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TICHIS, fleuve de l'Espagne citérieure, au pied dès Pyrénées, felon Pline, . 3, c. 3. Voyez TBC. TICHIUM, ville de la Grece, dans l'Etolie, felon Thucydide, 4.3, p. 238.

TICHIUS, lieu de la Theffalie, dans le détroit des Thermopiles. Strabon, l. 9, p. 428, dit que ce lieu avoit été bâti par les Lacédémoniens. Selon Tite-Live, 1. 36, 6. 16. TICHIUNTA étoit le nom du fommet d'une montagne : le fort ne fubfiftoit peut-être plus de fon

tems.

TICHIUSA, lieu fortifié dans l'Afie mineure, au tertitoire de la ville de Milet, felon Thucydide, 4. 8, p. 573. Ce lieu eft nommé Tuxisa par Athénée.

TICHON ou TAICHON. Ezechiel, cap. 47, 16, parle de la maison de Tichon ou de Beth Tichon, qui eft fur les confins de l'Auranite. On n'en fait pas, dit dom Calmet, la fituation; mais elle ne devoit pas être loin de Damas, ni de la Trachonite. Pline, 7. §, 6. 23, parle des Batocemi, quoique d'autres lifent Batareni au lieu de Betotemi.

TICHUS ou TICHOS, lieu fortifié dans l'Achaïe propre, aux environs de la ville de Dymen. Polybe, 1. 4, *. $9. & Etienne le géographe en font mention, Le premier dit qu'à en croire la fable, ce lieu avoit été fortifié par Het cule, qui s'y étoit ménagé une retraite lorsqu'il faifoit la guerre, aux Éléens.

TICIBUS, ancienne ville épiscopale d'Afrique, dans la Byzacène, felon la notice épiscopale d'Afrique.

TICINUM, ou TICINUS, ville d'Italie, chez les, Infubres fur le bord d'un fleuve de même nom. Pline, I. 3, 6. 17, nous apprend qu'elle avoit été bâtie par las Gaulois. Il n'eft pas sûr néanmoins qu'elle ait d'abord été environnée de murailles; car les hiftoriens qui ont décrit la guerre d'Annibal, ne font aucune ntention de cette ville, & parlent beaucoup du fleuve. Dans la fuite pourtant elle de vint un municipe, comme le prouve Cluvier par une ancienne inscription, où on lit ces mots : MUNICIPI PATRONO. Elle fut célébre fous les empereurs. Le nom moderne eft PAVIE. Voyez ce mot qui eft corrompu de Pabia ou Papia, nom que les auteurs du moyen âge lui donnent. * Cellar. Geogr. ant. I. 2, c. 9.

TICINUS, fleuve d'Italie, dans la Gaule Cifalpine. On le nomme aujourd'hui TESIN. Voyez TisIN. TICKHIL, bourg d'Angleterre, dans la province d'Yorck. On y tient marché public. * Etat préfent de la Grande Bretagne, t. 1.

TICLE ou THICLE, riviere de Suiffe, dans le comté de Neufchâtel, fort du lac de ce nom, & fe jette dans celui de Bienne.

TICOU, ville des Indes, dans l'ifle de Sumatra, fur fa côte occidentale, entre Paffaman au nord, & Priaman au midi. Cette ville qui n'eft qu'à très-peu de minutes de la ligne par le nord, eft fort mal bâtie. Elle dépend d'Achem, & fournit beaucoup de poivre,

TICOUTOUS, (les) peuples de l'Amérique feptentrionale, dans la France équinoxiale, presque au midi de l'ifle de Cayenne vers la riviere des Amazones, à quelques quatre-vingt lieues de l'ile de Cayenne. Ces peuples ont plu Geurs carbets. Leurs plus confidérables établilfemens font au bord de la riviere d'Yaye. Les Arianes, les Meneïous & les Yayes font leurs voifins.

TICUALTENSIS, fiége épiscopal d'Afrique, dans la Byzacène. La notice d'Afrique fait mention de Mangentius fon évêque.* Hardouin, Collect. conc. tom. 2, p. 873.

