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I

Dans la

Molocznjawodi. Mer de

Gnil.

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encore,

en Alface, deux autres petites villes, nommées Bergzabern & Rheinzabern. Voyez SAVERNE. ZABES ou ZABESEN ville du royaume de Hongrie, dans la Transilvanie, n nommée aussi Zas zebes & Sassebes, dans le pays, & par les Allemands, Millenbach. Cette ville est petite, quoiqu'elle ait été autrefois la principale place des Saxons, dans ce pays-là. Elle est située dans une plaine, fur la Me Dans la Mer rifch ou Maros, felon Baudrand; mais de l'Isle, à qui je m'en rapporterois plus volontiers, la marque 'au confluent de quelques petites rivieres, dont les Maros, à quelques milles au-dessous. Zabes, connue anciennement sous le nom de Zeugma, est la capitale d'un comté, auquel elle donne fon nom.

de Gnil.

La petite Tartarice, dres- eaux vont se jetter dans la

Sée par l'ordre de l' Impératrice de Russie.

1

ZABADAI. Voyez ZABADIENS.
ZABADEENS ou ZABADIENS, Arabes, qui
demeuroient à l'Orient des montagnes de Galaad. Il
eft dit, au premier livre des Macchabées, c. 12, v. 31,
que Jonathas marcha vers les Arabes, qui font ap-
pellés Zabadéens, qu'il les défit, & en rapporta des
dépouilles. Mais il y a beaucoup d'apparence, dit
Dom Calmet, qu'au lieu de Zabadiens, qui eit un
mot înconnu, il faut lire Nabathéens, avec Jofeph.
On fait qui étoient les Nabathéens.

ZABAN. Voyez ZABATUS.
ZABANDUS. Voyez TZAMANDRUS.
ZABARIA: Tzetzès appelle ainsi le lieu, où étoit
né Jean Lachana, le Grammairien.

ZABATUS, riviere d'Afie. Xénophon, Cyriacor, 7.2, c.3, qui en parle, fait entendre qu'elle étoit au voifinage du Tigre, & lui donne quatre cens pieds de largeur. Ortelius foupçonne que cette riviere eft celle que Cédrène & Calliste nomment SaBa. Mais, ajoute-t-il, Cedrene & l'histoire Miscellanée connoissent, dans ce quartier, deux fleuves de ce nom, l'un, qu'ils appellent le Grand Zaba, & l'autre, le Petit Zaba.

ZABDEA, contrée de la Perse, & dont l'évêque eft nommé Daufa, par Nicéphore Calliste, 1.8, c. 37. Ce pourroit être le même fiége, que Zozomene nomme Zaυδαῖος, & qu'il place quelque part en Afie.

ZABDENI. Voyez VALERIA ZABDENO

RUM.

ZABDICENA, contrée d'Afie, & l'une de celles qu'Ammien-Marcellin, 1.25, c.7, appelle Transtigritanes, parce qu'elles étoient situées au-delà du Tigre, non par rapport aux provinces Romaines, mais par rapport à la Perse. Petrus Patricius nomme cette contrée Zalδική ; Zozime, par erreur, l'appelle Badinern, pour Zaßdiκηνή, & Zozomène, Zafδαϊεν χωρίον. Ce dernier, au lieu d'une contrée, en fait un lieu, & infinue que ce lieu étoit un fiége épiscopal: car il dit, 1.2, c.13, que l'évêque DauYas, ayant été fait prifonnier, par les Perfes, & emmene d'un lieu, nommé Zabdée, fouffrit généreusement la mort, pour la défense de la foi, avec Mareabde, chorevêque, & environ deux cent cinquante ecclefiastiques.

ZABE. Voyez ZABI.

ZABECES, peuples d'Afrique, dans la Libye: Hérodote, 1.4, fub finem, qui parle de ces peuples, dit qu'ils étoient voifins des marges de Libye & des Zygantes.

i

1. ZABENSIS, fiége épiscopal d'Afrique, dans la Mauritanie Sitifenfe, felon la notice des évêchés de cette province, qui fait mention de Possessor, Yon évêque.

2. ZABENSIS, fiége épiscopal d'Afrique, dans la Numidie. La notice d'Afrique qualifie Cresconius, Episcopus Zabenfis; & la conférence de Carthage, nomme Lucius, évêque donatiste. Harduin. Collect. Conc. t. 2, p. 871, t. 1, p. 1103.

ZABENSIS-LIMES, contrée d'Afrique, felon la notice des dignités de l'empire. Cette contrée étoit apparemment aux confins de la Numidie, aux environs de la ville de Zaba. Voyez ZA

DENSIS.

1

ZABERN, ville de France, en Alface, dans les terres de l'évêque de Strasbourg, ainsi nommée, par les Allemands, & Saverne, par les François. Il y a

Le Comté de Zabes ou de Sasfebes, est borné, au Nord, par les comtés de Torda & l'Orient, par ceux de Medgies & de Ceben; au de Kokelvar; à Midi, par celui de Sasvaros; au Couchant, par celui de Weissembourg. La riviere de Maros le coupe en deux parties inégales. Dans la plus grande, on trouve Zabes & Reismark, & Enied dans la plus petite.

