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como, Carona, Val-Belvigio où il y a une bonne fonderie de fer. Etat & Délices de la Suiffe, t. 4, p. 143.

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TEGLITIUM. Voyez TECLITIUM. TEGORARIN, pays d'Afrique, dans la Barbarie. Marmol, Numidie, l. 7, c. 43, p. 29, en parle ainfi : Tegorarin eft une grande habitation du défert de Numidie, à quarante lieues de celle de Técévin. Elle contient cinquante châteaux & plus de cent villages rangés entre des palmiers. Les habitans font riches, & trafiquent tous les ans au pays des Négres. C'est là que s'affemblent les caravanes pour traverfer les déferts de la Libye, & que les marchands de Barbarie attendent ceux de la contrée des Négres pour aller tous ensemble. La terre eft fi maigre que les habitans ne trouvent pas où femer du froment, ni de l'orge, & fi feche que pour recueillir quelque chofe, il la faut fumer & arrofer avec de l'eau. C'eft pourquoi ils logent volontiers les étrangers, fans leur faire rien payer pour leur gîte, afin d'avoir le fumier de leur monture ou de leurs bêtes de charge, & le gardent avec beaucoup de foin. La viande y eft fort chere, parce qu'on ne fait comment nourrir les troupeaux à caufe de la fécherelle, & on y fait grand cas des chevres pour avoir du lait. On y mange ordinairement de la chair de cheval ou de vieux chameau, qu'on achete des Arabes qui viennent au marché, qui fe tient une fois la femaine aux châteaux, & on ne tue de ces bêtes que celles qu'on a mifes dans les pâturages & qui ne peuvent plus fervir. Ils mangent du fuif falé qu'on leur porte de Fez & de Trémécen, & en font autant de cas que de leur quzquiz & autre femblable manger.

1. TEGRA. Voyez TIGRA.

2. TEGRA, vicomté de France, dans le Querci, au diocèfe de Cahors, élection de Figeac. Il y a à Tegra un prieuré de deux mille cinq cents livres de revenu.

TEGRESSE, ou TAGRESSE. Voyez TEGTEZA. TEGRIT, ville d'Afie fur le Tigre, du côté de la Méfopotamie. On y voit un château à moitié ruiné, & qui a encore quelques belles chambres de refte. La riviere lui fert de foilé au nord & au levant, mais il en a un fort profond & revêtu de pierres de taille au couchant & au midi. Les Arabes difent que c'étoit autrefois la plus forte place de la Méfopotamie, quoiqu'elle foit commandée par deux éminences qui en font fort proche. Les chrétiens avoient leur demeure à un quart de lieue de la ville, & on y voit encore les ruines de l'églife & une partie du clocher, par où l'on voit que c'étoit un grand édifice.* Tavernier, Voyage de Perfe, l. 2, c. 7.

TEGTEZA, ville dans l'Afrique, au royaume de Maroc, à cinq lieues de Tefegdelt du côté du midi, fituée fur le fommet d'une montagne fi roide, qu'on n'y peut monter qu'en tournoyant par un petit fentier fort étroit & fort droit, & par des degrés creufés dans le roc en quelques endroits. C'eft une ville ancienne qui a été bâtie par les Africains de la tribu de Muçamoda. Ces habitans font les plus fiers & les plus grands voleurs du pays. Ils ne fe foucient point de l'alliance de leurs voifins, parce qu'on ne fauroit grimper jusqu'à eux, & leurs troupeaux, auffi-bien que leurs femailles, font au haut de la montagne. Cette fituation avantageuse eft la principale caufe de leur méchanceté. Ils n'ont point de chevaux. Le chérif Mahomet difoit qu'eux feuls lui avoient donné plus de peine que tout le reite du pays, car ils étoient libres alors, & exigeoient tribut des Arabes qui palloient par-là, ou les voloient. Cette ville n'a point d'autre eau que celle d'une riviere qui paffe au pied de la montagne, & qui femble être proche de la ville, quoiqu'elle en foit éloignée de plus de deux lieues. Les femmes y descendent comme par une échelle, pour laver & pour porter de l'eau ; car ce font de petits dégrés qu'on a taillés à coups de marteau. * Marmol, Royaume de Maroc, 1. 3, c. II, p. 18.

TEGUANTAPEQUE. Voyez TECOANTEPEQUE. TEGULA, ville de l'ifle de Sardaigne. L'itinéraire d'Antonin la marque fur la route de Sulci, à Nora, entre ces deux villes, à trente trois milles de la premiere & à trentecinq milles de la feconde.

TEGULARIA, CASTRUM TEGULENSE OU CASTRUM TEGULARIENSE, noms latins de Tiliers, bourg de France, dans la Normandie, fur la riviere d'Aure. On l'appella ainfi à caufe des tuiles qu'on y faifoit. De Valois, Notit. Gall. p. 546, remarque que, felon quelques-uns, le château de Tiliers fut bâti par Richard, duc de Normandie,

vers la fin du dixiéme fiécle, fous le regne du roi Robert, & que le roi Henri qui obligea le duc Guillaume de lui céder ce château, le fit démolir parce qu'il avoit été bâti pour brider fon royaume de ce côté ; mais bien-tôt après il le fit réparer, & y entretint toujours garnifon. Dans les anciennes chartres on lit Tileria & Teleria pour Tegularia ou Tegu laria.

TEGULATENSIS ou TEGLATENSIS, fiége épiscopal d'Afrique, dans la Numidie, felon la notice des évêchés d'Afrique, qui nomme fon évêque Donatianus. Dans la conférence de Carthage, l'évêque de ce fiége appellé Donatus, eft qualifié episcopus plebis Tegulatenfis.

