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tems auprès de celle de Hiéra. Sur quoi le pere Hardouin remarque que Thia n'est qu'un méchant écueil qui n'a même pas de nom.

2. THIA, ville du pont Cappadocien, selon l'itinéraire d'Antonin, qui la marque sur la route de Trapezunte à Satala, entre Zigana & Sedisscapifonti, à vingtquatre milles du premier de ces lieux, & à dix-sept milles du second.

3. THIA, lieu de Grece, dans la Bœotie. Ortelius dit qu'Hérodote le met au voisinage de Delphes.

THIABA. Voyez THYBII.

THIAGOLA, marais que forme, felon Prolomée, 1.5, 6.10, la branche la plus septentrionale du Danube, avant que de se jetter dans le Pont-Euxin. Ptolomée dit qu'on donne aussi le nom de Thiagola à cette embouchure du Danube qui est fort petite.

THIAKI. Voyez THEACHI & DULICHIUM. THIALLELA, bourgade de l'Arabie heureuse. Prolomée, l. 6, 6.7, la donne aux Adramites. Au lieu de Thiallela le manuscrit de la bibliotheque palatine porte Thialemath.

THIANENSIS ECCLESIA. Saint Augustin fait mention de cette église dans une de ses épîtres, epift. 239, & Ortelius croit qu'il est question d'une église d'Afri

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THIANO. Voyez TIANO.

THIAPOLIS, ville de la Colchide. Voyez ÆA, ก. 4.

THIAR, ville d'Espagne. L'itinéraire d'Antonin la marque sur la route de Tarragone à Caftuto, entre Illicis & Carthage, à vingt-sept milles de la premiere de ces places, & à vingt-cinq milles de la seconde.

THIAUMA, ville de l'Albanie. Prolomée, 1.5, c. 12, la place entre les fleuves Cafius & Gerrus.

THIBARI, fiége épiscopal d'Afrique, dans la Byzacène. Vincentius à Thibari assista au concile tenu sous saint Cyprien l'an 255.* Hardouin. Collect. conc. tom. I, pag.

170.

THIBET. Voyez TIBET. THIBII. Voyez THYBH.

THIBINIS, ville de la Mauritanie Césariense. Elle est placée dans les terres par Ptolomée, l. 4, c. 2.

THIBOUTOT, ancien château fort de France, en Normandie, au pays de Caux, entre Fécamp & le Havrede Grace, à une lieue de la mer. Les Anglois en firent le fiége le 13 de février 1418. On voit la capitulation faite par Colin de Thiboutot, chevalier, seigneur de ce château. In rotulo terrarum liberatarum Normania. Ce château fubsiste encore aujourd'hui, il appartient toujours à ces mêmes seigneurs. La châtellenic fait partie du marquisat de Thiboutot, érigé au mois de juin 1720, & enregistré au parlement de Rouen le 9 de juillet 1722.

THIBRUS. Voyez THINGRUS. THICANUM. Quelques exemplaires d'Aurelius Victor, epitom. p. 108, nomment ainsi le lieu où l'empereur Magnence furprit & défit un grand nombre d'hommes; mais ce mot Thicanum eft corrompu & les meilleures éditions portent Ticinum.

THICATH, ville de la Mauritanie Tingitane. Prolomée, 1. 4, C. I, la marque dans les terres. Au lieu de Thicath le manuscrit de la bibliothéque palatine porte

Decath.

THICHON. Voyez TICHON.

1. THICIS OU TICERI, fleuve de l'Espagne Tarragonnoise, selon Pomponius Mela, 1.2, c.6, qui le fait couler près de la ville Rhoda; c'est aujourd'hui Ter. Voyez ce

mot.

2. THICIS OU TICHIS, fleuve de la Gaule Narbonnoise. C'est Pomponius Mela, 1.2,0.5, qui le nomme; on l'appelle aujourd'hui le TECH. Voyez ce mot.

THIEBA. Voyez THIGIBA. THIEBAULT, maison royale en Angleterre, au voisinage de Londres, à deux milles de cette capitale. Mandeslo,

à la fin de fon voyage des Indes, 1.3, p. 597, dit que cette maison a été bâtie par Guillaume Cecil, baron de Burgley, grand trésorier d'Angleterre, qui en fit présent à la reine Elifabeth, dont il étoit le favori. Elle est située dans une grande plaine où l'on découvre des bois & des prairies. Le bâtiment qui est de briques, a une tour à chacun des quatre coins, & deux cours à l'entrée. On voit dans une galerie toutes les provinces d'Angleterre, avec leurs villes, châteaux, villages, forêts, rivieres, montagnes & vallées, le tout peint à l'huile, & en chaque province un arbre qui a ses branches chargées des armes du seigneur & des gentilshommes du lieu. Dans une autre galerie font les portraits de la reine Elifabeth & de plusieurs autres reines d'Angleterre, de Jean Frédéric, électeur de Saxe, de l'amiral de Châtillon, du cardinal de Châtillon & de M. d'Andelot leur frere, tous de grandeur naturelle. On y voit encore les portraits des empereurs Turcs, & les travaux d'Hercule en sept tableaux. Il y a une troisiéme galerie ornée des portraits de Jules-Céfar & d'Auguste empereurs; de dom Jean d'Autriche, qui gagna la bataille de Lepante, de Louis, prince de Condé, d'Alexandre, duc de Parme, des comtes d'Egmont & de Horn, qui eurent la tête coupée à Bruxelles en 1568. Au-dessus de ces portraits font peintes les principales villes du monde. Au bout de la galerie est un petit cabinet lambrislé & peint, au milieu duquel est une petite table venue de Constantinople, où sont peintes des roses & toutes fortes de fleurs d'or. Toutes les chambres sont meublées de riches tapisseries, dont la plûpart représentent les actions des Romains. Dans un portique par lequel on fort du corps du logis pour entrer dans le jardin, on voit les armes du grand trésorier & de fa femme, qui se disoit descendre des anciens rois d'Angleterre; ces armes font accompagnées de diverses inscriptions, & au-dessus on voit les statues de plusieurs rois d'Angleterre. Le jardin. eft carré & fort grand, toutes ses murailles font. revêtus de filaria, & au milieu on remarque un très-beau jet d'eau; le parterre est accompagné de plusieurs belles allées, les unes en espaliers ou en berceaux, les autres bordées d'ormes, de tilleuls & d'autres arbres. Au bout de ces allées est une petite éminence qu'on appelle la Montagne de Venus, au milieu d'un labyrinthe qui forme un des plus beaux lieux du monde.

