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Pomponius Mela, 1.2, c. 3, & Ptolomée, 1.2, c. 10, ne nomment qu'une de ces capitales; fçavoir, VASIO VOCONTIORUM ou CIVITAS VASIOdu Japon. Voyez Vo10

RUM.

VOCOKIURA, port

XIURA.

VODABLE, ville de France, dans l'Auvergne, élection d'Iffoire. Cette petite ville, qui n'a guere qu'environ cinq cens habitans, eft Chef lieu d'une Châtellenie d'une fort grande étendue, qu'on nomme le Dauphiné d'Auvergne, à caufe du dauphin d'Auvergne, qui en fut un des premiers feigneurs. Il étoit fils de Guillaume V, dépouillé de l'Auvergne, par fon oncle Guillaume VI.Celui-ci l'opligea de fe contenter de plufieurs terres fituées dans la province, & entr'autres, de la châtellenie de Vodable. Cette terre fut enfuite nommée abfolument le Dauphiné; & fes feigneurs, qui s'appelloient Dauphins d'Auvergne, prirent pour armes un Dauphin. Ils prenoient ausfi le titre de Comtes de Clermont, & quelquefois d'Auvergne, à caufe de leurs anciennes prétentions. Ils n'avoient cependant rien dans la ville de Clermont. Cette branche masculine des Dauphins, finit en la perfonne du Comte Dauphin, Beraud III, du nom, qui mourut fous Charles VII, laisfant pour héritiere, fa fille Jeanne, femme de Louis de Bourbon, comte de Montpenfier. Jeanne étant morte fans enfans, en 1436, elle eut pour héritier fon mari parce qu'il étoit petit-fils d'Anne Dauphine, qui avoit époufé Louis II, duc de Bourbon; & par-là, le Dauphiné d'Auvergne, avec plufieurs grandes terres, entra dans cette maifon, où il demeura jusqu'au tems du connétable, Charles de Bourbon, dont tous les biens furent confisqués. Sa foeur Louife, veuve de Louis de Bourbon, prince de la Roche-fur-Yon, cut cependant une partie des biens du connétable, par une tranfaction faite avec François I, & elle eut, entr'autres, le Dauphiné d'Auvergne.* Longuerue, Descr. de la France,

part. 1, p. 137.

Louife de Bourbon eut ausfi le comté de Montpenfier, fitué fur les confins du Bourbonnois, avec la feigneurie de Combraille. Ce fut au tems de cette princesfe, que François I érigea, l'an 1537, Montpenfier en duché, ce lieu de Montpenfier n'eft plus qu'un vieux château; mais la principale ville du duché, fe nomme Aigueperfe, autrefois Aiguesparfe, en latin, Aqua Sparfa, qui eft le lieu où mourut le roi Louis VIII, en revenant de faire la guerre aux Albigeois, en Languedoc.

Combraille eft un pays fitué dans le diocèfe de Limoges, fur les confins de la Marche : la principale place étoit autrefois Montaigu, laquelle a quelquefois donné le nom à la feigneurie de Combraille; mais à préfent, la principale ville du pays eft Evaon, qu'on prononce communément Evau.

Le duché de Montpenfier, le dauphiné d'Auver gne, & la feigneurie de Combraille étant venus à mademoiselle d'Orléans Montpenfier, à cause de sa mere, héritière de la maifon de Bourbon-Montpenfier, ils ont pasfé à feu monfieur Philippe, duc d'Orléans, institué héritier par cette princesfe.

VODANA, ville de l'Arabie heureuse, à quinze lieues de Mascate, à la rencontre de deux petites rivieres, qui portent des barques jusqu'à la Mer, & qui prennent enfemble le nom de Moyefur. Cette ville, qui eft asfez bonne, a un terroir qui ne produit point de bled, & ne porte que très-peu de ris; mais il eft d'ailleurs abondant en fruits, & particulierement en prunes & en coins. Les coins n'y ont pas l'aprêté des nôtres, & on les mange comme des pommes. Il y a ausfi de très-bons melons, & quantité de raifins; & comme les Juifs remplisfent un grand quartier de la ville, l'Emir leur permet de faire du vin. Depuis Vodana jusqu'au Golfe, le pays eft plein de datiers de côté & d'autre. Les dates fervent à nourrir le peuple, qui n'a pas moyen d'acheter du bled ni du ris, denrées qui font fort cheres, parce qu'on eft obligé de les faire venir de loin.* Tavernier, oyage de Perfe.

VODENA, ville de la Turquie Européenne,

dans cette partie de la Macedoine, appellée Com nolitari, fur la riviere de Vistriza. Molet & Sophien croyent que c'eft l'ancienne Edesfa, ou desfa, al pellée auparavant Egea, felon Justin. Vodena eft fans doute la même ville que Delisle appelle Eclisfo, & que je ne trouve point ailleurs.

VODGORIACUM, lieu de la Basfe-Germanie, L'Itinéraire d'Antonin le marque fur la route de Castellum à Cologne, entre Bagacum & Geminiacum, à douze milles du premier de ces lieux, & à dix milles du fecond. Dans le manuscrit du Vatican, ce lieu eft appellé Dodgoriacum; & dans la table de Peutinger, Vogo-Dorgiaco. Wesfeling, après Orte lius, croit que c'eft préfentement Vaudret.

VODOÑA. Voyez SUODONA,

VOECA, ville de l'Espagne Tarragonnoife; Ptolomée, 4.3, c.6, la donne aux peuples Callaicis Lucenfii. Ortelius croit que c'eft ce que Pline, 1.4, c. 20, appelle Veca Regio Asturum; mais ce pasfage de Pline eft corrompu. Voyez VECA.

