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mais fur celui de fon copiste. Garreau,dans fa description de la Bourgogne, imprimée à Dijon en 1734, nomme Talant ville du Dijonnois, paroiffe du diocèfe de Dijon, & dit que ce lieu étoit une forterelle, dont le roi Henri IV fit démolir les murs en 1609, & que Louis XIII, quatre années après, lui confirma le titre de ville, & le droit d'entrer aux états. Le roi eft feigneur foncier de ce lieu, dont les armes font bandées d'or & d'azur de fix piéces. C'est la dix-neuvième ville qui députe aux états de Bourgogne.* Corn. Dict. Mém.

manufcr.

qui

TALANDA, TALENDA OU THALANDA, ville de Gréce, dans la Bootie. Elle eft fituée fur la croupe d'une montagne & encore affez grande; mais il paroît par les ruines font au- dehors dans l'étendue d'une demi-lieue qu'elle étoit autrefois beaucoup plus grande. On le connoît auffi par quelques vieilles églifes & par quelques tours qui font encore debout au-dellus fur la montagne. Wheler, tom. 2, l. 3, P. 292, qui parle de cette ville dans fon voyage d'Athenes dit qu'elle eft trop grande pour être le village Hala, que Paufanias place au bord de la riviere Plataniere, fur la côte de la mer ; qu'elle paroît la métropole du pays, & que s'il entend bien Strabon, ce ne peut-être qu'Opus, fameule ville des anciens, qui donnoit le nom à la campagne & à la mer & d'où les habitans du pays étoient appellés Locri Opuntii. La diftance où Strabon la met de la mer, qui eft d'une lieue, ou de quinze stades, y eft conforme. D'ailleurs la petite ifle dont il parle auparavant, appellée alors Atalanta, & qui n'a point aujourd'hui de nom, donne lieu de croire que la ville qui fubfifte préfentement, l'a pris & l'a confervé jusqu'à préfent, le tems ayant feulement fait retrancher la premiere lettre. Quant au village d'Hala, il peut avoir été à l'embouchure de la riviere, qui s'étend davantage à l'eft, & avoir fait les limites de la Bootie & des Locres. Enfin, toute cette plaine fertile entre Thalanda & le mont Cnemis étoit, felon toutes les apparences, le Пdíov túðäîuov, la plaine heureuse des

anciens.

TALANII, peuples de Gréce. Ils habitoient aux environs de l'Achaïe, felon Polybe, cité par Ortélius. TALANTIA. Voyez OREUM. TALANTII. Voyez TAULANTII. TALAO, montagne de la Chine, dans la province de Fokien au nord de la ville de Foning, premiere grande cité de la province. Cette montagne a trente-fix pointes fort élevées. Dans l'automne il fort de cette montagne un ruilleau dont l'eau eft bleue; & les habitans y lavent leurs étoffes pour les teindre en cette couleur. * Atlas Sinenfis.

TALAPTENSIS, fiége épiscopal d'Afrique, dans la Byzacène. Stephanus fon évêque fouscrivit à la lettre adreffée à l'empereur Constantin. * Hardouin, Collect. conc. t. 3,

p. 739.

TALAPTULENSIS, Gége épiscopal d'Afrique, dans la Byzacéne. La notice des évêchés d'Afrique nomme fon évêque Vinitor.

TALARA, ville de l'Inde, en-deçà du Gange. Prolomée, l. 7, c. 1, la donne aux peuples Bati, & la marque près de Bata. Le manuscrit de la bibliotheque palatine porte TALLARA.

TALARENSES. Voyez TALARIA. TALARES, peuples de la Theffalie, felon Strabon, 1.9, p. 434.

TALARIA, ville qu'Etienne le géographe met dans la dépendance de Syracufe. Les habitans étoient appellés TALARINI : ce font fans doute les mêmes que Pline, l. 3, c. 8, nomme TALARENSES.

TALARIGA, ville de l'Inde, au delà du Gange. Elle appartenoit aux peuples Marunda, felon Ptolomée, l. 7, c. 2, qui la place fur le Gange, près d'Aganagora.

1. TALAVERA ou TALAVERA LA REYNA, ville d'Espagne, dans la nouvelle Caftille, fur le bord feptentrional du Tage, dans une vallée large d'une grande lieue, à douze lieues de Toléde. Elle eft entourée de bonnes murailles avec dix-fept tours, il y a une fortereffe qu'Alfonfe VIII, empereur & roi d'Espagne, fit bâtir. Les rues de la ville font larges, les maifons belles. Le terrein produit en abondance du bled, des vins délicieux, de l'huile, des fruits, des légumes & des verdures; on y a des poiffons, du bétail, du gibier, de la volaille, du miel. Il y a dans la ville fept paroiffes, fept couvents de moines, cinq de religieufes, fept hôpitaux & huit hermitages. Elle tient deux foi

res par an, la premiere le 28 novembre, la feconde le de mai. Il y a une manufacture d'étamines. On y fait des ouvrages verniffés, d'une façon ingénieufe, avec des peintures variées de bon gout; on ellime ces ouvrages autant que ceux de Pife & des Indes orientales, & on en fournit plufieurs provinces. Ce négoce rend plus de cinquantë mille ducats par an. Dom Rodrigue Ximénez, archevêque de Toléde, y érigea une collégiale l'an 1211, & y mie quatre dignités & douze chanoines, il voulut qu'ils fuffent dépendans de fon fiége. La ville eft gouvernée pat un juge de police & douze recteurs perpétuels. Il y a encore deux juftices, la vieille & la nouvelle, appellées hermandades. Selon une ancienne tradition du pays, le roi Brige la fonda l'an du monde 2066, avant la naiffance de Notre-Seigneur 1895, & la nomma TALABRIGA, dont par corruption eft venu Talavera. Les Romains en firent une colonie, enfuite elle fut appellée @bura. Les Mahométans s'en étant rendus maîtres, lui donnerent, felon quelques-uns, le nom de Tabareda, par rapport aux bruyeres qu'il y avoit dans fes environs, & peut-être eft-ce ce nom qui s'eft changé avec le tems en Talavera. Le roi de Léon Ordogne II, la prit fur les Maures l'an 915, & ayant été reprife par ceux-ci, il la leur enleva encore l'an 920, & la rafa. Les Maures la bâtirent de rechef, & Ramire II la prit fur eux l'an 949, il y tua douze mille Maures. Alfonse VI la donna en 1083 à l'églife de Toléde: mais depuis elle retourna encore au domaine du roi, & fut donnée aux reines Marie, femme d'Alfonfe XII, & à Jeanne Manuel, femme d'Henri II: celle-ci la rendit à l'archevêque de Toléde dom Gomez. Ses fucceffeurs en jouiffent encore aujourd'hui, & y tiennent un vicaire général. L'archevêque frere François Ximénez de Cisneros, y célébra un fynode l'an 1498, dans lequel on fit des ordonnances très utiles. * Silva, Poblac. de España, p. 30.

