rie, dans laquelle sont ces cinq figures de chevaux. * Atlas Sinenfis. UMAGO, ville d'Italie, dans l'Istrie, sur la côte occidentale, entre le Golfe Largone & l'embouchure du Quieto. Quoique cette ville ait un asfez grand Port, elle n'est guere peuplée, à cause de la grossiéreté de son air, qui est fort mal-sain. Elle appartient aux Vénitiens, & on veut que ce soit la vile Ningum ou Mingum des anciens. UMARABEA, Ommirabith, ou Ommirabi, felon Sanut, riviere d'Afrique, au Royaume de Maroc. C'est, dit Dapper, Defior. de l'Afrique, p. 126, un grand fleuve, qui fort du mont Magran, sur les confins de la Province de Tedle, & du Royaume de Fés, prend son cours dans les plaines d'Adacfum, & passe ensuite au travers de quelques valées fort étroites, où il y a un fort beau pont, bâti par Abul-Hassen, quatrieme roi de la famille des Beni-merinis. Le fleuve tourne-là vers le midi, & baigne les plaines situées entre Ducale & Temesne; & ayant reçu dans son lit la riviére des Négres, & le Darna, qui fort auffi du mont Magran, & baigne la Province de Tedle, il se va jetter dans l'Océan près d'Azamor. Ce fleuve n'est guéable ni l'hiver ni l'été. Les habitans de ces quartiers, pour le traverser, & pour transporter leurs marchandises, font un pont d'outres enflés, où l'on attache des clayes. Umarabea produit tant d'aloses, qu'il en fournit non-feule-. ment tout le pays, mais encore le Portugal & l'Andaloufie. De l'Ifle nomme cette riviere Marbea, & place fon embouchure près d'Azamor, qu'il met à la gauche. Voyez OMMIRABI. 1. UMBER, Lac d'Italie, dans l'Umbrie, selon Properce, où on lit : : UMBRACIUM, montagne de l'Inde, selon Martianus-Capella, qui donne le nom de Devins aux habitans de cette montagne. UMBRÆ, peuples de l'Inde. Ils ne font, je pense, connus que de Pline, l. 6, c. 20. UMBRANATES, peuples d'Italie. Pline, 1. 3, c. 15, les met dans la huitieme région; mais le Pere Hardouin, au lieu d'Umbranates, lit Urbinates. UMBRANICI, peuples de la Gaule Narbonnoise. felon Pline, 1.3, c. 4, leur ville pouvoit être Umbranicia, que la table de l'eutinger marque au voisinage des Volces Tectosages & de Nimes. UMBRE, riviere d'Afrique, dans la basse Ethiopie. Elle fort d'une montagne de la Nigritie, & va du Nord au Levant fè jetter dans le Zaire, sur les bornes orientales de Congo. Cette riviere est appellée Vambre par Sanut. * Corn. Dict. De la Croix, Relation d'Afrique. Davity. , UMBRIA, contrée d'Italie, bornée au Nord par le fleuve Rubicon, à l'Orient par la mer supérieure & par le Picenum, au midi encore par le Picenum & par le Nar; au couchant par l'Etrurie, dont elle étoit séparée par le Tibre. Cette contrée, qui étoit partagée en deux par l'Apennin, est appellée par les Grecs Θμερική, du mot Ὄμβρος, Imber, à cause des pluyes qui avoient inondé le pays. Pline, 1.3, c. 14, appuye cette origine: Umbrorum gens antiquissima Italiæ existimatur, ut quos Umbrios à Græcis putent distos, quod inundatione terrarum imbribus fuperfuis Sent. Solin, de Italia, dit que d'autres ont prétendu que les Umbres étoient defcendus des anciens Gaulois ; c'est ce qui ne seroit pas aifé à prouver. On pourroit dire néanmoins avec fondement, que les Sénonois habitérent la partie maritime de l'Umbrie, depuis la mer jusqu'à l'Apennin, & qu'ils fe mêlerent avec les Umbres; mais les Sénonois ne furent pas les premiers des Gaulois qui pasférent en Italie. Quoiqu'il en soit, les auteurs Latins ont tous écrit le nom de cette contrée par un U, & non par un O, comme les Grecs. Etienne le géographe en fait la remarque. Après avoir dit, le peuple étoit appellé "Ὁμερικοι, Ombrici, & "Ομβροι, Ombri, il ajoute λέγονται "Ουμβροι παρὰ τοῖς Ιταλικοῖς συγγράφευς, dicuntur ab Italis Scriptoribus Umbri. L'Umbrie étoit la patrie de Properce, & il nous l'apprend luimême au premier livre de ses Elégies: Proxima fuppofito contingens Umbria campa On dit au pluriel UMBRI, & au fingulier UMBER; selon ces vers de Catulle, in Egnatium. Si Urbanus esses, aut Sabinus, aut Tyburs, On voit la même chose dans une infcriptiou de Preneste, rapportée par Gruter, p. 72, n. 5. QUOS UMBER SULCARE SOLET, QUOS L'Umbrie maritime time, ou du moins la plus grande partie de ce quartier, qui avoit été habitée par les Gaulois Sénonois, conserva toujours le nom d'AGER GALLICUS, ou GALLICANUS, après même que le pays eut été restitué à ses premiers habitans. C'est ce qui fait que Tite-Live, 1. 