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point dangereufe, au lieu que par terre de Tadouan á Van, il y a près de huit journées de cheval. En venant de Perfe, on peut s'embarquer à Van pour Tadouan de la même forte. *Corn Dict. Tavernier, Voyage de Perfe, 1. 3, c. 3.

VANA. Voyez VASAMA. VANACENI, peuples de l'isle de Corfe, Prolomée, Z. 3,c. 2, les places dans le nord de l'isle : quelques exemplaires lifent VANACINI.

VANARIONENSIS, fiége épiscopal d'Afrique: fon évêque eft nommé Pelagius Episcopus Vanarionenfis, par la conférence de Carthage, n. 186. Dupin foupçonne que ce pourroit être le même fiege qui eft appellé PANATORIENSIS par la notice des évêchés d'Afrique,& qui y eft placé dans la Mauritanie Céfarienfe. VANCARAH,nom d'une des provinces des Soudans, ou négres, fituée à l'orient de celle de Ganah. Ce pays eft proprement ce que les Arabes appellent Baladaltebr, le pays de l'or qui fe trouve dans les fables. Vancarah eft proprement une isle; car elle eft en tourée des eaux du fleuve Niger, que les Arabes appellent Nil al Soudan, le Nil des Negres. Elle a trois cens milles de longueur, & cent cinquante de largeur, & fe couvre entiérement de l'eau de ce fleuve dans le mois d'Août; ce qui oblige les habitans de la quitter pendant ce temps-là, après lequel ils y retournent & y ramaffent l'or que le fleuve a porté fur le fable. Les habitans de Vançarah portent vendre cet or dans le pays de Varkelan & de Magreb Alacfa, qui eft la partie de l'Afrique la plus occidentale. Ce pays a, pour villes principales, Tirca, à fix journées de Ganah, en descendant le Niger, Maraffa, Socmara, Samghenda, Ragbih, & Ganara, lesquelles dépendent toutes du Roi de Ganah. Le Scherif al Edrifi, met la province de Lamland à l'occident de celle de Vancarah.

VANÇAI, ville de la Chine, dans la province de Kiangfi, au département d'Ivenchen, onzieme méonzieme métropole de la province. Elle eft de 3. d. 3'. plus occidentale que Peking, fous le 28. d. 42'. de latitude feptentrionale. * Atlas Sinenf

VANCHING, ville de la Chine, dans la province de Quangfi, au département de Taiping, huitieme métropole de la province. Elle eft de 11. d. 44'. plus occidentale que Peking, fous les 23. d. 35'. de latitude feptentrionale. * Atlas Sinenfis.

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VANCİVEN DEXTERUM, petite fortereffe de la Chine, dans la province de Peking, au département de Vuning premiere petite fortereffe de la province. Elle eft de 2. d. 36'. plus occidentale que Peking, fous les 40. d. 25. de latit. feptentrionale. VANCIVEN-SINISTRUM, petite fortereffe de la Chine, dans la province de Peking, au département de Vuning, premiere petite fortereffe de la province. Elle eft d'un d. 56'. plus occidentale que Peking, fous les 40. d. 29'. de latitude feptentrionale.

VANCIVEN, ville de la Chine, dans la province de Channfi, au département de Pingyang, feconde métropole de la province. Elle eft de 7. d. o'. plus occidentale que Peking, fous les 36. d. 28'. de latitude feptentrionale. Auprès de cette ville on voit couler une fource, qui tombe des montagnes, & dont l'eau est très-chaude en hyver, & fort froide en été.

VANDABANDA, contrée de la Sogdiane. Elle eft placée par Ptolomée, 1.6, c. 12, entre le mont Caucafe & le mont Imaüs.

VANDALES, peuple ancien de la Germanie, qui habitoit le long de la mer Baltique, entre la Vistule, l'Elbe, & la Trave, & qui avoit au midi les Istævons, les Hermions, & au nord les Ingævons. On comprenoit divers peuples fous le nom de Vandales, favoir les Angles, les Varins, les Cavions, les Deuvingiens, les Eudofes, les Sidiniens, les Suardoniens, les Mithons, les Vardons, les Ru giens, les Hérules, les Lemoviens, les Carins, les Guttons, les Lombards, & les Bourguignons; de forte qu'ils occupoient la partie de la Pologne, qui eft au couchant de la Vistule, l'électorat de Brandebourg, la Pomeranie, & le duché de Meckelbourg,

Il arriva dans la fuite que les Eudofes, les Sidiniens, les Suardoniens, & les Mithons, qui demeuroient au couchant de l'embouchure de l'Elbe, firent un ligue enfemble, & prirent plus particulierement le nom de Vandales.