1. THIEL. Voyez TIEL.

2. THIEL, bourg de France, dans le Bourbonnois, au diocèse de Nevers, de l'élection de Moulins. Cette paroiffe est à quatre lieues de Moulins. On y trouve des terres varennes à seigle d'un bon rapport, les foins affez abondans, les pâcages étendus en buissons & bruyeres, quelques cantons de bois modernes, peu de vignes, quelques étangs; on fait un profit affez considérable de bestiaux.

THIELE, riviere de Suisse. Voyez THILE.

THIENNA, fiége épiscopal de la province d'Hellade; selon Ortelius, qui cite le concile de Chalcédoine, où l'évêque de ce siége est nommé Gennadius.

THIERACHE, pays de France, par lequel la Picardie confine avec la Champagne, & dans laquelle même une partie de ce pays eft comprise. La Thierache portoit ce nom, en latin Theorascia, dans le tems de Charlemagne, comme on le voit dans la vie de saint Ursemar, écrite en ce tems-là par Anseau, abbé de Laube, où il fait mention des pays de Hainaut & de Thierache, Ursmarus episcopus in pago Hainao & Theoracense. Cette origine ne convient pas beaucoup avec ce qu'on dit communément que la Thierache fut ainsi nommée, parce qu'elle étoit soumise à la hache de Thierri, seigneur d'Avesne & de Vermandois. Philippe-Auguste le réunit à la couronne à la mort d'Elifabeth, comtesse de Flandres, fille du dernier comte de Vermandois.

La Thierache fait partie 'de la province & du gouvernement militaire de la Picardie. Ce pays est borné au septentrion par le Hainaut & le Cambresis, à l'orient par la Champagne, au midi par le Lanois, & à l'occident par le Vermandois. Ce pays quiest très-abondant en bled a aussi de bonnes prairies. Les villes les plus confidérables font

Guise, Aubenton, Riblemont, Marle, la Fere. THIERHOMBTEN, abbaye d'Allemagne dans la haute Baviere, sur la petite riviere d'Ach, à trois milles au-def

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sous d'Augsbourg. Elle est de l'ordre de saint Benoît, & elle a beaucoup fouffert par les guerres. * Zeyler, Topograp. Bavar. p. 82.

THIERS OU THIERN, Tiernum, Tigernum, ville de France, dans l'Auvergne, au diocèse de Clermont, élection de Riom, sur la pente d'un côteau sur la Durolle, aux frontieres du Forez. Cette ville qui a vicomté & justice royale, eft une des plus considérables de toute l'Auvergne par fon commerce, & l'une des plus peuplées. Son principal commerce confifte en clinquailleries, papiers, cartes, cartons & fils, dont elle trafique par toute l'Europe, & jusque dans les Indes. Elle a fervi d'appanage à une branche cadette de la maison d'Auvergne. Le duc de Lausun en a été seigneur par donation de feu mademoiselle d'Orléans, & depuis il l'a vendue à M. Crozat. Cette ville a un consulat pour les marchands, & un chapitre de chanoines fondé par les comtes de Forez. L'évêque de Clermont y a établi son féminaire. Il y a une abbaye d'hommes, ordre de faint Benoît, fondée par Begon évêque d'Auvergne; on l'appelle le Moustiers. Elle est sous l'invocation de saint Symphorien; elle étoit devenue déserte, mais Gui (Guido) homme riche & puissant dans ce pays, & qui paroît être le même que celui qui fonda l'an 1016 l'église collégiale de faint Genes de Thiern, remit ce monastère dans son ancien état sous la regle de saint Benoît. Il y mit pour abbé un nommé Pierre, personnage illustre par sa noblesle & par sa fimplicité ; virum omni nobilitate conspicuus, & beata fimplicitatis filius. Cette maison étoit destinée pour quatorze religieux au moins. Le décret de l'an 1324 en porte même vingt-cinq. Il n'y en reste plus que deux ou trois.

Saint Etienne instituteur de l'ordre de Grandmont, naquit à Thiers l'an 1046, de parens qui étoient, dit-on, seigneurs du lieu, & de qui font descendus les vicomtes de Thiers. Après sa canonisation faite en 1184, les chanoines de Thiers, mortifiés de voir que d'autres poffedassent le corps d'un saint qui étoit enfant de la ville, le choisirent pour le patron de leur église, après avoir obtenu un bras de ses reliques. * Baillet, Topogr. des Saints, P. 485.

1. THIERSTEIN, bour d'Allemagne, dans la Franconie, & dans les terres du margrave de Culmbach, près du torrent de Litters, à une demi-lieue d'Artzberg, & à moitié chemin entre Eger & Wunsidel. On fait ici tous les ans une prodigieuse quantité de petites boules, qui servent pour amufer les enfans, elles sont d'une terre graffe & gluantes. Ces boules endurcies au feu se transportent fur plusieurs chariots à Nuremberg, & passent de-là par toute l'Allemagne & l'Italie. C'est le seul commerce, qui, après l'agriculture, donne de quoi vivre aux habitans. Zeyler, Topog. Fracon.

