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Les bailliages & les places aux environs de Gotha.

La maifon de Saxe-SALFELD fur la Sala.

Salfeld.

La jurisdiction fur les bailliages appartenans à la maison de Saxe Weiffenfels, L'électeur de Saxe. Une partie de la ville de Trefurt,

Le bailliage & la ville de Trenftadt.

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La THURINGE BALLEY confifte en certains biens qui appartiennent aux chevaliers de l'ordre teutonique. Ces biens s'appellent Commanderies; & tous ensemble font compris fous le terme général de Thuringe Balley. Ce mot répond au mot françois baillival. C'est toujours un prince de la maifon de Saxe qui eft adminiftrateur de ces biens. Ils font disperfés çà & là. Le plus confidérable de tous eft ZWENZENA, tout près d'lena, au voifinage de la Sala. Le bailli y doit faire fa réfidence.

THURINGER-WALD, forêt d'Allemagne, dans la Thuringe, du côté de la Heffe. C'eft une partie de l'ancienne forêt Hercinienne. Ce mot Thuringer-wald ne veut dire autre chofe que la forêt de Thuringe.* Hubner, géograph.

1.THURINGI, peuples de la Germanie, célébres principalement depuis la décadence de l'empire romain. On les trouve fouvent appellés THORINGI & DORINGI ; ce qui a donné occafion de chercher différentes origines de leur nom, dont voici les principales. Quelques-uns ayant vu que Tacite, Germ. c. 36, traitoit les Cherusques de peuple lache & fot, ont cru que le nom des DORINGI ou DORELINGI venoit de-là, parce que Doren ou Toren, fignifie fot, dans la langue allemande. D'autres font venir le nom DORING1 du latin Durus, & veulent qu'on l'ait donné à ces peuples, à cause qu'ils fupportoient aisément la fatigue & le travail. Il y en a qui dérivent le nom de des THURINGI de ces deux divers peuples, de qui ils pouvoient être fortis, comme font les Tyrigeta, les Tyrangita, les Teuriochama,Tome V. Zzzzz ij

les Theruingi, les Tulingi, les Turcilingi, les Rendingi, les Tungri, & quelques uns ont voulu trouver le nom des Doringi dans celui des Hermunduri; en retranchant les deux premieres fyllabes, ils ont fait Duri, & de Duri Duringi. L'opinion que Spener trouve la plus raifonnable, veut que les THURINGI ayent été ainfi appellés du nom de leur principale divinité, Thor, Dor ou Taranes, car on trouve que plufieurs peuples de la Germanie fe font appellés du nom du dieu qu'ils adoroient. Vegetius, Mulomedic. L. 4, c. 6, qui écrivoit vers la fin du quatrième siècle, eft le premier qui falle mention des THURINGI, en difant que leurs chevaux réfiftoient ailément à la fatigue. Jornandès, Procope, Casfiodore & Grégoire de Tours, connoiffent auffi les Thuringi; & l'on peut conclure, que puisque les auteurs qui ont écrit avant le quatriéme fiécle, n'en parlent en aucune façon, il faut que ces peuples n'ayent commencé à fe rendre célébres que dans ce fiècle-là. * Spener, Notit. German.

media, c. 4.

On doit fe contenter de regarder comme la premiere demeure des THURINGI, celle que les auteurs dont nous venons de parler, leur donnent; car s'ils ont habité auparavant quelque autre pays, perfonne ne peut nous donner de lumiere là deffus. On voit que ces Thuringiens habiterent le pays des Cherusques, après que le nom de ceux-ci ne fut plus connu : outre cela, une partie du pays des Termundures paroît avoir été renfermée dans la Thuringe, qui s'étendit en deça & au-delà de la Sala. Enfin, on trouve que la meilleure partie du pays des Cattes fervit à former la Thuringe, qui, lorsqu'elle fut devenue un royaume, s'étendoit du nord au midi, depuis l'Aller jusqu'au Mayn; la Multa bornoit à l'orient; la Fulde & l'Adrana à l'occident. Toute cette étendue de terre étoit divifée en quatre parties. La THURINGE SEPTENTRIONALE, qui prenoit depuis l'Aller jusqu'à l'Unftrut ; la THURINGE MÉRIDIONALE, qui s'étendoit depuit l'Unftrut jusqu'au Mayn; la THURINGE ORIEN TALE, que la Sala féparoit de la Thuringe méridionale, & la THURINGE OCCIDENTALE, qui étoit bornée par la

Were.

Vers la fin du cinquiéme fiécle & au commencement du fixième, la Thuringe avoit un roi, & on a les noms des princes qui y regnerent. Bien des auteurs néanmoins font difficulté de leur donner le titre de roi ; mais Spener ne balance point à les reconnoître pour tels. Le royaume de Thuringe, dit-il, étoit comme ceux des Marcomans & des François, quoiqu'il ne leur fût pas comparable pour l'étendue. Les Thuringiens firent parler d'eux fous leurs rois ; & à la faveur des troubles dont la Germanie étoit agitée, ils eurent occafion d'étendre leurs frontieres; mais ayant voulu attaquer les François après que ceux-ci eurent établi leur domination dans la Gaule, ils furent battus, perdirent une grande partie de leur pays, & devinrent tributaires. Dans la fuite la jaloufie de deux freres ébranla cette monarchie, & la fit devenir la proie des François & des Saxons, qui profiterent de ces troubles. Voyez THU

RINGE.

