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VAGABANTA, lieu au voifinage de la Perfide, felon Ammien-Marcellin, Z. 29. c. 1. qui dit que ce lieu étoit avantageux pour y ranger en bataille des Légions.

VAGADENSIS, Siége Episcopal d'Afrique dans la Numidie. La Notice d'Afrique fournit Fulgentius Vagadenfis Episcopus. Harduin. Collect. Conc. t. 2. p. 872.

VAGAL, Ville d'Afrique, dans la Mauritanie Céfarienfe. L'Itinéraire d'Antonin la marque fur la route de Calama à Rufucurrum, entre Gadaum Castra & Caftellum Tingith, à dix-huit milles du premier de ces lieux, & à égale diftance du fecond. C'étoit un Siége Episcopal. Voyez VAGALITANUS.

VAGALITANUS, Siége Episcopal d'Afrique, dans la Mauritanie Céfarienfe, felon la Notice des Evêchés de cette Province. L'Evêque de ce Siége eft appellé Miggin Episcopus Vagal tanus par la Conférence de Carthage, n. 208. L'Itinéraire d'Antonin marque Vagal au nombre des Villes de la Mauritanie. VAGEATENSIS, Siége Episcopal d'Afrique; on ne fait dans quelle Province. Donatus fon Evêeft nommé dans la Conférence de Carthage. Harduin. Collect. Conc. t. 1. p. 1098.

que,

VAGENSIS. Voyez VAGA, n. 2. & VAGE.
VAGENI, VAGENNI, BAGENI, ou VAGIENNI,
Peuples de la Ligurie, vers la fource du Pô. Pline
les nomme Vagienni Ligures, & les furnomme Mon-
tani. Leur Capitale s'appelloit Augufta Vagiennorum.
Voyez, au mot AUGUSTA, l'article AUGUSTA-VA-
GIENNORUM. C'eft de ce Peuple que parle Sillius
Italicus dans ces vers, l. 8. v. 607.

Tùm pernix Ligus,& fparfi per faxa Vagenni
In decus Annibalis duros mifere nepotes.

Selon Cluvier, Ital. Ant. l. 1. c. 9. les Vageni ha-
bitoient à la fource du Pô, entre la rive droite de ce
fleuve & la riviere Stura; auffi l'Itinéraire d'Antonin
les met au voifinage des Taurin & du fleuve Varus;
mais cet Itinéraire corrompt le nom de ces Peuples,
en écrivant Bagitenni pour Bag enni.

VAGENINGEN. Voyez WAGENINGEN.
VAGIENNI. Voyez VAGENI.
VAGNIACE, lieu de la Grande Bretagne. L'I-
tinéraire d'Antonin le marque fur la route de Vallum
à Portus Ritupis, entre Novimagum & Durobrivæ,
à dix-huit milles du premier de ces lieux, & à huit
milles du fecond. Plufieurs mettent ce lieu à Maid-
Stone, d'autres à Wrotham, & d'autres à Northfleet.

VAGNEY, Bourgade du Duché de Lorraine, au
Duché de Toul, Prevôté d'Arches. C'eft une groffe
Paroiffe, qui a plufieurs Hameaux & Cens dans fa
dépendance. Les principaux font Roschon & Zain-
viller. Son Eglife Paroiffiale eft, dédiée à Saint Lam-
bert. Le Chapitre de Remiremont eft Patron de la
Cure, pour laquelle il y a concours. Ce Chapitre a
les deux tiers des dixmes & le Curé l'autre. Les Sei-
gneurs font le Roi & le Chapitre. Il y a deux Chapel-
; celle de Saint Thiebau, qui eft à trois cens pas
de l'Eglife, & celle de Notre-Dame.

VAGORITUM, Ville de la Gaule Lyonnoife.
Ptolomée, l. 2. c. 8. la donne aux Peuples Aruvii, ou
Arubii. Les meilleurs Géographes croyent que c'est
aujourd'hui Séez.

VAGOSOLA, fleuve de Scythie, felon Jornan-
dès, cité par Ortelius.

VAGOTH. Ce nom fe trouve entre ceux de divers Peuples Barbares de la Scandinavie, rapportés par Jornandès, de Reb. Getic. c. 3.

VAGRAM,Bourgade d'Allemagne, dans l'Archevêché de Saltzbourg, à deux lieues de la Ville de ce nom, vers le Midi, fur la riviere appellée le Petit Arel. Cluvier croit que c'eft le Vacorium de Pto

lom će.

VAGRAUTENSIS, Siége Episcopal d'Afrique, dans la Province Proconfulaire, felon la Notice des Evêques de cette Province qui fournit Marcellinus

Vagrautenfis. Harduin. Collect. Conc. t. 2 p. 871 VAGUM, Promontoire de l'Ifle de Corfe. Ptolomée, l. 3. c. 2. le marque fur la côte orientale de l'Ifle, entre Mariana Civitas, & Mantinum Civitas. C'eft, felon Cluvier, Corfit. Ant. n. 31. le Promontoire qui eft à l'entrée de l'étang de Brigaglia, à la droite.

VAGUS, fleuve que Jornandès de Reb. Getic.c.3. met aux environs de la Scandinavie.

VAHALIS, VALIS, VACHALIS, & VACHALUS, fleuve du Pays des Bataves. De tout temps le Rhin à l'entrée de leur Pays, s'eft partagé en deux bras, dont le gauche coula vers la Gaule, & le droit, après avoir fervi de borne entre les Bataves & les Germains, fe rendit dans l'Océan. Le bras gauche fut appellé dès le commencement Vahalis. La Meufe, dit Céfar, l. 4 c. 10. prend fa fource au mont Vogefus, aux confins des Lingones, & après avoir reçu une certaine partie du Rhin, appellée le Vahal, elle forme l'Ifle des Bataves. Quelques-uns lifent dans Céfar Vualis, ou Walis; mais comme les Romains ne connoiffoient point le double W; la derniere de ces ortographes n'eft pas fupportable. On aura moins de peine à la paffer à Théodulphe d'Orléans, in Paranenfi ad Judices, v. 103. qui écrit Walis.

