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Cette Ville est nommée Vagense Oppidum par Pline, 1. 5. c. 4. Elle étoit différente de Vaga dans la Numidie.

VAGABANTA, lieu au voisinage de la Perside, felon Ammien-Marcellin, L. 29. c. 1. qui dit que ce lieu étoit avantageux pour y ranger en bataille des Légions.

VAGADENSIS, Siége Episcopal d'Afrique dans la Numidie. La Notice d'Afrique fournit Fulgentius Vagadenfis Episcopus. Harduin. Collect. Conc. t. 2. p. 872.

VAGAL, Ville d'Afrique, dans la Mauritanie Céfarienfe. L'Itinéraire d'Antonin la marque sur la route de Calama à Rufucurrum, entre Gadaum Castra & Caftellum Tingith, à dix-huit milles du premier de ces lieux, & à égale distance du second. C'étoit un Siége Episcopal. Voyez VAGALITANUS.

VAGALITANUS, Siége Episcopal d'Afrique, dans la Mauritanie Césariense, selon la Notice des Evêchés de cette Province. L'Evêque de ce Siége est appellé Miggin Episcopus Vagal tanus par la Conférence de Carthage, n. 208. L'Itinéraire d'Antonin marque Vagal au nombre des Villes de la Mauritanie. VAGEATENSIS, Siege Episcopal d'Afrique; on ne sait dans quelle Province. Donatus son Evêque, est nommé dans la Conférence de Carthage. Harduin. Collect. Conc. t. 1. p. 1098.

VAGENSIS. Voyez VAGA, n. 2. & VAGE. VAGENI, VAGENNI, BAGENI, ou VAGIENNI, Peuples de la Ligurie, vers la source du Pô. Pline les nomme Vagienni Ligures, & les surnomme Montani. Leur Capitale s'appelloit Augusta Vagiennorum. Voyez, au mot AUGUSTA, l'article AUGUSTA-VAGIENNORUM. C'est de ce Peuple que parle Sillius Italicus dans ces vers, 1. 8. v. 607.

Tùm pernix Ligus, & fparfi per Saxa Vagenni
In decus Annibalis duros mifere nepotes.

Selon Cluvier, Ital. Ant. l. 1. c. 9. les Vageni habitoient à la source du Pô, entre la rive droite de ce fleuve & la riviere Stura; aussi l'Itinéraire d'Antonin les met au voisinage des Taurin & du fleuve Varus; mais cet Itinéraire corrompt le nom de ces Peuples, en écrivant Bagitenni pour Bagrenni.

VAGENINGEN. Voyez WAGENINGEN.
VAGIENNI. Voyez VAGENI.

VAGNIACE, lieu de la Grande Bretagne. L'Itinéraire d'Antonin le marque fur la route de Vallum à Portus Ritupis, entre Novimagum & Durobriva, à dix-huit milles du premier de ces lieux, & à huit milles du second. Plusieurs mettent ce lieu à MaidStone, d'autres à Wrotham, & d'autres à Northfleet.

VAGNEY, Bourgade du Duché de Lorraine, au Duché de Toul, Prevôté d'Arches. C'est une grosse Paroisse, qui a plusieurs Hameaux & Cens dans sa dépendance. Les principaux sont Roschon & Zainviller. Son Eglife Paroissiale eft, dédiée à Saint Lambert. Le Chapitre de Remiremont est Patron de la Cure, pour laquelle il y a concours. Ce Chapitre a les deux tiers des dixmes & le Curé l'autre. Les Seigneurs font le Roi & le Chapitre. Il y a deux Chapelles; celle de Saint Thiebau, qui est à trois cens pas de l'Eglife, & celle de Notre-Dame.

VAGORITUM, Ville de la Gaule Lyonnoise. Ptolomée, L. 2. c. 8. la donne aux Peuples Aruvii, ou Arubii. Les meilleurs Géographes croyent que c'est aujourd'hui Séez.

VAGOSOLA, fleuve de Scythie, felon Jornandès, cité par Ortelius.

VAGOTH. Ce nom se trouve entre ceux de divers Peuples Barbares de la Scandinavie, rapportés par Jornandès, de Reb. Getic. c. 3.

VAGRAM, Bourgade d'Allemagne, dans l'Archevêché de Saltzbourg, , à deux lieues de la Ville de ce nom, vers le Midi, fur la riviere appellée le Petit Arel. Cluvier croit que c'est le Vacorium de Ptolomée.

VAGRAUTENSIS, Siége Episcopal d'Afrique, dans la Province Proconfulaire, felon la Notice des Evêques de cette Province qui fournit Marcellinus

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VAGUS, fleuve que Jornandès de Reb. Getic.c. 3. met aux environs de la Scandinavie.

VAHALIS, VALIS, VACHALIS, & VACHALUS, fleuve du Pays des Bataves. De tout temps le Rhin, à l'entrée de leur Pays, s'est partagé en deux bras, dont le gauche coula vers la Gaule, & le droit, après avoir servi de borne entre les Bataves & les Germains, se rendit dans l'Océan. Le bras gauche fut appellé dès le commencement Vahalis. La Meuse, dit César, l. 4 c. 10. prend sa source au mont Vogefus, aux confins des Lingones, & après avoir reçu une certaine partie du Rhin, appellée le Vahal, elle forme l'Isle des Bataves. Quelques-uns lisent dans César Vualis, ou Walis; mais comme les Romains ne connoiffoient point le double W; la derniere de ces ortographes n'est pas supportable. On aura moins de peine à la passer à Théodulphe d'Orléans, in Paranenfi ad Judices, v. 103. qui écrit Walis.