2. THURINGI, peuples dont parle Suidas. Il dit qu'un cerrain Onuolphe tiroit fon origine de ces peuples du côté paternel, & que du côté maternel il fortoit des peuples Sciri. Ortélius foupçonne que ces Thuringi pourroient être les habitans de la Thuringe.

1.THURINUS-PAGUS, & THURINA-REGIO. Voyez THURIUM, n°. 2.

2. THURINUS-SINUS. Voyez THURIUM. THURIS, ville de l'Arabie heureuse. Prolomée, l. 6, .7, la marque dans les terres.

1. THURIUM, lieu de la Bootie. Plutarque, in Sylla, dit que c'est une croupe de montagne fort rude, & qui finit en pointe comme une pomme de pin; ce qui faifoit qu'on l'appelloit ORTHOPAGUS. Au pied de cette montagne, ajoute-t-il, coule un ruiffeau appellé Morion, & fur ce ruisfeau eft le temple d'Apollon Thurien. Ce dieu a eu le nom de Thurien, de Thyro, mere de Charon, qui mena une colonie à Chéronée. D'autres difent que la géniffe, qu'Apollon Pythien ordonna à Cadmus de prendre pour guide, fe préfenta à lui dans ce lieu-là, & que de-là ce lieu eut le nom de THURIUM; car les Phéniciens appellent une génille

thor.

2. THURIUM, ville d'Italie, dans la grande Grece, fur le golfe de Tarente. Pline, l. 3, c. 11, dit qu'elle étoit bâue entre les fleuves Craihis & Sybaris, où avoit été autre

fois la ville Sybaris. Strabon dit aufli que cette ville avoit été bâtie entre ces deux fleuves. Les habitans de Crotone ayant détruit Sybaris, les Athéniens & quelques autres Grecs, la rebâtirent dans un lieu voifin, & l'appellerent Thurii ou Thurium, du nom d'une fontaine qui fe trouvoit auprès. La proximité de l'ancienne & de la nouvelle Sybaris, a été caute que quelques auteurs les ont prife pour la même place. Etienne le géographe, entr'autres, dit: Osgo moins Itarías, pótefov Zúbapis, Thurii, urbs Italia, prius Sybaris dicta. Tite-Live, . 34, 43, nous apprend que les Romains y conduifirent dans la fuite une colonie, & lui donnerent le nom de COPIA; cependant l'ancien nom paroît avoir prévala ; car plufieurs fiécles après, Prolomée & les itinéraires lui donnent encore le nom de THURIUM. Tite-Live, l. 10, c. 2, qui écrit THURIÆ, appelle le territoire de cette ville THURINUS-AGER ; & le golfe fur lequel elle étoit bâtie eft nommé THURINUS-SINUS par Ovide, Metamorph. l. 15, v. 52.* Diodor. Sic. Lib. 12, c. 90.

On voit encore aujourd'hui quelques reftes de cette ancienne ville près de la mer, avec un aqueduc, qui pouvoit fervir à conduire les eaux de la fontaine Thuria à la ville. Au-deffus de ces ruines on trouve un canton appellé TorRANA, peut-être corrompu de Thurina. On y recueille la manne en été fur les feuilles des arbres. Les Thuriens avoient une loi qui leur défendoit de se moquer de qui que ce fût aux jeux publics, à l'exception des adulteres & des curieux. La charge de général ou chef des armées fe donnoit chez eux pour cinq ans ; la forme de leur gouvernement étoit populaire; ils avoient divifé les citoyens en dix tribus. Charondas, un de concitoyens, fut leur légiflateur : il choifit les meilleures loix des autres peuples, & y ajouta ce qu'il jugea néceffaire ; l'époque en eft marquée à l'année 308 de Rome, dans la quatre-vingt-quatriéme olympiade. Charondas ordonna, entr'autres, qu'on chafleroit du fénat ceux qui, ayant des enfans, fe remarioient, & leur donnoient une belle mere: il trouvoit que celui qui n'avoit pu prendre un bon confeil pour fes enfans, n'en pourroit donner un bon à la patrie. Une autre loi portoit, que pour punir les calomniateurs, on les conduiroit par toute la ville couronnés de bruyeres pour faire connoître aux citoyens qu'ils étoient parvenus au plus haut degré de méchanceté. Il défendit d'avoir habitude avec les méchans, permettant à tous d'accufer leurs concitoyens à cet égard, & même impofant de groffes peines, à ceux qui fe plairoient en mauvaise compagnie. Il voulut auffi que tous les enfans des Thuriens apprillent les lettres aux dépens du public qui payeroit leurs maîtres, prétendant que l'ignorance étoit comme la fource de toutes fortes de maux. Il ordonna encore que fi quelqu'un refufoit d'aller à la guerre, ou quittoit fon rang quand il s'y trouvoit engagé, il demeureroit affis pendant trois jours en habit de femme dans une place publique. Comme les Thuriens étoient fort mutins, Charondas fit une loi, par laquelle quiconque viendroit armé dans les affemblées, feroit tué fur le champ, & Valére Maxime rapporte qu'ayant été lui-même obligé un jour de convoquer une ass femblée à fon retour d'un voyage de campagne, il oublia qu'il y alloit avec son épée, qu'il n'avoit pas eu le tems de porter chez lui; ce que quelqu'un de l'affemblée lui ayant fait remarquer, il la tira aufli-tôt & fe l'enfonça dans le fein. *Plutarque, Traité de la Curiofité.