2. THIERSTEIN, bailliage dans le pays des Suisses, au canton de Soleure, appartenoit autrefois aux comtes de ce nom. Leur maison étoit puissante & poflédoit de grandes terres dans tous les lieux d'alentour. Il y a environ trois cents ans qu'elle est éteinte. * Etat & délices de la Suisse, t. 3, p. 85.

THIESCOURT, lieu de France, dans la Picardie, diocèse & élection de Noyon. Cette paroisse est à une lieue & demie de Noyon; elle fait presque mille habitans qui font laborieux, mais intraitables. C'est un pays de bois & de

montagnes.

THIESURES. Voyez TEUCERA.

THIEZAC, bourg de France, dans l'Auvergne, du diocèse de saint Flour, sous l'élection d'Aurillac; on y compte mille fix à sept cents habitans.

THIGA, ville de la Libye intérieure. Ptolomée, 1. 4, 6.6, la marque sur le bord septentrional du Niger, entre Pefide & Cuphe. Dans les canons du concile de Carthage il est parlé d'un évéché nommé Thigabenfis, mais Ortelius remarque qu'un manuscrit qu'il a consulté portoit Thembesia au lieu de Thigabenfis.

THIGANUSA. Voyez TEGANUSA. THIGIBA, ville de l'Afrique propre. Ptolomée, 1. 4, c.3, lui donne le titre de colonie, & la place dans la nouvelle Numidie. Le manuscrit de la bibliotheque palatine porte Thieba pour Thigiba. Voyez TIBIGENSE.

THIGURA. Vayez THAGURA.

THIL, lieu de France, dans la Bourgogne, diocèse "d'Autun. C'est un pays de montagnes: il y a des vignes.

Les fiefs de Champeaux & la Brochelle en dépendent. Il y a un chapitre composé d'un doyen & de cinq chanoines. Le doyenné peut valoir cinq à fix cents livres, & les canonicats la moitié.

THILATICOMUM, ville d'Afie, vers la Cyrrhestique l'itinéraire d'Antonin la marque sur la route de Callecome à Edissa, entre Hierapolis & Batha, à dix milles de la premiere de ces villes, & à quinze milles de la seconde. Ortelius croit que c'est la même ville que la notice des dignités de l'Empire, fect. 25, appelle THILLACAMA, & qu'elle place dans l'Osrhoéne.

THILBIS. Voyez THALBIS.

THILBISINA, ville de la Mésopotamie, selon la notice des dignités de l'Empire, où on lit: Equites Sagittarii indigena Thibitenses Thilbisna.

THILLAAMANA, THILLACAMA, THILLAFICA & THILLAZAMARA, noms de quatre villes que la notice des dignités de l'Empire marque dans l'Osrhoéne, & qui ne font guères connues d'ailleurs. Voyez THILATICOMUM.

THILE OU THIELE, riviere de Suisse, au pays de Vaud. Elle prend son cours vers le septentrion, & groffie des eaux de l'Orbe, elle se jette à Yverdun, dans le lac de Neuchâtel, au fortir duquel, après un cours d'une lieue, elle entre dans le lac de Bienne, d'où elle fort à Nidau, pour aller se perdre dans l'Aar, deux lieues plus bas.* Scheuchker, Carte de la Suifle.

THILEMARCK, Tellemarchia, province du royaume de Norwegue, dans le gouvernement d'Aggherus, aux confins du gouvernement de Berghen, de l'évêché duquel elle dépend, felon Hermaneids, Descr. Norw. p. 1223.

1. THILLE. Voyez TILLE. 2. THILLE ou DILE, riviere des Pays-Bas, dans le Brabant: elle prend sa source entre Nivelle & Senef, passe à Louvain, & se rend dans l'Escaut au nord de Malines.

THILUTA-CASTRA, camp dont parle Ammien Mar. cellin, 1. 24, c. 2. Il dit qu'il étoit au milieu du fleuve, apparemment l'Euphrate, & dans un licu extrêmement élevé & fortifié par la nature.

THIMANEI, peuples de l'Arabie Heureuse, Pline, 1. 6, c. 28, les met au voisinage des Nabathai.

THIMARUM, ville de la Thessalie, selon Tite-Live, 1.32,6.14, qui fait entendre que c'étoit une place peu confidérable.

THIMBRUS, nom d'un lieu de l'Asie mineure. C'est Xénophon, Cyriacor. 1.7, qui en parle. Ortelius soupçonne qu'on devroit lire Thymbrus au lieu de Thimbrus. Voyez

THYMBRA.

THIMERAIS, Theodemerenfis Ager, pays de France : c'est une partie de la province de Perche, démembrée de cette province, du gouvernement du Maine. Sa ville capitale est Châteauneuf, dit en Thimerais, c'est à peu près la même partie du Perche que celle des terres démembrées.

THIMETHUS. Voyez TIMETUS.
THIMISA. Voyez THEM IS.

THIMONEPSIS, ville d'Egypte. L'itinéraire d'Antonin la marque sur la route de l'Arabie, au-delà du Nil, entre Alyis & Aphrodites, à seize milles du premier de ces lieux, & à vingt-quatre milles du second. Peut-être est-ce la même ville que la notice des dignités de l'Empire, sect. 18, appelle THINANEPSIS.

THÍMOR. Voyez TIMOR.

THINA OU THIUA. La notice des patriarchats d'Antioche & de Jerufalem, publiée par Schelstrate, met un fiége épiscopal de ce nom sous la métropole de Tarsus.

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THINÆ, ville d'Asie, & à laquelle Ptolomée 1. 7, 6.3, donne le titre de métropole des Chinois. Elle étoit selon lui, dans les terres. Marcien d'Heraclée, Peripl. p. 15, connoît aufli cette ville. Il lui donne aussi le titre de métropole des Chinois, & dit que c'est l'extrémité de la terre connue & inconnue. Le nom moderne, selon Mercator, est Tenduc.

