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Streto di Gallipoli ou le bras de faint George. Mar di Marmora.

[Marcianopolis,

Dans la Doroftulus,

Dans la province 'de Scythie.

Odyffus,

Nicopolis,

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Nova, Appiaria Ebrættus. Tomis, Dionyffopolis,

Acræ,

Calate ou Calates,
Iftrus,

Conftantiana,

Zedelpa ou Zeldepa,
Tropaus
Axiopolis,

Capidaura ou Capidaua,
Carfus,
Trosmis,
Novio Odunus,

Agiffus ou Ægiffus,
Almyris.

* Schelftrate, Antiq. ecclef. t. 2. Differt. 4, c. 1.

THRACEJA. Le pere Lubin & Dacier traduifent ainfi le nom d'un bourg que Plutarque, in Lucullo, appelle Thracius Pagus. On ne peut donc pas dire que ce village s'appellât Thraceja. Son vrai nom étoit le bourg de Thra ce. Voyez THRACIUS PAGUS.

THRACENSIS PORTUS. Voyez THRACIUS PAGUS. THRACIS, ville de Grece, dans la Phochide, felon Paufanias, l. 10, c. 3. Kuhnius remarque que dans cet endroit de Paufanias, au lieu de gaxis rxx, il faut lire Tęuxis reй Daxnxń; car, dit-il, il y avoit deux villes appellées TRACHINES, l'une dans la Phochide, & l'autre fur le mont Oeta ; & la premiere étoit diftinguée par l'épithete Pho

cica.

THRACIUM-MARE, la mer de Thrace. Strabon donne ce nom à cette partie de la mer Egée, qui baigne les côtes de la Thrace.

THRACIUS PAGUS, bourg de l'Afie Mineure, dans 'Hellespont. Plutarque, in Lucullo, qui parle de ce bourg, fait entendre qu'il étoit fitué fort près de la ville de Cyzique; car il dit que les Cyziceniens découvroient très-faci lement de leurs murailles le camp de Lucullus qui étoit fur les hauteurs, près du bourg de Thrace. Voyez THRACEJA. Ortélius croit que ce pourroit être ce même lieu qui eft appellé Thracenfis Portus par Apollonius, l. 1, & Ogaxion xagion par Xénophon, Gracor. l. 7.

1. THRACON, village qu'Etienne le géographe dit être voilin de la ville d'Antioche; mais de quelle ville d'Antioche ett-il question? C'est ce que nous ne favons point.

2. THRACON, ville de l'Afie Mineure, dans l'Etolie. Cicéron, in Pifonem, en parle ; mais les meilleures éditions lifent Stratum, au lieu de THRACON.

THRÆSTUM. Voyez THR AUSTON. THRAMBUS, promontoire de la Macédoine, felon Etienne le géographe. Comme la Macédoine étoit pour la plus grande parue dans les terres, & que fa partie maritime regardoit la mer Egée : il n'y a point à douter, dit Berckelius, que ce promontoire ne foir un de ceux de la péninfule de Palléne; car, quoiqu'il y en ait qui mettent cette péninfule dans la Thrace, elle appartenoit néanmoins réellement à la Macédoine, dont elle étoit un Querfonnefe, étant fituée entre le golfe Thermaïque & le golfe Toronaïque. Hérodote, l. 5, femble auffi décider que c'eft de ce promontoire dont Etienne le géographe a entendu parler; car en détaillant les villes, dont Xerxès tira les vaisseaux dont il avoit befoin, il en nomme une THERAMBUS, qu'il place dans la péninfule de Palléne. Il pourroit fe faire aufli que le THRAMBUSIUS-VERTEX, que Lycophron, cité par Ortélius, met quelque part dans la Thrace, feroit la même chofe que le promontoire THRAMBUS d'Etienne le géographe. En effet, Lycophron place la montagne Thrambufius au voifinage de Phlegra, ville de la péninfule de Palléne.

THRAMBUSIUS-VERTEX. Voyez THRAMBUS. THRAMUS-DUSIS, ville de l'Afrique propre. L'itinéraire d'Antonin la marque fur la route de Tacapa à la grande Leptis en pallant par les confins de la province de Tripoli. Elle étoit entre Tabunagdis & Tamafcaltis, à vingt-cinq milles du premier de ces lieux, & à trente milles du fecond. Quelques manuscrits lifent Thramus dufis ou Thramisdufis, en un feul mot ; & d'autres portent Tharama.

THRANIPSÆ, peuples que Xénophon, Cyriacor. l. 7, place aux environs du Pont. Quelques manuscrits portent Tranixa pour Thranipfa. Peut-être eft-ce le même peuple qu'Etienne le géographe & Hefyche mettent dans la Bithynie.

THRAPSTON, bourg d'Angleterre, dans le Warwickshire. On y tient marché public. * Etat préfent de la G. Bret. t. 1.

THRASI, fort de la Thrace, dans la province de Rhodope. C'est un des forts que l'empereur Juftinien fit élever. Procope en parle au quatriéme livre des édifices, cap. II.