TEGURINI, peuples dont parle Hygin, de limitib. conft. p. 65: il y met le fleuve Adum, la colonie claudienne & le mont Larus. Je foupçonnerois qu'au lieu de Tegurini, il faudroit lire Tigurini, & qu'il feroit queftion d'un peuple du Norique, dont Tigurina étoit la capitale. Une chofe appuie ce fentiment, c'est que Pline met dans le Norique une ville nommée Sabaria, qu'il qualifie colonia divi Claudii. Quant au mont Adum & au fleuve Larus, qui ne font point connus, rien n'empêcheroit de les placer dans le Norique ou dans le voisinage. fe

TEGUSIGALPA, felon Wafer & TAGUZGALPA, lon de l'Ifle, province de l'Amérique feptentrionale, dans la nouvelle Espagne. Après la province de Nicaragua, dit Wafer, Voyage, p. 219, eft celle de Tegufigalpa, où il y a de riches mines d'argent, & Honduras vient enfuite. Selon de l'Ifle, TAGUZGALPA eft un petit pays aux confins de Guatimala & de Nicaragua, entre la riviere de Yairepa & celle de Defaguadero.

TEGYRA, ville de la Bootie, felon Etienne le géographe. Plutarque, in Pelopid. & de Oraculor. defectu en parle auffi, & femble marquer la fituation de cette ville vers le mont Proon, entre le lac Copaïs & l'Euripe. Il y avoit à Tegyre un oracle d'Apollon.

TEHAMA ou TAHAMA, contrée de l'Arabie Heureufe, fur le bord de la mer Rouge. Elle eft bornée au nord par l'état du shérif de la Mecque, à l'orient par le pays appellé Chaulan, au midi par le territoire de Moca. Ses principaux lieux font:

Aljo ou Hali, Haran-Alcorin, Traza,

* De l'Ile, Atlas.

Zibit ou Zébit, Gilan,
Al-Mahjam,
Ghalafeca.
Alorf,

TEHEBE, petite ville du royaume d'Ormus, dans la partie du royaume fituée dans l'Arabie. Elle eft bâtie dans une petite ouverture ou espéce de vallée, de ces affreux rochers qui y regnent le long de la mer. Il entre dans cette ouverture une eau claire, nette, excellente, & qui forme un canal fi large & fi profond, que les barques d'une grandeur médiocre y peuvent commodément aller faire de l'eau pour les flottes qui y arrivent. Quelque grandes qu'elles puiffent être, elles y trouvent de l'eau fuffisamment. Ce lieu eft compofé d'environ cent cinquante méchantes maisonnettes bâties de terre & de bois fort menu, comme font toutes les autres maisons des Arabes du pays. Entre les ouvertures étroites de ces rochers, on découvre quantité de palmiers, d'orangers & de citronniers. Les oranges qui y viennent font plutôt douces qu'aigres; mais elles font fi pleines de jus, qu'il y a fujet de s'étonner qu'un lieu fi fec & fi ftérile puiffe produire un fi excellent fruit, & une si grande humidité en une feule orange. * Ambassade de dom Garcias de Silva Figueroa.

TEHEBTCHAL, bourg du Courdistan. Petis de la Croix, dans fon hiftoire de Timur Bec, l. 3, c. 20, marque ce bourg à 77d 25' de longitude, fous les 37 de latit.

TEHEHAR DOUKE, riviere de Perfe. Elle arrofe la ville de Toftar, & fe jette dans la riviere d'Abzal, felon Petis de la Croix, Hift. de Timur-Bec, l. 3, c. 22.

TEHING, ville de la Chine, dans la province de Kiangfi, au département d'Iaocheu, feconde métropole de la province. Elle eft de od 10' plus orientale que Pekin, fous les 29d 20' de latitude. * Atlas Sinenfis.

TEHINIE, felon Corneille; TEKIN Ou TECHNIA, felon de l'Ifle, ville des états du Turc, dans le Budziac ou la Beffarabie, fur la rive droite du Niester, aux confins de la Pologne & de la Moldavie. Cette ville eft plus connue fous le nom de Bender. Voyez BENDER.

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TEHOA, ville de la Chine, dans la province de Fokien, au département de Civencheu, feconde métropole de la province. Elle eft de 1d 5' plus orientale que Pekin, fous les 25d 24' de latitude. Atlas Sinenfis. TEJAJAGON, village d'Iroquois, dans l'Amérique feptentrionale, au nord du lac de Frontenac, à foixantedix lieues du fort de Catarakovi, & à quinze ou feize lieues de l'embouchure de Niagara.

TEICHIOES. Voyez TICHIOES.
TEICHOS. Voyez TICHUS.

TEIE ou TEYA, riviere d'Allemagne. Elle prend fa fource dans les montagnes qui féparent la Bohéme de l'Autriche & de la Moravie. Son cours eft de l'occident à l'orient, le long des confins de l'Autriche & de la Moravie. Elle y mouille Znaim, Joflawitz, Durnholtz & Lutenburg, après quoi elle fe jette dans la Morawe, un peu au-deffous de Landshut. Elle reçoit à la gauche la Giglawa & la Zwitta. Jaillot, Atlas.

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TEJEUT, ville d'Afrique, dans les états du roi de Maroc, au royaume de Sus, fur le bord de la riviere de Sus, i neuf ou dix lieues de fon embouchure. Cette ville qui eft féparée en trois quartiers, éloignés de mille pas l'un de l'autre, contient à peu près quatre mille maifons. * De l'Ifle, Atlas.

1. TEIL, Le) bourg de France, dans le Bourbonnois, élection de Moulins, dont il eft éloigné de fix lieues. Son terroir eft uni, à l'exception de quelques côteaux ; fes terres font douces, à feigle, orge & aveine, & d'un bon rapport; les foins abondans & graffifs, les pâcages ferrés, mais bons. Le profit des beftiaux eft confidérable par la bonté des bœufs & moutons gras, à portée des foires: il y a peu de vignes, & quelques cantons de bois.