TIDÆUM, ville qu'Appien, in Mithridat. met au voi finage de l'Attique.

TIDANIUS, Voyez TEDANIUM. TIDDESWAL, bourg d'Angleterre, dans la province de Derby. On y tient marché public, * Etat préfent de la Grande Bretagne, t. 1.

TIDIDITANUS, ou TIDITANUS, fiége épiscopal d'Afrique, dans la Numidie, felon la notice d'Afrique, qui fait mention d'Abundius fon évêque. * Hardouin, Collect. Hardouin, Collect. conc. t. 2, p. 870.

1.TIDOR, TIDORE, OU TYDOR, ifle des Indes, dans l'Archipel Moluque, à l'orient de l'ifle du More ou de Gilolo, au midi oriental de l'ifle de Ternate, & au nord de l'ifle Motir. Le mot Tidor dans la langue du pays, ou du moins dans celle qu'on y parloit autrefois, fignife fertilité

& beauté. Les Européens nomment ordinairement cette ifle Tidor; mais le roi de l'ifle fe dit roi de Tudura, comme il paroît par plufieurs de fes fignatures en caracteres arabes & perlans. Cette ifle n'eft pas moins fertile ni moins agréable que celle de Ternate; mais elle eft beaucoup plus grande, & a autant d'habitations, à proportion de la grandeur de l'une & de l'autre, Elle produit les mêmes fruits aromatiques. On avoit eu le foin & la curiofité d'y cultiver les arbres qui portoient le clou, en les arrofant & les taillant dans les tems convenables, & on avoit vu par expérience que la culture ne leur eft pas inutile, non plus qu'aux autres plantes. Les arbres en devenolent plus forts & plus vigoureux; le fruit en étoit auffi plus gros & mieux nourri, & avoit plus de vertu & d'odeur; mais cette culture a été discontinuée par la raison que je dirai plus bas. Le fantal blanc qui croît dans cette ille eft meilleur & plus parfait que celui qui vient dans les autres lieux de ces pays orientaux. On y trouve auffi bien que dans les autres Moluques, les oifeaux de paradis que les naturels croient être descendus du ciel. Les Portugais furent obligés en 1975 de rendre au roi le fort de Ternate qu'ils avoient dans cette ifle. Il y resta à peu près dix-huit familles : mais ils en fortirent bien-tôt, fentant trop vivement la différence qu'il y a de la domination à la fervitude. Le roi de Tidor leur offrir ces ifles pour retraite, & leur permettant de s'y établir, & de prendre part au commerce des épiceries. Les Portugais ayant accepté ces offres, ce prince leur envoya un nombre fuffifant de carcoas ou vaiffeaux pour les patfer dans fon pays, & leur accorda des lieux commodes pour bâtir leurs maifons & leur églife; cette colonie s'accrat d'un certain nombre de nouveaux habitans que Sanche de Vasconcelos y envoya de Malaca dans le tems qu'il étoit commandant de Goa. Il y en envoya d'autres enfuite d'Anboyne. Enfin il y paffa lui-même, & bâtit un fort à un quart de lieue de la ville de Tidor. En 160s les Hollandois chaffèrent les Portugais de ce pofte, & firent amitié & alliance avec le roi de Tidor, à condition qu'ils pourroient demeurer dans fon pays & y établir des comptoirs pour le commerce du clou, comme faifoient auparavant les Portugais. Hiftoire de la conquête des Molaqués, 1. 3, p. 198.

*

Les Hollandois abandonnerent par la fuite le fort de Tidor, & fept cents Espagnols allerent s'y établir, y bâ tirent trois forts; celui de Taroula, qui étoit dans la grande ville, où le roi fait la rélidence, & qui étoit plus fort que les deux autres par fa fituation fur une hauteur. Le fecond étoit celui des Portugais, que les Hollandois avoient détruit, & le troifiéme qui fe nommoit Marieco, étoit à la vue de Gammalanma, petite ville bien peuplée de naturels de l'ifle. Enfin, les Hollandois ont encore chaffé les Espagnols, & fe font rendus les maîtres de cette ifle par le moyen de leurs forts, qui les en rendent les véritables fouverains, quoiqu'elle paroiffe avoir un roi.