THRASIMENE. Voyez TRASI MENUS. THRASYLLUM ou THASYLLUS, montagne de l'Afie mineure, dans la Mysie, au voisinage du fleuve Caïcus. Le livre des fleuves & des montagnes attribué à Plutarque. in Caico, porte que cette montagne fut appellée Teuthras, du nom de Teuthrante, roi de Myfie. Stobée, de Morbis, parle auffi de cette montagne.

THRAUSTON, ville du Péloponnéfe, dans l'Elide. Xénophon, Gracor. 1.7, la donne aux Acroriens. C'eft la même ville que Diodore de Sicile . 14, appelle Thrafion.

THRAX. Voyez THREX.

THRESA, lieu de l'Idumée. C'eft Jofeph, de bell. Judic. l. 1, c. 11, qui en parle. Il en fait ailleurs un village de la Judée, & il écrit Threffa au lieu de Threfa ; mais affez fouvent 'Idaía & 'Ideuaía, font pris l'un pour l'autre dans Jofeph, Antiq. I. 4, 6. 24. Quelques exemplaires portent RESSA Pour THRESSA.

Chiliad. 13, Chiliad. 13, no. 473, cité par Ortélius. Il y a apparence que par Threffa, il entend l'Hébrus, car il ajoute que la tête d'Orphée fut jettée dans ce fleuve. Antigonus dit que la tête d'Orphée fut enterrée dans l'Antillée, contrée de l'ifle de Lefbos; mais elle a pu être jettée dans un endroit, & inhumée dans l'autre.

THREX ou THRAX, lieu de la Paleftine, à l'entrée de la vallée de Jérico. Strabon, l. 16, p. 763, dit que c'est un des deux lieux où étoient cachés les tréfors des tyrans. L'autre lieu fe nommoit Taurus.

THRIA, bourg de l'Attique, dans la tribu Oeneïde. Les champs des environs s'appelloient campi Thriafii. Ce bourg éroit entre Athenes & Eleulis. Il en eft fouvent parlé dans Thucydide, & dans les autres hiftoriens des guerres d'Athenes. C'étoit la patrie du poëte Cratès, dont Suidas rapporte quelques ouvrages comiques. La porte d'Athenes, par laquelle on fortoit pour y aller, s'appelloit porta Thriafia, & fut auffi enfuite nommée Ceramica & Dipylon. Ce bourg donnoit encore fon nom au rivage près duquel il étoit fitué, & à une riviere voisine. * Spon, litte de l'Attique, p. 344.

THRICALIX, nom d'une montagne au voisinage de la Bithynie, felon Ortélius, qui cite Siméon le Métaphraste, in vita S. Joannicii.

THRINCA ou THRINCE. Etienne le géographe dir que Thrinca eft une ville aux environs des Colonnes, & qu'Hécatée en parle dans fon Afie.

THRISOLIDA. Ortélius, qui cite Ethicus le fophifte, dit qu'on donne ce nom à la derniere ifle de l'Océan feptentrional, & que les vents y foufflent avec tant de violence, qu'on n'y voit aucune fleur ni aucune verdure.

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THRIXAS, ville du Péloponnéfe, dans l'Elide, à ce qu'il paroît par un paffage d'Hérodote, l. 4, num. 148, qui la met au nombre des villes qui furent bâties par les Myniens.

THROANA, ville de l'Inde, au-delà du Gange. Ptolomée, l. 7, c. 2, la marque dans le pays des Lefti, ou des Pirates; & Caftald la nomme Taigin.

THROANI, peuples de la Sérique. Ils font placés par Ptolomée, l. 6, c. 16, à l'orient des Iffedones. Voyez

THARRANA.

THROASCA. Voyez ORO ASCA.

THRON, lieu d'Allemagne, au pays de Heffe, dans le comté de Diets. C'étoit autrefois, felon Zeyler, Topograph. Haffic, p. 30, une abbaye de filles, de l'ordre de faint Bernard, fondée en 1243, par Gérard comte de Diets.

THRONA, ancienne ville de la Sérique : Prolomée, 1.6, c. 16, la place entre Asmiraa & Iffedeon. ́THRONI, ville & promontoire de l'ifle de Cypre. Prolomée, l. 5, c. 14, Prolomée, l. 5, c. 14, les marque fur la côte méridionale. Le nom moderne eft Cabo del Groda, selon Molet; Pile & Cabo di Pile, felon Lufignan, dans fa description de l'ifle de Cypre.

THRONIUM, ville des Locres Epicnémidiens, & dans les terres. Cette ville étoit très-ancienne, puisqu'il en eft fait mention dans Homere, Iliad. B. verf. 533, Palmerius, Grac, antiq. l. 5,c.5.

Ταρφήν τε Θρόνιόν τε Βοαγρία ἀμφὶ ρέεθρα.

Et Tarphen & Thronium circa Boagrii fluenta.

