Images de page
PDF
ePub
[ocr errors][merged small][merged small]

tombeaux, les conducteurs firent de grandes acclamations à la vue du ferpent qui venoit à eux, & qui s'entortilla autour de leurs jambes. Paul Lucas s'avança pour pouvoir le regarder de plus près; le ferpent qui l'apperçut, quitta les autres pour venir à lui, mais la répugnance l'ayant fait reculer quelques pas, le ferpent s'arrêta incontinent,& s'éleva prefque tout droit fur fa queue, devint large comme la main audellous de la tête, & après l'avoir bien regardé, alla en rempant fe cacher dans les tombeaux. Comme il fut imposfible de le revoir après cela, les conducteurs de Paul Lucas en conclurent que l'ange ne lui vouloit pas de bien.* Paul Lucas, Voyage du Levant, t. I, c. 7.

TAB. Baudrand, dans la table de fon dictionnaire, fait entendre que c'est le nom moderne du fleuve Hytanis des anciens. Voyez HYTANIS.

TABA. Voyez TAVA.

TABABCARIENSIS, fiége épiscopal d'Afrique, dans la Mauritanie Céfarienfe. Dans la notice des évêques de cette province il eft fait mention de Crispinus, évêque de ce lieu. *Hardouin, Collect. conc. t. 2, p. 875.

TABACHASAN, ville de l'Afie mineure, dans l'Anatolie. Baudrand qui cite Niger, dit que c'eft l'ancienne Comana-Pontica. Il ajoute que le nom moderne eft Coм, & que Tabachafan eft le nom qu'on lui donne dans le pays. Voyez COM & COMANA.

Baudrand admet, ainfi que les autres auteurs, deux villes du nom de Comana, furnommées l'une Pontica & l'autre Crufa. Il donne pour nom moderne à la premiere Kom & à l'autre Tabachafa, ce qui eft bien différent de ce qu'on lui fait dire dans cet article.

1. TABACO. Voyez TABOGA.

2. TABACO ou TABAGO, ifle de l'Amérique feptentrionale (*), & l'une des Antilles, dans la mer du nord au feptentrion de l'ifle de la Trinité, dont elle n'eft féparée que par un canal affez large à la vérité. Cette ifle (5) n'a commencé à être habitée & cultivée qu'en 1632, lorsqu'une compagnie de Hollandois & de Fleffingois établirent une colonie, qui la nomma nouvelle OWACRE. Cette petite colonie fut détruite en 1678, (c) par le comte d'Etrées, qui avoit le commandement d'une flotte françoife, forte de vingt vaiffeaux de guerre, & d'un trèsgrand nombre de brulots. On fut furpris qu'une fi belle armée navale, qui pouvoit le promettre d'exécuter les plus grands projets, s'attachât à un miférable rocher qui n'eft bon à rien. Pourchot, dans fa philofophie, s'eft trompé quand il a dit que les Portugais ont apporté le tabac en Europe de l'ifle de Tabaco ; cette ifle n'a jamais été en leur pouvoir: d'autres ont cru, avec auffi peu de fondement, que c'étoit cette ille qui avoit donné le nom au tabac; c'eft plutôt le tabac qui lui a donné le fien. Les infulaires de l'ifle espagnole nommoient le tabac Cohiba, & appelloient Tabaco l'inftrument dont ils fe fervoient pour fumer. On ne doute point aujourd'hui que ce ne foit là l'origine du mot tabac. Le fentiment du P. Labat, qui le fait venir de la ville de Tabasco, dans la nouvelle Efpagne, ne paroît pas mieux fondé. Corneille paroît confondre cette ifle avec celle de Taboga, que Dampier appelle TABACO ou TABAGO. Ces deux ifles font bien différentes, puisque l'une eft dans la mer du nord, & l'autre dans la mer du fud. (a) R. de Vaugondi, Atlas. (b) Labat, Voyage de l'Amérique, t. 2, p. 159. (©) Charlevoix, Hist. de SaintDomingue, liv. 8, p. 154.

TABADCARIENSIS. Voyez TABABCARIENSIS. 1. TABÆ, promontoire d'Ethiopie. Arrien, 2. Perib. p. 8, le place fur le golfe appellé Barbaricus.

2. TABÆ. Etienne le géographe connoît trois villes de ce nom; l'une qu'il marque dans la Carie, l'autre dans la Pérée, & l'autre dans la Lydie.

3. TABE, ville de Cilicie, felon Pline, l. 5, c. 27; mais le P. Hardouin, au lieu de TABE, lit JOTAPE. 4. TABÆ, ville que Tite-Live, L. 38, c. 13, dit être aux confins de la Pifidie, du côté de la mer de Pamphylie.

TABAICARIENSIS, fiége épiscopal d'Afrique, on ne fait dans quelle province. La conférence de Carthage fait mention de Victor, fon évêque.* Hardouin, Collect. conc. t. I, p. 1090.

