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TESCONI. Quant aux TARUSCONIENSES, dit le pere Hardouin, ils tiroient leur nom de Tarusco, ville des Salies, & aujourd'hui appellée TARASCON. Voyez TARUSCO & TA

RASCON.

TASCUTINI, peuples du Pont, aux environs de la Colchide, felon Diodore de Sicile, 1. 4, qui eft le feul qui en parle. Ortelius croit que ce mot eft corrompu. Il foupçonne qu'au lieu de TASCUTINI, on devroit lire SCUTINI, ou plutôt SCYTHINI. Voyez SCYTHENI.

TASILIACUM, lieu de France, dont Fortunat fait mention dans la vie de S. Germain.

TASIMA, province du Japon, dans l'ifle de Niphon, fur le bord de la mer, entre Imaba au couchant, & Tango au levant. Elle a deux journées de longueur d'orient en occident, & fe divife en huit diftricts.

TASITIA, village de l'Ethiopie fous l'Egypte. Prolomée, 1.4, . 7, le marque fur la riviere occidentale du Nil, près de Boum. Ortelius foupçonne que c'eft le Stadifis de Pline, & le Taphis, Tafis ou Tafis de l'itinéraire, d'Antonin.

TASKEGUI, petit peuple de l'Amérique feptentrionale, dans la Louifiane, au bord de la riviere des Alibamous, entre les Conchatez & les Abeikas..

TASNAY, lieu de France, dans le Nivernois, diocèfe & élection de Nevers. C'est une paroiffe fituée en plaine, à trois quarts de lieue de la riviere de Loire: Terres légeres à feigle & un peu de froment, peu de pacages, & des foins feulement pour la nourriture des beftiaux; beaucoup de bois & bruyeres, & quelques vignes.

TASOPIUM, ville de l'Inde, en deça du Gange. Prolomée, l. 7, c. 1, la donne aux peuples Sabara, & la marque près de Caricardama.

TASQUE, (S. Pierre de) abbaye d'hommes, ordre de S. Benoît, dans le pays de Riviere-Balfe, au diocèle de Tarbes.

TASSAROLLO ou TASSAROLLI, petit pays d'Italie, avec titre de comté. On trouve des monnoies aux armes de Spinola, avec cette Légende: Auguftinus Spinola Comes Taffarolli.

TASSIACA, ville de la Gaule, felon un morceau de la table de Peutinger en manuscrit, confulté Orpar télius.

TASSILLY, paroiffe de France, en Normandie, au diocèle de Seez, à deux lieues de Falaife. Saint Germain, évêque de Paris, en paffant par ce lieu, y rendit la vue à une femme aveugle. Les Bollandiftes l'appellent mal à propos Taillac.

TASSING ou TAASSING, ifle du royaume de Danemarck, entre l'ifle de Fionie & celles de Langeland & d'Arræ, mais plus près de la premiere que des deux autres. Elle n'eft féparée de l'ifle de Fionie que par un canal affez étroit. L'ifle de Taffing eft longue & fituée à l'orient de la partie la plus méridionale de l'ifle de Fionie. On y voit quelques bourgs ou villages, & elle a trois petites ifles fur la côte méridionale; favoir,

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TASTA, ville de la Gaule, dans l'Aquitaine. Prolomée, 7. 2. c. 7, la donne aux Datii; mais comme il eft le feul des anciens qui connoiffent des peuples Datii dans la Gaule, de Valois, Notit. Galliar. p. 31, juge qu'il y a faute dans cet endroit de Ptolomée, & qu'au lieu de I'ñò гaßánus Dátios nós Tád, on doit lire r' rasaus Υπὸ Γαβάλας Δάτιοι και πόλις Τάθα, Υπό Γαβάλας cette

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crit de la bibliotheque palatine écrit PATINA pour Tas

TINA.

TASVALTENSIS. Voyez TASBATTENSIS.

TASUS. Voyez THASUS.

TASZMIN, riviere de Pologne, dans le palatinat de Kiovie. Eile a fa fource dans la partie méridionale de ce palatinat, vers les confins de celui de Braclaw; elle prend d'abord fon cours du midi au nord ; & quand elle est arrivée auprès de Smila, elle fait un coude, & prend fa course du côté de l'orient. Quand elle est rendue auprès de Czehryn, elle fe partage en deux branches, qui, à quel ques lieues delà, vont le perdre dans le Borysthène, près de Krylow ou Krylaw. * De l'Ifle, Atlas. Andr. Cellar. Descript. Polon. p. 392.

TATA ou TOTIS, petite ville de Hongrie, dans la par tie du comté de Comore, qui eft au midi du Danube, fur la route de Raab à Gran. Il y a un château à Tata.* De rifle, Atlas.

TATACENE. Voyez TAUACENE.

1. TATAH ou TATA, royaume des Indes, dans les états du grand Mogol. On l'appelle auffi SINDE. Il cft borné au nord par la province de Buckor, à l'orient par celles de Jeffelmere & de Soret, au midi par la mer, & à l'occident par la province de Mécran. La riviere d'Inde ou de Sinde le partage en deux portions, & elle y a fon embouchure. Le pays eft également riche en bled & en bétail. Il paye au grand Mogol foixante lags & deux mille roupies. Ses principaux lieux font:

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* Le P. Catrou, Hiftoire générale du Mogol, p. 259 & 265.

