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ta, à cinquante lieues des Ifles des Tortues, qui, par rapport à l'Isle brûlante, gissent Nord-est quart à l'Est, un peu vers l'Est.

4. VOLCAN DE L'ISLE BRULANTE, Volcan de l'Océan Indien, sur la côte occidentale de la nouvelle Bretagne, dans une Ifle à l'entrée du Détroit qui sépare la nouvelle Guinée de la nouvelle Bretagne. Dampier, fitite du voyage à la N. Hollande, p. 122, qui découvrit ce Volcan en 1699, dit qu'en approchant de l'Isle où il est situé, il trouva quantité d'autres Ifles, dont la plupart étoient petites & basses, & environnées de bancs de fable; mais qu'il y en avoit une grande & haute, & une plus petite, mais fort haute. Etant à trois lieues de ce Volcan, & à deux lieues du continent de la nouvelle Bretagne, il trouva un bon canal pour passer entre l'un & l'autre; il se tint néanmoins plus près du continent que de l'Ifle, & courant au Nord pour sortir dece détroit, iljetta la fonde, & eut cinquante-deux brasses d'eau, fond de fable & de vase. Le Volcan jetta du feu & de la fumée toute la nuit d'une maniere surprenante. A chaque secousse on entendoit un bruit terrible comme celui du tonnerre, & on voyoit ensuite paroîtrela flamme. Les intervalles entre les secousse étoient à peu-près d'une demi-minute, les uns plus, les autres moins. D'ailleurs les secousses n'étoient pas toutes de la même force: il y en avoit de foibles en comparaison de plus violentes, quoique les premieres jettassent quantité de feu; mais les dernieres étoient accompagnées d'un mugissement horrible, & poussoient une grosse flamme de la hauteur de vingt ou trente verges. On voyoit alors une grande trainée de feu, qui couroit jusqu'aurivage. Pendant le jour on avoit vu fortir de cet endroit beaucoup de fumée, qui venoit de la matiere fulphureuse & combustible jettée par le soupirail, & qui augmentoit ou diminuoit, selon qu il y avoit plus ou moins de cette matiére. Quand on est en mer à l'Ouest de ce Volcan, dont le soupirail est au Sud, on ne peut découvrir la flamme. Le Volcan est à 5, d. 33' de latitude méridionale, & à 332 mille Ouest du méridien du Cap Saint George.

VOLCAN DE L'ISLE FOGO. Fogo est une des petites Ifles du Cap Vert, située à l'Occident de celle de Saint Jacques. Son Volcan est une grosse & haute montagne, du sommet de laquelle il fort des flammes qu'on n'apperçoit que la nuit ; mais qu'on voit alors de loin en mer. Ce Volcann'empêche pas que l'Isle, quoique petite, n'ait des habitans qui demeurent au pied de la montagne, près de la mer. Leur subsistance est assez semblable à celle des habitans des autres Ifles. Ils ont des chevres, de la volaille, des plantins, des noix de cacao, & autres denrées. * Dampier, voyage autour du monde, t. 1,

P. 101.

VOLCAN DE KIUKIU-SIMA, Volcan du Japon, près de Firando, dans une petite Isle de rochers, lune de celles que les Japonois appellent Kiukiu-Sima, c'est-à-dire les neuf Ifles, parce qu'elles font au nombre de neuf. Cette Ifle, quoique trèspetite & environnée de la mer, à brûlé, & a été agitée par des secousses pendant plusieurs fiécles.

VOLCAN DE KÚJANOŠSE, Volcan du Japon, dansla Province de Tsikusen, proche d'un lieu nommé Kujanosse. C'étoit autrefois une mine de charbon, qui par la négligence des mineurs, prit feu dans le tems qu'on y pensoit le moins. Elle a continué de brûler depuis ce tems-là.

VOLCAN DE LÉON, Volcan de l'Amérique septentrionale, dans la nouvelle Espagne, près de la mer du Sud, à sept lieues de la ville de Léon. Le chemin pour aller de cette ville au Volcan est un pays uni, plein de savannes & de quelques bocages. Il n'y a qu'une seule riviere entre-deux. & elle est guable en plusieurs endroits. A deux milles de la ville de Léon, on trouve un petit village Indien, où conduit un sentier tout droit & couvert desable; ce sentier traverse une grande plaine. De la table de Sotiabo au Volcan de Léon on compte quatre lieues, & il faut courir Sud-est quart à l'Est, & NordQuest quart à l'Ouest. De ce Volcan à celui de Teli

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ca a, il y a quatre lieues. * Woodes Rogers, Supple ment aux voyages autour du monde, . 12.

P

VOLCAN DE MISNIE, Volcan d'Allemagne, dans la Misnie. On le nomme la Montagne des Charbons. Elle jette de tems à autres des flammes & de la fumée.

VOLCAN DE NICARACUA, Volcan de l'Amérique septentrionale, dans la nouvelle Espagne, au gouvernement de Nicaragua, dans l'Isle qui se trouve au milieu du lac de même nom. Quoique cette Ifle foit extrêmement fertile, & produife un grand nombre de fruit délicieux de toutes les espèces, elle ne laisse pas d'avoir un Volcan qui jette des flammes en quantité, & presque autant que celui de Guatimala: auffi peut-on dire que ces flammes fortent en quelque maniere du sein des eaux, puisque le Volcan est tout environné de celles du Lac. p. 256.

*W

afer, Voyage, p.

