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maines, où se rendent les Arabes & les Bérebéres de la contrée, comme à Tedfi, & il y vient des marchands du quartiers des Négres, pour acheter de gros draps du pays qui font fort étroits. Les habitans font basanés, parce qu'ils s'allient fouvent avec leurs voifins les Négres. Ils fe traitent comme ceux du Tarudant. Les femmes y font fort agréables quoiqu'un peu brunes. Les campagnes du côté de la Numidie étoient autrefois habitées d'Arabes, qui étoient fort puiffans, & qui tenoient le parti des cherifs; Mahomet, roi de Maroc, les transporta avec leurs troupeaux & leurs familles dans la province de Trémécen, foit pour les récompenfer de leurs fervices, foit pour ne les avoir point fi proches de lui. Il leur donna un fort bon pays à habiter; mais lorsque Buhaçon défit le fils du cherif, ils furent tous taillés en piéces par ceux de Fez, fans qu'il foit refté un feul homme d'une nation fi belliqueufe.* Marmol, Royau. Marocco. 1. 3, c. 28, pag. 41.

1. TAGARA, ville de l'Inde, en-deçà du Gange, felon Ptolomée, L., c. 1. Elle étoit dans les terres au couchant du fleuve Bynda, entre Sarifabis & Batana..

2. TAGARA. Voyez TAGARAÏENSIS.

TAGARAIENSIS, TAGARITANUS ou TAGATENSIS, fiége épiscopal d'Afrique, dans la Byzacène, felon la notice des évêchés d'Afrique. Dans la conférence de Carthage, n°. 201, Félix eft qualifié episcopus Tagaraienfis. Il ne faut pas confondre ce fiége avec celui de Tagarata, ville de la province proconfulaire. Peut être que l'évêque, qui, dans la lettre fynodique des peres de la Pyzacène, dans le concile de Latran, fe qualifie episcopus Tagazenfis, étoit - il évêque du fiége dont nous parlons.

TAGARATENSIS, fiége épiscopal d'Afrique, dans la province proconfulaire, felon la notice des évêchés d'Afrique, où fon évêque eft nommé Honoratus Tagaratenfis. Dans la conférence de Carthage, n° 128, l'évêque de ce fiége eft appellé Lucius episcopus civitatis Tagaratenfis.

TAGARBALENSIS, fiége épiscopal d'Afrique, dans la Byzacène. La notice des évêchés d'Afrique nomme son évêque Fortunatianus. Peut-être eft ce la ville Agarlaba de l'ititinéraire d'Antonin.

TAGASENSIS, fiége épiscopal d'Afrique, dans la Byzacène. Parmi les évêques qui fouscrivirent à la lettre adref fée à l'empereur Conftantin, on trouve Secundus, évêque de ce lieu.* Harduin. Collect. conc. t. 3, p 739.

mémoires qui contiennent les endroits où ils font, fans qu'on les puiffe guérir de cette opinion qu'ils ont fucée de pere en fils. Ils difent que ces tréfors font enchantés, & qu'on ne les trouvera point que l'enchantement ne foit fini; cependant il y a plufieurs fiécles qu'ils perdent leur tems & leur bien à cette vaine recherche, tant cette chimere eft enracinée dans l'efprit de ces brutaux, qui font grand état des livres qui en traitent.* Marmol, Royaume de Fez, l. 4, c. 36, pag.

203.

TAGAUDA. Voyez TIGAUDA.

par

TAGAZA, ville dans l'Afrique, au royaume de Fez. Elle eft fort petite, n'étant compofée que d'environ six cents habitans. On la trouve fur le bord de la riviere Tagaze, à une demi-lieue de la mer Méditerranée. Cette ville fut bâtie les anciens Africains. Le pays d'alentour eft montueux & plein de rochers, ce qui oblige les habitans à faire venir par mer tout ce qui leur faut. La pêche, quelques petites vignes & jardins qu'ils ont fur le bord de la riviere, font tout leur commerce. Leur manger ordinaire eft du pain d'orge & des fardines, avec quelques herbes potageres, par ce qu'ils n'ont point de viande. Leurs coutumes & façons de vivre font brutales, & ils font ennemis mortels des chrétiens, comme tout le refte de la province. Ptolomée met l'embouchure de la riviere Tagaze, à 8d 30' de longitude, & à 35d de lautude, fous le nom de Talud.

1. TAGE, fleuve d'Espagne, en latin Tagus, & fameux autrefois par l'or qu'il rouloit avec fon fable. Oflium Tagi amnis, dit Pomponius Méla, I. 3, c. 1, aurum gemmasque gignentis; Pline, l. 4, c. 22, dit Tagus auriferis arenis celebratur; & dans un autre endroit, . 33, cap. 4, il donne le Tage pour preuve qu'on trouve de l'or dans certains fleuves. Ovide, Metamorph. 1. 2, v. 251, parle auffi de l'or du Tage:

Quodque Juo Tagus amne vehit, fluit ignibus aurum. Et Silius Italicus, 1. 4, v. 234, compare le Tage avec le Pactole,

Heic certant, Pactole, tibi Duriusque Tagusque.

