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faifoit en certains jours les alfemblées de toute la Grece. Léonidas premier de ce nom, roi des Lacédémoniens, de la famille des Agides, défendit, avec trois cents hommes feulement, le pallage des Thermopyles, contre une armée effroyable de Perfes, conduite par leur roi Xerxès. Cette multitude n'ébranla point le courage de Léonidas, & quelqu'un lui ayant dit que le foleil feroit obscurci des fléches des Perfes: Tant mieux, dit-il, nous combattrons à l'ombre. Il fut tué avec tous les fiens à cette bataille, qui fe donna le même jour que celle d'Artémife. L'empereur Juftinien pourvut particulierement à la défense des Pas des Thermopyles. Il étoit autrefois ailé, dit Procope, Edif. lib. 4, c. 2, de fe rendre maître des montagnes voifines, parce qu'elles n'étoient fermées que de foibles murailles. Juftinien les rehaulla & en doubla les creneaux. Il fit la même chose à un vieux château qui n'avoit pas été bien bâti par le paffé, & il y fit conduire de l'eau, dont il avoit grand befoin. Il fit encore fortifier plufieurs autres pas, où il n'y avoit auparavant ni muraille, ni défense. Il est étonnant que, quoiqu'il y eût plufieurs pas, presque tous ouverts, & par où des chariots pouvoient paffer, l'empereur des P'erfes néanmoins n'en découvrit qu'un feul, des plus étroits, qui lui fut montré par des déferteurs. En effet, la mer qui bat le pied des montagnes, & les torrens qui en descendent avec violence, avoient tellement élargi les chemins, qu'on n'esperoit pas pouvoir joindre des roches que la nature avoit féparées. La difficulté de l'entreprise étoit cause que l'on s'abandonnoit à la fortune, au lieu de commencer le travail, & que l'on fe perfuadoit être en fureté, parce que les ennemis ne connoilloient pas affez le pays. De tous les ouvrages que Juftinien fit élever dans une infinité d'endroits de l'Empire, ceux qu'il fit faire aux Thermopyles, lui acquirent, à plus jufte titre, la gloire d'avoir furpaflé en vigilance tous les princes qui l'avoient précédé. La mer obéit à fes defleins: elle fe retira, pour céder à l'industrie des ouvriers qu'il employoit, & pour leur laifler pofer des fondemens à l'endroit même qu'elle couvroit auparavant de fes vagues; mais après avoir uni des forêts, qui étoient éloignées l'une de l'autre, après avoir joint la mer aux montagnes, il fit faire au-dedans de la muraille divers petits forts, afin que fi elle étoit prife, les foldats . commis à fa défense euflent une retraite. Il fit bâtir des greniers, pour ferrer les grains, & des réfervoirs, pour contenir l'eau; & y mit une garnifon de mille foldats. Outre cela, il n'y avoit point de ville à l'entour dont il n'eût pris un foin particulier. Quand on va d'Illyrie en Grece, on rencontre deux montagnes, qui en s'approchant forment un pas très-étroit. 11 en fort une fontaine, qui produit un petit ruilleau; mais lorsque la pluie tombe en abondance, il s'y amaffe un torrent. Les barbares pouvoient entrer par cet endroit dans les Thermopyles & enfuite dans la Grece. Il avoit autrefois été fortifié, d'un côté par la ville d'Héraclée, & de l'autre par celle de Myropole, qui en eft proche ; mais comme le tems avoit ruiné les fortifications de ces deux villes, Juftinien les répara, & éleva un mur très-folide, par le moyen duquel il joignit les extrémités des montagnes, & en boucha l'entrée. De-là, il arriva que le torrent battoit le pied du mur, jusqu'à ce qu'il s'élevât au-deffus, & fe perdit. Juftinien pourvut auffi à la fureté de toutes les villes qui étoient au-dedans des Thermopyles, en faifant réparer leurs murailles. Il confidéra que les Barbares, qui faifoient continuellement des courses aux environs des Thermopyles, fe modéreroient un peu eux-mêmes, quand ils fauroient que leurs peines feroient inutiles, & quand ils verroient qu'il ne leur ferviroit de rien d'avoir paflé le mur, puisqu'ils trouveroient enfuite des villes bien fortifiées, & dont ils ne fe pourroient rendre maîtres, fans cfluyer auparavant les fatigues de plufieurs fiéges. * Toureil, Remarques fur la I Philip. pag. 18.

THERMUS, bourgade de l'Etolie, felon Polybe, l. 5, n°.7, & Etienne le géographe. C'est le même lieu que Strabon nomme THERMÆ.

THERMUTIACUS, fleuve d'Egypte, felon Ptolomée, 1.4, c. 5. Quelques exemplaires portent Thermuthiacus; & le manuscrit de la bibliotheque palatine lit Phermuthiacus. THERMYDRA. Etienne le géographe dit qu'on donnoit ce nom à un port d'une certaine ville de l'ifle de Rhodes; & il ajoute que le nom national eft THERMYDRENSIS. Sur cela, Berckelius remarque qu'Apollodore, . 2, ap

pelle ce port THERMYDRE; & que, felon Diodore de Sicile & Vitruve, les Rhodiens avoient deux ports, l'un grand & l'autre petit.