2. TATAH, ou TATA, ville des Indes, (a) dans les états du grand Mogol ou royaume de Sinde, dont elle est la capitale. Elle eft fituée fur le bras occidental de l'Inde, à quelques lieues au-deffus de fon embouchure. Le grand commerce des Portugais, en cette ville, l'a rendue célébre. Ils la fréquentent beaucoup, quoiqu'elle foit à quelques lieues de la mer. Les voyageurs Anglois l'appellent GUTTU NEGARD TUTTA, & difent qu'on la nomme ordinairement Tutta, fans y joindre les deux autres mots. (b) Les marchands indiens fe pourvoient à Tata de quantité de curiofités qui s'y trouvent par l'adreffe des habitans qui y ont une merveilleufe facilité pour toutes fortes d'arts. Le Sinde embrafle plufieurs ifles aux environs de Tata; & comme ces ifles font fertiles & agréables, elles rendent cette ville une des plus commodes des Indes, encore qu'il y faffe très-chaud. (a) De l'Ifle, Atlas. (b) Thevenot, Voyage des Indes, p. 155.

TATARS. Voyez TARTARES.

TATHILBA, ville de l'Inde, en-deçà du Gange. Prolomée, l. 7, 6. 1, la donne aux Bidamai. Au lieu de TATHILBA, le manuscrit de la bibliotheque palatine,

O'vodário ou O'vridário. Quelques-uns avoient cru Acqs; porte TATHILLA.

ville TASTA de Ptolomée étoit la ville de Dax ou
mais quand on n'admettroit pas que le paffage en queftion
de Ptolomée feroit corrompu, on ne pourroit mettre Dax
ailleurs qu'à Aqua Trabellica. Selon de Valois, TASTA
pourroit être aujourd'hui Montesquiou, petite ville fituée
fur l'Offe, en latin Offida ou Offidus, riviere qui donnoit
le nom au peuple Offidates, Offidatii ou Ofidatii.

TASTACHE, ville de la Parthie, felon Ptolomée,
1. 6, c. 5, qui la marque entre Marriche & Armiana,
TASTINA, ville de la grande Arménie. Ptolomée,
¿. 5, 6. 13, la marque entre Surta & Cozala. Le manus-

TATHIS, village d'Ethiopie, felon Ptolomée, Z. c. 7, qui le marque fur le bord occidental du Nil, près de Nacis,

TATHYRIS, village d'Egypte. Ptolomée, 1. 4, c. 5, qui le marque dans la contrée appellée Memnon, dit qu'il étoit dans les terres.

TATIEN, ville de la Chine, dans la province de Fo'kien, au département d'lenping, cinquième métropole de la province. Elle eft de od 40 plus orientale que Pekin, fous les 25d 56' de latitude. Atlas Sinenfis.

*

TATILLUM,

TATILLUM, ville de la Mauritanie Céfarienfe. L'itiréraire d'Antonin la place fur la route de Carthage à Céfarée, entre Ara & Aufa, à dix-huit milles du premier de ces lieux, & à quarante-quatre milles du fecond. Quelques exemplaires portent Tatiltum pour Tatil

lum.

TATNANG ou TETLANG, petite ville d'Allemagne dans la Suabe, fur le grand chemin, entre Ravenspurg & Lindau, à une lieue du lac de Conftance. Cette ville eft fituée dans un endroit fertile & fort agréable. Il y avoit autrefois un magnifique château où les comtes de Montfort, qui étoient feigneurs de la ville, faifoient leur réfidence; mais ce château avec la plus grande partie de la ville a été brulé pendant les guerres. * Zeyler, Topog. Suev. p. 74.

TATOMI. Voyez ToтOMI.

1. TATTA, TATA, TATAH OU SINDE. Voyez SINDE. 2. TATTA, marais de la grande Cappadoce, dans la Morimene. Strabon, l. 12, p. 568, qui en parle, dit que le fel de ce marais s'épaiffiffoit de façon, que fi des oifeaux y touchoient de leurs aîles, le fel s'y attachoit & s'y coaguloit fi fort, qu'ils tomboient aufli-tôt, ne leur étant plus poffible de voler. Pline, l. 31, . 7, & Dioscoride, 1.5, l. c. 85, font aulli mention de ce lac & de fon fel. Ils nonment le lac TATT 1-LACUS, & ils le mettent dans la Phrygie.

c.

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TATTERSHALL, bourg d'Angleterre, dans le comté de Lincoln. On y tient marché public. * Etat préfent de la grande Bretagne, t. 1.

TATU, ifle du Nil, felon Pline, l. 6, c. 29, qui la place au voifinage de la ville de Meroé. Le pere Hardouin remarque que tous les exemplaires imprimés lifent TATU, quoique tous les manuscrits qu'il a confultés portent TADU.

TAU, ville de la Chine, avec fortereffe, dans la province de Huquang, au département d'lungcheu, treiziéme métropole de la province. Elle eft de 5d 50' plus occidentale que Pekin, fous les 26d de latitude. Atlas Sinenfis.

1. TAUA, ville d'Egypte. Ptolomée, l. 4, c. 5, marque cette ville dans le nome Phthemphuthus, dont elle étoit la métropole. Etienne le géographe connoît auffi cette ville, qui, felon Ortélius, eft nommée TABA, dans le concile d'Ephèfe. Quelques manuscrits de l'itinéraire d'Antonin écrivent TAFA pour TAUA; elle y eft placée entre Cynon & Andron, à trente milles de la premiere de ces places, & à douze milles de la feconde.

2. TAUA, ville de l'Arrie, felon Ptolomée, qui la place

entre NAMARIS & AUGARA.

3. TAUA, golfe de la Grande Bretagne, fur la côte orientale, felon Ptolomée, l. 2, c. 3, qui le marque entre l'embouchure de la Dée & celle de la Tine. Ce golfe eft fur la côte orientale de l'Ecoffe, & fe nomme aujourd'hui TAY, auffi bien que la riviere qui s'y jette.

TAUJACA, ville de Sicile, felon Etienne le géographe.