39, c.44, dit Coloniæ duæ Potentia in Picenum, Pifaurum in Gallicum Agrum deductæ funt. Voici les villes que Ptolomée, l. 3, c. 1, place dans l'umbrie, c'est-à-dire dans les terres, car il donne la partie maritime aux Semnones, ou Senones: Pitinum, Ifuium, Afis, 2 Afifium, Nuceria-Colonia. UMBRIATICO, Umbriaticum, ville d'Italie, au Royaume de Naples, dans la Calabre citerieure, dans les terres, sur le fleuve Lipuda, environ à fix milles au no nord oriental de Cerenza. C'est une chetive ville, presque ruinée, située sur un côteau; & qu'on dit avoir été évêché dès les premiers fiécles, mais dont on ne voit bien les Prélats que vers l'onziéme ou douziéme fiécle. Cet évêché est suffragant de Santa-Severina. * Magin, carte de la Calabre-citér. Commainville, table des évêchés. UMBRO, fleuve d'Italie: Pline, 1.3, c. 5, dit qu'il est navigable; ce que Rutilius, L. 1, v. 337, n'a pas oublié: Tangimus Umbronem ; non eft ignobile flumen, L'Itinéraire d'Antonin, dans la route maritime de Rome à Arles, met Umbronis fluvius entre Portus Telamonis & Lacus Aprilis, à douze milles du premier de ces lieux, & à dix-huit milles du second. Ce fleuve se nomme aujourd'hui l'Ombrone. C'est sans doute l'Umber de Properce, & l'Ombros d'Etienne le Géographe. UMBRO-MONS, lieu de la Toscane, felon l'itinéraire d'Antonin, allégué par Ortelius, qui dic qu'Annius veut que ce soit aujourd'hui San-Quirico, bourgade du territoire de Siéne. UMEGIAGUE, ville d'Afrique, au royaume de Maroc, dans la Province de ce nom, à huit lieues d'Elgiemaha du côté du midi. C'est une place forte, dit Marmol, dans sa description du Royaume de Maroc, l. 3, c. 23, & elle est batie sur le haut d'une montagne, dans une situation si avantageuse, qu'elle n'a pas besoin de murailles pour sa fûreté. Aussiservoir-elle autrefois de forteresse & de retaite à la noblesse de la Tribu de Muçamoda. Les Historiens du pays en parlent fort, & disent qu'elle a été autrefois fort peuplée. Quand un maure nommé Omar se fouleva dans ces montagnes, & y bâtit la ville de Culeyhat-Elmuhaydin, il attaqua Umegiague, & l'ayant prise en 1495, après un long fiége, il y exerça de grandes cruautés. Elle demeura dépeuplée jusqu'en 1515, que quelques habitans du pays s'y établirent après la mort de ce Tyran. Comme les Arabes font maîtres de la campagne, les habitans ne cultivent que la pente du mont, où ils recueillent pourtant une grande quantité de froment & d'orge, & ils nourriffent beaucoup de bétail. S'ils veulent descendre dans la plaine, il faut qu'ils payent quelque chose aux Arabes pour les terres qu'ils y cultivent. UMEGIÚNAYBE, ville d'Afrique, dans les états du Roi de Maroc, au Royaume de Fés. C'est, dit Marmol, Royaume de Fés, l. 4, c. 117, une ville bâtie par les anciens Africains, à quatre lieues de Tizaga, vers le midi, pour la fûreté du chemin de Fés en Numidie. Elle étoit autrefois fort riche, à cause du commerce; mais les Arabes l'ont ruinée pour jouir en paix de ses terres; de forte que les restes des habitans de cette ville ne font plus que leurs efclaves. On dit communément dans le pays, que si en montant une côte, qui n'est pas loin de la ville, on ne va pas toujours en dansant, on est sujet à avoir la fiévre; de forte que l'on y voit danser & fauter tous les passans. UMELHEDIGI, château d'Afrique, selon Marmol, Hist. d'Afrique, t. 3, c. 36, qui dit que les Arabes l'ont bâti dans un défert de la Numidie, pour y mettre en sûreté leurs meubles & leurs vivres. Ce château, ajoûte-t-il, cit à une lieue de Segelmesse. Tout le pays d'alentour est un désert apre & fec, où l'on ne voit que des terres qui semblent avoir été labourées à la main. UMELHEFEL, ou UMELHESEN, château d'Afrique. Ce château, qui eft peu considérable, dit Marmol, t. 3, c. 34, a été bâti par les Arabes dans un désert apre & stérile, sur le grand chemin de Dara à Sugulmesse, à une journée de cette derniere ville. Ce château est fermé de murailles, dont les pierres font aussi noires que le charbon. Il est gardé ordinairement par des gens du Chérif, parce qu'on lui paye un quart d'écu pour chaque chameau. Chaque Juif qui va & vient, donne la même chose. C'est un tribut qu'ils avoient accoutumé de payer au Cheque des Arabes, quand ils étoient maîtres de cette place. UMMA, ou AMMA, ville de la Tribu d'Afer. Il en est fait mention dans Josué, c. 19, 30. dans la Pro. UMONG, montagne de la Chine, dans vince de Junnan, à l'Orient de la ville de Vuting. Cette montagne, qui est très-grande, a sept sommets fort élevés. * Atlas Sinens. UMUNG, ville militaire de la Chine, dans la Province de Suchuen, au département de Tungchuen, premiere ville militaire de la Province. Elle eft de 13, d. 44', plus occidentale que Péking, sous les 27, d. 45', de latitude septentrionale. UN, bourg de France, dans la Normandie, élection d'Arques. 