THERMYDRUS-MONS, montagne dont fait mention Lycophron, cité par Ortélius. THERNE, ville de Thrace, felon Etienne le géographe. Ortelius dit qu'il y a une médaille ancienne fur laquelle on lit ce mot praios. Voyez ZERNA. Opvaíos.

THEROGONUS, colline de l'Inde, au voisinage du fleuve Hydaspes, affez près du mont Eléphant. C'est l'auteur du livre des fleuves & des rivieres qui en parle. - THERON. Voyez PTOLEMAIS.

THEROTHOE. Voyez TROGLODYTES.

THERSA OU THERZA. D. Calmet, Dia, dit: ville da la Palestine, dans la tribu d'Ephraïm, qui fut le fiége des rois d'Israël, ou des dix tribus, depuis Jeroboam, fils de Nabat, jusqu'au régne d'Amri, qui acheta la montagne de Séméron, & y fit batir la ville de Samarie, qui fut dans la fuite capitale de cet état. Jofué tua le roi de Therfa. Manahem, fils de Gafi de Therfa, fit mourir Sellum, ufurpateur du royaume d'Israël, qui régnoit à Samarie; mais la ville de Therfa lui ayant fermé les portes, il en fut fi indigné, qu'il lui fit reffentir les plus terribles effets de fon indignation, IV Reg. 15, 14, 17. Voyez Joseph, antiq. I. 9, c. 11. * Josué, 12, 24.

THERSARA, ville de l'Affyrie. Ptolomée, l. 6, c. 1, la marque dans les terres. Au lieu de Therfara, le manuscrit de la bibliotheque palatine lit THESARA.

THERSITÆ, peuples qu'Etienne le géographe, qui cite Polybe, met dans l'Ibérie, autrement dans l'Espagne. Polybe, l. 3, n°. 33, connoît en effet les Therfita. II dit qu'ils furent du nombre de ceux qu'Annibal fit paffer en Afrique.

THERUINGI, peuples qui habitoient une partie de la Dace, au-delà du Danube, du tems d'Eutrope, l. 8, c. 2. Ammien Marcellin fait mention de ces peuples en plus d'un endroit ; mais quelques exemplaires portent Teruingi, & d'autres Terungiti. Il y a apparence que ce font les mêmes que les Teruigi. Voyez TERUIGI.

au

THESARA. Voyez THERSARA.

THESBON, THESBÉ OU THISBÉ, ville de la Palestine, pays de Galaad, au-delà du Jourdain, & la patrie du prophéte Elie, qui en prit le nom de Thefbite, Elias Thesbites. Saint Epiphane de vitis prophetarum, dit que Thefbé étoit dans le pays des Arabes, parce que de fon tems le pays au-delà du Jourdain appartenoit aux Arabes. Jofeph, Antiq. l. 8, c. s, appelle cette ville Thesbon. * III Reg. 17,1.

THESCUS, ville du Cherfonnéfe de Thrace, felon Agathias, l. 5, cité par Orcélius. Procope, Edif. I, 4, fait auffi mention de cette ville, & il la nomme Thescon.

THESEI-ARA ou THESEI-SAXUм, lieu du Péloponnéfe, fur le chemin qui conduifoit de Trazene à Hermione. Paufanias, 1. 2, c. 32 & 34, dit que ce lieu s'appella d'abord l'autel de Jupiter Sthénien; mais qu'il changea de nom lorsque Thefée en eut enlevé l'épée & la chauffure d'Egée, qui étoient cachées fous la roche fur laquelle étoit l'autel. Cette roche eft nommée Colurea par Callimaque, & Thefei-Saxum par Paufanias.

THESPANIS, fleuve de la Sarmatie Afiatique; fon embouchure eft marquée par Ptolomée, l. 5, c. 9, entre celle du Rhombitus & la ville Azara. Au lieu de Thespanis, le manuscrit de la bibliotheque palatine porte Theophanius.

THESPIA ou THESPIA; car ce nom, felon Strabon, s'écrit de ces deux manieres. C'étoit une ville de la Béotie au pied du mont Hélicon, du côté du midi, fur le bord du golfe Chryffaus. Paufanias, Baot. c. 26, dit auffi qu'elle étoit au pied de l'Hélicon; mais elle y étoit de façon qu'elle regardoit auffi le mont Cithéron. Le périple de Scylax, Hérodote & Etienne le géographe, Tite-Live & Pline parlent auffi de cette ville. Ce dernier, l. 4, c. 7, en fait une ville libre. Dans quelques exemplaires de l'itinéraire d'Antonin le nom de Thespia eft corrompu en celui de Teftia. Cet itinéraire la marque fur la route de l'Epire, de la Theffalie & de la Macédoine, en fuivant la côte, & il la place entre Phocides & Megara, à quarante milles du premier, & à égale distance du fecond. Les Thébains victorieux fous Epaminondas, faccagerent Thespie, & n'en épargnerent que les temples. Athenes recueillit les