TABAKIDES, fauxbourg ou village de Grece, dans la Bootie, à trois cents pas de la ville de Thébes. On l'a nommé ainsi à cause qu'on y fait des pipes propres à

TAB

fumer du tabac. On y voit un fépulcre de marbre, que ceux du pays difent être de S. Luc. Il eft dans une églife qui porte fon nom. On lit fur ce fépulcre une épitaphe païenne en vers, d'un certain Nedymus, fans qu'il y foit fait mention de S. Luc. Le papa de cette églife en donne pour raifon aux voyageurs, qu'un feigneur de ce pays-là avoit fait mettre le corps de S. Luc dans ce cercueil, & que pour ne pas l'expofer au zéle indifcret des ennemis du chriftianisme, il y avoit fait ajouter l'épitaphe d'un de fes fils. Cela ne nous fatisfit pas affez, dit Spon, Voyage de Gréce, t. 2, p. 55. Il me vint en penfée, pour ne pas tout à fait m'opposer à cette tradition, que ce pouvoit être S. Luc, l'hermite, de la montagne Stiri, où il y a un monaftère bâti en l'honneur de ce faint, & qui porte fon nom. Il fe peut faire que le corps de ce faint Luc ait d'abord été enterré dans ce tombeau de paien, qu'on avoit trouvé vuide, & que peut être depuis le monaftère de S. Luc ayant été bâti, on l'y avoit transporté.

TABALTHA, ville de l'Afrique propre. L'itinéraire d'Antonin la marque fur la route de Tuburbum à Tacapa, entre Septimunicia & Cella Picentina, à vingt milles de la premiere de ces places & à trente milles de la feconde. Ortelius croit que c'eft cette même ville que l'itinéraire d'Antonin appelle dans un autre endroit Thabaltha ou Tabalati, & qu'il place entre Augemmi & Thebelami, à trente milles de la premiere de ces places, & à vingt-cinq milles de la feconde. Ce pourroit être encore, felon Ortélius, la ville Tablatha de la notice des dignités de l'Empire; & peut-être auffi la Thafbalte de S. Auguftin & de S. Cyprien. Tabaltha étoit une ville épiscopale. Voyez TASBALTENSIS.

TABALUM, ville de l'Afie mineure, au voisinage de l'Ionie, felon Hérodote, in Clio. cité par Ortélius. TABANA, ville de la Cherfonnèfe Taurique: elle étoit dans les terres, felon Ptolomée, l. 3, c. 6.

TABANE, bourg & monastère double d'hommes & de filles, en Espagne, dans l'Andaloufie, à deux lieues & demie de Cordoue, vers le nord Ce lieu a produit des martyrs durant la perfécution des Sarrazins. Baillet, Topog. des faints, p. 672.

*

TABARCA, ville maritime d'Afrique, fur la côte de la mer Méditerranée, au royauine de Tunis, à vingt lieues à l'eft de Bonne. Elle fépare la côte maritime de Tunis d'avec celle d'Alger. Vis-à vis de cette ville, il y a une ifle de même nom, à demi-lieue de la terre ferie, Cette isle fut autrefois conquife par l'Espagne. Elle appartient à pré-. fent en fouveraineté à meffieurs Lomellini, nobles Génois, qui y tiennent un gouverneur. Il y a un fort, une garnifon, plufieurs maifons de particuliers qui y habitent, & un comptoir pour la pêche du corail & pour le commerce avec les Maures. Tout auprès de Tabarca, il y a une petite place nommée la Calle. * Laugier de Taffy, Relat. d'Alger, p. 132.

TÁBARESTAN. Voyez THABARESTAN.

TABARIE OU MER DE TABARIE. Philippe de la Rue, dans fa carte de la Sourie, ou de la Terre-Sainte moderne, donne le nom de TABARIE à la mer de Tibériade, autrement le lac de Généfareth. Voyez CENERETH.

1. TABAS, ville de la Parétacène, felon Quinte-Curfe, 1. 5. Ortelius foupçonne que ce pourroit être la même que, TANEA. Voyez ce mor.

2. TABAS, lieu de Sicile, à ce que croit Cluvier, Sici lia ant. p. 391. Silius-Italicus, l. 14, v. 272, eft le feul qui en parle :

Et bellare Tabas docilis Coffyraque parva.

Cluvier foupçonne pourtant que ce pourroit être la ville de Tavaca d'Etienne le géographe. Il ajoute qu'au voifinage de Caftro - Giovanne, d'Alaro & de San - Philippe d'Argiron, il y a un château nommé TAVI, que la reffemblance du nom pourroit faire prendre pour l'ancienne Ta bas ou Taba.

I. TABASCO, riviere de l'Amérique feptentrionale, dans la nouvelle Espagne, au gouvernement de même nom, dans la baye de Campêche. C'eft la riviere la plus remarquable de toutes celles qui ont leur embouchure dans la baye de Campêche. Elle prend la fource fur les hautes montagnes de Chiapo, & beaucoup plus à l'oueft que les rivieres de Saint-Pierre & de Saint-Paul. De-là elle coule