TAUACENE, contrée de la Drangiane, felon Prolomée, l. 6, c. 19. Le manuscrit de la bibliotheque palatine porte TATACENE pour TAUACENE..

TAVANSAY, ifle d'Ecoffe, une des Wefternes, & au couchant de celle d'Harries : elle a trois milles de circuit & eft affez fertile.

· TAUANXAN, fortereffe de la Chine, dans la province de Queicheu, au département de Tunggin, fixié me métropole de la province. Elle eft de 84 49' plus occidentale que Pekin, fous les 284 31' de latitude. * Atlas Sinenfis:

TAUAPE. Voyez TANAPE. TAVASTLAND, en latin Tavastia, province de Suéde, dans la Finlande. Elle eft bornée au nord par la Caianie ou Bothnie crientale, à l'orient par la grande Savolax, au midi par la Nylande, & à l'occident, partie par la Finlande proprement dite, partie par la Caianie. Elle tire fon nom de TAVASTUS qui en eft la capitale. D'Audiffret, Géogr. anc. & mod. t. 3, dit que cette province eft divifée en quatre territoires appellés SERMAKI; favoir, Hattula, Hau ho, Offre-Haredt & Nedra-Haredt, & qu'on y compre huit lacs, dont le plus confidérable eft celui de Pejende. Le Tavaftland fournit beaucoup de fer. Ses principaux lieux font:-

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TAVASTUS, ville de Suéde, dans la Finlande, & la ca pitale du Tavaftland, auquel el le donne fon nom. Elle eft fituée dans la partie méridionale de la province, fur une pe-> tite riviere qui fe jette un peu au-deffus, dans le lac de Wana. Martin Zeyler, dans fa description du royaume de Suéde, p. 32, dit que Birger Jarl fortifia Tavaftus en 12 50, pour retenir dans l'obéiflance les habitans de cette provinqu'il avoit obligés d'embraffer la religion chrétienne. *De l'Isle, Atlas.

,

TAUBER, riviere d'Allemagne, (a) dans la Franconie. Elle a fa fource un peu au-deffus de ROTENBOURG an der Tauber, d'où prenant fon cours du midi oriental au nord. occidental en ferpentant, par le margraviat d'Anspach, (6) paffe à Rotingen, où elle prend le ruiffeau de Golac & quelques autres; paffe à Lauden, Bischoffsheim, & fe rend dans le Mein, dans le comté Vertheim, au-deffous de la ville de ce nom, entre Vurtfbourg & Afchaffembourg, après avoir reçu à Miltburg l'Euter & le Meubling. (a) Jaillot, Atlas. (5) Du Lignon, Mémoires manuscrits.

un

TAUCHA, petite ville d'Allemagne, dans la Saxe, à mille de Leipfic. Elle fut bâtie en 1221, par Albert, archevêque de Magdebourg, & puis prife d'allaut & démolie par Dieteric, margrave de Misnie, en 1289. Cette ville fut rebâtie depuis, & poffédée alternativement par diverfes familles, jusqu'à ce qu'enfin elle vint fous la jurisdiction de la ville de Leipfic. D.Tobias Heydenreich dit, dans fa chronique de la ville de Leipfic, fol. 51, que la ville de Magdebourg ayant été brulée, les marchands fe retirerent à Grimma, & de-là à Taucha, qui fut ceinte d'une nouvelle niuraille pour leur plus grande fureté par l'archevêque de Mag. debourg; mais cette ville ayant été bientôt après ruinée & brûlée, les marchands s'établirent à Leipfic; & c'eft depuis ce rems-là qu'on y tient ces célébres foires appellées les Meffes de Leipfic. En 1431la ville de Taucha fut entierement renversée par les Bohemes & les Huffites.* Zeyler, Topogr.. Saxon. p. 180.

TAUCHEIRA. Voyez ARSINOE, no. 15.

TAUCHEL, petite ville de Pologne, (2) dans la Pome relle, fur la petite riviere de Verde, qui fe jette dans la Vistule. Elle eft fituée entre Konitz & le monaftère de Krone. En 1310 les chevaliers de l'ordre teutonique (b) s'emparerent de cette ville, la pillerent & la réduifirent en cendres. Elle a beaucoup fouffert durant les guerres des Polonois contre les Pruffiens. (a) De l'Ifle, Atlas. (b) Zeyler, Topogr. Pomerel. p. 5o.

1. TAVE, Rhatostatybius, riviere d'Angleterre, au pays de Galles. Elle a fa fource dans Breknokshire, d'où, prenant fon cours vers le midi oriental, elle entre dans Glamorganshire qu'elle traverfe en ferpentant ; &, après avoir mouillé Landaf d. & Cardif. g. elle va fe jetter dans le golfe qui forme l'embouchure de la Saverne. Blaeu, Atlas.

*

2. TAVE, petite riviere de France, au bas Languedoc, pafle à Loudun, & fe jette dans le Rhône, à deux licues audeffous.

TAUENI, peuples de l'Arabie heureuse. Pline, l. 6, c. 28, dit qu'ils habitoient dans les terres. Ce font, felon le pere Hardouin, les mêmes peuples qui font appellés Tavo par Eusèbe dans fa préparation évangélique, l. 6, p. 277.

Ταίνοι

TAVERNA, ville du royaume de Naples, dans la Calabre ultérieure, fur la riviere appellée Simarie par Cluvier, & Alli par d'autres, quoique plufieurs en faffent deux rivieres différentes. Cette ville étoit épiscopale, mais en 1122. l'évêché fut transféré à Catanzaro. Cette ville a été bâtie des ruines de l'ancienne Trischene, quoique plus éloignée de. la mer.