Cui parent Walis, Rhodanus, Mofa, Rhenus & Oenusi

Latinus Pacatus, dans le panégyric de Théodose, c. 5. dit, comme Tacite, Vahalis. D'autres foutiennent, & Joachim Camerarus est de ce nombre, que César n'a prétendu écrire que Vahalis, ou Va halos; & que fi on trouve Vacalos dans quelques Manuscrits, & Βίκαλος dans son Interpréte Grec, on doit le regarder comme une faute de Copiste; à moins que l'on ne dise que dans la suite on vint à écrire Vachalos pour Vahalos, comme on écrivit Michi pour Mihi. C'est ce que confirmeroit Sidonius Apollinaris, qui n'écrit pas Vahalis comme Tacite, mais Vachalis:

Detonsus Vachalim bibat Sicamber.

"

Dans un autre endroit il dit:

Tu Tuncrum & Vachalim, Visurgin, Alpin
Francorum & penitissimas paludes intrares.

On croit que le nom de ce fleuve venoit du Ger main Waalen, qui fignifie détourner, & qu'on l'aura appellé Waal, parce que cette branche du Rhin se détournoit vers la Gaule. Comme il arrofoit le Pays des Bataves depuis un bout jusqu'à l'autre, la Table de Peutinger l'appelle Batavus ou Patabus. Il y a eu une dispute entre plufieurs modernes, pour savoir fi le Wahalse joignoit autrefois à la Meuse, plus haut que dans l'endroit où il paroît avoir une embouchure commune avec cette riviere. Pontanus eft pour l'affirmative. Cluvier & quelques-autres le nient. Cependant Céfar, l. 4. c. 10. semble décider la question, lorsqu'il dit: Mofa profluit ex Monte Vogeso, qui eft in finibus Lingonum, & parte quadam Rheni recepta, quæ appellatur Valis, infulam efficit Batavorum. Car comment auroit-on pu dire que la Meuse formoit l'Isle des Bataves, fi elle n'eût touché cette Ifle pour ainsi dire, que dans un point à son embouchure? VAIANENSIS, Siége Episcopal d'Afrique, dans la Numidie. Voyez BIANENSIS.

VAIAROU, Ou VAIGHEIRU, riviere des Indes. Elle a fa fource au Royaume de Maduré, qu'elle traverse en partie. Elle tombe ensuite dans la Marava, où quand elle remplit bien fon lit, (ce qui arrive ordinairement pendant un mois entier chaque année,) elle est aussi grosse que la Seine. Cependant, par le moyen des canaux que creusent les gens du Pays, & qui vont aboutir fort loin à leurs étangs, ils saignent tellement cette riviere de tous côtés, qu'en peu de temps elle eft entiérement à fec. Les étangs où l'on conduit l'eau de cette riviere, ont communément un quart de lieuë, où demi-lieuë de levée. Il y en a quelques-uns qui en ont une lieuë & davantage. Un seul de ces étangs fournit affez d'eau pour arroser les campagnes de plus de foixante Peuplades. Comme le riz veut toujours avoir le pied dans l'eau, jusqu'à ce qu'il ait acquis sa parfaite maturité, lorsqu'après la premiere récolte il reste encore de l'eau dans les étangs, on fume les terre, & on les ensemence de nouveau. Tout le temps de l'année est propre à faire croître le riz, pourvû que l'eau ne lui manque pas. * Lettre édif. t. 13. p. 4.

VAIHING, Voyez BAIENNI.

VAILLY, Baronnie & Châtellenie de France, dans le Berry, au Nord, & Election de Bourges. Cette Terre a eu des Seigneurs particuliers, qui en portoient le nom avant l'an 1275. Elle passa ensuite dans la Maison de Sancerre, puis dans celle de Beuil, Comtes de Sancerre. Elle appartient aujourd'hui à la Maison de Bourbon-Condé. Il y a à Vailly un Prieuré & des eaux minérales.

VAINEN, Ville d'Allemagne, dans la dépendance de l'Electeur Palatin. Voyez VEINHEM. VAIPICOTA. Voyez VAYPICOTA.

VAIPIN. Voyez VAYPIN.

VAIRE, Bourgade d'Italie, dans l'Etat de Gênes, felon Corneille. Il ajoute que ce lieu est dans l'Apennin, à trois lieuës de la Ville de Génes, & que les Latins le nomment Vaira & VallisRegia, Baudran, de qui, fans doute, Corneille a emprunté cet article , ne cite aucun garant. Ce font, je crois, les seuls Géographes qui en font mention. Peut-être eft-ce Varagio qu'ils ont voulu habiller à la françoise.

VAIRON, petit Pays de France, dans la Touraine. C'est dans ce Pays fertile & agréable qu'est fituée la Ville de Chinon. * Longueruë, Descr. de la France, part. 1. p. 107.