2. TEIL, (Le) bourg & châtellenie de France, dans le Bourbonnois, à trois lieues de Saint-Pourçain, diocèfe de Nevers, élection de Moulins. Sa cure vaut fept cents cinquante livres. Les terres font à feigle, orge & aveine. Il y a prés, bois taillis & étangs. C'eft un comté.

3. TEIL, OU THEIL, village de France, dans la Champagne, au diocèfe de Sens, dans le doyenné de la riviere de Vanne & fur le bord de cette petite riviere, à deux lieues ou environ de la ville de Sens vers l'orient. La cure eft à la nomination de l'abbé de S. Jean de Sens, ordre de chanoines réguliers. Ce lieu eft remarquable dans l'hiftoire de France, par fon ancien palais, dont Odoran, moine de Sens, fait mention, difant, dans le vingt-fixiéme cha pitre des miracles de S. Savinien, que ce fut en ce château que demeura la reine Conftance, avec Hugues fon fils, encore enfant, pendant tout le tems que le roi Robert employa à faire fon voyage de Rome. * Saculo VI. Bened. 2, p. 264.

1. TEILLET, lieu de France, dans le Bourbonnois, diocèfe de Clermont, élection de Gannat. C'est une paroiffe fituée dans la montagne de Nuits. Ses terres font mai gres, à feigle, aveine, bled noir & raves; les pâcages font bons, les foins abondans. Il y a engrais & profit de beftiaux, plufieurs bois taillis. Les habitans font des tonneaux & des cercles.

2. TEILLET, lieu de France, dans le Bourbonnois, diocèse de Bourges, élection de Montluçon. C'est une paroiffe qui a été reftituée à S. Sulpice de Bourges, par Arnaud II, feigneur de Vierzon. Elle eft à deux lieues de Montluçon, & rédimée des aides & gabelles. La petite riviere de Cher y paffe. Les terres rapportent du feigle, de l'aveine, mais peu de froment; les pâcages y font étendus, il y a quantité de bois taillis & plufieurs étangs.

TEILLEUL,(Le) en latin Telliolum ou Tilliolum, bourg de France, dans la Normandie, diocèle d'Avranches élection de Mortain. Il y a marché & jurisdiction à Mortain, pour le fiége de la vicomté du Tilleul.

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1. TEIN, en latin Tina, Theina, lieu de Boheme, dans le cercle de Pilfen, proche de Taus & de Kolowerz, & entre Pillen & Waldmünchen, du côté du haut Palatinat. Il eft furnommé Horzawski. * Zeyler, Topogr. Bohem. p. 78.

2. TEIN, ou TEYN, lieu de Boheme, fur la riviere de Muldau, à trois milles de Thabor, dans le voisinage de Béchin & de Wézeli. Cette ville a beaucoup fouffert durant les guerres de Boheme. En 1620, don Balthafar de

Maradas, commandant impérial de Budweis, l'enleva aux états de Boheme, la pilla & la brûla.

Selon Lazius, cette ville eft l'ancienne Redintuinum. 1. TEINITZ ou TEINTZ, lieu de Boheme, vers le haut Palatinat. Les généraux Suédois Pful & Wittenberg, le prirent en 1641.* Zeyler, Topogr. Bohem. p. 78. 2. TEINITZ, lieu de Boheme, entre Chrudim & Rosfumberg. On le furnomme TEINITZ DE L'EVÊQUE. Le lieutenant général Suédois dé Konigsmarck le pilla en 1648.

TEJONES, bourg d'Afrique. Baudrand en parle ainsi : Ce bourg eft fitué dans le royaume de Barca, un peu au couchant de Bérénicho, fur le cap de Téjones, nommé anciennement Boreum-Promontorium.

TEIOS. Voyez TEOS, TIOS & AMASTRIS. TEIRIA, ville des Leuco-Syriens, felon Etienne le géographe, qui cite Hécatée.

TEIRUF, ville de la basle Egypte, fur le bord occidental du Nil.

TEISCHNITZ, ville d'Allemagne, dans la Franconie, & dans l'évêché de Bamberg. Cette ville eft le chef-lieu d'un bailliage, & a un château. * Zeyler, Topograph. Francon. p. 77.

TEISPACH, bourg d'Allemagne, dans la baffe Baviere, dans la régence ducale de Landshut. (a) Il y a une jurisdiction, de laquelle dépendent les bourgs de Frantenhaufen, Ergolftpach & Pilfting, deux monaftères, deux châteaux, dix terres nobles & quelques villages. Jean, évêque de Ratisbonne, vendit le bourg de Teispach avec Frantenhaufen & Pilfting, en 1336, aux ducs de Baviere, Etienne, Frédéric & Jean, freres. Cet endroit avoit été anciennement une très-bonne fortereffe; mais dans la guerre entre les ducs de Baviere & Albert, évêque de Ratifbonne, (b) Louis, duc de Baviere, fils d'Othon, l'escalada de nuit, & en ruina toutes les fortifications. ( a ) Zeyler, Topogr. Bavar. p. 82. (b) Andr. Brunner, part. 3. ann. p. 764.

TEISSE, riviere de Hongrie, connue des anciens fous les noms de Tibiscus, Tibefis & Pathiffus. Elle a fa fource dans les monts Krapack, au comté de Marmaros, aux confins de la Pokutie; & coule d'abord d'orient en occident jusqu'à Tokay, où elle commence à prendre fon cours vers le midi, pour aller fe jetter dans le Danube, vis àvis de Salankemen. Cette riviere mouille dans fa course, Bene, d. le petit Varadin, g. Tokay, d. Polgar, g. Aratko, d. Toreck, g. Zolnok, d. Clongrad, d. Segedin, d. Zenta, d. Becs, g. Titel, d. Elle reçoit entr'autres rivieres le Talaber, d. le Samos, g. le Bodrog, d. la Rima, d. l'Hortobagi, g. le Reuspeuli, d. l'Egerwize, d. la Zagéba, d. le Keres-Blanc, g. la Marosch, g. le Kustos, g. De l'Ifle, Atlas.