Didyme remarque fur ce vers d'Homere, que cette ville fut appellée de la forte du nom de la nymphe Thronia; & un peu plus bas, il ajoute que Boagrius cft un fleuve de la Locride. Selon Euftathe, la ville de Thronium étoit dans les terres, dans la contrée appellée Cnémide, qui appartenoit aux Locres Epicnémidiens. Thucydide, l. 2, & Diodore de Sicile, l. 12, c. 44, marquent auffi Thronium 2. THRESSA, fleuve de la Tharce, felon Tzetzes, dans la Locride; cependant le périple de Scylax, p. 23, la

THRESOR, (le) abbaye de filles, de l'ordre de cîteaux, en Normandie. Voyez TRESOR.

1. THRESSA. Voyez THRESA.

place dans la Phocide : voici le paffage: Locros fequuntur Phocenfes. Pertingunt enim & hi ad hoc mare. Urbes eorum funt ba: Thronium, Cnemis, &c. mais tous le anciens font d'un fentiment contraire, & placent Thronium & Chemis dans la Locride. Euripide, de Iphigen. in Aulide,

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Thubal & Moloch; ce qui fait juger qu'ils ont peuplé des pays voifins l'un de l'autre. Les interprétes chaldéens entendent par THUBAL & MOSOCH, l'Italie & l'Afie, ou plutôt l'Aufonie ; & Jofeph entend l'Ibérie & la Cappadoce. Saint Jérôme veut que Thubal marque les Espagnols, nommés autrefois Ibériens. Bochart s'étend beaucoup pour montrer que Mofoch & Thubal marquent les Mosques & les Tibaréniens. Voyez les commentateurs fur le deuxième verfer du dixième chapitre de la Genese.

THUBEN, ville de l'Afrique intérieure. Pline, lib. 5cap. 5, la met au nombre de celle qui furent fubjugées par Cornelius Balbus. Ortélius foupçonne que ce pourroit être la même ville que Ptolomée nomme Thuppa. Voyez THUPPE.

THUBUNA, ville de la Mauritanie Céfarienfe. Prolomée, l. 4, c. 2, la marque entre Vitaca & Thamarita. THUBURSICA, ville de l'Afrique propre. Prolomée, 1.4.c.3, la marque dans la Nouvelle Numidie. Ses interprétes écrivent Tuburfica fans aspiration. Voyez TUBURSI

CENSIS.

THUBUTIS, ville de l'Afrique propre, felon Prolomée, qui la marque près de Bullaria.

THUCABERUM, ville d'Afrique, felon Ortélius, qui cite faint Auguftin. Il ajoute qu'à la marge du manuscrit on lifoit Tucca Terebenthina.

THUCCABORI. Voyez TUCABORENSIS.
THUCCENSIS. Voyez TuCCENSIS, no. 3.
THUCIMATH. Voyez UCIMATH.

Et on dit dans Lycophron, vers 1143, Et Thronitides Locrorum vici. Polybe, l. 17, après avoir parlé de la conférence qui fut tenue avec Philippe dans la Locride, fur le rivage près de la ville de Nicée, ajoute que la conférence fut prolongée jusqu'au lendemain, & qu'on convint de 1.426.3, & qu'on convint de s'affembler fur le rivage, du côté de Thronium, d'où il paroît que Thronium n'étoit pas loin de la ville de Nicée, dans la Locride, & qu'elle n'étoit pas non plus éloignée de la mer. Strabon, 1.9, fixe cette diftance à vingt ftades: Poft ftadia viginti à Cnemide portus eft, fuper quo fitum eft Thronium totidem ftadiis diftans in Mediterraneo. Paufanias, Ptolomée & Héfyche mettent auffi la ville de Thronium dans la Locride. Toutes ces autorités font préférables à Scylax. On a remarqué que Tite-Live, lib. 28, cap. 7, s'est trompé trois fois dans une page, en nommant cette ville TORONE au lieu de THRONIUM ; & il fuffit d'avoir la moindre connoillance de la fituation des lieux pour en convenir. On peut néanmoins rejetter cette faute fur quelque copifte. Pour ne rien diffimuler, ajoute Paulmier, il faut dire qu'Eschine, Orat. de falfa Leg. paroît être du fentiment de Scylax, & placer aufli Thronium dans la Phocide: Legati Phocenfuum, dit-il, ad vos venerant auxilium, & promittentes fe daturos Alponum & Thronium & Niceam; car fi ces lieux n'euffent pas été en la puiffance des Phocéens, il eût été ridicule qu'ils euffent promis de donner ce qui ne leur appartenoit pas. On peut à la vérité conclure de ce paffage d'Eschine, que dans le tems qu'il écrivoit, les Phocéens étoient maîtres de ces villes, mais il ne s'enfuit pas de-là qu'elles fuffent dans la Phocide. Les Locres Epicnémidiens pouvoient être feulement fous le joug des Phocéens leurs voifins, qui avoient pu mettre garnifon dans leurs villes.