vers le nord-eft jusqu'à ce qu'elle foit à quatre lieues de la mer, où elle reçoit une branche de la riviere de SaintPierre & de Saint-Paul; enfuite elle court vers le nord jusqu'à ce qu'elle se jette dans la mer, par une embouchure qui a près de deux milles de large, & un peu au-delà, il y a une barre où l'on ne trouve qu'onze ou douze pieds d'eau; mais à un mille ou deux plus loin, vis-à-vis d'un enfoncement qu'on voit fur le bord de la riviere à l'eft, il y a trois braffes d'eau & un bon ancrage, fans qu'on ait rien à craindre de la force du courant. Le flot de la marée monte près de quatre licues dans la faifon féche; mais dans le tems des pluies elle ne va pas fi loin; car les torrens rendent l'Ebe fort rapide. Pendant que les vents du nord durent, elle inonde tout le pays bas jusqu'à quatorze ou quinze lieues, & alors on peut trouver de l'eau fraîche au-delà de la barre. Cette riviere abonde en chats marins auprès de fon embouchure, on y voir auffi quelques brochets, quantité de veaux marins qui trouvent de bonne pâture dans plufieurs de ces criques. C'eft une efpéce de poiffon d'eau douce qui n'est pas tout à fait fi gros que le franc veau marin qui vit dans la mer, mais du refte il a le même gout & la même figure. Le terrein auprès de la riviere, fur-tout à la droite, eft marécageux & chargé de quantité d'arbres. On trouve auffi dans ce quartier quantité de tortues de terre extrêmement groffes, & l'on y voit des mangles & divers autres arbres peu connus. Dans quelques endroits autour de la riviere, & allez avant dans le pays il y a une fuite de petites collines, dont le terrein eft fec & couvert de cotons & d'arbres à chou; ce qui fait un payfage fort agréable. On ne trouve aucune habitation à huit lieues de l'embouchure de la riviere; mais on rencontre après cela un petit parapet, où il y a ordinairement un Espagnol avec huit ou neuf Indiens, poftés des deux côtés de la riviere, pour veiller fur les bateaux qui prennent cette route; & comme il y a plufieurs criques qui répondent aux Savanes, quelques-unes de ces fentinelles font poftées de telle maniere dans les bois, qu'elles peuvent voir dans les Savanes, pour le garantir d'être furprises par derriere. Dampier, Voyages divers, chap. 4.

*

2. TABASCÓ, isle de l'Amérique feptentrionale, dans la Nouvelle-Espagne au gouvernement de Tabasco, vers l'embouchure de la riviere de même nom. Après que la bran che occidentale de la riviere de Saint-Pierre & de SaintPaul a parcouru huit ou neuf lieues verd le nord-ouest, elle fe perd dans la riviere de Tabasco, à quatre lieues ou environ de la mer, & forme par ce moyen l'ifle de Tabasco, qui a douze lieues de longueur, & quatre de largeur vers fon nord; du moins on compte quatre lieues depuis l'embouchure de la riviere de Saint Pierre & de Saint-Paul, jusqu'à l'embouchure de celle de Tabasco. Le rivage s'étend de l'eft à l'ouest. Durant la premiere licue le terrein eft couvert de mangles, & il y a quelques baies fablonneufes, d'où les tortues vont à terre pofer leurs œufs. * Dampier, Voyages divers, p. 161.

3. TABASCO, gouvernement de l'Amérique feptentrionale, dans la nouvelle Espagne. Il eft borné au nord par la baie de Campêche, à l'orient par le Yucatan, au midi par le gouvernement de Chiapa, & à l'occident par celui de Guaxaca. Sa longueur, en fuivant la côte de la baie de Campêche, eft d'environ quarante lieues de l'eft à l'ouest. Elle a presque autant de largeur depuis la côte jusqu'aux montagnes de la province de Chiapa. Le terroir y eft pour la plus grande partie plat & humide, entrecoupé par-tout de divers étangs, où font plufieurs fortes de poillons & même de fort grands, principalement des manatis & des tortues de mer. Le pays ne laiffe pas d'être couvert de beaucoup de forêts & d'épais bocages. Comme il pleut presque pendant neuf mois continus, l'air y eft extrêmement humide, & pourtant fort chaud; ce qui fait qu'il s'y engendre un grand nombre de moucherons très-incommodes. La terre eft fort fertile, elle fournit de pâture aux bêtes avec abondance, & produit du maïs, des cacaos en quantité, c'eft ce qui fait la richefle du pays. On y recueille le maïs deux fois l'an & quelquefois trois. La fertilité eft prefque égale pour le miel. Cette province qui abonde en tigres, lions, cerfs, daims, fangliers, lapins, armadilles & autres, a été autrefois plus habitée qu'elle n'eft préfentement, la plupart des naturels étant morts de pefte, à quoi on peut ajouter la dangereufe coutume qu'ils ont de fe laver d'eau froide, lorsqu'ils font atteints de quelque mal. Depuis qu'ils ont com.

mencé à fe faire aux mœurs des Espagnols, ils vivent en plus grand nombre enfemble dans les bourgades, & prennent leurs repas à certaines heures. Ils fe nourriffent de chair de bœuf & de pourceau, & ufent d'un breuvage fait de maïs cuit & de cacao, & où il entre diverfes chofes aromatiques. Les Espagnols n'ont qu'une ville dans cette province; on l'appelle auffi Tabasco. Voyez l'article fuivant. * Robert de Vaugondy, Atlas.