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On pêche une fi prodigieufe quantité de poiffons dans cette riviere, qu'on donne jusqu'à mille carpes pour un ducat, & que les pêcheurs font obligés quelquefois de les rejetter dans l'eau, ou d'en engrailler les cochons. On fait descendre, par le moyen de cette riviere, quantité de pierres de fel qu'on tire de plufieurs mines qui font en Hongrie & en Tranfylvanie, & qu'on fait monter fur le Danube jusqu'à Presbourg. * Descr. du royaume de Hon. grie, l. 1.

TEITCICAR, province de la Tartarie Chinoife orientale, bornée au midi par celle de Kirin, au couchant par les Tartares Kalkas. La capitale, qui porte le même nom, eft fituée fur la riviere Nonni, vers le 49d 30' de latitude.

TEKÉ-EILI, ville & province d'Afie, dans la Natolic, felon Peris de la Croix, dans fon hiftoire de TimurBec, l. 5., c. 54.

TEKEES, riviere de la grande Tartarie. Elle a fa fource dans les Landes, au fud du lac Sayflan, & fon cours eft à peu près de l'est-fud eft à l'oueft-nord-oueft. Après qu'elle a fait environ quarante lieues depuis fa fource, elle unit fes eaux avec celles de la riviere d'lla, qui vient du nord-eft, & continuant de-là fon cours à l'oueft, elle vient fe perdre vers les frontieres du Turkeftan, entre les montagnes. qui féparent ce pays des états du Contaisch, grand khan des Callmoucks. C'eft aux environs de ces deux rivieres que ce prince fait fon féjour ordinaire depuis quelques années, pour être plus à portée de pouvoir veiller fur les démarches de fon coufin Ajuka - Khan, & des Tartares LIII iij

Mahometans, qui font ennemis mortels des Callmoucks: car quoique les Moungales, les Callmouks & les Tartares Mahometans ne fallent proprement qu'une feule & même nation, il y a une fi grande antipathie entr'eux, qu'ils font éternellement aux mains enfemble; & comme les Callmoucks font juftement fitués au milieu des deux autres, ils doivent toujours être fur leur garde vers les frontieres, s'ils ne veulent point être furpris par leurs ennemis.* Hift. générale des Tatars.

TEKESEL, Bleuve d'Ethiopie. Voyez TACAZE. TEKING, ville de la Chine, avec forterelle, dans la province de Quantung, au département de Chaoking, lixiéme métropole de la province. Elle eft de sd 18' plus occidentale que Pekin, fous les 23d 55' de latitude.* "Atlas Sinenfis.

TEL, petite ville d'Italie, dans la Valteline, fur une hauteur, eft naturellement forte ; on croit que la Vakteline en a pris fon nom. Elle eft chef-lieu d'une communauté qui fe divife en trente-fix contrafules ou parties.

TELA, ville d'Espagne. L'itinéraire d'Antonin la marque fur la route d'Afturica à Saragoce, entre Intercatia & Pintia, à vingt deux milles du premier de ces lieux, & à vingt-quatre milles du fecond. Ortélius doute fi ce ne feroit point dans cette ville qu'auroit été tenu le concile appellé Telenfe Concilium. Voyez GELLA.

TELADUSII, peuples de la Mauritanie Céfarienfe, felon Ptolomée, l. 4, C. 2. Le manuscrit de la bibliotheque palatine porte Taladufii pour Teladufii.

TELAMBAR, nom d'une colline de la Tranfoxiane, felon Petis de la Croix, Hiftoire de Timur-Bec, liv. ;,

4.3.

TELAMON, promontoire d'Italie, dans la Toscane, felon Polybe, 1. 2, c. 27, Ptolomée, l. 3, c. 1, & Pomponius Méla, 1. 2, c. 4. Pline, l. 3, c. 5, y met un port de inême nom, & l'itinéraire d'Antonin, qui appelle ce port Portus Telamonis, le marque entre le fleuve Almina & le fleuve Alma, à dix-huit milles du premier, & à fix milles du fecond. Ce port conferve fon ancien nom; car on l'appelle aujourd'hui TELAMONE. Voyez ce mot.

TELAMONE, petite ville d'Italie, fur la côte de la Toscane, dans l'état delli Prefidit, avec un petit port, à l'embouchure du torrent d'Ofa, & défendue par une affez bonne fortereffe. Elle eft fituée à l'extrémité d'une pointe de rocher escarpée. Michelot, dans fon portulan de la mer Méditerranée, p. 104, remarque qu'on peut mouiller, dans une néceflité, du côté de l'eft; mais il n'y a pas d'orail pour mettre des amarres à terre, à moins d'être fur fes ancres. On voit au-deffus de Telamon une jolie ville fur une hauteur, entourée de murailles & de tours, qu'on appelle Maillano ; elle appartient au grand duc de Toscane. Les FORMIGUES DE TELAMONE font trois rochers plats, éloignés l'un de l'autre de quatre à cinq cents toifes, & dix à douze milles au large de la côte de Telamon. Ces trois écueils font fitués fud-fud eft, & nordnord oueft: on peut paller à terre d'eux à la petite portée du canon; on les peut de même ranger en dehors à une femblable diftance. Il y a quelques roches à fleur d'eau & fous l'eau aux environs d'eux; mais elles en font proches. Depuis Telamon jusqu'à Orbiteile, il y a quinze milles. Des Formigues de Telamone à la pointe du nord du mont Argentat ou de S. Efteve il y a environ quinze milles vers le fud-eft, & entre les deux c'eft un grand enfoncement, où le terrein eft fort bas ; il eft bordé de plages de fable, & presque au milieu, il y a une petite riviere & des falines, proche desquelles eft une grande tour & quelques fortifications auprès.