VOLCAN DE SACATEPECQUE, Volcan de l'Amérique septentrionale, dansla nouvelle Espagne, près de la côte de la mer du Sud, à fix lieues du Volcan de Sapoticlan. La côte entre-deux court Nord-ouest & Sud-est. Du Volcan de Sacatepecque à celui d'Atilan il y a sept lieues. La côte court Ouest quart au Nord-ouest & Eit-quart & Sud-eft. * Woodes Rogers, Supplément aux voyages autour du monde,

P. 7.

VOLCAN DE SAINT MICHEL, Volcan de l'Amérique septentrionale, dans la nouvelle Espagne, près de la mer du Sud, à deux grandes lieues Nord-fud de la barre d'Ibaltique. Ce Volcan paroit plus que les autres du voisinage.

VOLCAN DE SAPOTICLAN, Volcan de l'Amérique septentrionale, dans la nouvelle Espagne, près dela côte dela mer du Sud, à huit lieues de las Milpas. La côte entre-deux court Nord-ouest & Sud-ouest. Du Volcan de Sapoticlan à celui de Sacatepecque il y a fix lieues, & la côte court Nordouest & Sud-est. Voyez VOLCAN D'ATILAN. * Woodes Rogers, Supplément aux voyages autour du monde, p. 7.

VOLCAN DE SOCONESCO, Volcan de l'Amérique septentrionale, dans la nouvelle Espagne, près de la côte de la Mer du Sud, à fix lieues Nord-Ouest & Sud-Est de la montagne d'Incomienda. Incomienda est à trois lieues au Sud-Est du PortBernal, & à douze lieues, plus au Sud-Est, on trouve le Volcan de Soconesco ou Soconusco. De ce Volcan, à las Milpas, il y a douze lieues; & la côte court Nord-Ouest & Sud-Ouest.

VOLCAN DE SONSONATE, Volcan de l'Amérique septentrionale, dans la nouvelle Espagne, près de la côte de la Mer du Sud. Depuis la riviere de Monticalco, jusqu'au port de Sonfonate, il y a dix-huit lieues; la côte courant Ouest-quart, au Nord-Ouest, & Est-quart au Sud-Est. De la barre d'Estapa au port de Sonfonate, qui est sous le treiziéme degré de latitude septentrionale, il y a trentefix lieues, le rivage courant Cuest-quart au NordOuest, & Est-quart au Sud-Est. A vingt lieues, au Sud-Est, il y a une grande riviere, qui eft à fix lieues de celle de Monticalco, & à dix du port de Sonfonate: alors on voit le Volcan de Sonfonate, avec deux autres; & fi l'on veut mouiller à ce port, il faut que ce soit à la droite, où la terre est la plus basse, avoir toujours le plomb à la main, jusqu'à ce qu'on ait douze brasses d'eau, courir tout droit vers les magasins, & laisser tomber l'ancre au Sud-Est ; mais on doit bien être sur ses gardes; parce qu'il y a plusieurs bancs tout le long, & à la hauteur de la pointe de Remédio, qui court Nord & Sud depuis ce havre. La côte est basse; & il y a bon ancrage par tout, un fond de fable en quelques endroits, & de vase en d'autres.

VOLCAN DE TELICA, Volcan de l'Amérique septentrionale, dans la nouvelle Espagne, près de la Mer du Sud, à quatre lieues du Volcan d'Anion, & à deux lieues de la Table de Moliasfe.

VOLCAN DE TOSCANE, Volcan d'Italie, dans la Toscane. C'est une des montagnes de l'Apennin. Elle jette du feu.

ce

VOLCAN DE TERNATE, Volcan de l'Océan Indien, dans l'isle de Ternate, qui lui donne fon nom. La principale entrée de ce Volcan, est de la largeur d'un jet de pierre: les deux autres sont plus petites; l'une est à l'Eit de la Mer Malaye, & l'autre au Nord-Ouest fur Tacome. On recueille une grande quantité de fouffre autour des trois bouches de Volcan, qui jette ordinairement avec plus de fureur ses flames, sa fumée & fes cendres, dans les mois d'Avril & de Septembre. Ce Volcan fit un désordre incroyable en 1648, le 25 de Juin, & les deux jours suivans: outre les cendres, la fumée & les flâmes, il jetta fort loin quantité de pierres enflamées, qui brûloient tout ce qu'elles rencontroient; & un village de Maures, appellé de la Sula, en fut consumé. L'isle fut dans un mouvement continuel pendant tout ce tems-là; & l'on entendit un bruit effroyable dans les cavernes fouterraines, & de tems-en-tems comme des coups de canon. * Gemelli Careri, Voyage autour du monde, t. 5, p. 222.

VOLCAN DU VESUVE. Voyez VEli

SUVE.

VOLCAN D'UNSEN. Voyez UNGEN, qui est le véritable nom.

VOLCAN DE VULCANO. Voyez VULCANO.

VOLCANS DE MANILLE, Volcans de l'Océan Indien, dans l'isle de Manille. La quantité de Volcans qui se trouvent dans cette isle, confirme ce qu'on a dit jusqu'à présent; car dans certains tems ces Volcans vomissent des flames, ébranlent la terre, & font tous ces effets que Pline attribue à ceux d'Italie, c'est-à-dire, de faire changer de lit aux rivieres, de faire retirer les Mers voisines, de remplir de cendres tous les environs, & d'envoyer des pierres fort loin avec un bruit épouvantable. Ilya, entr'autres, un de ces Volcans, près de la grande baye d'Albay. Ce Volcan eit fort haut, & les navires, qui viennent de la nouvelle Espagne, l'apperçoivent de fort loin. * Gemelli Careri, Voyage autour du monde, t. 5, p. 130.