VOERDEN, ou WOERDEN, ville des Pays-Bas, dans la Hollande, à trois lieues d'Utrecht, & à fix de Leyde, fur le bord du Rhin, qui la traverse. Godefroi de Rhenen, vingt-huitième évêque d'Utrecht, la fit bâtir en 1160, pour tenir en bride les habitans d'Utrech, & pour maintenir fon autorité. Elle a depuis été le fujet de plufieurs guerres entre la province d'Utrecht & celle de Hollande. Il y a à Voerden un château, qu'on croyoit imprenable autrefois : mais il commençoit à tomber en ruine, lorsque les François, après avoir pris la ville, en 1672, le démolirent entierement. Les Etats-Généraux ont fi bien rétabli dans la fuite les fortifications de cette place, à laquelle ils ont fait ajouter divers nouveaux ouvrages, qu'on la regarde préfentement comme une forteresse importante. Fraçois de Mendoça, Amirante d'Aragon, qui avoit été fait prifonnier à la bataille de Nieuport, en 1600, fut longtems détenu prifonnier à Voerden; & il ne fut remis en liberté, qu'à condition que les Espagnols relâcheroient tous les prifonniers qu'ils avoient faits fur les Etats.

Cette ville à toujours eu des feigneurs particuliers, jusqu'en 1296, lorsque Herman de Voerden en fur dépouillé, après qu'il eût été convaincu d'avoir eu part au meurtre de Florent V, comte de Hollande, qui fut asfasfiné par Gérard de Velfen, de la femme duquel Florent avoit abufé. La ville de Voerden fut vendue par Philippe II, roi d'Espagne, à Eric, duc de Brunswich; & elle pasfa en 1581, fous la domination des Etats-Généraux.

Les François s'étant rendus maîtres de Voerden, en 1672, les Hollandois, fous la conduite de Guillaume, prince d'Orange, & du comte de Zuylestein, fon oncle naturel, & général de l'infanterie Hollandoife, asfiégeret cette place. Elle étoit presfée, lorsque le duc de Luxembourg, commandant. de l'armée de France, y accourut le 12 d'Octobre avec neuf mille hommes. Il pasfa par des marais, & par un chemin qu'on avoit jugé impraticable, à caufe des coupures & des inondations. Il força les retranchemens des asfiégeans, & les mit en fuite : & le comte de Zuylestein, entr'autres, y fut tué.

VOESA, ou VOESSA, province des Indes, dans l'empire du Mogol. C'eft la derniere des états de ce prince, du côté de l'Orient. La ville capitale de cette province s'appelle Jaganat ou Jagrenate. * Mandeslo, Voyage des Indes, 1. 1.

VOGELBERG, montagne de Suisfe, au pays des Grifons, dans le Rhin-wald, vulgairement Colme del Occello, c'est-à-dire, le mont de l'Oiseau, ce que fignifie ausfi le nom Allemand Vogelberg. On appelle ausfi cette montagne, Saint-Bernardin. Elle eft couverte de glaces éternelles. Ce font des glacieres de deux lieues de longueur, d'où fortent divers ruisfeaux, au-defous d'un endroit fauvage, qu'on nomme Paradis, apparemment par ironie. Tous ces ruisfeaux fe jettent dans un lit pro fond, & forment le Haut-Rhin. * Etat & Délices de la Suisfe, tome 4, page 29...

VOGESUS, montagne de la Gaule Belgique, aux confins des Lingones, felon Céfar, Bell. Gal

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7.

1. 4, c. 10, qui dit que la Meufe prenoit fa fource jusqu'au pays des Eringdrames, qui eft féparé de ce-
dans cette montagne Mofa profluit ex monte Vogelui des Vohitz-Anghombes, par la riviere de Mansia-
Jo, qui eft in finibus Lingenum. Cluvier, 1.2, c. 29,
foutient qu'au lieu de Vogefus, il faut lire Vogefus,
dans Céfar. Il fe fonde fur deux manuscrits, qui lifent
de cette derniere maniere; & une ancienne inscrip-
tion, trouvée à Berg-Zabern, fait encore quelque
chofe pour fon fentiment. Voici cette inscription:

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2

Deferuere cavo tentoria fixa Lemano
Castraque, quæ Vogefi curvam fuper ardua rupem
Pugnaces pictis cohibebant Lingonas armis.

Pour moi, je crois que Cluvier & Cellarius ont tort de préférer une ortographe à l'autre, les preuves étant à peu-près d'égale force pour Vogefus, ou pour Vosegus. Le Traducteur Grec de Céfarrend, à la vérité, Vogefi par Te Boxe; mais, comme le remarque Cellarius, il a pu s'accommoder à la prononciation du fiécle où il écrivoit. En effet, dans le moyen âge, on difoit Vogefus, ou Vofagus, comme nous le voyons dans ce vers de Fortunat, L7, Carm. 4.

Ardenna an Vofagus cervi, capra, Helicis urfi

Cæde fagittifera filva fragore tonat?~

Les Auteurs du moyen âge donnent asfez fouvent à cette montagne le nom de forêt, Silva, Saltus, ou celui de défert, Eremus. Voyez Vofge.

VOGHERÁ, ville d'Italie, dans le Milanez, au Pavéfe, fur la riviere de Staffora, à la gauche, environ à douze milles au Midi occidental de Pavie. C'eft le Vicus-Iria de l'Itinéraire d'Antonin. * Magin, Carte du Pavefe.