2,

ZABI, lieu de la Mauritanie Sitifense. L'Itinéraire d'Antonin, le marque sur la route de Carthage du premier de ces lieux, & à trente milles du second. à Césarée, entre Macri & Aræ, à vingt-cinq milles Ce licu eft nommé Zabe, dans l'histoire Miscella née, & Zaba, dans la notice des dignités de l'empire. Il donnoit apparemment le nom à la contrée, appellée Zabenfis-Limes, par la même notice, & à Zabe, par Procope. Ce dernier dit, Vandal, L. c.20, que Salomon, gouverneur d'Afrique, pour l'empereur Justinien, après avoir battu les Maures, qui se retirerent dans la Numidie, imposa tribut à la province Zabé ou Sabé, qui est au-delà du mont ritanie, & elle a la ville de Aurabe. On l'appelle, ajoute-t-il, la premiere Maupole. Cefarée est la capitale de la Mauritanie feconSitiphe, pour sa métrode. Les Romains n'y vont que par Mer, les Maures, sujets de de la Mauritanie seconde.

à cause que Mastigas, tiennent tout le reste

ZABID, ville de l'Arabie-Heureuse, au royaume d'Yémen, & la métropole de toute la région mariti me de l'Yémen. Elle est située dans une plaine, & éloignée de la Mer, d'un peu moins d'une journée de chemin. On n'y voit point d'eau, que celle des puits; elle a quantité de palmiers, & fes murs font percés

nom

cés de huit portes, selon Albiruny. Zabid eft regardé comme un port de l'Yémen; mais le vrai port de cette ville, est un lieu, appellé Alfakah; & il y a quarante milles de distance de l'un à l'autre. Il est écrit, dans Alazizy, que Zabid a une rade mée Alafakah; & l'auteur du livre des longitudes, dit qu'Alafakah eft fituée à 64 d. de longitude, sous les 14 d. 35'. de latit. Zabid, felon les tables d'Abulféda, se trouve sur les côtes mencement du premier climat, à 63 d. 20'. de longide l'Yémen, au comtude, sous le 14 d. 10'. de latit. De la Roque remar port est un des principaux de l'Yémen, fur la Mer que que Zabid est une ville de commerce, dont le Rouge. Ce port, ajoute-t-il, s'appelle Alafakah, du nom d'une forteresse, qui se trouve à fon entrée. Il y naa, & ces deux rois se faifoient la guerre. * Abulfe avoit autrefois un roi, à Zabid, & un autre, à Sada, Descr. générale de l'Arabie, de la trad. de De la Roque.

Etienne, qui le place dans les terres, & cite VraZABIDA, village de l'Arabie-Heureuse, selon nius (Arabicor, 1.3.) Ce pourroit être ce même lieu, que Benjamin de Tudéle appelle Zebid, &

met a

à douze journées de navigation de Colan. Peutgraphe de Nubie (parte 6, Climatis primi) nomme être eft-ce pareillement le même lieu, que le géoZabid, & dont il fait une ville, avec un port de même nom. Le château de Ghalafeca, dit-il, eft voisin du port de Zabid, & il est éloigné de la ville de Zabid, de cinquante mille pas. Cette ville de Zabid, poursuit-il, riches & opulens, & il y vient un grand nombre de est grande; ses habitans font marchands, de divers lieux. Du tems de Vranius

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Dom Calmet, fait l'observation qui fuit: On dit que les Zabiens sont d'anciens Chaldéens attachés à l'Astrologie. On doute fi les Zabiens étoient un peuple particulier, ou une secte de philosophes, ou fi leur nom marque fimplement leur religion, leur pays, ou leur situation. On propose, sur cela, cinq ou fix sentimens divers. Les uns croyent que le nom de Zabiens vient de Zaba, ou plutôt de Saba, fils de Chus, ou de Zaba, une armée parce qu'ils adoroient l'armée du ciel; ou de l'Arabe, Tzabin, qui signifie le vent d'Orient, parce que ces peuples étoient Chaldéens, & connus fous le nom d'Orientaux. Spencer, qui a fort examiné cette matiere, croit que la meilleure étymologie, est celle de Scaliger, l. 1, Epift. 62, qui croit que Zabiim fignifie les Orientaux ou les Chaldéens; mais il prétend qu'on ne doit pas borner ce nom aux seuls Chaldéens, & qu'il doit s'étendre à tous les peuples, qui ont fuivi leurs principes, comme les Egyptiens, les Nabathéens, les Chananéens, les Syriens & autres; en forte que le nom de Zabien, marqueroit une espèce de secte, fort répandue dans tout l'Orient. * Spencer, de Legib. Hebr. ritual. liv. 2, c. 1, de

Zabiis.

:

Quelques-uns croyent que leur religion étoit la plus ancienne du monde. Il y en a qui en mettent l'origine fous Seth, fils d'Adam; d'autres, fous Noe; d'autres, sous Nachor, pere de Tharé, & ayeul d'Abraham. Maimonide, (More-Nevoch, 1.3, p. 411,) croit qu'Abraham suivoit les principes & la religion des Zabiens, avant qu'il fût forti de la Chaldée. Un des principaux articles de cette religion, étoit le culte des astres, & une forte de ma**gie; ce qui fait dire à Spencer qu'ils étoient payens, **& que leur religion, telle qu'elle a été connue, par les auteurs Juifs & Arabes, qui en parlent, n'a été formée, que fur le déclin du Judaïsme, & qu'elle -a emprunté diverses choses des anciens Chardéens, des Juifs, des Platoniciens & des Gnostiques; qu'ils ont fait un mélange de tout cela, & que leur reli-gion est fort récente, & ne furpasse pas le tems de -Mahomet; puisqu'on ne trouve ni leur nom, ni leur religion marqués dans aucun auteur ancien, ni Grec, ni Latin, ni dans aucun ouvrage, écrit avant l'Alcoran.