2. TALAVERA ou TALAVERA DE BADAIOS, (a)bourg d'Espagne, fur le bord de la Guadiana, dans l'Eftremadoure, & dans une campagne fertile, à trois lieues de Badajos. Quelques-uns lui donnent un nom diminutif, l'appellant TALAVERUELA, pour le diftinguer de la ville de Talavera, dont il eft parlé dans l'article précédent. Une ancienne tradition du pays porte (b) que ce bourg a été autrefois une ville fondée par les Grecs, l'an du monde 2740, lorsqu'ils pafferent en Espagne avec Hercule le Thébain. Elle fut, dit-on, alors appellée Evandria, en mémoire d'un capitaine Grec de ce nom. (a) Délices d'Esp. p. 384. (b) Silva, Publ. de Espana, p. 78.

TALAVERA-LA-VIEJA, bourg d'Espagne, dans la nouvelle Caftille, au voifinage de TALAVERA LA REYNA. * Délices d'Espagne, p. 352.

TALAVERUELA. Voyez. TALAVERA, 1°. 2.
TALAVO ou TALABO. Voyez TALABO.

TALAURA, ville de la Cappadoce, à ce qu'il paroît par un paffage de Dion Caffius. Appien, in Mithridat. & Plutarque, in Luculio, font auffi mention de cette ville; mais Appien écrit Talauris, & femble la placer au voifinage de la Cilicie; du refte ces deux contrées étoient limitrophes.

TALAURIUM, campagne dans l'endroit où le Danube fe courbe, pour couler du côté de la mer Cronium, felon Ortélius, qui cite Apollonius. Par la mer Cronium, Apollonius entend la mer Adriatique : ainfi la campagne en queftion devoit être au voifinage de Strigonie ou de Bude.

TALAU. Voyez LAUS.

TALAYA, felon Corneille, & TALAO, felon de l'Ifle, petite ifle de l'Océan oriental. Elle eft entre celle de Mindanao, l'une des Philippines; & celle de Gilolo, l'une des Moluques, à l'orient de l'ifle de Sanguin.

TALBENDA, ville de la Pamphilic, ou plutôt dans la Pifidie, felon Ptolomée, l. 5, c. s, qui la marque entre Orbanaffa & Cremna Colonia. Au lieu de TALBENDA, le manuscrit de la bibliotheque palatine porte TALBONDA. TALBIACUM. Voyez TOLBIACUM.

TALBONDANA, ville de la Pifidie, felon Ortélius qui cite le concile de Chalcédoine.

TALBORENSIS, fiége épiscopal d'Afrique, dans la province proconfulaire. Dans la lettre fynodique des peres de la province, on trouve la fouscription de Conftantinus Talborenfis. Hardouin, Collect, conc. tom. 3

p. 749.

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TALCAN, ville d'Atie, dans la partie occidentale du Torcarcftan, entre les villes de Mérou & Bâle. Elle eft fituée à 37 27 de latitude, & environ à 83d de longitude. De l'lfle, dans fa carte de l'Afie feptentrionale, place cette ville, ou plutôt le canton auquel elle pouvoit avoir donné le nom, vers les 364 de latitude, & entre les 85 & god de longitude. Quoi qu'il en foit, cette ville ne fubfiftoit déja plus en 1221, au tems de l'empereur Genghizkan, & la ville que l'on voyoit alors n'en étoit que la citadelle, qu'un prince du Tocareftan avoit fait bâtir au haut de la montagne Nocrecouh, ainfi appellée à cause des mines d'argent qu'elle renfermoit; mais comme cette citadelle étoit grande, on lui donna la qualité de ville & de fortereffe indifféremment avec le nom de Talcan. L'empereur le préfenta devant cette place l'an 1221, & la tint affiégée pendant fept mois, au bout desquels il elfaya de la faire escalader, ce qui lui réullit fi bien, qu'il s'en rendit le maître. Les Mogols animés par le fouvenir des fatigues qu'ils avoient foufferts pendant ces fept mois que le fiége avoit duré, exercerent toutes les cruautés imaginables, & firent tout périr par le fabre. * Petis de la Croix, Hift. du grand Genghizkan, 4, c. I.

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TALCATAN, ville de Perfe, dans le Korafan, fur la riviere de Margab, à foixante lieues de la ville d'Herab, du côté du nord. On la prend pour l'ancienne Niffa ou Nifaa, ville de la Margiane. * Baudrand, édit.

1705.

TALCATCHINA, petite riviere de l'Amérique feptentrionale, dans la Louifiane & dans l'ancien pays des Apalaches. Elle fe joint à celle de Touskaché, & enfemble elles fe rendent dans la mer, par une en bouchure allez large pour de pareilles petites rivieres, qui n'ont pas à peine trente lieues de cours. Les Espagnols avoient bâti un fort nommé SAINTE-MARIE D'APALACHES, au confluent de ces deux petites rivieres. Les Alibamous ont détruit ce fort en 1708.