VOGIA, ville de l'Espagne Bétique: Ptolomée, 1. 2, c. 4, qui la marque dans les terres, la donne aux Turdules. Surita croit que ce pourroit être la ville Tugia, de l'Itinéraire d'Antonin.

VOGLADENSIS. Voyez MOGLINTENSIS. VOGOGNA, ville d'Italie, dans le Milanez, au comté d'Anghiera, fur la riviere Tofa, à la gauche, vis-à-vis de lembouchure de la riviere d'Anzo. Magin, Carte du Milanez, écrit Ugogna.

VOHEMARO, province de l'Isle de Madagascar, au-delà de la Baye d'Antongil, en tirant vers la partie feptentrionale de l'Isle. Cette province eft défignée dans les cartes marines des Portugais, par le nom de Boamaro. Le ris y eft cultivé de la même maniere qu'au pays de Gallemboulou, & la terre le produit avec la même facilité. On a fçu, dit Dapper, Defcr. de l'Afrique, p. 442, d'un habitant d'Anosfi, qui étoit orfévre, & dont les prédécesseurs étoient venus de Vohemaro, qu'on trouve beaucoup d'or dans cette province, dont tous les orfévres d'Anosfi font originaires.

La côte orientale de la province de Vohemaro, forme une baye, qui porte le même nom, & qui eft fituée à treize dégrés de latitude méridionale. Depuis Antongil, jusqu'au bout Nord-Eft de l'Isle, appellé le Cap Natal, la côte tire droit vers le Septen

trion.

VOHITZ-ANGHOMBES, province de l'isle de Madagascar. Flacourt, Hist. de l'Isle de Madagascar, c. 6, lui donne, pour bornes au Septentrion, le pays d'Anfianactes, à l'Orient, celui de Sahavez, à la hauteur de 19 dégrés & demi de latitude méri dionale, & les hautes montagnes des Ambohitsménes. Il ajoute qu'elle s'étend, du côté du couchant, jusqu'à la Mer de Mozambique ; & du côté de Sud,

tre. Cette province eft très-peuplée: les villages y font plus beaux qu'en aucun endroit de l'isle; & les maifons, qui font de bois, font ausfi mieux bâties qu'ailleurs. Elle peut mettre fur pied une armée dé cent millé hommes, dans le befoin. Il croît beaucoup de bled dans les plaines, & le pays eft riche en bétail, auffi-bien qu'en fer & en acier. On fait, dans le pays, des pagnes de fil de bananier, qui resfemble à de la foie: on y fait ausfi des pagnes de foie; & les unes & les autres font à fort bon compte. Leshabitans de Vohitz-Anghombes, font les ennemis jurés des Eringdranes.

VÕHITZ-BANCH, province de l'islé de Mada gascar. Elle s'étend depuis la riviere de Manatengha, fous le Tropique du Capricorne, jusqu'à la riviere de Mananghare, qui eft fous les 22 d. 30' de latitude méridionale. Elle s'étend dans les terres, jusqu'à la riviere d'Itomanpo, & confine au pays d'Anradfahoc, à la fource de la riviere de Mandrerei, & au pays de Fanshere. Il eft commandé par plufieurs feigneurs de contrées, qui vivent dans de perpétuelles disfenfions. Ce pays elt fort montagneux, & fe découvre de loin à la Mer. C'étoit l'abord ordinaire des vaisfeaux, qui alloient reconnoître la terre: ils cingloient enfuite le long de la côte, pour aller au Fort-Dauphin. II abonde en miel, boeufs, cannes de fucre, ignames ris & autres vivres, dont les habitans fe trouvent fuf fifamment fournis. Les pagnes, qu'on porre dans cette province, font faites d'une certaine écorce d'arbres, nommés Fautatsranou; on en achete ausfi des Matatanes, qui font faites d'une autre écorce,' nommée Avo, ou bien, on en achete dans la province de Carcanosfi, ou dans le pays des Ampatres; cellesci font faites de coton. Il y a encore dans le pays, des mines de fer & d'acier. Les armes des habitans font une rondache de bois, couverte de cuir de bœuf, & une forte fagaye. Ils font tous noirs, & ont une grosfe chevelure frifée. Ils pasfent pour être fort enclins au vol & au larcin. Ils vont fort fouvent enlever les enfans de leurs voifins, ou leurs esclaves, pour les vendre dans des cantons éloignés; & quelquefois ils n'épargnent pas leurs plus proches parens. Comme tous les noirs de l'isle, ils n'ont aucune religion: ils s'abftiennent seulement de manger de la chair de porc, & font circoncis. Ils craignent les Blancs des Matatanes, qui font Zafferaminis & fçavent écrire. Les Matatanes leur font accroire que par des caractéres & par l'écriture, ils peuvent leur donner des maladies de langueur, & même la mort. La riviere de Manatengha qui borne cette Province a quatre bouches qui font : Vinang-ad-Sino, Manauaza, Sagandacan, & Vinaug-auarats, toute à une lieue l'une de l'autre. Quatre lieues au-delà eft la riviere d'Amboule qui eft toujours débouchée, & où une barque peut entrer; c'eft cette riviere que Rozimont a nommé la riviere S. Gilles. Il n'y a maintenant dans ce quartier que de pauvres Ompizées & Pescheurs. Le pays a été ruiné par la guerre: le terroir y eft néanmoins excellent. La cote eft bordée de très-hautes montagnes depuis Munghafia jufqu'à Sandrauinanga.' On les nomme les montagnes de Viboulle, autrement les Vohis-Bans. C'eft un pays haut rempli de bois, & entrecoupé de fertiles valées qui produisent une grande quantité de miel. A deux lieues plus loin, il y a une riviere, appellée Andraghinta, & à une lieue au-delà eft la riviere de Sandrauinangha, qui vient des montagnes, mais qui eft bouchée. C'eft dans ce canton qu'on prétend qu'il y a de l'or. A trois ou quatre lieues on trouve Manambondrou autre riviere bouchée, puis la riviere de Maffianach, où il y a une bonne ance que les François ont nommée l'ance du Borgne, à caufe que le feigneur du pays étoit borgne. Il s'appelloit Ontanhllera. On peut mouiller une barque dans cette ance. Ce quartier fe nomme Manacaronha; & la riviere de Maffianath eft à quinze lieues d'Amboule. A quatre au NordNord-eft vient la riviere de Managhare quia fept embouchures, mais toutes bouchées & remplies de roches. Cette riviere defcend du pays d'Itomampo

