. 13.

ULBANECTES, peuples de la Gaule Belgique, felon Pline, 1.4, c. 17, qui dit qu'ils étoient libres. Le Pere Hardouin remarque que tous les manuscrirs, ainfi que toutes les éditions qui ont précédé celle d'Hermolaüs, portent ULUMANETES, au lieu d'ULBANECTES. Il ajoute, que ce font les μar, ausquels le manuscrit de Ptolomée, 1.2, c.9, confervé dans la bibliothéque du collège de Louis-Le-Grand à Paris, donne la ville Ratomagus, qu'il place à l'Orient de la Seine: ce font, par conféquent, les Subanesti des éditions latines, & que dans la fuite on a appellées Silvanectenfes.

ULBIA. Voyez OLBIA.

ULCA, fleuve qu'Ennodius, in fuo Panegyrico, appelle Tutela Gepidarum. Ortelius foupçonne que ce pourroit être le même que l'ALUTA. Voyez ce

mot.

ULCAMI, ou UL.CUMA, royaume d'Afrique, dans l'Ethiopie occidentale, entre Benin & Arder, vers le Nord-eft: ainfi, il ne vient pas jusqu'à la Côte. On amène de ce royaume, au petit Arder, quantité d'efclaves, dont les uns font prifonniers de guerre, & les autres ont été condamnés à cette peine, pour quelque crime. On les vend aux Hollandois & aux Portugais, qui les transportent en Amérique. Ces Négres circoncifent leurs enfans mâles, comme les Mahometans. Ils ont même une maniere asfez finguliere de circoncire les filles; ils attendent qu'elles ayent dix ou onze ans : & alors, on met, dans la partie où fe doit faire l'opération, un petit bâton, autour duquel on a attaché des fourmis, & on y en remet de tems-en-tems de nouvelles, afin qu'elles foient plus affammées, & qu'elles mordent avec plus de force. *Dapper, Descr. de l'Afrique, p. 307.

ULCI, ville d'Italie, dans la Lucanie, felon Ptolomée, 13, c. 1, qui la marque dans les terres. On

croit que c'eft aujourd'hui Bucino, fur le Silaro. Il y a apparence que cette ville fe nommoit ausfi Vul ci, Vulceja, & même Volceja; car, felon Holften, p. 290, fes habitans font nommés Vulcejani, & Volcejani, dans quelques inscriptions anciennes. Gruter, en effet, en rapporte une, où on lit ces mots : VULCE JANE CIVITATIS; & on en a déterré une à Budcino, avec ce mot, VOLCEAN. Holften veut encore que les habitans de cette ville foient les Volcentani de Pline, 7.3, c. II.

ULCIACUM, château de France, au diocèse de Soisfons: Surius en parle, dans la vie de faint Arnulphe.

ULCINIUM. Voyez OLCHINIUM.

ULCISIA-CASTRA, lieu de la Pannonie: l'Itinéraire d'Antonin, s'il eft vrai que le titre de la route foit exact, le marque fur celle d'Acincum à Sincium, entre Acincum & Cirpi-Manfio, à huit milles du premier de ces lieux, & à douze milles du fecond.

ULDA, riviere de France, dans la Bretagne, fe lon Grégoire de Tours. C'eft aujourd'hui l'Aoust, ou l'Ouit, qui prend fa fource au-desfus de Rohan, coule dans l'évêché de Vannes, & fe joint à la Vilaine, près de Rieux.

ÜLEASTER, Isle des Indes orientales, une des moluques, au voifinage de celle d'Amboine. Il y a, dans l'isle d'ULEASTER, ULIASTER, ou ULIASSER, fept bourgs ou petites villes, qui font régies par trois rois ou roitelets. La compagnie Hollandoife, des Indes Orientales, y a une loge, où elle entretient un fergent & dix-fept foldats, à la prière des habicans; & par ce moyen, elle tient l'isle en fujettion. On compte, dans ces fept bourgs, environ quinze cens perfonnes. Mais au côté oriental de l'isle, il y a encore deux bourgs & cinq villages, habités par des Maures, qui tiennent plus pour les Ternatois, que pour les Hollandois, & qui font environ fix cens perfonnes. * Voyage de la Compagnie, t. 7, p. 282, édit. Rouen.