TALCHKUPRU , pont de pierres dans la Perfe, fur le Vacach, à 101 30' de longitude, & à 30° 30' de latitude. Peris de la Croix, dans fon hiftoire de TimurBec, l. 3, c. 2, dit que ce pont eft nommé en perfien POSSENGHIN.

TALCINI. Voyez TALCINUM.

TALCINUM, ville de l'ifle de Corfe. Elle étoit dans les terres, felon Ptolomée, l. 3, c. 2, qui la marque entre Sermicium & Venicium. Ce n'eft plus aujourd'hui qu'un village, appellé TALCINI, à deux lieues de la ville de Corfe, vers le levant.

TALEMON. Voyez TALMONT.

TALENSIS, fiége épiscopal d'Afrique, dans la Mauri tanie Céfarienfe, à ce que foupçonne du Pin, qui croit que c'eft le même fiége qui eft appellé TABLENSIS, dans la notice des évêchés de la Mauritanie Céfarienfe, & dont l'évêque eft nommé Quod vult Deus. Dans la conférence ́de Carthage, no. 198, où il est fait mention de l'évêché TALENSIS, le nom de l'évêque est Urbanus.

TALETUM. Paufanias, l. 3, c. 20, donne ce nom à un temple du Soleil, bâti dans la Laconie, au fommet du mont Taygetus, au-deffus de Bryfeae. Voyez TAYGETA. TALGA. Voyez TAZATA.

1. TALI. Voyez THALI.

2. TALI, ville de la Chine, dans la province d'Iunnan. où elle a le rang de feconde métropole. Elle eft de 16 56' plus occidentale que Pekin, fous les 25d 27 de latitude. Cette ville eft bâtie fur la rive occidentale du lac Siul: auquel les Chinois donnent le nom de mer à caufe de fa grandeur, quoiqu'il foit beaucoup plus long que large. Tali eft une ville très-vaste, très-peuplée, & qui a une quantité d'édifices publics, entr'autres un palais de plaifance, dont l'enceinte eft de cinq ftades. Le territoire de cette ville occupe la partie la plus occidentale de la Chine. Avant qu'il fut foumis aux Chinois, il étoit habité par des peuples du royaume de Ken. Le roi Çu en fit la conquête. Hiaovus, empereur de la famille Hana, après s'être emparé de toute l'Inde, au-delà du Gange, jetta les fondemens de la ville de Tali, qu'il nomma YECHEU. La famille Tanga l'appella YAOCHEU. Dans la fuite fes habitans ayant lecoué le joug des Chinois, leur pays forma le royaume de MUNG, & la capitale prit le nom de NANCHAO. Le premier qui lui donna le titre de métropole, fut l'empereur de la famille Juena, qui la nomma

en même tems Tali. Il y a dans fon département fix villes, qui font :

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Tali, Chao,

* Atlas Sinenfis.

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TALIA, ville de la haute Mafie. L'itinéraire d'Antonin la place fur la route de Viminatium à Nicomédie, entre Nova & Egeta, à douze milles de la premiere de ces places, & à vingt-un milles de la feconde. C'eft apparemment la même que la notice des dignités de l'Empire, fect. 30, appelle Taliata, & qu'elle met dans la premiere Mafie. Prolomée appelle cette ville Tanatis.

TALIBOUCHI, peuple confidérable de l'Amérique feptentrionale, dans la Louifiane, voifin des Alibamous, au bord d'une riviere qui fe jette dans la riviere des Alibamous, près des cabanes de ces derniers peuples.

TALICOUET, petit peuple de l'Amérique feptentrionale dans la Louifiane. Il habite dans le pays de Chéraqui, au bord d'une petite riviere qui fe jette dans celle des Casquinambaux, près de Tongoria.

TALICUS, fleuve de Scythie, felon Ammien Mar cellin, 4. 23, c. 6. C'eft le même que Ptolomée nomme Daicus, & qui eft appellé Daix dans quelques manuscrits. Ce fleuve avoit fon embouchure dans la mer Caspienne.

TALIKON, ville de Perfe, felon Tavernier, Voyage de Perfe, 1.3, qui dit que les géographes Perfans la mettent à 884 IS de longitude, fous les 364 de latitude. Il ajoute que cette ville eft dans un bon pays, fertile en bleds & en fruits, & qu'il y a de belles eaux.

TALIO, ruiffeau que Hygin, in lib. Limitum, place aux confins des villes Atella & Colonia-Augufta.

TALIUM ou ITALIUM. Voyez ITALIUM.

TALLAGH, petite ville d'Irlande, dans la province de Munster, au comté de Waterford, aux frontieres du comté de Corck. Elle envoye deux députés au parlement, & est à cinq milles au fud de Lismore.

TALLARD, en latin Talartium Alarantes, bourg & comté de France, dans le Dauphiné, diocèfe & élection de Gap. Il y a plus de quinze cents habitans. Ce bourg est situé fur la droite de la Durance. C'est un fiége de judicature du bailliage de Gapençois, & qui reffortit nuement au parlement de Grenoble.

TALLESTONE, baronnie d'Irlande, dans la province de Leinster. C'est une des fix qui compofent le comté de Wicklow. * Etat préfent de la grande Bretagne, t. I.

TALLEVENDE, bourg de France, dans la Normandie, diocèfe d'Avranches, élection de Vire. Il a près de trois mille habitans. Ce bourg eft compofé de deux paroisfes, S. Germain & S. Martin. Il eft célébre par une manufacture de poterie de terre.

TALLIATES. Il eft fait mention de ce peuple dans une ancienne inscription trouvée en Allemagne, dans l'Eyffel, au village de Ripsdorff. Auprès de ce village, il y a une terre & un ancien château, DoLLENDORFF, DULLENDORFF OU TALLENDORFF: car on écrit différemment ce mot, quoiqu'il fe prononce toujours de la même façon, & Tallendorff fignifie en françois le village des Talliatii ou des Talliates. Voici ce que porte l'inscription : Marti & Genio Talliatium Claudius Verinus ad perpetuam tutelam adiis Talliatib. dedit XXCCL.Quam adem L. Marcius Similis de fuo pofit. Cette inscription eft entre les mains des comtes de Manderscheyd.