qui

qui eft à l'Ouest. Elle fe forme de trois autres rivieres asfez belles; favoir celle d'Ionghaïvou, celle d'Itomampo, & celle de Mangharac.

VOHITS-MASSIN, c'eft-à-dire, montagne heu reuse, quartier de l'ifle de Madagascar, à huit lieues du Fort-Dauphin. Les Portugais ont eu autrefois une forteresfe, près de cet endroit-là, fur le haut de la côte, qui eft escarpée de tous côtés. Ils avoient même plufieurs habitations au bas, avec des enclos, qui leur fournisfoient toutes fortes de provifions pour leur fubfiftance; mais ils y furent enfin masfacrés par les Peuples circonvo:ins. Dapper, Descr. des Isles d'Afrique, p. 431.

*

VOID, en latin, Vedum. Bourg de France, dans la Lorraine, au diocèfe de Toul, fur le ruisfeau de Void, à fix cens pas de la Meufe, à quatre lieues de Toul. Ce bourg eft confidérable. Le chapitre de la cathédrale de Toul nomme à la cure, qui a pour annexe, le village de Vacon. Le terroir produit du froment & on y voit des vignes, des prairies & des bois. Le chapitre de la cathédrale de Toul eft feigneur de cette paroisfe, où il y a cinq foires par an: f'une, le premier famedi de carême ; & les autres, le premier de Mai, le jour de faint Barnabé, le 4 d'Octobre, & le 23 de Novembre. Elles ne font que d'un jour chacune. Tous les famedis il y a marché: on y compte trois papeteries.

Le château de Void eft d'une figure carrée, défendu de murailles flanquées de quatre bonnes tours & d'un fosfé rempli d'eau. Il a été bâti par les rois d'Austrafie, au couchant de la riviere de Meufe, dont il est éloigné de mille pas, dans une gorge ou pasfage. Il leur fervoit de fentinelle avancée dans le royaume de France, ou de Vedete, d'où vient le nom de Void; car auparavant, ce lieu s'appelloit Noniam. Dagobert, roi d'Austrafie ayant doté l'églife de Toul, lui donna le château de Void, avec plufieurs autres biens & feigneuries. L'évêque de Toul & le chapitre en ont long-tems joui par indivis, comme on le voit par des lettres-patentes de l'empereur S. Henri: mais depuis, ayant divifé leurs biens, le château de Void, avec la prevôté qui en dépend, revint au chapitre. L'églife de Toul avoit toujours joui en tout droit de fouveraineté & de régale du château de Void, & des terres qui en dépendent, comme des autres terres & feigneuries qui lui avoient été données en dot, fous les rois & les empereurs, jusqu'à ce que les rois de France, ayant réduit les trois évêchés de Lorraine fous leur obéisfance, ils en ont tellement changé ou diminué l'autorité, que le chapitre n'a pas maintenant plus de droit qu'un feigneur haut-justicier. Vers le pontificat de Martin V, fe chapitre de Toul, inquiété par les habitans de cette ville, fe retira au château de Void, où chaque chanoine fe bâtit un appartement à part, & ce pape lui ayant réuni la cure de Void, les chanoines la desfervirent eux-mêmes, tant qu'ils demeurerent dans le château. Ils faifoient l'office dans l'églife paroisfiale, qui fe trouve encore aujourd'hui dans le château. Dans le dernier fiécle, avant les guerres arrivées pendant la minorité de Louis XIV, ceux qui tenoient le parti de la fronde, ayant fait le fiége du château de Void, & l'ayant battu avec quelques pieces de campagne, pendant cinq jours, le commandant leur en remit les clefs. Ils n'y demeurerent pas longtems: les troupes du roi, commandées par le maréchal de la Ferté, les en fit déloger.

VOIGTLAND, pays d'Allemagne, dans la Haute Saxe, ou marquifat de Misnie. C'eft un dès quatre cercles qui font la divifion de ce marquifat. Il eft entre le cercle des mines ou des montagnes, la Bohême, le Margraviat de Culembach, & le duché d'Altenbourg. C'étoit autrefois un pays particulier, qu'on nomma Voigtland, des prevôts appellés Vogis, en allemand, & que les empereurs y envoyoient pour le gouverner. Il comprenoit alors la plus grande partie du Margraviat de Culembach, & divers bailliages voifins, qui en ont été démembrés. D'autres prétendent que ce pays fut nommé Voigtland, des feigneurs de Weyda, qui le posféderent fous le titre d'avocats. En effet, on le nomme en latin, de Tome VI.

puis plufieurs fiécles, Terra Advocatorum. Les histo riens ne s'accordent pas fur leur origine. Les uns veulent que ces avocats, appellés Vogis, en alle mand, ayent été institués par Henri l'Oiseleur, roi de Germanie, & les autres prétendent, avec plus de fondement, qu'ils furent institués par l'empereur Henri VI. Zwickau eft la ville principale de ce cercle. Les autres villes font Plawen, Weyda, Gera, Graitz, Olfnitz, Werde & Ziegenruck. La baronie de Wildenfels eft enclavée dans ce cercle. * D'Au difret, Géographie ancienne & moderne, tome 3, page 312.