Thespiens qui eurent le bonheur d'échapper à la fureur du foldar. Ceux-ci avoient été de tout tems fi dévoués aux Athéniens, qu'autant de fois, c'eft-à dire, de cinq en cinq ans, que les peuples de l'Attique s'affembloient dans Athé nes, pour la célébration des facrifices, le héraut ne manquoit pas de comprendre les Thespiens, dans les vœux qu'il faifoit à haute voix pour la république. On célébroit a Thespie une fête folemnelle en l'honneur des mufes ; & pendant cette fête, on faifoit des jeux, qui étoient appellés mufées. Il y en avoit aulli d'autres qu'on nommoit Erotidies, à l'honneur de Cupidon ; & on propoloit des prix, non-feulement aux muficiens, mais encore aux athlétes. Thespie a été la patrie de Corinne, dame grecque, célébre par le grand talent qu'elle avoit pour la poëfie. * Athé née, l. 15, 6. 5.

THESPIE, ville de la Theffalie, dans la Magnéfie, felon Pline, 4.4, 6. 9, & Etienne le géographe. Cependant le pere Hardouin remarque que les manuscrits qu'il a confultés portent Irefie au lieu de Thespia.

THESPIUS, fleuve de Béotie. c'eft Hefyche qui en fait mention. Ortélius foupçonne qu'Hélyche donne ce nom au Telmifus, parce qu'il arrofoit la ville de Thespie.

THESPROTIA, felon Etienne le géographe, & THESPROTIS, felon Thucydide, l. 1, p. 32, petite contrée de l'Epire. Le périple de Scylax appelle les habitans de cette contrée Thesproti, & la met au midi de la Chaonie. A l'orient, ils avoient l'Ambracie & le lac Ambracius, & là mer au midi. Hérodote, l. 8, c. 46, les dit voifins des Ambraciotes. Dans la fuite, les Caffiopenfes ayant été léparés des Thesprotes, le pays de ces derniers cut des bornes plus étroites.

THESPROTUS. On trouve ce mot dans Properce, 4.1, Eleg. 11.

Et modo Thesproti mirantem Subdita regno. Ortélius dit que Ferdinand, Libel. de Puteolis. Lofredi juge que Properce entend parler d'une colline d'Italie, au voifinage de la ville de Bayes, & qu'on nomme encore aujourd'hui TRISPETE; mais Parrhafius, in Epift. croit que Thesproti pourroit être corrompu pour te Protei.

THESSALI. Pline, L. 7, c. 57, remarque que les Theffaliens, auxquels on avoit donné le nom de Centaures, habitoient au pied du mont Pélion, & qu'ils avoient inventé la maniere de combattre à cheval. Je ne crois pas, dit le pere Hardouin, qu'il faille entendre ce mot de combattre des batailles, que les hommes fe livrent les uns aux autres; car l'ufage de fe battre à cheval, eft plus ancien fans doute, que l'invention dont Pline attribue la gloire aux Theffaliens. Je croirois plus volontiers, continue le pere Hardouin, qu'il feroit queftion des combats contre les taureaux à la chaffe fur le mont Pélion; ce qui, felon Palæphatus, cap. de Centaur. leur fit donner le nom de Centaures.

1. THESSALIE. Par ce mot on entend tantôt une grande contrée de Grece, & tantôt une partie de cette contrée, appellée communément la THESSALIE PROPRE, & quelquefois THESSALIOTIDE.

2. THESSALIE, (la) prise en général, s'étend, felon Strabon, à l'orient, depuis les Thermopyles jusqu'à l'embouchure du Pénée; au midi, elle eft bornée par cette chaine de montagnes, qui prend depuis le mont Oeta jusqu'au mont Pindus; au couchant elle a les Etoliens, les Acarnaniens & les Amphiloques. Du côté du nord fes bornes font moins connues; fi néanmoins on tire de l'embouchure du Pénée une ligne paralléle au mont Oeta & Pindus, on aura à peu près les limites du côté du feptentrion. En effet le Pénée ne fervoit pas de bornes entre la Macédoine & la Theffalie; ce n'étoit qu'à fon embouchure qu'il féparoit ces deux contrées. Quant à ce que Strabon dit que le Pénée couloit au milieu de la Theffalie, on ne doit pas prendre cette expreffion à la rigueur, non plus que quand Pomponius Méla, Z. 2, c. 3, dit que le Pénée fépare la Theffalie de la Phthiotide, ou quand Ptolomée dit qu'il fépare la Theffalie de la Pelasgiotide. Ces auteurs n'entendent parler alors que d'une partie de cette contrée ou de la Theffalie propre, appellée Theffaliotide par Strabon. Pline, 1.4, 4.7, remarque que ce pays changea fouvent de nom, fuivant les différens rois qui le gouvernerent. On le nomma ÆMONIA, PEL ASGICUM, HELL AS, THESSALIA, ARGOS & DRYOPIS, C'est là, ajoute Pline, que nâquit le roi

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Et fi on veut joindre la MAGNÉSIE, on aura une cinquiéme partie; car quoique Strabon la diftingue de la Theffalie, elle y a été comprise par plufieurs auteurs.