La ville de Thurium étoit la même que Sybaris. On l'appelle aujourd'hui Sibari Rovineta, & non pas Torre del Capo, comme le prétend Cluvier, ni Terra Nova, comme l'a cru Barré. Cette ville a été épiscopale; car dans le concile tenu à Rome l'an 501, on trouve la fouscription de Joannes Thuritanus, & Theophanes aflista à un autre concile de Rome l'an 680.

THURLES, petite ville d'Irlande, dans la province de Munster, au comté de Tipperari, fur la Shure, envoye deux députés au parlement; elle eft à fix milles des frontie res de Kilkenny, & à douze de Cashel.

THUROSCH, ville & comte dans la haute Hongrie entre celui d'Arwa au nord-eft, & celui de Tranchin au fudoueft, le long de la riviere de Vag. Il n'y a point d'autre ville remarquable. * De l'Ifle, Atlas.

THURSO, ville d'Ecoffe, dans la province de Caithneff, avec un port fur la côte du nord. * Etat préfent de la Gr. Bret. t. 2, p. 279.

THURTUR, ou THURTHUR, lieu de la haute Hongrie, dans le comté de Tarantal, à quelques milles à l'orient

de la Teyffe, felon la carte de Hongrie publiée en 1703, par de l'10e. Maty & Corneille en font une contrée avec titre de comté. Dans la carte de la Hongrie, publiée par de rifle en 1717, au lieu de Thurtur on lit fimplement Tur; & ce lieu eft marqué comme un village.

1. THURY, petite ville de France, dans le Puyfaye, entre Saint-Fargeau & Clamecy. Son territoire rapporte des grains.

THURY, lieu de France, dans la Normandie. Voyez

THRY I.

1. THUS, ville d'Allemagne, dans le Wefterrich. Zeyler, Topogr. archiepisc. Trev. p. 35, dit qu'elle dépend de l'électorat de Trèves, & il ajoute qu'il y a une faline. 2. THUS, ville de Perfe, dans le Coraffan, felon Corneille, qui ne cite point fes garans. Il dit feulement que quelques géographes la prennent pour celle qu'on appelloit anciennement Antiochia Margiana, Alexandria & SeLeucia.

THUSCI. Pline, L. 5, Epift. 6, ad Apollinar. donne ce nom à fa terre de Toscane. Il ajoute qu'elle étoit fort avant dans les terres, & même au pied de l'Apennin. Voyez la charmante description qu'il en fait.

THUSCUS-VICUS. Varron, 4. 4, de Lingua Lat. nous apprend qu'on donna ce nom à l'une des fept montagnes de la ville de Rome, & qu'on nommoit auparavant COELIUSMONS. VOYEZ COELIUS.

THUSDRITANUS, fiége épiscopal d'Afrique, dans la Byzacène. Au lieu de THUSDRITANUS, la conférence de Carthage, n°. 121, porte DYDRITANUS, & appelle l'évêque de ce fiége Navigius; mais felon Baluze & Dupin, il faut lire Thusdritanus; car il n'eft parlé nulle part d'une ville nommée Dydrita. En effet, on trouve plus bas dans la même conférence de Carthage, n°. 206, que Honoratus, qui eft dit adverfaire de Navigius, se qualifie episcopus Thusdritanus.

THUSIATHAH. Voyez TUSIAGAT.

1. THUSIS, DOMLECH, Tomiliasca ou Domeftica Vallis, communauté dans le pays des Grifons. C'eft une vallée qui s'étend aux deux côtés du Haut-Rhin, & même audeffous de la jonction des deux Rhins. La partie de cette vallée qui eft fur la rive gauche du Haut-Rhin, appartient à la ligue haute, comme l'autre appartient à comme l'autre appartient à la ligue de la Caddée. La premiere renferme la communauté de Thufis, qui eft compofée de quatre jurisdictions, Thufis, Cepina, Stussau & Steintzenberg Toutes ces terres, à la réferve de Stuffau, appartiennent à l'évêque & aux chanoines de Coire, qui les acheterent l'an 1475, pour le prix de trois cents livres.* Etat & délices de la Suiffe, t. 4, p. 23 & 25.