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TELAMUS, montagne fur la Paphlagonie, felon la remarque de Licophron, où le mot Telamus le trouve fans autre fpécification.

1. TELANDRIA. Voyez TELANDRUS. 2. TELANDRIA, ifle de la côte de la Lycie. Pline, 1. 5, c. 31, dit qu'il y avoit eu une ville, qui ne fubfiftoit plus de fon tems.

TELANDRUS, ville de l'Afie mineure. Pline, 4. 5, c. 27, la met dans la Lycie. Etienne le géographe la place dans la Carie; mais comme ces deux provinces étoient voifines, cela ne forme aucune difficulté. On la trouve nommée aulli Telandrum & Telandria, felon le même Etienne le géographe, qui connoît aufli un promontoire nommé TELANDRIA.

TELANE. Etienne le géographe dit d'une très-ancienne ville de Syrie.

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TELANESSUS, village dont fait mention Théodoret dans la vie de faint Siméon. Ortélius foupçonne que ce village pouvoit être en Syrie, & il ajoute qu'ailleurs on lifoit Telanifus au lieu de Telaneffus.

TELANGOUTS (les) font une branche de Kalmoucks: ils habitent maintenant aux environs d'un lac que les Rufles appellent Ofero Teleskoi, & les Kalmoucks AltanNor. Ils font fujets du Contaisch, & menent à peu près la même vie que les autres Kalmoucks. * Hift. généalogique des Tatars, p. 114.

TELCHINES, peuples dont parle Stobée, de Invidia, cité par Ortélius. Ils tiroient leur origine de l'ifle de Créte; ils s'établirent enfuite dans l'ifle de Cypre, & enfin, ils pafferent dans celle de Rhodes, où ils inventerent les premiers l'ufage du fer & de l'airain, & ils en firent une faulx à Saturne. On les accufoit d'être magiciens : mais ce crime leur fut feulement imputé par leurs envieux, qui ne pouvoient, fans jaloufie, les voir exceller dans les arts. Orole, l. 1, c. 5, fait auffi mention de ces peuples. -TELCHINIA. Voys SICYONE.

TELCHIR ou THELCHIR, felon les interprétes de Prolomée, .7, . I, quoique le texte grec porte TELLYR. C'est une ville de l'Inde, en-deçà du Gange. Caftald la comme Timinava.

TELCHIS, ville de l'Ethiopie. Etienne le géographe dit qu'elle étoit aux confins de la Libye.

TELDE, ville de l'ifle Canarie, dans fa partie orientale. Son terroir produit le même vin de l'ifle.

TELEBA, ville de l'Albanie. Prolomée, l. 5, c. 12, la marque entre l'embouchure du Soana & celle du

Gerrus.

TELEBOA, ville dont Plaute fait mention, in Amphi

truone.

1. TELEBOÆ, peuples de la Bootie, felon Ortélius, qui cite Ant. Liberalis.

2. TELEBOÆ, peuples qu'Apollodore, l. 2, met dans l'ifle de Taphus.

3. TELEBOÆ. Voyez THELEBOÆ.

TELEBOAS, fleuve que Xenophon & Etienne le géographe mettent au voifinage des fources du Tigre. Le fleuve Teleboas, dit Xenophon, l. 4, p. 327, est beau, quoiqu'il ne foit pas grand; il y a aux environs un grand nombre de villages.

TELEBOIS, contrée de l'Acarnanie, felon Etienne le géographe.

TELEDA, village de Syrie, auprès du mont Coryphes. Theodoret, in vita Eufebii, dit que ce village étoit tresgrand & très-peuplé.

TELEGON. Voyez TUSCULUM.

TELEM, ville de la tribu de Juda. Jolué, l. 15, c. 24, la marque parmi celles qui étoient vers l'extrémité des. terres de cette tribu, le long des frontieres d'Edom, du côté du midi. Dom Calmet croit que c'est la même ville que Telaim, dans la même tribu, I Reg. 25, 4, & André Mafius juge que c'est Telem, qui eft appellé Tela par Eufebe.

TELEMICEN. Voyez TREMECEN.
TELENSE. Voyez TELA.

TELENSIN. Voyez TREMFCEN.

TELENSIS ou ZELLENSIS, fiége épiscopal d'Afrique, dans la province proconfulaire, felon la notice des évêchés d'Afrique, où l'évêque de ce fiége eft nommé Donatianus Zellenfis, de même que dans la conférence de Carthage, no. 135. Du Pin eft de fentiment qu'on doit préférer TELENSIS, parce que Natalicus, adverfaire de Donatianus, eft appellé Telenfis episcopus dans le concile de Cabarfufa. Les lettres Z & T fe changent aflez souvent l'une pour l'autre; cependant, on trouve un autre évêque donatifte qualifié Telenfis & du nom de Felix, c. 207 ; d'où Ba luze voudroit conclure que les villes ZELLA& TELA étoient différentes; mais il est trè -poffible qu'il y ait eu deux évêques donatiftes de la même ville, ou qu'il y ait faute dans le nom du dernier, car il eft conftant que Natalicus, adverfaire de Donatianus, & appellé Zellenfis par la conférence de Carthage, n°. 135, étoit évêque de Tela: le concile de Cabarfufa ne laille aucun lieu d'en douter; & parmi les fignatures des peres de la province Proconfulaire, au bas de leur lettre fynodique, dans le con

cile de Latran, on trouve la fignature de Boniface episcopus Telenfis, fans qu'il foit fait mention en aucun autre

endroit de Zella.

TELEPHIS, ville de la grande Arménie, à ce qu'il paroît par un paliage d'Agathias. Cette ville étoit bâtie dans un lieu escarpé, au voilinage du fleuve Phafis. Quelques manuscrits d'Agathias, dit Ortélius, portent TELESIS pour TELEPHIS.