VOLCARUM-STAGNA. Voyez LATERA, &

LATTE.

gnage de Maty, fait de Volckach, une petite ville. * Jaillot, Atlas.

VOLCKMARCK, ville d'Allemagne, au cercle d'Autriche, dans la basse Carinthie, fur la rive gauche de la Drave, à quelques lieues au-dessous de l'embouchure de l'Olcza. On croit que c'est la Virunum des anciens. * Jaillot, Atlas.

VOLENES, peuple du Trentin, felon un manuscrit de Paul, Diacre, Longob. 1.3, c. 15, confulté par Ortelius. Dans les exemplaires imprimés, au lieu de Volenes, on lit Mafe, qui n'est pas plus connu.

VOLERIUS, fleuve de l'isle de Corse: Ptolomée, 1.3, c. 2, marque son embouchure au milieu de la côte septentrionale de l'isle. Au lieu de Volerius, les exemplaires latins portent Valerius. Le nom moderne est Fiuminale di San Fiovenzo, selon Léander.

VOLESVRE, paroisse de France, dans la Bourgogne, bailliage & recetre de Charolles, entre Charolle & Paray, fur les bords de la riviere de Bourbince, qui passe au milieu, & fur laquelle il y a un pont de bois. C'est un pays de colines. La paroisse de Volêvre est composée de neuf hameaux & de quelques métairies. On y compte trois fiefs, outre la seigneurie de Cypiére.

VOLEURS, (pays des) contrée des Indes, au royaume de Marava, ainsi nommée de la profession de ses habitans. Le pere Martin, missionnaire de la compagnie de Jesus, raconte, dans sa lettre au pere de Villette, diverses particularités curieuses, au fujet des mœurs de ces peuples. Pour pénétrer, dit-il, dans leur pays, je prends une précaution; c'est de me faire accompagner d'une peuplade à l'autre, par quelqu'un de ces voleurs mêmes. C'est une loi inviolable, parmi ces brigands, de ne point attenter sur ceux qui se sont mis sous la conduite de leurs compatriotes. Il arriva un jour, continue le pere Martin, que quelques-uns d'eux voulant infulter des voyageurs, accompagnés d'un guide, celui-ci se coupa fur le champ les deux oreilles, menaçant de se tuer luimême, s'ils poussoient plus loin leur violence. Les voleurs furent obligés, suivant l'usage du pays, de se couper pareillement les oreilles, conjurant le guide d'en demeurer-là, & de se conserver la vie, pour

VOLCE. Voyez VOLCI 2.
VOLCEIUM, VULCI, ou VULCEJA. Voyez n'être pas contrains d'égorger quelqu'un de leur

ULCI.

1. VOLCI. Voyez VOLSCI.

2. VOLCI, ville d'Italie, dans l'Etrurie: Ptolomée, 1.3, c. 1, la marque dans les terres. Ses habitans font appellés Volcemini, par Pline, l. 3, c. 5, qui les furnomme Etrusci; & il ajoute, qu'ils avoient donné leur nom à la ville Cossa, qui étoit dans leur territoire, & qu'on appelloit Cossa Volcientium. Dans les premiers tems, au lieu de Volci, & de Volcentini, on écrivoit Vulci & Vulcientes, comme on le voit dans la table des triomphes du Capitole, où on lit: De Vulfinienfibus & Vulcientib.

3. VOLCI. Voyez ULCI. VOLCIANI, ou VOLSCIANI, peuples de l'Espagne Tarragonnoise, connus principalement par la réponse vigoureuse qu'ils firent aux ambassadeurs Romains, lorsque ceux-ci les folliciterent de renoncer à l'alliance de Carthaginois. On croit que leur ville est aujourd'hui Villa-dolce, au royaume d'Aragon. Selon les archives du pays, Villadolce se nommoit autrefois Volce. Il seroit heureux que ce rapport de nom nous fit retrouver une ville, ou du moins la demeure d'un peuple, que les anciens Géographes ont ignoré ou négligé, & dontlamémoire néanmoins méritoit bien d'être transmise à la postérité, par la part qu'ils curent à la résolution que les Espagnols prirent de préférer l'alliance des Carthaginois à celle des Romains. Voyez VOLUCE. * Tite-Live, 1.21,

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troupe. C'est une coutume assez bisarre; mais il faut sçavoir que chez ces peuples la loi du Talion regne dans toute sa vigueur. S'il survient entr'eux quelque querelle, & que l'un, par exemple, s'arrache un œil ou se tue, il faut que l'autre en fasse autant ou à foi-même, ou à quelqu'un de ses parens. Les femmes portent encore plus loin cette barbarie. Pour un léger affront, qu'on leur aura fait, pour un mot piquant, qu'on leur aura dit, elles iront se casser la tête contre la porte de celle qui les a offensées; & celle-ci eft obligée ausfi-tôt de se traiter de la même façon : si l'une s'empoisonne, en buvant le fuc de quelque herbe venimeuse, l'autre, qui a donné sujet à cette mort violente, doit s'empoisonner; autrement, on brûlera sa maison, on pillera ses bestiaux, & on lui fera toutes fortes de mauvais traitemens, jusqu'à ce que la satisfaction soit faite. Ils étendent cette cruauté jusques fur leurs propres enfans. Deux de ces barbares ayant pris querelle ensemble, l'un d'eux courut à sa maison, y prit un enfant, d'environ quatre ans, & vint, en présence de son ennemi, lui écrafer la tête entre deux pierres. Celui-ci, sans s'émouvoir, prend sa fille, qui avoit neuf ans, & lui plonge le poignard dans le sein: Ton enfant, dit-il enfuite, n'avoit que quatre ans; ma fille en avoit neuf: donnes-moi une victime qui égale à la mienne. Je le veux bien, répondit l'autre ; & voyant à ses côtés son fils aîné, qu'il étoit prêt de marier, il lui donne quatre ou cinq coups de poignards: non content d'avoir répandu le fang de ses deux fils, il tue encore sa femme, pour obliger son ennemi à tuer pareillement la sienne. Enfin, une petite fille & un jeune enfant, qui étoit à la mammelle, furent encore égorgés; de forte que dans un jour sept personnes furent sacrifiées à la vengeance de deux hommes altérés de sang. Des exemples fi