Hyde, dans son histoire de la religion des Perses, prétend que Sem & Elam font les premiers auteurs de leur religion; que si dans la fuite elle se trouva chargée de quelques superstitions, Abraham la réforma, & foutint la réformation contre Nemrod, qui la perfécuta. Que Zoroaste vint ensuite, & rétablit le culte du vrai Dieu, qu'Abraham avoit auparavant enseigné. Il est vrai que les Zabiens ou les anciens anciens Perses entretenoient un feu éternel sur leurs autels; mais on voyoit la même chose, sur l'autel du temple de Jérusalem. Ils paroissoient adorer le soleil; mais on prétend que ce n'étoit qu'un culte fubalterne & fubordonné au culte du vrai Dieu. Les restes des anciens Perses, qui font encore aujourd'hui dans l'Orient, soutiennent, à ceux qui les interrogent, que le respect, qu'ils ont pour le soleil, est un culte purement civil, semblable à celui qu'on rend aux rois & à leurs ministres.

On ne trouve pas le nom de Zabiens, dans l'écriture; mais les Rabbins & les Commentateurs pré

tendent que Moyse les a eus en vue, dans plusieurs de ses loix cérémonielles, foit pour les contredire, ou pour rectifier leurs usages & leurs cérémonies. On peut voir Spencer, dans son second livre, De Legibus Hebræorum Ritualibus.

Voici ce que nous apprennent des auteurs Orientaux, sur la secte & les sentimens des Zabiens ou Sabbéens. Ce n'est pas le nom d'une nation particuliere; mais celui d'une religion, connue dans l'Orient, & de ceux qui la professent. Il n'est pas bien certain en quoi confiste principalement la religion des Zabiens. Les Orientaux mêmes sont fort différens fur ce sujet; mais il est très-constant que cette religion est une des trois ausquelles Mahomet a donné sa protection, & une espéce d'approbation dans l'Alcoran. Ces trois religions font; le Judaïsme, le Christianisme & le Zabéisme; parce qu'elles ont ou prétendent avoir des livres, composés par des patriarches & des prophètes, que Mahomet & les Musulmans reconnoissent. * D'Herbelot, Biblioth. or. p. 725.

Selon Houssain Vaez, dans sa paraphrafe Perfienne de l'Alcoran, les Zabiens ont divetses observances, tirées du Judaïsme, du Christianisme & du Mahométisme. Ils honorent les anges d'un culte religieux: ils lisent les pseaumes de David; ils prient, tournés tantôt au Midi, & tantôt au Septentrion. II yena, qui croyent qu'ils font dans les principes des Saducéens.

Ils ont aussi, dit d'Herbelot, un livre, qu'ils attribuent à Adam, & qu'ils regardent comme leur bible, dont les caracteres font tout-à-fait particuliers; mais dont la langue est presque entierement Chaldaïque. Ils ont une grande vénération pour saint Jean-Baptiste, duquel ils se disent disciples : ils pratiquent une espéce de baptême ; ce qui leur fait donner, par nos voyageurs, le nom de Chrétiens de Saint Jean. Les auteurs Arabes disent que ces gens-là font les descendans de la plus ancienne nation du monde; qu'ils parlent aujourd'hui, du moins dans leurs livres, la langue qu'Adam & ses enfans ont parlée; qu'ils tiennent leur religion & leur loi de Scheith & d'Edris, qui font les patriarches Seth & Noé, dont ils ont encore aujourd'hui les livres, pleins d'instructions morales. Ils prient Dieu, sept foislejour, & nemêlent, à cet exercice, aucune autre action. Ils jeûnent pendant le coursentier d'une lune, & ne prennent aucune nourriture, depuis le lever, jusqu'au coucher du soleil. Ils terminent toujours ce jeûne, à l'équinoxe du Printems; ce qui revient, à peu-près, à la pâque des Juifs. Ils honorent le temple de la Mecque, & ont aussi beaucoup de respect, pour les pyramides d'Egypte, à cause qu'ils croyent que Sabi, fils d'Enoch, est enterré dans la troifiéme. Leur principal pélerinage se fait dans un lieu, proche de Haram, en Mésopotamie, & que quelques-uns tiennent pour le lieu de la naissance d'Abraham, mais qui eft fürement celui d'où il partit, pour se rendre en Palestine. D'autres croyent qu'ils honorent ce lieu, à cause de Sabi, fils de Mari, qui vivoit du tems d'Abraham, & dont ils tirent apparemment leur origine, bien plutôt que de Sabi, fils d'Enoch, qui n'est point connu dans l'écriture, & qui doit avoir vécu avant le déluge.