THRUSK ou THREX, bourg d'Angleterre, au comté d'Yorck, dans le North-Ridinge, fur la petite riviere qui fe jette dans la Youre, avoit autrefois un fort château, qui a été rafé par ordre du roi Henri II, dont on ne voit plus rien auiourd'hui.

THRYANDA, ville de l'Afie Mineure, dans la Lycie, felon Etienne le géographe, qui dit que le nom national étoit THRYANDENSIS.

THRYASII, peuples du Péloponnéfe, dans l'Achaie propre, felon Pline l. 4, c. 6. Ortélius foupçonne que Thryafii eft-là pour Thriafii, & que leur ville étoit la Thrius d'Etienne le géographe; cependant ce dernier dit que le nom national de Thrius étoit Thriumtius ou Thriufius, & que Thriafius étoit leulement le nom national du bourg THRIA. Voyez THRIA & THRIUS.

THRYQESSA, en latin THRYUM. Voyez EPITA

LIUM.

THRYONIUM. Héfyche écrit ainfi le nom de la ville Thronium. Voyez THRONIUM.

THSCHAR ou SCHAR, (les) nation Tartare, établie dans le voisinage de Karduel, entre de hautes montagnes & des rochers escarpés, qui confinent au nord de la province de Taulintzi. Ce terrein eft rempli de villages, qui font dispersés dans les plaines & les montagnes, & les Thschars, qui les habitent, vivent en partie des revenus de leurs terres & de leurs beftiaux, & en partie des brigandages qu'ils exercent fur leurs voifins. Ils font hardis, entreprenans, aiment l'indépendance, ne payent tribut à fonne, parce que perfonne ne peut les y forcer. Plufieurs fultans turcs ont voulu les foumettre; mais ils n'ont jamais pu en venir à bout, parce que ces barbares fe retiroient dans leurs montagnes, où il étoit impoffible de les forcer. * Hift. générale des Huns, par de Guignes, t. 3, p. 164. THUBAL. C'est le nom du cinquiéme fils de Japhet. L'écriture fainte, dit dom Calmet, joint ordinairement

per

THUDACA, ville de la Mauritanie Céfarienfe. Prolomée, 1, 4, c. 2, la marque près de Tigis.

THUELATH, ville de la Libye intérieure. Ptolomée, 1.4, c. 6, en fait une ville maritime, qu'il place entre Autolala & Thagana. Molet, au lieu de Thuelath, lic Thuilath.

THUETMONIA. Voyez TUAMA.

THUGUSUBDITANUS. Voyez TUBUSUBDITANUS. THUIDI, peuple d'entre les Goths, vaincu par les Wan dales, felon Jornandès, de reb. Get. c. 23.

THUIN, en latin Tudinium, & ad Fines, par les anciens géographes, petite ville de l'évêché de Liége, ( a ) fur la rive droite de la Sambre, entre Maubeuge & Charleroi, environ à trois lieues de chacune de ces villes. Fulcard, abbé de Lobes, dans des lettres de l'année 1111, nomme ce lieu Tudinienfe Caftrum; & Fulcuin, ( b ) aussi abbé de Lobes, qui mourut en 990, l'appelle Tudinium. THUIN OU TUIN, dit de Longuerue dans fa description de la France, II part. pag. 131, est bâti fur une hauteur & doit fon origine aux anciens abbés de Lobes. (c) Ce lieu ayant été ruiné fut rétabli vers l'an 1000, par l'évêque Notker, qui y fit faire une forterefle, pour la défense de l'abbaye & de la Marche épiscopale, c'est-à-dire, du pays voifin, qui étoit fous la feigneurie temporelle de l'évêque de Liége. (a) De l'Ifle, Atlas. (b) Sermo de reliq. Quintini & Victorici M. (c) Annal. Metenfes fub an. 879.

THUISY, marquifat de France, dans la Champagne, diocèfe & élection de Rheims. C'est une terre confidérable fituée à trois lieues de Rheims. On croit qu'on y a tenu un concile en 660. Elle a été érigée en marquifat l'an 1630 en faveur de Jérôme Ignace de Guyon de Thuify, fénéchal héréditaire de Rheims. Cette qualité de fénéchal héréditaire eft attachée à cette terre, & à cette ancienne maison, qui eft connue dès l'an 1171.* Baugier, Mém. de Champagne, t. 2, p. 324.