Cui parent Walis, Rhodanus, Mofa, Rhenus & Oenusi

Latinus Pacatus, dans le panégyric de Théodofe, c. 5. dit, comme Tacite, Vahalis. D'autres foutiennent, & Joachim Camerarus eft de ce nombre que Céfar n'a prétendu écrire que Vahalis, ou Va halos ; & que fi on trouve Vacalos dans quelques Manuscrits, & Bixanos dans fon Interpréte Grec, on doit le regarder comme une faute de Copifte; à moins que l'on ne dife que dans la fuite on vint à écrire Vachalos pour Vahalos, comme on écrivit Michi pour Mihi. C'est ce que confirmeroit Sidonius Apollinaris, qui n'écrit pas Vahalis comme Tacite, mais Vachalis:

Detonfus Vachalim bibat Sicamber.
Dans un autre endroit il dit:

Tu Tuncrum & Vachalim, Visurgin, Alpin
Francorum & penitiffimas paludes intrares.

On croit que le nom de ce fleuve venoit du Ger-
main Waalen, qui fignifie détourner, & qu'on l'aura
appellé Waal, parce que cette branche du Rhin fe
détournoit vers la Gaule. Comme il arrofoit le Pays
des Bataves depuis un bout jusqu'à l'autre,la Table de
Peutinger l'appelle Batavus ou Patabus. Il y a eu
une dispute entre plufieurs modernes, pour favoir fi
le Wahal fe joignoit autrefois à la Meufe, plus haut
que dans l'endroit où il paroît avoir une embouchure
commune avec cette riviere. Pontanus eft pour l'af-
firmative. Cluvier & quelques-autres le nient. Ce-
pendant Céfar, l. 4. c. 10. femble décider la question,
lorsqu'il dit: Mofa profluit ex Monte Vogefo, qui
eft in finibus Lingonum, & parte quadam Rheni recep-
ta, quæ appellatur Valis, infulam efficit Batavorum.
Car comment auroit-on pu dire que la Meufe for-
moit l'Ifle des Bataves, fi elle n'eût touché cette Ifle
pour ainfi dire, que dans un point à fon embouchure?

VAIANENSIS, Siége Episcopal d'Afrique, dans la Numidie. Voyez BIANENSIS.

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VAIAROU, ou VAIGHEIRU, riviere des Indes. Elle a fa fource au Royaume de Maduré, qu'elle traverfe en partie. Elle tombe enfuite dans la Marava, où quand elle remplit bien fon lit, ( ce qui arrive or dinairement pendant un mois entier chaque année, elle eft auffi groffe que la Seine. Cependant, par le moyen des canaux que creufent les gens du Pays, & qui vont aboutir fort loin à leurs étangs, ils faignent tellement cette riviere de tous côtés, qu'en peu de temps elle eft entiérement à fec. Les étangs où l'on conduit l'eau de cette riviere, ont communément un quart de lieue, où demi-lieuë de levée. Il y en a quelques-uns qui en ont une lieuë & davantage. Un feul

de ces étangs fournit affez d'eau pour arrofer les campagnes de plus de foixante Peuplades. Comme le riz veut toujours avoir le pied dans l'eau, jusqu'à ce qu'il ait acquis fa parfaite maturité, lorsqu'après la premiere récolte il reste encore de l'eau dans les étangs, on fume les terre, & on les enfemence de nouveau. Tout le temps de l'année eft propre à faire croître le riz, pourvû que l'eau ne lui manque pas. *Lettre édif. t. 13. p. 4.

VAIHING, Voyez BAIENNI.

VAILLY, Baronnie & Châtellenie de France, dans le Berry, au Nord, & Election de Bourges. Cette Terre a eu des Seigneurs particuliers; qui en portoient le nom avant l'an 1275. Elle paffa enfuite dans la Maifon de Sancerre, puis dans celle de Beuil, Comtes de Sancerre. Elle appartient aujourd'hui à la Maifon de Bourbon-Condé. Il y a à Vailly un Prieu ré & des eaux minérales.

VAINEN, Ville d'Allemagne, dans la dépendance de l'Electeur Palatin. Voyez VEINHEM. VAIPICOTA. Voyez VAYPICOTA. VAIPIN. Voyez VAYPIN.

VAIRE, Bourgade d'Italie; dans l'Etat de Gênes, felon Corneille. Il ajoute que ce lieu eft dans l'Apennin, à trois lieuës de la Ville de Génes, & que les Latins le nomment Vaira & VallisRegia. Baudran, de qui, fans doute, Corneille a emprunté cet article ne cite aucun garant. Ce font, je crois, les feuls Géographes qui en font mention. Peut-être eft-ce Varagio qu'ils ont voulu habiller à la françoife.

VAIRON, petit Pays de France, dans la Touraine. C'est dans ce Pays fertile & agréable qu'eft fituée la Ville de Chinon. * Longuerue, Defcr. de la France, part. 1. p. 107.