VAISON, Ou VASIO, Ville de France, dans la Provence, au Comté Venaissin, dans la dépendance du Pape. Cette Ville, dit Piganiol de la Force, Description de la France, t. 4. p. 198. est sur Loveze; & du Verdier s'est lourdement trompé, quand il a dit que Vaison étoit arrofé par la Sorgue. Corneille se trompe aussi en nommant cette riviére Louvèse. Vaison, autrefois la Capitale des Vocontiens, a été une des plus grandes Viles des Gaules, & du nombre de celles qu'on appelloit Faderata, c'est-à-dire alliées des Romains, comme nous l'aprenons de Pline. Elle est dans une plaine & dans une belle situation, comme on le voit par ses ruines, qui s'étendent l'espace d'une lieuë. Son Eglise a été fondée dès que la Religion Chrétienne fut prêchée en ce Pays-là. Son Evêque Daphnus envoya un Député au Concile d'Arles l'an 314. & il est appellé Episcopus Vafenfis, au lieu de Vofionenfis. Ses Evêques sont depuis nommés en plufieurs actes & monumens Ecclésiastiques. On a tenu en ce même lieu deux Conciles dans le fixiéme fiécle: ensuite cette Ville a été ruinée par les Barbares: on ne fait pas en quelle année ni comment cela s'est fait, à cause du filence que gardent sur cela les anciens Ecrivains. On attribue la ruine de cette Ville aux Lombards d'Italie, qui, sur la fin du fixiéme fiécle, ayant paffé par les Monts, ravagerent cruellement les Pays qui font entre le Rhône & les Alpes: il y en a qui affurent que ce sont les Sarazins qui ont achevé de détruire cette Ville. * Longueruë, Descr. de la France, part. 1. p. 380.

A la place de l'ancienne Ville de Vaison, on a bâti la nouvelle fur une montagne; mais ce n'est qu'une méchante bicoque, qui n'est ni peuplée ni fortifiée, & dont l'Evêque a fi peu de revenus, qu'il y a plufieurs Curés qui en ont davantage. Les Comtes Géofroy & Bertrand, donnerent cependant dans le dixieme fiécle la moitié de la Seigneurie de Vaison à l'Eglise Cathédrale de cette Ville, sous le regne de Conrad le Pacifique. Le Pape Paschal II. au commencement du douziéme fiécle a fait mention de cette donation dans une Bulle accordée à cette Eglise l'an 1108. dont les Evêques ont eu long-temps la Seigneurie entiere; mais les Papes en ont la moitié, ayant fuccédé au Comte de Toulouse, qui avoit uni au Comté de Venisse la moitié de la Seigneurie de Vaison, dont ils étoient les maîtres;

& c'est eux qui ont fait bâtir le Château qui eft au haut de la montagne fur laquelle est le nouveau Vaifon. VAISSEAUX, (l'Isle aux) Isles de l'Amérique septentrionale, sur la côte de la Louifiane. Cette Isse est située dans le Golfe compris entre les embouchures du Miffiffipi & de la Mobile, & vis-à-vis de l'ancien Fort de Biloxi. Il y a un Port qui a fervi dans les premiers temps de l'établissement de la colonie, & lorsque le principal Fort des François étoit à Biloxi. Ce Port a quatre ou cinq brasses de profondeur. On l'avoit abandonné dans la fuite, tant à cause que les terres voisines font toutes noyées, que parce que le trajet de ce Port à la Terre-ferme étoit trop long; mais depuis que le Port de l'Isle Dauphine s'est bouché on a été obligé de revenir au premier. Buache & Delisle, dans leur nouvelle Carte ne la nomment pas; mais ils la désignent fort bien.

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VAISSY, Vallis Sana, Abbaye de Filles, Ordre de Citeaux, dans la basse Auvergne, au Diocèse de Clermont.

VAISURE ou VOISURE. Corneille appelle ainsi le Pays de Vaivre. Voyez VAIVRE.

VAIVRE ou VOIVRE, Valvensis Pagus, Pays de France, au Duché de Bar, entre les rivieres de Meuse & de Moselle, & traversé par les petites rivieres d'Yron, d'Hatton & de Maid. Les lieux principaux de ce Pays font. Hatton-le-Châtel, Trognon-le Chaussé, l'Abbaye de Saint Benoît, la Tour de Voire, &c.

VAKHSCH, nom d'une Ville nommée autrement KHOTLAN. C'est aussi le nom particulier d'une Bourgade de la Transoxane, de laquelle, ou de la Ville du même nom, étoit natifl'Auteur surnommé Varkschi.

VAKHSCHAB, nom d'une riviere de la Province de Transoxane, & qui tire son nom de la Ville de Khotlan, nommée aussi Vakschach, par où elle paffe. La Ville Khotl ou de Khotlan est située entre cette riviere, que l'on appelle Nahar Vakhschab, & celle de Badakschan, nommée Nahar Badakschan.

VAKEBARO, Valée du Royaume d'Espagne, dans l'Afturie. C'est une des cinq valées qui composent la petite Province de Liebana. Elle est fertile en froment & en vin, & on y éleve beaucoup de bétail. * Délices d'Epagne, p. 115.

1. VAL. Voyez VALLÉE.

2. VAL OU SAINT GERMAIN DU VAL, Bourg de France, dans l'Anjou, Election de la Fleche.

3. VAL, (le) Abbaye de France, au Diocèse de Bauvais. On attribue sa fondation à Autel de l'Isle, Seigneur de l'Isle-Adam & de Villiers. Elle est présentement unie aux Feuillans de Paris. Son revenu est de trois milles livres.

4. VAL, (le) Abbaye de France, dans la Normandie, au Diocèse de Bayeux, en Latin Vallis ou S. Mariæ de Valle Abbatia. Cette Abbaye, fituée sur la riviere d'Orne, près la Ville de Tury, à cinq lieuës au Midi, de Caen, fut fondée vers l'an 1155. par une Héroïne nommée Pétronille, & felon d'autres, par Gofsselin de la Pomeraye. Ce qu'il y a de constant, c'est que Richard II. trente-troifiéme Evêque de Bayeux, ratifia la donation qu'un Seigneur nommé Goffelin de la Pomeraye fit à l'Abbaye du Val de plusieurs Terres, Patronages & autres revenus confiérables. C'est une Abbaye de Chanoines Réguliers de l'Ordre de Saint Augustin. * Corn. Dict. Hermant, Histoire du Diocèse de Bayeux, t. I.