Quelques-uns difent qu'aujourd'hui il ne fe trouve plus TAGASTE, ville d'Afrique, dans la Numidie, entre d'or dans le Tage; d'autres prétendent qu'on y en voir enHippone & Sicca-Veneria. C'étoit un fiége épiscopal qui a core; mais qu'on le néglige, & qu'il eft même défendu de fubfifté même long-tems après les ruines de Carthage & le d'Hippone. Cette ville a été encore célébre par la naiffance de faint Auguftin & de faint Alype fon ami, dont le pere en étoit le premier magiftrat. Saint Alype en fut fait évêque vers le commencement de l'an 394, avant que faint Auguftin, qui étoit plus âgé que lui d'ailleurs, fut évêque d'Hippone. Saint Auguftin y naquit de fainte Monique, qui étoit autfi du même lieu, le 13 de novembre 354; mais elle n'y mourut pas, & fon corps n'y fut pas reporté. Voyez TAGASTENSIS. * Baillet, Topogr. des Saints, pag.

476.

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TAGASTENSIS, fiége épiscopal d'Afrique, où fon évê que eft appellé Januarius. La conférence de Carthage 20. 135, fait auffi mention de ce fiége dont l'évêque eft nommé Alypius. Le nom de la ville eft TAGASTE. L'itinéraire d'Antonin la marque fur la route d'Hippone à Carthage, entre Hippone & Naraggara à cinquante-trois milles de la premiere de ces villes, & à vingt-cinq de la feconde. Pline a aufli connu cette ville qu'il nomme Tageftenfe oppidum.

TAGAT, montagne d'Afrique, au royaume de Fez. Cette montagne eft fort longue & étroite. Elle eft fituée à deux lieues de Fez, du côté du couchant, & s'étend vers le levant jusqu'à la riviere de Bunacer l'efpace de deux petites lieues. Toute la face de la montagne qui regarde la ville de Fez, eft couverte de vignes; mais de l'autre côté, auffi bien que fur le fommet, ce font des terres labourables. La plus grande partie de ces vignes font aux habitans de Fez : les raifins & les autres fruits qui y naillent n'ont pas de gout parce qu'ils font prématurés. Les habitans demeurent dans des hameaux, & font tous gens de travail, & toujours dans la campagne, de forte qu'il n'y a ni bourg, ni château. Tous les hivers il y a de pauvres habitans de Fez qui viennent dans ces montagnes chercher des tréfors qu'ils prétendent que les Romains y ont lailles à leur départ. ils difent qu'ils ont des

chercher, de crainte que les fables qu'on remueroit ne vinffent à porter du préjudice aux terres labourées qui font baffes. Ce qu'il y a de certain, c'eft que la couronne & le fceptre des rois de Portugal font faits de l'or qui a été trouvé dans le Tage. Ce fleuve a fa fource dans la partie orientale de la nouvelle Caftille, aux confins du royaume d'Aragon. Il traverfe toute la Caftille de l'orient à l'occident, & il baigne Toléde : de-là il paffe à Almaraz & à Alcantara dans l'Eftramadoure d'Espagne, d'où, entrant dans l'Eftramadoure de Portugal, il lave Santaren, & va former un petit golfe d'une lieue de largeur, qui fert de port à Lifbonne ; & deux lieues au deilous il fe décharge dans l'Océan Atlantique. La marée monte à Lisbonne ordinairement douze pieds à pic, & plus de dix lieues en avant vers fa fource. Le Tage eft abondant en poiffon: la marée y en jette une grande quantité de fort gros & de fort délicats. Les plus eftimés font les alofes; & c'eft peut-être pour cette raifon que les Phéniciens, qui occuperent autrefois la Lufitanie, donnerent à ce fleuve le nom de Tag ou Dag, qui en leur langue fignifie poisfon, au lieu que les naturels ou anciens habitans du pays l'appelloient Perca ou Perkes.* Refendius, Antiq. 1. 2. Délices de Portugal, p. 832.

2. TAGE, ville de l'Arabie heureuse, fur la route de Moka à la cour du roi d'Yemen, entre Manzeri & Manzuel, à dix-huit lieues de la premiere de ces villes. La ville de Tage eft fort renommée dans le pays. Elle est grande & fermée de belles murailles, qu'on dit être un ouvrage des Furcs. Il y a fur une montagne qui commande la ville un bon château, qui paroît de fix lieues de loin, & qui eft garni de trente gros canons de fonte. C'eft là qu'on met ordinairement les prifonniers d'état. On a prati. qué plufieurs jardins fur le penchant de cette montagne. Ils font un bel effet à la vue & fournitfent à la ville de grandes commodités. Il y a neuf ou dix belles mos

quées

quées à Tage.* La Roque, Voyage de l'Arabie heureufe,

P. 194.

TAGESTENSE-OPPIDUM. Voyez TAGASTENSIS. TAGINA, village d'Italie, au pied de l'Apennin, aux environs de l'Umbrie & de la Toscane, felon Procope, cité par Ortélius.

TAGGAL ou TEGGAL, ville des Indes, dans l'ifle de la grande Java, fur la côte feptentrionale, entre Sjeribon & Samarang. A quelque diftance au midi de cette ville, on voit le volcan de Teggal, appellé par les Hollandois Berg-Teggal, c'est-à-dire, la montagne de Teggal.

TAGGIA, bourg d'Italie, dans l'état de Génes, à trois milles ou environ de la côte, fur le bord d'une riviere qui a fon embouchure près de Riva. Les bons vins muscats qu'on cueille aux environs de ce bourg l'ont rendu fameux. * Magin, Carte de la feigneurie de Génes.

TAGHMOND, petite ville d'Irlande, dans la province de Leinster, au comté de Wexford: elle a le privilége d'envoyer deux députés au parlement. Elle est à fept milles à l'oueft de Wexford.