1. UNA, fleuve de la Mauritanie Tingitane: son embouchure est marquée par Ptolomée, 1. 4, c. 1, entre Suriga & l'embouchure du fleuve Agna. On croit que c'est présentement la riviere de Sus. 2. UNA, (cap de), dans l'Amérique méridionale au Brefil, dans la Capitainie de Spiritu Santo, entre I'Ifle de Spiritu Santo, & le cap S. Thomé. Océan méridional par Bellin. Robert. UNCASTILLO, bourg d'Espagne, dans l'Aragon, au Sud-est du bourg de Sos, & au Nord d'Exea de los Cavalleros. Il est situé sur une hauteur, vers la source de la riviere de Riguel, & orné d'un assez beau château. Ce bourg est confidérable. * Délices d'Espagne, p. 668. UNCHA, ville de l'Asfyrie, selon Quinte-Curte, l. 4, dont un manuscrit lit Oncha. Cette prétendue ville (car Arrien, de exped. Alex. 1. 2, en fait seulement un lieu de l'Assyrie nommé Sochi,) étoit à deux journées de chemin des détroits qui don noient entrée dans l'Assyrie. UNCKEL, ville d'Allemagne, dans le haut Electorat de Cologne, à la droite du Rhein. Cette petite ville est située entre Lints & Konigswinter. * Jaillot, Atlas. UNDALUS, ou UNDALUM, ville de la Gaule Narbonnoise, dans l'endroit où la riviere Selga, aujourd'hui la Sorgue, se jette dans le Rhône, selon Strabon, l. 4, p. 185, qui ajoute que Domitius Ahenobarbus défit près de cette ville une grande quantité de Gaulois. Mais Tite-Live, Epitom. 50, en parlant de cette victoire du Proconsul Cn. Domitius, dit que ce fut fur les Allobroges qu'il la remporta; & au lieu de nommer la ville Undatum, il la nomme Oppidum Vindalium : Cn. Domitius Procon sul contrà Allobroges ad Oppidum Vindalium feliciter pugnavit. Il y a apparence que Vindalium oppidum, ou Vindalum, font les vrais noms de cette ville, & que l'Undalus, ou Undalur de Strabon sont corrompus. En effet Florus, 1. 3, c. 2, appuye l'ortographe de Tite-Live; car en nommant les quatre fleuves, qui furent témoins de la victoire des Romains, il met du nombre le Vindal cus: car c'est ainsi qu'il faut lire, & non Vandalicus, comme portent plusieurs éditions; car les Vindéliciens font trop éloignés, pour qu'aucun fleuve de leur pays puisse être nommé dans cette occafion, avec le Var d'Isére & le Rhône, qui font les trois autres fleuves dont parle Florus. Ce fleuve Vandalicus est le Sulge de Strabon, & avoit peut-être donnéson nom à la ville Vandalum, qui étoit à son embouchure. * Cellar. Géog. Ant. 1. 2, c. 2. UNDECUMANI. Voyez BOVIANUM. UNDERFATZ, village du pays des Grifons, dans la ligue de la Caddée, & dans la communauté des quatre villages, fur la rive gauche du Rhein. Voyez l'article VILLAGES. (Les quatre) UNDER-SCHÆCHEN, village de Suisse, au canton d'Uri, dans le Schæchen-Thal. On y voit un bain d'eau minérale, qui fut découvert en 1414, fi on doit s'en rapporter au témoignage de l'infcription suivante, qui se trouve sur la muraille de la maison où sont les bains, & qui est fondée sur les annales d'Underschæchen: A. 1414. Inventum est hoc Balneum à Magistro Leopoldo Artis Magicæ Professore, qui & anno 1450, hoc quod à natura erat calidum, exx mera malitia & perverfitate diabolica, fubvertit. Extructa hæc domus eft A. 1495. Près de ce bain, dans le creux d'un rocher, on trouve de la craye blanche qui est au commencement toute molle & formée par l'eau qui distille d'un rocher. De tems en tems elle se couvre d'un écorce dure. On la tire de-là, & on la taille en petit carreaux pour l'usage. * Etat & Délices de la Suisse, t. 2, p. 422. UNDERSAGER, bourg de Suéde, dans l'Iempterland sur l'Indal, vers sa source avant qu'il ne forme un lac. * De l'Isle Atlas. UNDERSEWEN, ou UNDERSEEN, petite ville de Suisse, au canton de Berne, dans l'Oberland ou pays d'en haut, au bord supérieur du Lac de Thoun, entre ce Lac & celui de Brienz. Cette ville a des privileges assez considérables: elle dépend cependant en beaucoup de choses des Bernois qui y ont un bailly qu'on appelle Avoyer. Le bailliage d'Undersewen confine aux cantons de Lucerne & d'Underwald A demi-lieue d'Undersewen est la fameuse caverne de S. Béat, vulgairement appellé S. Pat. Les anciennes Legendes disent que S. Béat étoit un gentilhomme Anglois, qui, dans le tems qu'il étoit encore Payen, se nommoit Suetonius; que l'Apôtre S. Barnabé le baptisa & lui donna le nom de Béat ou de Macaire; & que S. Pierre, étantencore à Antioche, l'avant fait prêtre à l'âge de quarante ans, l'envoya prècher l'évangile dans l'Helvétie. Les prédications de ce S. Personnage, ajoute-t-on, eurent un tel succès, que S. Pierre l'appella quelque tems après à Rome, le fit premier évêque de la Suisse. S. Beat gouverna son troupeau pendant un certain nombre d'années, & prêcha avec fruit dans les cantons de Berne, de Lucerne, d'Underwald, de Fribourg, de Soleure, de Schwitz, & dans les pays des Grifons. Mais enfin las de cette vie pleine d'agitations, il fixa fa demeure dans la caverne en question, où il finit ses jours. C'est un antre profond, élevé de près de cent pieds au-dessus de l'horison du Lac, divisé en plusieurs chambres, & qui paroît avoir été formé par la nature pour en faire un hermitage. Des rochers escarpés couvrent cet antre, & le garantissent des injures de l'air. On y jouit d'une vue très-agréable, qui s'étend fur le Lac de Thoun, & fur tout le rivage opposé. Tous les environs sont egayés par de beaux arbres, & par un torrent assez abondant, dont l'eau pure fort du fond de cette caverne; & après y avoir coulé avec un agréable murmure, tombe sur les rochers, & faitune infinité de cascades admirables. En un mot, on peut dire que si quelque puissant prince avoit un lieu semblable à celui-là dans ses jardins, il ne pourroit s'empêcher d'en faire ses délices. Les vestiges des murs, quisubsistent encore aujourd'hui, ne font pas, felon les apparences, de la fabrique de ce faint personnage qui a habité le premier cette caverne; mais ce sont plutôt les ruines d'une chapelle bâtie en fon honneur plusieurs fiécles après sa mort. Avant la révolution arrivée dans la Religion, on y alloit en pélerinage de tous les lieux des environs. Les Bernois alors y envoyerent prendre les reliques du Saint. On y trouva un crâne, que l'on enterra honorablement dans le couvent d'Interlachen. Cette démarche attira aux Bernois une guerre de la part du canton d'Underwal, qui avoit grande dévotion à S. Béat. Cependant on prétend que ce chef de S. Béat se trouve aujourd'hui à Lucerne. UNDERWALD, canton de la Suisse, en latin Subsylvania. Il tient le fixieme rang entre les cantons, & est situé à l'Occident & au midi du lac des quatre cantons. Ce canton est borné au nord par celui de Lucerne, & par une partie du lac des quatre cantons ; à l'Orient par de hautes montagne, qui le séparent du canton d'Uri; au midi par le canton de Berne, dont il est séparé par le mont Brunick; & à l'Occident par le canton de Lucerne. Il est partagé en deux grandes valées, qui sont séparées l'une de l'autre par une chaîne de montagnes, chargées de forêts, nommées Kerwald. Ce partage, fait par la nature, a donné lieu au partage du gouernement; car quoique pour les affaires du dehors ils ne fassent qu'un seul canton, cependant, pour ce qui les regarde, ils font divisés en deux corps, ou communautés générales, qui ont chacune à part leur Amman, ou leur chef, leurs assemblées publiques, leur conseil, leurs officiers, & même leurs terres. Du moins il y a une de ces communautés qui possede une terre où l'autre n'a point de part. On les distingue suivant leur fituation; l'une s'appelle Ob dem Wald, c'est-à-dire au-dessus du bois ; & l'autre Nid dem Wald ou Underwald, c'est-à-dire au-dessous du bois. Nous pouvons les appeller communautés supérieure & inférieure ; & comme cette derniere est la plus puissante, elle a donné le nom à tout le canton. Autrefois elles ne faifoient ensemble qu'un seul corps, comme cela paroît encore par le vieux sceau public de Stantz, qui est la principale bourgade de la communauté inférieure, où l'on voit cette Légende: Sigillum Univerfitatis hominum de stannes vallis Superioris & inferioris. Mais en 1152, s'étant élevé quelque différend entre les habitans des deux valées, au sujet d'une certaine