VAL AVERSA, Jurisdiction du Pays des Grifons, dans la Ligue de la Maison de Dieu, & l'une des dépendances de la Communauté de Stallen. Cette valée est située au pied du Mont Septimer, comme celle de Stallen, & dans un lieu rude & fauvage. On y compte sept Paroisses, dont les principales font Madris, Crotto, Platta & Cafale. Les Habitans ont eu des Seigneurs particuliers, Vassaux de l'Evêque de Coire; mais ils ont acheté leur liberté depuis long-temps. Les valées d'Aversa & de Stallen font séparées par un bras de Mont Septimer. * Etat & Délices de la Suiffe. t. 4. p. 53.

VAL D'AOUSTE. Voyez AOSTE.

VAL DE BAGNES, valon de Suisse, dans le Bas-Valais, au Gouvernement d'Entremont. C'est un des deux valons qui partagent la valée d'Entremont. Il tire fon nom de fon principal Village, qui a une belle Eglise dédiée à Saint Maurice. On voit dans ce valon une petite riviere qui donne l'origine à la Dranse, & qui se joint à une autre près de S. Branscheïr.

VAL-BELVIGIO, contrée de la Valteline, au Gouvernement de Teglio. On y voit une bonne fonderie de fer.

VAL - BENOITE, Vallis Benedicta. Abbaye "d'Hommes en France, de l'Ordre de Citeaux, filiation de Bonnevaux, dans le Forez, Diocèse de Lyon, sur la riviere de Furans, à une lieuë & demi au-dessus de Saint Etienne. Elle fut fondée le 28 Octobre 1184, elle vaut deux mille livres.

VAL-BRENNA, Ou VAL-BREGNA, qu'on devroit plutôt appeller VAL-BREUNA, Bailliage d'Ita lie, dans la dépendance des petits Cantons de la Suiffe; c'est le troisiéme de leurs Bailliages. Il est long, étroit, & enclavé entre le Leviner-Thal du Canton d'Ury, & le Galanker-Thal du Pays des Grifons. Les Latins l'appellent Vallis-Plenia, & les Allemans le nomment Palenzer-Thal, & BreunerThal. Ce dernier nom lui vient des Breunes, ancien Peuple, dont Pline fait mention entre les Habitans des Alpes, ou de la riviére nommée Breuna, qui l'arrose, & non Brenna comme l'écrivent communément les Cartes par erreur. Cette riviere prend sa source vers l'extrémité du Pays, dans le VogelBerg, la même montagne qui donne naissance à la branche haute du Rhin. Le Bailliage de Val-Brenna est le moins étendu des trois que les petits Cantons poffédent en Italie. Ce n'est qu'une valée, qui contient un petit nombre de Villages, dont les principaux font: Palenza, Marvalia, Abeliasca, en Allemand Abloesch. Auprès de ce dernier, dans les rochers des montagnes qui séparent cette valée du Canton d'Ury, on tiroit autrefois des escarboucles, qui ne le cédoient en rien à celles qui viennent de P'Orient; mais comme la dépense qu'il falloit faire furpassoit le profit qu'on en tiroit, on a abandonné la recherche de cette forte de pierres. Il se trouve auffi dans la même valée des mines de cuivre & de plomb, ausquelles on travaille. * Etat & Délices de la Suiffe, t. 3, p. 227.

VAL-BROSSIERE, VAL-BRESSIERE, ou VALBRISSIAC, Vallis Briciaci. Abbaye de Filles en France, de l'Ordre de Citeaux, filiation de Bonnevaux, dans le Dauphiné, au Diocèfe, & au SudEtt de Vienne. Elle fut fondée & bâtie sous Briffiac, d'où elle a été transférée à la côte de Saint André.

VAL-DE BUENTAS, Village d'Espagne, dans la vieille Castille, à quelques lieuës au dessus de Burgos, en tirant vers l'Orient. Ce Village est remarquable par ses eaux médicinales. Il est situé au pied d'un rocher fort élevé, d'où découle une fontaine, qui, tombant dans la campagne, arrose le Village, & entre dans deux petits Lacs, ausquels elle communique une vertu si admirable, que tous ceux qui font tourmentés du flux de sang en font guéris en se baignant dans leur eau. * Délices d'Espagne, p. 182.

VAL-CARLOS, c'est-à-dire, la Valée de Charlemagne, valée d'Espagne, dans la basse Navarre, aux confins de la Cize. C'est dans cette valée qu'une partie de l'Armée de Charlemagne, qui revenoit d'Espagne, fut taillée en piéce par les Bafques & les Navarrois l'an 778. Cette valée, qui est aujourd'hui sujette de l'Espagne, dépendoit autrefois de la Guyenne. * Longueruë, Descr. de la France, part. 1, p. 213. VAL DE CHIMARA, valée d'Italie, dans la Sabine. C'est une valée d'une beauté & d'une fertilité merveilleuse. Elle regne depuis Narni, jusqu'au lieu appellé VAL DI CHIMARA. Če ne font que prairies & pâturages coupés de ruisseaux; que jardinages ombragés de toutes fortes d'arbres fruitiers plantées d'oliviers ; que vignes sur les côteaux; ; que maisons de plaisance sur les bords du grand chemin. Sa bonté l'a rendue tellement peuplée, qu'en moins

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VAL-CHRETIEN, Vallis Christiana. Abbaye d'Hommes en France, de l'Ordre de Prémontré, dans le Soissonnois, Gouvernement de l'Isle de France, Diocèse de Soiffons, sur la riviere d'Ourque, à une lieue au couchant de la Fere en Tardenois, & à pareille distance de Coincy au Nord. Elle fut fondée l'an 1134, par Rodolphe, Seigneur de Cramaille. L'Abbé jouit de trois milles livres.