4.TABASCO, ville de l'Amérique feptentrionale, dans la nouvelle Espagne, fur la côte de la baye de Campêche, au gouvernement de Tabasco, dont elle eft la feule ville. On la nomme fouvent NUESTRA-SENORA DE LA VITTORIA. Voyez cet article en fon rang.

TABÁSI ou TABASSI, peuples de l'Inde, en-deçà du Gange. Ptolomée, 1.7, c. 1, dit qu'ils habitoient entre les monts Sardonicus & Bittigus. Le grec porte que ce peuple étoit très-grand; au lieu de quoi le manuscrit de la bibliotheque palatine dit Magorum gens, une nation de Mages.

TABASO ou TABASSO, ville de l'Inde en-deçà du Gange. Ptolomée la marque entre le Bynda & le Pseudostomus, près de Nagaruris.

TABASSARAN, (le territoire de ) dans le Schirwan, eft borné du côté du nord, par le fleuve Diarbach, qui le fé, pare des Chaitaki & des Kura Chaitaki. Il s'étend au levant presque jusqu'à la ville de Derbend. Il est borné au fud par le Kurali; dont il eft féparé par une chaîne de montagnes, & la petite riviere d'Agulali le fépare au couchant des Chaffah Komaki. Ce territoire eft affez grand: on y trouve beaucoup de villages, les uns beaux, les autres mauvais, & cela fuivant qu'ils font fitués entre les montagnes. Ils étoient fujets de la Perfe, étoient foumis à un mach-fum ou régent, & à un ruftanbeg ou cady, lesquels relevoient du fultan de Derbend. Depuis 1725, ils font fujets de la Perfe, & leur mach-fum dépend du cominandant de Derbend. Les habitans vivent en partie du provenu de leurs terres, & en partie du provenu de leurs beftiaux. Ceux qui habitent près de Derbend font un peu civilifes, ont des terres très-bonnes pour le bled, & de très-bons jardins mais ceux qui habitent les montagnes -font de véritables fauvages: ils ne recueillent point de grains, à caufe du froid continuel qui regne en ces quartiers, & des neiges qui couvrent toujours leurs montagnes : ils n'ont ni forêts, ni bois. En un mot, ce font des fauvages qui ignorent jusqu'à l'ufage du pain, ne vivant que de leurs beftiaux & de brigandages: ils font armés de fleches & de mousquets à mêche, quelques-uns ont cependant de bons fabres & de bons fu fils. Comme ils font tous portés à la révolte, on les tient continuellement en crainte; & lorsque quelque village s'op pofe à ce qu'on veut exiger de lui, on le ruine auffi-tôt pour tenir les autres dans la crainte. Les revenus qui fe montent à peu, retournent au mach fum, auquel le feigneur territorial eft obligé de donner une certaine fomme par an, & qui eft obligé d'aller à la guerre lorsqu'on en a befoin. La dignité de mach-fum eft héréditaire, & le fils, pour fuccéder au pere, n'attend point la confirmation du feigneur territorial, mais feulement de celui qui a le commandement de Derbend. On demande cependant, pour la forme, aux habitans leur confentement. Ils font tous mahométans fuscui, & ont une langue qui n'a de rapport à aucune autre. * Descr. des bords occidentaux de la mer Caspienne par M. Garber: officier dans ces pays, au fervice de la Ruffie.

TABATH. Voyez THEBATH.

[ocr errors]

TABATHE, bourgade de la Palestine, à cinq milles de la ville de Gaza, vers le midi. C'est à Tabathe que S. Hilarion avoit pris naifance, & ce fut le lieu de la premiere retraite. Nicéphore Callifte met Tabathe, ou comme il l'appelle THABASE, à quinze milles de Gaze. * Baillet, Top. des faints, p. 672.

TABATHRA. Voyez THABRACA.

TABARAGENSIS, fiége épifcopal d'Afrique. On ne fait dans quelle province La conférence de Carthage fait mention de Marcianus, son évêque. * Harduin. Collect. conc. t. I, p. 1102.

1. TABEA, ville de l'Afie mineure, dans la grande Phrygie, felon Strabon, l. 12, p. 575.

2. TABEA, ville de l'Afrique, felon Ortélius, qui cite le concile de Carthage, tenu fous S. Cyprien.

TABÉÉRA, campement des enfans d'Ifraël dans le défert (a). Il est nomumé Incendium dans le latin, & c'est la

[blocks in formation]

TABENSIS, fiége épiscopal, dans la Carie, felon des

notices grecques. On trouve fur d'anciennes médailles

TABHNON. Ifaac fon évêque affifta au concile d'Ephese, de

l'an * Harduin. Collect. conc. t. 1, p. 1431.

431.

TABENUS-CAMPUS, pays de l'Afie mineure, dans la
Myfie, apparemment aux confins de la Phrygie: car Stra-
bon, lib. 13, p. 629, dit qu'il y avoit des villes à demi-phry-
giennes : Oppida habens femi Phrygia. Suidas fait mention
de Marfyas de Tabène, hiftorien.

TABERENI. Voyez TIBARENI.

TABERNA. Mot latin qui fignifie hôtellerie, auberge,
cabaret, taverne. Il a été employé dans la géographie pour
défigner certains lieux où les voyageurs s'arrêtoient, où il y
avoit une hôtellerie ou un cabaret, & comme quelquefois
il s'eft formé des villes dans ces fortes d'endroits, elles en
ont pris leur nom.