atroces, paroisfent tenir plus de la fable, que de la vérité; cependant, le pere Martin assure qu'il en pourroit produire bien d'autres, qui ne font pas moins tragiques. Il faut pourtant avouer qu'une coutume, fi contraire à l'humanité, n'a lieu que dans la Caste des voleurs, & même que parmi eux plusieurs évitent les contestations, de crainte d'en venir à de fi dures extrémités. Ces voleurs font les maîtres absolus de toute cette contrée. Ils ne payent ni taille, ni tribut au prince. Ils fortent de leurs bois toutes les nuits, quelquefois au nombre de cinq cens personnes, & vont piller les peuplades de sa dépendance. En vain jusqu'ici il a tenté de les réduire: vers le commencement de ce fiécle, il mena contr'eux toutes ses troupes; il pénétra jusques dans leurs bois; & après avoir fait un grand carnage de ces rebelles, il éleva une forteresse, où il mit une bonne garnison, pour les contenir dans leur devoir; mais ils secouerent bientôt le joug; s'étant rassemblés environ un an après cette expédition, ils surprirent la forteresse, la raferent, ayant passé au fil de l'épée toute la garnifon, & demeurerent les maîtres de tout le pays. * Lettres édif. t. 10, p. 85, & fuiv.

1

VOLFERSDYCK, Isle des Pays-Bas, dans la Zélande. Voyez WOLFERSDYCK. VOLGA. Voyez WOLGA. VOLGÆ. Voyez VOLCE. VOLGESIA, ville de la Babylonie, sur le fleuve Baarfares, felon Ptolomée, 1.5, c. 20, qui, ce semble, devoit écrire Vologesia, parce qu'elle portoit le nom de fon fondateur, nommé Vologeses ou VologeJus. Il étoit roi des Parthes, du tems de Neron & de Vespafien, & il en est beaucoup parlé dans Tacite. Pline, 1.6, c. 26, nous apprend qu'elle fut bâtie au voisinagė de Crésiphonte, par ce même Vologesus, qui la nomma, dit-il, Vologofacerta, dans la langue des Arméniens, fignifie une ville. Etienne le géographe, qui la place sur le bord de l'Euphrate, la nomme Vologesias: Ammien Marcellin, 1.3, c.20, écrit Vologesfia, & la table de Peutinger, Volocefia; mais c'est une faute. Peut-être, dit Cellarius, 1.3, c. 16, doit-on réformer le nom du fondateur & celui de la ville, sur une médaille rapportée par Ez. Spanheim, & fur laquelle on lit ce mot: BOΛΑΓΑΓΟΥ, Bologasi. Du reste, Ptolomée marque la situation de cette ville, de façon qu'elle devoit être au midi occidental de Babylone, fur le fleuve Maarses, sur lequel elle est également placée dans la table de Peutinger, qui la met à dix-huit milles de Babylone.

VOLHINIE, palatinat de la petite Pologne. Il a la Polésie ou le palatinat de Brzescie, au Nord, le palatinat de Kiovie à l'Orient, celui de Podolie au midi, & celui de Belz à l'Occident. On le divise en deux grands districts; sçavoir, celui de Krzeminiec, & celui de Luck. Quelques-uns, néanmoins, le divifent en province fupérieure & inférieure. Le Palatin & le Castelan de Volhinie ont le titre de fénateurs ainsi que l'évêque de Luck. Ce palatinat est arrofé entr'autres, par trois rivieres, qui y prennent leur four& qui prennent toutes trois leur cours vers le

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Nord: ce font le Ster, l'Horin & le Slucz. Elles rendent le pays très-fertile presque dans toute fon étendue, qui est d'environ fix vingt lieues d'Occident en Orient, & de cinquante à foixante lieues du midi au Nord. Gedimin, grand duc de Lithuanie, unit la Volhinie à ses états, en 1319. Cafimir, roi de Pologne, l'ayant envahie en 1365, sur Kyestat, fils de Gedimin, ce dernier la reprit; ce qui causa une rude guerre entre les Polonois & les Lithuaniens. Elle fut donnée, par le roi Uladislas, à Sigismond, frere de Vitold, grand duc de Lithuanie, à condition qu'elle reviendroit à la couronne, après la mort de ce prince. Cafimir, qui fuccéda à Uladislas, en fit donation à Suidrigelon fon oncle; & enfin, elle fut incorporée au royaume de Pologne, quand on y réunit entierement la Lithuanie. Les villes les plus remarquables de ce palatinat, font: Luck, Krzeminiec, Kosfir, Kowel, Wolodzimiers, Dubna, Olesko, Wisniowiec, Zaslaw, Ostrog, Niefolone, Zytiomierz, Horosk, Olewsko, Alexandria, Clevan, Olika. * Del'Isle,

Atlas. Andr. Cellarius, Description polon. page 400. VOLI, peuple de la Mauritanie Tingitane, selon Ptolomée, l. 4, c. 1.