TALLOU ou TALOU, contrée de France, proche le pays de Caux en Normandie, que les titres appellent Tellau ou Talogium, & quelquefois Talogienfis pagus. Les premiers conites de ce territoire font quelquefois appellés comtes d'Arques, parce que cette ville en étoit la capitale. On remarque, cependant, que le roman de Vace diftingue ceux du Taloois d'avec ceux du comté d'Arques, ce qui peut prouver que le comté d'Arques ne s'eft pas étendu en tout tems fur tout le Talou. Ce Talou s'étendoit jusques fur les extrémités du diocèfe de Rouen, du côté de Paris ou de Beauvais & d'Amiens. On croit que c'eft une riviere appellée TAL ou TEL, qui a formé le nom de TALOU, & que cette riviere eft celle de Neufchâtel. TALME. Voyez CONTRA,

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1. TALMONT, bourg & abbaye de France, dans le bas Poitou, (a) élection des Sables d'Olonne, environ à deux lieues de la côte, & à trois de la ville des Sables d'Olonne, en tirant vers le levant. Cette abbaye, qui eft fituée fur le bord d'une petite riviere (b) eft de l'ordre de S. Benoît, & fut fondée en 1040, par Guillaume I, furnommé le Chauve, feigneur de Talmont, fous le vocable de fainte Croix, fancta Crucis de Talmundo abbatia. Elle vaut quatre mille livres à l'abbé. (a) Jaillot, Atlas. (b) Piganiol, Description de la France, t. 5, p. 82.

2. TALMONT, (Saint-Hilaire de) bourg de France, dans le Poitou, élection des Sables d'Olonne, environ à une lieue au nord de l'abbaye de Talmont, & fur la même

riviere.

3. TALMONT ou TALLEMONT, en latin Talemundum, Caftrum Talemundum, ou Turris Talemundi, ville de France, dans la Saintonge, fur le bord de la Garonne ou de la Gironde, dans une espéce de presqu'ifle ou rocher, qui s'avance dans la riviere, entre Mortagne au midi, & Royan au nord. Du côté qu'elle fe joint à la terre ferme, elle étoit fortifiée de groffes murailles & de foffés à fond de cuve, défendus de plufieurs tours qui les environnoient. Cette ville ayant voulu tenir contre les ennemis depuis les dernieres guerres de Bordeaux, ils démolirent presque tou tes fes murailles, après qu'ils s'en furent rendus les maîtres; ainfi il n'y reste plus qu'un petit nombre de tours, qui portent les marques de fon infortune. Quelques marchands n'ont pas laiffé de s'y établir, à caufe de la commodité de fon petit port, & de la bonté du pays, qui eft couvert d'un grand vignoble, dont le vin eft affez eftimé. Talmont porte le titre de principauté, & appartient à la maifon de la Trimouille. La tradition du pays porte qu'un étranger y étant arrivé, & voyant cette ville environnée d'eau, & l'Océan au-devant à perte de vue, crut que c'étoit là que la terre finiffoit; ce qui l'obligea de l'appeller Talus mundi, d'où l'on a fait le nom de Talmont. De Valois, Not. Gall. p. 578, fe moque de cette tradition, & croit que cette ville a été ainfi nommée d'un de fes anciennes maîtres appellé Talemundus. Quelques uns ont confondu Talmond, dont nous parlons, dans cet article, avec celui de l'article précédent. Ce qu'on rapporte de la tradition du pays, au fujet de cette ville, ne peut convenir qu'à Talmont, abbaye; car cet étranger, qu'on fuppofe arriver à Talmont, de la Saintonge, pouvoit voir devant lui l'autre bord de la Gironde. C'est auffi au fujet de Talmont du Poitou, qu'on rapporte l'hiftoire. * Corneille, rectifié.

1. TALO, montagne de la Chine, dans la province de Quantung, au territoire de Quangcheu, premiere métropole de la province, près de la ville de Cingyuen. Elle court de-là jusqu'au territoire de la ville de Hoiacie, dans la province de Quangfi. On trouve dans cette montagne une nation fauvage, que les Chinois n'ont pu fubjuguer. * Atlas Sinenfis.

2. TALO, montagne de la Chine, dans la province de Suchuen, à l'occident de la ville de Mahu, huitième métropole de la province. On y trouve quantité de cerfs extrêmement grands, & c'eft ce qui a occafionné fon nom, qui veut dire Grands Cerfs.

3. TALO, grand lac de la Chine, dans la province de Pekin, au voifinage de la ville de Xunte, cinquième métropole de la province. Ce lac nommé auffi QUANCHO, eft renommé par les poiffons & par les fruits aquatiques qu'il fournit.

TALOIRE, monaftère de Savoie, fur le bord du lac d'Annecy. Ce n'étoit originairement qu'un prieuré dépendant de Savigni, au diocèfe de Lyon, & fondé par Hermengarde, femme de Raoul, roi de Bourgogne. Claude Granier, prédéceffeur de S. François de Sales, dans l'évêché de Genéve, en avoit été prieur, & y avoit établi une réforme, qui depuis s'eft unie à la congrégation du Mont-Casfin. A préfent c'eft une abbaye où il y a vingt religieux qui gardent l'abftinence dans le monaftère, & récitent tous les jours l'office de la fainte Vierge. Voy. litt. de D. Martene.

TALORI, anciens peuples d'Espagne. Ils furent au nombre de ceux qui bâtirent le pont d'Alcantara, comme le prouve une ancienne inscription qui fe voit fur ce

pont.

TALSANO, abbaye d'hommes, de l'ordre des olivetains, en Italie, dans la terre d'Otrante, au diocèse & à fix milles de Tarente.