Avant la guerre de Troye, Pelias, & après lui Jafon, fils d'Efon, furent rois d'lolcos, ville de la Theffalie: Jafon & fon fils Pirithoüs, fe rendirent maîtres d'une partie de cette contrée qui eut plufieurs petits rois en ce tems-là, comme Achille, fils de Pélée, prince de la Phthiotide, Euripile, qui poffédoit une partie de la Magnéfie, Protefilas, gnéfie, Protefilas, Philoctete & Phoenix Philoctete & Phoenix, gouverneur d'Achille. Après cela les Theffaliens fecouerent, pour la plûpart, le joug de leurs princes, ne firent qu'un feul corps, & fe gouvernerent par une affemblée folemnelle, qu'on appelloit Pylaïque. Ils ne laiffoient pas d'avoir encore quelques rois du tems de la guerre de Péloponnéfe. Dans ce tems I harfalus, roi des Thellaliens, chatla Oreste, fils d'Echecratides, qui fut contraint de quitter la Thesfalie, pour se retirer à Athenes. Vers ce même tems une partie de la Theffalie étoit fous la domination des Thraces, & ceux qui avoient confervé leur liberté, favori foient plus les Athéniens que les Lacédémoniens. Tandis qu'une partie de cette province vivoit ainfi libre, Jafon ufurpa la ville de Phérès, & perfuada aux Theffaliens de fe rendre maître de la Grece. Il devint leur chef, & enfuire leur feigneur & leur tyran. Cette puiffance fe nommoit Tagon ou Tageie. Jafon fut tué par les freres Polydor & Polyphron, la troifiéme année de la cent deuxième olympiade. Après ce meurtre, Polyphron se défit de Polydore, & régna feul une année : enfuite il fut empoifonné

par

fon frere Alexandre, qui régna douze ans, & fut plus méchant que les trois autres. Les Thelfaliens, fecourus par les Thébains, taillerent fes troupes en pièces, fous la conduite de Pélopidas, & Alexandre fe vit obligé de rendre leurs villes, & de garder feulement celle de Phérés. Il ne put éviter les embuches que lui tendirent la femme Thèbe, & fes freres Lycophron & Tyfiphon, qui après la mort devinrent tyrans. Les Alévades, qui étoient les principaux nobles de Theffalie, envoyerent prier Philippe, pere du grand Alexandre, de les affranchir de la tyrannie : il les en délivra dans la quatrième année de la cent cinquième olympiade; & les eut toujours pour amis depuis ce tems. Ils l'affifterent lui & fon fils Alexandre dans toutes leurs guerres. Il est vrai que Philippe, lorsqu'il eut rendu la liberté aux Theffaliens, fe les alfujettit, & s'empara de leurs mines. Alexandre le Grand fut auffi reconnu pour prince de la même nation. La Theffalie, comme unie à la Macédoine, eut la même fortune, & fut foumise avec elle par les Romains.

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On donnoit communément le nom de cavalerie aux troupes des Theffaliens, parce qu'ils avoient d'excellens cavaliers. La Theffalie étoit fi abondante en bons chevaux, qu'elle mérita les épithetes Enerpopos & Evizzes. On prétend même qu'on lui doit l'invention de les dompter. C'est pourquoi, dans les anciennes médailles, la Thellalie, & particulierement Larifle, fa capitale, ont pour fymbole un cheval qui court ou qui paît Le fameux Bucéphale étoit Theffalien. Au refte, les Theffaliens étoient naturellement perfides, & n'ont jamais démenti leur caractère, une trahifon s'appelloit vulgairement un tour de Theffaliens Derrador copioμm; & pour faulle monnoie, on difoit monnoie de Theffalie, v vs. Euripide dit, qu'Etéocle, dans fon commerce avec les Thellaliens, avoit appris la fourberie & la mauvaise foi. Quelques gens rapportent l'origine de ces proverbes à l'infidélité de Jafon envers Médée. Si les Theffaliens favoient fi bien trahir, les Theffaliennes n'étoient pas moins habiles en magie, Que n'ai-je à mes gages une forciere de Theffalie, dit Strepfiade dans Ariftophane, & que ne puis-je par son moyen faire defcendre la lune en terre ? Et Horace, pailant d'une forcicre fameuse, dit:

Qua fidera excantata voce Theffala
Lunamque calo deripit.

La

La Grece, mais particulierement Athenes, avoient fou vent éprouvé la perfidie des Theffaliens, & dans de grandes occafions. Ceux-ci, non contens d'avoir appellé Xerxès, n'eurent pas honte de fe joindre à Mardonius, après la bataille de Salamine, & lui fervirent de guides pour envahir l'Attique. Une autre fois, au plus fort du combat, entre une armée d'Athenes & une de Sparte, ils abandonnerent tout-à-coup les Athéniens leurs alliés, & fe rangerent du côté des ennemis. Ils étoient autrefois fort guerriers, & c'est encore aujourd'hui une nation brave. Les Turcs difent que c'eft un peuple téméraire & défespéré, que fi on leur fait le moindre mal, ils trouvent toujours l'occafion de s'en venger; que plufieurs Turcs y ont perdu la vie. Ed. Brown, Voyage de la Theffalie, p. 93.