Les guerres ont un peu dépeuplé l'ifle de Tidor. On prétend que ce qu'il y a d'habitans propres à porter les armes ne va pas à plus de mille hommes. Le roi de Tidor a pourtant des fujets de fa dépendance hors de l'ifle, qui lui fourniffent du fagou & du riz.

L'air de Tidor eft plus fain & plus fertile que celui de Ternate. Son circuit eft de fept lieues, elle a du côté dụ fud un volcan plus aigu que celui de Ternate, des côtés duquel coulent plufieurs fources d'eau chaudes & fulphureufes, bonnes pour plufieurs maladies. L'ifle eft peuplée d'une nation guerriere, qui peut mettre en mer vingt & trente grandes barques, avec fix à fèpt mille hommes. Le roi fait la réfidence à Tidor, ou Hamolano, qui veut dire grand village, licu fort par fa fituation. Le principal fruit de Tidor eft le girofle, que les habitans ne cultivent plus; parce qu'ils n'en font pfus négoce, & que le roi fe l'eft refervé pour tribut. Quand la récolte du girofle eft faite, vient celle de la noix muscade. Les Mores fe font appliqués à cultiver le maïs & le riz; mais leur principale nourriture eft le fagou.* Gemelli Careri, Voyage autour da monde, t. 5, p. 426.

Ils ont trois arbres particuliers; l'un eft l'atiloche, ou bois humide, parce que le tronc, les racines, les branches & les feuilles dégouttent continuellement une eat verdâtre bonne à boire. Le fecond eft l'apilaga ou le bon

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arbre, dont l'écorce étant coupée de long, fournir une fi grande quantité d'eau, qu'elle fupplée au défaut des ruis leaux & des fontaines. Le troiliéme eft d'une mauvaife qualité, parce que le vent qui paffe au travers de fes feuilles, brule tout ce qu'il rencontre, comme fait auffi fon ombre; aucun des trois ne porte fruit; mais leurs feuilles font toujours vertes.

2. TIDOR, ville des Indes orientales, & la capitale de l'isle à laquelle elle donne fon nom. Cette ville eft, fituée fur la côte orientale de l'isle de Tidor, & tellement environnée de bois, que lorsqu'on eft feulement à une portée de mousquet, à peine en peut-on voir quatre ou cinq maifons. Du côté de la mer, elle eft défendue d'un retranchement de cailloux entallés les uns fur les autres, à la hauteur d'un homme pour le moins, & de la lon-, gueur de deux fois la portée d'un mousquet, en prenant du nord au fud. A fon extrémité méridionale, il y a une montagne ronde, allez haute & fort escarpée. A une petite portée de canon de la montagne étoit le vieux fort des Portugais, i couvert de brouflailles, qu'on ne le voyoit point de deffus les vaiffeaux. Il y a au devant de la ville de Tidor ane chaine étroite de roches, qui eft à un jet de pierre du rivage, & qui afléche de balle eau ;) mais pendant le vif de l'eau, la marée monte en quelques, endroits jusqu'à trois pieds au deffus, & moins en d'autres endroits. Entre les terres & cette chaine qui court au fud depuis la montagne jusques par-delà le fort des Portugais, on trouve quatre, cinq & fix pieds d'eau; de forte qu'il n'y a pas moyen que des chaloupes chargées de gens, s'approchent de la ville pour mettre à terre, fi ce n'eft en fi ce n'eft en quelques endroits, où il a apparence qu'on pourroit paffer en faifant des croupiats pendant que l'eau eft haute.* Hift. de la conquête des Moluques, l. 12, p. 88.

TIE, riviere de la Chine, dans la province de Xenfi. Elle prend la fource au fommet de la montagne appellée Nan, d'où elle tombe avec grand bruit. Atlas Sinenfis.