2. THUSIS ou TOSSANE, Thufcia, bourg du pays des Grifons, communauté à laquelle il donne fon nom. Il reflemble à une petite ville, & eft fitué fur la rive gauche du Haut-Rhin, à cinq lieues au deffus de Coire. Les Toscans chaffés par les Gaulois, bâtirent cette place, & lui donnerent le nom de leur patrie. Thufis a quelques villages dans fa jurisdiction; favoir, Roncaglia, Mazein, Katz, où il y avoit autrefois un couvent de religieufes nobles, fondé par Paschal, quatorziéme évêque de Coire, & dont les rentes ont été diftribuées aux églises, & aux écoles de la ligue Grife, pour leur entretien.

THUSPA. Voyez THUPPA.

THUSSA, ville d'Italie, dans l'Etrurie, felon Ortélius, qui cite Myrfilus de Lefbos. Cette ville eft appellée TUSSA, fans aspiration dans le livre qui porte le nom des origines de Caton, & elle y eft furnommée NANA.

THŮSSÆ, lieu d'Egypte, felon Gyraldus, Syntagmate 17. Deorum, qui dit qu'on y adoroit Venus Cornue, & qu'on lui immoloit des vaches. Un peu plus bas, le même auteur écrit TUSSA, au lieu de THUSSA. Le lieu dit Ortélius, ne m'eft pas plus connu que la déefle, à moins qu'il ne foit question du village xa, d'Elien, Animal. cap. 27, que le traducteur a rendu par SCHUSSA, & où il eft parlé, non d'une Venus Cornue, mais d'une venus Vranienne.

THUSSAGETÆ. Voyez THYSSAGETÆ. THUSSIA. Voyez TÉTRURIE. THUTH. Voyez PHTHUTH. THUTHOA, fleuve du Péloponnése, dans l'Arcadie. Paufanias dit que ce fleuve fe jettoit dans le Ladon.

THUYL, en latin Tule, village des Pays-Bas, fur la

rive droite du Vahal, au Tielerwaerd, vis-à-vis de Bom. mel. Il femble que c'eft de ce village dont parlent les em dans pereurs Otton le Grand, Otton III & Lothaire II, leurs diplomes des années 970, 996 & 1134, par l'abbaye d'Elten, fous les noms de Thuly neft Vachelt, Thule & Thulo. Peut-être ajoutoit - on Neft Vachelt c'est-àdire, près du Vahal, pour diftinguer ce lieu d'un autre THUYL, ou, comme on écrit aujourd'hui, DEYL, qui eft plus au nord fur le bord de la riviere Linge. Alting. Notit. German. inf. part. II, p. 186.

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THUZICATH, ville de l'Afrique propre. Ptolomée, . 4, c. 3, la marque fur le golfe de Numidie, entre le promontoire Fretum & le golfe Olcachites. Quelques exemplaires lifent Uzicath, au lieu de Thuzicath.

THYAMIA, ville de Péloponnése, dans la contrée appellée Sicyon, felon Xénophon, Grec. lib. 7.

1. THYAMIS, promontoire de l'Epire, felon Prolomée, .3, . 14. Il fervoit de borne entre la Tesprotide & la Ceftrinie. Niger dit que le nom moderne eft Nifta.

2. THYAMIS, ancienne ville d'Afie, dans l'Arachofie. Etienne le géographe dit que cette ville devoit fa fondation à Sémiramis, fuivant Etienne de Byfance. 3. THYAMIS. Voyez THYAMUS I.

1. THYAMUS ou THYAMIS, fleuve de l'Epire, felon Thucydide, l. 1, p. 32, & Athénée, . 3, c. I. 1. Strabon & Paufanias connoiffent auffi ce fleuve, dont le nom moderne eft CALAMA, felon Thevet.

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2. THYAMUS, montagne de l'Epire. C'eft Thucydide qui en fait mention.

THYATIRE, ville de l'Afie mineure, dans la Lydie, au nord de Sardis vers l'orient de Pergame. Cette fituation convient à celle que lui donne Strabon, lib. 13, qui die qu'en allant de Pergame à Sardis, on avoit Thyatire à la gauche. S. Jean, dans l'Apocalypfe, c. 1, 2, Strabon & Polybe, Excerpt. Valef. p. 69, écrivent Thyatira au pluriel. Pline, 4.5, c. 29, & Tite-Live, 1, 27, c. 44, difent Thyatira, au nominatif fingulier. Ce nom, dit Etienne le géographe, devoit être du féminin; mais aujourd'hui on le fait du neutre, C'éroit, felon Strabon, une colonie des Macédoniens. Il ajoute que quelques-uns vouloient que ce fût la derniere ville des Myfiens; ce qu'il y a de certain, c'eft qu'elle étoit aux confins de la Myfie; mais Pline, Ptolomée, Etienne le géographe & les auteurs des notices la marquent dans la Lydie.