VAISON, ou VASIO, Ville de France; dans la Provence, au Comté Venaiffin, dans la dépendance du Pape. Cette Ville, dit Piganiol de la Force, Description de la France, t. 4. p. 198. eft fur Loveze; & du Verdier s'eft lourdement trompé, quand il a dit que Vaison étoit arrofé par la Sorgue. Corneille fe trompe auffi en nommant cette riviére Louvèfe. Vaifon, autrefois la Capitale des Vocontiens, a été une des plus grandes Viles des Gaules, & du nombre de celles qu'on appelloit Faderata,c'est-à-dire alliées des Romains,comme nous l'aprenons de Pline. Elle est dans une plaine & dans une belle fituation, comme on le voit par fes ruines, qui s'étendent l'espace d'une lieuë. Son Eglife a été fondée dès que la Religion Chrétienne fut prêchée en ce Pays-là. Son Evêque Daphnus envoya un Député au Concile d'Arles l'an 314. & il eft appellé Episcopus Vafenfis, au lieu de Vefionenfis. Ses Evêques font depuis nommés en plufieurs actes & monumens Eccléfiaftiques. On a tenu en ce même lieu deux Conciles dans le fixiéme fiécle: enfuite cette Ville a été ruinée par les Barbares: on ne fait pas en quelle année ni comment cela s'eft fait, à caufe du filence que gardent fur cela les anciens Ecrivains. On attribue la ruine de cette Ville aux Lombards d'Italie, qui, fur la fin du fixiéme fiécle, ayant paffé par les Monts, ravagerent cruellement les Pays qui font entre le Rhône & les Alpes: il y en a qui affurent que ce font les Sarazins qui ont achevé de détruire cette Ville. * Longueruë, Descr. de la France, part. I. p. 380.

A la place de l'ancienne Ville de Vaifon, on a bâti la nouvelle fur une montagne; mais ce n'eft qu'une méchante bicoque, qui n'eft ni peuplée ni fortifiée, & dont l'Evêque a fi peu de revenus, qu'il y a plufieurs Curés qui en ont davantage. Les Comtes Géofroy & Bertrand, donnerent cependant dans le dixieme fiécle la moitié de la Seigneurie de Vaifon à l'Eglife Cathédrale de cette Ville, fous le regne de Conrad le Pacifique. Le Pape Paschal II. au commencement du douziéme fiécle a fait mention de cette donation dans une Bulle accordée à cette Eglife l'an 1108. dont les Evêques ont eu long-temps la Seigneurie entiere; mais les Papes en ont la moitié, ayant fuccédé au Comte de Toulouse, qui avoit uni au Comté de Veniffe la moitié de la Seigneurie de Vaifon, dont ils étoient les maîtres;

& c'eft eux qui ont fait bâtir le Château qui eft au haut de la montagne fur laquelle eft le nouveau Vaifon. VAISSEAUX, (l'Ifle aux ) Ifles de l'Amérique feptentrionale, fur la côte de la Louifiane. Cette Ifle eft fituée dans le Golfe compris entre les embouchures du Miffiffipi & de la Mobile, & vis-à-vis de l'ancien Fort de Biloxi. Il y a un Port qui a fervi dans les premiers temps de l'établiffement de la colonie, & lorsque le principal Fort des François étoit à Biloxi. Ce Port a quatre ou cinq braffes de profondeur. On l'avoit abandonné dans la fuite, tant à cause que les terres voifines font toutes noyées, que parce que le trajet de ce Port à la Terre-ferme étoit trop long; mais depuis que le Port de l'Ifle Dauphine s'eft bouché, on a été obligé de revenir au premier. Buache & Delisle, dans leur nouvelle Carte ne la nomment pas; mais ils la défignent fort bien.

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VAISSY, Vallis Sana, Abbaye de Filles Ordre de Citeaux, dans la baffe Auvergne, au Diocèfe de Clermont.

VAISURE ou VOISURE. Corneille appelle ainfi le Pays de Vaivre. Voyez VAIVRE.

VÁIVRE ou VOIVRE, Valvenfis Pagus, Pays de France, au Duché de Bar, entre les rivieres de Meufe & de Mofelle, & traverfé par les petites rivieres d'Yron, d'Hatton & de Maid. Les lieux principaux de ce Pays font. Hatton-le-Châtel, Trognon-le Chauffé, l'Abbaye de Saint Benoît, la Tour de Voire, &c.

VAKHSCH, nom d'une Ville nommée autrement KHOTLAN. C'eft auffi le nom particulier d'une Bourgade de la Tranfoxane, de laquelle, ou de la Ville du même nom, étoit natif l'Auteur furnommé Varkschi.

VAKHSCHAB, nom d'une riviere de la Province de Tranfoxane, & qui tire fon nom de la Ville de Khotlan, nommée auffi Vakschach, par où elle paffe. La Ville Khotl ou de Khotlan eft fituée entre cette riviere, que l'on appelle Nahar Vakhschab, & celle de Badakschan, nommée Nahar Badakschan.

VAKEBARÓ, Valée du Royaume d'Espagne, dans l'Afturie. C'eft une des cinq valées qui compofent la petite Province de Liebana. Elle eft fertile en froment & en vin, & on y éleve beaucoup de bétail.* Délices d'Epagne, p. 115.

1. VAL. Voyez VALLÉE.

2. VAL ou SAINT GERMAIN DU VAL; Bourg de France, dans l'Anjou, Election de la Fleche.

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3. VAL, (le) Abbaye de France au Diocèfe de Bauvais. On attribue fa fondation à Autel de l'Ifle, Seigneur de l'Ifle-Adam & de Villiers. Elle eft préfentement unie aux Feuillans de Paris. Son revenu eft de trois milles livres.