VOLIBA, ville de la Grande-Bretagne: Ptolomée, 1.2, c. 3, la donne aux Damnonii. Camden croit que ce pourroit être aujourd'hui Falmouth. VOLIBILIANI. Voyez VLIBILIANI.

VOLLA (la). C'est une des sources du Sebeto, dont une partie entre dans les aqueducs publics de Naples, qu'on appelle Formali: cette source est au Nord du Mont-Vesuve, à deux lieues de Naples. Sannazar a changé le nom de La Volla ou celui de Labulla, dont il a fait une Nymphe métamorpho

fée.

VOLLANDRY, bourg de France, dans l'Anjou, élection de Baugé.

1. VOLLENHOVEN, contrée des Pays-Bas, dans l'Over-Isfel, où elle forme un des trois bailliages de la province. Cette contrée, qui est assez petite, s'étend le long de la côte du Zuyderzée, qu'elle a pour bornes à l'Occident; la Frise la termine au Septentrion, la Drente à l'Orient, & la Hollande au midi. Sa principale ville porte aussi le nom de Vollenhoven. Les autres lieux les plus remarquables font: Steenwick, Kuynder & Blockzyll.

2. VOLLENHOVEN, ville des Pays-Bas, dans la province d'Over-Issel, sur la côte du Zuyderzée, à deux lieues de Steenwick, à trois de Blockzyll, á quatre de l'embouchure de l'Issel, & à cinq de Zwol, sur la route de Lewarde. Quoique cette ville ne soit pas grande, elle est bien située, par rapport à la commodité qu'il y a d'y conduire les marchandises par mer & par terre; ce qui la rend une des plus confidérables de la province. Godefroide Rhenen, évêque d'Utrecht, la fit bâtir, pour l'opposer aux Frisons qui non-feulement ne vouloient pas se soumettre à lui, mais qui lui faifoient la guerre. Il y avoit dans ce lieu un château, qui passoit pour la plus forte place du pays. Les évêques y demeuroient souvent; & c'étoit la prison des ecclésiastiques. Après que l'Over-Issel fut venu au pouvoir des princes d'Autriche, ducs de Brabant, Vollenhoven fut souvent la réfidence de leurs officiers; & Philippe II y établit une cour de justice, pour décider en dernier resfort les causes des habitans de la province; ce qui n'a duré, qu'autant que le gouvernement de ce prince a subsisté. Les états firent bâtir un fort à Blockzyll, pour la défense de ce poste. Selon quelques-uns, l'évêque Godefroy de Rhenen ne fit bâtir que le château, appellé aujourd'hui t'Olde-huys, & ce ne fut que dans la suite que la commodité du lieu engagea à y bâtir les maisons dont la ville s'est formée. Il y avoit autrefois deux églises à Vollenhoven; l'une dédiée à Notre-Dame, & l'autre à faint Nicolas; & l'on y voyoit deux couvens, l'un de religieux, l'autre de religieuses, du tiers-ordre de faint François. * Longuerue, Descr. de la France, part. 2, p. 34.

VOLONNE, bourg de France, dans la Provence, viguerie & recette de Sisteron.

VOLLORE & CHIGNORE, ville de France, dans l'Auvergne, élection de Clermont. Cette petite ville peut avoir trois à quatre mille habitans. VOLMAR. Voyez WOLMAR.

1. VOLNAY, bourg de France, dans le Maine, élection de Château du Loir.

2. VOLNAY, lieu de France, dans la Bourgogne, bailliage & recette de Beaune. Ce lieu forme, avec Pomard, une châtellenie royale. Les vins de ces deux endroits, sont des plus estimés de la Bourgogne.

VOLO, Pagasa, ville de la Turquie, en Europe, dans la Janna, au fond du golfe, auquel elle donne fon nom, entre Démetriade & l'Armiro. C'est dans cette ville que Jason fit bâtir & mettre à l'eau, pour la premiere fois, cette nef célebre, qui, au retour de Colchos, fut placée parmi les étoiles du firmament. Dans ce tems-là, Volo s'appelloit Pagafiæ; & felon le témoignage de Strabon, l'embarquement des Argonautes se fit dans un port voifin, appellé Apheta. Les fontaines de Volo, où la plupart des vaisseaux, qui se trouvent en parage, vont faire de l'eau, justifie que Volo eit Pagafiæ; car Strabon remarque qu'on y voyoit des sources très-abondantes; & par toute cette côte il n'y a point de sources plus fécondes que celles de Volo. La forteresse est à cens pas de la Marine. Son enceinte est une grosse muraille à l'antique, quia, du côté de l'Ouest, deux grandes tours carrées, garnies de bon canon; mais, pour plus de fûreté, les Turcs ont encore fait une citadelle à côté, & ils y tiennent une fort bonne garnifon. Le peuple est partagé en deux Korions ou bourgades détachées l'une de l'autre. Au-delà, on trouve une grande plaine très-fertile, & des colines chargées de vignes & de quantité d'arbres fruitiers. C'est à Volo qu'on fait le biscuit pour les flottes du grandseigneur ; & les magasins, où on l'enferme, y sont très-beaux. Outre les bleds des environs, qu'on y confume, on en rapporte encore de Macédoine & d'Esclavonie. Volo fut pris & pillé par l'armée navale des Vénitiens, en 1655; mais les Turcs l'ont bien rétabli depuis. * La Guilletiere, Lacédémone anc. & nouvelle, p. 346.