TIEFFENBRUN, lieu d'Allemagne, dans la Suabe, au pays de Wurtenberg fur le Wurm, près de Hagenschies. Ce lieu, dit Zeyler, Topogr. Suev. p. 99, appartient à la noble famille de Gemmingen.

TIEIUM. Voyez Tios.

TIEKI, fortereffe de la Chine, dans la province de Suchuen, au département d'lungning, premiere fortereffe de la province. Elle eft de 13d 23 plus occidentale que Pekin, fous les 32d 15' de latitude. * Atlas Sinenfis.

TIEL, THIEL, OU TIELE, ville des Pays-Bas, dans la province de Gueldres, au quartier de Nimégue, dans le bas Betau, dont elle eft la principale ville. Cette ville fut fondée dans le neuviéme fiécle, & il y avoit alors une douane, dont les empereurs & les rois voulurent que l'évêque & les habitans d'Utrecht fuflent exempts. Otton le Grand donna dans le fiécle fuivant, l'an 950, le lieu de Tiel, avec les dépendances, & le monaftère qui y étoit fitué à Baldric, évêque d'Utrecht. Dans le onzième fiécle, Tiel avec le Betau & le Velau furent inféodés à Godefroi le Boffu, duc de Brabant On voit même que fes prédécesfeurs avoient eu un fief à Tiel, relevant de l'égiife d'Utrecht dès l'an 1019. Les ducs fes fucceffeurs jouirent, pendant long-tems, de Tiel & de fon territoire, quoique les comtes de Gueldres fillent leurs efforts pour s'en emparer; & ce fut pour le mettre à couvert de leurs infultes, que les habitans de Tiel firent fermer de murailles leur ville l'an 1305, ce qui n'empêcha pas ceux de Gueldres d'attaquer cette ville avec divers fuccès. Enfin, par un traité de paix de l'an 1335, Tiel fut cédée à Renaud, comte de Gueldres. Durant les guerres des Pays-Bas, Tiel, après divers évenemens, palla pour la derniere fois au pouvoir des Etats l'an 1588, & leurs troupes taillerent en piéces toute la garnifon le duc de Parme y avoit mife. * Longuerue, Descript. de la France, part. 2, p. 41.

que

TIELER WAERT, petite contrée des Pays Bas, dans la Gueldre, au quartier de Nimégue, dans le Betau. Elle s'étend entre le Wahal & la riviere de Linge. C'eft proprement le territoire de Tiel.

TIELING, lieu de la Chine, au royaume de Leaotung, où il a le rang de premier petit lieu. Il eft de 54 48′ plus oriental que Pekin, fous les 39° 12′ de latitude.* Atlas Sinenfis.

TIELLA. Voyez HYBLA, n. 3°.

1. TIEN, lac de la Chine, dans la province de Xenfi, au département de la ville de Cungchang, cinquième métropole de la province, au voifinage de la ville de Ven. On donne à ce lac cent vingt ftades de circuit.,

2. TIEN, lac de la Chine, dans la province de Iunnan, au midi de la ville d'lunnan, dont il arrofe les murailles du côté du couchant. Il a cinq cents ftades de circuit, & forme la riviere de Kinxa. * Atlas Sinenfis.

TIENCANG, montagne de la Chine, dans la province d'Iunnan, au territoire de Tali, feconde métropole de la province, au couchant de cette ville, où elle occupe un espace de plus de trois cents ftades; elle s'éleve fort, haut, & fon fommet eft partagé en dix-neuf pointes, au milieu desquelles on voit un lac d'une fi grande profondeur, qu'on n'en a jamais pu trouver le fond. Cette montagne donne fon nom à une forte de marbre qu'elle fournit. Ce marbre qui eft d'une grande variété de couleurs où la nature fe joue, repréfente des montagnes, des fleuves, des arbres, des fleurs & autres chofes femblables, avec leurs couleurs naturelles, & auffi parfaitement que les pourroit représenter le meilleur peintre. Les Chinois en ornent leurs tables, leurs murailles, & l'employent à di-,

vers autres ornemens.