4. VAL, (le) Abbaye de France, dans la Normandie, au Diocèfe de Bayeux, en Latin Vallis ou S. Maria de Valle Abbatia. Cette Abbaye, fituée fur la riviere d'Orne, près la Ville de Tury, à cinq lieuës au Midi, de Caen, fur fondée vers l'an 1155. par une Héroïne nommée Pétronille, & felon d'autres, par Goffelin de la Pomeraye. Ce qu'il y a de conftant, c'est que Richard II. trente-troifiéme Evêque de Bayeux, ratifia la donation qu'un Seigneur nommé Goffelin de la Pomeraye fit à l'Abbaye du Val de plufieurs Terres, Patronages & autres revenus confiérables. C'eft une Abbaye de Chanoines Réguliers de l'Ordre de Saint Auguftin. *Corn. Dict. Hermant, Hiftoire du Diocèfe de Bayeux, t. 1.

VAL AVERSA, Jurisdiction du Pays des Grifons, dans la Ligue de la Maifon de Dieu, & l'une des dépendances de la Communauté de Stallen. Cette valée eft fituée au pied du Mont Septimer, comme celle de Stallen, & dans un lieu rude & fauvage. On y compte fept Paroiffes, dont les principales font Madris, Crotto, Platta & Cafale. Les Habitans ont eu des Seigneurs particuliers, Vaffaux de l'Evêque de Coire; mais ils ont acheté leur liberté depuis long-temps. Les valées d'Averfa & de Stallen font féparées par un bras de Mont Septimer. * Etat & Délices de la Suiffe. t. 4. p. 53.

VAL D'AOUSTE. Voyez Aoste.

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VAL DE BAGNES, valon de Suiffe, dans le Bas-Valais, au Gouvernement d'Entremont. C'eft un des deux valons qui partagent la valée d'Entremont. Il tire fon nom de fon principal Village, qui a une belle Eglise dédiée à Saint Maurice. On voit dans ce valon une petite riviere qui donne l'origine à la Dranfe, & qui fe joint à une autre près de S. Branscheïr.

VAL-BELVIGIO, contrée de la Valteline, au Gouvernement de Teglio. On y voit une bonne fonderie de fer.

,

VAL - BENOITE Vallis Benedicta. Abbaye "d'Hommes en France, de l'Ordre de Citeaux, fi liation de Bonnevaux, dans le Forez, Diocèfe de Lyon, fur la riviere de Furans, à une lieue & demi au-deffus de Saint Etienne. Elle fut fondée le 28 Octobre 1184, elle vaut deux mille livres.

VAL-BRENNA ou VAL-BREGNA, qu'on devroit plutôt appeller VAL-BREUNA, Bailliage d'Ita lie, dans la dépendance des petits Cantons de la Suiffe; c'eft le troifiéme de leurs Bailliages. Il eft long, étroit, & enclavé entre le Leviner-Thal du Canton d'Ury, & le Galanker-Thal du Pays des Grifons. Les Latins l'appellent Vallis-Plenia, & les Allemans le nomment Palenger-Thal, & BreunerThal. Ce dernier nom lui vient des Breunes, ancien Peuple, dont Pline fait mention entre les Habitans des Alpes, ou de la riviére nommée Breuna qui l'arrofe, & non Brenna comme l'écrivent communément les Cartes par erreur. Cette riviere prend fa fource vers l'extrémité du Pays, dans le VogelBerg, la même montagne qui donne naiffance à la branche haute du Rhin. Le Bailliage de Val-Brenna eft le moins étendu des trois que les petits Cantons poffédent en Italie. Ce n'eft qu'une valée, qui contient un petit nombre de Villages, dont les principaux font: Palenza, Marvalia, Abeliasca, en Alle mand Abloesch. Auprès de ce dernier, dans les rochers des montagnes qui féparent cette valée du Canton d'Ury, on tiroit autrefois des efcarboucles, qui ne le cédoient en rien à celles qui viennent de l'Orient;mais comme la dépense qu'il falloit faire furpaffoit le profit qu'on en tiroit, on a abandonné la recherche de cette forte de pierres. Il fe trouve auffi dans la même valée des mines de cuivre & de plomb, ausquelles on travaille. * Etat & Délices de la Suiffe, t. 3, p. 227.

VAL BROSSIERE, VAL-BRESSIERE, OU VAL

BRISSIAC Vallis Briciaci. Abbaye de Filles en France, de l'Ordre de Citeaux, filiation de Bonnevaux, dans le Dauphiné, au Diocèfe, & au SudEft de Vienne. Elle fut fondée & bâtie fous Briffiac, d'où elle a été transférée à la côte de Saint André.

VAL-DE BUENTAS, Village d'Espagne, dans la vieille Castille, à quelques lieues au deffus de Burgos, en tirant vers l'Orient. Ce Village eft remarquable par fes eaux médicinales. Il eft fitué au pied d'un rocher fort élevé, d'où découle une fontaine, qui, tombant dans la campagne, arrofe le Village, & entre dans deux petits Lacs, ausquels elle communique une vertu si admirable, que tous ceux qui font tourmentés du flux de fang en font guéris en fe baignant dans leur eau. * Délices d'Espagne, P. 182.