contribution, l'animosité alla si loin, que les deux valées se détacherent l'une de l'autre, pour faire chacune un corps à part; & cette division subsiste encore aujourd'hui. Tout ce territoire appartenoit autrefois à l'église de Lucerne, qui eft collégiale depuis plusieurs fiécles, & qui a été réguliere dans son commencement. Mais l'empereur Albert d'Autriches'étantrendu maître du pays, vers l'an 1290, & ses officiers ayant commis diverses violences, le peuple se souleva prit les armes, & fe joignit aux cantons de Schwitz & d'Ury; de forte que ceux d'Underwald se trouvérent à la fameuse bataille de Morgarten. Dans le même tems ils défirent sur leur territoire, une armée des partisans d'Autriche, commandée par le comte de Strasberg. Le canton d'Underwald a un grand attachement au pape & à l'église romaine; & pour les affaires ou causes ecclésiastiques & fpirituelles, il reconnoît toujours la juridiction de l'évêque de Constance, & celle de son official. * Longuerue, Descr. de la France, part. 2, p. 275. Le canton d'Uunderwald ne posséde point de bailliage en propre ou en particulier; car il jouit avec d'autres cantons, des bailliages communs du Thurgau, de l'Ober-Freyamter, de Sargans & du RheinThal; & il nomme encore des baillis dans les quatre bailliages d'Italie, comme les onze autres cantons.' Les deux communautés, qui composent ce canton, ont chacune en particulier, comme nous venons de l'infinuer, leurs officiers & leurs assemblées publiques, mais pour les affaires, du dehors il y a un conseil général formé de tous les officiers administrateurs, & de cinquante-huit sénateurs choisis dans les conseils des deux Communautés. La valée inférieure est partagée en quatre Communautés, qui sont: Le terroir d'Underwald est le même que celui des cantons de Lucerne & d'Uri. On trouve dans ses montagnes plusieurs fontaines de mai, comme on les appelle, parce qu'elles coulent dès le commencement de Mai, & se tarissent en automne, cela parce qu'elles viennent des neiges fondues. On trouve aussien quelques endroits comme à Stantz, & près de Sarnem, dans le Melch-Thal, c'est-à-dire la valée de la Melcha, de beau marbre noir, avec des veines blanches. Dans la même valée, il y a une mine de fer, & une fontaine médicinale à Wylen: elle charrie du fouffre, cuivre & de l'alun, & elle est en grande réputation. UNELLI. Voyez VENELI. UNGEN, montagne du Japon, dans l'ifle de Ximo, entre Nangajaqui & Xima-bara. Elle n'est ras fort haute; mais elle a beaucoup d'étendue, & fon aspect a quelque chose d'affreux. Son sommet eft pelé & blanchâtre; ce n'est guere qu'une masse brûlée: la terre y est brûlante en plusieurr endroits; & par-tout si spongieuse, qu'à l'exception de quelques petits bouquets de bois, qu'on y rencontre d'espace en espace, & où le terrein est plus ferme , on n'y marche qu'en tremblant; avec cela on y entend toujours un très-grand bruit sous les pieds. Il fort de cette montagne une fumée, qu'on n'apperçoit que de trois lieues, & qui n'est pas fort épaisse; mais partout elle exhale une odeur de souffre fi forte, qu'a plusieurs milles à la ronde on n'y voit pas un seul oiseau: l'eau de pluye qui y tombe bouillonne d'abord, & on diroit alors que toute la montagne est une fournaise: elle a plusieurs têtes qui sont séparées par des précipices, ou des étangs d'eau brûlante: il y avoit fur-tout en 1617, un de ces abîmes, ou depuis peu d'années il s'étoit fait une ouverture de figure ronde, & d'environ fix pas de diametre: il en Tortoit des exhalaisons si infectes, qu'on la nommoit bouche d'Enfer : elle étoit pleine, non comme les autres d'une eau bouillante, mais d'un compofé de fouffre & d'une autre matiere qui s'élevoit quelquefois en bouillonnant, & qu'on ne pouvoit regarder fans frémir; aussi dans cette terrible persécution du Japon, qui a passé en cruauté, & dans le nombre des martyrs, toutes celles des empereurs romains, après qu'on eut inutilement essayé les plus horribles fupplices contre la foi des fidéles, on eut recours à cette bouche d'enfer. On y précipitoit les uns: on arrosoit les autres de la matiere embrassée qu'on en tiroit, & ce fupplice duroit quelquefois plusieurs jours de suite, quoique dès le premier les corps des martyrs fussent dans un état à faire horreur. Il y a fur la même montagne & aux environs, plusieurs fontaines, les unes chaudes, & les autres froides: on employe quelques-unes des premieres contre les maux véneriens; mais il faut commencer par prendre les bains d'Obama. Voyez ce mot. A quelques distances de ces bains chauds, il y a des bonzes qui ont donné à chaque fontaine des noms particuliers, pris, ou de leur qualité, ou de l'écume qui nage fur leur furface, ou de leur fond, ou du bruit qu'elles font en fortant de terre, & ils les ont destinées comme autant de purgatoires pour les pénitens, dont la profeffion est sujette à certains vices qui semblent avoir quelque rapport avec les qualités de ces fontaines. * Le pere de Charlevoix, Hift. du Japon, 1. 