TAGIOUAH, nom d'une ville du pays des Soudans ou Négres : elle confine à la partie occidentale de la Nubie. Cette ville donne fon nom à une grande province, dont les peuples font appellé Tagiouin, gens qui ne font attachés à aucune religion, & qui pour cet effet font appellés par les Arabes Magious, Mages, c'eft-à-dire, qui ne font ni juif, ni chrétiens, ni mufulmans. Tagiouah eft distante de la ville de Nouabiah, qui donne fon nom à toute la Nubie, de dix-huit journées, en tirant, comme on a déja dit, vers l'occident. * D'Herbelot, Biblioth. or. p. 844.

TAGIPURU. C'est ainfi qu'on appelle un des bras de la riviere des Amazones, qui fe détachant du grand canal quelques lieues au-deffous de Curupa, prend vers le fud, embraffe la grande ifle de Joanes ou de Marajo; delà va au nord par l'eft, décrivant un demi-cercle, & va fe perdre dans un concours de rivieres, dont les plus confidérables font Rio-de-dos-Bocas, & celle des Tocantins. * Voyage en Amérique par M. de la Condamine.

TAGLIACOZZO, ville d'Italie, au royaume de Naples, dans l'Abbruzze ultérieure, environ à huit milles du lac de Celano, avec titre de duché. Elle appartient à la maifon des Colonnes. On prétend qu'elle a été bâtie des ruines de l'ancienne Carfeoli-Colonia, quoiqu'elle ne foit pas dans la même place.

TAGNES, lieu de France, dans le Périgord, élection de Sarlat.

TAGODA. Voyez TATAGODA.

TAGODAS. Voyez IsADACAS. TAGOLANDA, ifle d'Afie, dans l'Archipel des Molucques. Elle a fix lieues de circuit & deux bons ports; quoiqu'elle ait un volcan, cela n'empêche pas qu'elle ne foit fertile en palmiers de coco, en fagu & en fruits. On y recueille auffi du riz & quelque gérofle: elle a une riviere affez profonde dans fa partie méridionale, & deux petites ifles fur cette côte, qui ont chacune un volcan. Elle a fon roi particulier, & une langue différente de la Malaye.

TAGOMAGO ou TACOMAGO, ifle de la mer Méditerranée, près du cap le plus oriental de l'ifle d'Yviça, auffi nommé TAGOMAGO OU POINTE DE TAGOMAGO. Miche lo, dans fon Portulan de la mer Méditerranée, dit: A l'eft de la pointe de Tagomago, & environ à un mille il y a une petite ifle presque ronde & affez haute, appellée Pille de Tagomago, où l'on peut paffer à terre de cette ifle à mi canal, en rangeant un peu plus l'ifle de Tagomago que la pointe d'Iviça. Il y a affez de profondeur d'eau entre les deux.

à deux cents toifes, on voit un écueil hors de l'eau, & qui paroît comme un bateau. On peut paller avec une galere entre les deux ifles : car il y a quatre à cinq braffes d'eau. En paffant par le milieu il n'y a rien à craindre.

TAGONIUS, riviere d'Espagne, felon Plutarque, qui en parle dans la vie de Sertorius. C'eft aujourd'hui l'Héna. rès, felon Amb. Morales. Les traducteurs de Plutarque rendent Tagonius par le Tage. Ortélius prétend que c'eft une faute.

TAGORA. Voyez TAGORENSIS & THAGURA.

TAGORENSIS. On trouve deux fiéges épiscopaux de ce nom dans la conférence de Carthage, num. 133, où Poftumianus eft dit episcopus plebis Tagorenfis, & num. 143 Reftitutus qualifié episcopus Tagorenfis. La notice nous apprend qu'un de ces fieges étoit dans la Numidie, & elle nomme fon évêque Reftitutus. L'itinéraire d'Antonin met auffi la ville Tagora dans la Numidie. Dans une lettre de S. Auguftin, epift. 59, il eft fait mention de Xantippus Tagofenfis, qui disputoit pour la primauté de la Numidie avec Victorinus. On foupçonne que ce Xantippus étoit évêque de Tagora, quoique les manuscrits lifeņt Tagofenfis, à l'exception d'un qui porte Tagonenfis. L'autre TAGORA ou TACORA paroît avoir été dans la province proconfulaire, felon la table de Peutinger.

TAGORI, peuples de la Sarmatie Afiatique. C'est Pline, l. 6, c. 7, qui en fait mention.

TAGRIN. Voyez au mot CAP, l'article CAP-TAGRIN. TAGRUM ou TAGRUS, nom que Varron, rei Ruftic. 1 2, c. 5, donne à un cap de la Lufitanie, appellé aujour d'hui MONTE DI SINTRA. Comme il ajoute que dans cet endroit les cavales concevoient du vent, & que Columelle, qui rapporte la mênie fable, l. 6, c, 27, dit que cela arrivoit fur le promontoire SACRUM, Ortelius croit qu'au lieu de TAGRUM, il faudroit lire SACRUM dans Varron. La raifon qu'il en donne eft que Tagrum n'est connu d'aucun autre auteur; mais on pourroit auffi lire TAGUS au lieu de TAGRUS : car c'eft auprès du Tage, felon Pline, que les cavales espagnoles concevoient du

vent.