TABERNE, lieu de la Gaule Belgique. La table de Peu-

tinger & la notice des dignités de l'Empire, fect. 64, mettent

ce lieu près de Saletio. C'est ce qu'on appelle autrement TA-

BERNÆ AD RHENUM, vulgairement Rhein-Zabern. Il

faut diftinguer ce lieu d'un autre nommé TABERNA TRI-

BOCORUM, vulgairement Elfas-Zabern: celui-ci eft plus

éloigné du Rhin en tirant vers la Lorraine. Dans ce même

quartier du Rhin, il y a un troifiéme lieu appellé TABER-

NE OU TABERNE MONTANA, vulgairement Bern-Za-

bern; mais, dit Cellarius, Geogr. ant. lib. 2, c. 3, je ne fais

fi aucun monument ancien en a parlé. Le lieu appellé TA-

BERNÆ TRIBOCORUM eft marqué, par l'itinéraire d'An-

tonin, fur la route de la Pannonie, dans la Gaule dans cet

ordre:

[blocks in formation]
[blocks in formation]
[blocks in formation]

le roi de Coulan étoit leur allié & leur ami. Ce prince
faifoit actuellement la guerre à un de fes voifins, & il
n'avoit pas lieu de s'attendre de leur part à aucune hoftili-
té. C'eft pourquoi les gens du pays, voyant les Portugais
en armes, n'en prirent aucun ombrage; ainfi ils s'avance-
rent fans obftacle jusques à la pagode. Sofa y entra avec
un petit nombre de confidens. Ses envieux firent courir le
bruit qu'il en tira deux barils d'or pur, & des pierres pré-
cieufes, qu'on difoit être deux barils d'eau, quoiqu'à l'ef-
fort de ceux qui les portoient, on dût juger que c'étoit au-
tre chofe. Le feul butin qui parut, fut un vafe d'or de la
valeur de quatre mille écus, dont on se servoit pour laver
l'idole, cependant les Indiens fentant réveiller toute leur
indignation, en voyant la profanation de leur fanctuaire,
l'infraction de la paix & l'indignité d'une avarice qui ne
respectoit ni la fainteté des lieux, ni celle des fermens,
courent aux armes, s'attroupent, ayant plus de deux cents
naires à leur tête, & fe mettent à la pourfuite de ces pré-
tendus facriléges profanateurs. Ils atteignirent les Portu-
gais dans un chemin ferré, étroit & dominé par le côté de
l'attaque: ceux-ci ne pouvoient fe fervir de leurs armes, ni
éviter celles des ennemis qui les prenoient à leur avantage.
Ils y eurent trente hommes tués & cent cinquante bleflés.
Le général de Sofa n'évita la mort qu'en descendant de
fon cheval pour fe confondre dans la foule. Il eut bien de
la peine à fe tirer de cette affaire, dont il ne fortit point à
fon honneur, ni du côté des ennemis qui l'avoient fi mal-
traité, ni du côté même de la cour de Lisbonne, qui,
ayant mieux examiné le cas de conscience de ces fortes
d'entreprises, les condamna après les avoir approuvées, &
donna ordre à Sofa de reftituer le vafe d'or, avec quelque
autre argent monnoyé qu'on avoit enlevé dans une autre

•pagode, & de faire fatisfaction perfonnelle au roi de Cou-

lan qu'il avoit offenfé.

TABIS, ville de l'Arabie, felon Etienne le géographe,

qui cite Hécatée. Le nom national, ajoute-t-il, eft TABENI.

Voyez ce mot.

TABLÆ, lieu de l'ifle des Bataves, felon la carré de

Peutinger, qui le marque à dix-huit milles de Caspingium,
& à douze milles de Flenium. On croit que c'eft aujour-
d'hui ALBLAS.

TABLARIENSE-CASTELLUM, lieu fortifié dans le
Pont, felon la notice des dignités de l'Empire, fect. 27.

TABLAS, isle d'Afie, une des Philippines, au cou-

chant de l'isle de Panay, dont elle eft éloignée de cinq

lieues: elle a douze ou quatorze lieues de circuit, & quatre

de large.

TABLATHA. Voyez TABATTHA.

TABLE ou MONTAGNE DE LA TABLE. Voyez au

mot MONTAGNE, l'article MONTAGNE DE LA TABLE.
TABLENSIS. Voyez TALENSIS.

TABLIER, lieu de France, dans le Poitou, élection

des Sables d'Olonne.

TABOGA, isle de la mer du fud, dans la baye de Pa-

nama, à cinq licues. de la ville de ce nom, en tirant vers

le fud. Dampier, Voyage autour du monde, t. I, p. 201,

nomme cette isle TABACO; mais fon vrai nom eft TABOGA.