THINGA, ville de la Libye, selon Etienne le géographe, qui cite Hécatée. Ne feroit-ce point, dit Ortelius, la même ville que Strabon appelle Tinga?

THINGRUS. Ce mot est écrit différemment dans Lycophron, où on lit tantôt Θρίγδον, tantôt Θίγδρον, tantôt Θίβρος: Il y a faute, sans doute, dans quelques-uns de ces endroits, mais il n'est pas possible de décider laquelle de ces ortho

X x x x x iij

graphes on doit préférer, les Scholiaftes mêmes ne nous font d'aucun fecours à cet égard. Etienne le géographe pourtant, qui cite Lycophron, écrit Θίβρος, THIBER, & dit que le nom national est THIBRIUS. Il fait de Thiber une ville du mont Satnius, qui étoit, à ce qu'on croit, quelque part dans la Grece. Il se fonde fur ce passage de Licophron,

Qui Thibrum habitant Satniumque montem. THINIAS, promontoire de la Thrace, fur le Pont-Euxin. Ptolomée, 1.3, 6. 11, le marque entre Peronticum & Halmydiffum littus.

THINISA, fiége épiscopal d'Afrique, dans la province Proconsulaire : dans le concile tenu sous faint Cyprien, on voit la fouscription de Venantius à Thinisa. *Hardouin, Collect. conc. t. 1, p. 171.

THINITES, nome de la Marmarique, & auquel Prolomée, 1.4, c.5, donne Ptolemais Hermii pour métropole. Ce nome eft appellé Thænis par Agatarchis; & peut être eft-ce le Thomum de l'itinéraire d'Antonin,

THINNEIA. Voyez TINNEIA.

THINODUS, montagne d'Egypte, sclon Ptolomée, qui la marque entre les monts Ogdamus & Azar. Le maRuscrit de la bibliotheque palatine porte TINODES pour

THINODUS.

THINTIS, ille d'Afrique, dans la Pentapole. Ptolomée, l. 4, c. 4, dit qu'elle étoit dans les terres.

THINUNEPSIS. Voyez THIMONEPSIS.

THINUS, fleuve d'Angleterre. Le vénérable Bede, 1.5; c. 2, en parle dans son histoire ecclésiastique. Voyez. TINE, no. 2.

THIOLS OU TEOLS, riviere de France, en Berri, passe à Moudun.

THIONVILLE, Theodonis Villa, ville de France, dans le Luxembourg, sur le bord de la Moselle, entre Metz & Sirck. Elle porte le nom de son fondateur Théodon: on ne fait qui il étoit; mais il est certain que Thionville étoit une maison royale, dès le milieu du huitiéme fiécle, puisque le continuateur de Frédegaire dit que Pepin, premier roi Carlovingien, tint à Thionville, apud Theodonis-VilLam, une aflemblée; & c'étoit dès lors une maison appartenante au roi, puisqu'il l'appelle Villa publica. Dans la fuite, ce lieu eft nommé palais: on y tint plusieurs affemblées politiques & ecclésiastiques, & les empereurs & les rois François y ont souvent demeuré dans le IX. fiècle. Dans le fiécle suivant, ou vers l'an 1000, Thionville vint au pouvoir des seigneurs particuliers, qui en étoient propriétaires, & dont la famille prit le nom de Thionville, Theodonis Villa. Albert d'Aspremont épousa Marguerite, uerite, fille de Thierri, comte de Thionville. La race masculine de ces seigneurs s'éteignit ; & les comtes de Luxembourg unirent cette seigneurie à leur comté avant la fin du douziéme liécle. Il est certain qu'après cela, tous ceux qui ont été maîtres du comté ou duché de Luxembourg, ont toujours poflédé Thionville, jusqu'à l'an 1558, qu'elle fut prise fur Philippe II par l'armée françoise, commandée par François de Lorraine, duc de Guise. C'étoit alors une place très-importante, tant par sa situation sur la Moselle, que parce qu'elle avoit été fortifiée par Charles V; mais l'année suivante elle fut rendue au roi d'Espagne, en exé cution du traité de Câteau Cambresis. Les fortifications

furent depuis perfectionnées. Le prince de Condé, Louis de Bourbon, ayant vaincu les Espagnols devant Rocroy, dans le commencement du regne de Louis XIV, affiégea & prit Thionville en 1643. Cette place fut cédée à la France, en 1659, par le traité des Pyrénées. Les habitans font Allemands, & parlent allemand: ils appellent la ville en leur langue Diden Hoven ou Tiden-Hoven. Depuis qu'elle appartient aux François, elle a été mise sous le parlement de Metz. Elle est le siége d'un bailliage & d'une prévôté. C'est un gouvernement de place, avec état major, qui dépend du gouvernement militaire de Metz. Piganiol, dans la description de la France, t. 7, p. 350, dit qu'on ne compte à Thionville que cinq cents cinquante habitans. On y pafle la Moselle sur un pont, à la tête duquel est un ouvrage à corne, qui en défend l'entrée. Ce pont est de charpente, fur des piles de pierres, desquelles il y en a qui font éloignées l'une de l'autre de foixante pieds: on faifoit venir des montagnes de Vosges des poutres de sapin, de cette longueur; mais la difficulté d'en trouver, & celle de les faire transporter, ont fait imaginer le secret de faire

des poutres de cette longueur de trois piéces de chêne, qui sont soutenues par les assemblages qu'on leur donne. Ce pont mérite l'attention de ceux qui aiment les méchaniques. * Longuerue, Description de la France, 2 part. pag. 11 & fuiv.

THIPONOBASTI. Voyez PITHONOBASTÆ,

THIR, prieuré conventuel, de l'ordre de faint Benoît, dans le Beaujolois.