Le premier roi des Vandales qui nous foit connu, s'appelle Godigifele, ou Godifele. Il fut tué dans un combat contre les Francs, l'an 406. C'en étoit fait de tous les Vandales, fi Respendiol, chef des Alains, ne fût venu à leur fecours, & n'eût empêché les Francs de les exterminer entiérement. Gonderic fuccéda à fon pere Godigifele, & forma le projet de conquérir les Gaules. Il reçut de grands échecs en tentant d'y pénétrer; mais cela ne l'empêcha pas de pourfuivre fa pointe, il y entra, ravagea tout le pays, & paffa en Espagne l'an 409. Il s'empara de la Galice l'an 411, étendit fes conquêtes, & établit une nouvelle monarchie. Idace rapporte que ce roi barbare, ayant étendu la main contre l'églife de Séville, après la prife de cette ville, fut tout d'un coup faifi du démon, & qu'il mourut dans cet état. Gonderic eut pour fucceffeur fon frere Genferic. C'étoit, felon quelques-uns, un apostat, qui, de catholique étoit devenu Arien. L'an 429, Genferic, appellé par le comte Boniface, paffa en Afrique. (Saint Prosper place cette invafion des Vandales l'an 427; Baronius fuivi de plufieurs autres, en 428; mais le pere Pagi, à qui cette époque paroît des plus importantes pour l'hiftoire de ce temps, l'a fixe à l'an 429.) Genferic s'empara en peu de temps de toutes les villes d'Afrique, à l'exception de Carthage, Cirthe, & Hyppone qui tomberent dans la fuite au pouvoir des Vandales. Envain le comte Boniface, qui étoit rentré dans fon devoir, voulut s'oppofer aux progrès des Vandales. Il fut défait l'an 430, & affiégé dans Hyppone fur la fin de Mai, trois mois avant la mort de faint Auguftin. L'an 431, vers le mois de Juillet les Vandales leverent le fiége d'Hyppone, qui duroit depuis 14. mois; mais ils gagnerent peu après une bataille fur les Romains. L'an 432 ils brûlerent la ville d'Hyppone que fes habitans avoient abandonnée. L'an 435 Genferic fit la paix avec l'empereur Valentinien. III. L'an 437. il perfécuta les catholiques : c'eft la premiere perfécution des Vandales. L'an439,le 19 Oε. les Vandales prirent & brûlerent Carthage. Genferic datoit les années de fon regne de cette époque l'an 455, Genferic entra dans Rome, où l'imperatrice Eudoxie, femme de Maxime, l'avoit appellé pour venger la mort de Valentinien III.fon premier mari. Saint Léon fauva le feu & le fer à Rome; mais elle fut pillée pendant quatorze jours. L'imperatrice, & fes deux filles Placidie, & Eudoxie furent transportées en Afrique en 462. Genferic mourut en477, après 37. ans 3 mois 6 jours de regne depuis la prife de Carthage. Son fils Hunneric lui fuccéda, & fut d'abord plus moderé à l'égard des catholiques. L'an 479 il permit d'élire un évêque pour l'églife de Carthage, qui étoit fans pafteur depuis l'an 455. L'an 483. il commença à perfécuter les catholiques. Cette perfécution, une des plus cruelles que les chrétiens ayent fouffertes, ne dura pas deux ans entiers. Hunneric mourut l'an 484, le 11 décembre, après avoir regné 7 ans 10 mois 10 jours. Gunthamond fuccéda à Hunneric, & ne regna que onze ans. La dixieme année de fon regge, il rappella les évêques exilés, & permit d'ouvrir les églifes d'Afrique qui etoient fermées depuis plus de 10 ans. Trafamond fuccéda à fon frere l'an 496: ce fut un des plus cruels perfécuteurs des catholiques. Il relegua jusqu'à 12 évêques l'an 504.S. Fulgence fut du nombre. Ce prince mourut l'an 523,dans la 27 année de fon regne. Hilderic fuccéda à Trafamond fon coufin-germain. Il rappella auffi-tôt les évêques catholiques. Il fut détrôné par Gelimer l'an 530, & enfermé dans une prifon. L'empereur Justinien lié d'amitié avec Hilderic, ayant appris qu'il avoit été détrôné, fit la paix avec les Perfes pour tourner fes armes contre l'Afrique. Belifaire fur chargé de cette guerre, qu'il termina au bout de deux ans, par la conquête de tous les pays qui étoient fous la domination des Vandales, tant en Afrique qu'en Sicile, en Sardaigne, & fur les côtes d'Italic;

& Gelimer lui-même fut obligé de fe rendre l'an 534. au général Phara, qne Belifaire avoit envoyé contre kui. Ainfi finit la domination des Vandales en Afrique, après avoir duré 105. ans. Procope de Bello Vandal. VANDALICI-MONTES,' Dion Caffius, l. 55, ineunte; donne ce nom aux montagnes, dans lefquelles l'Elbe prend fa fource. Par conféquent ce font les montagnes qui féparent la Bohême de la Luface & de la Siléfie.

VANDALORUM - CASTRUM, lieu fortifié dans la Sicile, felon l'hiftoire Mifcellanée.

VANDALUS. Voyez VISTULA. VADANESSE, paroiffe de France, dans le Nivernois, élection de Nevers. Elle eft a cinq lieues de la Loire, dans un pays couvert de bois. Les terres produifent du froment, du feigle : le pâcage en eft bon & étendu; & il y a un bon commerce de bestiaux, avec beaucoup de bois.

2. VANDENESSE, paroiffe de France, dans la Bourgogne, recette d'Arnay-le-Duc. Elle eft fituée dans une plaine, & il y a un petit ruiffeau ; c'eft le paffage d'Arnay-le-Duc à Dijon. Le chapitre de faint Na aire d'Autun eft collateur de la cure.

VANDENESSE-SUR-L'ARROUX, paroiffe de France dans la Bourgogne, recette d'Autun. C'eft une paroiffe fituée pour la plus grande partie en plaine,furla riviere d'Arroux, qui paffe au milieu, & qui eit navigable. Plufieurs hameaux compofent cette paroiffe, qui eft partie en Bourgogne, partie en Charolois. De ce qui eft de Bourgogne, dépendent les hameaux de Vandeneffe, Condène, Beaudefir, Valette, Echaffaux, Mondemot, Chaffigneux, & Magnaux, & une partie d'Aureschy, l'autre partie étant du Charolois. De ce qui eft du Charolois, dépendent les hameaux de Vandeneffe, Alteffy, partie de Mandemot, de Valette, & de Condène, ainfi que partie des métairies de Beaudefir, de Chaffigneux, & celle de Monceaux.