ULIA, ville de l'Efpagne Bétique: Ptolomé, 1. 2, c. 4, qui la donne aux Turdules, la place dans les terres. Les exemplaires latins, au lieu de Vlia, lisent Julia; & Hirtius, Dion-Casfius & Pomponius-Mela écrivent Ulla: mais peut-être font-ce autant de fautes de copistes; car Spanheim, p. 901, rapporte une Médaille, où l'on trouve le mot VLIA; & dans une Inscription, confervée dans le tréfort de Gruter, p. 271, n. 1, on lit ces mots: ORDO REIP. VLIENSIUM. Le nom moderne eft Monte - Major, felon Moralès.

VLIARIUS, ville de la Gaule, dans le golfe Aquitanique, felon Pline, 1. 4, c. 19. Elle fut dans la fuite nommée, à ce qu'il paroît, OLARION; car Sidonius Apollinaris, en parlant des chasfes de Nammatius, dit: infidiari lepusculis Olarionenfibus, par où il entend l'isle d'OLARION, appellée depuis OLERON. Voyez ce mot.

ULIASSER. Voyez ULEASTER.

ULIBILIANI, peuples de la Mauritanie Tingitane. C'eft Ptolomée, 1.4, c.1, qui en fait mention. Les exemplaires latins lifent Volibiliani, ou VoliBiliani. Ils tiroient apparemment leur nom de la ville Volubilis.

VLIE, ou VLIELAND, Isle de la Hollande feptentrionale, à l'embouchure du Zuyderzée, entre l'isle du Texel, & celle de Schelling. Ortelius croit que Vlie eft l'isle Flevo de Pomponius Mela. Voyez FLEVO.* Dict. Geogr. des Pays-Bas.

VLIELAND, Isle de l'Amérique feptentrionale, fur la côte de la nouvelle Angleterre, à l'Orient de l'isle de Martyns Vinyard. Les Hollandois, qui ont été les maîtres de cette petite isle, lui donnerent le nom de Vlieland, au lieu de celui de Natoke qu'elle avoit auparavant. Elle eft occupée aujourd'hui par les Anglois, qui l'appellent communément Natoket. * De l'Isle, Atlas.

VLIERBEECK, abbaye des Pays-Bas, ordre de faint Beneit, dans le Brabant, au quartier de Louyain. Ce fut premierement une prevôté, fondée par Godefroi le Barbu, duc de Brabant, environ l'année 1125, & annexée à l'abbaye d'Asfligen, jusqu'à

ce que, par l'autorité du pape Alexandre IV, les Religieux obtinrent, en 1259, le privilége de choisir un abbé de leur maison.

ULIL, nom d'une isle & d'une ville du pays des Soudans, ou Négres, & qui n'eft pas fort éloignée du continent, dans la Mer, que les Arabes appellent Bahr-almodhallam, & qui nous eft connue fous le nom d'Océan Atlantique. Il y a, dans cette isle, une faline ou marais-falant, d'où l'on transporte le fel, dans le pays des Négres, par l'embouchure du Niger, que les Arabes appellent Nil Soudan, le Nil des Négres; car ces peuples ne tirent point de fel d'aucun autre endroit. Cette isle eft éloignée de l'embouchure du Niger, d'une journée, ou environ, de navigation, c'est-à-dire, de cent milles, ou de trente lieues, felon le Scherif Al-Edriffi. * D'Herbelot, Biblioth. or.

VLISPADA, ville de l'isle de Taprobane: Prolomée, 1.7, c. 4, la marque dans les terres; & Thedans les terres; & Thevet, qui veut perfuader qu'il a parcouru cette isle, dit que la ville Vlispada de Ptolomée, eft appellée Adacth, par les Indiens.