Elle a environ trois milles de long & deux de large, & elle

eft élevée & montueufe. Du côté du nord elle forme une

colline, dont la pente s'étend jusqu'à la mer. Le terroir

près de la mer eft noir & profond, mais en tirant vers le

haut de la colline, il eft fec & aride. Ce côté du nord

préfente une très belle perspective. On diroit que c'est un

jardin fruitier enfermé de plufieurs grands arbres. Les

principaux font des plantains & des bananes qui y crois-

fent fort bien depuis le bas jusqu'au milieu de la pente;

mais plus haut ils deviennent petits parce qu'ils manquent

d'humidité. Tout proche de la mer il y a quantité d'arbres

à cacao, qui font un fort agréable effet à la vue. Parmi

ces arbres de cacao, il croît beaucoup de mammets : cet

arbre eft large, grand, droit & fans nœuds, ni branches,

qui croiflent affez près à près, & font fort entrelacées.

L'écorce eft d'un gris foncé, épaiffe, rude & pleine d'éle-

vures. Son fruit eft plus gros que le coing, rond & couvert

d'une peau épaiffe & grife. Lorsqu'il eft mûr, fa peau eft

jaune & dure, & s'écorche comme le cuir, avant qu'il

foit mûr elle eft caffante. Le jus eft alors blanc & visqueux.

Il n'en eft pas de même quand il eft mûr. Si on le pele, on

le trouve fort jaune; & au milieu il y a deux noyaux plats,

chacun plus gros qu'une amande. Ce fruit a fort bonne

odeur, & le gout répond à l'odeur. Le fud oueft de l'islé

n'a jamais été défriché. Il est plein de bois à bruler & de

diverfes fortes d'arbres. Un ruiffeau d'eau douce fort de la

montagne, pafle au travers du bois d'arbres fruitiers, &

fe jette dans la mer du côté du nord. Il y avoit autrefois

près de la mer une petite ville avec une église à l'extrémi-

té; mais les aventuriers ont presque tout ruiné cet endroit.

L'ancrage eft bon vis-à-vis de la ville, environ à un mille

de la côte. Le fond eft de bonne tenue, & on y trouve

seize à dix huit braffes d'eau. Au nord-ouest de Taboga, il

y a une petite isle nommée Tabogila, avec un petit canal

qui les fépare. Environ à un mille au nord-ouest de Tabo-

ga, gît une autre petite isle pleine de bois, & le canal qui

eft entre deux eft fort bon. On ne fait pas le nom de cette

petite isle, on ignore même fi elle en a jamais eu un.

TABOR. Voyez THABOR.

TABORENSIS, fiége épiscopal d'Afrique, dans la

province proconfulaire. Son évêque eft nommé Victor

episcopus civitatis Taborenfis, dans la conférence de Car-

thage, n°. 126. Il ne faut pas confondre cet évêché avec

celui de la Mauritanie Célarienfe, appelé Taborentenfis.

TABORENTENSIS, fiége épiscopal d'Afrique, dans

la Mauritanie Céfarienfe, felon la notice des évêchés

d'Afrique, où l'évêque de ce fiége eft nommé Victor.
TABORENTENSIS & TABORENSIS, font deux évêchés
différens; ce dernier étoit dans la province proconfu-

laire.

TABORNOST, château d'Afrique, felon Marmol

t. 3, l. 7, 19, qui le met dans la Numidie, aux fron-

tieres de la Libye. Le cherif, ajoute-t-il, y tient un gou-

vernement avec une garnifon, à caule des Arabes du dé-

fert qui avoient accoutumé de ravager tous ces quartiers-

là; il n'y demeure que des foldats, appellés magazenis.

Les cherifs ont fait bâtir ce château qui n'est pas an-

cien; il y a du bled aux environs avec quantité de dates &

TABORO ou TABURO, felon Corneille, & TAUUR-

NO, felon Magin, carte de la terre de Labour, montagne

d'Italie, au royaume de Naples, dans la partie occidentale

de la principauté citérieure, aux confins de la terre de La-

bour, affez près d'une riviere qui fe jetre dans le Volturno.

Corneille met cette montagne dans la terre de Labour

& près du Volturno. Il ne s'accorde pas en cela avec Ma-

gin.

TABORUM, ville épiscopale de la Carie, felon la no-

tice de Léon le Sage.

TABOZA, abbaye de filles, ordre de' cîteaux, en

Portugal, dans la province de Beira, au diocèfe de La-

mego.

TABRACENSIS, fiége épiscopal d'Afrique, dans la

Mauritanie Céfarienfe. Son évêque eft qualifié Rufticianus

episcopus plebis Tabracenfis, dans la conférence de Cartha

ge, no. 126. La ville de TABRACA eft connue dans les an-

ciens auteurs qui la mettent aux confins de la province pro-

confulaire & de la Mauritanie. Son évêque qui fe qualifie

Victoricus à Tabraca, affifta au concile de Carthage tenu

fous faint Cyprien.

TABRACHA. Voyez l'article précédent.

TABRÆSII, peuples de l'Inde au-delà du Gange, felon
Diodore de Sicile. Voyez PRASIANA.

TABREK, nom d'un fort château de l'Iraque perfique,
felon d'Herbelot dans fa bibliotheque orientale. Takasch
le prit fur Thogrul fils d'Arflan, dernier roi des Selgiuci-
des de la dynaftie de Perfe.

TABRESIUM, ville de l'Affyrie, aux environs de la

Médie, felon Cédréne

Médie, felon Cédréne, Curopalate & Chalcondyle.