VANDENESSE-LES-CHAROLLES paroiffe de France, dans la Bourgogne, recette de Charolles, fur le chemin de Charolles à Clugni. Il y paffe un ruisLeau appellé la Semence. C'eft un pays de collines. 1a paroiffe eft compofée des hameaux de Vandeneffe, Biévres, Sermaize, Pommé, Chesnes-Collanges, S. Branché, Chappandy, Chaftonnard, & plein de Chaffagne. Le fief de Collanges & les métairies des Landes en dépendent auffi.

1. VANDEVRE, paroiffe ou prieuré de France, dans le Maine. Un faint petfonnage, appellé Léonard, quitta vers le milieu du fixieme fiécle le pays de Liége, où il étoit né, & paffa dans le diocèfe du Mans. Il s'établit à VANDEVRE, lieu fort défert, & y bâtit un monastere, par le fecours du faint évêque du Mans, nommé Innocent. Comme il avoit bien étudié, & qu'il étoit fort intelligent dans les chofes Saintes, fa charité l'obligea d'en être le fupérieur, & fon humilité y confentit; mais ce fut à condition qu'il fe regarderoit fans ceffe comme le dernier de tous,qu'il feroit le plus mal vêtu, qu'il ne chercheroit point d'être appellé prieur ou abbé, & que l'unique changement que produiroit en lui fa charge, feroit qu'il auroit plus de foin & plus de peine qu'auparavant. Il mourut vers l'an 570, & fut enféveli par faint Domnole, évêque du diocèfe. Son monastere fut depuis réduit en une paroiffe ou prieuré dépendent de l'abbaye de faint Vincent du Mans.* Abregé de l'histoire de l'ordre de faint Benoît, 1. 2, c. 30.

2. VANDEVRE. Voyez VANDEUVRES. VANDLAINVILLE, bourgade de France, au duché de Bar, diocèfe de Toul, comté de Vaudemont. Son églife paroiffiale eft fous le titre de fainte Marie-Madeleine & de faint Leger. L'abbé de faint Icon de Toul eft patron de la cure, qui eft desfervie par un chanoine régulier de l'ordre de faint Augustin. C'eft auffi un prieuré fondé dans l'onzieme fiécle par l'évêque Pibon. Le prieur a toute la dixme; fa maison eft un franc-aleu. Il y a à Vandlainville une chapelle en titre, & qui a deux cens cinquante livres de revenu.

VAMDOEUVRE, marquifat de France Champagne. Voyez VANDEUVRES.

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VANDUARA, ville de la grande Bretagne : Prolomée, l. 2, c. 3, la donne aux peuples Damnii. VANER, lac de Suede. Voyez VENER. VANEZÁ, ou VANNESEA, bourgade d'Espagne, au royaume de Léon, fur la riviere d'Orbega, à deux lieues d'Allorga, vers lorient méridional. Quelquesuns le prennent pour l'ancienne Vallata.

VANGALIA. Ptolomée, l. 7, c. 4, nomme ainfi une des isles qu'il place au-devant de celle de Taprobane. Quelques exemplaires latins portent Vangana, au lieu de Vangalia.

1. VANGAN, fortereffe de la Chine, dans la province de Fokien, au département de Plumuen premiere fortereffe de la province. Elle eft de 3. d 34. plus orientale que Peking, fous les 25. d. 29. de latitude feptentrionale. * Atlas Sinenfis.

2. VANGAN, ville de la Chine, dans la Provin ce de Kiangfi, au département de Kiagan, neuvieme métropole de la province. Elle eft de 2. d. 48'. plus occidentale que Peking, fous les 27. d. 28'. de latitude feptentrionale. Cette ville, fituée à douze ou treize lieues de Kancheu, eft arrofée des eaux de la riviere de Can, au côté droit, & environnée de belles campagnes, où l'on fait deux fois par an la récolte. Elle jouit de plufieurs exemptions confidérables, qui la rendroient plus célebre qu'un grand nombre d'autres villes, fi les Tartares n'y avoient laiffé de grandes marques de leur fureur. Á une demi-lieue de cette ville font des mi-lieue de cette ville font des montagnes très-riches en mines d'argent, & dans lesquelles il n'eft pas permis aux Chinois de fouiller. Du côté de l'orient il y en a une appellée Chao: elle eft d'une hauteur extraordinaire; & depuis la cime jusqu'au pied elle eft couverte d'herbes, d'arbres & de fruits. * Ambassade des Hollandois à la Chine, c. 28.