VLIZIBIRRHA, ville de l'Afrique propre. Elle fe trouve au nombre des villes que Ptolomée, 1. 4, c. 3, place au midi d'Adrumette. Ses interprêtes lifent lizibira; & Pline, 1. 5, c. 4, écrit Vlufuburi tanum [Oppidum ].

1. ULLA. Voyez VLIA.

2. ULLA, riviere d'Espagne, dans la Galice. Elle a fa fource près du bourg d'Ulla, qu'elle arrose; &, prenant fon cours vers le midi occidental, elle mouille les bourgades de Pambre, Ponte Ledesma, Ponte da Ulla, & de Padron; après quoi, elle va fe perdre dans la Mer, par une longue & large embouchure, nommée communément Roxo-Rio. Elle reçoit quelques ruisfeaux à la droite, & les petites rivieres d'Arnego & de Deça, à la gauche. Son embouchure eft commune aux rivieres, appellées Rio del Arçobispo, & Rio Valga: toutes trois enfemble, forment Rio Roxo. * Jaillot, Atlas.

ULLGRABEN, gouffre dans le Haut-Valais, au département de Leuck, près du bourg de ce nom. C'est un grand gouffre très-profond, creufé par des torrens, qui fe jettent-là dans le Rhône. On dit que le bourg de Leuck étoit autrefois dans cet endroit là. * Etat & Délices de la Suisfe, t.4, p. 190.

ULLITANUS, fiége épiscopal d'Afrique, dans la Numidie, felon la notice des évêchés de cette Province, qui le qualifie, quòd vult Deus Episcopus Ullitanus.

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ULLY ou HUILLY lieu de France, dans la Bourgogne, au diocèfe de Châlons, resfort de faint Laurent, fur le bord de la riviere de Seille. Ce lieu, qui eft une dépendance de la paroisfe de Villy, eft asfez peuplé. C'eft un pays de plaines.

ULLY SAINT-GEORGES, bourg de France, dans la Picardie, élection de Beauvais. Il eft confidérable, par le nombre de fes ha

bitans.

1. ULM, ville d'Allemagne, dans la Suabe, fur le Danube, à la gauche, dans l'endroit où ce fleuve reçoit le Lauter & le Blaw, joints ensemble, vis-àvis de l'embouchure de l'Iler. Cette ville, qui eft impériale, grande, riche, & bien peuplée, a pris, à ce qu'on croit, fon nom de la grande quantité d'or mes, qui croisfent aux environs. Ses fortifications, qui ont coûté des fommes immenfes à bâtir, confis tent en des bastions à l'antique, asfez réguliers, fuivant la maniere de fortifier de ce tems-là. Mais toutes ces fortifications font en quelque forte inutiles, parce qu'elle eft commandée à la demi-portée du canon. Ses fosfés font larges & profonds, avec un bon chemin couvert : ainfi, elle peut bien fe garantir d'une infulte; mais elle ne fçauroit foutenir un long fiége. On y pasfe le Danube fur un long pont de pierres, dont l'entrée eft défendue par quelques fortifications. On y voit plufieurs maifons de plaifance, & de grands jardins, qui y font un petit fauxbourg. Il ya, dans la ville, deux belles places. L'hôtel-deville, où s'asfemble le Sénat, eft dans la plus grande. En s'y promenant, on a la vue de ce grand bâtiment,

magnifique dans fon architecture, & fuperbe dang tout ce qu'il contient. L'arfenal, qui eft à l'un des bouts de la ville, eft fourni de toutes fortes d'armes.. Le Danube & le Blaw remplisfent tous les fosfés : ces deux rivieres contribuent à fon embellisfement & à fa propreté. Le Blaw, furtout, fert à faire tourner des moulins pour toutes fortes de métiers; ausfi voit on dans Ulm, beaucoup d'artifans, qui travaillent à faire des étoffes, des toiles, des futaines, à préparer des cuirs, & à faire de la clincaillerie, & autres ouvrages; ce qui rend cette ville l'une des plus riches de l'Allemagne. Son églife de Notre-Dame passe pour la plus longue, la plus large, la plus haute & la mieux bâtie du pays: les Luthériens en font les maîtres. Il eft incroyable combien de tems & d'argent elle a coûté à bâtir. Elle a une grosfe tour carrée, fur le haut de laquelle il y a toujours un guet, pour aver tir la ville de ce qui fe pasfe à la campagne. L'églife des Augustins eft la feule qui ait été laisfée aux Catholiques. Jaillot, Atlas. D' Audifret, Géogr. anc. & mod. t. 3, p. 196.