TIENCHANG, ville de la Chine, dans la province de Kiangnan, au département de Fungyang, feconde métropole de la province. Elle eft de 1d 52' plus orientale que Pekin, fous les 33d 55' de latitude.

TIENCHEU, ville de la Chine, dans la province de: Quang, où elle a le rang d'onzième métropole. Elle est de 11d 30' plus occidentale que Pekin, fous les 24d 11' de 11'de latitude. Cette ville & fon territoire ont été démembrés de l'empire Chinois, & font maintenant fous la domination du roi de Tungking. On compte cinq villes dans le dépar-, tement de Tiencheu; favoir,

Tiencheu, Xanglin, Lung, Queite, Cohoa. TIENCHING, fortereffe de la Chine, dans la province de Channfi, au département de Gueiyven, premiere fortereffe de la province. Elle eft de 3d 32' plus occidentale que Pekin, fous les 40d 28' de latitude.

TIENCHO, montagne de la Chine, dans la province de Kiangfi, au territoire de Cancheu, douzième métropole de la province. On voit la nuit dans cette montagne différentes lumieres qui reffemblent à des charbons ardens. Quelques-uns prétendent que ce font des ferpens qui reluifent ainfi ; d'autres difent que ce font des araignées qui jettent des pierres précieufes qu'elles ont dans la tête, & qui les reprennent aufli tôt. * Atlas Sinenfis.

TIENCHUNG, montagne de la Chine, dans la province de Honan, au territoire d'Iunnig, huitiéme métropole de la province, du côté du nord. Il y en a qui donnent cette montagne pour le milieu du monde.

TIENCIN, fortereffe de la Chine, dans la province de Pekin, où elle a le rang de feconde grande fortereffe. Elle eft de o so' plus orientale que Pekin, fous les 38 d. 52' de latitude. La relation de l'ambaffade des Hollandois à la Chine, ch. 44, donne à TIENCIN le titre de ville, & dit qu'on la nomme ordinairement TIENCIENWEY. Cette ville, felon la même relation, eft fituée environ à huit lieues de Singlo, à l'extrémité, & au coin du bras de mer de Cang, où toutes les rivieres de la province s'affemblent pour fe jetter dans l'Océan. Les murailles ont vingt cinq pieds de hauteur, & font défendues par un grand nombre de batteries. Ce lieu eft d'une fort grande étendue, & embelli d'une infinité de fuperbes bâtimens & de temples magnifiques. Les rues font fort belles, auffi bien que les maifons des habitans. Tout cela vient du grand commerce, qui fe fait par le moyen des vaiffeaux, qui fe rendent dans fon port de tous les endroits du royaume, & qui font à l'ancre aux deux bords en fi grand nombre, qu'on eft obligé d'employer deux journées pour les paffer.

TIENCIVEN, fortereffe de la Chine, dans la province de Suchuen, au département d'lungning, premier fortereffe de la province. Elle eft de 14d 19' plus occidentale que Pekin, fous les 30d 50' de latitude. * Atlas Si nenfis.

TIENHENG, ifle de la Chine, fur la côte de la province de Xantung, dans la dépendance de la ville de Tengheng. C'eft de cette ifle que cinq cents philofophes fe

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précipiterent dans la mer, ne pouvant fupporter la haine que l'empereur Xius avoit pour les lettres.

TIENHO, ville de la Chine, dans la province de Quangli, au département de Kingyuen, troifiéme métropole de la province. Elle eft de 9d 41' plus occidentale que Pekin, fous les 25d 26′ de latitude.

TIENKIA, cité militaire de la Chine, dans la province de Huquang, au département de Xi, premiere cité militaire de la province. Elle eft de 7° 39' plus occidentale que Pekin, fons les 30d 26' de latitude.

TIENKIANG, ville de la Chine, dans la province de Suchuen, au département de Chungking, cinquième mé. tropole de la province. Elle eft de 9d 34 plus occidentale que Pekin, fous les 31de de latitude.