VANGIONES, peuples de la gaule Belgique, & originaires de la Germanie. Céfar, comment. Bel. Gal 1.1, dit qu'ils étoient dans l'armée d'Arioviste avec les Tribocci & les Nemetes; & Pline, l. 4, c. 16. nous apprend qu'ils s'emparerent de la partie du pays des Mediomatrices le long du rivage du Rhin. Cluvier, Germ. Ant. l. 2, c. 10, croit que ces peuples étoient érablis dans les Gaules avant la guerre d'A. riovifte, parce que les Marcomans, les Sédufiens, les Harudes & les Sueves, que ce prince avoit amenés avec lui, ou qui l'avoient joint depuis fon arrivée, furent tous chaffés de la Gaule, après que Céfar les eut battus ; au lieu que les Nemetes, les Vangions & le Tribocci demeurerent toujours dans leurs terres, fur la rive gauche du Rhin. If paroît que ces trois nations n'étoient point foumifes à Arioviste, puisqu'elles demeuroient dans la Gaule Belgique. Elles pouvoient être feulement en alliance avec lui, ou peut-être même fous fa protection; ce qui les engagea à lui donner du fecours contre les Romains. On ne fait point en quel temps les Vangions pafferent le Rhin pour s'établir dans les Gaules. Cluvier met leur migration une peu avant la guerre d'Arioviste, parce que l'expulfion des Mediomatrices étoit fi récente que Céfar lui-même les nomme au nombre des peuples qui habitoient fur le Rhin, ce qui n'étoit plus néanmoins; les Tribocci, les Nemetes & les gions, leur ayant enlevé cette portion de leur pays. Spener, Notit. Germ. Ant. l. 4, c. 5. eft du même fentiment. Les bords du Rhin, dit-il, étoient fi bien munis du temps d'Auguste, qu'il n'étoit pas poffible aux Germains de paffer le Rhin, pour venir s'établir dans les Gaules: d'ailleurs Céfar les ayant nommés avec les Tribocci & les Nemetes, en parlant des troupes qui étoient dans l'armée d'Arioviste, il eft à croire qu'ils habitoient dans le même quartier, où ils fe trouvoient du temps de Pline, 4, c. 18. L'autorité de Strabon, qui place les Mediomatrices fur le Rhin, n'embarraffe ni Cluvier, ni Spener, parce que ce géographe s'en rapporte ordinairement à Céfar pour ce qui regarde les Gaules. Cependant Spener penfe qu'il feroit encore plus sûr de dire que les Triboccè furent d'abord les feuls qui habiterent fur le Rhin que du temps de Céfar les Mediomatrices poffédoient encore une partie du rivage; & que dans la fuite les Vangiones & les Nemetes les forcerent de s'en éloi

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Selon Cluvier, les VANGIONES étoient bornés au nord & à l'orient par le Rhin: au midi par les Nemetes, & à l'occident par les Mediomatrices. Ptolomée, l. 2, c. 9. leur donne pour villes Borbetomagus & Argentoratum; mais il devoit leur donner pareillement Mocontiacum, qu'il met mal à propos dans la Germanie inférieure, puisque cette ville étoit la capitale de la Germanie fuperieure.

VANGKIANG, ville de la Chine, dans la province de Kiangnan, au département de Ganking, dixiéme métropole de la province. Elle eft d'un o'. plus occidentale que Peking, fous les 31. d. 15'. de latitude feptentrionale. * Atlas Sinenfis.

VANGLING, fortereffe de la Chine, dans la province de Vangkiang, au département de Gueiyven, premiere fortereffe de la province. Elle eft de 5. d. 25'. plus occidentale que Peking, fous les 40. d. 28'. de latitude feptentrionale. * Atlas Sinenf

VANGLUNG, fortereffe de la Chine, dans la province de Iunnan, au département de Lingan troifieme métropole de la province. Elle eft de 14. d. 5. minutes plus occidentale que Peking, fous 23. d. 34'. de latitude. * Atlas Sinenfis.

VANGUO, montagne de la Chine, dans la province de Honan. On la prendroit pour un palais fitué au milieu d'une forêt & orné d'arbres. La riviere Ki prend fa fource dans cette montagne.

VANHU, montagne de la Chine, dans la province de Xanfi, au couchant de la ville de Fuencheu. C'eft la plus haute montagne de ce quartier. Son nom lui a été donné en mémoire de dix mille hommes, qui, dans une grande inondation, s'y retirerent, & éviterent par là de périr dans les eaux.

VANIA. Voyez VARIA, no. 2. VANIUS, ville de la Libye intérieure: Ptolomée,7.4,c.6.la place vers la fource du fleuve Cinyphus. VANKING, lac de la Chine, dans la province de Suchuen, au voifinage de la ville de Ta. Ses bords font ornés de bois, de terres labourées, de fleurs & d'arbres fruitiers: auffi y voit-on divers villages. Atlas Sinenf.

VANNAIRE, village de France, dans la Bourgogne. Il dépend de Chaumont-le-Bois, & eft fitué au pied de deux montagnes. La riviere de Seine paffe à un demi-quart de lieue de Vannaire. C'eft un grand chemin, & le paffage ordinaire en Hyver. Dans les environs ce ne font que montagnes & vallons; mais on y trouve de fort bonnes vignes.

1. VANNE, riviere de France, dans la Provence. Elle fort de la montagne de la fainte Baume, & arrofe enfuite le territoire de Marfeille.

2.VANNE (Saint) abbaye de France. Voyez l'article de Verdun.

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3. VANNE, riviere de Erance dans le Senonnois. Elle prend fa fource à Fon-Vanne, à trois lieues de Troyes, & après avoir paffé à faint Liébaut, à Villeneuve-l'Archevêque, à Foiffy, à Chigy, à Pont-fur-Vanne, & Maffey-le-Vicomte, à une lieue de Sens, elle fe jette dans l'Yonne, près de l'abbaye de faint Paul, au fauxbourg de Sens. Il y en a une partie qui entre dans la ville, & qui fe distribue par toutes les rues. Elle feroit beaucoup plus utile fi elle pouvoit porter bateau. On entreprit de la rendre navigable en 1639; mais on trouva que le terrein de fon lit étoit mouvant.