Ulm n'étoit du tems de Charlemagne qu'un petit bourg; & ce prince en fit donation à l'abbaye de Reichenaw. L'empereur Lothaire II, le ruina pendant la guerre qu'il fit à Conrad, & à Frédéric duc de Suabe, neveu de l'empereur Henri V, qui lui difputoient l'empire. Ceux du pays qui le firent rebâtir, l'entourérent de murailles vers l'an 12co; & fes habitans s'étant enrichis par le négoce, en firent une jolie ville, qu'ils prirent foin d'aggrandir. En 1246, l'empereur Frédéric II, les gratifia de beaucoup de priviléges, en leur portant la nouvelle de la mort de l'empereur Henri, Landgrave de Turinge, qui fut tué d'un coup de fléche, en affiégeant Ulm. Les habitans s'affranchirent de la fouveraineté de l'abbaye de Reichenaw, pour une fomme d'argent, & l'empereur Fréderic III, mit leur ville au rang des villes impériales. La difpofition de fon gou vernement eft la même qu'à Augsbourg. La religion protestante y domine depuis l'an 1531. Les catholi ques font exclus des charges publiques. Le territoire de cette ville a fix lieues de long, & quatre de large. Il eft prefque environné du duché de Wirtenberg, & le Danube l'arrofe au midi oriental. Il eft divifé en trois bailliages, dont celui de Geiflingen comprend la plus grande partie du comté d'Helfenstein, que ceux d'Ulm acheterent en 1396, des comtes de Helfenstein.

Jean Freinshemius naquit à Ulm en 1608, & acquis une grande connoisfance, non-feulement de la langue latine, de la Grecque & de l'Hébraïque, mais encore de toutes les langues vivantes de l'Europe. L'univerfité d'Upfal en Suéde lui propofa de grands avantages pour l'attirer; & il y alla enfeigner 'éloquence pendant cinq ans. La reine Christine voulut enfuite l'avoir auprès d'elle, & lui donna de gros appointemens. Cette princesfe le fit fon bibliothécaire & fon hiftoriographe; mais la froideur du climat, qui nuifoit à fa fanté, l'obligea de renoncer à tous ces honneurs ; ainfi il retourna dans fa patrie en 1655. L'année fuivante l'électeur Palatin, qui cherchoit à rétablir l'univerfité de Heidelberg, le choisit pour la charge de profesfeur honoraire & pour celle de confeiller électoral. Freinshemius s'y retira avec fa famille, & y mourut quatre ans après. 2. ULM, bourg d'Allemagne, dans l'électorar de Mayence. Voyez ÜLMEN.

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ULMEN, bourg, ou petite ville d'Allemagne, dans l'électorat de Mayence, au duché de DeuxPonts, fur le bord de la riviere Lauter, que quelques uns appellent Glane, au voifinage de Lautereck, Offenbach, Grunberg & Lichtenberg. L'életteur Palatin, Frédéric le Victorieux, affiegea UL men, parce qu'on l'avoit engagée à fon coufin Louis, comte Palatin de Deux-Ponts qui étoit fon ennemi. Le chapitre de Mayence trouva moyen de faire lever le fiége, à condition que la ville & le château feroient rendus auffi-tôt au diocèfe.

ULMERUGI, peuple de la Germanie, felon Ortelius, qui cite Jornandés, & dit que ce peuple habitoit dans la Pomeranie, fur le bord de l'Océan.

ULMETUM, lieu d'Angleterre, felon Béde, cité par Ortelius. Camden croit que c'est aujourd'hui Elmefly.