THIRENSTEIN ou TYRNSTEIN, petite ville d'Allemagne, dans la Baffe-Autriche, près du Danube, à un mille au dessus de Stein. Elle avoit anciennement fes propres seigneurs de la famille de Chuenring, dont deux freres, Hademar & Henri, étoient, par rapport à leur cruauté, surnommés les Chiens. Frédéric le Belliqueux, duc d'Autriche, prit à celui ci la ville de Thirenstein, avec ses dépendances. Il y a un monaftère, & un château dans lequel on dit que Richard, roi d'Angleterre, fut détenu prifonnier, jusqu'à ce qu'il eût payé une groffe rançon. Il avoit été emmené prifonnier à Vienne, par Léopol, duc d'Autriche, & par Hademar II, seigneur de Chuenring. * Zeyler, Topogr. Auftriæ, p. 36.

THIRÆ. Voyez THRACE.

THIRIMIDA, nom d'une ville, felon Ortelius, qui cite Priscien. Il croit que c'est la même ville que Salluite appelle THIRMIDA, & qu'il place dans la Numidie. THIRMIDA. Voyez THIRIMIDA. THIROPHAGI, peuple de la Sarmatie Asiatique. Prolomée, l. 5,6.9, les place à la source du fleuve Rha. Au lieu de Thirophagi; le manuscrit de la bibliotheque palatine porte Phthirophagi.

THIRSK, petite ville d'Angleterre, dans la province d'Yorck. On y tient marché public; & elle a droit d'en-. voyer ses députés au parlement. * Etat présent de la grande Bretagne, t. I.

THIS, en grec eis, ville d'Egypte, selon Etienne le géographe, qui dit que le nom national étoit Θινίτης, ΤHINITES. Sur quoi Berckelius remarque qu'il y a absolument faute ou dans le nom de la ville, ou dans le nom national; car si la ville s'appelloit eis, le nom national devoit être Θίτης. Si au contraire le nom national étoit Θινίτης, comme portent les exemplaires imprimés & les manuscrits, le nom de la ville étoit eivis ; ce qui peut d'autant plus être reçu, que l'ordre alphabéthique ne feroit pas plus troublé par eins, que par eis. La difficulté feroit levée si nous avions le livre Ægyptiaca. d'Alexander, que cite Etienne le géographe. Il y a toute apparence, néanmoins, que dans cet endroit d'Etienne le géographe, il faut lire Θίνις Thinis, au lieu de ols, This. Le mot Θινίτσης, Thinites, n'est pas le seul appui de cette conjecture. Ptolomée, 1.4, c.5, sert aussi à l'appuyer; car il place en Egypte, près d'Abydos, Thinites, & Etienne le géographe met la ville This au voisinage de la même Abydos. A la vérité, Ptolomée ne dit pas formellement que la métropole du nome Thinites fût appellée Thinis; mais on croit que cet endroit de ce géographe est altéré, & qu'au lieu de lire : Thinites nomus & metropolis Ptolemais Hermii, il faut lire : Thinites nomus & metropolis Thinis: Ptolomais Hermii.

THISA, ville de l'Arcadie. Paufanias, l. 8, c. 27, dit, qu'elle étoit près du mont Lycée.

THISALPHATA, lieu qu'Ammien Marcellin, 1.25, c. 8, met aux environs de la Mésopotamie.

1. THISBE, ville de la Palestine, dans la Galilée, & la patrie de Tobie (a). Elle étoit à la droite, c'est-à-dire, au midi de la ville de Cadès, capitale de Nephtali. Quelquesuns ont cru (b) qu'Elie de Thesbé étoit natif de cette ville de Thisbé en Galilée; mais qu'il avoit été long-tems habitant du pays de Galaad. (c) Thesbites de habitatoribus Galaad. Ortelius, qui cite André Mafius, dit que dans Tobie, c. 1, 2, au lieu de iron, il faut lire Θηση. Voyez THEBE. (2) Tob. 1, 2. (b) Reland, T. 2. Palæst. p. 1035. (c) III. Reg. 17, 1.

2. THISBE, ville de la Bæœotie, selon Paufanias, 1.9, c. 32. Il dit qu'en rangeant la côte pour aller de Creufides à Thipha, on rencontre à la droite la ville de Thisbé, qui avoit pris fon nom d'une nymphe qui s'appelloit ainfi.

3. THISBÉ, nom d'une fontaine de la Cilicie, selon S. Clément, Recognit. 10, cité par Ortelius.

THISBOA, nom que Gerbelius donne à une partie de la ville de Megalepolis en Arcadie. Ortelius , in verb. Megalepolis.

THISICA, ville de l'Afrique propre. Ellest est marquée par Ptolomée, 1.5, 0.3, au nombre des villes situées entre la ville Thabraca & le fleuve Bagradas.

THISOA. Voyez THEISOA.

THISSAMISSA, port de la Carie, selon Pomponius Mela, l. 1, c. 16. L'édition d'Oxford porte Tifanufa; & Pintaut croit que c'est le Thymnissus d'Etienne le géographe.

THISSE. Ortelius, qui cite Silius Italicus, 1. 14, dit que THISSE semble être un lieu de la Sicile. Il ajoute qu'il croit que c'est la ville de Tissa de Ptolomée. Voyez

TISSA.

THISSOA. Voyez THESSOA. THISTZIMA, ville de la Mauritanie Césariense, selon Ptolomée, l. 4, c. 2, qui la place dans les terres. THIVIERS, bourg de France, dans le Périgord, élection de Périgueux.

THIUS. Voyez THEIUS.

THIZIBIS, ville de l'Afrique propre, selon Ortelius, qui cite Ptolomée, 1. 4, 6. 3. Je trouve bien dans cet ancien une montagne nommée Thizibi, mais je n'y vois nulle trace de ville de ce nom.

THIZY, bourg de France, dans le Beaujolois, élection de Villefranche.