TALSENGHE, ville des Indes, dans le royaume de Décan, fur la route de Goa à Vifapour, entre le village d'Agger, qui en eft à trois lieues, & la ville de Hounware, qui en eft à trois autres lieues.

1.

TALUBATH, ville de la Libye intérieure. Prolomée, . 4, c. 6, la place à quelque diftance du Niger.

TALUCTÆ, peuples de l'Inde, aux environs du Gange, felon Pline, l. 6, c. 19. Le pere Hardouin dit que ces peuples habitoient le pays nommé aujourd'hui le royaume d'Arracan.

TALUNGFAN, fortereffe de la Chine, dans la province de Queicheu, au département de Queiyang, premiere métropole de la province. Elle eft de 11d 44 plus occidentale que Pekin, fous les 25d 44′ de latitude. * Atlas Sinenfis.

TALY, fleuve d'Egypte, felon Ptolomée, l. 4, c. 5. Il fe jettoit dans la mer par l'embouchure du Nil appellée Oftium Bolbitinum.

TAMA, ville de l'Ethiopie, fous l'Egypte. Pline, l. 6, c. 29, la place au voifinage du Nil, & à foixante-douze milles d'Hiera Sicaminum.

TAMACLATI ou TAMACRATI, bourgade d'Afrique, au royaume de Tunis, fur la côte, au levant de l'embou chure du Guadilbarbar, & de la ville de Tabarca. On croit que Tamaclati eft l'Apollinis-Fanum des anciens. Voyez APOLLINIS FANUM. 2.

TAMADA. Voyez TAMUADA.

TAMADENSIS, fiége épiscopal d'Afrique, dans la Mauritanie Céfarienfe, felon la notice d'Afrique, qui fait mention de Romanus, fon évêque.* Hardouin, Collect. conc. t. 2, p. 875.

TAMAGA, Tamaca, riviere de Portugal. Elle a fa fource dans la Galice, où elle mouille Monte-Rey. Elle entre enfuite dans la province de Tra-los-Montes, où elle baigne les murailles de Chiavez, d'Arco de Mondin, d'Amarante & de Canavefe: après quoi elle va se jetter dans le Douro, entre Os-Rios, à la droite, & Entrambos à la gauche. * Jaillot, Atlas.

TAMAGANI, anciens peuples de la Lufitanie, & dont le nom fe conferve dans une ancienne inscription qui fe voit dans la ville de Chiaves. La riviere qui arrofe cette ville, s'appelle encore aujourd'hui Tamaga.

TAMAGRISTENSIS ou THAMAGRISTENSIS, fiége épiscopal d'Afrique, dans la Mauritanie Sitifenfe, felon la notice de cette province, où l'évêque de ce fiége eft appellé Clemens. Dans la conférence de Carthage, n° 129, Primulus eft qualifié episcopus plebis Tamagriftenfis. TAMALA. Voyez TEMALA.

TAMALAMEQUE, ville de l'Amérique, dans la terre ferme, au gouvernement de Sainte-Marthe, dans les terres, (a) fur la rive droite de Rio-Grande ou de la riviere de la Magdeleine, à quelques lieues au-deffus de Teneriffe. Tamalameque eft dans une contrée extrêmement chaude, (b) parce que la plus grande partie de l'année les vents du fud y foufflent, & que quelquefois on y a des vents d'oueft pefans & défagréables. Quoique la terre y foit pierreufe & haute, elle eft pourtant plate presque par-tour, & fort abondante en pâturages, ce qui fait qu'on y éleve beaucoup de bétail. Une grande partie de la contrée eft couverte d'épaifles forêts, principalement le long de la riviere, dont les inondations font plufieurs étangs & marais dans le plat-pays. C'eft fur leurs bords que les Sauvages ont leurs habitations. Ils vont fur ces étangs avec leurs canaux, & ils y pêchent beaucoup de poiffon. Ces fauvages font fort ftupides: ils aiment à dormir, & mettent tout leur plaifir à boire & à faire des feftins. La ville de Tamalameque eft appellée VILLA DE LAS PALMAS par les Espagnols. (a) De l'Ifle, Atlas. (b) De Laet, Description des Indes orientales, 1. 8,

C. 20.

TAMALLA & TAMAMALLA. Voyez THAMALLA. TAMALLENSIS ou TAMALLUMENSIS, fiége épiscopal d'Afrique, dans la Mauritanie Sitifenfe, felon la no

tice de cette province, où l'évêque de ce fiége eft appellé Rufinus. Dans la conférence de Carthage, no. 128, Gregorius eft qualifié episcopus Tamallenfis. Le nom de la ville

étoit Tamalluma.

TAMALLUMENSIS, fiége épiscopal d'Afrique, dans la Byzacène. La notice d'Afrique fait mention de fon évêque habet Deum. * Hardouin, Collect. conc. t. 2, P. 873.

nie ou de la Cilicie, felon Ortelius, qui cite Siméon le TAMALME, contrée aux environs de la petite Armé

Métaphrafte, in vita S. Andrea ducis exercitûs.

TAMAN, ville des états du Turc, dans la Circaffic. Elle a un méchant château, où quelques janiffaires font garde, de même qu'à Temerak qui garde le paffage d'Oczakou ou Zouf, ville importante à l'embouchure du Don. A l'orient de Taman eft le pays des Circaffiens, qui font Tartares chrétiens. La plupart des géographes prennent cette ville pour l'ancienne Corocondama. Corn, Dict. fur les mémoires du fieur de Beauplot.