:

Le Golfe de Volo court au Nord. On le nommoit anciennement Sinus Pelasgicus. On y trouve de fort Pelasgicus. bons ancrages; mais le meilleur est à Volo. Edouard Brown, Descr.de Larisse, p. 82, dit: le port le plus estimé & le plus proche de Larisse, est celuide Volo, dans le Golfe d'Admire. C'est près de ce port qu'étoit l'ancienne Argos Pelasgicum, d'où les Argorautes firent voile, pour le fameux voyage de Colchos. C'est aussi dans ce port qu'arrivoient les nouvelles qu'on apportoit de Candie au grand-seigneur, ausfi-bien que les lettres qui lui venoient d'Afie & d'Afrique; & c'est encore près de-là, c'est-à-dire, au voisinage du promontoire Sepias, que s'est fait le plus grand naufrage dont on ait entendu parler; car Xerxès y perdit cinq cens vaisseaux, par une tempéte, qui arriva d'un vent d'Est.

VOLOBILIS. Voyez VOLUBILIS.

VOLOBRIA, municipe, dont il est fait mention fur une médaille de Tibére, rapportée dans le tréior de Goltzius.

VOLOCK, ville de l'empire Russien, dans la province de Rzeva, aux confins du duché de Moskou, au midi de Rzeva, près du lac Fronovo, au bord de la forêt de Volkonskiles.

VOLOGDA. Voyez WOLOGDA.

VOLOGESIA, VOLOGESOCERTA & VOLOGESSIA. Voyez VOLGESIA.

VOLONICUM, lieu de France, dans l'Auvergne: Surius en parle dans la vie de S. Project.

VOLP, riviere de France, dans le Languedoc, au diocèse de Rieux. Elle se jette dans la Garonne, près de Tersac. Catel prétend que son nom latin doit-être Voluestria, qui a donné le nom à un quartier du diocèse de Rieux.

VOLPILLAC, bourg de France, dansle Rouergue, élection de Ville-Franche.

VOLSCI, peuples d'Italie, compris dans le nouveau Latium. Ils habitoient depuis la mer d'Antium jusqu'à la source du Liris & au-delà. La grandeur du pays qu'ils occupoient a été cause que Pomponius Mela, l. 2, c. 4, l'a diftinguée du Latium, comme s'il eût fait encore de même qu'autrefois une contrée séparée; car il détaille ainsi les divers pays de l'Italie: Et uria, poft Latium, Volsci, Campania. Le Périple de Scylax en fait autant, en disant que les latins font voisins des Volsques, & les Volsques voisins des habitans dela Companie. Les Volsques étoient une nation fiere & indépendante qui bravoit Rome, & qui dédaignoit d'entrer dans la confédération que plusieurs autres Peuples avoient faite avec elle. Tarquin, selon quelques historiens, fut le premier des rois de Rome, qui fit la guerre aux Volsques. Quoi qu'il en soit, il est certain que Rome ne trouva point en Italie d'ennemis plus obstinés. Deux cens ans suffirent à peine à les dompter ou à les détruire.

VOLSAS-SINUS, Golfe de la grande Bretagne, Ptolomée le marque sur la côte septentrionale, en

tre les embouchures des fleuves Itys, & Nabaus. Ce

pourroit être aujourd'hui Sandset-Head. VOLSANITÆ. Voyez GURASIUM. VOLSCENTES. Voyez VOLCI 2.

27, с. 23,

un

VOLSINENSIS LACUS, ou VULSINIENSISLACUS, Lac d'Italie, dans l'Etrurie. Il tiroit son nom de la ville Volfinii, ou Vulfinii, située au Nord de ce lac, & appellée aujourd'hui Bolsenas Voyez BOLSENA. Pline, L. 36, c. 22, & Vitruve, 1.2, c. 2, de Lapidicin, rapportent quelques particularités de ce Lac, & Tite-Live, l. prodige; car il écrit qu'on avoit appris qu'a Vulfinii, l'eau du Lac s'étoit changée en fang: Vulfinis, sana guine lacum manasse. Il y avoit donc fur ce Lac une ville nommée Vulsnii ou Volsnii. Ses habitans les plus opulens des Etrusques, felon Florus, l. 1, c. 21, sont appellés Volfinii par cet Auteur, & Vul finienjes dans la table des triomphes du Capitole, où on lit de Vulfinienfibus & Vulcientib. CCCCLXXIII. Tacite, Annal. l. 4, fait aussi mention de la ville Vulfinii, qu'il dit avoir été la patrie de Séjan: geni tus Vulfiniis, & Juvenal dit,

Quis timet aut timuitgelida Præneste ruinam, Aut pofitis nemorosa inter juga Volfiniis..... VOLSINII. Voyez VOLSINIENSIS-LACUS & BOLSENA.

VOLSONES, peuples d'Italie, dans la Pouille, auprès de Luceria, felon la remarque de Sigonius, p. 158. Ed. Henr. Steph, sur les fastes & les triomphes romains, où il est dit que M. Attilius triompha de Volsonibus & Samnitibus.