Leunclavius dit que Chalcondyle lui donne le nom de

Tabretze, & qu'elle eft appellée Tebris ou Taciris par les

Turcs. Quelques uns prétendent que Tabrefium eft le nom

de la ville de TAURIS. Voyez ce mot.* Ortelius The-

faur.

TABBRITZ, nom que les Perfans donnent à la ville

de Tauris. Voyez TAURIS.

TABUC, ville fituée entre Hag'r & la Syrie; on y trouve

des eaux & des palmiers. On dit que les compagnons d'Ai-

kah auxquels Dieu envoya Schoaïb, ont vécu dans ce lieu-

là. Schoaïb n'étoit pas né parmi eux, mais parmi les habi-

tans de Madyan. L'auteur du Kanum dit que Tabuc eft

fituée à l'orient & Madyan à l'occident.

TABUCENSIS, fiége épiscopal d'Afrique, dans la

pro-

Tome V. Ccccc

vince proconfulaire. On trouve la fignature de Paulus episcopus fanita ecclefia Tabucenfis, parmi les fouscriptions de la lettre fynodique des peres de la province proconfulaire dans le concile de Latran tenu fous le pape Martin. 1. TABÚDA. Voyez TABUDENSIS.

2. TABUDA, fleuve de la Gaule Belgique. Ptolomée, 1. 2, c. 9, le marque dans le pays des Morini, entre Gefforiacumnavale & l'embouchure de la Meufe. On le nomme aujourd'hui l'Escaut, felon de Valois, Notit. Gal. Dans le moyen âge on l'appella par corruption TABUL & TABULA.

TABUDENSIS, Gége épiscopal d'Afrique, dans la Numidie, felon la notice d'Afrique qui nomme l'évêque de ce fiége Fluminius. Dans la conférence de Cartha ge, no. 133, Victorinus eft qualifié episcopus plebis Ta budenfis.

TABUL. Voyez TABUDA, n°. 2. TABULA. Voyez TABUDA, No. 2. TABULEIUM & TABULARIUM, noms latins de l'abbaye de Tholey au diocèle de Tréves. Voyez THO

LEY.

TABULUM, ville de l'Afie mineure, felon Hérodote, in Clio cité par Ortélius.

TABUNIENSIS, fiége épiscopal d'Afrique, dans la Mauritanie Céfarienfe. Son évêque eft nommé Quintus dans la notice des évêchés d'Afrique Le nom moderne de cett ville eft TOBNA, felon Dupin.

TABURNUS, montagne d'italie, dans le Samnium, au voifinage de Caudium, ce qui lui a fait donner le furnom de Caudinus. Vibius Sequefter en parlant de cette montagne dit, Taburnus Samnitum Olivifer. Gratius, Cyneget. v. 5, 8, néanmoins ne la décrit pas comme une montagne agréable & chargée d'oliviers, mais comme une montagne hériffée de rochers.

veniat Caudini Saxa Taburni, Garganumque trucem, aut Ligurinas defuper Alpes.

Le fentiment de Vibius eft pourtant appuyé du témoignage de Virgile, Geogr. 2, v. 38.

[ocr errors]

Juvat Ismara Baccho

Conferere, atque olea magnum veftire Taburnum.

Tout cela peut fe concilier; une partie de cette montagne pouvoit être fertile & l'autre hériffée de rochers. Quelques commentateurs de Virgile mettent le mont Taburnus dans la Campanie, & d'autres le transportent dans l'A pouille Les uns & les autres fe trompent. Ce mont, felon Gratius, étoit au voisinage de Caudium, qui étoit dans le Samnium, & Vibius Sequefter dit pofitivement, Taburnus Samnitum. Le nom moderne eft Tabor, felon quelques uns, & Taboro ou Taburo, felon d'autres ; mais ni Tabor, ni Taboro, ni Taburo, ne font point le mont Taburnus. Voyez TABORO.

TACAMPSO. Voyez METACOMPSO. TACANENSIS, fiége épiscopal d'Afrique, dans la province proconfulaire. Dans le concile tenu à Carthage l'an 348, on voit la fouscription de Metus' qualifié episcopus Tacanenfis.

TACAPE ou TACAPES. Voyez TACAPITANUS. TACAPHORIS, ville de la Marmarique. Prolomée, 1. 4, c. 5, la place dans les terres, entre Luca ou AlbaNaba & Dioscoron.

TACAPISDIVUM, lieu dont il eft parlé dans le code Théodofien, tit. de appellationib.

TACAPITANUS, fiége épiscopal d'Afrique, dans la province de Tripoli, felon la notice des évêchés d'Afrique, où l'évêque de ce fiége eft qualifié Servilius Tacapitanus. Le nom de la ville eft TACAPES. Elle eft connue de Pline, 1.5, c. 4, de Ptolomée, l. 4, c. 3, de Procop. Edif. l. 6, & de la table de Peutinger. L'évêque de ce fiége eft nommé dans la conférence de Carthage Dulcitius episcopus plebis Tacapitana, & il avoit un adverfaire donatifte appellé Felix. Ce même Dulcitius eft nommé dans les actes du concile de Carthage de l'an 403, & Gaïs, évêque de la même ville & député de fa province, fouscrivit au concile de Carthage tenu fous Boniface en 525. Cependant il est appellé Gallus dans les actes du concile. Le nom moderne elt Capé ou Capès.