ULMI, ville de la Pannonie, felon l'itinéraire d'Antonin. Cluvier croît que c'eft Ilmitz, village de la basfe-Autriche, près du Lac de Newfidlerzée. Baudrand, de Lifle Atlas.

ULMOS-VICUS, lieu de la basfe-Pannonie; il eft placé dans l'itinéraire d'Antonin, entre Cibalis, & Sirmium, à vingt-quatre milles de la premiere de ces villes, & à vingt-fix milles de la feconde. ULO, forteresse de la Chine, dans la Province de Queicheu, au département de Tauanxan, premiere forteresse fous Tunggin, fixieme métropole de la Province. Elle eft de 9, d. 36', plus occidendale que Péking, fous les 28, d. 35', de latitude feptentrionale. * Atlas Sinef.

VLODORP, village des pays-Bas, dans l'Ammanie de Montfort, à environ trois lieues au-desfus de Ruremonde, fur la riviere de Roer, qui fépare l'Ammanie du de Juliers: il y a dans ce village pays une églife défervie par un curé. Le tribunal eft compofé de quatre échevins, auxquels on en joint trois du village de Postaert. L'amirauté de Rotterdam entretient à Vlodorp un commis collecteur. * Janifon, Etat préf. des Pr. Un. t. 2, P. 425.

ULPEN, village dans le duché de Juliers, entre Juliers, & Limbourg. Il eft remarquable, parce qu'on croit que c'est le Vulpiacum, dont il eft parlé dans la vie de Sainte Gudule.

ULPIA. Voyez ADRUMETUM.

ULPIA CASTRA LEG. XXX, felon l'itinéraire d'Antonin, Legio Tricefima Ulpia, felon Ptolomée; & Civitas Tricefima ou Tricenfina, ou Obtrigenfima, felon Ammien Marcellin. C'eft ainfi que ces trois auteurs nomment une ville de la Gaule Belgique fur le Rhein. Ammien Marcellin, Z. 18, c. 2, la met entre Novefium & Quadriburgium; pofition bien vague dans une efpace de cinquante-fix mille pas. L'itinéraire d'Antonin refferre l'espace de plus de la moitié, en plaçant Ulpia Castra Leg. xxx, entre vitera & Burginatium; mais ni l'un, ni l'autre, ne donne la distance précife qui fe trouvoit de cette ville, aux deux places, entre lefquelles ils la placent; & de plus, on fait, qu'on ne peut guére fe régler fur les nombres de Ptolomée; cette incertitude a fait que le géographes modernes fe font donné la liberté de la placer, fuivant leurs différentes idées; & même les uns en ont fait un lieu différent de Colonia-Trajana, & les autres n'en ont fait qu'une feule place. Voyez au mot Colonia, l'article ColoniaTraj na.

ULPIA LEGIO XXX. Voyez l'arricle précé

dent.

ULPIA NICOPOLIS. Voyez NICOPOLIS AD NESTUM.

ULPIA-PANTALIA. Voyez PANTA

LIA.

ULPIA SERDICA, ou SARDICA. Voyez SAR

DICA.

ULPIA-TRAJANA. Voyez SARGETIA. 1 ULPIANUM, ville de la haute-Mafie, dans la Dardanie, felon Ptolomée, l. 3, c. 9. L'empereur Juftinien, dit Procope, Ædif, l. 4, c. I, répara prefque toutes les murailles d'Ulpianum, qui tomboient en ruine; & après avoir embelli cette ville de divers ornemens, il la nomma feconde-Justinienne Juftiniana-fecunda. C'étoit une ville épifcopale, comme on le voit dans la notice du Pere Charles de S. Paul. Elle eft nommée Villa Procopia na par Lazius, Reip. Rom. l. 12, & le nom moderne eft Ulpia, felon Baudrand, Dict. éd. 1682.

2. ULPIANUM, ville de la Dace: elle eft comptée par Ptolomée, l. 3, c. 8, au nombre des principales villes de cette Province. On ne s'accorde pas fur le nom moderne de cette ville.

ULPON, ville d'Italie. Etienne le géographe, In Air, eft le feul qui en parle; ce qui fait foupçonner qu'il faut lire Ovisor, Vibon, au lieu d'Conn, Ulpon.