TAVERNAY, lieu de France, dans la Bourgogne, docèfe d'Autun ; ce lieu eft fitué dans un pays allez froid. Il y a une riviere qui porte le nom de Tavernay & qui peut porter bateaux avec celle d'Aroux; c'eft un pays de plaines.

TAVERNY, bourg de France, dans l'ifle de France, élection de Paris. Il y a un prieuré fimple de cent cinquante livres

Tome V. Iiiii

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TAVERS, lieu de France, dans l'Orléanois, diocèse d'Orléans, élection de Beaugency.

TAVERTIN, montagne de l'Afrique, au royaume de Fez, proche de la ville de ce nom, du côté du feptentrion. Il y a dans cette montagne des creux fouterreins, où le bled fe conferve fort long-tems. Les habitans du quartier en ont la garde, & ceux à qui le bled appartient leur donnent quelque chofe cela. Marmol, Royaume de Fez, l. 4, pour c. 22, p. 169.

TAVETSCH, en latin Etuaticus Vicus ou Etuatium, village au pays des Grifons, dans la Ligue haute, fous la communauté de Difentis, au bord du Rhin. Le nom de ce village eft corrompu de celui des anciens Etuates ou Etuatii, peuples qui, felon les anciens géographes, habitoient auprès des fources du Rhin. C'est là que le bas Rhin prend fa fource fur le mont de Crispalt. On trouve beaucoup de cryftaux dans la vallée de Tavetfch. * Etat & Délices de la Suiffe, t. 4, p. 12.

TAUGA, ville de l'Afrique propre. On trouve dans la notice des dignités de l'Empire ces mots : Præpofitus limitis Taugenfis.

TAUGAST, ville du Turquestan, au voisinage de la Bactriane ou de la Sogdiane, près de l'Inde, felon Nicéphore Callifte, /. 18, c. 30, cité par Ortélius. On croyoit que cette ville avoit été fondée par Alexandre. Les Turcs, habitans de cette ville, adoroient des idoles; ils vivoient fort fobrement, & leurs loix étoient fort équitables. Ils en avoient une qui défendoit à toutes fortes de perfonnes de fe vêtir de drap d'or, quoique le trafic en apportât beaucoup dans le pays. Les femmes ufoient d'une forte de chars d'or, tirés par des bœufs rangés l'un devant l'autre, bardés & couverts de draps d'or, enrichis de perles & de pierreries. Le roi de Taugaft pouvoit avoir fept cents femmes Davity, Maurenhar, p. 870.

*

TAUGETON, montagne du Péloponnése, felon Etienne le géographe. Ptolomée qui écrit TAYGETA MONS, marque cette montagne entre celles de Minoé & de Cronius. Plutarque en fait auffi mention. Elle étoit au voifinage de l'Eurotas, & commandoit la ville de Sparte. Callimaque écrit Teugeton pour Taugeton. C'eft la même montagne que Pline, l. 2, c. 79, nomme TAYGETUS.

TAUGON, ou TAUGON LA RONDE, bourg de France, au pays d'Aunis, élection de la Rochelle. Il y a environ dixhuit cents habitans.

TAVIGNANO, riviere de l'ifle de Corfe; elle a fa fource vers le milieu de l'ifle, au lac de Creno, près de celles du Golo & du Limone. Elle court en ferpentant de l'occident à l'orient, & va fe décharger dans la mer, entre l'embouchure de l'étang de Diane & celle de l'étang d'Urbin.* Magin, Carte de l'ifle de Corle.

TAVILA. Voyez TAVIRA.

TAVILLE, village d'Espagne, dans la Catalogne, près de la côte, environ à deux milles vers l'eft de Saint Jean de

ghe d'Alfonfe III, qui la peupla de nouveau, & lui accorda plufieurs franchises & des priviléges fort honorables. Aujourd'hui elle n'eft ni grande, ni beaucoup peuplée, & l'on n'y compte guères que deux mille habitans. Son port eft asfez fpacieux, & paffe pour l'un des meilleurs du royaume. On y voit une bonne fortereffe bâtie par le roi Sébastien. La campagne des environs de la ville eft agréable & fertile. *Silva, Poblac. de Espana, p. 155.

TAVISTOQUE ou TAVESTOKE, ville d'Angleterre dans Devonshire, fur la rive droite de la riviere de Tawy, où l'on pêche de très beaux faumons & en allez grande quantité. Elle eft principalement renommée par un monaftere qui floriffoit anciennement dans ce lieu là, & qui fut bâti par Ordulphe, fils d'Orgare, comte de Devon, vers l'an 961. Dans la trente troifiéme année de la fondation de l'abbaye de Tavestock, ce monastère fut réduit en cendres par les Danois. Il fut rétabli dans la fuite, & l'école que l'on y avoit établie pour la langue anglo-faxonne, a long-tems été fameufe dans le pays. Ce n'eft que depuis quelques années que l'on a ceffé cet exercice. La ville de Tavistoque députe au parlement & a droit de marché. * Blaeu, Atlas.

Le lendemain de la faint Jean on fait une courfe de chevaux dans une plaine qui eft à un mille de la ville, ce qui y attire une fi prodigieufe quantité de monde, qu'on eft obligé d'y dreffer des tentes pour les loger.