TELEPHIUS, tribu & fontaine de l'Afie mineure, dans la Lycie, à fept ftades de Patara, felon Etienne le géographe.

TELEPTE. Voyez TELEPTENSIS.

TELEPTENSIS, fiége épiscopal d'Afrique, dans la Byzacène. Son évêque eft nommé Frumentius dans la notice des évêchés d'Afrique, & Donatianus episcopus plebis Teleptenfis dans la conférence de Carthage, no. 121. Ce dernier fut primat de la province, & affifta à plufieurs conciles d'Afrique. Le nom de la ville eft TE

LEPTE.

TELESIA. Voyez TELESSI A.

TELESIS. Voyez TELEPHIS. TELESSAPHI, nom que les Arabes donnent à un lieu voifin de la ville d'Ascalon, felon Guillaume de Tyr, cité par Ortélius.

TELESSIA ou TELESIA, ville d'Italie. Ptolomée, l. 3, c. 1, la donne aux Samnites, & la marque entre Tucinum & Beneventum. Tite-Live, l. 22, 6. 13, & l. 24, C. 10, la met auffi dans le Samnium ; & Frontin nous apprend c'étoit une colonie romaine: Telefia, dit-il, muro que ducta, colonia à Triumviris deducta. On la nomme aujourd'hui TELESE, & c'eft une ville du royaume de Naples, dans la terre de Labour, fur le Voltorno. Telefe eft évêché, fous Benevent, depuis l'an 1000; mais la réfidence de l'évêque, depuis 1612, est à Cerrito, bourg du diocèle qui eft à fix milles de Telefe, où il n'y a pas à préfent ix mailons. Commainville, Table alphabétique des

évêchés.

Ce qu'on appelle aujourd'hui Telefe eft une bourgade fort moderne. Le refte des tours de l'ancienne ville eft dans le village de San Salvatore, où de tems en tems on trouve des médailles & des inscriptions,

TELETHRIUM, montagne de l'Eubée, près d'Oechalia. Strabon, l. 10, p. 445, Pline, l. 25, c. 8, Etienne. le géographe, & Theophrafte, hift. l. 9, c. 15, parlent de

cette montagne.

1. TELGEN, TELGA OU NORR-TALGE, ville de Suede, dans l'Uplande, fur le bord d'un petit lac, à quelque diftance de la mer, & à l'orient d'Upfal.* De l'Ifle, Atlas.

2. TELGEN, TELGA OU SODER-TALGE, ville de Suede, dans la Sudermanie, & que quelques-uns ont placée mal-à-propos dans la Gothie. Cette ville, qui eft fort marchande, eft fituée au midi occidental de Stockholm, fur la rive méridionale du lac Maler. Birger Gregorii y tint en 1367 un concile, & un autre en 1380. Martin. Zeyler, Suetiæ descript. p. 158. TELINI. Voyez TELLENA.

TELIS, THELIS OU TECUM, fleuve dans la Gaule Narbonnoife, aujourd'hui le TECH, qui arrofe la ville d'Elne. Le nom de ce fleuve fe trouve fous ces trois ortographes dans les divers manuscrits de Pline, . 3, c. 4. Le pere Hardouin eft pour la derniere, Ce, fleuve eft auffi connu de Pomponius Mela, 7. 2, c. 5, qui le nomme TI

CHIS

TELIT, (Beni) montagne d'Afrique, au royaume de Fez, dans les terres, à huit lieues de Tanger, du côté du midi. Il y avoit autrefois fept bourgs, dont les habitans vivoient comme des bourgeois de ville, avec grande franchife. Ils ont un grand nombre de troupeaux, & recueillent quantité d'orge, de froment, de cire, de miel & de vin. Du refte, ils font d'entre les Goméres, nommés BENI TELIT, & ils ont donné leur nom à la montagne. Marmol, Royaume de Fez, l. 4, c. 60, p. 246. TELITHON, ville des Moabites, felon Jofeph, l. 13,

*

6.23.

TELLENA, ville d'Italie, dans le Latium. Tite-Live, 1. 1,6. 33, dit qu'elle fut prife par le roi Ancus, avec Ficana, & il la nomme TELLENA. Comme ces deux villes furent prifes en même teins, on conjecture qu'elles étoient voifines; & Cluvier va jusqu'à la placer entre Ficana &

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Lanuvium. Strabon & Denys d'Halicarnaffe, l. 3, p. 179, écrivent auffi TELLENA au nominatif pluriel, & ce dernier dit que c'étoit une ville célébre du Latium claram Latinorum urbem. C'est la même ville que Pline, 7. ́3,c. 5,

nomme TELLENE.

TELLEPTE. Voyez TELEPTE.

TELLIADES, nom d'un peuple, ou fimplement d'une famille de l'Elide, felon Herodote, l. 9, c. 36.

TELLIGT, petite ville d'Allemagne, dans le cercle de Weftphalie, fur la riviere d'Embs, entre Warendorp & Munster, & dans l'évêché de cette derniere ville. La riviere remplit fes foffés ; il y a deux rues affez grandes & paralléles, qui font la meilleure partie de la ville. Quand on veut aller de Telligt à Munfter, qui n'en eft qu'à une lieue on eft obligé de paffer des marais, où le chemin eft bordé de deux rangées d'arbres, avec plufieurs petites chapelles, qu'on regarde comme autant de stations, qui repréfentent les fouffrances de notre Seigneur dans fa paffion. On voit à Telligt une riche abbaye, dont l'églife eft ornée d'une haute tour. Zeyler, Top. Weftphal. p. 93.

TELLING, cap au nord-oueft de l'Irlande, près de l'entrée du golfe de Dunghall.

TELMELISSUS. Voyez TEMMELISSUS.

TELMERA, ville de la Carie, felon Etienne le géographe. Voyez TERMERA.