Zwickau n'eft point dans le cercle de Voigtland mais dans celui d'Ertzeburge.

VOINEMONT, paroisfe au duché de Lorraine, au bailliage de Nancy. Son églife paroisfiale eft fous le titre de l'Invention de faint Etienne. Le chapitre d'Espinal eft patron de la cure, & perçoit les deux, tiers des grosfes & menues dixmes, & le curé l'autre tiers. Il y a au moins feize feigneurs. La justice locale eft à Ceintrey & à Haroué. Il y a une chapelle, dédiée à Notre-Dame de Pitié, & le Mainville eft une annexe de Voinemont.

VOIOXIURA, ou VOCOKIURA, port du Japon,' dans l'isle de Ximo, & dans la principauté d'Omu ra, & presque vis-à-vis l'isle de Firando. C'eft une espéce de golfe de deux lieues de circuit, où il y a quantité de pointes avancées & de rochers, qui y for ment un grand nombre de petits havres, tous à l'abri des vents: outre qu'à l'entrée du golfe il y a une peti te isle, qui le garantit entiérement des vents & des vagues de la Mer. En 1562, Sumitanda, prince d'Omura, qui, le premier des fouverains du Japon, embrasfa le christianisme, voulant attirer les misfionnaires dans les états, ouvrit ce port aux Portugais, leur donna toutes les terres à deux lieues à la ronde, & les exempta de tout droit d'entrée & de fortie: ils s'y établirent en effet; mais l'année fuivante, les ennemis du prince d'Omura, ruinerent tous leurs établisfemens; & depuis ce tems-là, ils ont abandonné ce port: dans la fuite, ils s'établirent. beaucoup mieux à Nangazacki, fous la protection du même prince. * Le P. de Charlevoix, Hist. du Japon, liv. 2.

VOIRE, riviere de France, dans la Champagne méridionale. Elle prend fa fource dans l'élection de Joinville, un peu à l'Orient de Somme-Voire, qu'elle arrofe. Elle pasfe enfuite à Montier-en-der, où elle a un pont, & où elle reçoit les eaux de la Bienne: de-là, elle fe rend à Beaufort, à Rosnay & à Chalete, & fe perd un peu au-desfous, dans l'Aube à la droite, quelques lieues au-desfus de Rameru. * De l'Isle, Atlas.

VOIRON, bourgade de France, dans le Dauphiné, élection de Grenoble, avec titre de baronie.

1. VOISINES, abbaye de France, dans l'Or léannois, proche de Mehun. C'eft un monastere de filles, de l'ordre de Citeaux. Il jouit de deux mille livres de révénu.

2. VOISINES, bourg de France, dans la Champagne, élection de Sens.

VOISINS, bourg de France, dans le Bás-Languedoc, recette de Carcasfonne.

VOL, ville de l'Afrique propre: elle étoit, à ce que dir Ptolomée, au midi de Carthage, entre les fleuves Bagrada & Triton.

VOLE & VOLANI. Voyez BOLA.

1. VOLANA, ville d'Italie, chez les Samnites : Tite-Live, Z. 10, c. 45, dit qu'elle fut prise en peu de jours, par Carvilius.

2. VOLANA, bourgade d'Italie, dans le Ferrarois, vers l'embouchure, & à la droite du brás du Pô, appellé du nom de cette bourgade, Pô di Volana. Voyez Po.

VOLANDUM, lieu fortifié dans l'Arménie, felon Tacite, an. l. 13, qui dit que c'étoit le château le plus fort de la contrée. Corbulon s'en rendit maître néanmoins, fans perdre un feul homme, & fit pasfer au fil de l'épée tous ceux des habitans qui fe trouverent avoir quatorze ans ou environ; & l'on vendit à

Ec

l'encan tout le menu peuple qui étoit incapable de porter les armes. Le manuscrit de Venife, au rapport d'Ortelius, lit VALLANDUM, au lieu de VOLAN

DUM.

VOLANI. Voyez BOLA.

VOLATERRÆ, ville d'Italie, dans l'Etrurie, l'une des douze anciennes villes des Toscans, felon Denys d'Halicarnasfe, 1.3, p. 189. Strabon, 1.5, p. 154, décrit la fituation de cette ville. Il dit qu'elle eft dans une valée; de façon, néanmoins, dit-il, que la forteresse qui la défend, eft fur le haut d'une coline. Cicéron, 7. 13, Epift. 4, nous apprend que c'étoit un municipe: Cum Municipibus Volaterranis mihi fumma necesfitudo eft; & felon Frontin, elle avoit le titre de colonie: Colonia Volaterrana lege triumvirali eft ad fignata. Dans le territoire de Volaterra, il y avoit des thermes, que la table de Peutinger appelle Aqua Volaterna, pour Aqua Volaterranea. Cette ville conferve fon ancien nom; car on l'appelle encore Volterra.