URLICHEN, ou Urlique, village du haut-Vallais, au département de Goms, au pied du Mont Grimfel, à demi-lieue de Gestilen, & du même côté. C'eft auprès d'Ulrichen que Berchtold, duc. de Zeringen, ayant voulu faire irruption dans le Vallais en 1211, fut battu par les Vallaifans. Un peu plus de deux cens ans après, favoir en 1419, les Bernois avec ceux de Fribourg, de Soleurre & de Schwitz, ayant voulu affister Guillaume de Raren évêque de Sion, leur allié & Combourgeois, contre les Vaillaifans, pasférent le Mont de Grimfel le 29 de Septembre, brûlerent les villages de Gestilen, d'Underwafen & d'Oberwald, & livrérent aux Vallaifans une fanglante bataille, où ils eurent du desfous, & furent repousfés. On voit fur le champ de bataille deux croix de bois élevées pour conferver la mémoire de ces deux combats. * Etat & Délices de la Suisfe, t. 4, p. 172.

ULSTER. Les Anglois appellent une Province de l'Irlande, connue en latin fous les noms d'UL tonia & d'Ulidia, que les Irlandois nomment CuiGuilly, c'est-à-dire Province de Guilly, & à laquelle les Gallois donnent le nom d'Ultw. Cette Province eft bornée à l'Orient par le canal de S. George, à l'Occident par l'Océan atlantique ou occidental, au Nord par l'Occéan Deucalédonien ou feptentrional, au Sud par la Province de Leinster, & au Sud-oueft par celle de Connaught; de forte qu'elle eft environnée de trois côtés par la mer. Sa figure eft prefque ronde; & fa longueur, qui fe prend depuis la pointe la plus occidentale dans le comté de Dumnagal, jufqu'au comté de Down, eft d'environ cent feize milles, & fa largeur qui fe prend depuis Fairheard, ía pointe la plus feptentrionale dans le comté d'Antrim, jufqu'aux frontiéres de Longford, eft d'environ cent milles. Si on compte tous les tours & retours, elle aura environ quatre cens foixante mille de circuit.

Les principales riviéres de cette Province font:

La Banne,

Lagen-Water
La Lough-Foyle, Newry-Water,
La Swilly,
La Main.

La plupart de ces rivieres font asfez profondes, pour admettre de gros vaisseaux: le poisfon n'y manque pas; & dans quelques-unes on trouve plus defaumons que dans aucune autre riviere de l'Europe. * Etat péfent de la Grande Bretagne, t. 3, p. 25.

On voit dans cette Province de grands Lacs, environnés d'épaisfes forêts. Le terroir eft fertile en grains & en pâturages; la fraîcheur & l'herbe y croisfent par tout; & outre un grand nombre de chevaux, on y nourrit du gros & du menu bétail. Le bois de charpente & les arbres fruitiers n'y manquent pas non plus.

Cette Province étoit autrefois un Royaume, que le vaillant Anglois, Jean de Courcy, foumit à la couronne d'Angleterre, fous le regne de Henri II. Quelques-uns veulent qu'Almeric-Courcy, Lord de Kingfale, foit defcendu de cette famille. Quoi qu'il en foit, bien-tôt après cette conquête, les Anglois la négligérent à un tel point, que les Irlandois s'en rendirent de nouveau les Maîtres, & la partagerent en plufieurs états ou principautés. Elle continua furle même le pied jufqu'à ce que Tir-Owen la réduifit à l'obéisfance des Anglois, qui l'ont toujours posfédée depuis, mais non pas fans y esfuyer de rudes fecousfes. Elle étoit partagée anciennement entre les Erdini, qui occupoient Fermanagh & les environs; les Venicnii, qui avoient une partie du comté de Dunnagal; les Robogdii, qui posfédoient Londonderry, Antrim, & partie de Tyronne; les Voluntii, qui demeuroient autour d'Armagh ; les Darni, qui habitoient aux environs de Down & les parties orientales Dans la fuite les Anglois la diviferent en trois comtés:

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Il y a cinq de ces comtés, favoir Louth, Down, Antrim, Londonderry & Dunnagal, qui confinent à la mer; les cinq autres, favoir Tyrone, Armagh, Fermanagh, Monaghan & Cavan, font enclavés dans les terres.