TELMESIUS, montagne de la Bootie, dans le territoire de Thebes, felon Palephatus, in Vulpe. cité par Ortélius. Voyez TELMISUS.

TELMESSUS, ville de l'Afie mineure, dans la Lycie. C'étoit la premiere ville que l'on trouvoit en entrant de la Carie dans la Lycie. Pomponius Mela, l. 1, c. 15, & Pline, l. 5, c. 27, difent que Telmeffus finiffoit la Lycie, Lyciam finit ; mais ces deux auteurs avancent de l'orient à l'occident, & ils appellent la fin de cette province ce que nous regarderions comme le commencement. Tous deux écrivent TEL MESSUS, & Ptolomée fuit cette orthoTELMESSUS, graphe; mais Strabon, le périple de Scylax, Tite-Live', Arrien & Etienne le géographe écrivent TELMISSUS. II y avoit trois villes de ce nom, l'une dans la Carie. Voyez TELMISSUS; l'autre dans la Lycie, qui eft celle dont il est ici queftion, & la troifiéme dans la Pifidie; mais cette derniere fe nommoit aufli TERMESSUS. Voyez ce mot. Cicéron, l. 1 de Divinat. c. 41, rapporte que dans une de ces villes, il y avoit un college célébre de devins, & il met cette ville dans la Carie, Telmeffus in Caria eft: qua in urbe excellit Haruspicum disciplina. Ileft difficile de fe perfuader que ce collége fi célébre fut dans le Telmessus de Carie, ville dont le nom eft à peine connu. On ne le mettra pas non plus dans Telmeffus de Pifidie; celle-ci étoit trop éloignée de la Carie. Il est bien plus naturel de penler que Cicéron a voulu parler de Telmeffus de Lycie, fituée aux confins de la Carie & de la Lycie, & qu'Etienne le géographe place dans la Carie. Cette ville de Telieffus ou Telmiffus de la Lycie donnoit fon nom au golfe fur lequel elle étoit bâtie, qu'on appelloit SINUS-TELMISSICUS. D'un côté, il touchoit la Carie, & de l'autre la Lycie, felon la description que Tite-Live,l. 37,6. 16, en donne. *Cellar. Geogr. ant. I. 3, c. 3.

TELMEZ, ville d'Afrique, au royaume de Maroc, dans la province de Duquela, au pied du mont de Beninaguer, à cinq lieues de Safi. Elle est ouverte & peuplée de Bérebéres Africains, de la tribu d'Ulexedma. Davity, Royaume de Maroc, p. 96.

1. TELMISSUS ou TELMESSUS, ville de l'Afie mineure, dans la Carie, felon Etienne le géographe. Plufieurs ont cru que c'étoit la même que celle de la Lycie ; mais il faut que ce foit deux villes différentes, car la ville Telmeffus de Lycie étoit près de Patare, & celle de la Carie fe trouvoit dans le territoire d'Halicarnaffe, ou du moins au voifinage de cette ville. Suidas décide la question: Telmifenfes ifti habitant in Caria, diftantes fexaginta ftadiis ab Halicarnaffo, ut Polemo tradit: Telmissus autem eft urbis Lycia. De-là, on pourroit encore conclure que le nom de ces villes, qui étoit dans la Carie, s'appelloit Telmifus, & celle qui étoit dans la Lycie Telmiffus. Voyez l'article précédent.

2. TELMISSUS. Palephatus, in Bellerophonte, donne ce nom à une montagne voifine de la ville de Xantus, dans la Lycie.

3. TELMISSUS. Alien dit que les peuples geftai

donnoient ce nom à un fleuve qu'ils repréfentoient fous lá figure d'un homme, & auquel ils rendoient des honneurs divins. Comme on trouve dans la Sicile une ville nommée Egefta ou Egefta, Ortélius feroit tenté de croire que le Heuve Telmiffus étoit dans cette ifle. On ne peut néanmoins rien décider à cet égard; car on trouve également un peuple appellé Egeftai, dans la Thesprotie, contrée de l'Epire.

TELMISUS, fleuve de Grece, felon Orphée, qui dit que ce fleuve atrofoit la ville de Thespia. Il étoit donc, dit Ortélius, dans la Bootie; & ne feroit-ce point, ajoutet-il, le Telmiffus de Palephatus. Voyez TELMIUS & THESPIUS.

TELMIUS. Callifte, cité par Ortélius, appelle ainfi la patrie d'un certain moine nommé Paul ; & Sozoméne, qui en parle auffi, au lieu de TELMIUS écrit TELMISUS. TELOBIS, ville de l'Espagne Tarragonnoife. Ptolo mée, l. 2, c. 6, la donne aux peuples Jaccetani, & la marque entre Setelfis & Cereffus. Quelques uns croyent que c'eft aujourd'hui Martorel.

TELO-MARTIUS, port de la Gaule Narbonnoife. L'itinéraire d'Antonin la marque fur la route par mer de Rome à Arles, entre le port Pomponiana & celui de Taurentum, à quinze milles du premier, & à douze milles du fecond. Cet itinéraire eft le premier monument ancien qui faffe mention du port Telo Martius. Dans plufieurs conciles, on trouve la fignature de l'évêque de ce lien, & qui fe dit episcopus Telonenfis, & quelquefois Tolonenfis, d'où l'on a fait le nom moderne, qui eft Toulon, port fameux dans la Provence.* Cellarius, Geogr. ant. l. 2, c. 2.

TELONUM. Voyez TELUMNUM. TELONUS. Voyez TOLENUS. TELOS, ifle de l'Océan Indien, felon Ortélius, qui cite Ifidore. Il dit que les arbres y ont des feuilles en tout tems; mais, ajoute Ortélius, c'eft TYLOs qu'il faut écrire, & non TELOS. Voyez TELUS & TYLUS..

TELPHIS. Voyez TEPHLIS.