1. VANNES, ville de France, dans la Bretagne, à vingt lieues au nord occidental de Nantes, à vingtdeux, fud-eft de Quimper, & à deux de la mer qui y a fon flux & reflux, par un canal, dit le Morbihan, qui eft une baie fort large. Vannes, aujourd'hui le chef-lieu d'une recette, d'un préfidial, d'une amirauté, d'une lieutenance de la maréchauffée de la province, d'une maîtrise des eaux & forêts, & d'une jurisdiction de Juges Confuls, tire fon nom des anciens Peuples Veneti, qui étoient des plus célebres des Gaules, du temps de Jules Céfar, comme on le voit au troifieme livre de la guerre des Gaules, où il dit que ces peuples étoient dès-lors puiffans fur mer. Quelques-uns ont cru que c'étoit le Dariorigum, dont Ptolomée parle au huitieme chapitre du fecond livre de fa géographie en ces termes : Occidentale

autem litiorale latus fub Ofismis tenent Veneti, quorum civitas Dariorigum: mais Vannes n'eft pas environnée de la mer, comme l'étoit Dariorigum; d'ailleurs les ruines d'une grande ville qu'on trouve au bourg de Locmariaker femblent annoncer que c'eft-là qu'étoit le Dariorigum de Ptolomée. Lorfque les Bretons s'établirent dans l'Armorique, il n'occuperent pas cette ville, qui demeura à fes anciens habitans Romains ou Gaulois. Elle vint au pouvoir des François, lorfqu'ils fe rendirent les maîtres de cette partie des Gaules: ce fut feulement l'an 577. que Varoc, Prince des Bretons, s'en empara fur Gontran, l'un des rois François, les habitans protestant toujours qu'ils étoient fidéles aux rois de France. Depuis ce temps on voit par les annales d'Eginhard, que Pepin fe rendit maître de la ville de Vannes l'an 753: elle demeura à fes fucceffeurs jufqu'au temps de Numenoius, prince des Bretons, qui s'en empara auffi bien que de Nantes & de Rennes. On a encore appellé cette ville Civitas Venetum & Civitas Venetico. Corneille prétend que les latins l'ont nommée Venetia, à caufe de quelques petites isles, qui font devant, & qui ont quelque reffemblance avec celles fur lesquelles la ville de Venife, a été bâtie. Bien-loin que Vannes ait pris fon nom de la ville de Venife, quelques anciens géographes ont cru que cette derniere ville avoit pris fon nom des Vénétes. Strabon le dit, & ajoute en même temps qu'il ne donneroit pas cela pour certain, mais que dans ces matieres il falloit fe contenter de la probabilité. Audiffred traite d' rans tous ceux qui ont pris les Vénétes pour les fondateurs de Venife; mais s'il avoit lû ce paffage de Strabon, peut-être qu'il auroit été plus retenu. * Longuerue, Defcr. de la France, part. 1, p. 92.

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La ville de Vannes, qui eft d'un petit circuit, eft arrofée d'un côté par deux petites rivieres qui s'y affemblent, & qui rendent le port capable de renfermer plufieurs vaiffeaux & des barques de deux cens tonneaux, qui fe rangent le long du quai. Ce quai eft revêtu de groffes pierres de taille, ainfi que le mole qui s'avance au milieu d'un petit marais près duquel on voit plufieurs magafins & de belles maitons, où demeurent de riches marchands, qui occupent cette partie du grand fauxbourg du marché, qui furpaffe en étendue la ville même. Il en ett féparé par des murailles munies de très-fortes tours, & par un large foffé; & il a fes paroiffes, fes couvens, fes rues & fes places. Il y en a une grande où les Jéfuites avoient leur college, & une belle églife bâtie depuis quelques an nées en l'honneur de faint Jofeph. Il y a auffi dans ce fauxbourg un mail, avec un couvent de Capucins dans le voifinage. L'églife paroiffiale du fauxbourg, appellé faint Paterne, où font le grand hôpital & la maifon des Dominicains, eft très-belle & ornée d'un haut clocher. La riviere fait la féparation de ce fauxbourg d'avec la ville, où elle coule dans les foffés jufqu' ce qu'étant proche du château du Lis, elle y entre pour fervir à le fortifier, quoiqu'il foit prefque abandonné. Cependant un haut donjon & quelques groffes tours, qui y reftent, font connoître qu'il étoit trèsfort, étant environné de cette petite riviere, qui pasfe enfuite dans la ville, où elle fait tourner plufieurs moulins dans une grande place qui lui a fervi de place d'armes, & qui aujourd'hui fert d'ornement à la porte de la mer, au haut de laquelle on voit la figure de faint Vincent. La ville eft entre le fauxbourg du marché & celui de faint Parterne, & n'eft compofée que de petites rues étroites & remplies de quantité de peuple, fi on en excepte celle qui va de la porte de la mer à la maifon de ville, ornée d'une tour d'horloge, & celle qui monte à l'églife cathédrale. Quant au port, il eft entre deux autres petits, dont l'un eft du côté des Capucins, & fert de demeure aux gens de mer; l'autre a les magafins des marchandifes étrangeres, & plufieurs couvens, entre lesquels celui des Urfulines rient le premier rang.

Cette ville fut érigée en comté par fes anciens Souverains, & réunie à leur domaine par Alain le Grand Aujourd'hui l'évêque eft en partie feigneur de Vannes.

Saint Paterne eft le premier évêque connu de Vannes. Cet évêché vaut environ feize mille livres de re

venu. On compte dans fon diocèfe cent foixante paroiffes & plufieurs fuccurfales. L'églife cathédrale eft dédiée à faint Pierre, & le chapitre eft compofé d'un archidiacre, d'un tréforier, d'un chantre, d'un écolâtre, d'un pénitencier, & de quinze chanoines. * Piganiol, Descr. de la France, t. 5. p. 146.