VAL-CLAIR, Prieuré de l'Ordre du Val des Choux, dans la Bourgogne, au Diocèse de Langres, Bailliage de la Montagne * Garreau, Descr. de la Bourgogne.

1. VAL-CROISSANT, Vallis Crescens. Abbaye d'hommes en France, de l'Ordre de Citeaux, filiation de Bonnevaux, dans le Dauphiné, au Diocèse de Die, fondée l'an 1188. L'Abbé jouit de trois mille cinq cens livres.

VAL-CROISSANT, Prieuré de France, dans la Bourgogne, premiere Fille du Val des Choux, au Diocese d'A Autun, Bailliage de Semur, au levant d'été, de Saulieu. * Garreau. Descr. de la Bourgogne. VAL-DES-CHOUX, Vallis Caulium. Grand Prieuré, Chef de fon Ordre, Monastere de France, dans la Bourgogne, au Diocèse de Langres, Bailliage de Chatillon, à deux lieues au levant d'Hyver, de Chatillon-fur-Seine. Ce Chef d'Ordre est peu confiderable, ce n'est qu'une branche de celui de Saint Benoît. Il doit sa fondation à Eudes, Duc de Bour

gogne.

VAL-CHRIST, belle Chartreuse d'Espagne, au Royaume de Valence, proche la Ville de Segorbe.

1. VAL-DIEU, Abbaye réguliere, Ordre de Prémontré, en Champagne, au Diocèse de Troyes, à l'embouchure de la Semoy, dans la Meuse, une lieue au Nord de Château-Renaud, fondée en 1130, par Gauthier, Comte de Rethel.

2. VAL-DIEU, Prieuré de France, dans la Champagne, à une lieuë au-dessus de Sezanne. C'étoit anciennement un beau Monastére de l'Ordre des Chartreux du Val des Choux. Il a été ruiné & abandonné pendant les guerres: il n'y a plus aujourd'hui qu'une petite Chapelle, où on dit une Meffe chaque semaine. Le Prieuré est en commande, & vaut dix mille livres de rente. * Baugier, Mém. de Champagne, p. 238.

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VAL-DIGNA, Abbaye d'Hommes, Ordre de Citeaux, en Espagne, dans le Royaume, & au Diocèse de Valence, dont elle est à sept lieues.

VAL DE DIOS, Abbaye d'Hommes, Ordre de Citeaux de la Congrégation de Castille en Espagne, dans la Galice, au Diocèse d'Oviedo.

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VAL DES ECOLIERS, Vallis Scholarium, Abbaye de France dans la Champagne, au Diocèse de Langres fur la Marne, à une lieuë au Midi de Chaumont en Bassigny. C'est une Abbaye de l'Ordre des Chanoines Réguliers de Saint Augustin, l'une des plus célébres de France, & qui a été Chef d'Ordre. Guillaume III, soixante-deuxième Evêque de Langres, élû en 1209, confirma la régle de ces Chanoines, & bâtit leur Maison, qui n'étoit alors qu'un Prieuré, fondé dans un lieu désert par quatre Docteurs de l'Université de Paris, qui s'y retirerent en 1212, & y furent suivis par Frederic, qui avoit été élû Evêque de Châlons en 1201. Il devoit être sacré à Lan gres, & le jour étoit pris; mais il méprisa la Mitre & la Crosse pour se faire Religieux, & pour suivre l'exemple de ces quatre Docteurs nommés Guillaume, Richard, Evrad & Manaffés, qui se trouverent à Langres, dans le temps que Fréderic devoit être fa cré, pour demander permission à Guillaume de Joinville, qui en étoit Evêque, de l'établir dans son Diocèse. Quelques années après Robert de Torote,

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Evêque de Langres, transféra ces Chanoines Réguliers au lieu où ils font à présent. On nomma leur Maison le Val des Ecoliers, parce que plusieurs Ecoliers, quittant les Universités, vinrent s'y établir. Il y eut depuis plusieurs monasteres fondés felon cet Institut. Leur chef n'avoit que le nom de Prieur, jusqu'à ceque Paul III donna vers l'an 1540 & 1539, selon Baugier, au Général du Val des Ecoliers, la dignité d'Abbé. Ce dernier dit que le Val des Ecoliers a été chef d'ordre jusqu'en 1636, qu'il fut uni à Congrégation de Sainte Geneviève de Paris. Mais, selon de Longueruë, le dernier Abbé Titulaire a été Laurent Michel, qui, en 1653, fit démission de sa Jurisdiction & de sa Dignité en faveur du Supérieur Général de la Congrégation des Chanoines Réguliers de France, à laquelle cet Ordre du Val des Ecoliers a été uni à perpétuité, sous le Gouvernement de l'Abbé triennal de Sainte Geneviève du Mont à Paris. Le titre Abbatial du Val a été fuprimé; & ce Monastére est gouverné par un Supérieur qui a le nom d'Abbé, & qu'on établit tous les trois ans dans le Chapitre Général de la Congrégation. Il y a neuf Religieux dans cette Maison, dont le revenu est de quatre mille livres. * Longueruë, Descr. de la France, part. 1, p. 38.