THULE ou THYLE, ifle de l'Océan feptentrional, que tous les anciens géographes joignent avec les ifles Britanniques. Saumaife écrit Thyle, & veut qu'on life ainfi dans Pline, in Solin. ce qui eft conforme aux manuscrits de Tacite. Les Grecs, comme Strabon, Prolomée, Agathamere & Etienne le géographe écrivent an. Virgile, l. 1, Georg. verf. 30, & Séneque, Medea, verf. 379, appellent cette ifle Ultima Thule. Il eft difficile de déterminer au jufte fa fituation. Strabon, l. 4, dit que ce qu'on rapportoit de Thule étoit fort incertain, obscura Thules eft historia; & il fait voir que Pytheas de Marfeille, qui avoit écrit l'hiftoire de cette ifle, avoit avancé bien des fauffetés. Pline paroît avoir mieux connu l'ifle de Thule. Il dit que dans le folitice d'été on n'y avoit point de nuit, & qu'en hiver on n'y avoit point de jour. Ptolomée, lib. 7, cap. 5, dit que durant les équinoxes les jours font de vingt heures, & il met, lib. 2, cap. 3, le milieu de l'ifle à foixante-trois

degrés.

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degrés de l'équateur. Agathamere a répété depuis la même chofe, & Etienne le géographe, lib. 1, extremo, ne donne pas non plus au-delà de vingt heures au jour le plus long dans l'ifle de Thule. De-là, Cellarius, Geogr. ant. lib. 2, cap. 4, conclut que par l'ifie de THULE, les anciens n'ont point entendu l'iflande, mais l'ifle de Schetland ou Hitland, ou l'ifle de Fero, dont la pofition s'accorde avec celle que Prolomée donne à l'ifle de Thule. Le témoignage de Tacite, Agric. cap. 10, confirme ce fentiment : car il dit qu'en navigeant autour de la Grande Bretagne, on appercevoit l'ifle de Thule: or, l'lflande eft trop éloignée pour pouvoir être apperçue des côtes de la Grande Bretagne.

On ne fait pas non plus fi par Thule les anciens ont entendu une ifle d'une médiocre étendue, comme les ifles de Shetland ou de Fero, ou s'ils ont entendu la grande péninfule de Scandinavie, qui comprend la Suéde & la Norwege, & qui a été prife pour une ifle par plufieurs auteurs. Si on s'en rapporte à Procope, lib. 3, de bell. Goth. c. 14, il n'y a point a balancer, l'ifle de Thule aura une très-vafte étendue. Une partie des Eruliens, dit-il, vaincus par les Lombards, alla chercher une demeure jusqu'aux extrémi tés de la terre. Ils traverferent tout le pays des Sclavons, & enfuite une vafte folitude, qui eft au delà. Ils entrerent dans le pays des Varnes & dans le Danemarck, arrive. rent à l'Océan, où ils s'embarquerent, & aborderent à l'ifle de THULE.

Cette ifle, ajoute Procope, eft dix fois plus grande que la Grande-Bretagne, & en eft affez éloignée. Du côté du feptentrion, la plus grande partie eft déferte. Celle qui eft habitée contient treize peuples, commandés par autant de rois. Tous les ans, vers le folftice d'été, le foleil paroît quarante jours continus fur l'horizon: fix mois après, les habitans ont quarante jours de nuit, qui font pour eux des jours de douleur & de trifteffe, parce qu'ils ne peuvent entretenir aucun commerce. Jamais, pourfuit Procope, je n'ai pu aller dans cette ifle, quoique je l'aye fort défiré, afin d'y voir de mes yeux ce que j'en ai appris. J'ai donc demandé à ceux qui y avoient été comment le foleil s'y leve & s'y couche ; ils m'ont répondu que le foleil éclaire l'ifle durant quarante jours de fuite, tantôt du côté de l'orient & tantôt de celui d'occident, & que quand le foleil eft retourné au même point de l'horizon, où il a commencé à paroître, l'on compte un jour révolu. Dans la faifon des quarante nuits, ils mefurent le tems par les lunes; quand il y en a trente-cinq d'écoulées, quelques-uns montent fur les montagnes les plus élevées, & avertiffent ceux qui font en bas que dans cinq jours ils reverront le folcil; ils fe réjouiffent de cette heureuse nouvelle par la célébration d'une fête, qu'ils folemnifent dans les ténèbres, avec plus de cérémonie qu'aucune autre. Quoique cela arrive chaque année, il femble néanmoins que les habitans de cette ifle appréhendent que le foleil ne les abandonne entierement. Parmi les nations barbares qui habitent l'ifle de Thule, il n'y en a point de fi fauvages que les Scritifines; ils ne favent point l'usage des habits & des fouliers; ils ne boivent point de vin, & ne mangent rien de ce que la terre produit: ils ne prennent pas auffi la peine de la cultiver ; mais les hommes & les femmes s'adonnent uniquement à la chaffe. Les forêts & les montagnes leur fourniffent du gibier en abondance : ils vivent de la chair des bêtes, & le couvrent de leurs peaux, qu'ils attachent avec des nerfs, ne fçachant pas l'art de coudre. Ils nourriffent leurs enfans de la moële des bêtes, au lieu de les nourrir du lait de leurs meres. Quand une femme eft accouchée, elle envelope fon enfant dans une peau, l'attache à une autre, lui met de la moële dans la bouche, & va auffi tôt à la chaffe, où les femmes ne s'exercent pas moins que les hommes. Ces peuples adorent plufieurs dieux & plufieurs génies, dont ils difent que les uns habitent dans le ciel, les autres dans l'air, les autres fur la terre & fur la mer, & quelques petits dans les fleuves & dans les fontaines; ils offrent fouvent des facrifices & immolent toutes fortes de victimes; mais ils croient que la plus excellente eft le premier homme qu'ils prennent à la guerre, & qu'ils facrifient à Mars, le plus grand de tous leurs dieux. La forme de leur facrifice n'eft pas fimplement de le tuer; mais c'eft de le pendre à un arbre, ou de le rouler fur des épines, ou de le faire périr par quelque autre genre de mort cruelle. Du nombre des habitans de cette ifle font les Gautes, nation