Le commerce le plus confidérable de ce pays, eft celui des bleds, & le pays eft riche lorsque la vente en eft facile & à bon prix; il s'y recueille ordinairement jusqu'à fix mille tonneaux de bled, & jusqu'à neuf mille de feigle. Ces bleds font portés à S. Sébastien, & quelquefois en Portugal, fur la côte du golfe de Gascogne à Bayonne, à Bordeaux & à la Rochelle. Les retours des bâtimens qui ont porté ces grains en Espagne font fort avantageux, parce qu'ils confiftent principalement en especes. Les marchands de Vannes font auffi quelque commerce de fer en verges, qu'ils tirent des forges de la Province. Ils font auffi .commerce de fardines & de congres qui fe débitent fort bien, même à Bordeaux, à la Rochelle, à Nantes, & à faint Malo. On dit que la feule ville de Port-Louis débite tous les ans quatre mille bariques de fardines aux marchands de faint Malo, qui font en poffeffion d'en faire le débit par toute l'Espagne & la méditerranée. Les Habitans de Belle-Isle font auffi un commerce de fardines qui leur est trèsavantageux. On prétend que la pêche qu'ils en font leur produit tous les ans mille ou douze cens bariques. Les bâtimens qui font cette pêche, font de deux ou trois tonneaux, & montés de cinq hommes qui vont à voile & à rames. Chaque bateau porte au moins douze filets de vingt à trente braffes, pour en changer, felon la quantité de poiffon qu'il prend. Les marchands achetent les fardines au bord de la mer, les falent & les arrangent dans des barriques, où on les preffe pour en tirer l'huile qui les feroit corrompre. Il faut ordinairement neuf à dix milliers de fardines pour remplir une barrique; & de trente ou quarante barriques de ce poiffon, on n'en fait qu'une barrique d'huile.

2. VANNES, Venna, bourgade du duché de Lorraine, au diocèse de Toul, dans la prevôté de Gondreville. Son églife paroiffiale eft fous l'invocation de faint Martin, & l'évêque de Toul eft patron de la cure. Le chapitre de Briey perçoit les deux tiers des dixmes, & le curé l'autre tiers. Il y a à un quart de lieue un château qui appartient aux Seigneurs de Ligneville, qui font auffi feigneurs de Vannes, & dont Les ancêtres ont fondé une chapelle fous l'invocation de faint Jacques & de fainte Marguerite.

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VANNIA, ville d'Italie : Ptolomée, 1.3, c. 1, la donne aux Bechuni. Le MS. de la bibliotheque Palatine lit Vaunia au lieu de Vannia. Cluvier, fuivi par Baudrand, croit que c'eft aujourd'hui FANNA, bourg de l'état de Venife.

VANNIANUM-REGNUM, royaume de la Sarmatie Européenne, dont Pline, 1. 4, c, 12, fait mention. C'est le royaume de Vannius, que Drufus Céfar avoit donné aux Suéves; non à toute la nation des Suéves, mais à ceux de ces peuples que Drufus avoit envoyés fixer leur demeure au-delà du Danube, entre le Marus & le Cufus. Ce royaume ne fut pas de longue durée. Vannius lui-même fut chaffé de fes états par Jubilius, roi des Hermunduriens, & par Vangion & Sidon, fils de fa fœur. Ces deux derniers partagerent entr'eux le royaume de leur oncle qui alla s'établir dans la Pannonie, avec ceux de fes fujets qui lui étoient demeurés fideles. * Tacit, An. 1. 12.

VANNIDENSIS, fiege épiscopal d'Afrique, dans la Mauritanie Céfarienfe, felon la notice des évêchés de cette province, qui fait mention de Rogatianus, Lon évêque.

VANNIEN, ville de la Chine, dans la province de Kiangfi, au département d'laocheu, feconde métropole de la province. Elle eft de o. d. 22'. plus occidentale que Peking, fous les 29. d. 14'. de latitude Leptentrionale. * Atlas Sinenf

VANNIENSES. Voyez FLAMONIENSES. VANNUNGAN, ville de la Chine, fur la route de Canton à Peking, à la droite de la riviere Kiam,

entre Kancheu, & Pekitfiven. Cette ville, fituée dans une plaine unie & fertile, n'eft pas bien grande. Elle étoit autrefois bien bâtie & fort propre, comme on le peut encore voir par fes ruines, & par un portail fort fuperbe. Mais les Tartares y ont fait de grands ravages; l'herbe eft fi haute par tout, & les maifons font tellement ruinées qu'on ne fauroit trouver les vestiges des rues. Un peu plus loin, en fuivant la même route, on trouve la bourgade appellée Pektifiven, où les maîtres des navires ont coutume de fe fournir de voiles, & de tout ce qu'ils ont befoin pour leurs vaiffeaux. Son enceinte eit grande. On trouve en y entrant des grottes faites de main d'homme; mais que la guerre a ruinées pour la plûpart. La plus confidérable peut avoir autour de quarante pieds de hauteur. Elle eft large à proportion, & elle a deux voûtes où l'on peut monter par un degré, dont les marches font baffes & larges de quatre enjambées.. Tout cet ouvrage eft de terre glaife, mais fi bien travaillé,qu'on prendroit cette grotte pour une chofe que l'eau auroit faite, en fe faifant chemin au travers. d'une roche. * Voyage des Hollandois à Peking, p. 5.

VANS, ville de France, dans le bas Languedoc, diocèfe & recette d'Ufez. On ne donne à cette petite ville que quinze cens foixante & dix-huit habitans.

VANSUI, petit lac de la Chine, dans la province de Kiangfi, au voifinage de la ville de Nanfung. *Atlas Sinenf.

VANTADOUR. Voyez VENDATour,

VANTENA, ville d'Egypte, felon Ortelius,qui cite la lettre des évêques de cette province à l'empereur Leon. Cette lettre fe trouve dans le recueil des conciles.

VANTIEN, petite cité de la chine, dans la province d'Iunnan, au département de Lungchuen, premiere petite cité de la province. Elle est de 17. d. 36'. plus occidentale que Peking, fous les 24. d. 31'.de latitude feptentrionale. * Atlas Sinenf.

VANVEY, bourg de France, dans la bourgogne, bailliage de châtillon, fur la riviere d'Ourfe. Il y a dant ce bourg un prieuré de l'ordre de faint Benoit, fous le titre de faint Barthelemi. Vanvey eft une châtellenie royale. Jaillot écrit Vanney.