TACARATENSIS, fiége épiscopal d'Afrique. La notice des évéchés d'Afrique le met dans la Nunnidie, & nom. me fon évêque Crescentius. Dans la conférence de Carthage, no. 121, l'évêque de ce fiége eft appellé Aspidius episcopus plebis Tacaratenfis.

TACAZE, anciennement connu fous le nom d'Astaberas, riviere d'Abiffinie, qui a fes fources dans les montagnes qui féparent les royaumes d'Angofte & de Bagameder. Elle prend fon cours au couchant, & étaut au délett d'Oldęba, où elle coule dans un lit de table large & fpacieux, & après avoir traverfé une partie du royaume de Teghin, elle tombe dans le Nil. Elle nourrit des crocodiles, des chevaux marins & des torpilles.

TACARÉE ou TACAZE, fleuve d'Ethiopie. Il tire fa fource de l'extrémité du royaume d'Angot du côté de l'occident, près du royaume de Bagamedri. Il fort de trois fontaines voifines l'une de l'autre, dans la montagne d' Axquaqua, du côté de l'orient, & de-là il coule vers l'occident, entre les territoires de Dagaharra & d'Hoaga, tournant enfuite du côté du feptentrion, il fait divers tours dans le royaume de Tigré, & particuliereinent dans la province de Sire, la plus fertile de celles de ce royaume, après quoi il tourne vers l'occident par le royaume de Deghin, qui eft aux Maures Mahométans en Nubie, dont les habitans font nommés Baullones ; & enfin il entre dans le Nil auffi grand & auffi large que le Nil même. Ce fleuve renterne quantité de crocodiles & de chevaux marins. * Corn. Dict. Antoine Almeide, jéfuite, 1. 1, c. 8.

TACASARTA, ville d'Egypte. L'itinéraire d'Antonin la marque fur la route de Memphis à Péluse, entre Daphnès & Thou, à dix huit milles de la premiere de ces places, & à vingt quatre milles de la feconde. Simler croit que c'eft la même ville qui eft nommée TACASIRIS dans la notice des dignités de l'Empire, fect. 18.

TACATALPO, ville de l'Amérique feptentrionale dans la nouvelle Espagne, au gouvernement de Tabasco, fur la riviere de ce nom, à trois lieues au-deffus de talpo. Les Espagnols appellent cette ville TACATALPO DE MERRA. Je ne fais, dit Dampier, voyages divers, part 2, p. 167, s'ils lui donnent ce nom pour la diftinguer d'une autre Tacatulpo, ou pour marquer feulement qu'elle eft fituée auprès des montagnes. Quoi qu'il en foit, c'eft la plus confidérable des villes qu'on trouve fur la riviere de Tabasco Il y a trois églifes & plufieurs riches marchands. Entre Tacatalpo & villa de Mofe, on voit quantité de vaftes allées de cacaos de chaque côté de la riviere. On y voit entre autres une e pece de cacao blanc qu'on ne trouve point ailleurs; il est de la même groffur & de la même couleur au dehors, & couvert d'une coquille mince, auffi bien que l'autre ; mais le dedans eft blanc comme la fleur de farine, & lorsque l'écorce extérieure eft rompue, cette fubftance blanche s'émie toute. Ceux qui fréquentent la baye de Campêche, appelle ce cacao fpuma, & difent que les Espagnols s'en fervent beaucoup dans ces quartiers pour faire mouffer leur chocolat, & qu'ils l'eftiment infiniment à cause de

cela.

TACATOCOROU, riviere dans l'Amérique feptentrionale de la Louifiane, entre celle de Caouitas & celle des Chaouanons. Les anciens François l'avoient appellée RIVIERE DE SEINE, fous le regne de Charles

IX.

TACATUA, ville de l'Afrique propre, felon Pline, 1. 5, c. 3, & Ptolomée, l. 4, c. 3. Elle étoit fur la côte, entre Ruficades & Hippone. Le nom moderne eft Mahra, felon le pere Hardouin. Ortélius foupçonne que c'eft la même ville que l'itinéraire d'Antonin nomme Tacatà. Il n'eft pas le feul de ce fentiment qui eft très bien fondé, puisque Tacata eft feulement un nom corrompu dans quelques manuscrits de cet itinéraire.

TACEU, montagne de la Chine, dans la province de Huquang, au territoire de Hengcheu, dixième métropole de la province, & à l'occident de cette ville. On dit qu'il y a dans cette montagne des mines d'argent fort abondantes, & qu'autrefois elles ont été ouvertes. Atlas Sinenfis.

*

TACHA, ville du royaume de Boheme, fur la riviere de Mies, vers la forêt de Boheme, aux confins du haut Palatinat. Sobieflas duc de Boheme la répara. Zischka, chef des Huffites ou Thaborites, l'affiégea en 1421, mais il fut obligé d'en lever le fiége: il brûla fes fauxbourgs. Il y

« PrécédentContinuer »