VAL-EGINE, valée de Suiffe, dans le haut Vallais, au Département de Goms. Cette valée a deux lieues de longueur, & s'étend entre de hautes montagnes, d'où l'on a deux chemins pour passer en Italie, l'un par le Mont Nisy, du côté d'Airol, dans le Leviner-Thal; & l'autre par le Mont Grieff, du côté de Bommatt, dans le Val d'Oscella. * Etat & Délices de la Suiffe. t. 4, p. 173.

VAL DE GALILÉE, valée du Duché de Lorraine, au Bailliage de Nancy. C'est la valée où la Ville de Saint Diey est située: elle est entre de fort hautes montagnes; & le lieu où la Ville a été bâtie s'appelle Juncturæ, ou les JOINTURES. * Longuerue, Descr. de la France, part. 2, p. 148.

VAL-HAŚÉL. Voyez HASLI.

VAL-HONNETE, Abbaye. Voyez Ferieres. VAL-MADIA. C'est le nom du quatriéme Bailliage d'Italie, dans la dependance des douze anciens Cantons Suiffes. Ce Bailliage VAL-MADIA, ou VALMAGIA, que les Allemans appellent Meyn-Thal, est fitué au Nord & à l'Ouest du Bailliage de Locarno; & il confine d'un côté au Milanez, & de l'autre au Haut Vallais & au Canton d'Ury. Ce Bailliage est petit: ce n'est qu'une longue valée étroite, ferrée entre de hautes montagnes, & arrosée dans toute sa longueur par une riviere qui lui donne fon nom, & qui de là passe à Locarno. Les principaux endroits du Bailliage font:

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* Etat & délices de la Suiffe, t. 3, p. 216.

Le Bailliage de Val-Madia faisoit autrefois partie de celui de Locarno, & les deux ensemble compofoient une belle Terre, que les Nobles Rusca de Côme possédoient avec titre de Comté. Dans la fuite ce Comté fut partagé: le Val-Madia fut détaché de Locano, & ces deux Terres pafférent sous la puissance des Ducs de Milan, dans le quinziéme fiécle.

VAL-DE-MUNSTER. Voyez MUNSER-THAL. VAL-OMBROSA, Monastere d'Italie, en Toscane, dans les montagnes de l'Apennin, à fix lieuës de Florence, du côté de l'Orient. C'est un Chef d'ordre, dont Saint Jean Gualbert fut le Fondateur dans l'onziéme sfiécle. Ce Saint personnage embrassa premiérement la vie Monastique dans l'Abbaye de Saint Minial, près de Florence, ordre de Saint Benoît, congrégation de Cluni. Il quitta ensuite son Monastere, ne voulant point obéir à un Abbé qui n'avoit point été élû canoniquement. Il se retira auprès de Saint Romuald; mais comme on y vivoit en folitude & non en communauté, il ne se sentit point porté à y demeurer, & il forma le dessein d'instituer une nouvelle Congrégation de l'ordre de Saint Benoît. Il choifit le lieu de VAL-OMBREUSE, pour y

établir sa premiére Maison en 1051, & cette Maison a donné le nom à l'Institut. La valée s'appelloit ainfi à cause de l'épaiffeur des arbres dont elle étoit toute couverte. Deux Religieux qui y étoient déja dans un petit Hermitage, le reçurent lui & fon compagnon, lequel étoit un bon Hermite de Florence, nommé Tenzo, qui lui avoit conseillé de quitter fon Monastere, & de chercher un Supérieur légitimement élû. Sa réputation y attira bien-tôt plusieurs autres personnes; & malgré sa profonde humilité, il fut élû d'un commun consentement Abbé de Val-Ombreuse. Un de ses premiers soins fut d'y observer la régle de Saint Benoît, selon l'esprit & felon la lettre. Il vouloit que ses Religieux n'eussent que des habits de vile étoffe, qu'il faisoit faire de la laine des troupeaux du Monastere : il les exhortoit même à porter continuellement le cilice pour dompter leur chair, & la soumettre à l'esprit. Il ne leur permettoit de fortir du Monastere que pour des nécessités indispensables. Il ordonna qu'il y auroit toujours une lampe allumée la nuit dans le dortoir; ce qui a été établi par d'autres Fondateurs d'Ordre, & depuis a été ordonné par le Pape Clément VIII. pour toutes les Maisons Réguliéres. Celles de Val-Ombreuse se multipliérent beaucoup en peu de temps. Les Religieux font habillés de brun, & ont une robe, un scapulaire, un capuchon, & une coule différente de celle des Bénédictins, parce qu'elle n'est point froncée. Lorsqu'ils fortent hors du Monastere, il se servent d'un manteau semblable à celui des Camaldules. Les femmes n'entrent que quatre fois l'année dans l'Eglife du Morastere; mais celles qui demeurent dans le voisinage peuvent tous les jours entendre la Messe à la Chapelle de l'Hospice du Procureur de la Maison. Cet Hospice est situé à l'appartement extérieur de l'Abbaye. Il eit très-propre, & on y voit de belles peintures. On conferve dans l'Eglise de Val-Ombreuse des Reliques de Saint Jean Gualbert, dont le Corps est à Paslignano, sur le Lac de Pérouse, dans un autre Monastere de l'Ordre. On garde aussi dans la même Eglife la pointe d'un des clous avec lesquels Notre Seigneur fut attaché à la Croix, & les Religieux assurent que c'est un présent de Saint Louis. Sur les colines d'alentour sont des Hermitages habités par des Religieux de l'Ordre. Il y avoit autrefois à ValOmbreuse un Abbé Général perpétuel; mais depuis 1540, cet Ordre est gouverné par un Président qui eft triennal. Hist. du Clergé Sécul. & Régul. t. 2, p. 334.