nombreufe, qui reçut les Eruliens, lorsqu'ils s'y allerent établir. Les Eruliens, qui demeuroient parmi les Romains, & qui avoient tué leur roi, envoyerent des plus confidérables d'entr'eux à l'ifle de Thule, pour voir s'ils y trouveroient quelqu'un qui fût de la famille royale: ces députés en trouverent plufieurs, entre lesquels ils en choifirent un ; mais comme il mourut en chemin, ils y retournerent, & en prirent un autre, qui fe nommoit Todafius, & qui emmena fon frere nommé Aordus & deux cents jeunes hommes de l'ifle.

Cette description de l'ifle de Thule n'a aucun rapport avec l'Iflande, mais bien avec la grande Scandinavie, ou avec une partie de cette contrée; car, Pline, l. 4, c. 6, femble féparer la Norwege de Thule. Sunt, dit-il, qui & altias (infulas) prodant Scandiam, Dumnam, Bergos: maximamque omnium Nerigon ex quo in Thulen navigatur. Ortelius veut que THULE foit une partie de la Norwege que le nom fe foit confervé dans celui de TILEMARCK province de ce royaume. Ce qui le détermine principalement, c'eft la convenance qui le trouve entre la latitude & la longitude de Tilemarck, avec celles que Ptolomée donne à l'ifle de THULE.

1. THUMATHA, ville des Arabes, felon Pline, 1.6, c. 28, qui la met fur le bord du Tigre : il dit qu'elle étoit éloignée de Petra de dix journées de navigation, & qu'elle obéiffoit au roi des Characéniens.

2. THUMATHA, ville de l'Arabie heureufe. Prolomée, 1.6, c.7, la marque dans les terres, entre Chabuata & Olaphia. Cette ville femble être différente de la THUMATHA de Pline.

THUMELITHA, ville de la Libye intérieure. Elle eft comptée par Prolomée, 1. 4, c. 6, au nombre des villes qui étoient aux environs de la fource du fleuve Cinyphis.

THUMLESCH, vallée des Grifons, dans la ligne

Cadée.

THUMNA, ville de l'Arabie heureufe. Prolomée 1.6, c. 7, connoît deux villes de ce nom dans le même pays, & toutes deux dans les terres : il place l'une entre Mochura & Aluare, & l'autre entre Mariama & Vodona. Voyez TAMNA.

THUN ou THOUN. Voyez THOUN.

THUNATE, peuple de la Dardanie, en Europe, felon Strabon, l. 7, p. 316, qui dit qu'ils étoient du côté de l'orient, limitrophes des Médes, peuples de Thrace.

THUNICATES, peuples de la Vindelicie, dans la partie la plus feptentrionale de cette contrée. C'est Aventinus qui lit Thunicates dans Ptolomée, l. 2, c. 13; car les différentes éditions de cet ancien géographe portent Rhunicata. Schudus prétend que ce font les VIRUCINATES de Pline. Ces peuples, felon Aventinus, habitoient le canton de la Baviere appellé préfentement Im Thunca.

THUNGEN IM-KLATTGOW, petite ville & château d'Allemagne, dans la Suabe, appartenante aux comtes de Sultz. Elle eft fituée fur la riviere Wutach, à deux lieues & demie de Schaffhaufen. Cet endroit étoit autrefois aux barons de Krenckingen, dont un de la famille, lorsque Frédéric paffa par cette ville, ne voulut pas fe lever de fon fiége devant l'empereur, parce qu'il ne pollédoit aucune terre en fief; fur quoi l'empereur lui accorda le privilége de pouvoir battre monnoie. L'an 1499, dans la guerre de Suabe, les Suiffes prirent cette ville, la faccagerent & la brûlerent. Le territoire de Klattgow, dans lequel eft fituée cette ville, s'étend de la ville de Schaffhaufen le long du Rhin, l'espace de quatre lieues, jusqu'à la riviere Wutach vers la ville de Waldshut. C'est un beau pays, abondant en vin, bled & fruits. Il y entre des rivieres & il n'en fort point.* Zeyler, Topogr. Sueviæ, p. 74.

THUNNI. Voyez UNNI & TURCA.
THUNUBA. Voyez THORUNUBA.