THMUIS, ville de la basse Egypte, vers l'une des bouches du Nil, appellée Mendeze. C'etoit une ville confidérable, dont plusieurs auteurs anciens ont fait mention. Elle eft nommée Thumuis dans quelques exemplaires de l'itinéraire d'Antonin, Thumius, Thiminis & Thmuis dans d'autres. Cet itinéraire la marque entre Tanis & Cynon, à vingt-deux milles de la premiere de ces places, & à vingtcinq milles de la seconde. Le mot Thmuis en langue égyptienne signifie un bouc, comme nous l'apprend S. Jérôme, 1. 2, adv. Jovinianum, c. 6: Urbes quoque apud eos (Egyptios) ex animalium vocabulis nuncupantur, Leonto, Cyno, Lyco, Bufyris Thmuis quod interpretatur Hircus. Il dit encore dans un autre endroit, in Ifaia, c.45, v. 1: Pleraque oppida corum ex bestiis & jumentis habent nomina : Κυνων à cane, Λέων à leone, μεις, lingua egyptiaca ab hirco. S. Phileus, qui étoit évêque de Thmuis du tems de Dioclétien, y étoit né de la famille la plus noble & la plus riche du pays. Il y fouffrit le martyre vers l'an 309. Saint Sérapion en étoit évêque du tems de S. Athanafe, qui lui avoit imposé les mains. Il véquit au moins jusqu'au milieu du quatrième siécle. * Baillet, Topographie des faints, p. 485.

6.3,

THNOCIA, ville de l'Arcadie, selon Paufanias, 1.8, , mais comme son fondateur s'appelloit Thocnus, il y a apparence qu'on doit écrire Thocnia ou Thocneia, comme lit Etienne le géographe, qui cite positivement l'Arcadie de Paufanias.

1. THOANA, ville de l'Arabie Pétrée. Ptolomée, 1.5, c. 17, la marque dans les terres.

2. THOANA. Voyez TYANA.

THOANES, peuples que Strabon, 1. 11, p. 499 & 548, & Euftathe placent au-dessus de la Colchide, dans le voisinage des Phthirophages. Ortelius dit que selon J. Hartungus, les Thoanes sont les mêmes que les Soanes, & Cafaubon préfere cette derniere orthographe.

THOANTIUM, lieu sur la côte de l'ifle de Rhodes, selon Strabon, 1. 14, p. 655. Ptolomée, 1.5, 6. 2, fait de Thoantium un promontoire de l'ifle Carpathus, qui est fur la côte de l'isle de Rhodes. Il n'ya, je crois, que ces deux anciens qui connoiffent ce mot Thoantium.

THOAR, ville d'Afrique, dans l'ifle de Meninx ou des Lotophages, selon Pline, 1.5, 6. 7. Elle étoit fur la côte septentrionale de l'isle; cette ville est nommée Gerra par Ptolomée, 1. 4, c. 3, ou Gerrapolis, comme porte le manuscrit de la bibliotheque palatine.

THOARD & LES NOBLES, lieu de France, dans la Provence, du diocèse de Digne. On croit que c'est l'ancienne ville de Theopolis, tant par la ressemblance de fon nom, qu'à cause des différens monumens d'antiquité qu'on trouve dans son territoire.

THOARIS, fleuve de la Cappadoce. Le périple d'Arrien, 1. Peripl. p. 16, met son embouchure entre celle du fleuve Beris & le lieu nommé Oenoe, à soixante stades du Beris, & à trente d'Oenoe.

1. THOAS. Voyez ACUTA-INSULÆ.

graphe, in verbo, χέλωος, disent qu'on donnoit anciennement ce nom au fleuve Acheloiis, qui sépare les Etoliens des Acarnaniens. Voyez ACHELOUS, no. I.

THOB. Voyez Тов.

THOCARI. Voyez TOCHARI.

THOCEN ou THOCHEN, ville de la Palestine dans la tribu de Siméon. Il en est parlé dans le premier livre des Paralipomènes, c. 4, v. 32. Les Grecs appellent cette ville Tocca.

THOCNEA. Voyez THNOCIA

THOELS, riviere de Suisse, au canton de Zurich, près de Wintherthour. On trouva l'an 1556, dans cette riviere trois cailloux, dont l'un avoit une croix fuiffe, une épée & une verge, & dans les deux autres étoient la croix & les armes de Bourgogne, comme peintes de la main même de la nature. * Etat & délices de la Suiffe, t. 2,

P. 4.

THOENIS. Voyez THINITES.

THOES, peuples qui habitoient aux confins de la Thrace, selon Ortelius, qui cite un fragment du livre second de Porphyre, de esu animalium, livre que nous n'avons plus.

THOGARA, ville de la Sérique. Ptolomée, l. 6, c. 16, la marque entre Palliana & Abragana. THOGORIENS, anciens peuples de Scythie.

THOIRE, lieu de France, dans le Bugey, au diocèse de Lyon, situé sur l'Ain; il a donné le nom à une famille qui a possédé la seigneurie de Villars en souveraineté jusqu'à Humbert, qui mourut l'an 1424, après avoir vendu tout fon bien à Amé, qui fut créé premier duc de Savoye, par l'empereur Sigismond.

THOIRET, riviere de France, prend sa source près de Bressuire, passe à Châtillon & à Saint-Varets, & fe joint au Thouay, au dessus de Thouars.