TIENLU, montagne de la Chine, dans la province de Quantung, au territoire de Chaoking, fixiéme métropole de la province. Cette montagne, qui eft haute & escarpée, eft creuse & fameufe par fes cavernes. On dit qu'elle contient une fontaine oa un étang inacceffible, & que fi on y jette la moindre petite pierre, on entend un mugiffement & un bruit auffi fort que le tonnerre; après quoi le ciel fe couvre de nuages, & il tombe de la pluie. C'eft de là qu'on lui a donné le nom de fontaine ou d'étang du Dragon.

TIENMO, montagne de la Chine, dans la province de Chekiang, au territoire de Hangcheu, premiere métropole de la province. Il commence au voifinage de la ville de Lingan, & s'étend l'espace de quatre-vingts ftades, Son nom, qui veut dire l'Oeil du ciel, lui a été donné, parce que fur ces deux fommets, il y a deux lacs, qui font comme deux yeux qui regardent le ciel. Le mont Tienmo a le trente-quatrième rang entre les plus célébres montagnes de la Chine. Il eft escarpé en quelques endroits, dans d'autres, il eft couvert de forêts, & dans les vallées, on trouve des champs où l'on feme du riz. Il y a fur cette montagne une telle quantité de champignons, qu'on les transporte dans toutes les provinces de la Chine. Après qu'on les a confits dans le fel, on les fait fecher, & on les conferve ainfi toute l'année. Lorsqu'on veut s'en fervir, on les met tremper quelque tems dans l'eau, & ils paroiffent alors tout

frais.

TIENPE, ville de la Chine, dans la province de Quantung, au département de Caocheu, feptiéme métropole de la province. Elle eft de sd 25' plus occidentale que Pekin, fous les 22d 30' de latitude.

TIENTAI, ville de la Chine, dans la province de Chekiang, au département de Taicheu, dixième métropole de la province. Elle eft de 4a 7 plus orientale que Pekin, fous les 28d 55' de latitude.

TIENUL, montagne de la Chine, dans la province d'lunnan, au nord de la ville de Munghoa, fixième métropole de la province. TIENUL veut dire l'Oreille du ciel. On a donné ce nom à cette montagne, parce qu'il y a un écho fi délicat, qu'il répéte tout, quelque bas que l'on puiffe parler.

TIENXEU, montagne de la Chine, dans la province de Pekin, au nord oriental de la ville de Xuntien, dont elle eft éloignée de quatre lieues. C'eft dans cette montagne que font les tombeaux des empereurs de la Chine. TIERACHE. Voyez THIERACHE. TIERCEVILLE, bourg de France, dans la Normandie, élection de Gifors.

TIERMAS, en latin THERMA, village d'Espagne, au royaume d'Aragon, vers les confins de la Navarre, audeffous de Salviaterra, vis-à-vis de Sangueffa. Il eft fitué dans une plaine, au bord de la riviere d'Aragon, & au pied des Pyrénées. La récolte du bled & celle du vin y font pallables, & il y croît du chanvre & du lin. Il s'y trouve des bains d'eaux chaudes fort falutaires, & propres pour la guérifon de diverfes maladies, étant chargées de parties de falpêtre, de nitre, d'alun & de soufre. Cet endroit fut peuplé par l'ordre du roi Pierre II en 1201.*Silva, Poblac. de España, p. 142.

TIERPIED, bourg de France, dans la Normandie, élection d'Avranches.

de grands troupeaux de gros & de menu bétail, & parti culierement de brebis, dont la laine eft fine, ce qui fait la principale richeffe du pays. * Délices d'Espagne, t. 1, p. 215.

TIERRA DE CAMPOS, contrée d'Espagne, dans la Caftille Vieille, & la partie la plus fertile de toute cette province. C'est ce quartier de pays qui eft vers le nord, aux environs de Medina-de-Rio Seco & de Palencia. Le viar y eft par-tout excellent, & les plaines font couvertes

TIERRA ou TERRA DOS FUMOs, contrée d'Afrique au pays des Hottentots, fur la côte orientale des Cafres errans. Cette contrée s'étend le long de la mer des Indes, entre la terre de Zanguane au nord, la terre de Natal an midi, & le pays appellé Terra dos Naonetas à l'occident. De l'Ifle, Atlas.