VAL-DE-PACE, Prieuré de Lorraine, Ordre de Saint Benoît, & présentement uni à l'Abbaye de S. Manfuit. Ce Prieuré est situé dans la Paroiffe de Saint Germain, & fon revenu est confidérable. Les Métairies qui en dépendent en sont séparées par un ruiffeau, & font de la Paroisse de Choloi, dont le Curé a les deux tiers des dixmes, & les Religieux de l'Abbaye de S. Evre l'autre tiers.

VAL-DE-PORRAS, valée d'Espagne, dans la vieille Castille, au Septentrion du Douere. Les montagnes de Burgos font entrecoupées de plusieurs valées fort agréables, dont la plus considérable est celle de Val-de-Porras; aussi fait-elle une des Mérindales de la Castille-Vieille. Cette valée est fertile en fruits, & en bleds, & propre à nourir du bétail. Les Habitans ont de grands priviléges, qui leur ont été accordés par les Rois de Castille, & par les Princes de Biscaye. C'est une Seigneurie appartenante à une Maison illustre d'Espagne, qui en est originaire, & qui en porte le nom. * Délices d'Espagne, p. 182.

VAL-DE-PRADO, valée d'Espagne, dans l'Asturie. C'est une des cinq valées qui composent la petite Province de Liebana. Elle est fertile en froment & en vin, & on y éleve du bétail.

VAL-PARAISO, Port de l'Isle Espagnole, fur la côte septentrionale, & vis-à-vis l'Isle de la Tortuë. Ce fut Christophe Colomb, qui lui donna ce nom, lorsqu'il le découvrit à son premier voyage en 1492, on l'appelle aujourd'hui le Port de Paix. Voyez ce mot.

VAL-PROFONDE, Chartreuse de France, en Champagne, au Diocèse de Sens, dans l'Election de Joigny.

VAL-DE-RICHER,

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VAL-DE-RICHER, bourg de France, dans la Baffe-Normandie, au diocèse de Bayeux, à cinq lieues de Caen, & à deux ou environ de S. Pierre fur Dive, au nord - est. Il y a dans ce bourg une abbaye de l'Ordre de S. Bernard, & en régle. Cette abbaye qui est assez bien bâtie, fut transférée ou plutôt fondée de nouveau en 1145 ou 1147, dans le lieu où elle est présentement, par Philippe de Harcourt, trente-cinquiéme Evêque de Bayeux. Elle avoit d'abord été bâtie, entre Vire & Torigny, par les foins S. Bernard. * Corn. Dict. Hermant. Hist. du Dio

de

cèse de Bayeux.

VALROY, abbaye de France, dans le diocèse de Rheims, à sept lieues de la ville de ce nom. Elle est de l'Ordre de Citeaux, & fut fondée l'an 1149, par Jean, Comte de Roussi, qui fut inhumé en ce lieu. Plusieurs seigneurs de cette maison y ont eu leur fépulture.

VAL-DE-RUZ, ou VAL-DE-ROUZ, valée de Suiffe, au Comté de Valengin, immédiatement audessus du bourg de ce nom, en Latin Vallis-Rodolfi, & en Allemand Rudolffs-Thal. Le Val-de-Ruz est une grande & belle plaine dans les montagnes, & fi peuplée, qu'on y compte dans l'espace de deux lieues de longueur, fur une de largeur, une vingtaine de villages. * Etat & Délices de la Suiffe, t. 3, p. 245. VAL-SAINT, Chartreuse de Suiffe, au Canton de Fribourg, dans le Bailliage de Gruyere.

VAL SAINT-BENOIST, prieuré de France, en Bourgogne, dans le diocèse & le bailliage d'Autun, dédié à Notre-Dame, & uni au séminaire d'Autun. * Garreau, Descript. de la Bourgogne.

VAL SAINT-ESPRIT DE GOSNAY, Chartreuse de France, dans l'Artois, à une lieue au Sud Ouest de Bethune. Elle fut fondée l'an 1328.

VAL SAINT-IMIER, valée de Suiffe, au Pays Romand, & l'une des dépendances de l'Evêque de Bâle. Cette valée, qui est fort belle, se trouve au voisinage du Comté de Neuf-Châtel. Elle tire fon nom du principal village, qui avoit autrefois une abbaye & une Eglife collégiale de chanoines réguliers, dédiée à Saint Imier, célébre hermite du Teptiéme fiécle. On appelle aussi cette valée la seigneurie d'Arguel. On y voit plusieurs beaux villages, comme

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Les habitans de cette seigneurie dépendent, à cera tains égards, de la ville de Bienne, & font obligés de marcher en guerre sous ses Enseignes.

VAL-SAINT-LAMBERT, abbaye de l'Ordre de Citeaux, fondée l'an 1201, par Hugues, Evêque de Liege. Elle est à une lieue de la ville de ce nom, à la droite de la Meuse, entre Hui & Liege.

VAL-SAINT-PIERRE, valon de Suiffe, dans le Bas-Vallais, au gouvernement d'Entremont. C'est un des deux valons qui partage la valée d'Entremont. Il s'étend depuis le Saint-Bernard jusqu'à Saint Branscheïr, l'espace de quatre lieues en longueur. Il tire fon nom du bourg de Saint-Pierre, qui est au pied des Alpes, & l'endroit où l'on commence à grimper la montagne de Saint-Bernard. De Saint-Pierre au fommet de la montagne, on compte trois lieues de chemin.