2

Un aurre auteur, Arabe, (Ben Azem) dit que la religion des Zabiens, a été non-feulement la plus ancienne, mais encore la générale & la seule religion du monde, jusqu'au tems d'Abraham, duquel toutes les autres religions font descendues. Ils disent que les anciens Perses, Chaldéens Assyriens, Grecs, Egyptiens & Indiens, étoient tous Zabiens, avant qu'ils eussent embrassé le Christianisme ou le Mahométisme; & les chrétiens Orientaux ne font point difficulté de dire que le grand Constantin a quitté la religion des Zabiens, pour prendre celle des Chrétiens.

Chardin, dans son voyage de Perse, t. 1, p. 307, dit que les disciples de S. Jean-Baptiste font en assez petit nombre, répandus dans l'Arabie, dans la Perse, & le long du golfe Persique; que leur origine vient de la Chaldée; & qu'ils étoient d'anciens disciples de Zoroastre, dont ils tiennnent encore plusieurs opipions.

1

:

nions. Ils reçurent le baptême de S. Jean, firent un mélange de la doctrine chrétienne, des pratiques Judaïques, & des rêveries du Mahométisme. Ils tiennent faint Jean, pour auteur de leur créance, de leurs rits, & même de leurs livres. Ils reçoivent, tous les ans, le baptême de saint Jean. Ce saint est leur grand & unique saint, avec ses pere & mere. Ils placent son tombeau proche de Chuster, capitale du Chufistan. Ils placent, au même endroit, la source du Jourdain. Ils ne tiennent pas Jefus-Christ, pour fils de Dieu, mais seulement pour prophete & pour l'esprit de Dieu. Leur vénération, pour la croix, va presque jusqu'à l'idolâtrie. Ils ont un livre, nommé Divan, qu'ils tiennent pour sacré. On y lit que Dieu est corporel, & qu'il a un fils, nommé Gabriel, par lequel il a créé le monde. Il créa aussi des anges corporels, de l'un & de l'autre sexe, & capables d'engendrer. On dit qu'ils consacrent, ou qu'ils croyent consacrer, un pain, paîtri avec du vin & de l'huile, & qu'après l'avoir porté en procession, ils le mangent. Ils ont des évêques & des prêtres, qui se succédent de pere en fils. Leurs prêtres se marient, avec une fille vierge. On asfüre qu'une fois l'année, ils immolent une poule, sur le bord du fleuve, & qu'ils facrifient aussi un bellier. Ils reçoivent tous les ans leur baptême, par aspersion ou par immersion, à leur volonté, & au nom de Dieu seul; car ils ne reconnoissentni le Fils ni le Saint-Esprit. Lapolygamie est permise parmi-eux. Ils sont scrupuleux, sur les purifications, à peu-près comme les Juifs.

Quelques-uns confondent les Zabiens, avec les Mages ou Guébres, ou Gaures, adorateurs du feu, dans la Perse; mais les plus exacts les distinguent.

ZABIN, nom d'une riviere de Mésopotamie, & qui se décharge dans le Tigre. Elle a tiré son nom, de Zab ou de Zou, dixiéme roi de Perse, de la race des Pischdadiens, qui en fit creuser le canal. Il n'est pas inconnu à nos géographes, qui l'appellent Zabus. * D'Herbelot, biblioth. Orient.

ZABIRNA, ville de Lybre. Diodore de Sicile, 1.3, c.72, dit que Bacchus campa près de cette ville, & qu'il y tua un monstre épouvantable, que la terre avoit produit, qui avoit donné la mort à plusieurs personnes, & auquel on avoit donné le nom de Campé. Cette victoire, continue Diodore de Sicile, acquit une grande réputation à Bacchus, qui, pour conserver la mémoire de cette action, éleva, sur le corps du monstre, un monument de pierre, lequel subsistoit encore, il n'y a pas longtems. Gesner, in Campe, au lieu de Zabirna, lit Zambirra.

ZABLESTAN, nom d'une province limitrophe de l'Indostan, & que quelques-uns mettent au nombre de celles qui composent le pays de Send ou Sind, c'est-à-dire, au deçà du fleuve Indus, à l'égard de la Perse. Elle est située entre les provinces de Khorassan, au Septentrion, de Gaur, à l'Occident, du Segestan, au Midi, & des Indes, à l'Orient. * D'Herbelot, biblioth. Orient.

,

Les principales villes de cette province, font: Gaznah Bamiam, Meïmend, Firouzcouch; & quelques-uns y ajoutent Cabul, qui est la plus septentrionale, en y comprenant même une partie de celles de la province de Gaur

Ce pays est arrofé de beaucoup de sources, de fontaines, de rivieres, de lacs, & est fort montueux, tant du côté du Khorassan, que de celui de Gaur.

Le géographe Perfien dit, dans son second traité, que la ville de Bengehnar, auprès de laquelle il y a une mine d'argent, appartient à la province de Zablestan.

Kondemir fait mention des montagnes de Zoud, au pays de Zablestan, quoique le nom de Zoud se donne ordinairement aux monts Gordiens, qui font en Arménie. C'est dans la vie de Schehabeddin, qu'il en parle.

ZABOLTZ,comté de la Haute-Hongrie, borné, au Nord, par celui de Zemblyn, au Midi, par celui de Zolnock, au Levant, par celui de Zatmar, & au Couchant, par la riviere de Teysse. On y trouve Tom. VI.

la ville de Debrecin, & la forteresse de Chege. Atlas de Delisle.