*

TAMANNUNA ou TAMAUNUNA, municipe d'Afridans la Mauritanie Céfarienfe, felon la table de Peutinger, Segm. I.

que,

1. TAMARA. Voyez TAMARIS.

2. TAMARA, (les ifles de), autrement les ifles des Idoles, ifles d'Afrique fur la côte de la haute Guinée & le long de celle de Serrelione, allez près de l'embouchure de la riviere Pogne du côté du couchant. Dapper dit dans fa description de l'Afrique, p. 247. Il y a plufieurs ifles le long de la côte de Serra Liona, entr'autres dans l'arc que forme le rivage de la mer, entre les ifles de Bifegos & le cap de Sierra-Liona; environ vingt lieues au-deffous du cap de Verga, on trouve les ifles de TAMARA ou de Los IDOLOS, qui femblent tenir à la terre-ferme par le fudoueft, lorsqu'on la regarde du côté du nord, mais dès qu'on s'approche, on reconnoît que ce font des ifles. C'eft un lieu où les mariniers trouvent de toutes fortes de rafraîchiffemens & où il croît de bon tabac ; mais les habitans font gens capricieux & défians, qui ne veulent pas fouffrir que les Hollandois mettent le pied dans leurs villages. Les marchandises qui y ont plus de cours, font le fel & l'eau de-vie, qu'on change pour de l'yvoire & de l'or. De Ife, Atlas.

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3. TAMARA, TAMARIN, ou TAMARETTE, ville dans l'ifle de Socotora (a), à l'entrée de la mer Rouge. Cette ville qui eft fituée fur la côte feptentrionale de l'ifle, eft affez bien bâtie. (b) Comme les maifons font crépies de chaux, lorsqu'on les voit du port avec les terraffes de leurs toits, elles font une perspective fort agréable. Les dedans ne répondent pas à cette apparence, & le palais du prince eft fort pen de chofe. A une lieue de Tamara on voit un château bâti en quarré fur une montagne, mais les étrangers n'ont pas la permiffion d'y entrer. La rade s'ou vre entre eft par nord, & oueft par nord-oueft. On y mouille fut dix bralles d'eau, & fur un excellent fonds. Latit. 12a 30' (a) De l'Ifle, Atlas. (b) Corn. Dict. fur les mémoires de Thomas Rhos, ambalfadeur d'Angleterre auprès du Mogol.

TAMARAENS, abbaye d'hommes, ordre de cîteaux, en Portugal, au diocèfe de Lisbonne.

TAMARE, ville de la Grande-Bretagne. Ptolomée, 1. 2, c. 3, la donne aux Damnonii ou Dumnoni. Villeneuve dit que le nom moderne eft Tanerftock; mais Cambden prétend que c'eft Tamerton.

TAMARICA ou TAMARACA, capitaine du Bréfil, fur la côte occidentale. (a) Elle est bornée au nord par la capitainie de Parayba, à l'orient par la mer du nord, au midi par la capitainie de Fernambuc, & à l'occident par la nation des Tapuyes. (b) On prétend que cette capitainie eft la plus ancienne de cette contrée; mais aujourd'hui une des moins renommées à caufe du voifinage de celles de Fernambuc & de Parayba. Elle a pris fon nom de Tamarica ou Tamaraca, qui eft féparée de la terre ferme par un canal fort étroit. Ce quartier que les François poffédoient, leur fut ôté par les Portugais, qui appellent encore port voifin de cette ifle, porto dos Francefes. Cette ifle eft à cinq lieues d'Olinde ou de Fernambuc, & elle a trois lieues de longueur & une de largeur. Son port eft affez commode du côté du fud. On y entre par un canal qui a quinze ou feize pieds de profondeur, & où commande un château bâti fur un haut côteau, & que les Hollandois

le

avoient pris fut les Portugais ; ils avoient même bâti fur la fortie du canal en mer, un fort nommé le fort d'Orange; il étoit inacceffible de toutes parts, à caufe des étangs & des vaiffeaux qui y descendent de l'ifle, de forte qu'ils avoient bouché cette entrée aux Portugais. L'autre embouchure appellé Catwana eft à peine profonde de dix pieds; ainfi les feules barques y peuvent paller. Cette ifle & fon territoire dans le continent payent environ trois mille ducats de triy De Laet, Descript. des Indes occidentales, 1.5, but à celui qui poflede cette capitainie, dans laquelle il peut y avoir vingt-deux moulins à fucre. (a) De lIfle, Atlas. (b)

C. 27.

TAMARICI. Voyez TAMARIS.
ARICI.

TAMARIS, fleuve de l'Espagne Tarragonnoife, a voifinage du promontoire Celtique, felon Pomponius Mela, l. 3, c. 1. Ce fleuve eft nommé TAMARA par Piclomée, L. 2, 6.6, qui marque fon embouchure entre celle du fleuve Via & le port des Artabrores. Le Tamaris donnoit fon nom aux peuples qui habitoient fur fes bords; on les nommoit TAMARICI, & ils font connus de Pomponius Mela. On nomme aujourd'hui ce fleuve Tambra; il fe jette dans l'Océan près de Muros fur la côte de la Galice. Pline, . 31, c. 2, lui donne trois fources qu'il l. nomme TAMARICI FONTES.* Délices d'Espagne, p. 123.

TAMARIT, bourgade d'Espagne, dans la Catalogne fur la côte, à deux lieues de l'embouchure de la Caya, & que l'on prend communément pour l'ancienne Tholobi. Michclot, Portul. de la mer Médit. p. 39 & fuiv. dit : Environ deux milles vers le nord-eft de la ville de Tarragone, eit un grand village nommé Tamarit, éloigné de la mer d'environ une demi- lieue, il eft fitué fur une petite éminence qui paroît de loin comme une grande citadelle blanche. Lorsqu'on vient du côté de l'eft pour aller à Salo, étant le long de la côte à vingt-cinq ou trente milles de la pointe de Salo, on ne la peut encore découvrir, mais bien celle de Tamarit, fur le haut de laquelle il y a une chapelle & quelques maifons blanches; & un peu au-deffus, vers le nord eft, on voit le village de Tamarit que l'on découvre : immédiatement après, il paroît une grande églife au milieu de ce village. On peut auffi mouiller du côté de l'eft de la pointe de Tamarit, avec des barques & des tartanes, de même que tout le long de la côte jusqu'à Barcelone. Depuis la pointe de Salo jusqu'à celle de Caftel-Fero, il y a environ trente-fix milles à l'eft-nord-eft, prenant un peu vers l'eft. Entre ces deux pointes la côte eft presque unie, le terrein étant bas proche la mer, & bordé de plages de fable; mais dans les terres ce font toutes hautes montagnes & plufieurs villes, villages & tours de garde le long de la mer, devant lesquels on peut mouiller avec les vents à la

terre.