VAL-CARLOS, c'eft-à-dire, la Valée de Charlemagne, valée d'Espagne, dans la baffe Navarre, aux confins de la Cize. C'eft dans cette valée qu'une partie de l'Armée de Charlemagne, qui revenoit d'Espagne, fut taillée en piéce par les Bafques & les Navarrois l'an 778. Cette valée, qui eft aujourd'hur fujette de l'Espagne,dépendoit autrefois de la Guyenne. Longuerue, Descr. de la France, part. 1, p. 213. VAL DE CHIMARA, valée d'Italie, dans la Sabine. C'eft une valée d'une beauté & d'une fertilité merveilleufe. Elle regne depuis Narni, jufqu'au lieu appellé VAL DI CHIMARA. Če ne font que prairies & pâturages coupés de ruiffeaux; que jardinages ombra gés de toutes fortes d'arbres fruitiers; que plaines plantées d'oliviers; que vignes fur les côteaux; que maifons de plaifance fur les bords du grand chemin. Sa bonté l'a rendue tellement peuplée, qu'en moins

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VAL-CHRETIEN, Vallis Christiana. Abbaye d'Hommes en France, de l'Ordre de Prémontré, dans le Soiffonnois Gouvernement de l'Isle de France, Diocèfe de Soiffons, fur la riviere d'Ourque, à une lieue au couchant de la Fere en Tardenois, & à pareille distance de Coincy au Nord. Elle fut fondée l'an 1134, par Rodolphe, Seigneur de Cramaille. L'Abbé jouit de trois milles livres.

VAL-CLAIR, Prieuré de l'Ordre du Val des Choux, dans la Bourgogne, au Diocèfe de Langres, Bailliage de la Montagne Garreau, Descr. de la Bourgogne.

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1. VAL-CROISSANT, Vallis Crescens. Abbaye d'hommes en France, de l'Ordre de Citeaux, filiation de Bonnevaux, dans le Dauphiné, au Diocèfe de Die, fondée l'an 1188. L'Abbé jouit de trois mille cinq cens livres.

VAL-CROISSANT, Prieuré de France, dans la Bourgogne, premiere Fille du Val des Choux, au Diocèfe d'Autun, Bailliage de Semur, au levant d'été, de Saulieu.* Garreau. Descr. de la Bourgogne.

VAL-DES-CHOUX, Vallis Caulium. Grand Prieuré, Chef de fon Ordre, Monastere de France, dans la Bourgogne, au Diocèfe de Langres, Bailliage de Chatillon, à deux lieues au levant d'Hyver, de Chatillon-fur-Seine. Ce Chef d'Ordre eft peu confiderable, ce n'eft qu'une branche de celui de Saint Benoît. Il doit fa fondation à Eudes, Duc de Bourgogne.

VAL-CHRIST, belle Chartreufe d'Espagne, au Royaume de Valence, proche la Ville de Segorbe. 1. VAL-DIEU, Abbaye réguliere Ordre de Prémontré, en Champagne, au Diocèfe de Troyes, à l'embouchure de la Semoy, dans la Meufe, une lieue au Nord de Château-Renaud, fondée en 1130, par Gauthier, Comte de Rethel.

2. VAL-DIEU, Prieuré de France, dans la Champagne, ciennement un beau Monaftére de l'Ordre des Char

treux du Val des Choux. Il a été ruiné & abandonné pendant les guerres : il n'y a plus aujourd'hui qu'une petite Chapelle, où on dit une Meffe chaque femaine. Le Prieuré eft en commande, & vaut dix mille livres de rente. * Baugier, Mém. de Champagne, t. 2, p. 238.

VAL-DIGNA, Abbaye d'Hommes, Ordre de Cîteaux, en Espagne, dans le Royaume, & au Diocèse de Valence, dont elle eft à fept lieues.

VAL DE DIOS, Abbaye d'Hommes, Ordre de Citeaux de la Congrégation de Castille, en Espa gne, dans la Galice, au Diocèfe d'Oviedo.

VAL DES ECOLIERS, Vallis Scholarium Abbaye de France dans la Champagne, au Diocèse de Langres fur la Marne, à une lieuë au Midi de Chaumont en Baffigny. C'eft une Abbaye de l'Ordre des Chanoines Réguliers de Saint Augustin, l'une des plus célébres de France, & qui a été Chef d'Ordre. Guillaume III, foixante-deuxième Evêque de Langres, élû en 1209, confirma la régle de ces Chanoines, & bâtit leur Maifon, qui n'étoit alors qu'un Prieuré, fondé dans un lieu défert par quatre Docteurs de l'Univerfité de Paris, qui s'y retirerent en 1212, & y furent fuivis par Fréderic, qui avoit été élû Evêque de Châlons en 1201. Il devoit être facré à Langres, & le jour étoit pris ; mais il méprifa la Mitre & la Croffe pour fe faire Religieux, & pour fuivre l'es xemple de ces quatre Docteurs nommés Guillaume Richard, Evrad & Manaffés, qui fe trouverent à Langres, dans le temps que Frederic devoit être fa cré, pour demander permiffion à Guillaume de Join ville, qui en étoit Evêque, de l'établir dans fon Dio cèfe. Quelques années après Robert de Torote

Evêque de Langres, transféra ces Chanoines Réguliers au lieu où ils font à préfent. On nomma leur Maison le Val des Ecoliers, parce que plufieurs Ecoliers, quittant les Univerfités, vinrent s'y établir. Il y eut depuis plufieurs monasteres fondés felon cet Institut. Leur chef n'avoit que le nom de Prieur, jufqu'à ceque Paul III donna vers l'an 1540 & 1539, felon Baugier au Général du Val des Ecoliers, la dignité d'Abbé. Ce dernier dit que le Val des Ecoliers a été chef d'ordre jufqu'en 1636, qu'il fut uni à la Congrégation de Sainte Geneviève de Paris. Mais, felon de Longuerue, le dernier Abbé Titulaire a été Laurent Michel, qui, en 1653, fit démiffion de fa Jurisdiction & de fa Dignité en faveur du Supérieur Général de la Congrégation des Chanoines Réguliers de France à laquelle cet Ordre du Val des Ecoliers a été uni à perpétuité, fous le Gouvernement de l'Abbé triennal de Sainte Geneviève du Mont à Paris. Le titre Abbatial du Val a été fuprimé ; & ce Monaftére eft gouverné par un Supérieur qui a le nom d'Abbé, & qu'on établit tous les trois ans dans le Chapitre Général de la Congrégation. Il y a neuf Religieux dans cette Maifon, dont le revenu eft de quatre mille livres. * Longuerue, Descr. de la France, part. 1, p. 38.