1. ZABUL, ville d'Afie, & la capitale d'un royaume de même nom. Petit de la Croix, la place entre les Indes & la Corasfane, à 102 d. de longit. sous les 33 d. de latit.

2. ZABUL, ZABULEST AN OU ZABLESTAN. Voyez

ZABLESTAN.

?

1. ZABULON, ville de la Palestine, dans la tribu d'Afer, dont il est écrit, que la frontiere tournoit du côté d'Orient, vers Bethdagon, passoit jusqu'à Zabulon, & à la vallée de Jephtael, vers l'Aquilon, & jusqu'à Bethemec & Nehiel. Dom Calmet, dit qu'elle fut apparemment donnée ensuite à la tribu de Zabulon, de qui elle prit le nom. Cependant, elle fut donnée à la tribu d'Afer, dans le partage des tribus; & dès-lors, elle étoit appellée Zabulon. Elle étoit au voisinage de Ptolemaide, puisque Joseph, de Bell. Jud. 1. 3, c.2, met la longueur de la Basse-Gallilée, depuis Tibériade, jusqu'à Zabulon, dont Ptolémaïde étoit voifine. On lui donnoir le surnom de Zabulon Andrôn, c'est-à-dire, Zabulon des hommes, apparemment parce qu'elle étoit très-peuplée. Cestius, y étant entré, la donna au pillage à ses soldats, puis y mit le feu, , quoiqu'il en admirat la beauté; car ses maisons étoient bâties comme celles de Tyr, de Sidon & de Bérite. C'est ce que dit Joseph de Bell. Jud. l. 2, c. 22, Elon ou Ahialon, juge d'Israël, étoit de Zabulon, & il y fut enféveli. Cette ville devint, sans doute, dans la suite, épiscopale; car il y a grande apparence que c'est son évêque, qui se trouve qualifié, Zabulonites Episcopus, dans le concile de Nicée. * Jofué, 19, 27, Judic. 12, V. 12 & 13.

2. ZABULON, vallée de la Palestine, au voisinage de la ville de Sefora ou Sephoris. Pour aller de Sefora à cette vallée, fur laquelle elle a une fort agréable vue, on passe le village de Benedie, qui est sur une montagne, vis-à-vis de celui de Fornendo, où l'on trouve une fontaine, qui porte aussi le nom de Zabulon, & qui est environ à fix milles de Nazareth. On donne, à la vallée de Zabulon, environ seize milles d'Italie de longueur, fur deux milles de largeur. * Corn. le Brun, Voyages, t. 2, p.333.

3. ZABULON, fontaine de la Palestine. Voyez l'article précédent.

ZABUR, contrée d'Afie, dans la Babylonie. Il est dit, dans le concile de Nicée, que la ville de Séleucie se trouvoit dans cette contrée. * Ortel. Thef.

ZACANTHA, ville de l'Ibérie ou de l'Espagne, felon Etienne, le géographe, qui cite Appollodore, 1.3, Chronic. & remarque qu'elle fut prise, par Annibal; & que le nom nationnal étoit Zacanthæus. C'est la même ville, que le même auteur nomme ailleurs, Zacynthus & Saguntum; car c'est assez son usage, de faire autant d'articles de villes, qu'il trouve de différentes ortographes dans les auteurs. Mais les diverses ortographes d'un nom ne multiplient pas les villes. En effet, Appollodore, n'est pas le seul des anciens, qui ait appellé Sagunte, Zacantha. Polybe, 1.4, s'est servi de la même ortographe; & Appien, de Bellis Hisp. dit que les Zacanthii, ou les habitans de Sagunte, étoient une colonie de Zacynthiens; Ζυκανθᾶιοι δὲ ἄποικοι Ζάκυνθίων.

ZACARAT, riviere de la Turquie, en Afie. Elle est assez grande; & coulant au Nord, elle va se jetter dans la Mer Noire. On y pêche beaucoup de poisson; & on la passe sur un pont de bois, à une journée de Chabangi, lieu qu'on trouve sur la route de Constantinople à Ispahan. La grande ville d'Ada n'est aussi qu'à une journée de cette riviere, fur laquelle, du moins dans la route en question, il n'y a ni village, ni Caravanserai. De la riviere de Zacarat, à Cancoly, on marche presque tout le jour au milieu des marais, fur des ponts de bois & des chaussées. * Tavernier, Voyage de Perse.

ZACATÆ, peuples de la Sarmatie. Ils font placés, par Ptolomée, 1.5, c. 9, vers la source du Tanaïs. Ortelius croit que les Zacata de Ptolomée, Vu

,

pourroient être les mêmes que les Tracatha de Chalcondyle.