17. ÚNGH, riviere de la haute-Hongrie. Elle prend sa source aux confins de la Pologne, dans les monts Crapack dans la partie feptentrionale du comté d'Unghwar, auquel elle donne fon nom. Elle traverse ce comté du Nord oriental au midi occidental, & entre dans celui de Zemblyn, où elle se jette dans le Bodrog, entre l'embouchure de la riviere Latorcza & la ville de Zemplin. * Del Ifle, Atlas. 1. UNGHWAR, ville de la haute-Hongrie, au comté du même nom, dont elle est la capitale, dans une petite Ifle que forme au milieu du comté la riviere d'Ungh, à dix lieues de Cassovie vers le le vant. 2. UNGHWAR, comté de la haute Hongrie, aux frontières de la Pologne, dans les monts Crarack, dont il comprend le haut & le bas Kreyna. Il prend fon nom de sa capitale, qui tire le sien de celui de la riviere d'Ungh, qui traverse ce comté. Il est aussi traversé par la riviere Latorcza. UNGORII-VALLIS. Ortelius dit, valée de la Scythie Européenne, près du Danaster, ou D'niester. Il se fonde fur ce passage d'Ammien Marcellin, 1. 31, c. 3, où on lisoit: Castris denique prope Danasti margines agere ut Ungorii vallem longius opportune metatis, &c. Mais ce pasfage étoit entiérement défiguré, & on peut dire que c'est celui que M. de Valois a le plus heureusement rétabli. L'ancienne maniere de lire n'avoit aucun sens; au lieu qu'il n'y a rien de plus clair, ni de plus assuré, que celle que nous devons à ce savant critique. Voici de quelle façon il a rétabli ce passage: Castris denique prope Danasti margines, ac Greuthungorum vallem longius opportune metatis, &c. Cette correction s'accorde d'autant mieux avec Ammien Marcellin, que les Huns dont il parle un peu plus haut, s'étoient emparés du pays des Alani, après avoir passé le Tanaïs, & avoient ensuite attaqué les Greuthungi, voisins des Alani. Voyez GRUTHUNGI. UNGRI, peuples qui habitoient sur le bord du Danube, selon Zonare, allégué par Ortelius, qui dit que le même auteur leur donne le nom de Turci. UNGYVEN, ville de la Chine, dans la Province de Quantung, au département de Xaocheu, feconde métropole de la Province. Elle est de 3, d. 15', plus occidentale que Péking, sous les 24, d. 28' de latitude septentrionale. * Atlas Sinenfis. UNIA, felon Wheler; & UNIE, felon le pere Coronelli, Ifle du Golfe de Venise, au midi de celle d'Osoro, ou Osfero, & à l'Occident de celle de Sansego. Il n'y a qu'un village dans cette Ifle, & le terroir de ses environs est affez fertile: il abonde en bled & en vin; mais le reste de l'Isle est pierreux & stérile. Elle peut avoir environ cinq lieues de tour. * Voyage de Dalmatie, l. 1. UNIXE: ce nom se trouve parmi ceux de divers peuples Barbares de la Scandinavie, rapportés par Jornandès, de Reb. Getic.c.3, page 10, édit. Vul canii, & qui font, pour la plupart, corrompus. UNIZIBERENSIS, fiége épiscopal d'Afrique, dans la Byzacene. Donatus, son évêque, fouscrivit à la lettre adressée à l'empereur Constantin. La notice d'Afrique parle ausfi de Cyprianus, évêque du même lieu. Harduin, collect. conc. t. 3, p. 740, tom. 23 p. 872. UNNA, , ville d'Allemagne, dans le cercle de Westphalie, au comté de la Marck, environ à trois lieues à l'Orient de Dormund, sur une petite riviere, qui se perd dans celle de Siseke. Cette ville étoit autrefois Anféatique, & assez considérable; mais elle est fort déchue de ce qu'elle a été. UNREST, Isle de la Mer des Indes, à trois lieues à l'Ouest de Batavia. Le capitaine Woodes Rogers, dans son voyage autour du Monde, tom. 2, p. 130, dit que que tous les vaisseaux de la compagnie des Indes orientales, établie en Hollande, se donnent le radoub à l'isle d'Unreft. UNST, Isle de la Merd'Ecosse, & l'une de celles qu'on connoît sous le nom d'isle de Schetland. C'est la plus agréable de toutes. On lui donne huit milles de longueur. On y voit trois églises, & autant de havres. Les habitans disent que les chats n'y peuvent vivre. * Etat présent de la Grande-Bretagne, tom.3, p. 307. 