VOLATERRANA-VADA, ville ou bourgade d'Italie, dans l'Etrurie, à l'embouchure du Cecinna, avec un port, felon Pline, 1.3, c. 5. Cicéron, Pro Quintio, n. 6, dit ausfi Vada Volaterrana; mais l'Itinéraire d'Antonin & la table de Peutinger écrivent Vadis-Volaterris. Ce lieu, nommé encore aujourd'hui Vadi, eft placé, par l'Itinéraire d'Antonin, entre Populonium & ad Herculem, à vingt-cinq milles du premier de ces lieux, & à dix-huit milles du fecond. Rutilius, liv. 1, v. 453, n'a pas oublié ce lieu.

In Volaterranum vero, Vada nomine, tractum
Ingresfus dubii tramitis alta lego.

VOLCE-ARECOMICI, peuples de la Gaule Narbonnoife, felon Strabon, 1.4, p. 186. Ptolomée, l. 2, c. 10, écrit Volca-Aricomii; & Pomponius-Mela, l. 2, c. 5, ausfi-bien que Fline, l. 3, c. 4, difent Arecomici. Si nous nous en rapportons à Strabon, les Volca-Arecomici s'étendoient jusqu'au bord du Rhône, & n'habitoient point des deux côtés de ce fleuve: car il dit, ad alteram ripam fluminis, & non ad utramque. Cependant Tite Live, l. 21, c. 36, les place fur les deux rives du fleuve. Voyez ARECOMICI. Prolomée leur donne deux villes, qu'il marque dans les terres; fçavoir:

~

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Vindomagus, & Nemaufum Colonia: VOLCE-TECTOSAGES, peuples de la Gaule Narbonnoife. Strabon, liv. 4, page 187, les étend jusqu'aux Pyrénées Oxxar of I'sxTOGάyes xaxéμeros T : Ουολκῶν Ιεκτοσάγες καλέμενοι Henry Hanoi (Your; Volca, qui Tectofages vocantur proximi funt Pyrenao, & Ptolomée, l. 2, c. 10, commence à compter les villes de ces peuples, deles Tectofages: ainfi, ils habitoient la côte de la Mer de Narbonne, depuis les confins de l'Espagne, jusqu'à la ville de Narbonne, qui étoit dans feur pays; car Ptolomée leur donne les villes qui fuivent:

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puis

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Il paroît que du tems de Pline, l. 3, c. 4, les chofes avoient changé de face; du moins met-il des VolcaTectosages au-delà du Rhône, & ce qu'il appelle dans ce quartier-là Regio Volcarum Tectosagum comprenoit, felon le pere Hardouin, le diocèfe d'Agde, & presque tout le reste du pays, jusqu'à l'embouchure du Rhône. Voyez TECTOSAGES.

VOLCEA PALUDES. Dion Caffius, l. 55, fub finem, nomme ainfi les marais auprès desquels les Batones attaquerent Cæcina-Severus, dans le tems qu'il vouloit y faire camper fon armée. Ces marais devoient être au voisinage de la Mafie.

1. VOLCAN, mot françois employé par les Naturalistes, pour fignifier une montagne qui vomit

du feu. Ce mot vient du latin Vulcanus, que les poétes ont pris pour le Dieu du feu.

On fait qu'il y a des Volcans dans l'Europe, dans l'Afie, dans l'Afrique & dans l'Amérique. Il y en a fur la côte de la nouvelle Guinée ; & il y en a, ou du moins il peut y en avoir, dans les autres parties du monde qui ne nous font pas encore counues. On en voit un grand nombre d'écrits dans le corps de cet ouvrage aux articles auxquels il ont rapport. Voici une liste de quelques autres, dont les voyageurs nous ont donné les descriptions.

2. VOLCAN, (Le vieux) en efpagnol VolcanoViejo, Volcan de l'Amérique feptentrionale, dans la nouvelle Espagne, près de la mer du Sud, au voifinage du port de Realejo, qu'on remarque à cette montagne qui eft la plus haute de toutes celles du voifinage. On la tient au Nord-eft, on la range enfuite, & l'on découvre le port où l'on peut entrer avec la basfe mer. Ce Volcan qui jette de la fumée le jour, & des flammes la nuit, fur-tout lorfqu'il fait mauvais tems, fe voit à plus de vingt lieues en mer. Wodes Rogers, fupplément aux voyages autour du monde, p. 10.

Voici ce que dit Dampier, Voyage autour du Monde, t. 1, p. 155, en parlant de ce Volcan. RiaLexa eft le pays le plus remarquable qu'il y ait fur cette côte, à caufe d'une haute montagne ardente qu'il y a, & que les Efpagnols nomment Volcan ou Volcano Vejo. Il faut porter le Cap tout-à-fait au Nord-eft, pasfer enfuite tout auprès de la montagne & cette route vous mene dans le Havre. Les vents de mer font au Sud-Oueft. Ainfi les vaisfeaux qui vont là doivent prendre les vents de mer; car il n'y a pas moyen d'entrer par le vent de terre. Le Volcan eft aisé à connoitre, parce qu'il n'y a point aux environs de montagne fi haute, & qu'il n'y en a point non plus de la même figure tout le long de la côte, fans compter qu'elle fume toute la journée, & qu'elle jette quelquefois des flâmes durant la nuit. Cette montagne fe voit de vingt lieues; & comme elle n'eft qu'à trois lieues du Havre de Ria-Lexa, on en peut facilement voir l'entrée.

VOLCAN D'ÆTNA. Voyez ÆTNA.