VANVRES, Vinva, village de l'isle de France, à une lieue au midi de Paris. Ce lieu eft fameux par la bonté de fon beurre. On dérive fon nom de Venna ou Beuna, qui, en vieux françois, fignifioit Pêche, parce qu'il n'étoit habité que de pêcheurs de la riviere de Seine. M. le Prince de Condé y aune fort belle maison, qui appartenoit ci-devant à M. de Montargis. VANXIN, , montagne de la Chine, dans la province de Queicheu, au midi de la ville de Sunan. Elle eft extrêmement escarpée de tous côtés. Il n'y a qu'un fentier fort étroit,par lequel on peut y monter. Dans le temps de guerre, les habitans de Sunan se retirent fur cette montagne, où ils font hors de toute infulte.

VAOR, commanderie de Malte, dans le haut Languedoc, au diocèfe d'Alby.

VAPANES, lieu de l'isle de Corfe, felon Strabon, l. 5, p. 224. Il ne dit pas dans quelle partie de l'isle il étoit fitué.

VAPINCUM, VAPINQUUM & VAPINGUM, villa de la gaule Narbonnoife. L'itinéraire d'Antonin la marque fur la route de Milan à Arles, entre Caturiga & Alabons, à dix-fept milles du premier de ces lieux, & à dix-huit milles du fecond. C'eft le nom ancien de la ville de Gap. Voyez GAP.

VAPLUARII, peuples qui habitoient vers l'embouchure du Rhin, felon B. Rhenanus, qui fe fonde fur un ancien fragment de la table de Peutinger. Velfer a fubftitué APSUARII pour VAPLUARII, & il entend par-là les ANSUARII.

VAQUEVILLE, Episcopi Villa, bourg de France, dans le pays Meffin, au bailliage de Vic. Son églife paroiffiale eft fous le titre de l'Invention de S. Etienne. Le hameau de Venay dépend de Vaqueville, dont l'évêque de Metz eft feigneur.

VAR, (le) riviere qui fait la féparation de l'Italie & de la France. Voyez VARUS. Elle prend fa fource au mont Cemélione, dans les Alpes, traverfe une

partie des dépendances du comté de Nice, paffe par Entrevaux auprès de Glandeves, & vient vers fon embouchure féparer le comté de Nice de la Provence, où elle fe jette dans la mer Méditerranée, à une demi-lieue à l'occident de Nice.

1. VARA. Voyez VARAR.

2. VARA; ce mot fignifie, en Arabe, derriere & au-delà.

VARA-GIHOUN, c'eft-à-dire, ce qui eft audelà du Gihon & de Loxus. C'eft la Tranfoxane que les Arabes appellent auffi Maouarannahar ce qui eft au-delà du fleuve; car ils qualifient du nom de fleuve par excellence le Gihon, que les Perfans nomment auffi en leur langue Roud, & Roud-Khaneb, qui fignifie abfolument & généralement le fleuve.

VARA-SIHOUN, c'est-à-dire, ce qui eft au-delà du Sihon, qui eft le Jaxartes des anciens. C'eft proprement le Turqueftan, appellé auffi pour la même raifon Vara-Khogend, à caufe qu'il s'étend au-delà de la ville de Khogend, qui eft bâtie fur le fleuve Sihon. VARADA, ville de l'Espagne Tarragonoise : Ptolomée, 1. 2, c. 6. la donne aux Carpetains.

VARADANUS. Voyez ACHARDEUS.

VARADE, bourg de France, dans la Bretagne, recette de Nantes. C'eft le premier bourg qu'on trouve en paffant de l'Anjou dans la Bretagne, lorsqu'on descend de la Loire. Il eft fitué fur cette ri viere à l'oppofite de faint Florent le vieux.

VARADETUM, ville des Gaules, felon un fråg ment de la table de Peutinger, cité par Ortelius. VARADIN. Voyez WARADIN.

VARAGIO, VARAGGIO, bourg d'Italie, dans l'état de Genes, fur le bord de la mer, à deux lieues de Savone, au nord-eft. On le trouve diverfement nommé par les anciens. Les uns écrivent Varagium, & les autres, Varago, Voragium, ou Vorago.

VARAISE, ville de France, dans la Saintonge, felon Corneille, qui la met fur la riviere de Char, en viron à une licue de faint Jean d'Angely. Varaife n'est qu'un village.

VARALII, peuples de la Dalmatie, & qui furent d'abord nommés ARDIEI. Voyez ARDIEENS. On croit que ce font les VARDEI de Ptolomée, 1. 2, c. 17. & les VARDEI de Pline, 1. 3, c. 22. qui les appelle Populatores Italiæ.

VARALLO, ou VARAL, ville d'Italie, au duché de Milan, dans le Val de Seffa, fur la riviere qui donne fon nom à cette vallée. Merula, 1. 2, c. 11. appelle cette ville Varalle Alpinarum gentium celebris præfecturæ municipium. A demi-lieue de Varallo, fur une montagne délicieufe, qu'on nomme la montagne de Varal, eft un lieu d'une grande dévotion, appellé la nouvelle Jérufalem.

VARAMBON, ville de France, au pays de Breffe. Voyez VAREMBON.

VARAMUS, fleuve d'Italie, chez les Vénetes: Pline, 1. 3, c. 18, dit que ce fleuve fe jettoit dans Anaffus. Le pere Hardouin, au lieu de VARAMUS écrit VARRAMUS, & croit que c'eft Muzonella qui fe jette dans des marais, près de Marano au Frioul. VARANO, Varanus-Lacus, lac d'Italie, au royaume de Naples, dans la Capitanate, près de la côte feptentrionale. Son circuit eft de cinq lieues, & il fe décharge par un petit canal dans le golfe de Rodia, à deux lieues à l'occident de la ville de Rodia, * Magin, carte de la Capitanate.