*

TIESA ou TIASA, fleuve du Péloponnéfe. Paufanias; 1.3, 6. 18, dit qu'en descendant de Sparte à Amycla, on rencontroit le fleuve Tiefa, qui tiroit fon nom de Tiefa, à ce qu'on croyoit, fille d'Eurotas. C'eft le Tiafus d'Athénée, lib. 4.

TIESVRES ou TEUCERA, lieu de France, dans l'Artois, au diocèfe d'Arras. Ce lieu, qui a été autrefois de la Picardie, eft ancien. Les itinéraires en font mention fous le nom de TEUCERA.

1. TIFATA, montagne d'Italie, dans la Campanie, près de Capoue. Elle commande cette ville, felon TiteLive, lib. 7, cap.429, & lib. 26, cap. 5, Tifata imminentes Capua colles. Silius Italicus, . 12, v. 48, dit, en par lant d'Annibal:

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ferta.

2. TIFATA, ville d'Italie, dans le Latium, felon Pline, 1.3,6.5.

TIFAUGES ou TIFFAUGES, petite ville de France, UGES dans le Poitou sélection de Mauléon, fur la Sévre Nantoife, aux confins de l'Anjou & de la Bretagne. Cette ville a titre de vicomté.

I. TIFERNUM, ville d'Italie, dans la partie de l'Um. brie, qui eft en-deçà de l'Apennin, fur le bord du Tibre. On la nommoit Tifernum Tiberinum, pour la diftinguer d'une autre TIFERNUM, furnommée Metaurenfe. Les habitans de ces deux villes avoient ainfi les mêmes furnoms car Pline, l. 3, c. 14, dit : Tifernates cognomine Tiberini, & alii Metaurenfes. Il eft fait mention de la premiere de ces villes dans une ancienne inscription rapportée dans le tréfor de Gruter, p. 494, num. 5, où on lit Reip. Tif. Tib. & Holften, pag. 90, prouve par une inscription que le norm de cette ville s'employoit au plurier : C. JULIO. C. F. CLM. PROCULO TIFERNIS TIBERINIS. Le nom moderne eft CITTA-DI-CASTELLO.

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2. TIFERNUM ou TIFERNUM METAURUM ville d'Italie, dans le Samnium, felon Tite-Live, lib. 9, c. 44', & lib. 10, cap. 14. Dans un autre endroit, lib. 10, c. 30, il donne ce nom à une montagne. Ce nom étoit encore commun à un fleuve, fuivant le témoignage de Pomponius Méla, l. 2, c. 4, & de Pline, l. 3, c. 11. Le fleuve fe nomme aujourd'hui il Biferno ; & c'étoit fans doute fur fes bords, ou plutôt vers la fource, qu'on avoit bâti la ville de TIFERNUM. Cluvier a conjecturé de-là que cette ville étoit dans l'endroit où l'on voit préfentement MOLISE, qui eft la capitale du pays; mais Holften n'en convient pas. Voyez l'article précédent.

TIFERNUS. Voyez TIFERNUM

TERNUS.

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n°.

2 ,

& PHI

TIFEX, ville fort ancienne d'Afrique, au royaume de Tunis, fur la frontiere de la Numidie, à trente-cinq lieues de Conftantine du côté du midi. Elle eft fur la pente d'une montagne, fermée de murailles & de tours fort hautes. Autrefois elle étoit grande & peuplée. Il y avoit de beaux bâtimens, des palais, des colléges. Quand les premiers Arabes entrerent en Afrique, elle tint long-tems pour les Romains, qui l'avoient bâtie; mais les Arabes la prirent à la fin par force, & après l'avoir faccagée, la ruinerent. Elle fe rétablit depuis; mais les Arabes la faccagerent une feconde fois fous la conduite de Muça Enacer. Elle fut enfuite repeuplée par les Africains Uled Haroa, qui errent