VOLTA, riviere d'Afrique, dans la Guinée. Cette riviere est la véritable borne de la côte d'Or à l'Est. On ne convient pas du nom qu'elle portoit avant que les Portugais lui eussent donné celui de Volta qu'elle conferve aujourd'hui, & fous lequel elle eft connue de tous les Luropéens qui trafiquent fur les côtes d'Afrique. C'est la prodigieuse rapidité de son courant qui a porté les Portugais à l'appeller Volta. Cette rapidité est telle, qu'on connoît aifément les eaux de cette riviere à plus de deux lieues dans la mer: elles font blanches & douces pendant que celles quiles environnent sont verdâtres & falées. Son embouchure qui est extrêmement large, est coupée dans son milieu par une petite Isle escarpée de tous côtés, déferte & chargée d'arbres: elle eft couverte d'un banc qui avance environ deux lieues en mer, contre lequel fon courant se rompt avec impétuofité, & rejette ses eaux du côté de l'Est. La riviere Volta vient de fort loin; mais on ignore lalongueur de soncours, aussi bien que les pays par lesquels elle passe: on fait seulement que ses débordemens causent bien du ravage. Cela paroît par les gros arbres que le courant entraîne à la mer. La riviere est alors impraticable; & il n'y a point de négresassez hardis pour oser la traverser en canot. La saison des pluyes étant passée, on y peut naviger plus aisément, parce qu'alors la rapidité de son courant étant diminuée, le choc que font ses eaux avec celles de la mer étant bien moindre, le clapotage l'est aussi. Peut-être que si le pays étoit plus riche qu'il n'est, & que le commerce y attirât plus de négocians, on trouveroit les moyens de faire passage & de remonter cette riviere. * Le chevalier des Marchais, Voyage en Guinée, t. 2, p. 2.

VOLTAGIO, bourg d'Italie, dans l'état de Gênes, fur le bord du Lemo, à la gauche. Ce bourg qui a un château, est situé dans les montagnes de l'Apennin. Augustin Justiniani croit que c'est le lieu qu'ont habité les Veiturii. * Magin, Carte de l'état de Gênes.

VOLTERRE, ou VOLTERRA, ville d'Italie, dans la Toscane, près d'un ruisseau nommé Zambra, sur une montagne, environ à dix milles au midi occidental de Colle, en latin Volaterra. Voyez ce mot. Ses murailles font de pierres carrées, la plûpart longues defix pieds, & fi bien liées les unes aux autres avec du bitume, qu'on ne peut rien voir de plus beau. On entre dans cette ville par cinq portes,

devant chacune desquelles est une belle fontaine, qui jette de l'eau fort claire. Il y en a deux autres dans la ville, ornées de quantité de statues antiques de marbre, les unes entieres, les autres rompues, outre plusieurs bas reliefs, épitaphes & inscriptions, Le dôme de Volterre fut réparé & aggrandi en 1254, par Nicolas Pisan. Il y a dans la Cathédrale un beau tabernacle de marbre, de l'architecture de Mino de Fiesoli, qui le fit en 1480, le tombeau de marbre de Raphaël Volaterran, fameux écrivain du seizieme fiécle, & qui étoit de Volterre, a été taillé par André de Fiesoli. Le pape S. Lin, successeur immédiat du Prince des Apôtres, étoit aussi de Volterre, ainsi que Perse, poéte satyrique. Entre les tableaux de prix, qu'on voit dans la même église, on remarque une déposition de la croix du Rosso Florentin, un chrift en croix, & une résurrection du Vasari. Dans la chapelle de l'archevêque Inghiramo, il y a une converfion de S. Paul du Dominicain. Dans une chapelle de l'Eglise de S. François, on voit un tableau de la Circoncifion retouché par Sodorne. A la porte Florentine, on trouve une petite chapelle peinte par Balthasar, Peruzzi ditle Siénois, quoique né à Volterre, & à S. Augustin, on remarque un tableau & d'autres histoires de la passion par Luc Signotelli. Hors de la ville est l'abbaye de S. Just des Camaldoli, où sont deux tableaux de Dominique Ghirlandai, que Laurent de Médicis y envoya, à cause quele cardinal Jeande Médicis son fils en étoit abbé. C'est celui qui fut depuis pape sous le nom de Léon X, Volterre étoit évêché dès le cinquieme fiécle. Quelques-uns le disent suffragant de Florence; mais d'autres veulent qu'il soit exemt. * Magin, carte du Florentin.

1. VOLTORNO, ou VULTURNO, fleuve d'Italie, au royaume de Naples, dans la terre de Labour, anciennement Vulturnus. Voyez ce mot. Le Voltorno se forme de la rencontre de diverses petites rivieres, qui s'assemblent aux confins de la terre de Labour & du comté de Molise, entre Isernia & Venafre, pour ne plus couler que dans le même lit. De-là le Voltorno coule en serpentant vers le midi oriental, jusqu'à ce qu'il se soit approché des confins de la principauté ultérieure, où il commence à courir vers l'Occident, pour aller se jetter daus la mer inférieure, entre l'embouchure du Saone, ou Livignano, & celle du Clanio, ou Patria. Dans sa courle ce fleuve arrose Venafre & Capoue, & quelques milles au-dessus de fon embouchure, il reçoit à la droite la riviere Cales, ou Calvi. * Magin, Carte de la terre de Labour.

2. VOLTORNO, (Castel del) Château d'Italie, au Reyaume de Naples, dans la terre de Labour, à l'embouchure & à la gauche du fleuve Voltorno qui lui donne son nom.

VOLTRI, bourg d'Italie, dans l'état de Gênes, à dix milles au couchant de la ville de ce nom, fur la côte, & à vingt milles de Savonne. Quelques-uns croyent que c'est le lieu qui a été habité par les Vei

turii.