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VAL-EGINE, valée de Suiffe, dans le haut Vallais, au Département de Goms. Cette valée a deux lieues de longueur, & s'étend entre de hautes montagnes, d'où l'on a deux chemins pour paffer en Italie, l'un par le Mont Nify, du côté d'Airol, dans le Leviner-Thal; & l'autre par le Mont Grieff, du côté de Bommatt, dans le Val d'Oscella. * Etat & Délices de la Suiffe. t. 4, P: 173.

VAL DE GALILEE, valée du Duché de Lorraine, au Bailliage de Nancy. C'eft la valée où la Ville de Saint Diey eft fituée: elle eft entre de fort hautes montagnes ; & le lieu où la Ville a été bâtie s'appelle Juncture, ou les JOINTURES. * Longuerue, Descr. de la France, part. 2, p. 148.

VAL-HASEL. Voyez HASLI.

VAL-HONNETE, Abbaye. Voyez Ferieres. VAL-MADIA. C'eft le nom du quatriéme Bailliage d'Italie, dans la dependance des douze anciens Cantons Suiffes. Ce Bailliage VAL-MADIA, ou VALMAGIA, que les Allemans appellent Meyn-Thal, eft fitué au Nord & à l'Ouest du Bailliage de Locarno; & il confine d'un côté au Milanez, & de l'autre au Haut Vallais & au Canton d'Ury. Ce Bailliage eft petit ce n'eft qu'une longue valée étroite, ferrée entre de hautes montagnes, & arrofée dans toute fa longueur par une riviere qui lui donne fon nom, & qui de là paffe à Locarno. Les principaux endroits du Bailliage font:

Magia, Laizera,

Bugnasco, Prolio, 216.

Rouana. *Etat & délices de la Suiffe, t. 3, p.

Le Bailliage de Val-Madia faifoit autrefois partie de celui de Locarno, & les deux enfemble compofoient une belle Terre, que les Nobles Rusca de Côme poffédoient avec titre de Comté. Dans la fuite ce Comté fut partagé : le Val-Madia fut détaché de Locano, & ces deux Terres pafférent fous la puiffance des Ducs de Milan, dans le quinziéme fiécle.

VAL-DE-MUNSTER. Voyez MUNSER-THAL. VAL-OMBROSA, Monastere d'Italie, en Toscane, dans les montagnes de l'Apennin, à fix lieuës de Florence, du côté de l'Orient. C'eft un Chef d'ordre, dont Saint Jean Gualbert fut le Fondateur dans l'onziéme fiécle. Ce Saint perfonnage embraffa premiérement la vie Monastique dans l'Abbaye de Saint Minial, près de Florence, ordre de Saint Benoît, congrégation de Cluni. Il quitta enfuite fon Monastere, ne voulant point obéir à un Abbé qui n'avoit point été élû canoniquement. Il fe retira auprès de Saint Romuald; mais comme on y vivoit en folitude & non en communauté, il ne fe fentit point porté à y demeurer, & il forma le deffein d'instituer une nouvelle Congrégation de l'ordre de Saint Benoît. Il choifit le lieu de VAL-OMBREUSE, pour y

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établir fa premiére Maifon en 1051, & cette Maifon a donné le nom à l'Institut. La valée s'appelloit ainfi à caufe de l'épaiffeur des arbres dont elle étoit toute couverte. Deux Religieux qui y étoient déja dans un petit Hermitage, le reçurent lui & fon compagnon, lequel étoit un bon Hermite de Florence, nommé Tenzo, qui lui avoit confeillé de quitter fon Monastere, & de chercher un Supérieur légitimement élû. Sa réputation y attira bien-tôt plufieurs autres perfonnes; & malgré fa profonde humilité, il fut élû d'un commun confentement Abbé de Val-Ombreufe. Un de fes premiers foins fut d'y obferver la régle de Saint Benoît, felon l'efprit & felon la lettre. Il vouloit que fes Religieux n'euffent que des habits de vile étoffe, qu'il faifoit faire de la laine des troupeaux du Monastere : il les exhortoit même à porter continuellement le cilice pour dompter leur chair, & la foumettre à l'efprit. Il ne leur permettoit de fortir du Monastere que pour des néceflités indispenfables. Il ordonna qu'il y auroit toujours une lampe allumée la nuit dans le dortoir; ce qui a été établi par d'autres Fondateurs d'Ordre, & depuis a été ordonné par le Pape Clément VIII. pour toutes les Maifons Réguliéres. Celles de Val-Ombreuse se multipliérent beaucoup en peu de temps. Les Religieux font habillés de brun, & ont une robe, un fcapulaire, un capuchon, & une coule différente de celle des Bénédictins , parce qu'elle n'eft point froncée. Lorsqu'ils fortent hors du Monastere, il fe fervent d'un manteau femblable à celui des Camaldules. Les femmes n'entrent que quatre fois l'année dans l'Eglife du Monastere; mais celles qui demeurent dans le voisinage peuvent tous les jours entendre la Meffe à la Chapelle de l'Hospice du Procureur de la Maifon. Cet Hospice eft fitué à l'appartement extérieur de l'Abbaye. Il eit très-propre, & on y voit de belles peintures. On conferve dans l'Eglife de Val-Ombreuse des Reliques de Saint Jean Gualbert, dont le Corps eft à Paffignano, fur le Lac de Pérouse, dans un aùtre Monastere de l'Ordre. On garde auffi dans la même Eglife la pointe d'un des clous avec lesquels Notre Seigneur fut attaché à la Croix, & les Religieux affurent que c'eft un préfent de Saint Louis. Sur les colines d'alentour font des Hermitages habités par des Religieux de l'Ordre. Il y avoit autrefois à ValOmbreuse un Abbé Général perpétuel; mais depuis 1540, cet Ordre eft gouverné par un Préfident qui eft triennal. Hist. du Clergé Sécul. & Régul. t. 2, p. 334.