TAVIUM, ville de la Galatie, dans le pays des Trocmi. Strabon, l. 12, p. 567, après avoir donné à cette ville le titre de Caftellum, lui donne celui d'Emporium. Pline, s, c. 32, dit que c'étoit la premiere place des Trocmi, & Pto lomée, l. 5, c. 4, la nomme la premiere, comme la métropole de ces peuples. La notice d'Hiérocles, qui en fait une ville épiscopale fous la métropole d'Ancyre, écrit TABIA. C'est la même ville qui eft appellée TAVIA dans l'itinéraire d'Antonin, où elle est placée en cet ordre dans la route d'Ancyre à Tavia :

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Pinéde, & près d'un autre village nommé MALGRAT, qui Villes maritimes. Apfi fluv. Oftia,

fe trouve entre celui de Taville & de Saint-Jean de Pinéde. Il y a entre Malgrat & Taville une petite tour de garde & quelques maifons, & au-deffous du village de Taville est une espèce de château fur une éminence, à environ une demi-lieue de la mer.

TAVIRA ou TAVILA, ville de Portugal, dans la province d'Algarve, dont elle eft la capitale. Elle eft fituée fur le bord de la mer, à l'embouchure d'une petite riviere nommée Gilaon, entre le cap Saint-Vincent & le détroit de Gibraltar. Elle eft partagée en deux par la riviere fur la quelle elle a un pont. Ses murailles font bonnes, & elle a un beau château qui fut aggrandi par le roi Denis. On y compte deux paroiffes, quatre couvens d'hommes, un de religieufes, une maison de charité, & un bon hôpital. Tavira eft le chef-lieu de la jurisdiction d'un corregidor, & elle a dans fon diftrict une autre ville, & fix bourgs. Elle a droit de fuffrage dans les affemblées des états, avec privilége pour tenir deux foires, l'une le 8 de feptembre, & l'autre le 4 d'octobre. Quelques-uns la prennent pour la Balfa des anciens; mais on ne fait pas par qui elle a été fondée. Le roi Emanuel l'érigea en ville. Du tems des Maures, Alben-Falula en étoit le maître lorsqu'elle lui fut enlevée en 1242, par dom Payo-Perez-Correa, commandeur de l'ordre de S. Jacques, & enfuite grand-maître de cet ordre en Caftille; elle fut après cela entierement ruinée par les guerres, de forte qu'elle refta abandonnée jusqu'au re

Dans les terres.

Dyrrhachium,
Panyaffi fluv. Oftia,
Apollonia,
Loi fluv. Oftia,
Aulon Civitas Navalis.

Arniffa.

TAULINGI, (nation des ) ils habitent de hautes montagnes presque toujours couvertes de neiges, & leur territoire touche à la Georgie. Ils font divifés entr'eux en beaucoup de territoires, à chacun desquels appartient un certain nombre de villages, fuivant qu'ils font fitués dans les vallées entre les montagnes : ils ne favent eux-mêmes comment les divifer. Ils ont diverfes langues, fuivant les divers territoires qu'ils habitent, & l'on y entend au moins dix langues qui n'ont aucun rapport les unes aux autres. Ils font mahométans Sunni à l'extérieur : mais en particulier ils font tous païens, ou plutôt idolâtres. Ils ont leurs anciens dans chacun de leurs territoires, les élifent ou les dépofent, felon qu'ils leur plaifent: ils les tuent même quelquefois. Leurs cadis, qui font auffi mallah ou gens d'église, vuident tous les différends qui furviennent entr'eux. Suivant les traités & le reglement des limites entre la Rusfie & la Turquie, ce dernier empire regarde les Taulenzi comme les sujets: mais comme ils habitent bien avant dans les montagnes, & qu'il n'y auroit aucun profit à les foumettre, il y a apparence qu'on les laiffera en paix de part

& d'autre, & qu'ils demeureront indépendans. Quelquesuns d'entr'eux ont des terres qu'ils labourent, d'autres ont des pâturages où ils engraiflent des beftiaux : quelques-uns ont aufli beaucoup de brebis. Ils font en général fort adonnés au brigandage. Quelques-uns ont des fufils, d'autres des mousquets à meche, d'autres des arcs & des fleches, mais ils ont tous en général de bons fabres. Comme ils font indépendans, ils ne payent rien à perfonne. Ils font continuellement des courfes dans la Géorgie & la Circaffie, où ils enlevent hommes, beftiaux, & hommes qu'ils vendent aux Tartares de Crimée & aux Cubans, qui viennent chez eux toutes les années pour les acheter. Ce font enfin des barbares fi fauvages & fi groffiers, que la plûpart ne connoiffent pas même le pain. Les plus proches voifins du Dagiftan ont autrefois obéi au schamhall, partie par crainte, partie par argent, & il fe fervit d'eux dans fa révolte contre la Ruffie. Il eft impoffible de donner une jufte notion de ce pays, perfonne n'ayant ofé le parcourir. Quand un étranger arrive dans quelques-uns de leurs villages, une des filles de celui chez qui il loge, deflelle fes chevaux, le conduit dans une chambre, lui donne à manger & à boire, lui tient compagnie la nuit, & cela tant qu'il demeure chez fon pere. Lorsque l'étranger eft prêt à partir, la même fille felle fes chevaux, & lui remet fon bagage qu'elle a toujours gardé fcrupuleufement. Quelqu'un qui refuferoit d'accepter ces complaifances, pafferoit pour un groffier. Description des peuples occidentaux de la mer Caspienne, par M. Garber, officier dans ces pays, au service de la Ruffie.

*

TAUMIERS, en latin Taumerium, bourg de France, dans le Bourbonnois, à deux lieues de Dunleroy, à huit de Bourges, à treize de Moulin & à trois de Saint Amand, au diocèle de Bourges, élection de Saint-Amand. Les terres font fertiles en feigle, avoines, prés, pâcages, forêts & bois taillis. Il y a une maladerie de peu de revenu, & une ancienne églife d'un couvent de bénédictins, fous le titre de prieuré de Fonguesdon, à la collation du pricur de Souvigni; il vaut quatre cents livres.