Les Turcs nomment préfentement cette ville Ak biffar ou Eski-biffar, c'eft-à dire, en leur langue Château Blanc. Elle eft bâtie dans une belle plaine qui a plus de vingt milles de large, & eft plantée de cotonniers & femée de grains; mais il y en a une partie inculte & couverte de tamarisc. A l'entrée de la plaine, on voit fur une éminence qui commande le chemin, les mafures d'un château qui po: toit aulli le nom d'Ak biffar : les Turcs l'ayant abanden é, vinrent bâtir dans un lieu plus commode fur les ruines de l'ancienne Thyatire, & lui donnerent le nom du château qu'ils avoient quitté. Le tems & les changemens arrivés avoient fait perdre jusqu'à la connoiffance de la fituation de cette fameufe ville. On n'en fit la découverte que fort avant dans le dernier fiécle. Spon, voyage du Levant, I. 3, dit qu'il n'y a pas plus de fept ou huit ans qu'on ignoroit encore où avoit été la fameule ville de Thyatire, le nom même en ayant été perdu. Ceux qui fe croyoient les plus habiles, trompés par une fauffe reflemblance de nom, s'imaginoient que ce fut la ville de Tiria, à une journée d'Ephéfe; mais Ricaut, conful de la nation Angloife, y étant allé accompa gné de plufieurs de fes compatriotes qui négocioient à Smyrne, reconnut que Tiria n'avoit rien que de moderne, & que ce n'étoit pas ce qu'ils cherchoient. Comme ils jugeoient à peu près du quartier où elle pouvoit être, ils allerent à Ak hilfar, où ils virent plufieurs mafures antiques & trouverent le nom de Thyatire dans quelque inscription, ce qui les convainquit qu'elle avoit été là. Spon s'en eft convaincu lui-même par les propres yeux, Avant que d'entrer dans la ville, pourfuit-il, on voit un grand cimetiere des Turcs où il y a quelques inscriptions. Dans le kan, proche du Bazar, on trouve environ trente colonnes avec leurs chapiteaux, & piédeftaux de marbre, dispofées confufément en-dedans pour foutenir le couvert. Il y a un chapiteau d'or dre corinthien, & des feuillages fur le fuft même de la colonne. Sous une halle proche du bazar, on lit une inscription Zzzzz iij

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qui commence rainli : ΗΚΡΑΤΙΣΙΗ ΘΙΑΤΕΙΡΗΝΩΝ ΒΟΥΛΗ Le très-puissant fénat de Thyatire. Dans la cour d'un des principaux habitans, appellé Mustapha Chelebi, on lit trois inscriptions. Les deux premieres font les jambages du porrail de la maison, & parlent d'Antonin Caracalla, empereur romain, comme du bienfaicteur & du reftaurateur de la ville. Au milieu de la cour de la même maison, on voit un grand cercueil de marbre, où il y a la place de deux corps, & à l'un des côtés l'épitaphe du mari & de la femme qui y avoient été enfevelis, & le nom de Thyatire eft répété deux fois dans cette épitaphe. Dans une colonne qui foutient une galerie du kan, on voit une autre inscription où on lit en grec & en latin, que l'empereur Vespafien fit faire à Thyatire de grands chemins l'année de fon fixiéme

confulat.

Les maifons de THYATIRE, ou plutôt d'AK-HISSAR, a) ne font pour la plus grande partie que de terre ou de gazon cuit au foleil. On les a bâties fans beaucoup d'artifice & fort balles. Le marbre qui fe trouve dans cette ville n'eft guères employé qu'aux cimetieres & aux mosquées qui font au nombre de fix ou fept, pour quatre ou cinq mille habitans qui négocient en coton. Ils font tous Mahométans, & il n'y a plus en ce lieu ni chrétiens, ni Grecs, ni Arméniens, fi ce n'eft peut-être quelque esclave, ou quelque étranger qui travaille chez les artifans. Il y a une petite mosquée qu'on dit avoir été une église des Grecs. Le minaret eft tout découvert. Voyez dans l'Apocalypfe 11, 18, 19 & fuiv. les menaces qui font faites aux habitans de Thyatire. La ruine de cette ville en eft l'accompliflement. (a) Spon, Voyage du Levant, l. 3.

L'évêché de Thyatire étoit autrefois fuffragant de la métropole de Sardes, maintenant elle eft fous celle de Tyr. Saint Carpe en étoit évêque au milieu du troifiéme fiécle. Il fouffrit la mort à Pergame, lieu de fanaiffance, en 251, avec faint Papyle, diacre de fon églife. * Baillet, Topogr. des Saints, p. 436.

THYBARNI ou THYBARNE, peuples de l'Afie mineure. Diodore de Sicile, l. 14, fait entendre que ce peuple habitoit au voisinage de la ville de Sardis ; & Ortélius croit qu'ils tiroient leur nom d'un lieu nommé Thybarra. Voyez

THYBARRA.

THYBARRA, lieu de l'Afie mineure, au voifinage du Pactole. Xénophon, Cyrop. l. 6, nous apprend que c'eft où fe tenoient les affemblées de la balle Syrie. Ortélius dit que dans l'exemplaire dont il s'eft fervi, on lifoit à la marge Thymbarrha & Thymbraia ; & il croit que c'eft le même lieu que Xénophon, dans le livre 7, nomme Thyribarrhis. Etienne le géographe, qui cite Xénophon, écrit THYMBRARA; & Berkelius pencheroit fort à croire que ce feroit la véritable orthographe. Ce qui le détermineroit, ce feroit l'ordre alphabétique que fuit Etienne le géographe.