TAGUEI, montagne de la Chine, dans la province de Huquang, au territoire de Changxa, huitième métropole de la province, au voifinage de la ville de Lieuyang. Cette montagne finit en trois pointes fort élevées, au milieu desquelles fe trouve un lac d'une très-grande profondeur. *Atlas Sinenfis.

TAGUMÁDERT, ville d'Afrique, dans les états du roi de Maroc, au royaume de Tafilet, dans les terres, près de la riviere de Dras à la gauche, au deffous de Tinzéda. Ses murailles, dit Marmol, Numidie, l. 7, c. 14, ne font pas fort bonnes, mais il y a un château fur le haut d'une montagne, garni de quelques piéces d'artillerie, où le chérif tient garnifon, à caufe des Arabes du défert, Les habitans de la ville font la plupart darvis, gens orgueilleux, & qui fe piquent d'honneur, parce qu'ils ont quelque connoillance des lettres. C'eft de ce lieu que les chérifs tirent leur origine. Le pays eft fertile en bled, orge, dattes, & on y éleve du gros & du menu bétail. Cette place & celle de Tanugumeft dépendent du gouverneur de Timesquit, qui eft le principal de ces quartiers. *De l'Ifle, Atlas.

TAGÚNTIA, riviere dont il eft parlé dans la vie de faint Severin. Ortélins foupçonne que ce pourroit être la riviere Bacuntius de Pline. Voyez BACUNIIUS. TAGURA. Voyez THAGURA.

la

TAGURIA, lieu d'Afie, quelque part aux environs de
Bactriane, felon Polybe, l. 5 & 10.
TAGURUS. Voyez THAGURIS.

1, TAGUS. Voyez TAGE.

2. TAGUS, fleuve d'Ethiopie, felon Sidonius Apollinaris, in panegyr. foceri fui. v. 75, mais le pere Sirmond a fait voir qu'il falloit lite Gir au licu de Tagus. Il fe fonde fur un manuscrit & fur Claudien, où on lit :

Et Gir notiffimus amnis Aethiopum, fimili mentibus gurgite Nilum.

Vers le nord de la pointe de Tagomago, à une portée de fufil, il y a un petit banc de roche presqu'à fleur d'eau où l'on voit brifer la mer. On pourroit dans une néceffité paffer entre ce banc & le cap de Tagomago: il y a douze à quinze braffes d'eau; mais le meilleur & le plus sûr eft de paffer par le milieu, comme il a été dit, & d'éviter cette pointe. De l'ifle de Tagomago allant à la pointe de Saint-Hilaire, la route eft le fud oueft: environ Le Tage, ajoute le pere Sirmond, n'a rien de commun à neuf milles & presque à moitié chemin, il y a proche avec l'Ethiopie, au lieu que le Gir, felon Ptolomée, est de terre une petite ille, au dehors de laquelle, environ un fleuve de la Lybie intérieure.

Tome V.

Ddddd

A

TAHABERG, montagne de Suéde, dans la province de Smaland, très haute & toute compofée de fer: ce métal y eft en fi grande quantité, qu'à en charger mille bêtes de fomme par jour, il y en aura jusqu'à la fin du

monde.

TAHAMAH, nom d'une partie de l'Arabie, où eft fituée la Mecque. Elle eft ainfi appellée à-caufe que fon terrein elt plus bas que celui des provinces voisines. Ce n'eft proprement qu'une partie de la province qui s'appelle Hegiaz; car la ville de la Mecque, auffi bien que celle de Thaief, que l'on met aufli dans le Tahamah, appartient, de l'aveu de tous les géographes orientaux, à la province de Hegiaz. Abou Thaleb a compofé une hiftoire de ce pays, fous le titre d'Akhbar Tahamah,* D'Herbelot, Biblioth, orient. p. 845.

TAHEN, cité de la Chine, dans la province d'Iunnan, au département de Lungchuen, cité & fortereffe de la province. Elle eft de 16d 56' plus occidentale que Pekin, fous les 24d 28′ de latitude. * Atlas Sinenfis. TAHNAH ou TAHANAH, nom d'une ville du Zingiftan, que nous appellons le Zanguebar, ou le pays des Cafres, fur la côte de Sofalat Aldheheb qui eft Sofalah, fituée fur le rivage de l'Océan Ethiopique, que les Arabes appellent Bahr Al-Berber. Cette ville n'eft éloignée de Bais, que d'une course & demie de vaiffeau, felon le scherif Al-Edriffi.

TAHOA, fortereffe de la Chine, dans la province de Queicheu, au département de Queiyang, premiere métropole de la province. Elle de 11 45 plus occidentale que Pekin, fous les 25d 20' de de latitude. * Atlas Sinenfis.

TAHRAT ou TAHART, nom des deux villes qui appartiennent à la province que les Arabes appellent Auflath Al-Magreb, l'Afrique du milieu. La premiere s'appelle Tahart-âliah, la haute; & la feconde Tahart Safalah, la baffe, & toutes deux ont un terroir très-fertile en grains, felon le rapport du géographe Perfien dans fon troifiéme climat.

TAHUNG, montagne de la Chine, dans la province de Huquang, c'eft la plus haute montagne de la Chine. Elle commence auprès de Suicheu du côté du nord, & s'étend jusqu'au voisinage de Tegan. Il y a un lac fur le fommet de cette montagne. * Atlas Sinenfis.