VOLTUMNÆ FANUM, lieu d'Italie, dans l'Etrurie, aux environs de Viterbe, à moins que ce ne foit la ville même de Viterbe, comme quelquesuns le veulent. Cependant Viterbe n'est pas une ville si ancienne, car on ne lui donne guere que 600 ans. Voyez VITERBE. Les assemblées générales des Etrusques se tenoient souvent à Voltumne Fanum, selon Tite-Live, l. 4, c. 23, 45, & 61.

VOLTURARA, ou VULTURARIA, ville d'Italie, au Royaume de Naples, dans la Capitanate. Cette petite ville située dans l'Apennin, vers les confins du comté de Molise, étoit évêché dès le dixieme fiècle, sous la Métropole de Bénevent.

VOLTURENA, Vallis Tyrrena, ville du pays des Grisons, fur le bord du lac de Come. Cette ville bâtie par les Tyrreniens, a donné felon quelquesuns le nom à la Valteline. * Délices de la Suisse. t. 4. p. 140, & fuiv.

VOLTURNUS. Voyez VULTURNUS.

VOLUBILIS, ville de la Mauritanie Tangitane,

selon Pomponius Mela, 1. 3, c. 10, & Ptolomée, 1.4, c. 1, qui écrit Volobilis. Elle est marquée dans l'itinéraire d'Antonin, sur la route de Tocolofida à Tingis, entre Tocolo fida & Aquæ Dacicæ, à trois milles du premier de ces lieux, & à seize milles du second. C'étoitune colonie romaine. Pline, 1. 5, с. 1, qui l'appelle Volubile oppidum, la met à trente-cinq milles de Banaza, & àune pareille distance de chacune des deux mers, ce qui est impossible; car une place à trente-cinq milles de Banaza, qui étoit à quatre-vingt quatorze milles de Tingis, ne pouvoit être à trente-cinq milles de chacune des deux mers. Le pere Hardouin, qui ne s'est pas apperçu de ce mé compte, a conclu que le gros des géographes avoit tort de prendre la ville de Fés pour l'ancienne Volubilis, parce que Fés est à plus de cent vingt milles de l'Océan de la mer méditerranée. Mais s'il eût fair attention que l'itinéraire d'Antonin marque Volubilis Colonia à cent quarante-cinq milles de Tingis, vers le midi oriental de cette ville, dans les terres, & par conséquent à une égale distance des deux mers, il eût aisément compris que cette ville pouvoir fort bien être la même que Fés; mais ce qui coûtoit au pere Hardouin, il auroit fallu en mêmetems dire que Plines'étoit trompé, ou que du moins ses copistes avoient oublié la lettre C dans le nombre des milles qu'il dit être entre Banaza & Volubilis. En effet, fi du premier X on fait un C, il se trouvera que Volubilis étoit à cent vingt-cinq milles de Banaza, & à pareille distance de l'Océan & de la Méditerranée, & qu'ainsi l'on n'est pas trop mal fondé à dire que Fés tient sa place. Wesseling qui a donné dans le sentiment du pere Hardouin, sans le citer, abandonne dans cette occafion trop aisement l'itinéraire d'Antonin, pour suivre Pline. Cependant la route de l'Itinéraire se soutient parfaitement: au lieu que Pline se trompe si grossièrement, que la faute saute aux yeux.

VOLUCE, ville de l'Espagne Tarragonnoise : l'Itinéraire d'Antonin la marque sur la route d'Asturica à Sarragosse, entre Uxama & Numantia, à vingtcinq milles de chacun de ces lieux. Cette ville est nommée O'υελέκα, Veluca par Ptolomée, 1.2, с. 6, qui la donne aux Arevace; &' je ne serois pas fort éloigné de croire que ses habitans étoient les Volciani, ou VOLSCIANI de Tite-Live. Voyez VOLCIANI. VOLVESTRE, petit pays de France, dans le Languedoc. La ville de Rieux, dit Davity, & le territoire de cette ville, ont porté autrefois le nom de Volvestre, ainsi que le quartier du diocèse de Rieux, ou la ville de Montesquiou est située. Cette derniere ville, qu'on appelle Montesquiou de Volvestre, en garde encorele nom. On voit, felon M. de Longuerue, Descr. de la France, part. 1, p. 202, par le testament de Roger, comte de Carcassonne, qu'il possédoit la terre de Volvestre. Le nom de Volvestre pouroit bien venir de celui de la riviere de Volp qui arrose une partie du diocèse de Rieux.

VOLVIC, village de France, dans l'Auvergne, près de la ville de Riom. Il est connu par ses carriéres de pierre, d'où on prétend dans le pays, qu'on a tiré les pierres dont font bâties les tours de Nôtre-Dame de Paris. Amable de Bourzeis, abbé de Saint Martin de Cores, & l'un des quarante de l'A cadémie françoise, étoit né à Volvic. * Piganiol, Descr. de la France, t. 6, p. 331.

VOLUMNII, peuples d'Italie, selon Diodore, de Sicile, 1. 12, c. 30, allégué par Ortelius, qui dit que les Romains firent la guerre à ces peuples, sous le Confulat de Titus Quintius & d'Agrippa Furius. Je ne sai de quelle édition Ortelius s'est servi: car je trouve dans Diodore de Sicile que les Romains, fous le confulat de Titus-Quintius & d'Agrippa Furius, firent la guerre aux Volsces, & non aux Volumnii.

VOLUNTII, peuples de l'Hibernie: Ptolomée, 1.2, c. 2, les place sur la côte orientale, au midi des Darnii.

VOLUSTANE. Voyez CAMLUVII MONTES. VOLUZZA, montagnes dela Turquie Européenne, dans le Comenolitari, près de la source de la Pla

tamona,

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