VOLCAN D'ANION, Volcan de l'Amérique feptentrionale, dans la nouvelle Efpagne, près de la mer du Sud, à quatre lieues du Volcan de Léon. Voyez VOLCAN DE LEON. De la pointe de Realejo à Rio Tosta, il y à neuflieues Sud-eft-quart-au-Sud. De cette riviere à la table de Sutiabo, il y a dix lieues, & il faut courir Nord-oueft. On voit paroître alors le Volcan d'Anion au Sud-eft de cette riviere, à trois ou quatre lieues dans le pays. * Wood Rogers, Supplément aux voyages autour du monde,

p. 13.

VOLCAN d'AREQUIPA, Volcan de l'Amérique méridionale, au Pérou, à quelques lieues de la côte de la mer du Sud. D'Ylay à Xuli, qui eft sous le 17, d. 30' de latitude méridionale, il y a trois lieues C'étoit autrefois le principal Havre d'Arequipa, & de toute la côte de Penafco. Lorfqu'on y va d'Ylay, on peut le connoître à une petite crique large de vingt brasfes, mais fi l'on vient de la haute mer, on apperçoit le Volcan d'Arequipa à fix lieues dans le pays Nord-oueft & Sud-eft de ce port; & s'il fait un tems clair, on voit d'autres montagnes hautes, dont une s'éleve en forme de pain de fucre.

VOLCAN D'ATILAN, Volcan de l'Amérique feptentrionale, dans la nouvelle Espagne, près de la côte de la mer du Sud, à fept lieues du Volcan de Sacatepecque, la côte entre deux courans, Queft quart au Nord-oueft, & Eft-quart-au-Sud-eft. Du Volcan d'Atilan aux Anabacas, la côte court Ouest quart au Nord-oueft, & Eft-quart-au-Sud-eft. * W00des Rogers, fupplément aux voyages autour du monde, p.8.

Les Anabacas font de petites plaines, à vingt-cinq lieues de las Milpas. Quelques-unes de ces plaines font avec des monticules partagés au fommet, & les autres font couvertes de petits buisfons. Il y a des arbres fur un rivage élevé, qui forme une baye, & l'on voit trois Volcans dans le pays, à huit lieues

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ou environ de distance l'un de l'autre, dont celui du milieu qu'on nomme Sapoticolan court Nord & Sud à l'égard de ces plaines.

VOLCAN DE BOULOGNE, Volcan d'Italie, au territoire de la ville de Boulogne.

VOLCAN DE CATACULO, Volcan de l'Amérique feptentrionale, dans la nouvelle Espagne, près de la mer du Sud, à trois lieues à l'Eft de la montagne Vernel, & à deux lieues de la Barre d'Ibaltique.

VOLCAN DE COLIMA, Volcan de l'Amérique feptentrionale, dans la nouvelle Efpagne, dans une vallée près de la ville de même nom. Voyez COLIMA. Wafer, Voyage, p. 256, dit que ce Volean jette de tems en tems des cendres avec une épaisfe fumée; & que ces cendres font pousfées fi loin, qu'elles font du tort aux biens de la terre, à plus de trente lieues aux environs. Dampier, Voyage autour du Monde, t. 1, p. 322, ajoute que le Volcan de Colima eft une très-haute montagne, à environ 18 d. 36' de latitude Nord, à cinq ou fix lieues de la & au milieu d'un agréable valon. On y voit deux petites pointes, de chacune desquelles fortent toujours des flammes ou de la fumée. Le valon où eft ce Volcan fe nomme la valće de Colima, du nom de la ville qui n'en eft pas éloignée.

mer,

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VOLCAN DE GROENLAND, Volcan dans les terres arctiques, appellées Groenland, près du lieu ou étoit le couvent des dominicains felon Barthelemi Zénete, Vénitien, amiral du royaume de Dannemarck & qui avoit été fur les lieux. Voici les propres paroles de cet officier, citées par le pere Kircher, Mundi fubter, 1. 4, p. 194. Hic vifitur Monasterium S. Thoma Dominicanorum, & ab eo nonprocul mons ignivomus, ex cujus pede Fons ignitus erumpit. Hujus Fontis aquis per tubos derivatis, non modo omnes celle Monachorum, instar hypocaustorum calefiunt, fed etiam cibi imo & ipse panis coquitur:tophum feu pumicem mons evomit, ex quo totum eft constructum Canobium ; tophi enim ni aqua illa perfufi, quafi adhibito bitumine conglutinantur. Hic enim Horti pulcherrimi, aqua ferventi rigati, in quibus flores & fructus omnis generis. Hæc autem aqua, ubi per hortos decurrit, cadit in vicinum finum feu portum , quo fit ut nunquam gelu concrefcat, ideoque appellunt pisces & volucres innumeri; quibus incolæ ad fatietatem victitant.