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THUNUDROMUM, ville de l'Afrique propre, avec titre de colonie. Ptolomée, l. 4, c. 3, la place dans la nouvelle Numidie, entre Culcua colonia & Aspucca. C'est la même ville qui eft nommée Tynidrumenfe oppidum par Pline, l. 5, c. 4.

THUNUSDA, ville de l'Afrique propre. Ptolomée, 7.4, c. 3, la marque entre Tebesca & Madurus. Les éditions latines portent Thumusda pour Thunusda. C'est le Thunufidenfe oppidum de Pline, l. 5,6.4.

THUPE ou THUPPA, ville de la Libye intérieure, felon Ptolomée, l. 4, c. 6, qui la marque fur la rive mériTome V. Zzzzz

dionale du Niger, près de Punfa.

THUPPA, ville de la Libye intérieure, fur la rive feptentrionale du fleuve Gira. C'est Prolomée qui parle de cette ville fes interprétes lifent Thuspa au lieu de Thuppa. THUR, petite riviere d'Alface. Elle tire fa fource des montagnes de Vosge, en Lorraine, à une lieue de celle de la Mofelle, qu'elle laille au fud, & à deux lieues des fources de la Doldre , une demi-licue au-dellous du vieux château de Wildenftein. Son cours eft au levant. La Thur traverse la ville & la vallée de Saint-Amarin, coupe à Thaun l'extrémité la plus (eptentrionale. * Supplément au manuscrit de la bibliotheque de M. de Corberon, premier préfident au confeil d'Alfate.

THURE, (la) abbaye de chanoineffes, de l'ordre de faint Auguftin, dans les Pays-Bas, fur la droite de la Sambre.

THURIA, ville du Péloponnéfe, dans la Meffénie. Strabon, l. 8, dit qu'Epea, qui de fon tems s'appelloit Thu ria, étoit voisine de Phere. Paufanias, Meffen. c. 31, dit que Thuria étoit dans les terres, à quatre-vingts ftades de Phere, qui étoit à fix ftades de la mer. Il ajoute que Thuria étoit d'abord bâtie fur une montagne, & qu'enfuite on batit dans la plaine, fans abandonner néanmoins le haut de la montagne. Le nom des habitans étoit THURIATE. Augufte irrité contre les Melléniens, qui avoient pris le parti de Marc-Antoine, donna la ville de Thuria aux Lacédémoniens. Il y en a qui prétendent que cette ville eft PANTHELA d'Homere. On croit que c'est aujourd'hui Cu

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THURINGE, Thuringia, province d'Allemagne, dans la haute Saxe, avec titre de landgraviat. Elle eft bornée au nord par le duché du Brunswich & par la principauté d'Anhalt, à l'orient par la Misnie, dont elle eft féparée par la Sala; au midi par la Franconie, & à l'occident par la Helle. Cette province a trente-deux lieues de long, & à peu près autant de large. Le pays eft extrêmement fertile en grains & en fruits, & il y croît des fimples, propres pour la teinture, & qui apportent un profit confidérable aux habitans. La Thuringe eft arrofée de diverfes rivieres, qui fervent de communication avec les états voifins. Elle abonde en forêts, particulierement du côté de la Franconie. Elle étoit autrefois partagée en quatre contrées, qui étoient les comtés de Weimar & d'Orlamund, & les pays arrofés par la Sala & par le Werra. Aujourd'hui elle redferme plufieurs érats, qui feront détaillés à la fin de cet article. D'Audifret, Géogr.anc. & mod. t. 3, p. 289.

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La Thuringe eft l'ancien pays des Cattes. Voyez THU RINGI. Elle devint, après la décadence de l'empire romain, un royaume puiffant, d'où il fortit des armées nombreufes. Childeric 1, roi de France, ayant été chaffé, à caufe de les débauches, fe retira en 485, chez Bafin, roi de Thuringe; & après qu'il fut retourné en France, par l'adreffe de Guyemans, la reine Bafine, qui en avoit été touchée, quitta fon mari & alla trouver Childeric, qui l'époufa, & en eut Clovis, qui fubjugua une partie de la Thuringe. Bafin laiffa trois fils, entre lesquels il partagea fes états; favoir, Hermanfroi, Buderic & Bertier, qui prirent la qualité de rois de Thuringe. Hermanfroi époufa Amalabergue, veuve de Trafimond, roi des Wandales, la plus méchante & la plus ambiticuse temme de fon tems. Elle pouffa fon mari à priver Bertier de la partie de Thuringe qu'il possédoit, & enfuite à le faire mourir. Pour mieux exécuter ce deffein Hermanfioi fe ligua avec Thierri, roi de Metz, fils aîné de Childebert I, roi de France, & avec le fecours de ce prince, il fit un pareil traitement à Bulderic, fon fecond frere; mais comme il