TAUNAIS. Voyez TAURICA CHERSONNESUS. TAUNTON, ville d'Angleterre, dans Sommerfetshire, fur la rive droite du Taw, dans l'endroit où cette riviere en reçoit deux autres petites, l'une à la droite, l'autre à la gauche, à quelques lieues au-deffous de Wellington. Cette ville qui députe au parlement & qui a droit de marché, eft jolie & dans une fituation agréable. Ina, roi des Saxons orientaux, y bâtit un château que fa femme Defburge fit rafer, après en avoir chaflé Eadbricthe, roi des Saxons méridionaux, qui s'en étoit emparé. Le pays des environs eft agréable on y voit de charmantes prairies, de beaux jardins, & un grand nombre de maisons de campagne. Blaeu, Atlas.

TAUNUS. Voyez TAURUS. 5. TAVOGA, petite ifle de la mer du fud, dans la baye de Panama.

TAVOLARO on TOLARE, ifle fur la côte orientale de la Sardaigne, à l'embouchure du golfe de Terra Nova, entre le cap de Sardo au nord, & celui de Cavallo au midi. C'est l'Hermaa infula de Ptolomée, l. 3, c. 3.* Carte marine de la Sardaigné, chez van Keulen.

TAUORMINA ou TAORMINA, anciennement Tauromenium, ville de Sicile, dans le val Démone, (2) fur la côte orientale de l'ifle, entre le golfe de Saint-Nicolas au nord di Caftel-Schifo au midi. Elle eft fituée au milieu de la descente d'une montagne, qui, dans cet endroit, avance dans la mer entre deux golfes; ce qui rend cette place d'une affiette très-forte, n'y ayant outre cela qu'une feule porte pour y entrer. (b) Le chemin qui y conduit & qui eft taillé dans le roc, eft d'une garde facile. Quoique la montagne, au pied de laquelle bat la mer, ne faife aucun abri à la rade qui lui fert de port mal affuré, on ne laiffe pas d'y charger tous les ans quantité de bled qui croît aux environs de la ville. Tauormina eft adoffée contre une chaîne de plufieurs montagnes qui regnent de ce côté-là jusqu'à Meffine, qui n'en eft éloignée que de vingt milles, & d'une autre montagne qui s'étend vers le milieu de l'ifle. Il y a dans la ville une fontaine affez belle, & une place de peu d'étendue. Les rues qui font très-étroites font juger que c'eft une ancienne ville. Elle a eu le titre de colonie, & l'on y voit encore quelques ruines du fameux temple d'Apollon, où les habitans confultoient l'oracle lorsqu'ils

entreprenoient de voyager hors de l'ifle. (1) De l'Isle, Atlas, (b) Corn. Dict.

TAUPANA, ville de l'Arie. Ptolomée, l. 6, c. 17, la marque entre Orthiana & Aftanda. Le manuscrit de la bibliotheque palatine porte TAUCIANA pour TAU

PANA.

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TAURACINENSIS, fiége épiscopal d'Afrique, dans la province proconfulaire. La fignature de Clariffimus episcopus fanita ecclefia Tauracina, le trouve parmi celles de la lettre fynodique des peres de la province proconfulaire dans le concile de Latran, fous le pape Martin.

TAURANIA, ville d'Italie, dans la Campanie. Elle ne fubfiftoit déja plus du tems de Pline, l. 3, c. s. Il fe pourroit faire que ce feroit de la même ville, dont parle Etienne le géographe : Taupavín ónis 'trenias. Il eft fait mention dans Pomponius Méla, l. 2, c. 4, d'une ville nommée Taurinum, & dans Strabon, l. 6, p. 254, d'une contrée appellée Tauriana; mais tout cela n'a rien apparemment de commun avec la TAURIANA de Pline, quoique Cafaubon ait cru le contraire Le Taurinum de Pomponius Méla, & la Tauriana Regio de Strabon étoient dans le Brutium, au lieu que Pline marque la ville de Tauriana dans la Campanie.

TAURAS, ville de l'Arménie, felon Cédréne, & TARAS, felon Curopalate. Ortélius, par qui ces deux auteurs font cités, croit que ce pourroit être une ville des Taurantes ou Taurauntes.

TAURASIA, ville d'Italie, dans la Gaule Transpada ne, felon Appien, de bell. Annibal. p. 146. On croit communément que c'eft de la ville de Turin', dont il entend parler.

TAURASINI CAMPI, plaine d'Italie, dans la Sabine, au voifinage de la ville Maleventum, felon TiteLive, l. 4, c. 20. Le même auteur appelle dans un autre endroit, l. 40, c. 38, cette plaine Taurafinorum Ager, & il dit qu'on y transporta des Liguriens. Comme dans ce dernier endroit les manuscrits de Tite-Live varient, & portent Tauraninorum pour Taurafinorum, on a été tenté de croire que les deux paffages de Tite-Live étoient corrompus, & qu'il falloit lire Arufini Campi & Arufinorum Ager; d'autres qui s'en tiennent à Tauraninorum Ager, croient qu'il eft question du territoire de la ville TAU

RANIA.

TAURAUNTIUM REGIO, contrée de l'Arménie. C'est Tacite, Annal. l. 14, c. 24, qui en fait mention. Au lieu de Taurauntium, quelques exemplaires portent Taurantium. Cette contrée étoit entre Artaxate & Tigra

nocerta.