Les Theffaliens, ou les habitans de la JANNA; car c'est ainfi que leur pays fe nomme préfentement, comme nous l'avons dit à l'article Janna, font aflez bien faits ; ils ont presque tous les cheveux & les yeux noirs, & le vifage frais; leurs femmes font belles. Les Macédoniens, au contraire, font d'une complexion bien plus groffiere, parce qu'ils vivent dans un pays où il y a beaucoup de montagnes. Les habitans de la Morée, ou autrement du Péloponnése, qui font encore plus vers le midi, paroiflent presque tout noirs. Il y a encore préfentement dans ce pays de très-bons chevaux, de grands buffalos, qu'on croit être les meilleurs de la Grece, après ceux de Santa Maura, en Epire. Il y a de très-grandes & de très-belles tortues, qui font d'une couleur jaune & noire, qu'on regarde comme un manger fort délicat. On a dans ce pays des figues très groffes & très-délicates; les melons y font encore extrémement gros, & d'un fort bon goût; les grenades, les citrons, les oranges s'y trouvent en abondance, les vignes font baffes, & ne font point foutenues; les branches en font fort grandes, les grapes font très-belles, & le raifin a le meilleur gout du monde ; le vin de ce pays eft fort délicat ; mais il n'y en a guères qui ne conferve toujours le goût d'une certaine boiffon qu'ils appellent boracho. Ils plantent du tabac, & l'eftiment meil

leur que celui qu'on leur apporte des pays étrangers, parce qu'il eft plus fort & plus piquant. Les campagnes font toutes couvertes de felamum & d'arbres de coton, qui demeurent toujours fort petits, & font cependant fort agréables & la vue; il y a dans ce pays quantité d'amandes & d'olives. Les callebaffes qu'on voit dans les haies, avec leurs grandes fleurs jaunes, joint à la verdure perpétuelle des chênes, rendent les chemins fort agréables. C'est dans ce pays que croît l'arbre qu'on appelle ilex coccifera, dont on fait la confection d'alkermes. C'eft auffi fur les hautes montagnes qui font en ces quartiers, qu'on trouve l'asclepias & l'hellebore ; & dans les campagnes toutes remplies de pierres, il croît des plantes qu'on appelle carduus, globofus, cyftus, de la l4vande, de la marjolaine, du romarin, & toutes fortes d'au tres plantes de cette maniere. Les planes font même fi beaux en Macédoine, qu'on peut s'y mettre deffous à couvert du foleil. C'eft pourquoi il ne faut pas s'étonner, fi Hyppocrate trouva Démocrite affis fous une plane proche d'Adera, en Macédoine. Ils font fort fouvent des fauffes avec de l'ail. Les oignons y font plus gros que deux ou trois des nôtres, & ont un meilleur goût; ils fortifient même l'eftomac, & l'odeur n'en eft point du tout défagréable. On en fert à la collation, & on ne fait point de difficulté d'en manger avec du pain. On y trouve un certain fruit qu'ils appellent Patlejan ou Melanzan, lequel approche de la figure d'un melon & d'un concombre, dont ils font un fort bon plat, en ôtant tous les pepins, & le rempliffant de bonnes herbes, comme de marjolaine & de thim.

Lariffa,
Scotufa,
Gonnus ou Gonufa,

La PELASGIOTIDE, Peneus, fluv.

Atrax ›

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Il s'eft donné plufieurs batailles très-célébres dans la Theffalie, & il s'y en fut donné une des plus grandes, dont on ait entendu parler, fi les Grecs avoient accepté le défi de Mardonius, général des Perfes, qui leur envoya dire de fortir de leurs places, & qu'il leur livreroit bataille dans la Theffalie, où il y avoit des campagnes affez belles, & qui avoient affez d'étendue pour y pouvoir faire voir leur valeur. Le pere Briet, qui divife la THESSALIE en cinq parties, en donne la description fuivante : Larizzo,

Selampria,

Pontignamaranta,
Titarello.
Tricala,

Divifion de la

THESSALIE.

Pheca,

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Η ιὖν Θεσσαλονικη μὲν, πόλις ή λαμπροτάτη,
Υπήρχε κώμη, Θέρμη, δὲ τὸν κλῆσιν ἐκαλεῖτο.