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manqua à la parole qu'il avoit donnée à Thierri de lui faire part de la dépouille de fes freres, celui ci s'unit avec Clotaire, pour le punir de fa perfidie: Hermanfroi perdit la bataille qu'il leur donna, & par cette victoire Thierri fe rendit maître du royaume de Thuringe: Clotaire fe contenta du butin qu'il fit, & ramena en France le jeune Amalafroi, avec Radegonde fa fœur, tous deux enfans de Bertier. Quelque tems après, il époufa cette princeffe, & fit tuer Amalafroi, par le confeil des principaux officiers de fa maifon, qui lui firent appréhender le rellentiment de ce jeune prince. Pendant ce tems, Thierri attira Hermanfroi dans fa cour, où il lui promit une entiere fureté ; mais s'étant laiffé gagner par les follicitations d'Amalabergue, il le fit précipiter du haut des murailles de Tolbiac, en fe promenant avec lui. La Thuringe demeura au pouvoir des rois de France, qui la firent gouverner par des ducs, lesquels profiterent, comme plufieurs autres officiers, de la foiblefle des rois de France, & s'affermirent dans la fouveraineté qu'ils avoient ufurpée. Plufieurs de leurs fuccefleurs fe contenterent du titre de marquis, particulierement vers le milieu du onzième fiécle, & ils étendirent confidérablement leur domaine. L'empereur Conrad II donna, en 1039, à Louis, fils de Charles, duc de Lorraine, qui étoit fils du roi Louis d'Outremer, une partie de la Thuringe, à laquelle Bardon, archevêque de Mayence, ajouta plufieurs fiefs, qui relevoient de fon domaine, & il acquit le comté de Sangerhaufen, par fon mariage avec Cecile, fille unique de Henri, comte de Sangerhaufen. Il mourut en 1056, & eut pour fucceffeur Louis II, fon fils, furnommé le Sauteur, parce qu'il fauta dans la riviere de Sala du haut du château de Gibiechenstein, où il étoit prifonnier. Il laiffa d'Adélaïde, fille d'Udon, marquis de Staden, Louis III, que l'empereur Lothaire II, dont il épousa la fille puînée, nommée Hedvige, créa landgrave de Thuringe l'an 1130. Son fils Louis IV, nommé le Dur, lui fuccéda en 1149. Il eut de Judith, fille de l'empereur Conrad III, Herman, qui acquit le palatinat de Saxe en 1181, par fon mariage avec Sophie, fille unique de Frédéric, dernier comte palatin de Saxe, donation qui fut confirmée par l'empereur Frédéric I. Il laiffa de cette princeffe, qu'il avoit épousée en premieres nôces, Judith femme de Thierri, marquis de Misnie, & Louis V, mourut à Otrante en 1227, & qui a été mis au nombre des faints, avec Elizabeth, fille d'André, roi de Hongrie, fon époufe, dont il laiffa une fille unique nommée Sophie, qui fut mariée avec Henri de Brabant, furnommé l'Infant. Herman eut de Sophie, fille d'Otton de Witelspach, duc de Baviere, qu'il époufa en fecondes noces, Henri, qui fut élu empereur à Wurtzbourg, les août 1246, par les archevêques de Mayence, de Tréves & de Cologne, & par les évêques de Spire, de Strafbourg & de Metz, & fut couronné à Aix la Chapelle par Conrad, archevêque de Cologne. Il défit Conrad, fils de l'empereur Frédéric II, qui s'étoit avancé, avec les troupes de Baviere & de Suabe, jusqu'à Francfort, pour empêcher fon élection ; & reçut au fiége d'Ulm un coup de fléche, dont il mourut en 1246. Comme il ne laiffa point d'enfans, la fucceffiomfut disputée entre Sophie de Brabant & Henri l'illuftre, marquis de Misnie, fils de Thierri & de Judith. Celui-ci fe fondoit principalement fur l'expectative qu'il avoit obtenue de l'empereur Frédéric II, & fut reconnu par la plus grande partie des états de Thuringe: Sophie s'appuyoit fuc le droit de fon pere, qui auroit exclu fa fœur, & prétendoit devoir être préférée, comme étant iffue du côté masculin. Elle fut reconnue par les états de Helle, & par une partie de ceux de Thuringe, qui lui prêterent ferment de fidelité. Ils en vinrent aux armes de part & d'autre en 1255. La fortune fe déclara d'abord pour Sophie ; mais Albert, duc de Brunswich, Henri, prince d'Anhalt, Henri, comte de Schwerin, & Jean, comte d'Eberstein, qui étoient du parti de cette princeffe, ayant été faits prifonniers à la bataille que leur donna, en 1263, Rodolphe de Vargila, général des troupes d'Henri l'Illuftre, Sophie fut obligée de donner pour leur rançon huit mille marcs d'argent, & huit villes ou châteaux fur la riviere de Verra, Enfin, cette querelle fut terminée de façon, que la partie occidentale de la Thuringe, qu'on nomme la Hefle, demeura à Sophie, avec les villes qu'elle avoit cédées, & foixante-dix mille marcs d'argent : & Henri l'Illuftre conferva la partie orientale, qui eft la Thuringe d'aujourd'hui ;

qui

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