1. UNSTRUTT, riviere d'Allemagne, dans le cercle de la Haute-Saxe, au Landgraviat de Thuringe. Elle prend sa source à quelques lieues au Nord occidental du territoire de Mulhaufen, qu'elle traverse d'Occident en Orient, ainsi que les états du duc de Saxe-Hall, où elle tourne vers le Nord, pour aller mouiller la partie méridionale du comté de Mansfeld: de là, prenant fon cours vers le Midi oriental, elle rentre dans les états du duc de SaxeHall, & enfin, dans ceux du duc de Saxe-Naumburg, où elle se perd dans la Sala, vis-à-vis de la ville de Naumburg. * Jaillot, Atlas. 2. UNSTRUIT, contrée d'Allemagne, au cercle de la Haute-Saxe, dans la Thuringe. Elle prend son nom de la riviere d'Unstrutt, qui l'arrose. Cette contrée s'étend, d'Occident en Orient, depuis la source de cette riviere, jusqu'au comté de Mansfeld. UNTER-EHENHEIM, bourg de France, dans la Basse-Alface. C'est un fief, du diocèse de Strasbourg, appartenant à la famille noble des Lansperg, de la noblesse immédiate de l'Empire: ils y ont un château fortifié, qui fut saccagé avec le bourg, l'an 1622, par les troupes du comte Ernest de Mansfeld. * Zeyler, Topogr. d'Alface, p. 15. UNUCA, ville de l'Afrique propre. Elle eft marquée, dans l'Itinéraire d'Antonin, sur la route de Carthage à Césarée, entre Carthage & Sicilibra, à vingt-deux milles de la premiere de ces places, & à fept milles de la seconde. Quelques exemplaires lisent Unaca, & d'autres, Vinca & Utica : mais comme la ville d'Utique étoit bien à plus de vingt-deux milles de Carthage, les Critiques préférent Unuca. Surita semble néanmoins douter s'il ne faudroit pas lire Utica. Le cardinal Noris fait pis; car après avoir dit, Animad. in Garnier, que les auteurs eccléfiastiques appellent cette ville Ucula, il lit ensuite, avecla table de Peutinger, Inuca, & il en fait une ville dif férente d'Ucula; ainsi, tout-à-la-fois de deux villes il n'en fait qu'une, & d'une ville il en fait deux. La table de Peutinger ne dit rien qui puisse faire conclure qu'Inuca & Unuca fûssent deux villes distinctes. Elle marque Inuca entre Pertusa & Sicilibra, comme dans une autre route, l'Itinéraire d'Antonin met pareillement Unuca entre ces deux places; ce qui pourroit donner lieu de croire qu'Inuca & Unuca font la méme ville, & qu'on pourroit en quelque forte préférer Inuca, non-seulement à cause de la table de Peutinger, mais encore parce que, dans la conférence de Carthage, c. 187, Valentinianus est qualifié Inucenfis Episcopus. UNURICOPOLITANUS, fiége épiscopal d'Afrique, dans la Bysacène. Son évêque est nommé Servitius, dans la notice des évêchés de cette Province. UNZELENSIS, fiége épiscopal de l'Afie mineure, dans la Pisidie. Il en est fait mention dans le concile de Nicée, allégué par Ortelius. 1. VO, lac de la Chine, dans la province de Peking, au voisinage de la ville de Hien. Ce lac est trèsprofond; & le pere Martini, sans néanmoins garantir les faits, dit que, selon le rapport des Chinois, fi on jette une pierre dans ce lac, son eau devient rouge comme du fang; & que files feuilles des arbres voifins y tombent, ausfi-tôt on en voit fortir des hirondelles, qui prennent la volée; de forte qu'on diroit que les feuilles de ces arbres se changent en cette espéce d'oiseaux. * Atlas Sinenfis. 2. VO, fleuvede la Chine, dans la province de Kiangsi. Il se joint, avec le Tao & le Lien, au voisinage de la ville de Lungnan. VOADZIRI, nom que l'on donne, dans l'isle de Madagascar, à ceux d'entre les Negres de la province d'Aresfi, qui font les plus riches & les plus puisfans. Ils font maîtres d'un ou de plusieurs villages, & descendent de ceux qui étoient les possesseurs du pays, avant que les Blancs, ou Zafferamini, s'y fûssent venus habituer. Ces Noirs se virent ensuite réduits sous l'obéissance des Blancs. Ils ont la liberté d'égorger les bêtes qui leur appartiennent en propre, ou qui font à leurs sujets ou à leurs esclaves, lorsqu'ils se trouvent éloignés des Blancs ou Zafferamini, & qu'il n'y a dans leur village ni de Rohandrians, ni d'Anacandrians, qui sont les deux premiers états ou degrés de dignité