1. TAI. Voyez TAOCHI.

2. TAI, montagne de la Chine, dans la province de Honan, au territoire de Hoaiking, cinquiéme métropole de la province, près de la ville de Ciguen du côté du nord. Cette montagne creva autrefois avec un bruit terrible, & découvrit une caverne de trois cents perches, & d'où il fort une eau bitumineufe, épaiffe & graffe, dont on fe fert en quelques endroits au lieu d'huile, & qui eft d'un goût affez agréable.

3. TAI, lac de la Chine, dans la province de Kiangnan, au couchant de la ville de Sucheu, troifiéme métropole de la province. Ce lac eft fort grand, & les Chinois affurent qu'il occupe trente-fix mille arpens de ter

rein.

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Elle groffit fes eaux de celles de quelques rivieres qu'elle reçoit. Voici les noms des principales. Buti, g. Venzonella, g.

Lio, g.

Micio, g. Fella, g. Ledra, g.

* Magin, Carte du Frioul.

Arzine, d. Cola, d.

TAIBA, espéce de fortereffe qu'on trouve dans un défert, à cinq journées de celle de Mached Raba, en allant d'Alep à Ispahan. C'est une haute muraille de terre & de briques cuites au foleil, bâtie en rafe campagne. Auprès de la porte de cette fortereffe, il y a une fontaine qui fort de terre & qui forme un petit étang. Ce pallage eft le plus fréquenté de tout le défert, à caufe de cette fource, tant par ceux qui vont d'Alep & de Damas à Babylone, que par ceux qui vont de Damas à Diarbekir & qui veulent prendre leur plus court chemin. Carré, dans fon voyage des Indes orientales, t. I, dit que TAIBA étoit autrefois une fort jolie ville, dont les commencemens n'avoient été que quelques maifons bâties par les Arabes, qui ayant remarqué que la fertilité de la terre étoit telle, qu'en la cultivant on en pouvoit tirer de quoi nourrir plufieurs milliers d'hommes, l'avoient confidérablement agrandie, en y ajoutant bien des commodités, & faifant venir de vingt & trente lieues les eaux qui lui étoit néceffaires. Pour cet effet, ils avoient creufé des canaux & bâti des aqueducs avec des peines & des frais immenfes ; & pour la commodité des voyageurs qui vont du côté de la Syrie ou qui en reviennent, ils avoient fait des puits d'espace en espace. Tout cela avoit rendu Taiba une ville célébre, où les marchands alloient trafiquer dans le tems qu'elle étoit fous la domination des Arabes. Carré ajoute : Aujourd'hui que le Turc eft maître des frontieres de l'Arabie, le commerce a entierement ceffé à Taiba, en forte que ce n'eft plus qu'un village qui fert de retraite aux voleurs. * Tavernier, Voyage de Perfe, t. 1, c. 5.

TAIÇANG, ville de la Chine avec fortereffe, dans la province de Kiangnan, au département de Sucheu, troifiéme métropole de la province. Elle eft de 4d 5' plus orientale que Pekin, fous les 32d 13' de latitude. * Atlas Sinenfis.

TAICHEU, ville de la Chine, dans la province de Chekiang, où elle a le rang de dixième métropole. Elle est de 4d 25 plus orientale que Pekin, fous les 28d 38′ de latitude. Le territoire de cette ville eft fort grand, mais il eft fort montueux; la ville même eft bâtie fur une montagne. Du tems des rois elle appartint tantôt à ceux d'U, tantôt à ceux d'Iue. La famille de Cina l'unir à la province de Minchung, elle fut appellée CHANGGAN par la famille Hana, Haicheu par la famille Tanga, qui donna enfuite le nom de TAICHEU qui s'eft confervé jusqu'à préfent. La métropole de Taicheu a dans fa dépendance fix villes, qui font

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TAIF, petite ville de l'Arabie, au midi de la montagne de Gazouan. Son terroir abonde en fruits, quoique ce foit le lieu le plus frais de tout le pays d'Hegiaz, de forte qu'il y a fouvent de la glace fur cette montagne. La plus grande partie de fes fruits font des raifins que l'on fait fécher; l'air eft tout-à-fait fain à Taif. On lit dans Almoshtarec que Naaman est une vallée fituée entre la Mecque & Taif, qui eft appellée Naaman-Alirac.* Arabie d'Abulfeda, Traduction de de la Roque.

T'AIGAN, ville de la Chine, avec fortereffe, dans la province de Channton, au département de Cinan, premiere métropole de la province. Elle eft de od 43' plus orientale que Pekin, fous les 364 36′ de latitude. * Atlas Sinenfis.

T'AIHING, ville de la Chine, dans la province de Kiangnan, au département d'Yangcheu, feptiéme métropole de la province. Elle eft de 2d 38′ plus orientale que Pekin, fous les 33d 5' de latitude.

1. TAIHO, ville de la Chine, dans la province de Kiangnan, au département de Fungyang, feconde métropole de la province. Elle eft de 1d 40' plus occidentale que Pekin, fous les 34d 23' de latitude. 4d23'

2. TAIHO, ville de la Chine, dans la province de Kiangfi, au département de Kiegan, neuvième métropole de la province. Elle eft de 2d 42 plus occidentale que Pekin, fous les 27 28' de latitude. Taiho eft fituée à fept lieues ou environ de Vannungan, au côté gauche de la riviere de Kiam, & le terroir qui l'entoure eft affez fertile. On entre dans cette ville du côté du nord par un pont de pierres bâti fur la riviere. Quoique les Tartares l'ayent fi fort défolée, qu'il y a beaucoup d'endroits où le retirent les bêtes fauvages, elle conferve encore quelques temples qui font magnifiques & deux tours fort élevées. * Ambaffade de la compagnie des Indes orientales des Provinces-Ūnies

à la Chine, c. 8.