TAURCA, peuplade de Bérebéres, en Afrique, au royaume de Tunis. Elle eft au-dedans du pays, & fon circuit eft de plus de vingt lieues. Cette contrée abonde en dattes & en froment, quoique les terres foient un peu légeres & fablonneufes. Ces Bérebéres font gens groffiers, qui vivent fous des cabanes de palmiers, ou dans des hutes faites de branchages. Ils font de la même tribu que ceux de Mecellata, & relevent aujourd'hui du Turc, dont ils fecouerent autrefois le joug. En 1567, ils fe révolterent en même tems que ceux de la campagne de Tachore: mais Méhamet Bay & Chaloque, gouverneurs, l'un d'Alexandrie, & l'autre de Tripoli, marcherent contre eux avec leurs troupes, & après quarante jours d'attaque, fans qu'ils euffent pu pénétrer dans le pays, ces Bérebéres fe rendirent, en fe foumettant de payer trois mille ducats, & de mettre bas les armes. Comme ils font fort pauvres, cette fomme, quelque modique qu'elle foit, eft quelque chose de dur pour eux. Marmol, t. 2, 1.6, c. 56.

*

TAUREAU, (l'ifle du ) ifle de France, dans la Bretagne, au diocèfe de Tréguier. Elle est située à l'embouchure de la riviere de Morlais. Il y a dans cette ifle un fort, qui défend l'entrée de la riviere, & qu'on nomme le château du

Taureau.

TAUREDUNUM-CASTRUM, château du Vallais, fur une montagne, près du Rhône, felon Grégoire de Tours, hift. l. 4, c. 31. Belleforêt & Corneille, trompés par la reflemblance du nom, ont dit que Tauredunum Caftrum étoit la ville de Tournon, dans les Cévennes; mais ils n'ont pas fait attention que ce château devoit être au-deffus de Genéve, & par conféquent bien loin des Cévennes. Une ancienne chronique met Tauredunum Tome V. Iiiiiij

Caftrum, ou Mons Tauretunenfis, pofitivement dans le Vallais. Hoc anno, dit cette chronique, Mons validus Tauretunenfis in verritorio Valenfi ita fubitò ruit ut Caftrum cui vicinus erat, &vicos cum omnibus habitantibus oppresfiffet, &c. Cette chronique ajoute que par la chute de cette montagne, le lac de Genève le déborda tellement, qu'il renverfa plufieurs anciens villages, qui étoient bâtis fur fes bords, & un grand nombre d'églifes; que le pont de Genéve en fut emporté, ainsi que les moulins; & qu'il entra dans cette ville une fi grande quantité d'eau, que plufears perfonnes furent fubmergées. Ce défaftre eft rapporté plus au long dans Grégoire de Tours.* Marius Aventicenfis, ad ann. 563.

TAUREI PALÆSTKA, lieu de l'Attique. C'eft Lucien, in Parafito, qui en parle.

TAURENTINUM, felon Strabon, l. 4, p. 180, & TAUROENTA CASTELLUM, felon Célar, 1. 2, Bell. civ. . 4, lieu de la Gaule, fur le bord de la mer Méditerranée, au voisinage de Marseille. L'itinéraire d'Antonin, qui écrit Taurentum, marque ce lieu entre le port Telo Martius, & celui de Carfici Citharifta, à douze milles du premier, & à dix-huit milles du fecond. On croit que c'est aujourd'hui le port de Toulon. Prolomée, l. 2 c. 10, l'appelle Tauroentium, & il femble que ce foit le Taurois d'Etienne le géographe.

Taurentinum, qui eft le même que Taurentum, ne fauroit être Toulon ; car Taurentum eft diftingué par Antonin, par Prolomée, &c. de Telo Martius, qui eft indubitablement Toulon.

TAURESIUM, ville de la Dardanie Européenne, au delà du territoire de Duras, proche du fort de Bédé riane, felon Procope, Edif. l. 4,c. 1. C'eft de cette ville, ajoute-t-il, d'où Juftinien, le réparateur de l'Empire, a tiré fa naiffance. Il la fit clorre d'une muraille en quarré, éleva quatre tours aux quatre coins, & fonda, tout proche, une ville très-magnifique qu'il nommna la Premiere Juftinienne.

TAURI, peuples de la Sarmatie Européenne, felon Tacite, annal. . 12. Euftathe dit qu'ils habitoient la péninfule appellée la Courfe d'Achille. Ces peuples font auffi connus fous le nom de Tauroscythes. Leur pays eft nommé TAURINIA par Etienne le géographe, in voce výro, & Suidas leur donne une ville, qu'il appelle

TAURIO.

TAURIA, ifle de la mer Méditerranée. L'itinéraire d'Atonin la marque entre Carthage, furnommée Spartaria, ou Carthage la Neuve, & Céfarée de Mauritanie. Il ajoute que cette ifle étoit à foixante-quinze stades de l'ifle de l'Erreur.

TAURIANA REGIO, contrée d'Italie, dans la Lucanie, au-dessus du pays des Turii, felon Strabon, l. 6, P. 254.

TAURIANUM, ville d'Italie, chez les Brutiens, felon Pomponius Mela, l. 2, c. 4, & Pline, lib. 3, c. 5. Quelques exemplaires de ce dernier portent TAUROENUM pour TAURIANUM. On voit encore les ruines de cette ville auprès du village de Palma. Elle étoit voifine du port d'Orefte, appellé aujourd'hui Porto-Ravagliofo.

TAURIANUS-SCOPULUS, rocher d'Italie, chez les Brutiens. Ptolomée, l. 3, c. 1, le marque fur la côte de la mer de Tyrrhéne, entre la ville Tempfa & le golfe Ippo. niates. On nomme aujourd'hui ce rocher Pietra della Nave, ou fimplement Nave.

TAURICA-CHERSONNESUS. Voyez au mot QUERSONNESE l'article QUERSONNESE-TAURIQUE.