Il y a dans cette Province un archevêché, fix évêchés, dix villes qui ont des marchés publics, quatorze autres de commerce, trente-quatre villes ou bourgs qui envoyent leurs députés au Parlement, trente châteaux qui fervent à la défenfe du pays, & deux cens quarante paroisfes. Londonderry eft la principale de fes villes.

Ulster donne le titre de comte au fecond, fils des rois d'Angleterre, qui eft d'ailleurs créé duc d'Yorck.

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ULTIZURI, peuple barbare qu'Agathias, Z. 5 éd. 1518, comprend fous le nom général des Huns. Ce peuple, dit-il, fe rendit célebre jufqu'au regne de l'empereur Léon, & il parut l'emporter fur les autres barbares pour la force.

ULTONIE. Voyez ULSTER.

ULTZEN, ville d'Allemagne, dans la basfeSaxe, au duché de Lunebourg, fur la riviere d'Ilmenaw, dans l'endroit où elle reçoit le ruisfeau de Wiper, à fept ou huit lieues au midi oriental de Lunebourg. *Jaillot, Atlas.

ULUA, CULUA ou ULLOA, communément appellé S. Jean d'Ulua, petite ifle de l'Amérique feptentrionale, dans le Golfe Méxique, & qui forme le Port de la Vera-Crux: elle fut découverte en 1518 par Jean de Grijalva, qui y trouva beaucoup

d'or.

ULUBRÆ, bourgade d'Italie, dans le Latium au voifinage de Velitra & de Suesfa Pometia. Cicé ron parle de ce lieu, l. 7, Epift. 12, & 18, & Horace, l. 1, Epift. 11, 28, &c. l'allégue en exemple, pour prouver qu'on peut vivre heureux dans un petit lieu.

Navibus atque ·

Quadrigis petimus bene vivere; quod petis, hic eft, Eft Ulubris ; animus fi te non deficit æquus. Ce petit lieu étoit même défert, comme nous l'apprend Juvénal; Satyra 10, v. 101.

Et de menfurajus dicere, vafa minora Frangere pannofus vacuis Aedilis Ulubris? Cependant c'étoit, felon Frontin, une colonie romaine; & fes habitans font nommés Ulubrani par Cicéron, 1.7, Epift. 12, & Ulubrenfes par Pline, 1.3, c. 5.

ULUCITRA, ville de la Thrace, dans la Province de Rhodope, felon la notice des dignités de l'Empire.

ULVERNATES, peuple d'Italie. Il n'eft connu de Pline, 7.3, c. 5, dont un manufcrit lit Urunates, au lieu de Ulvernates.

que

ULVERSTON, bourg d'Angleterre dans la province de Lancastre. On y tient marché public. *Etat préfent de la 6, Bret. t. 1.

ULULA, ville épifcopale d'Afrique. On ne fait dans quelle Province. Irenæus fon évêque foufcrivit au concile tenu fous faint Cyprien.*Harduin. Collect. Conc. t. 1, p. 174.

ULULEUS. Vibius Sequester nomme ainfi le fleuve qui fournisfoit de l'eau à la ville de Dyrrachium. Au lieu d'Ululeus, quelques exemplaires de Vibius Sequester lifent Vlulens, c'eft aujourd'hui l'Argentea.

1. ULUNG Tome VI,

, montagne de la Chine, dans la

province de Fokien, au voifinage de la ville de Kienyang. On remarque dans cette montagne cinq colines, qui en environnent une fixieme: cette derniere s'appelle la Perle, en langue chinoife, & les premieres font nommées les Dragons! Atlas Sinenfis.

2. ULUNG, montagne de la Chine, dans la Province de Suchuen. Tungchuen, premiere ville militaire de la province,eft bâtie fur cete montagne, qui s'étend l'efpace de cent ftades & plus, le long du fleuve Kinxa.