THOISSEI, ville de la principauté de Dombes, & la plus considérable du pays après celle de Trévoux, en latin Tossiacus. Elle est située dans une contrée fertile, près des rivieres de Chalarone & de Saone, du côté de l'orient. Il y avoit autrefois un château qui a renda cette ville fort renommée; car elle a été entr'autres affiégée quatre fois par les comtes & ducs de Savoye. Les princes de Beaujeu, après la décadence du royaume de Bourgogne, en 1032, y retirerent leurs troupes pendant la guerre qu'ils eurent avec les fires de Villars & de Baugé, & les comtes de Mâcon leurs voisins, qui ruinerent une partie de la ville. Guichard V, dix-septième seigneur de Beaujeu, la rebâtit en 1310, & lui accorda de beaux priviléges; il y fit aufli rebâtir, & fonda la chapelle de sainte Marie Magdelene, que Camille de Neuville Villeroi, archevêque de Lyon, érigea en église paroissiale l'an 1691, à la priere de feu mademoiselle de Montpenfier, souveraine de Dombes. Cette princesse y avoit fondé en 1680 un collége pour toute la principauté de Dombes. On y enseigne la grammaire, les humanités, la philosophie, la théologie & les mathématiques; il est sous la direction d'un principal & de plusieurs prêtres aggrégés en corps de communauté. Louis de Bourbon, duc du Maine, successeur de mademoiselle. de Montpensier, a pris ce collége sous sa protection; & en 1698, ce prince créa dans la ville de Thoissei un bailliage, qui comprend, outre la ville, les paroisses de saint Didier, de Garmerans, d'Illac, de S. Etienne & de Moignenius. Dans le tems des troubles, les ligueurs se rendirent maîtres de Thoissei, pour ôter à la ville de Lyon lá liberté du commerce de la riviere de Saone; mais lorsque les troubles furent appaisés, les Lyonnois demanderent avec instance que le château de Thoissei fût démoli, ce qui leur fut accordé dans les dernieres années du seiziéme siécle; ainsi il ne reste plus aujourd'hui que quelques vestiges des anciennes fortifications. Cette ville faisoit autrefois un grand commerce de toiles en Espagne & dans les pays étrangers. Les eaux de la riviere de Chalarone font propres pour la fabrique des draps & du papier, & pour les toiles. * Corn. Dict. Neuveglife, abrégé de l'histoire de la souveraineté de Dombes.

THOITORUM, peuples d'Egypte, dont il est fait mention dans une lettre des évêques de leur pays, à l'empereur Léon. Cette lettre se trouve dans le recueil des conciles.

THOLAD, ville de la Palestine, dans la tribu de Si

2. THOAS. Strabon, l. 10, p. 450, & Etienne le géo- méon, (*) & apparemment la même qu'ELTHOLAD, dont

1

il est parlé dans Josué, c. 25,30, 19, 4. Elle fut cédée par la tribu de Juda à celle de Sanéon. Les Grecs l'appel. lent MOLADA. I Par. 4, 29.

THOLEY, abbaye d'Allemagne, dans l'archevêché de Tréves, en latin Tabuleium & Tabularium, & par corruption Tleolegium & Theologium. Cette abbaye est située sur une montagne, dans le bailliage de Sare-Louis, près de S. Vendel, à cinq lieues de Birckenfeld, du côté du sud, & au pied de la montagne paffe un ruiffeau auffi nommé Tholey. Cette abbaye, qui eut le roi Dagobert pour fondateur, dateur, fut bâtie sur un fonds appartenant à la famille de Grimon Adalgise, neveu ou coufin du roi Dagobert I. Saint Paul, évêque de Verdun, y véquit plusieurs années, & y enseigna les faintes écritures avant fon épiscopat. Grimon, qui avoit été fon disciple, voulut en sa considération soumettre l'abbaye de Tholey à l'église cathédrale de Verdun, vers l'an 631.* Baillet, Topogr. des saints, p. 485.

THOLOBI, Aeuve de l'Espagne Tarragonnoise, selon Pomponius Mela, 1.6, c. 6, cité par Clufius, qui veut que ce fleuve se nomme aujourd'hui Tardera; mais dit Ortelius, Tholobi me paroît désigner dans cet ancien une ville plutôt qu'un fleuve. La question seroit bientôt décidée si l'on savoit de quelle maniere on doit lire le passage de Pomponius-Mela. De la maniere dont lit Pintaut, aussibien que quelques autres, qui retranchent quelques mots qu'ils regardent comme étrangers au texte, Tholobi seroit une bourgade, parvum oppidum ; & fi on lit comme Ifaac, Voflius qui ne change qu'un feul mot, il y aura une bourgade & un fleuve du même nom. L'opinion de Voffius me paroît la plus probable; il croit que la bourgade de Tholobi de Pomponius Mela, est la même que la ville de Tholobis de Prolomée; il y en a qui veulent que ce soit aujourd'hui Tamarit.

THOLOSAT, petite riviere de France, en Guienne, entre dans la Garonne, entre Tonneins & Marmande.

THOLUBANA, ville de l'Inde, en deça du Gange. Ptolomée, l. 7, c. 1, la donne aux Poruari. Au lieu de Tholuhana, le manuscrit de la bibliotheque palatine porte ThoLobana.

THOLUS, Ou THALYNTES, ville d'Afrique, selon Ap. pien, de Bellis punic. p. 10, qui dit qu'elle étoit dans les terres; elle ne devoit pas être fort éloignée de Carthage. Syphax la prit par trahifon, & paffa la garnison romaine au fil de l'épée.

THOMAITE, c'est le nom d'un patriarchat, selon les conftitution des empereurs d'Orient, citées par Ortéhus.

THOMANII, peuples de l'Asie. C'est Hérodote, l. 3, c. 117, qui en parle, & il paroît qu'ils habitoient aux environs de la Parthie.

1. THOMASTOWN, gros bourg d'Ecofle, dans la partie septentrionale du comté de Carrik, dans les terres, environ à un mille de la côte, & à peu près à égale distance de Koif Castle, en tirant vers le midi oriental. * Blaeu, Atias.

2. THOMASTOWN, ville d'Irlande, dans la province Leinster, au comté de Kilkenny, à quatre milles à l'ouest de Kells, fur la Neur; elle a droit d'envoyer deux députés au parlement. Elle est murée, & tient le second rang dans le comté. * Etat présent de la Grande Bretagne, t. 3, P. 41.

THOME, ou THOMA. Strabon, 1.9, p. 437, dit qu'on appelleroit ainsi la ville d'ithoma, dans la Theffalie, si l'on vouloit lui rendre son ancien nom. Voyez ITONA,

5.