TAMARITE ou CAMARITA. Voyez CAMARITÆ. TAMARITIUM ou PALMAS, lieu de Sicile. L'itinéraire d'Antonin le place fur la route du Trajet à Lilybée, entre Melline & Tauromenium Naxon, à vingt milles de la premiere de ces places, & à quinze milles de la feconde. Au lieu de TAMARITIUM ou Palmas, Simler lit Ta maritium Palmarum; & quelques autres exemplaires au lieu de Palmas on Palmarum, portent Spalmax.

TAMARO, Thamarus, riviere d'Italie, au royaume de Naples, dans la Principauté ultérieure. Elle a fes fources au mont Apennin, d'où prenant fon cours du nord au midi en ferpentant, elle va fe perdre dans le Calore, un peu audeffus de la ville de Benevent. * Magin, carte de la Principauté ultérieure.

TAMAROUA, Sauvages de la Louifiane, dont le village eft fitué fur une petite riviere qui vient de l'eft se décharger dans le Millilipi, & qui n'a de l'eau que dans le printems, de forte que dans les autres faifons il faut marcher une demi-lieue pour gagner les cabanes. Quand les Sauvages s'y font placés, le Miffilipi mouilloit le bord de leur village, & en effet ce fleuve le jerre beaucoup à l'ouest. Les Tamarouas font une tribu illinoise, auffi-bien que les Caoquias qui fe font joints à eux, & tout cela ne compofe pas un bourgade fort peuplée. Ils font tous chrétiens, & gouvernés par deux eccléfiaftiques des miffions étrangeres. On ne compte guère que deux ou trois lieues du confluent du Miffouri, & du Miffiffipi à ce village, auquel on donne indifféremment le nom des Caoquias & des Tamarouas. * Journal du pere Charlevoix. TAMARROCH, ancienne ville d'Afrique, au royaume de

de Maroc. Marmol, royaume de Maroc, l. 3, c. 63, dit:
Cette ville, qui a été bâtie par les Afriquains, fur la riviere
d'Ommirabi, eft ceinte de murailles & de tours à l'antique.
Quelques hiftoriens difent que c'eft Abu Téchisien qui la
fonda après qu'il eut fondé Maroc, ce qui lui a donné le
nom qu'elle porte; elle dépend d'Azamor. Tamarroch eft
déferte, & fes derniers habitans (les Arabes de Charquie)
errent à préfent par fes campagnes qui abondent en bled &
en pâturages. Elle paroît avoir été fort peuplée, & les bâ-
timens femblent être des Bérebéres. On conjecture par fa
situation, qui est entre les provinces du Duquela & de
Temeçen, & celles d'Escure & de Tedla, pays très-fertile,
que
c'eft l'ancien Marocco dont l'histoire romaine fait men-
tion; car celui d'aujourd'hui a été bâti par Téchisien & par
des Lumptunes, long-tems après les Romains depuis la ve-
nue des Arabes.

1. TAMARUM, montagne d'Afie, felon Strabon, 1. 11, p. 519 fur quoi Cafaubon remarque qu'au lieu de Tamarum on pourroit lire Imaum.

2. TAMARUM. Voyez TAMARUS.

1. TAMARUS, montagne d'Afie, felon Strabon l. 11,

p. 520: fur quoi Cafaubon remarque qu'au lieu de Tampor

que porte le grec, on pourroit lire "Lov.

2. TAMARUS, fleuve de la Grande-Bretagne. Prolomée, 1.2, c.3, marque fon embouchure fur la côte méri dionale de l'ille, entre l'embouchure du Cénion & celle de l'Ifaca. Je crois, dit Ortélius, que ce pourroit être aujourd'hui le Tamer; mais Cambden fait plus, il l'affirme.

3. TAMARUS, montagne de la Macédoine, felon Strabon, l. 7, p. 327, qui la place vers l'Epire.

4. TAMARUS, lieu d'Italie, aux environs de la Campanie. L'itinéraire d'Antonin le place fur la route de Milan, au trajet de Sicile, en paflant par le Picenum & par la Campanie. Ce lieu étoit entre Bovianum & Ad Equoturicum, à feize milles du premier de ces lieux, & à vingtdeux milles du fecond. Les manuscrits varient beaucoup pour l'ortographe de ce nom. Il y en a qui écrivent Tamad'autres Thamarus, d'autres Tanarus & d'autres Tha

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narus.

1. TAMASA. Voyez TAMASSUS & TEMESA, 2. TAMASA, riviere d'Afie, dans la Mingrelie. Elle fe jette dans la mer Noire, au nord de l'embouchure du Fazzo. C'est le Chariftus des anciens. Voyez CHARIS

TUS.

TAMASCANIENSIS, fiége épiscopal d'Afrique, dans la Mauritanie Sirifenfe, felon la notice des évêchés de cette province, où l'évêque de ce fiége eft appellé Honoratus. Dans la conférence de Carthage, no. 198, Donatus eft qualifié episcopus Tamafcanienfis, & dans la table de Peutinger il y a un lieu nommé Tamascani municipium. TAMASEUS & TAMASIA. Voyez TAMASSUS. TAMASIDAVA, ville de la baffe Mafie, felon Prolomée, l. 3, c. 10, qui la marque dans les terres à quelque distance du fleuve Hierafus, entre Zargidava & Piroboridava. TAMASIS, ville de l'Inde, en-deça du Gange. Prolomée, l. 7, c. I, la place dans la Sandrabatide, entre Nabubandagar & Curaporina. TAMASITANORUM. Ce nom fe trouve fur une médaille rapportée dans le tréfor de Goltzius. C'étoit, felon Etienne le géographe, le nom des habitans de Tumafeus, ville de Pifle de Cypre. Voyez Tamassus.