1. ULUM, montagne de la Chine, dans la Provin ce de Xenfi, au voifinage de la ville de Hoan. Il y a fur cette montagne une forteresfe pour la défenfe du pays.

2. ULUM, montagne de la Chine, dans la Province de Chekiang, au nord de la ville de Hucheu, qu'elle entoure en partie. On voit fur cette montagne deux Lacs voifins: l'eau d'un de ces Lacs eft fort claire, & celle de l'autre eft toujours trouble. ULURTINI, peuple d'Italie, felon Pline, Z. 3, c. 11. On ne le connoit pas d'ailleurs. Il devoit habiter vers la Pouille.

ULUZUBURITANUM. Voyez ULIZI

BIRRHA.

ULYSSEA, ville de l'Espagne Bétique. Strabon, 7. 3, p. 149, qui la place au-desfus d'Abdera, dans les montagnes, la donne comme une preuve qu'Ulysfe avoit pénétré jufqu'en Espagne, fur le témoignage de Pofidonius, d'Artemidore & d'Afclepiade de Myrlée, qui avoit enfeigné la Grammaire dans la Turditanie, & Strabon, l. 3, p. 157, ajoute que dans la ville Ulyssea il y avoit un temple dédié à Minerve, & que l'on voyoit dans ce temple des monumens des voyages d'Ulysfe.

ULYSSIS-PORTUS, (a) port fur la côte orientale de la Sicile, près de Catane, au midi du Promontoire appellé aujourd'hui Capo di Molini, & dans le lieu où l'on voit préfentement une tour nommée Lognina. Les pierres & les cendres, que le mont Etna a jettées depuis, ont tellement comblé ce Port, qu'il n'en paroît plus aucun: () on ne fauroit dire de quelle grandeûr il étoit avant cela. Du reste, fi on s'en rapporte à Homére, ce ne fur pas dans ce Port que relâcha Ulysfe, mais au Promontoire Pachynum, plus loin, au midi de l'Ifle; & fi Virgile & Pline mettent le Port d'Ulysfe près de Catane, ils imitent apparemment en cela quelques' anciens commentateurs d'Homére. On voit même, quatre cens ans avant Virgile, qu'Euripide avoit mis le Port d'Ulysfe dans ce lieu. * (a) Cluv. Sicil. Ant. 1. 1, c. 9, (b) Bembus in Dialog. de Etna. ULYSSIS-PROMONTORIUM. Voyez

ODYSSIA.

ULYSSOPOLIS, ville de Thrace, felon Nicéphore Caliste, l. 16, c. 38, allégué par Ortelius, qui ajoute que c'eft l'Odisfus de Ptolomée.

ULZINGURES, peuples barbares, que Jornandès, de Reb. Getic. c. 3, met entre les Huns.

1. UMA, ou UHMA, riviere de Suéde. Elle a fa fource dans la contrée de la Laponie Suédoife, qu'on appelle Laponie d'Uma, du nom de cette riviere, dans les montagnes, aux confins de la Norwége. Après avoir traverfé la Laponie d'Uma, elle entre dans la Bothnie occidentale, qu'elle traverfe auffi d'Occident en Orient, & va enfin fe perdre dans le Golfe de Bothnie, près de la ville d'Uma, à laquelle elle donne auffi fon nom. Cette riviere traverse dans fa courfe divers Lacs d'une médiocre étendue, & reçoit dans la Bothnie occidentale les eaux de la riviere Windela. * Robert de Vaugondi, Atlas.

2. UMA, ou UHMA, ville de Suéde, dans la Bothnie occidentale, fur la côte du Golfe de Bothnie, à l'embouchure de la riviere qui lui donne fon nom.

3. UMA, montagne de la Chine, dans la Province de Péking, au voifinage de la ville de CanHoang. Elle tire fon nom de cinq chevaux fculptés. en pierre, auxquels la famille Sunga éleva un magnifique temple, ou, fi l'on veut une fuberbe écu

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