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THYBII ou THIBII, (Ons dans le gtec.) Plutarque, Sympoftac. 1. 5, q.7, dit, fur le, rapport de Philarque, qu'on donnoit ce nom à un peuple qui habitoit au voifinage du Pont, & qui, par leur regard, par leur fouffle ou par des paroles, faifoient maigrir & rendoient malades, non-feulement les enfans, mais encore les perfonnes adultes. C'est le même peuple qui eft appellé THIBII par Pline, Lib. 7, c. 2, & le lieu qu'Euftathe nomme Thiba leur appartenoit.

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THYBRIS, nom d'un fleuve de Sicile, felon le scholiafte de Théocrite, qui dit que ce fleuve couloit fur le ter ritoire de Syracufe. Servius, in Æneid. 1. 8, verf. 322, qui écrit Tybris, lui donne feulement le nom de Folie, Feffe Siracufana, & ajoute qu'elle fut creulée par les Africains & par les Athéniens, près des murs de la ville, pour infulter aux habitans; cependant, Ortelius remarque qu'on lit Thymbris & non Thybris dans Théo

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rais dont elle eft environnée, & que les Grecs nomment Yea. Dans la fuite d'Hyele ou d'Helia on fit Velia, comme de Henetus on a fait Venetus. Le nom moderne, felon Barri, eft Gineto ou Thyeto.

1. THYESSOS, ville de la Lydie. Etienne le géographe dit qu'elle tiroit fon nom d'un aubergifte appellé Thyeffus. 2. THYESSOS, ville de la Pyfidie, felon Etienne le géographe. Le nom national étoit Thyeffenfis.

THYGATA, ville d'Afrique. Son évêque eft nommé Alypius dans les canons du concile de Carthage, cités Ortelius.

THYIA, lieu de la Gréce. Hérodote, l. 7, n°. 178; dit que ce lieu tiroit fon nom de Thyia, fille de Cephiffus, & qu'on y voyoir un temple dédié à cette même Thyia.

THYLE. Voyez TILLE.

THYME. Voyez HYмMAS.

· THYMANA. Voyez TEUTHRANIA.

THYMATADA, municipe de l'Attique, dans la tribu Hippothoontide. Suidas écrit Thymoitada, Demosthène Thymatada, & Hefyche Thymiotada.

THYMATERIUM, ville d'Afrique, dans la Libye, environ à deux journées de navigation au-delà des colonnes d'Hercule, felon le périple d'Hannon, p. 2. Le périple de Scylax, p. 55, qui écrit Thymiatirias la marque au-deffus du promontoire Soloentum. C'est la THYMIATERIA d'Etienne le géographe. Le nom moderne eft Azamor, à ce que foupçonnent Ramufius & Joh. Mariana.

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THYMBARRA THYMBRAIA & THYMBRARA. Voyez THYMBRA.

1. THYMBRA ou THYMBRE. Etienne le géographe dit que c'eft une ville de la Troade, fondée par Dardanus qui lui donna le nom de fon ami Thymbræus. Selon le même géographe, il y avoit un fleuve appellé Thymbrius, & un temple confacré à Apollon Thymbréen.

2. THYMBRA ou TYMBRA, montagne de Phrygie felon Vibius Sequefter, p. 118.

THYMBRÆUS MONS, montagne de la Troade. Feftus dit que c'eft du nom de cette montagne qu'on avoit donné à Apollon le furnom de Thymbréen.

THYMBRIA, village de l'Afie mineure, dans la Carie. Strabon, lib. 14, p. 636, qui les place à quatre ftades de Myunte, dit qu'il y avoit dans ce village une caverne facrée, nommée CHARONIUM, d'où il exhaloit une vapeur empeftée, qui donnoit la mort aux oifeaux. Ortelius foupçonne que ce village pourroit être celui qu'Etienne le géographe appelle THEMBRIEMUS.

THYMBRIS, fleuve de la Bithynie.

THYMBROS ou ATHYMBROS, fleuve dont parle le grand étymologique cité par Ortélius, qui juge que ce Heuve étoit dans la Carie.

THYMIATERIUM. Voyez THYMATERIUM.
THYMIATICA. Voyez POSSESSIO.
THYMIATIS. Voyez THYAMIS.

THYMIATUM, contrée de la Libye, fur l'Océan At-' lantique, felon le périple d'Hannon, p. 5. Il dit que cette contrée étoit pleine de feux, & qu'il en fortoit des torrens de feu qui alloient fe jetter dans la mer, ce que Bochart regarde comme une fable. Voyez PYRRHUSCAMPUS.

THYMIOTADES & THYMOITADE. Voyez THY

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THYNIA, contrée, qui, felon Etienne le géographe, prenoit fon nom de celui de fes habitans appellés THYNI. Il ne dit point en quel endroit du monde cette contrée étoit fituée, mais Pline, l. 5, c. 32, nous l'apprend; Tenent, dit-il, oram omnem Thyni, interiora Bithyni. Is finis Afia eft, populorumque CCLXXXII. qui ad eum locum a fine Lyda numerantur. Les Thyniens Aliatiques tiroient leur nom des Thyniens de l'Europe, qui habitoient dans la Thrace, felon Strabon, .12, p. 541.