TAURINI, peuples d'Italie, au-delà du Pô par rap port à la ville de Rome. Pline, l. 15, c. 10, & Ptolomée, 1.3, c. 1, en font mention. Ce dernier, qui les place fous les Salafii, leur donne quatre villes ; favoir,

Augufta Taurinorum,
Augufta Batienorum

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Iria,
Dertona.

vient d'une montagne, à côté de Feltin, paffe fous les
ponts de Taurion, de Bourganeuf, de Marat, de Saint-
Martin-le-Vieux & de Saint-Prie, & le jette dans la Vien-
ne, près de Saint-Léonard.

TAURIS, ou TABRITZ, ville de Perfe, capitale de la
province d'Adherbigian, qui fait partie de l'ancienne
Médie, à 374 50' à l'ouest de la ville d'Ardevil. Elle est
à l'abord de la Turquie, de la Moscovie & de la Perfe.
Quelques-uns la prennent pour l'ancienne ECBATANE,
capitale de l'empire des Médes ; mais ECBATANE eft au-
jourd'hui la ville d'AMADAN. Voyez AMADAN; & Tauris
eft la Gabris de Ptolomée. Les tables arabiques de Naffir-
reddin & d'Ulug-Beg, lui donnent 82d de longitude, &
384 de latitude feptentrionale. L'on attribue la fondation
de cette ville à Zebeidah, femme de Haroun Al Raschid,
cinquième khalife de la race des Abbaffides, qui la fic
bâtir l'an de l'hégire 175. L'an 144 de la même hégire,
fous le khalifat de Montavakkel, le dixième des Abbas-
fides, un tremblement de terre général dans toute l'Afie,
la ruina presqu'entierement; mais elle fut rétablie peu
après : mais fous le regne de Caïm, vingt-fixiéme khalife
Abbaflide, elle fut encore renversée par un tremblement
de terre, & plus de quarante mille perfonnes fe trouve-
rent enfévelies fous les ruines. On affure qu'un célébre
aftronome, nommé Abon Thaer, avoit prédit ce malheur.
Elle fut encore rétablie l'an 434 ou 435 de l'hégire. L'an
795 de la même époque, Tamerlan prit & faccagea la
ville de Tauris, fur le fultan Ahmed Ben Scheikh Avis,
de la race & dynastie nommée Ilkhanienne, qu'il avoit
abandonnée, fur la nouvelle qu'il avoit eue que Tamerlan
s'en approchoit. Cette même ville fut auffi prife par So-
liman, l'an 955 de l'hégire, fur Schah Thamafb, roi de
Perfe, qui en avoit fait jusques-là fa capitale, & qui.
transféra fon fiége à Cazbin. L'an 992, Morad Ben Se-
lim, qui eft Amurat, troifiéme fultan des Turcs, reprit
la même ville, que Soliman avoit abandonnée ; & le gé-
néral de fon armée, nommé Osman Pascha, y fit fortifier
le château, avec une fi grande diligence, que Mohammed
Khodabendeh l'Aveugle, roi de Perfe, après avoir battu
les Turcs, ne put s'en rendre le maître ; mais les Perfans,
s'en étant emparés depuis, y font demeurés paisibles, en
vertu des traités qu'ils ont faits avec les Turcs.

La ville de Tauris eft fituée au bout d'une plaine, & environnée de montagnes de trois côtés; elle jouit d'un air auffi inconftant qu'Erivan. La montagne la plus éloignée n'en eft qu'à une lieue, & il y en a une qui touche la ville, presque au nord, n'en étant féparée que par une petite riviere. Une autre, appellée Scheinkaie, dont l'eau eft affez bonne, court au milieu de Tauris; elle a trois ponts, qui n'ont qu'une arche chacun, pour passer d'un côté de la ville à l'autre. Quelquefois cette riviere, qui ordinairement eft petite, inonde la ville, & y cause beaucoup de dégats. Le circuit de Tauris eft de trente milles, à caufe des jardins & des places, qui y font en grand nombre. Un jéfuite François, dans fa relation de Tauris, l'égale à Rome en grandeur. Je croirois que Tauris l'emporte ; elle contient deux cents cinquante mille habitans ; & outre fes maifons, qui font peu habitées, elle renferme quantité de jardins & de champs; elle n'a point de murailles, & fes maifons font toutes bâties de briques cuites au foleil. Les maifons des particuliers n'ont pour la plupart qu'un étage; quelques-unes en ont deux; le toit eft en terraffe, & au-dedans, elles font voûtées & enduites de terre détrempée avec de la paille bien hachée, qu'on blanchir après avec de la chaux. Les mosquées font très-belles, & revêtues de briques peintes en maniere de porcelaine, & qui, ajustées enfemble, repréfentent plufieurs lettres & plufieurs figures.

On voit à Tauris plufieurs reftes de beaux édifices (a) autour de la grande place & au voifinage, & on laifle tomber en ruine quatre ou cinq belles mosquées, d'une grandeur & d'une hauteur prodigieufe; la plus fuperbe se trouve en fortant de la ville, hors d'Ispahan. Les Perfans

Ces peuples habitent aujourd'hui le Piémont. Voyez l'abandonnent & la tiennent immonde, comme une mos

TAURISCI.

TAURINIA. Voyez TAURI. TAURINUS SALTUS. Tite-Live, L. 5, c. 34, donne ce nom à un endroit des Alpes par où pafferent les Gaulois pour pénétrer en Italie.

TAURION, petite riviere de France, dans la Marche,

quée d'hérétiques, ayant été bâtie par les Sounnis, fecta-
teurs d'Omar. C'eft un grand bâtiment, d'une très-belle
ftructure, & dont la façade, qui eft de cinquante pas, eft
relevée de huit marches au - deffus du rez-de-chauffée.
Les murs font revêtus par dehors de briques verniffées, &
par dedans', ils font ornés de belles peintures à la mores-

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