TAMASSA. Voyez TEMESA.
TAMASSO. Voyez TAM ASSUS.
TAMASSUS, ville de l'ifle de Cypre, felon Prolo-
mée, L. 5, c. 4, qui dit qu'elle étoit dans les terres. Stra-
bon, l. 14, p. 684, & la notice d'Hieroclès, écrivent auffi
Tamalfus, mais Pline & Etienne le géographe lifent Ta-
maseus ; leçon qui n'est pas à rejetter, parce qu'on lit
le mot TAMAZITON, Tamafitarum fur une médaille rap-
portée dans le tréfor de Goltzius, outre qu'on trouve
dans Ovide, metamorph. l. 10, v. 643:

Eft ager, indigena Tamafeum nomine dicunt
Telluris Cypria pars optima.

C'est-à-dire, Navigans in Temefen ou Temesam propter as; mais Strabon, 1.6, p. 255, dit qu'il y en avoit qui vouloient que ce fut de la ville de Temefa ou Temfa d'liatalie, dont Homere avoit entendu parler, & où il y avoit autrefois des mines d'airain. Quoi qu'il en foit, il n'eft pas moins vrai de dire qu'on trouvoit beaucoup d'airain dans le voisinage de Tamaffus. Strabon, Pline & S. Jérome, in vita S. Hilarionis, le difent pofitivement. Etienne le géographe eft auffi de ce fentiment. Il ajoute que cette ville eft appellée Tamefia par Polybe. Porphyrogenéte écrit Tamafia, & Strabon in Epitom. Tampfe par fyncope, felon Sylburge. Le nom moderne eft TAMASSO ou BORGO DI TAMASSO, felon Lufignan; & c'est une bourgade fur la côte au voisinage de Famagoufte. Mercator dit néanmoins que Tamassus eft aujourd'hui la ville de Famagouste même. Accordez cela avec Ptolomée, qui place Tamaffus dans les terres.

TAMASTANI-MUNICIPIUM, municipe d'Afrique, dans la Mauritanie Céfarienfe, felon la table de Peutinger.

TAMAUNUNA. Voyez TAMANNUNA.

Byzacène. Parmi les fignatures des peres de la Byzacène, au pied de leur lettre fynodique, rapportée dans le concile de Latran tenu fous le pape Martin, on trouve la fignature de Theodorus, qui fe qualifie episcopus Tamazenus. TAMAZENSIS. Voyez TAMICENSIS.

TAMAZENUS, fiége épiscopal d'Afrique, dans la

TAMAZITES, peuples de la Sarmatie Européenne. Jornandès dit que ces peuples n'étoient féparés des Roxolani que par une riviere. Comme il y a des exemplaires qui lifent Taziges au lieu de Tamazites, Ortélius feroit tenté d'en conclure que ces deux noms font corrompus, & qu'il faudroit lire JAZIGES.

TAMAZUCENSIS. Voyez TAMICENSIS. TAMBA, ville des Indes, au royaume de Décan, fur la route de Vifiapour à Dabul, entre la ville de Domo & le village de Morel. La ville de Tamba, dit Mandello dans fon voyage des Indes, l. 2, p. 242, eft affez grande & bien peuplée. Elle eft fituée fur le bord d'une riviere à la quelle les habitans du pays donnent le nom général de CoYNA, qui veut dire feulement une grande riviere. Ses habitans vivent du commerce ou du labourage, & font Benjans ou Gentives. Ces Gentives font gens idiots venus du royaume de Golconda, & qui fe rapportent aveuglément à leurs bramans de tout ce qui eft de leur religion.

TAMBA AURA, ville d'Afrique, dans la Nigritie, au royaume de Bambuk, trente lieues à l'eft de la riviere de Falemé, à la fource de la riviere de Sannon. Cette ville eft remarquable par fa mine d'or la plus abondante de tout le pays. Comme les habitans n'ont d'autres commodités que celles qu'ils fe procurent avec leur or, ils font obligés d'y travailler avec plus d'application que leurs voifins. Voyage du fieur Compagnon au pays de ́Bambuk en 1716.

*

TAMBACH, bourgade d'Allemagne, au milieu de la forêt de Thuringe, entre Smalkalden & Gotha. Elle appartient au duc de Saxe-Gotha. Luther appelloit Tambach, Locum benedictionis fua, pour y avoir été guéri d'une rétention d'urine en 1537.* Zeyler, Topogr. Saxon. p. 178.

TAMBAIENSIS, fiége épiscopal d'Afrique, dans la Byzacène. Secundianus fon évêque fouscrivit au concile tenu fous faint Cyprien, & la conférence de Carthage fait mention de Fauftinus. * Hardouin, Collect. conc. t. 1.p. 178, t. I, 1083.

TAMBASINE, riviere d'Afrique, dans la haute Guinée. Elle a fon cours au royaume de Sierra-Lione, & elle vient de certaines montagnes nommées Machamba, où l'on voit une grande roche de crystal. * Dapper, royaume de Sierra-Lione, p. 246.

TAMBEITANUS, fiége épiscopal d'Afrique, dans la Byzacène, felon la notice d'Afrique, qui fournit fervus Dei, fon évêque. * Hardouin, Collect. conc. t. 2, pag. 872.

TAMBERG, bourgade d'Allemagne, dans l'archevêQuelques-uns croient que c'eft de cette ville dont parle ché de Saltzbourg, près de la ville de ce nom. C'est un

Homére, Odyf. A.v. 184.

Γλέων

Ἐς Τεμίσην μετὰ χαλκόν.

ancien lieu qu'on appelloit autrefois TAMI-ALA. TAMBRA ou TAMARIS, elle prend naiffance au-deffus d'Ulla. Voyez TAMARIS & TAMBRE.

Tome V. Eeeee

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