VAL-SAINTE, Vallis-Sancta, abbaye d'hommes, de l'Ordre de Citeaux, en Provence, au diocèse, & à trois lieues au nord de la ville d'Apt, fondée en 1188 par un seigneur du pays, nommé Rambaud. VAL-SAN-GIACOMO, ou la VALÉE DE S. Jacques, valée d'Italie, dans le Comté de Chiavenne, de la dépendance des Grifons. Elle est parta gée en douze quartiers, qui ont chacun un ou deux villages. Les principaux font: Capdolein, en Allemand Gampolschin, au pied du Mont Splugen, fur la grande route de cette montagne à Chiavenne, qui eft à trois lieues delà; Frazitio, Madefio, anciennement Tarvezede, Torvæ Ædes; Planuzo, Lifola, &c. Cette valée a fa Jurifdiction particuliere, avec un conseil de douze personnes.

Tome VI.

VAL-SAUVE, Vallis Sauva, abbaye de filles, de l'Ordre de Citeaux, en France, dans le bas Languedoc, au diocèse d'Ufez, dans la ville de Bagnols. Elle vaut trois mille livres.

VAL-SECRET, abbaye de France, dans la Champagne, à un quartde lieue de Château-Thierri, vers l'Orientd'Eté. Elle est de l'Ordre de Prémontré, & Chef de cet Ordre. Il est sorti plusieurs colonies de cette abbaye, pour en fonder d'autres. L'Eglife de Notre-Dame de Château-Thierry, ayant étépendant quelque-temps une abbaye de Prémontré, les moines furent transferés à Val-Secret en 1140.

VAL-DE-SIBEN. Voyez SIBEN-THAL.

VAL-SPIR, valée de France, dans le Roussillon; en latin Vallis-Afperia. C'est aujourd'hui une dépendance & une Sou-Viguerie de Perpignan, ou du Roussillon. La riviere de Tec arrose cette valée, qui est environnée des Pyrénées de tous côtés, excepté à l'Orient. Le Val-Spir étoit autrefois un comté, qui vint au pouvoir des comtes de Cerdagne, qui fonderent dans le dixieme siécle l'abbaye d'Arles, en latin, Arularum Monasterium. Les principaux lieux de cette valée font:

Prats de Molo, L'Abbaye d'Arles,

Le Fort des Bains, Le Col-Pertus.

* Longueruë, Descr. de la France, part. 1, p. 224.

VAL-TELLINE, seigneurie des Grifons, à l'entrée de l'Italie, au pied des Alpes, près du comté de Bormio. La Val-Telline, selon quelques-uns, tire fon nom d'un ancien château très-élevé, nommé Teglio (Tilium en latin, & en allemand Thell) & qui en étoit autrefois la principale place. D'autres le font venir d'une ville nommée Volturena, (Vallis Thyrrhena) située au bas de la valée, sur le bord du Lac de Côme, & bâtie par les Thyrrhéniens. Quoi qu'il en soit, les écrivains latins l'appellent Vallis-Telina, & nomment les habitans Voltureni. Les Allemans ont corrompu le nom de Vallis-Telina en celui de Veltlyn, qu'ils prononcent Feltlyn. Cette valée est fort longue; mais elle n'est pas large par-tout à proportion. L'Adda la partage en deux parties. Pour ce qui regarde le gouvernement, elle est divisée en trois tiers; le premier tiers, qui est celui d'en haut, & qui a Tirano pour capitale; le second, dont la capitale est Sondrio; le troisieme, qui est partagé en deux gouvernemens, savoir Trahona & Morbegno. Outre cela, il y a le Territoire de Teglio, qui fait un gouvernement à part entre le premier & le second tiers. * Etat & Délices de la Suiffe, t. 4, p. 140. & fuiv.

Les cinq gouvernemens de cette valée ont chacun leur conseil & leur chef, qui sont élus par toute la communauté. Ils ont aussi leurs officiers militaires, commecapitaines & autres, qui commandent trois mille hommes choisis; leurs défenseurs & fyndics, qui ont soin de l'observation des Loix; leurs confuls de Justice, qui ont soin des orphelins. Outre cela, ils ont le droit de faire des affemblées générales de toute la valée, pour les affaires qui regardent les habitans. Ces assemblées sont composées des agens ou députés de la valée, & se tiennent à Sondrio, sous la présidence du gouverneur, ou de fon afsesseur. On y élit un chancelier pour toute la valée. Sa charge est de garder les archives du pays; de convoquer les affemblées générales pour régler les contributions, s'il y en a à faire, ou pour d'autres sujets qui intéressent le public. Malgré la douceur de leur gouvernement, & les grands priviléges des habitans de la Val-Telline, ils voulurent en 1620. massacrer tous les Proteftans qui étoient parmi eux, & se soumettre aux Espagnols. Il y eut environ cinq cens personnes d'égorgées. Le refte s'enfuit ou changea de Religion, pour garantir savie. La fureur de quelques-uns de ces bourreaux alla jus qu'à massacrer des gens de leur propre Religion, mais, qui ayant la confcience plus droite qu'eux, blamoient leur violence. Cette affaire attira aux Grifons des troubles qui durerent bien des années, & l'on connut bientôt que les intrigues de la maison d'Autriche étoient l'unique source de tous ces maux. Il n'enfallut

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