C'est-à dire: Cette belle ville qu'on nomme aujourd'hui Theffalonique, fut autrefois un village appellé Therma. L'auteur de l'accroiffement de cette ville, (a) & celui qui lui donna ce nom, fut Caflander, felon le témoignage d'un grand nombre d'écrivains : il fit l'un & l'autre, en confidération de la femme Theffallonique, fille de Philippe, roi de Macédoine; cependant Etienne le géographe dit que Philippe, fils d'Amyntas, ayant vaincu les Theffaliens dans cet endroit, nomma cette ville Theffalonique en mémoire de fa victoire. Sous les Romains elle étoit la capitale de la Macédoine, & le fiége d'un préfident & d'un quefleur. Pline lui donne le titre de ville libre, Theffalonica libera conditionis. Cette ville eft encore confidérable aujourd hui, & on la nomme par corruption Salonichi. Voyez ce mot. Il y avoit un aflez grand nombre de Juifs qui y poffedoit une fynagogue. Saint Paul y vint l'an 52 de l'ére vulgaire, (b) & étant entré dans la fynagogue, feion fa coutume, il entretint l'asfemblée des écritures durant trois jours de fabbat, leur faifant voir que JESUS étoit le CHRIST, & qu'il avoit fallu qu'il fouffrit & qu'il reffuscitât d'entre les morts. Quelques Juifs crurent en JESUS CHRIST, comme auffi une grande multitude de Gentils, & plufieurs femmes de qualité ; mais les autres Juifs, pouffés d'un faux zéle, exciterent un grand trouble dans toute la ville, & vinrent en tumulte à la maifon de Jafon, voulant arrêter Paul & Silas qui y logeoient, & les mener devant les magiftrats; mais n'y ayant point trouvé faint Paul ni Silas, ils traînerent Jafon & quelques-uns des freres devant les magiftrats, faifant grand bruit, & difant que ces gens étoient rébelles aux ordres de Céfar; puisqu'ils foutenoient qu'il y'avoit un autre roi nommé JESUS. Toutefois Jafon & les autres ayant donné caution, on les laiffa aller, & dès la nuit même, les freres conduifirent hors de la ville Paul & Silas pour aller à Bérée. De-là il alla à Athenes, & d'Athenes à Corinthe, où après quelques mois, Silas & Timothée le vinrent trouver, & lui rapporterent l'état de l'Eglife de Theffalonique, qui perfiftoit dans la foi malgré la perfécution: mais ils lui dirent que ceux qui la compofoient n'étoient pas affez instruits. Il leur écivit donc fur la fin de l'année 52, ou au commencement de 53 de l'ére vulgaire ; & cette premiere épitre aux Theffaloniciens, eft la premiere de toutes celles de faint Paul. Les anciennes fouscriptions grecques, & les inscriptions latines, le fyriac, l'arabe, le cophte, Théo. doret & faint Athanafe croyent qu'elle fut écrite d'Athenes; mais nos plus habiles critiques foutiennent, & la fuite de l'hiftoire du voyage de faint Paul montre affez qu'elle fut envoyée de Corinthe. Ils les inftruit avec beaucoup d'affection, les reprend avec beaucoup de douceur & de prudence, mêlant aux repréhenfions qu'il leur fait, des traits de Jouange,& des marques de bonté.S. Paul écrivit la feconde épitre aux Theffaloniciens de Corinthe, peu de tems après la premiere,vers le commencement de l'an 53 de l'ére com

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Baillet remarque, dans fa topographie des faints, que faint Jafon, faint Ariftarque, disciple & compagnon de faint Paul, étoient de Theffalonique. Plufieurs prétendent que le dernier en fut évêque après la mort de faint Paul. Saint Caius qui demeuroit à Corinthe lorsque faint Paul y vint, & qui le logea chez lui, étoit de Macédoine; & on tenoit du tems d'Origéne qu'il avoit été fait évêque de Thesfalonique, qui étoit apparemment le lieu de fa naiffance. Les faintes martyres Agape, Chionie & Iréne, fœurs, étoient de Theffalonique. Elles y confommerent leur martyre l'an 304. On dit que fainte Synclétique, vierge, étoit aufli de cette ville; mais qu'elle a vécu & eft morte à Alexandrie. Saint Porphyre, évêque de Gaze, en Palestine, étoit né auffi à Theffalonique, au quatrième fiécle, & fa famille y étoit des plus confidérées. Saint Demetre, mis par les Grecs au rang des grands martyrs, demeuroit à Theffalonique, & y fut martyrifé l'an 307, par l'ordre de Galere Maximien. Son culte y a été très-célébre, & l'eft encore par toute la Grece chrétienne. Saint Ascole fut évêque de Theffalonique du tems de Valens & de Théodofe, après Hérennius. Il fut vicaire apoftolique de l'Illyrie & de la Macédoine. Saint Anyfe fuccéda dans cet évêché à faint Ascole. Sainte Anyfe, femme, fut martyrisée dans la même ville, du tems de Galere Maximien.

Theffalonique eft encore célébre par le maffacre, que le grand Théodofe, cruel ce jour-là, fit faire des habitans de cette ville en 390, pour lequel crime le grand faint Ambroife lui refufa l'entrée de l'églife, & le força de faire pénitence.

La ville de Theffalonique, métropole de la province d'Illyrie, & de la premiere Macédoine, étoit le fiége du vicaire du pape, jusqu'au fchisme des Grecs. La notice d'Hiéroclès met fous cette métropole les évêchés fuivans:

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THESSYRIS, fleuve de la Sarmatie Afiatique. Prolomée, l. 5, c. 9, marque fon embouchure entre Oenanthia & le lieu nommé Fortia Moenia. Ortélius croit que c'eft le même fleuve que Prolomée nomme Thespanis dans un autre endroit. Voyez THESPANIS.