parmi les Blancs. Après la mort de leur roi, ou de leur seigneur, ils ont le pouvoir de se soumettre à celui des grands qu'ils veulent choisir; & en considération de cet hommage, le seigneur leur fait un présent, en vertu duquel il hérite après leur mort de tout ce qu'ils postédoient. * Dapper, Descr. des isles de l'Afrique, p. 431. VOARY, ou BOARY, royaume du Japon, dans la grande isle de Niphon, au Sud de celui de Mino, au Sud-Est du lac d'Oïtz, à l'Est du royaume de Kawadfi, à l'Ouest de celui de Micava, au NordEst d'Ixo, & au Nord de la Mer du Japon; ce petit état étoit l'ancien patrimoine du célebre Nobunanga, qui, dans le seiziéme fiécle, se rendit maître de la meilleure partie du Japon. VOBERGA, ville de l'Espagne Tarragonnoise, Martial, qui en parle, au premier livre de ses épigrammes, 1, Epigr. 52, v. 14, fait entendre qu'elle étoit dans un pays de chasse. Lib. font au-dessus de Lampta, sur le penchant de la montagne de Zalag. VOCA, ville de l'Espagne Tarragonnoise: Ptolomée, 1.3, c. 6, dit Ortelius, la donne aux Callaïci Lucenfes; mais Ortelius ne s'est pas apperçu qu'en distinguant Voca de Voeca, d'une seule ville il en fait deux. Voyez VOECA, qui est l'ortographe la plus générale. VOCANUS-AGER, territoire de l'Afrique propre: Tite-Live, 1. 33, c. 48, donne à entendre que ce territoire n'étoit pas fort éloigné de Acholla, ni de Thapsus. VOCATES, peuples de la Gaule Aquitanique. César, Bel. Gal. l. 3, qui parle de ces peuples, les met au nombre de ceux qui furent fubjugués par Crassus. On ne s'accorde pas fur le nom moderne du pays qu'ils habitoient : les plus sages disent qu'ils ignorent sa fituation, quin'a point été déterminée par les anciens. Scaliger, Notit. Gal. moins modeste, a d'abord soupçonné que les Vocates étoient les mêmes que les Boates, aujourd'hui Buch, dit-il; & comme un fimple soupçon ne décidoit pas assez à sa fantaisie, il n'a point craint d'avancer que son sentiment étoit certain, quòd omninò certum eft; mais ce qui étoit certain pour lui, est regardé comme trèsfaux, par les meilleurs Critiques. Voyez les articles BAZADOIS & BOATIUM. VOCAUDÆ. Voyez BAUCADE. VOCCANCE, bourg de France, dans le Haut Vivarais, recette de Viviers. VOCLADE, ancien lieu des Gaules, dans l'Aquitaine, chez les Pictaves, célebre par la défaite d'Alaric, que le roi Clovis tua de fa propre main. Aujourd'hui ce lieu est appellé VOUILLE. Voyez ce mot. VOCONE, bourg d'Italie, dans la Sabine, aux confins du duché de Spolete, à trois lieues, au Midi, de la ville de Terni. On croit que c'est l'ancien VACUNE-FANUM. Voyez ce mot. VOCETUS, ou VOCETIUS, montagne de la Rhétie, selon Ortelius, qui allégue Tacite en preuve; mais quoique Tacite, Hift. L. 1, c. 68, fasse mention de cette montagne, il ne dit point qu'elle für dans la Rhétie: au contraire, en rapportant que les Helvétiens, battus par Cecinna, assisté des cohortes Rhétiennes, jetterent leurs armes bas, & que la plûpart, blessés ou fuyards, se retirerent en défordre, vers le mont Vocetius: il fait entendre que cette montagne étoit dans l'Helvétie, & non dans la Rhétie. Cluvier, Germ. Ant. l. 2, c. 4, & Cellarius, c.3, font d'avis que le mont Vocetus est cette partie du mont Jura, qui est dans le canton de Zug, & qu'on appelle présentement Botzberg. Quelques-uns ont voulu confondre le VOCETIUS, avec le VOGESUS; c'est une erreur. Voyez VOGESUS. VOCONDI. Voyez VOCONTII. VOCONIS, ou VOCONIE-AQUE. Voyez VICLE-COMTE. VOCONTII, peuples de la Gaule Narbonnoise. Ils habitoient à l'Orient des Tricastini, & à l'Occident des Tricorii; ce que nous apprenons de la route d'Annibal, décrite par Tite-Live, 1. 21, c. 31. Quum jam Alpes peteret, non recta regione iter instituit, sed ad lævam in Tricastinos flexit: inde per extremamoram Vocontiorum agri tetendit in Tricorios. Cette route est exprimée à peu-près de la même maniere dans Si lius Italicus, 1. 3, v. 366. Jamque Tricastinis incedit finibus agmen; Strabon, 1. 4, p. 178, écrit Ὀυοκόντιοι, Vocontii, p. 203, Ουοκέντιοι, Vocuntii. Il dit que ce peuple étoit limitrophe des Allobroges, & libre, c'est-àdire, que par la libéralité des Romains, il étoit exempt de la Jurisdiction du président de la province. Ausfi Piline, 1.3, c.4, lui donne-t-il le titre de Cité confédérée. Il ajoute qu'ils avoient deux capitales VASIO, Vaifon, & LucUS-AUGUSTI, le Lus. |