TAIHU, ville de la Chine, dans la province de Kiangnan, au département de Ganking, dixième métropole de la province. Elle eft d'un dégré vingt-fix minutes plus occidentale que Pekin, fous les 31d 56' de latitude. TAIKANG, ville de la Chine, dans la province de Honan, au département de Caifung, premiere métropole de la province. Elle eft de 2d 22' plus occidentale que Pekin, fous les 35d 13' de latitude.

TAILLANCOURT, en latin Tallari Curia, lieu de France, dans la Champagne. Son églife paroiffiale eft dédiée à S. Gengoua; le château de Bras en dépend.

TAILLAR ou TAILLAT, autrement le CAP TAILLAR, (a) cap de France, fur la côte de Provence, dans le golfe de Gênes, entre Aiguebonne & le cap Lardier. C'eft une longue pointe avancée, qui de loin femble être ifolée à caufe d'une langue de terre (b) baffe qui eft entre la haute terre & lui. Cette pointe eft affez haute, & il y a deffus une tour de garde, & tout auprès de la pointe quelques écueils; on peut mcuiller dans une néceflité avec des galeres d'un côté & d'autre de cette balle terre, par fix à fept braffes d'eau. (a) De l'ifle, Atlas. (b) Michelot, Portul. de la Méditer. p. 78.

quarante

TAILLEBOURG, ville ou bourg de France, dans la Saintonge, fur la Charente, élection de S. Jean d'Angely, à trois lieues de celle de Saintes. L'hiftoire nous apprend qu'en 1173, Henri, roi d'Angleterre, prit la ville de Saintes & pourfuivit jusqu'à Taillebourg (Tabellicum) fon fils Richard qui s'étoit foulevé contre lui. On trouve auffi ce lieu appellé Talleburgus & Taleaburgus. Au milieu de la ville il y a un château bâti fur des rochers très hauts. Ce château avec fa feigneurie, dont la jurisdiction s'étend fur paroifles, fut uni au domaine royal en 1407. Dans la fuite le roi le donna à Gaspard de Coligny, maréchal de France, de la maifon duquel il a paffé dans celle la Trimouille par le mariage de Louise de Coligny. Taillebourg eft connu dans l'hiftoire par la victoire que S. Louis y remporta en 1242, fur Hugues, comte de la Marche, & les autres mécontens qui étoient foutenus par les Anglois. Il y avoit ici un beau pont, dont les ruines portent aujourd'hui un préjudice confidérable à la navigation de la Charente. Le chapitre n'eft compofé que d'un doyenné-cure & de trois canonicats. Piginiol, Description de la France, t. 5,

P. 35.

*

TAILLEPIED, lieu de France, dans la Normandie, dioEPIED cèle de Coutances, élection de Valogne. C'est une petite paroifle qui fert auffi de fuccurfale à S. Sauveur, l'églife même étant bâtie fur cette derniere paroiffe, éloignée d'une grande lieue, qui borde la forêt de l'Abbé. Madame d'Auffeville en partage la feigneurie avec l'abbé de faint Sauveur. Il y a une chapelle de faint Jean dans la cour de fon château ou ma

noir.

TAIN ou THIM. Voyez THAIN.

TAINFU, royaume d'Afie, vers la Chine, avec une ville de même nom qui en eft la capitale. Ce pays est à dix journées de Gonfe, ville du Cathay, fuivant Davity. Samfon croit que c'eft le pays qu'on nomme Aspachara.

TAINING, ville de la Chine, dans la province de Fokien au département de Xaoúú, huitiéme métropole de la province. Elle eft de od 30' plus occidentale que Pekin, fous les 26° 54′ de latitude. * Atlas Sinenfis.

TAIONNACUS, lieu des Gaules. C'eft Sidonius Apollinaris qui en parle au huitiéme livre de les épîtres, Epift. 8, ad Syagrium.

Xanfi, au voifinage de la ville d'Uucung. Elle a le onzième rang entre les montagnes fortunées de la Chine. On dit qu'en battant le tambour fur cette montagne, le bruit que l'on fait excite des tonnerres, des éclairs & de grandes tempêtes: auffi eft-il défendu, fous de grieves peines, de battre du tambour aux environs de cette montague. * Atlas Sinenfis.

2. TAIPE, montagne de la Chine, dans la province de Xen, au territoire du Fungciang, feconde métropole de la province, près de la ville de Mui. Cette montagne eft la plus haute de ce canton ; & au fort de l'été fon fommet paroît tout couvert de neige.

1. TAIPING, ville de la Chine, dans la province de Quangli, où elle a le rang de huitième métropole. Elle eft de 12° 20' plus occidentale que Pekin, fous les 234 20' delatitude. Le territoire de cette ville étoit autrefois très-peuplé très cultivé à cause de sa fertilité; mais il a été détaché de l'empire de la Chine, & il eft foumis aujourd'hui au roi de Tungking. La métropole compte vingt-trois villes dans fa dépendance, & elles font très-voifines les unes des autres. Voici leurs noms :

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Ce font là les noms que les Chinois donnent aux villes département de Taiping. On ignore comment elles font appellées par les habitans du Tungking.