VÅRAR, golfe de la Grande Bretagne : Ptolo mée, 1. 2, c. 3. le marque fur la côte orientale, entre l'embouchure du fleuve Loxa & le golfe Tuafis. Au lieu de VARAR, le grec porte VARA. C'eft aujourd'hui le golfe de Murray en Ecoffe, Murrai-Firth. Buchanan croit que la province de Murray, qui eft baignée par ce golfe, a été auffi autrefois appellée VARAR, nom que la riviere de Farray, qui fe jette dans ce golfe, ,a, en quelque forte, retenu.* Délices de la Grande Bretagne, t. 6, p. 1372.

VARARITANUS, fiége épiscopal d'Afrique, dans la Byzacène, felon la notice des évêchés de cette province,qui fournit Julianus,un de fes évêques. VARAS ou SAINT PAUL DE VARAS, bourg de France dans la Baffe, & le Chef-lieu d'un mande

ment, avec titré de comté, au fud-ouest de Bourg. Il députe aux affemblées de Breffe.

VARBOSANYEN, felon Corneille, & VERBOSANIE, felon de l'Isle, qui la marque à la fource de la riviere Bosna. Corneille, qui ne cite aucun garant, dit qu'elle a été quelque-temps la capitale de la Bof nie, qu'elle eft dans l'Herfegovine, ou haute Bos nie, & partagée en deux par la riviere de Melietzka, & qu'elle n'a point de murailles.

VARCAONENSIS, ou VIRGAONENSIS. Voyez au mot ALBA, l'article ALBA-VIRGANOENSIS.

VARCEVO, petit bourg de la Dalmatie, fur le chemin de Zarra à Scardona. On le prend pour le Collentum des anciens.

VARCIA, ville de la Gaule Belgique : l'itinéraire d'Atonin la marque fur la route d'Andematu num, à Cambaie, entre Andematunum & Vefontio, à feize milles de la premiere de ces places, & à vingtquatre milles de la feconde. Alting croit que VARCIA eft préfentement Vercar, village fur la Sône.

VARCIANI, peuples de la haute Pannonie: Ptolomée, 1. 2, c. 15. les place dans la partie orientale de cette province. Pline, 1.3, c. 25. fait auffi mention. de ces peuples.

VARCOSSOS, fiége archiepiscopal d'Afie, felon la notice du patriarchat d'Antioche, publiée par Schelstrate.

VARDÆI & VARDEI. Voyez VARALII.

VARDARI, Bardarus, Bardarius, Axius, ris viere de la Turquie européenne, dans la Macédoine. Elle a fa fource dans les montagnes qui font aux confins de la Servie, de la Bulgarie & de la Macédoine. Elle coule d'abord du nord au midi, & arrofe Scopia ou Uscopia; quand elle eft arrivée vers Sta rachino qu'elle mouille, elle commence à courir du nord occidental au midi oriental, &, après avoir arrofé Toly ou Monaster, elle va fe jetter dans le golfe de Salonique. Les principales rivieres qu'elle reçoit, font Jefovo, d. Pfinia, g. & Vistriza, d. * Del'Isle,

Atlas.

VARDBERGA, ou VARDBURGUM, noms que les auteurs latins donnent à la ville de Warberg, petite ville du royaume de Suede, dans la province de Halland.

VARDIMISSENSIS. Voyez BARTIMISIENSIS.) VARDOGNA, bourgade de la Morée, dans la Zacanie, au couchant du lac de Feno. Ce que de Wir appelle Vardogna, eft fans doute le même lieu que De l'Isle appelle Vulfi, auprès d'un lac de même nom, & qu'on appelle ici Feno,nom que je ne trouve dans aucun autre géographe;ce doit être auffi le même lieu que Baudrand nomme Strovifi. De Wit, Atlas,

VARDULI, peuples de l'Espagne Taragonoife, fur l'océan Cantabrique; Ptolomée, 1. 2, c. 6. leur donne une ville nommée Menosca. Pomponius Méla, 1.3, c. 1. & Pline, 1. 2, c. 3, parlent auffi de ces peus ples. Ce dernier, 1.4, c. 20, nomme leurs villes Mo rosgi; Menosca, Vesperies & Amanum Portus, où étoit Flaviobriga-Colonia. On convient que le pays des Vardules eft aujourd'hui le Guipuscoa.

VAREMBON, ville de France, dans la Breffe fur la rive droite du Saran, qu'on y paffe fur un pont, & qui au-deffous fe joint à l'Ain. Cette petite ville n'eft remarquable que par fon églife collégiale, au milieu du choeur de laquelle on voit un tombeau de marbre. C'est celui du fondateur de ce chapitre, Voici l'épitaphe qu'on y lit: Hic jacet reveren diffimus in Christo Pater & Dominus Ludovicus titule S. Anaftafia S. R. E. cardinalis de Varembono vul gariter nuncupatus, episcopus Maurianenfis, qui obiit XXII. menfis Septembris anno Domini M. CCCCLI. Le véritable nom de ce cardinal étoit la Palue. * Pi ganial, Descr. de la France, t. 3, p. 539.

La paroiffe de Varembon eft une annexe de Priay, Il y a un hôpital. La justice reffortit au bailliage de Bourg. Varembon eft le chef lieu d'un mandement & une communauté qui député aux affemblées de la Breffe. Voyez VARAMBON.

VAREN, riviere de l'Amérique méridionale, dans la France équinoxiale. C'eft une petite riviere, qui, après quelques douze lieues de cours du fud au nord,

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