1.THESTIA, ville d'Epire, dans l'Acarnanie. Ses habitans font appellés Theftienfes par Polybe, l. 5, num. 7.

2. THESTIA, ville du Péloponnéfe, dans la Laconie, fur le fleuve Eurotas, felonCédrene, cité par Ortélius.

1.THESTIDION, ville de Theflalie. Etienne le géographe, qui en fait mention, dit qu'Hellanicus écrit THE TIDIUM, & qu'il dérive ce nom de celui de Thétis. Voyez THETIDIUM.

2. THESTIDION, marais de la Thrace, fur le bord duquel étoit bâtie la ville Nyfa, felon Etienne le géographe.

1. THESTIS, ville des Arabes, felon Etienne le géographe.

2.THESTIS. Etienne le géographe donne auffi ce nom à une ville de la Libye.

3. THESTIS, nom d'une fontaine. Hérodote, lib. 4, num. 159, la met dans la Cyrénaïque près d'Irafa, & dit que les Cyrénéens remporterent dans cet endroit une victoire fignalée fur les Egyptiens.

THESTIUS. Voyez ACHELOUS I.

la conférence de Carthage, p. 109, Urbanus eft dit episcopus plebis Theudalenfis; & dans une ancienne inscription rapportée par Gruter, on lit THEUDALENSES.

THEUDENSE, ville de l'Afrique propre, felon Pline, 1. 5, c. 4. Cette ville a été épiscopale. La notice des évêchés d'Afrique met ce fiége dans la Byzacène. Son évêque eft nommé Decius Theuzitanus ou Theuditanus, car il est indifférent d'écrire Theuza ou Theuda; les lettres D. & Z. étant fujettes à être mifes l'une pour l'autre dans ces fortes de noms, comme le remarque le pere Hardouin.

THEUDORIA, ville de l'Athamanic. Tite-Live, l. 38, c. 1, fait aufli mention de cette ville, d'où il dit que les

THESTORUS, ville de la Thrace, felon Etienne le Macédoniens furent chalés par les Romains.

géographé, qui cite Théopompe.

THEUDOSIA, province de Scythie, felon Suidas.
THEUDURUM, ville de la balfe Germanie. L'itinéraire

THESTROTONICIA, lieu de la Carie: il en eft pari d'Antonin la marque fur la route de colonia Trajana à co

dans Etienne le géographe, in verbo raλápua.

THETEN ou THETTEN, bourgade de la Baffe-Hongrie, fur le Danube, environ à trois lieues de Bude, en tirant vers le midi. Lazius dit que Thetten eft la Potentiana, dont il ett parlé dans les annales de l'hiftoire d'Attila, & foupçonne que cette Potentiana pourroit être la Campania qu'Antonin marque dans la Valerie. Simler, au contraire, croit que Thetten et l'ancienne Matrica. Voyez CAMPA

NIA I. & MATRICA.

THETFORD, ville d'Angleterre, dans la province de Not folck, fur la petite Oufe ou de Jet, qui fépare la province de Norfolck de celle de Suffolck: elle a pris fon nom de la petite riviere. Cette ville s'eft élevée fur les ruines de l'ancien Sitomagus, qui fut détruit par les Danois. Le fiége épiscopal des Angles orientaux fut transféré de North-Elmham à Thetford, &'enfuite de Thetford à Norwich. Ce changement a fait beaucoup de bien à Thetford. On tient en cette ville les aflifes du carême : elle a droit de députer au parlement, & de tenir marché. Il y a fept églifes, & du tems qu'elle étoit attachée à l'église romaine, il y avoit quatre couvens on y voit encore un monument qu'on croit être des Romains. Les Danois la brûlerent l'an 1004. Elle eft à dix-huit milles de Nordwich, à vingt deux milles à l'orient d'Eli, à trente-un de Cambridge au levant d'été, & à foixante de Londres. * Etat préfent de la Grande Bretagne, t. 1. p. 92.

1. THETIDIUM. Voyez PHтHIA.

2. THETIDIUM, mot que l'on trouve dans Strabon, l. 9, p. 431. Xylander croit que c'eft le nom d'une chapelle dédiée à la déefle Thétis. Xylander fe trompe néanmoins, dit Cafaubon; car THETIDIUM eft le nom d'une bourgade, comme on le voit dans cette description d'Euripide dans fon Andromaque, in argument. v. 16.

Θείας δὲ τῆσδε, καὶ Γόλεως Θαρσαλίας
Συγχορτα ναίω πεδὶῖν ἡ ταλασσία
Γηλει ξυνήκει χωρὶς ἀνθρώπων Θέτις
Φεύγες όμιλον Θεσσαλός δένινλεως

Θετίσειον αὐδα, τεᾶς χάριν νυμφευμάτων.

C'est-à-dire,

Hujus vero Phthia, & urbis Pharfalia
Vicinos campos habito, ubi marina
Thetis habitavit cum Peleo feparatim, hominum
Fugiens frequentiam Thessalius vero populus hunc locum
Vocat Thetideum, propter nuptias Dea.