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2. TAIPING, ville de la Chine, avec fortereffe dans la province de Quangfi, au département de Taiping huitième métropole de la province. Elle eft de 12d 20 plus occidentale que Pekin, fous les 23d 28' de latitude.

3. TAIPING, ville de la Chine, dans la province de Chekiang, au département de Taicheu, dixième métropole de la province. Elle eft de 4d 30' plus orientale que Pekin, fous les 284 28′ de latitude.

1. T'AIPING, ville de la Chine, dans la province de Channfi, au département de Pingyang, feconde métropole de la province. Eile eft de 6d 4' plus occidentale que Peyin, fous les 36° 55' de latitude.

2. T'AIPING, ville de la Chine, dans la province de Kiangnan, au département de Ningque, douzième métropole de la province. Elle eft de od 28' plus orientale que Pekin, fous les 30d 45' de latitude.

1. TA'IPING, ville de la Chine, dans la province de Kiangnan, où elle a le rang d'onzième métropole. Elle eft de 110' plus orientale que Pekin, fous les 32° 20′ de latitude. Le fleuve Kiang & le lac de Taiping partagent le territoire de cette ville & l'arrofent. Le pays eft diverfifié : il y en a une partie en montagnes & une autre partie en plaines; & par-tout la terre eft fort fertile. Il dépendoit autrefois du royaume d'U, enfuite de celui de Iue, & enfin de celui de Çu. La famille Cina le joignit au pays de Chang: celle de Hana lui donna le nom de TANYANG ; il fut nommé NANYú par la famille Tanga, PINGNAN par la famille Sunga, qui enfuite l'appella Ta'ipi'ng, nom qu'il retient encore préfentement. On ne compte que trois villes dans le département de Ta'ipi'ng; favoir :

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2. TA'IPING, ville de la Chine, dans la province de Suchuen, au département de Queicheu, fixiéme métropole de la province. Elle eft de 84 20' plus occidentale que Pikin, fous les 31d3' de latitude.

3.

TAIPING, fortereffe de la Chine, dans la province de Queicheu, au département de Chinyuen, quatriéme métropole de la province. Elle eft de 84 58' plus occidentale que Pekin, fous les 27d 40' de latitude.

TAISEY, lieu de France, dans la Bourgogne, diocèfe de Châlons fur Saone. Il eft de la paroiffe S. Remy, & situé à une petite demi-lieue de Châlons, fur une éminence. Il est i. TAIPE, montagne de la Chine, dans la province de arrofé de deux petites rivieres; l'une appellée le MATRAS, D dd dd ij

TAIPHALI. Voyez THAIPHALI.

Tome V.

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& l'autre la RIVIERE D'ITALIE. Il y a deux petits ponts de bois fur celle de Matras. Il y a des vignes. Saint Remy, Taifye, Châtelain, Ecle & la Grande-Francy en dépendent, comme auffi d'Affercelle, qui eft une métairie féparée du château.

TAITUNG, ville de la Chine, dans la province de Channfi, où elle a le rang de troifiéme métropole. Elle eft de 4d 10 plus occidentale que Pekin, fous les 40d 20′ de latitude. La ville de Taitung le peut céder aux autres pour l'ancienneté & pour la grandeur, mais non pas pour la force, ni pour l'avantage de la fituation, car fes murailles font très fortes, & elle eft renfermée entre des montagnes comme tout fon territoire. A la vérité, du côté du couchant où les montagnes font moins élevées, elle eft expofée aux incurfions des Tartares; mais en revanche elle a un grand nombre de fortereffes, dans lesquelles auffi-bien que dans la ville, il y a toujours de fortes garnifons. Le territoire de Taitung fut premierement aux rois Chao, vers la fin de la famille Cheva, & il fe nommoit alors PETIE: il fut appellé JUNCHUNG par la famille Cina, & Juncheu par la famille Tanga. Depuis ce tems-là il a toujours porté le nom de Taitung. On compte dans ce territoire onze villes, fa

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*Atlas Sinenfis.

TAJUNA, riviere d'Espagne, dans la nouvelle Caftille. Elle prend fa fource à quelques lieues au midi de Siguenza, court en ferpentant du nord oriental au midi occidental, & va fe perdre dans le Xamara, un peu avant que ce fleuve fe jette dans le Tage. * De l'Ifle, Atlas.

TAIXUN, ville de la Chine, dans la province de Chekiang, au département de Vencheu, onzième métropole de la province. Elle eft de 3d 1 plus orientale que Pekin, fous les 26d 59' de latitude. * Atlas Sinenfis.

1. TAIYVEN, ville de la Chine, dans la province de Channfi, où elle a le rang de premiere métropole. Elle eft de 4d 35' plus occidentale que Pekin, fous les 38d 33' de latitude. L'antiquité & la magnificence des édifices de Taiyven l'ont toujours fait confidérer comme une des principales villes de l'empire. Elle eft défendue par de fort bonnes murailles qui ont trois lieues de circuit. Cette ville eft trèspeuplée, & fa fituation dans un lieu entrecoupé de collines & de montagnes couvertes d'arbres, en fait un endroit agréable & très-fain. Le fleuve Fuen la mouille du côté du couchant, & donne la fertilité aux terres voisines. Elle fut anciennement la réfidence des rois de la famille Cheva; car les freres des empereurs y regnerent, & alors fon territoire fe nommoit le royaume de TANG. Il fut enfuite appellé le royaume de CHAO. Après l'extinction des rois le nom de CINYANG lui fut donné par la famille Cina. La famille Tanga fit de cette ville la capitale de l'empire, qui portoit alors Le nom de Pekin. Les familles Utai, Siking & Sunga l'appellerent HOTUNG, & la famille Taminga lui donna le nom qu'elle porte préfentement. Tant de rois ayant fait leur demeure dans cette ville, il ne faut pas s'étonner d'y voir un grand nombre de fuperbes édifices, entre lesquelles on remarque le palais royal, qui eft un bâtiment vafte & magnifique. On voit auffi fur les montagnes voifines des tombeaux célébres, en quoi les Chinois ne font pas moins magnifiques que fuperftitieux. Le territoire de Taiyven est d'une grande étendue, & renferme jusqu'à vingt-cing villes, qui font :

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zuli. On y trouve aufli plufieurs temples fuperbes dédiés à des héros.