ZACATECAS OU LOS ZACATECAS, province de l'Amérique septentrionale, au Mexique, dans l'Audience de la nouvelle Galice. De Laet, Descripzion des Indes occidentales, 1.6, c.8, parle ainsi de cette province: elle a pris son nom des Sauvages, qui l'habitent; elle est séparée, par un petit espace, de la province d'Uxitipa, & se trouve entre le Nord & l'Ouest. Cette contrée est fort riche en mines d'argent; mais l'eau y manque, en plusieurs endroits, ainsi que le froment, le mays & toute autre forte de denrées. Il y a trois villes, qu'habitent les Espagnols, outre quatre ou cinq bourgades. La principale des villes, est appellée Nuestra Senora de los Zacatecas, du nom de la province, & elle est située à quarante lieues de la ville de Guadalajara, vers le Nord, & à quatre-vingt de la métropole du Méxique. Il y a, dans cette ville, environ cinq cens Espagnols, autant d'esclaves, & cent, tant chevaux que mulets. On y voit un couvent de Cordeliers, & un officier du roi, du gouvernement de Guadalaiara. Les mines, qu'on nomme d'Avinno, tiennent le second lieu. Elles furent découvertes, sous les auspices du viceroi, Dom Louis de Velasco, en 1554, par Francisco de Ybarra. Quand il eut découvert ces mines, le viceroi lui ordonna d'y mener des habitans, & d'y bâtir des forts, afin de se mettre à l'abri des insultes des Sauvages. On découvrit, dans la suite, ces mines si riches, nommées del Frenillo, qui fournissent encore aujourd'hui beaucoup d'argent. Après qu'on eut mené une colonie Espagnole aux mines d'argent de S. Martin, & que les Naturels furent un peu domptés, le viceroi y envoya quelques religieux, afin qu'ils pénétrassent plus avant dans le pays, & qu'ils prêchasfent aux Sauvages les principes de la religion chrétienne. Mais Francisco de Ybarra, jugeant qu'il y avoit trop de danger, à envoyer ces religieux vers des peuples barbares & cruels, les accompagna lui-même, avec des soldats armés. Ce fut dans ce tems-là, qu'il découvrit premierement la vallée de faint Juan, & la riviere de las Nacas; & ayant gagné, par ses bons traitemens, les Sauvages, qui demeuroient vers la frontiere, il bâtit la ville de Nombre de Dios, à soixante-huit lieues de celle de Guadalaiara, & à dix des mines d'argent de S. Martin, vers le Nord, dans un terrein très-fertile en froment & en mays, & riche en veines d'argent. Après qu'Ybarra eut obtenu du roi, le gouvernement des pays, qu'il avoit découverts, il pensa à augmenter & orner la ville de Nombre de Dios. Pour cet effet, il donna gratuitement, tant aux Narurels, qu'aux Espagnols, les mines, qui sont dans le quartier d'Avinno, qu'il avoit achetées; ce qui fut cause qu'il accourut, dans cette ville, un grand nombre de personnes, & que le revenu du roi, appellé communément Quintos, s'augmenta confidérablement. Ybarra fit ensuite mener une colonie, dans la vallée de Guadiana, sous la conduite du capitaine Alfonso Pacheco, qui donna le nom à la ville de Durango, fur les frontieres des mines de S. Martin, & de la vallée de S. Salvador, & à huit licues de la ville de Nombre de Dios. On dit que l'air y est sain, & que la terre y est arrofée de plusieurs rivieres & torrens, & très-fertile en froment, mays & autres fruits. Proche de la ville, font les mines de S. Lucas & des salines fort commodes. Les habitans Espagnols, y ont bâti plusieurs censes, dans lesquelles ils nourrissent du bétail; de forte que les Sauvages voifins commencent à devenir plus doux, à s'accoutumer aux mœurs des chrétiens, à se vêtir, & à embrasfer la religion chrétienne. Il y a, dans cette province, une autre ville, nommée par les Espagnols, Xerès de la Frontera: elle est à trente lieues de la ville de Guadalajara, vers le Nord, & à dix des mines d'argent de Zacatecas, en suivant le chemin, qui y mene. Les Espagnols ont eu longtems la guerre avec les Sauvages de ces quartiers, & les Chichiméques & les Guachachiles ont souvent infesté, par leurs brigandages, les chemins, entre

Guadalajara & Zacatecas. Mais enfin, ils furent subjugués, par le marquis de Ville-Manrique, viceroi de la nouvelle Espagne; & présentement les Sauvages sont distribués en cent quatre tribus, que les Espagnols nomment Repartiementor. Ils fervent les habitans & les bourgeois Espagnols. On a pratiqué un nouveau chemin, qui va de la ville de Méxique, aux mines d'argent de Zacatecas.

Selon de l'Isle, la province de Zacatecas est bornée, au Nord, par la nouvelle Biscaye, à l'Orient, par la province de Guasteca ou Panuco, au Midi, par celle de Guadalaiara, & au Couchant, par celles de Culiacan & de Chiametlan. Ses principaux lieux, font:

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1. ZACATULA, ville de l'Amérique septentrionale, dans la nouvelle Espagne, & dans l'Audience de México, près de la côte de la Mer du Sud, vers l'embouchure d'une riviere, qui lui donne son nom. Cette ville, la capitale d'une petite province, comprise sous le gouvernement de Mechoacan, se trouve située à dix-huit dégrés quelques minutes de la ligne, à quarante lieues de la ville de Valladolid, vers le Sud-Ouest, environ à quatrevingt-dix lieues de la métropole du Méxique, & à une lieue & demie de la Mer Pacifique. Roderico de Villafuerte & Simon Cuença, bâtirent cette ville, sur le bord de la riviere Zacatula. Du port de ce nom, vers l'Est, & vers le port célebre d'Acapulco, la côte court premierement Nord-Ouest & Sud-Est, l'espace de trente lieues, après quoi, elle s'étend droit vers l'Est, ayant de très-hauts rivages. Au dedans du pays, s'élevent des montagnes, couvertes de bois; & la côte est entrecoupée de plusieurs bayes & reculs, aussi l'espace de trente lieues, où il y a un grand cap, qui s'avance en Mer, en forme de Péninsule, & qui est fort battu des flots. De-là, jusqu'au port d'Acapulco, on compte dix-huit lieues. Du même port de Zaçatula, vers l'Ouest, on rencontre premierement un rivage, médiocrement relevé, que les mariniers appellent los Motines, qui se termine à une pointe de terre, dite vulgairement, Punta de Maruata: ensuite, vient une côte basse & plate, qui est bordée de plusieurs censes de payfans; on la nomme la vallée de Maquile. Ensuite, on trouve le cap Suchissi, & à deux lieues de-là, l'embouchure de la riviere Alima, & une baye profonde, entre les terres. On la nomme las Pescerias de Colyma. * De l'Isle, Atlas. De Laet, Descr. des Indes occ. 1.5, с. 25.

2. ZACATULA, riviere de l'Amérique septentrionale, au Mexique. Elle a sa source près de la ville de los Angelos, ou la Poueble, dans le gouvernement de Tlascala; & prenant son cours vers l'Occident, elle entre dans le gouvernement de México, qu'elle traverse. Avant que d'en fortir, elle se partage en deux branches, dont celle qui court, à la gauche, conserve le nom de Zacatula, & entre dans le gouvernement de Mechoacan, pour y arrofer la province de Zacatula, & y mouiller la ville de ce nom; après quoi, elle va se perdre dans la Mer du Sud. Cette riviere, qui est assez grande, naît, selon de Laet, Descr. des Indes occ. 1.5, c. 16, & de l'Isle, dans son Atlas, près de Tlascala. Elle est d'abord fort petite; mais elle se grosfit bientôt, & coule entre la ville de los Angelos & Cholula, & par la province de Mechoacan, puis entre dans la Mer Pacifique, près de Zacatula. De Laet, 1.5, с.25, dit que cette riviere entre dans la Mer, par deux embouchures. Elle n'a point de poisson; mais elle nourrit une grande quantité de gros crocodiles, qui dépeuplent les lieux voisins du rivage.

ZACH OU ZACK, riviere d'Allemagne, dans la Silefie, & nommée Zakako, par les gens du pays. Elle fort des montagnes, qui séparent la Bohême de

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la Silefie, & traverse une partie de la principauté de Jawer, où elle entre, après avoir mouillé Warmbad & Hirsberg; elle va se jetter dans le Bober, au-dessous de Molckenhauss, à la gauche. C'est plutôt un torrent qu'une riviere. Elle abonde néanmoins en poisson, principalement en truites. * Baudrand, Dict. Corn. Dict. Jaillot, Atlas.

ZACHAF, OU LE LAC DE ZACHAF, lac de la Basse-Ethiopie, dans l'empire du Monoemugi, d'où la riviere du S. Esprit fort, & prend fon cours vers le Zanguebat, selon que le remarquent quelques auteurs modernes. On n'a rien de bien assuré de ces pays-là, où les Européens n'ont pas pénétré. * Baudrand, Dict.

ZACHAR, forteresse de la Colchide, fur le sommet d'une montagne. Agathlas, 1.4, dit qu'on donna, dans la suite, à cette forteresse, le surnom de Ferreum, à cause qu'elle étoit extrêmement forte, & difficile à réduire.

ZACHEO, petite isle, ou plutôt rocher, de l'Amérique septentrionale, entre l'isle de S. Domingue, & celle de Porto-Rico, mais plus près de cette derniere, que de l'autre. Ce n'est proprement qu'un repaire d'oiseaux. * De Laet, Descr. des Indes occ. 1.1, c. 3.

ZACHLUBI, peuple, dont parlent Cedrène & Curopalate. Ortelius croit que ce peuple pouvoit faire partie des Slaves.

ZACK. Voyez ZACH. ZACLIZAH-ADASSI. Les Turcs appellent ainsi l'isle de la Mer Adriatique, ou du golfe de Venife, que les anciens ont nommée Zacynthus, & que nous connoissons aujourd'hui sous le nom de Zante. * D'Herbelot, Biblioth. or.

ZACONIE, province de la Morée. Elle est bornée, au Nord, par le duché de Clarence; à l'Orient, par le golfe de Napoli de Romanie; au Midi, par celui de Calamata, & en partie par celui de Colochina; & au Couchant, elle confine à la province de Belvedere. C'est la quatriéme province de la Morée: elle a changé fon nom de Laconie, sous lequel elle étoit connue anciennement, en celui de Zaconie, & on la nomme aussi souvent Brazzo di Maina, de Maina, château, dont le pays & le peuple même ont pris le nom. Voyez MAINA. Cette province, qui furpasse les autres en grandeur, & qui est la plus étendue, du côté du Midi, le long de la Mer, fut premierement appellée Lelegia de Lelex, le premier, qui y commanda en qualité de Roi. Virgile & les autres poëtes l'appellent Oebalia, d'Oebalus, qui en fut seigneur; & felon Strabon, elle fut encore nommée Argos.