VAL-DE-PACE, Prieuré de Lorraine, Ordre de Saint Benoît, & préfentement uni à l'Abbaye de S. Manfuit. Ce Prieuré eft fitué dans la Paroiffe de Saint Germain, & fon revenu eft confidérable. Les Métairies qui en dépendent en font féparées par un ruiffeau, & font de la Paroiffe de Choloi, dont le Curé a les deux tiers des dixmes, & les Religieux de l'Abbaye de S. Evre l'autre tiers.

VAL-DE-PORRAS, valée d'Espagne, dans la vieille Castille, au Septentrion du Douere. Les montagnes de Burgos font entrecoupées de plufieurs valées fort agréables, dont la plus confidérable eft celle de Val-de-Porras; auffi fait-elle une des Mérindales de la Castille-Vieille. Cette valée eft fertile en fruits, & en bleds, & propre à nourir du bétail. Les Habitans ont de grands priviléges, qui leur ont été accordés par les Rois de Castille, & par les Princes de Biscaye. C'eft une Seigneurie appartenante à une Maifon illustre d'Espagne, qui en eft originaire, & qui en porte le nom.* Délices d'Espagne, p. 182.

VAL-DE-PRADO, valée d'Espagne, dans l'Asturie. C'eft une des cinq valées qui compofent la petite Province de Liebana. Elle eft fertile en froment & en vin, & on y éleve du bétail.

VAL-PARAISO, Port de l'Isle Espagnole, fur la côte feptentrionale, & vis-à-vis l'Isle de la Tortue. Ce fut Christophe Colomb, qui lui donna ce nom, lorsqu'il le découvrit à fon premier voyage en 1492, on l'appelle aujourd'hui le Port de Paix. Voyez

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VAL-DE-RICHER, bourg de France, dans la Baffe-Normandie, au diocèfe de Bayeux, à cinq lieues de Caen, & à deux ou environ de S. Pierre fur Dive, au nord- eft. Il y a dans ce bourg une abbaye de l'Ordre de S. Bernard, & en régle. Cette abbaye qui eft affez bien bâtie, fut transférée ou plutôt fondée de nouveau en 1145 ou 1147, dans le lieu où elle eft préfentement, par Philippe de Harcourt, trente-cinquiéme Evêque de Bayeux. Elle avoit d'abord été bâtie, entre Vire & Torigny, par les foins de S. Bernard. * Corn. Dict. Hermant. Hift. du Diocèfe de Bayeux.

VALROY, abbaye de Francé, dans le diocèfe de Rheims, à fept lieues de la ville de ce nom. Elle eft de l'Ordre de Cîteaux, & fut fondée l'an 1149, par Jean, Comte de Rouffi, qui fut inhumé en ce lieu. Plufieurs feigneurs de cette maifon y ont eu leur fépulture.

VAL-DE-RUZ, ou VAL-DE-ROUZ, valée de Suiffe, au Comté de Valengin, immédiatement audeffus du bourg de ce nom, en Latin Vallis-Rodolfi, & en Allemand Rudolffs-Thal. Le Val-de-Ruz eft une grande & belle plaine dans les montagnes, & fi peuplée, qu'on y compte dans l'espace de deux lieues de longueur, fur une de largeur, une vingtaine de villages.Etat & Délices de la Suiffe, t. 3, p. 245.

VAL-SAINT, Chartreufe de Suiffe, au Canton de Fribourg, dans le Bailliage de Gruyere.

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VAL SAINT-BENOIST, prieuré de France, en Bourgogne, dans le diocèfe & le bailliage d'Autún dédié à Notre-Dame, & uni au féminaire d'Autun.* Garreau, Descript. de la Bourgogne. VAL SAINT-ESPRIT DE GOSNAY, Chartreufe de France, dans l'Artois, à une lieue au Sud Oueft de Bethune. Elle fut fondée l'an 1328.

VAL SAINT-IMIER, valée de Suiffe, au Pays Romand, & l'une des dépendances de l'Evêque de Bâle. Cette valée, qui eft fort belle, fe trouve au voifinage du Comté de Neuf-Châtel. Elle tire fon nom du principal village, qui avoit autrefois une abbaye & une Eglife collégiale de chanoines réguliers, dédiée à Saint Imier, célébre hermite du feptiéme fiécle. On appelle auffi cette valée la feigneurie d'Arguel. On y voit plufieurs beaux villa

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Les habitans de cette feigneurie dépendent, à cera tains égards, de la ville de Bienne, & font obligés de marcher en guerre fous fes Enfeignes.

VAL-SAINT-LAMBERT, abbaye de l'Ordre de Citeaux, fondée l'an 1201, par Hugues, Evêque de Liege. Elle eft à une lieue de la ville de ce nom, à la droite de la Meufe, entre Hui & Liege.

VAL-SAINT-PIERRE, valon de Suiffe, dans le Bas-Vallais, au gouvernement d'Entremont. C'eft un des deux valons qui partage la valée d'Entremont. Il s'étend depuis le Saint-Bernard jusqu'à Saint Branfcheir, l'espace de quatre lieues en longueur. Il tire fon nom du bourg de Saint-Pierre, qui eft au pied des Alpes, & l'endroit où l'on commence à grimper la montagne de Saint-Bernard. De Saint-Pierre au fommet de la montagne, on compte trois lieues de

chemin.