Polybe, l. 17, n°. 16, fait aussi mention de ce Thetidium qui étoit dans la Theffalie, près de la vieille & de la nouvelle Pharfale. Ortélius croit que c'eft le même lieu que THESTIDION.

THERMONTÆ, peuple de la Sarmatie Afiatique, felon Ptolomée, 1.5, c. 9. Au lieu de Thermonta le manuscrit de la bibliotheque palatine lit Themeota.

THEUBATUM, lieu fortifié dans la baffe Egypte, entre Pélufe & Babylone. Saint Jerôme dit dans la vie de faint Hilarion, que Dracontius fut exilé à Thcubatum.

THEUDALE, ville de l'Afrique propre, felon Prolomée, 1.4, c. 3, qui la met au rang des villes qui étoient entre la ville de Thabraca & le fleuve Bagradas. Le manuscrit de la bibliotheque palatine porte Theudali pour Theudale. C'eft la même ville que Pline, l. 5, c. 4, nomme Theudalis. Dans la notice des évêchés d'Afrique, Victor, évêque de ce fiége, est qualifié Eudalenfis pour Theudalenfis; car dans

lonia Agrippina, entre Mederiacum & Coriovallum, à neuf milles du premier de ces lieux, & à fept milles du fecond. On croit que c'eft aujourd'hui une bourgade appellée

TUDDERT.

THEUESTE, ville de l'Afrique propre, felon Prolomée, l. 4, c. 3. Au lieu de THEUESTE, le manuscrit de la bibliotheque palatine lit THEBESCA. L'itinéraire d'Antonin fait de Theuefte une colonie romaine, & place cette ville fur la route de Carthage à Célarée, entre Amme· dera colonia & Altaba, à vingt-cinq milles de la premiere de ces villes, & à dix-huit milles de la feconde. Voyez THEBESTE.

THEVILLE, bourg de France, dans la Normandie au Cotentin, à trois lieues au nord de Valogne, & à une au levant de Cherbourg. Ce lieu appartient au feigneur qui en porte le nom. Il y avoit autrefois un marché, qui, depuis plufieurs années, a été transféré à faint Pierre, églife qui en eft tout proche. Il y a un château très propre, & le feigneur nomme à cette cure.

THEULLEY, TULLEY, TEULLEY, Theolocus, abbaye d'hommes, en France, de l'ordre de câteaux, filiation de Morimond, dans la Franche-Comté, au diocèfe de Dijon, bailliage de Gray, une lieue au nord-est de Gray. Elle fut fondée le 18 de mars 1130, par Guillaume de Mauregard. L'abbé jouit de quatre mille livres. Dom Beaunier a tort d'attribuer cette abbaye au diocèfe de Langres.

THEUMA, village de la Macédoine. C'est Tite-Live, l. 32, c. 13, qui en parle.

THEUMEUSIA ARVA & THEUMESIA-JUGA, champs & montagnes de la Bootie, dont fait mention Stace dans fa Thébaïde, l. 2, v. 383, & l. 9, v. 709. Ortelius qui dit avoir trouvé dans le même auteur un fleuve nommé THEUMESIUS, ajoute que Lutatius parle d'une ville de THEUMESIA en Theffalie & d'une montagne de Btie nommée THEUMESIUS & au voifinage de Thébes. Ces Theumefia Juga font apparemment la montagne Teumellus de Paufanias. La ville Theumefia eft le Teumeilus du même auteur, & le fleuve Theumefius pourroit être le Teumès d'Héfyche. Voyez TEUMES & TEUMESSUS.

THEU-PROSOPON, en latin Frons ou Facies Dei, promontoire de Phénicie. Prolomée, l. 5, c. 15, le place entre Tripolis & Botrys. C'est le même promontoire que Pomponius Mela, l. 1, c. 12, appelle Euprofopon, & Ortelius croit que c'eft aufli le Lithoprofepon de Cédrène.

THEUSTHES. Ce nom fe trouve entre ceux de plufieurs peuples barbares de la Scandinavie, rapporté par Jornandès, de reb. Getic. c. 3, p. 10, edit. Vulcanii. THEUTHRANIA. Voyez PERGAMUM. THEUTONES. Voycz TEUTONES.

THEWSBURY, ville d'Angleterre, en Glocestershire, au confluent de l'Avon & de la Saverne, à neuf milles au nord de Glocefter. La ville de Thewfbury fait un commerce confidérable par la manufacture de draps. Elle députe au parlement & a droit de marché public. Thewsbury eft la ville Theocicuria des anciens. * Etat préfent de la Grande Bretagne', t. 1, p. 66.

THEUZITANUS ou THEUDITANUS. Voyez THEU

DENSE.

THEZAN, bourgade de France, dans le bas Languedoc, au diocèle de Béziers.

1.THIA, ifle de la mer Egée, & l'une des Cyclades. Pline, . 2,6. 87, 1.4, 6. 12, dit que cette ifle fe forma de fon Tome V Xxxxx ij

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