Cette province a un grand nombre de hauts & af

ZACROCHIN, felon Corneille, qui cite les mémoires du chevalier de Beaujeu, & Zakrotzin, selon de l'Isle, ville de la Grande-Pologne, dans le Palatinat de Mazovie. Le premier, la place au bord de la Vistule, à trois lieues de Chervinsko; & de l'Isle, la met sur la rive droite du bourg, à l'embouchure d'une petite riviere, environ à trois lieues au-dessus de l'endroit, où le bourg se jetre dans la Vistule. Cette ville est élevée sur une haute plateforme; elle a un péage, & passe pour une des plus considérables de la contrée, à cause de la petite Diéte, qu'on y tient.

ZACTARENSIS. Voyez ZATTARENSIS.

ZACUTH, riviere de la Turquie, en Afie, dans l'Anatolie anciennement nommée, Eurymedon. Elle traverse la Caramanie, & s'y rend, dans la Mer Méditérannée, felon Thevet, cité par Baudrand, Dict.

1. ZACYNTHUS, Isle de la Mer Ionienne, assez près du Péloponnèse, au Couchant de l'Elide, au Midi, de l'isle de Céphalénie, & au Nord, des Strophades. Strabon, 1. 10, compte Zacynthe & Céphalénie, lénie, au nombre des isles, qui étoient fous la domination d'Ulysse. Il donne, à l'isle de Zacynthe, cent soixante stades & plus de circuit, & il la place à foixante stades de Céphalénie. Il ajoute, d'après Homere, Odys, I, v. 24, que cette isle étoit couverte de bois & fertile.

Δυλίχιόν τε, Σα ́μη τε, καὶ ὑλήεσσα Ζακυνθός.

Ce qui a été imité par Virgile, Aneid. 3, v. 270.

Jam medio apparet fluctu nemorofa Zacynthos, Dulichiumque, Sameque & Neritos ardua Saxis.

L'isle de Zacynthe, aujourd'hui l'isle de Zante avoit une ville de même nom; & felon Strabon, cette ville étoit confidérable. Thucydide, l. 2, p. 144, après avoir dit que l'isle Zacynthe est située du côté de l'Elide, ajoute que ses habitans étoient une colonie d'Achéens, venus de l'Achaïe propre. Tite-Live, 1. 26, c. 24, fait mention de l'isle, qui est petite, dit-il, & fituée au voisinage de l'Etolie. Lævinus, continue-t-il, emporta la ville d'asfaut, avec la citadelle. Paufanias, 1.8, c.24, nous apprend que cette citadelle s'appelloit Pfophis; parce qu'un Psophidien, nommé Zacynthe, fils de Dardanus, ayant débarqué dans l'isle, y fit bâtir cette forteresse, & lui donna le nom de la ville, où il avoit pris naissance. Ptolomée, 1.3, c. 14, compte l'isle de Zacynthe, parmi les isles fituées sur la côte de l'Epire, & y marque une ville de même nom Scy

freux rochers & de précipices, & est sujette à de fré-lax lui donne aussi un port, ἐν ἡ καὶ Πόλις καὶ λίμνη

quens tremblemens de terre. Le plus grand nombre de ses profondes cavernes, se trouve aux environs du mont Taigéte, appellé aujourd'hui, du côté de Mifitra, Vouni tis Mifitra, & du côté de la Marine, Voutri tis Portais. Il naît, dans cette province, des chiens, dont on fait quelque cas. Le Zaiman Bachi, ou le grand veneur du Sultan, en choifit tous les ans un bon nombre, pour le Grand-Seigneur; & il n'est point de Turc, qui se pique de faire quelque dépense, qui n'en ait toujours quelqu'un chez foi. Les principaux lieux de la Zaconie, font:

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Pline, 1.4, c. 12, remarque que Céphalénie & Zacynte font des isles libres; que la derniere avoit une belle ville, que sa fertilité lui donnoit le premier rang parmi les isles de ce quartier, & qu'anciennement elle avoit été appellée Hyrie. Sur ce pied-là, Pomponius Mela a donc eu tort de distinguer l'isle Hyria, de celle de Zacynthe. Les habitans de cette isle, sont appellés Zacynthii, par Cornelius Nepos, in Dione, c. 9.

2. ZACYNTHUS, ville de Libye, selon Etienne, le géographe, qui dit que quelques-uns écrivoient Zacynthia, au lieu de Zacynthus.

3. ZACYNTHUS, ville de l'Ibérie, autrement de l'Espagne. Etienne, le géographe, qui en parle, entend, par Zacynthus, la ville de Sagunte. Voyez

ZACANTHA.

ZADADRUS, fleuve de l'Inde, en-deçà du Gange. Ce fleuve, selon Ptolomée, 1.7, c. 1, recevoit l'Hypafis & l'Adris, grossi des eaux de l'Hydaspis & du Sandabilis, qui se jettoit dans le fleuve Indus, à la gauche, près de la ville d'Ionusa. Le manuscrit de la bibliothéque Palatine, lit Zaradrus, pour Zadadrus.

ZADAON, Sadanus, riviere de Portugal, anciennement Calpidus. Elle prend sa source au Midi du royaume, dans les montagnes d'Algarve, & ne forme, dans le commencement, qu'un ruisseau,

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