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VOLCAN DE GUATIMALA Volcan de l'Amérique feptentrionale, près de la mer du Sud, à huit lieues des Anabacas, la côte courant Oueft quart au Nord-oueft, & Sud-eft quart au Sud-eft. Du Volcan de Guatimala à la barre d Estapa il y a huit lieues, & la côte court Oueft quart au Nord-oueft & Eft-quart au Sud- eft. De cette barre à la riviere de Monticalco il y a dix lieues la côte courant Nord-oueft quart à l'Oueft & Sud-eft quart à l'Est. De cette riviere au Volcan de Guatimala, qui fe trouve fur la côte Sud-eft, il y a dix lieues, le rivage courant Nord & Sud avec la barre d'Estapa, qui eft le port de Guatimala. Ce Volcan eft double en quelque forte; du moins donne-t-on dans le pays aux deux montagnes, entre lesquelles eft la valée de Panchoi, le nom de Volcan. Cette vallée eft celle où se trouve fituée la ville de Saint Jacques, capitale de la Province de Guatimala. Cependant il n'y a qu'une des montagnes qui jette du feu l'autre ne jette que de l'eau. Celli-ci s'appelle Almolonca. On lui donne quatre lieues de hauteur & dix-huit de circonférence : l'autre vomit fans cesfe des tourbillons de flames jufqu'à la hauteur d'une pique. On les apperçoit de loin, & la fumée qui les furmonte femble avoir de la continuité avec les nues, tant elle s'éleve dans les airs. De quart-d'heure en quart d'heure, plus ou moins il part de cette effrayante fournaife un bruit pareil à celui d'une coulevrine ce qui caufe de l'étonnement, & même une forte d'épouvante à ceux qui n'y font pas accoutumés. * Wafer, voyage, p. 219. VOLCAN D'HECLA ou d'Iflande. Voyez ISLANDE.

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VOLCANS DU JAPON. 1o. Il y a près de Fi

rando une très-petite Ifle, qui pendant plufieurs fié cles a brûlé & à été agitée par de fréquentes & de violentes fecousfes: on n'y remarque plus rien de femblable aujourd'hui. * Le pere de Charlevoix, Hift. du Japon, L. préliminaire.

2o. Il y a une autre Ifle vis-à-vis du Saxuma, que les gens du pays nomment Fuogo, nom qu'ils ont emprunté des Portugais ; elle a une montagne qui jette continuellement du feu, & qui en a jetté par intervalle pendant plufieurs fiécles.

3. Dans la Province de Fingo, on voit furle fommet d'une autre montagne une large ouverture, qui étoit autrefois la bouche d'un Volcan; mais depuis un fiécle il n'en fort plus rien.

4°. Dans la Province de Chiangen, près d'un lieu appellé Kujanosa, il y avoit une mine de charbon de terre, laquelle ayant pris feu par la négligence des ouvriers qui y travailloient, n'a point cesfé de brûler depuis ce tems-là.

5. Dans le voifinage de Surunga, il y a une montagne nommée Fefi, qui ne le céde qu'au Pic de Teneriffe, dont la figure a quelque chose de fort fingulier, & qui eft charmante à la vue : le fommet en eft toute l'année couvert de neige, & cette neige voltigeant au gré du vent, ce qui eft asfez remarquable, vû l'élévation du lieu, repréfente comme un chapeau qui fume fans cesfe; on dit qu'il en fortoit autrefois des flammes; mais que le feu s'étant fait une ouverture au côté de la montagne, les flammes disparurent: il en fort encore quelquefois une fumée noire, accompagnée d'une puanteur infupportable.

VOLCAN-ISALCOS; Volcan de l'Amérique feptentrionale, dans la nouvelle Espagne, près de la mer du Sud, à quatre lieues du port de Sonfonate. Au fortir de la riviere de ce nom, on doit prendre garde aux bancs & aux rochers qui font autour de la pointe de Remedio, & de cette pointe il faut courir Eft-quart au Sud-eft pour aller à la barre d'Ibaltique, qui en eft à trente-quatre lieues, & où il y a divers bancs qui s'avancent plus de deux lieues en mer. A trois lieues à l'Eft au-delà de cette pointe, on voit la montagne Vernel, qni eft d'une hauteur médiocre, mais la terre eft basfe, & à trois lieues plus avant à l'Eft on trouve le Volcan de Cateculo. Wodes Rogers, Supplément aux voyages autour du monde. P. ISLE

1. VOLCAN DE L'ISLE BRULANTE, Volcan de l'Océan Indien, dans une Ifle, fur la côte feptentrionale de la nouvelle Guinée. Dampier qui en parle n'en donne pas la juste pofition. Nous vimes encore, dit-il, une autre Ifle d'où il fortit tout d'un coup une grosfe fumée, qui s'évanouit bientôt, & qui ne parut plus.

2. VOLCAN DE L'ISLE BRULANTE, Volcan de l'océan Indien, fur la côte feptentrionale de la nouvelle Guinée, à quelques lieues à l'Ouest de l'ifle du chevalier Robert Rich. L'ifle où se trouve ce Volcan eft haute & pointue. Quand on eft à fon nord, on ne peut pas bien difcerner la fumée, ni voir la flamme qui jette le Volcan, parce que fon foupirail eft du côté du Sud. On voit trois autres Ifles au voifinage; & toutes font hautes, pleines de beaux arbres & de favannes verdoyantes, fans en excepter l'Ifle du Volcan, dont le terroir eft beau près du rivage, & même jufqu'aux deux tiers de la hauteur de la montagne, qui eft plus ronde que les autres & pointue au fommet. * Dampier, fuite du voyage à la N. Hollande; t. 5, p. 128.

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3. VOLCAN DE L'ISLE BRULANTE, Volcan de l'Océan Indien dans l'Ifle qui lui donne fon nom, & qui eft une des Ifles Moluques ou de l'Epicerie. Cette Ifle eft haute, mais petite, & à 6, d. 36' de latitude méridionale. Depuis le bas elle va un peu en talus vers le fommet. Elle fe partage au milieu en deux pointes ; & c'eft de l'entre-deux, dit Dampier, fuite du voyage de la N. Hollande, p. 71, qu'il fortoit autant de fumée que j'en aye vu fortir d'aucun Volcan. Le côté feptentrional de l'Ifle paroît verdoyant, tout le reste eft fec & ftérile. Cette Ifle eft fituée droit au Nord de l'Ile de Terra Al

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