1. TELPHUSSA. Voyez THELPUSA.

2. TELPHUSSA, ville de l'Arcadie. Etienne le géographe dit qu'elle fut ainfi appellée du nom de la nymphe Telphuffa, fille du fleuve Ladon, & il cite Lycophron; où on lit :

Juftitia finet auxiliatrix Telphussia.

Cette ville eft auffi connue de Polybe, lib. 4, n°. 77, de Paufanias & de Pline; mais Paufanias, l. 8, c. 24 & c. 24 fuiv. écrit Telpufa pour Telphufa. L'exemplaire des Aldes porte Thalpula, & Etienne le géographe lui-même connoît une ville nommée Thalpufa, qu'il place auffi dans l'Arcadie, aux confins des Orchoméniens; mais la Telphuffa & la Thalpufa d'Etienne le géographe font la même ville: c'est la même ville que la notice de Hiérocles met fous la métropole de Corinthe, & qu'elle nomme Tharpufa; & c'eft encore la même dont parlent plu fieurs médailles, où on lit cette inscription EAпorcion. TELPHUSSIUM, ville de la Bootie, felon Etienne le

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TELTSCH, ville d'Allemagne, dans la Moravie, aux confins de la Boheme. La riviere Teya, appellée la Haute, prend fa fource auprès de cette ville, & va fe jetter, audeffous de Frating, dans la grande Teya. Zeyler, Topog. Moraviæ, p. 109.

TELUCH, contrée & ville dont fait mention Cédréne. Ortélius croit pouvoir les placer au voisinage de la Médie. Curopalate, qui en parle auffi, les met aux environs du mont Taurus.

TELUMNUM, ville de la Gaule Aquitanique. L'itinéraire d'Antonin la marque fur la route d'Aqua Tarbellica à Burdigala, entre Caquofa & Salomacum, à dix-huit milles du premier de ces lieux, & à douze milles du fecond. Au lieu de Telumnum, quelques manuscrits portent Telonum & d'autres Tellonum.

TELUS ou TELOS, ifle de la mer Egée, & qu'on peut

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TEMARETE, ville de l'ifle de Socotora, à l'entrée de la mer Rouge. Elle eft fur la côte feptentrionale de l'ifle, en tirant vers l'orient; & c'eft la réfidence du gouverneur de cette ifle, qui dépend du royaume de Fartach, dans l'Arabie Heureufe. De la Roque, Voyage de l'Arabie Heureufe, pag. 26, qui appelle cette ville Tamarin, dit qu'elle eft allez jolie, & que fes maifons font bâties en terrafle.

TEMATHEA, montagne du Péloponnéfe, dans la Meflenie. Paufanias, .4, . 34, dit que la ville Corone eft au pied de cette montagne.

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TEMBASA, ville de la Lycaonie. Pline, l. 5, c. 27, la donne pour une ville célébre; & Paul Diacre, . 24, p. 770771, en parle dans plus d'un endroit; mais il écrit Thebafa. Le pere Hardouin allure que c'eft là la véritable orthographe, & que c'est ainsi que lifent tous les manuscrits qu'il a confultés.

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TEMBICES, peuples que Strabon, l. 9, p. 401, place dans la Bootie. Il les met au nombre des peuples barbares qui habiterent anciennement cette contrée; mais les meilleurs exemplaires de Strabon portent TEMMICES pour TEMBICES. Les TEMMICES OU TEMNICES font connus de Lycophron, vers 644.

Arnes vetufta foboles Temmicum duces
Et plus bas, vers 786.

Quem Bombylium promontorium Temmicium.

TEMBLEQUE, village d'Espagne, dans la nouvelle Caftille, à huit lieues de Toléde, au levant, dans une plaine fertile en bled & en vin, & qui nourrit beaucoup de gibier. Il y a à Tembleque une paroifle & un couvent de cordeliers. Silva, Poblac. de Espana, p. 41, dit que ce lieu a été fondé par des Juifs, qui, après être fortis de la captivité de Babylone, pafferent en Espagne & s'y établirent. Silva ajoute, qu'ils nommerent ce lieu Bethlehem en mémoire de leur patrie; & que de Bethlehem par corruption on a fait Tembleque.

TEMBRIUM ou TYMBRIUM, ville qu'Etienne le géographe met dans la Phrygie.

TEMBRIUS. Voyez THYMBRIS.

TEMBROGIUS, fleuve de Phrygie, felon Pline, 1.6, e. 1. Tite-Live, l. 38, c. 18, le nomme Thymbres ou Thymber; ce fleuve fe jettoit dans le Sangarius. Ortélius confond ma'-à-propos ce fleuve avec le Tymbrios de Stra bon. Ce dernier couloit dans la Troade & fe perdoit dans le Scamandre.

TEMBRUS, ville de l'ifle de Cypre, felon Etienne le géographe.

TEME, riviere d'Angleterre. Elle a fa fource dans la partie feptentrionale du comté de Radnor, d'où eile paffe par celui de Shrops, où elle arrofe Ludlou. Enfuite prenant fon cours par une partie de la province de Worcester, elle va tomber dans la Saverne un peu au-deffous de la ville de Worcester. Blaeu, Atlas.

*

L'état de la Grande-Bretagne appelle cette riviere Temde.

TEMECEN, province d'Afrique, au royaume de Fez, dont elle eft la plus occidentale. Elle commence du côté du couchant à la riviere d'Ommirabi; & s'étend vers le levant jnsqu'à celle de Bueregreg, qui entre dans la mer proche de Salé & de Rabat. Elle a au midi les côteaux du grand Atlas, & au feptentrion la mer de Gibraltar du côté de l'Océan. La côte a trente lieues de long depuis l'Ommirabi jusqu'au Burregreg, fur vingt lieues de large, & quelquefois plus. Toute cette étendue n'eft qu'une campagne ferti

le,

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