1. THYNIAS, lieu de Thrace, chez les Apolloniates, fur le bord du Pont Euxin. Strabon, l. 7, p. 319, Fragm. Peripl. p. 15, dit que ce lieu étoit au milieu entre Apollonie & les ifles Cyances. Arrien & Ptolomée en font un promontoire; mais ce dernier écrit THINIAS au lieu de THYNIAS. Pline, 4. 3, c. 11, écrit à la vérité ce nom par uny; mais il double In, & il dit THYNNIAS pour THYNIAS. Le nom moderne eft Sagora felon Niger. C'est ce même lieu qui donne le nom au golfe qu'Ovide, Trift. 1. 1, eleg. 9, appelle THYNNIACUS.

2. THYNIAS ou THYNNIAS, ifle du Pont-Euxin, à l'oppofite de la Bithynie, felon Pline, . 5. 6. 32, qui dit 7. que les Barbares l'appelloient Bithynia. Strabon, l. 12, p. 543, marque cette ifle fur la côte de la Bithynie. Pomponius Mela, 7. 2, c. 2, & le périple de Marcian d'Heraclée, , p. 69, connoiffent aulli cette ifle. Elle eft nommé Apollonia par Arrien, peripl. 1, p. 13, & Ptolomée nous apprend qu'on l'appelloit aufli DAPHNUSIA.

THYNOS, ville de la Cilicie, felon Pline, 1.5,

C. 27.

C. 4,

1. THYR EA, ville de la Phocide, Paufanias, l. 2, dit que Phocus, fils d'Hormythion mena une colonie à Thyræa, dans le pays appellé depuis Phocide; mais Sylburge, 1.9, c. 17, remarque qu'il faut lire TITHORÆ A ou TITHOREA, comme Paufanias, l. 10, c. 32, luimême lir en deux autres endroits.

2. THYRÆA, ville fituée aux confins des Argiens & des Lacédémoniens, felon Paufanias, l. 8, c. 3, & Strabon, l. 8, p. 376. Ce dernier remarque qu'Homere n'a point nommé cette ville, & que Thucydide la place dans la Cynurie aux confins de l'Argie & de la Laconie. Xylander veut qu'on life THYREA au lieu de THYREA. Ortélius croit que c'eft la ville Thyraum d'Etienne le géo. graphe, & felon Niger le nom moderne eft Burdugna.

THYRÆI, peuples d'Italie, dans la Japygie. Strabon, 1.6, p. 282, les place entre Tarente & Brindes, dans les terres au milieu de l'Ifthme. Voyez URIA.

THYRÆUM. Voyez THYRAA.

THYRAMIS, fleuve de l'Epire, dans la Thesprotie, felon Athénée, . 3; mais Ortelius remarque qu'Hern.olaus a averti qu'il falloit lire THYAMIS au lieu de THY

RAMIS.

1. THYREA, ifle fur la côte du Péloponéfe; c'eft Hérodote qui en parle. Comme il dir que les habitans d'Hermione la donnerent à ceux de Sanos, il femble qu'elle ne devoit pas être éloignée de cette ville. Ortélius croit qu'elle étoit dans le golfe Thyréatique.

2. THYREA. Voyez THURIUM. THYRGANIDES, peuples de l'Attique, felon Hefyche, cité par Ortelius. Suidas écrit Thyrgonida, & en fait un municipe de la tribu Ptolemaïque.

THYRGONIDÆI. Voyez THYRGANIDES.

THYRSAGETÆ. Voyez THYSSAGETÆ.
THYRSUS. Voyez THORSUS.

THYSANUSA, ville de la Carie, felon Pline, l. 5, c. 28.

écrit

THYSDRUS, ville de l'Afrique propre. Prolomée, 1.4, 0.3, la marque au nombre des villes qui font au midi d'Adrumetum. Le nom de cette ville est différemment par les divers auteurs qui en ont parlé. Hirtius, de Bell. Afric. c. 76, dit TISDRA dans deux endroits, c. 36, & une fois TISDRUS. Capitolin, in Maximin. c. 14, & Gordian. c. 7, écrit TYSDRUS, & il ajoute que c'eft dans cette ville que Gordien fut élu empereur. Dans l'itinéraire d'Antonin il y a TUSDRUS ou TUSDRUM; & dans Pline, 5, c. 4. OPIDUM TUSDRITANUM, quoiqu'ailleurs il dife civis Thysdritanus. Selon le pere Hardouin, au lieu de Florentium Tuziritanum, dans Victor d'Utique & au lieu d'Aptum Tuzuritenfem dans la conférence de Carthage, il faut lire Tusdritanum & Tusdritenfem. THYSSA. Voyez THYSSUS.

THYSSAGETÆ, peuples qui habitoient près des Palus Méotides, felon Hérodote, l. 4, no. 22. Ils étoient voilins des Jyrca. Pomponius Mela, l. 1,6. 19, écrit ThysaGETÆ, & Pline, l. 4, c. 12, THUSSAGETÆ.