VAL-SAINTE, Vallis-Sancta, abbaye d'hommes, de l'Ordre de Citeaux, en Provence, au dio cèfe, & à trois lieues au nord de la ville d'Apt, fondée en 1188 par un feigneur du pays, nommé Rambaud. VAL-SAN-GIACOMO , ou la VALÉE DE S. JACQUES, valée d'Italie, dans le Comté de Chiavenne, de la dépendance des Grifons. Elle eft parta gée en douze quartiers, qui ont chacun un ou deux villages. Les principaux font: Capdolein, en Allemand Gampolfchin, au pied du Mont Splugen, fur la granderoute de cette montagne à Chiavenne, qui eft à trois lieues delà; Frazitio, Madefio, anciennement Tarvezede, Torva Edes; Planuzo, Lifola, &c. Cette valée a fa Jurifdiction particuliere, avec un confeil de douze perfonnes.

Tome VI.

VAL-SAUVE, Vallis Sauva, abbaye de filles; de l'Ordre de Citeaux, en France, dans le bas Languedoc, au diocèfe d'Ufez, dans la ville de Bagnols: Elle vaut trois mille livres.

VAL-SECRET, abbaye de France, dans la Champagne, à un quartde lieue de Château-Thierri, vers l'Orientd'Eté. Elle eft de l'Ordre de Prémontré, & Chef de cet Ordre. Il est forti plufieurs colonies de cette abbaye, pour en fonder d'autres. L'Eglife de Notre-Dame de Château-Thierry, ayant été pendant quelque-temps une abbaye de Prémontré, les moines furent transferés à Val-Secret en 1140.

VAL-DE-SIBEN. Voyez SIBEN-THAL.

VAL-SPIR, valée de France, dans le Rouffillon; en latin Vallis-Afperia. C'eft aujourd'hui une dépendance & une Sou-Viguerie de Perpignan, ou du Rouffillon. La riviere de Tec arrofe cette valée, qui est environnée des Pyrénées de tous côtés, excepté à l'Orient. Le Val-Spir étoit autrefois un comté, qui vint au pouvoir des comtes de Cerdagne, qui fonderent dans le dixieme fiécle l'abbaye d'Arles, en latin, Arularum Monafterium. Les principaux lieux de cette valée font:

Prats de Molo; Le Fort des Bains, L'Abbaye d'Arles, Le Col-Pertus. *Longuerue, Descr. de la France, part. 1, p. 224.

VAL-TELLINE, feigneurie des Grifons, à l'entrée de l'Italie, au pied des Alpes, près du comté de Bormio. La Val-Telline, felon quelques-uns, tire fon nom d'un ancien château très-élevé, nommé Teglio (Tilium en latin, & en allemand Thell) & qui en étoit autrefois la principale place. D'autres le font venir d'une ville nommée Volturena, (Vallis Thyr rhena) fituée au bas de la valée, fur le bord du Lac de Côme, & bâtie par les Thyrrhéniens. Quoi qu'il en foit, les écrivains latins l'appellent Vallis-Telina, & nomment les habitans Voltureni. Les Allemans ont corrompu le nom de Vallis-Telina en celui de Veltlyn, qu'ils prononcent Feltlyn. Cette valée est fort longue;mais elle n'eft pas large par-tout à proportion. L'Adda la partage en deux parties. Pour ce qui regarde le gouvernement, elle eft divifée en trois tiers; le premier tiers, qui eft celui d'en haut, & qui a Tirano pour capitale; le fecond, dont la capitale eft Sondrio ; le troifieme, qui eft partagé en deux gouvernemens, favoir Trahona & Morbegno. Outre cela, il y a le Territoire de Teglio, qui fait un gouvernement à part entre le premier & le fecond tiers. * Etat & Délices de la Suiffe, t. 4, p. 140. & fuiv.

Les cinq gouvernemens de cette valée ont chacun leur confeil & leur chef, qui font élus par toute la communauté. Ils ont auffi leurs officiers militaires, commecapitaines & autres, qui commandent trois mille hommes choifis; leurs défenfeurs & fyndics, qui ont foin de l'obfervation des Loix; leurs confuls de Justice, qui ont foin des orphelins. Outre cela, ils ont le droit de faire des affemblées générales de toute la valée, pour les affaires qui regardent les habitans. Ces affemblées font compofées des agens ou députés de la valée, & fe tiennent à Sondrio, fous la préfidence du gouverneur, ou de fon affeffeur. On y élit un chancelier pour toute la valée. Sa charge eft de garder les archives du pays; de convoquer les affemblées générales pour régler les contributions, s'il y en a à faire, ou pour d'autres fujets qui intéreffent le pu blic. Malgré la douceur de leur gouvernement, & les grands priviléges des habitans de la Val-Telline, ils voulurent en 1620. maffacrer tous les Proteftans qui étoient parmi eux, & fe foumettre aux Espagnols. Il y eut environ cinq cens perfonnes d'égorgées. Le refte s'enfuit ou changea de Religion, pour garantir fa vie. La fureur de quelques-uns de ces bourreaux alla jusqu'à maffacrer des gens de leur propre Religion, mais, qui ayant la confcience plus droite qu'eux, blâmoient leur violence. Cette affaire attira aux Grifons des troubles qui durerent bien des années, & l'on connut bientôt que les intrigues de la maison d'Autriche étoient l'unique fource de tous ces maux. Il n'en fallut

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