2. TAIYVEN, ville de la Chine, dans la province de Channfi, au département de Taiyven, premiere métropole de la province. Elle eft de 5d o' plus occidentale que Pekin, fous les 384 28' de latitude.

TAIZALI & VERMICONES, peuples de la Grande Bretagne, felon un manuscrit de Ptolomée, 4. 2, 6. 3, consulté par Humus-Lhuydus, qui les met dans le pays appellé aujourd'hui Northumberland. Au lieu de TAIZALI & de VERMICONTES, on lit ordinairement dans le texte grec, auffi-bien que dans le manuscrit de la bibliotheque palatine TEXALI & VENICONTES. On y trouve pourtant up promontoire nommé Taizalum, & marqué entre l'embouchure du Celnius & celle du Diva. Ce promontoire eft nommé préfentement BUQUEHAMNESSE.

TAKORAY, felon Corneille, & TAKORARI, felon de l'Ifle, bourgade d'Afrique, dans la Guinée, au royaume d'Ante, avec un port & une fortereffe fur la côte d'Or, au nord oriental du cap des trois Pointes, entre ce cap & Commendo. C'étoit autrefois un établissement des François. Le fort qu'ils y avoient étoit fur une montagne, qui commandoit tout le pays. Les environs font fecs, & fans la moindre verdure. Les Hollandois y ont aujourd'hui une colo

nie.

TALABO ou TALANO, golfe de l'ifle de Corfe, fur la côte occidentale de cette ifle, entre Capo Negro & Calo di Agnelo. Il n'eft féparé du golfe d'Ajazzo que par une prefqu'ifle. C'eft le Titanus portus de Ptolomée. Deux rivieres. affez confidérables ont leur embouchure dans ce golfe; favoir, Fiuminale d'Ornano & Fiume Bozzo. Entre les deux on trouve l'embouchure d'une autre petite rivieres qui vient de l'orient. * Magin, Carte de l'ifle de Corfe.

TALABRERA. Voyez TALAVERA DE LA REYNA. TALABRIGA, ville de la Lufitanie, felon Ptolomée, 1.2, c.5, & Appien, Bel, hift. de Bruti Gallaci exped. p. 501, le premier la place dans les terres, entre Concordia & Rufticana. Aretius juge que c'est aujourd'hui Talavera della Reyna. Varrerius prétend néanmoins que ce foit Cacia. L'itinéraire d'Antonin marque Talabrica fur la route de Lisbonne à Bracara Augufta, entre Eminum & Langobriga, à quarante milles de la premiere de ces places, & à dix-huit milles de la feconde.

TALABROCA, ville de l'Hyrcanie. Strabon, l. 11, p. 508, la donne pour une des villes les plus célébres de cette contrée. TALACORI, lieu d'entrepôt lieu d'entrepôt, dans l'ifle de Taprobane. Ptolomée, l. 7, 6. 4, le marque fur le grand rivage.

TALADUSII. Voyez TELADUSII.

TALALATUM ou THALATATUM, ville de l'Afrique propre, felon l'itinéraire d'Antonin qui la place aux contins de la province de Tripoli, fur la route de Tacapœ à la grande Leptis, entre Vinaza & Thenadaffa, à feize milles de la premiere de ces places, & à vingt-fix milles de la feconde. Dans la notice des dignités de l'Empire, fect. 55, on lit, Prapofitus limitis Talalatenfis.

TALAMINA, ville de l'Efpagne Tarragonnoife. Prolomée, l. 2, c. 6, la donne aux Seburri. Ce pourroit être la même ville que l'itinéraire d'Antonin appelle TIMALI

NUM.

On croit que le nom moderne de Talamina eft Vega, bourgade d'Espagne, dans la Galice.

TALAMON. Voyez TELAMON. TALAMONIUM, ville de la Scythie de Thrace, felon la notice des dignités de l'Empire, fect. 28, où on lit ces mots: Cuneus equitum arcadum Talamonio.

TALAN ou TALANT, bourg de France, dans la Bourgogne, fur une montagne, à un quart de lieue de Dijon. Il y avoit autrefois un château où les ducs de Bourgogne faifoient leur demeure pendant une partie de l'année, & d'où ils alloient à la meffe aux chartreux. Ce château fut remis par le vicomte de Tavannes au roi Henri IV, dans le mois de juin 1595, par l'accommodement qu'il fit avec ce monarque. On le démolit en 1609. Le maire de Talant a le privilége d'entrer aux états de Bourgogne. Quelques uns donnent à ce bourg le titre de ville. Corneille marque que le château de Talan fut remis à Henri IV, par le vicomte de Turenne. C'eft une faute qui ne doit pas être mile fur fon compte,

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