THYSSUS, ville de la Macédoine, aux environs du mont Athos, ou plutôt fur cette montagne même, felon Pline, 1.6, c. 10, & Thucydide, l. 4, p. 124. Hérodote, l. 7, 6. 22, écrit Thyfus, & Strabon, ( in Epitom.) Thuffa. THYSTIUM ou THYTIUM, ville de l'Etolie, felon Suidas.

THYSUS. Voyez THYSSUS.

TIABA, ville de la Carie, felon Strabon, l. 12, p. 570, mais Berkelius, in Stephan, in voce äuinada, & Holitenius, in Stephan. p. 31, ont remarqué qu'il falloit lire TABÆ, & non TIABA.

TIAGAR, ville de l'Arabie heureufe. Elle étoit dans les terres, felon Ptolomée, l. 6, c. 7, qui la marque entre Inapha & Appa.

TIAGURA, ville de l'Inde, en deça du Gange. Ptolomée la place à l'orient du fleuve Namadus. Ses interprétes, au lieu de Tiagura, lisent Tiatura.

TIAHUNACU, province de l'Amérique méridionale, au Pérou, dans le pays de Collao, avec une ville de même nom, dont Garcillasso de la Vega parle ainfi dans fon hiftoire des Yncas, l. 3, c. 1. Cette ville eft principalement remarquable par les bâtimens d'une grandeur incroyable qu'on y voit. Le plus admirable de tout ce pays eft un côteau ou tertre fait de main d'homme, & qui eft d'une hauteur furprenante. Les Indiens qui femblent avoir voulu imiter la nature dans la ftructure de cette montagne, y avoient mis pour fondement de grandes malles de pierres fort bien cimentées, pour empêcher que ces prodigieufes terraffes entas

THYRI, peuple de la Sérique, felon Pline, 1. 6, fées les unes fur les autres ne s'éboulaffent, mais on ignore

C. 17.

THYRIBARRHIS. Voyez THYBARRA. IBAR THYRIDES, c'eft-à dire, les fenêtres. Paufanias, l. 3, c. 25, donne ce nom au fommet du Tenare, qui étoit à trente ftades du promontoire Tanarum, & auprès duquel on voyoit les ruines de la ville Hippola. Pline, l. 4, c. 12, donne ce même nom de THYRIDES à trois illes du golfe Afinaus, ifles connues aujourd'hui, dit le pere Hardouin, fous le nom commun de Venetico, à caule du cap voifin appellé capo Venetico. Le nom de THYRIDES fe trouve dans Strabon, l. 8, p. 335, 360 & 362; mais il ne dit point s'il entend par là des illes ou un cap. On lit feulement dans un endroit Thyrides, quod eft in Meffeniaco finu precipitium fluctibus obnoxium, à Tanaro diftant ftadiis CXXX. Cette diftance fi différente de celle que marque Paufanias, pourroit faire croire que le nom de Thyrides étoit commun à deux endroits de ce quartier du Péloponnéfe.

THYRIUM, ville de l'Acarnanie. Tite-Live, l. 36, c. 12, & Etienne le géographe en parlent. Ce dernier dit qu'on écrit Thirium par un i fimple; ce qui n'a pas néanmoins été obfervé par Polybe qui écrit Oúptor. Le nom national étoit THYRIENSIS.

THYRN, petite riviere d'Angleterre ; elle a fa fource dans la province de Porfolk, dans le quartier de Holt, coule près du bourg d'Ailesham, & fe jette dans la

Yare,

dans quel deffein ils avoient élevé ce prodigieux bâtiment. D'un autre côté affez loin de-là, on voyoit deux grands géans taillés dans la pierre, ils avoient des habits qui traînoient jusqu'à terre, & un bonnêt en tête, le tout ulé par le tems, & fentant l'antiquité. On remarquoit encore dans ce quartier une muraille fort longue, & dont les pierres étoient fi grandes, qu'on ne pouvoir comprendre comment des hommes avoient eu affez de force pour les transporter; car on remarque qu'il n'y avoit que bien loin de là des carrieres ou des rochers, d'où l'on pouvoit les avoir tirées ; on voit auffi quantité de bâtimens extraordinaires, entre lesquels on remarquoit de grandes portes dreffées en divers lieux, & dont la plupart font en leur entier : ce qu'il y a de plus merveilleux, c'eft qu'elles font presque toutes pofées fur des pierres d'une grandeur énorme, car il y en a qui ont trente pieds de long, quinze de large & fix de front. On ne peut comprendre avec quels outils elles ont pu

être taillées; d'ailleurs, il falloit néceffairement qu'elles fuffent incomparablement plus grandes avant que d'être mifes en œuvre. Les Indiens difent que ces bâtimens furent faits avant le régne des Yncas, qui, à limitation de ces bâtimens, firent conftruire la fortereffe de Cusco. Ils ont au refte une tradition qui veut que toutes ces merveilles ayent été faites dans une nuit, mais ils ne difent point qui en fut l'architecte. Si l'on confidére ces bâtimens avec attention, on trouvera qu'ils font demeurés imparfaits, & que ce ne font que des commencemens de ce que les fon

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