THOMNA. Voyez THUMNA.

THOMOND, on CLARE, comté d'Irlande, dans la province de Connaught, on l'appelle auffi Twomond & Twowoun ou nord Munster. Il ett borné à l'est & au fud par la riviere Shannon, qui le sépare de Tipperary, de Limerick & de Kerri, à l'ouest par l'Océan, & aunord par Gallway; il a cinquante-cinq milles de long, fur trente-huit de large. Ce pays elt très fertile & commode pour la navigation. Le très honorable Henri Obrian eft comte de Thomond & le second comte d'Irlande. Sa famille est fort ancienne, puisqu'elle descend des rois de Connaught, & qu'Henri VIII créa un de ses ancêtres comte de Thomond. On divise ce comté en neuf baronnies, qui font celles de Burrin, d'inchiquin, de Corcomore, de Tullagh, des ifles de Bunratty, d'Ibrickam, de Clanderlagh, & de Moyfar

tagh d'Ilands. Il n'y a dans tout ce comté que deux villes qui ayent droit de tenir des marchés publics; savoir, Killalow ou Cabu, & Enis-Town. De plus cette derniere ville est la seule de la province qui envoye deux députés au parlement. * Etat présent de la Grande Bretagne, t. 3, p. 34.

THOMUM, ou THOMUS, ville d'Egypte. Litinéraire d'Antonin la marque sur la route qui pasle par l'Arabie, au-delà du Nil, entre Chenoboscion & Panu, à cinquante milles du premier de ces lieux, & à quatre milles du second. Voyez THINITES.

1. THON, ville de l'Afrique propre, selon Appien, de Bellis Punis. p. 26. Ce fut dans cette ville que se retira Annibal après la défaite de son armée, par Scipion; mais la crainte que les Espagnols ou les Brutiens qui l'avoient suivi ne le livrassent aux Romains, ne lui permit pas de faire un long séjour à Thon. Il en fortit secretement.

2. THON, petite riviere de France, a sa source à Mauleon, paffe par Argenton Château, où elle reçoit la petite riviere d'Olo, qui vient de Bressuire, & se jette dans la Toue, à Monstreuil-Bellay.

THONAUSTAUFF, bourg d'Allemagne, dans la Baviere, près du Danube, à une lieue au-dessous de Ratisbonne. Ce bourg a une jurisdictioni qui s'étend sur deux châteaux, trois maisons seigneuriales & trois bourgades, & cette jurisdiction est du ressort de la chambre des finances de Straubingen. Autrefois Thonaustauf appartenoit à l'évêché de Ratisbonne; mais Henri le Superbe, duc de Baviere, s'en empara. Ce bourg avoit un château fortifié que les troupes du duc de Saxe- Weimar prirent par capitulation le 11 de janvier 1634; ils en minerent les fortifications, après quoi ils les firent sauter. * Zeyler, Topogr. Bavar. p. 82.

THONGCASTER, petit bourg d'Angleterre, au comté de Lincoln ; le Saxons le nommoient Thuangcaster & les Bretons Caer-Egarry, qui veut dire ville de cuir.

THONIAS. Voyez THYNIAS. THONIS, ville d'Egypte. Strabon, 1.7, p. 800, & Etienne le géographe la placent vers l'embouchure Canopique; elle ne subsistoit plus de leur tems. Strabon remarque qu'elle avoit eu fon nom du roi Thonis, qui reçut chez lui Ménélaüs & Helene. Diodore de Sicile, l. 1, 6. 12, fait aussi mention de cette ancienne ville. * Odiff. A, verf. 228.

THONITIS. Voyez ARSENA & ARETHUSE, no. 5. THONNA, gros bourg d'Allemagne, dans le duché de Gotha; il est à quatre lieues de la ville de Gotha, & donne fon nom à une seigneurie que Frédéric, duc de Saxe-Gotha, acheta de Christian-Louis, comte de Waldeck. Cetta seigneurie appartenoit auparavant à la maison de Tautenberg, & Philippe, comte de Waldeck, en avoit obtenu l'expectative de Frédéric-Guillaume, duc de Saxe Altenbourg. * D'Audifret, Geogr. anc. & mod. t. 3.

THONON, Tunonium, petite ville des états de Savoye, au duché de Chablais, dont elle est la capitale. C'est une ville fort agréable, à mille pas de l'embouchure de la riviere de Drame, dans le lac de Geneve, vers le 46d 22 de latitude. Elle n'est point fortifiée; il y avoit cependant autrefois (2) du côté du midi, un château affez fort, flanqué de hautes tours, & dans lequel Amédée VIII, son fils, Louis & le bienheureux Amédée IX, duc de Savoye, firent leur résidence ordinaire. Ce dernier y étoit né le premier février 1435. Ce château fut brulé & ruiné par les Bernois dans le tems de la révolte des Genevois & des Vaudois; les débris ont servi à bâtir quelques maisons religieuses, de forte qu'aujourd'hui l'endroit où il étoit bâti n'est plus qu'un vaste emplacement dont on a fait une belle promenade. Les maifons des particuliers, quoique la plupart anciennes, font assez bien bâties. On reinarque à Thonon un palais magnifique que fit conftruire Albert Eugene, comte de Genevois, dans le tems qu'il étoit gouverneur du Chablais. Les monastères d'hommes & de filles embelliflent cette ville. Outre l'église paroissiale qui est sous l'invocation de la fainte Vierge, mere de Miféricorde, ou Notre Daîne de Compassion, & dans laquelle on voit la statue en marbre du bienheureux Amédée, duc de Savoye, qui y est en grande vénération, il y a la sainte maison, communauté de clercs séculiers qui desservent cette paroisse; ils sont de l'institut de l'oratoire de S. Philippe de Néri, & furent appellés à Thonon par Charles

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