par la campagne comme les Arabes. Ils ne s'en fervoient qu'à refferrer leurs bleds, & à tirer quelques contributions des voifins : ils l'ont pollédée long-tems, avec toute fa contrée, malgré les' Arabes, à la faveur d'un chef des Azuages, qui, en courant par le pays, tua, dans une bataille, Muley Nocer, fils d'un roi de Tunis, alors feigneur de Conftantine. Ce prince, irrité de la mort de fon fils, marcha contr'eux, & les ayant vaincus, il acheva de détruire cette place, fans que les Arabes ayent fouffert qu'elle fe foit rétablie depuis. Il y a feulement un fauxbourg, où demeurent quelques Bérebéres, à caufe d'un grand marché qui s'y tient toutes les femaines : les Arabes & les Bérebéres y viennent débiter leurs marchandises. *Marmol, Royaume de Tunis, liv. 6, chap. 10, p. 441 & 442.

TIFILTENSIS, fiége épiscopal d'Afrique, felon la notice épiscopale de la Mauritanie Céfarienfe, où l'évêque de ce fiége eft nommé Donatus. Baluze croit que c'eft le même fiége qui eft appellé Tididitanus dans la notice des évêchés de la Numidic, & Holftenius veut que ce foit le même qui eft nommé Tifeditenfis dans la conférence de Carthage, no. 135; mais ces fiéges font différens, felon le fentiment du P. Hardouin.

TIGA, ville de la Mauritanie Céfarienfe, fur l'Océan 'Atlantique, felon Strabon, l. 17, p. 827.

TIGABITANUS, fiége épiscopal d'Afrique, dans la Mauritanie Céfarienfe, felon la notice des évêchés de cette province, où l'évêque de ce fiége eft appellé Cresces. Saint Auguftin; in geftis cum Emerito, fait mention, ep. 228, de Palladius, episcopus Tigabitanus, & de fon fucceffeur Honoratus. Dans le recueil des canons de l'églife d'Afrique, cap. 97, il eft parlé d'une ville appellée Civitas Tigannefis, qui étoit dans la Mauritanie ; & Ptolomée, Pline, l'itinéfaire d'Antonin & Ammien Marcellin connoiffent la ville Tigava ou Tigavarum.

TIGAMIBENENSIS, fiége épiscopal d'Afrique, dans la Mauritanie Céfarienfe. La notice de cette province nomme l'évêque de ce fiége Maxentius.

TIGARA, ville de la Mauritanie Céfarienfe, felon Ptolomée, l. 4, c. 2. Il la place dans les terres, entre Benfitta & Nigilgia.

TIGAUDA, municipe de la Mauritanie Céfarienfe. L'itinéraire d'Antonin la place fur la route de Cala à Rufuc curum, entre Caftellum Tingitanum & Oppidum novum, à vingt-deux milles du premier de ces lieux, & à trentedeux milles du fecond. Les manuscrits varient beaucoup fur l'orthographe de ce mot: les uns portent TIGNAUAS MUNICIPIO; d'autres TIGAUTA MUNICIPIO, & d'autres TAGAUD A.

TIGAZA, ville de l'Afrique, au royaume de Fez, dans la province de Cuzt. Elle eft, dit Marmol, Royaume de Fez, liv. 4, ch. 122, fur une petite riviere, qui fortant de la montagne de Cunai gel-gherben, va fe rendre dans le Cébu. Ceux du pays difent qu'elle a été bâtie par les anciens Africains, pour la garde de ce paffage : car elle eft dans un vallon. Ses habitans font des Barbares, qui vivent comme des bêtes, fans ordre ni discipline. Ils recueillent de l'orge de quelques héritages d'alentour, & ils ont des enclos de pêchers. Cette place étoit comme la fortereffe des Arabes appellés Béni-Hascen. Ils y refferroient leur bled quand ils alloient aux déferts; mais le roi de Fez s'en rendit

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des évêque de cette province à Paul, patriarche de Constantinople, rapportée dans le concile de Latran, fous le pape Martin. Dans la conférence de Carthage, Rogatianus eft qualifié episcopus plebis Tigimmenfis. Il avoit un adverfaire donatifte nommé Victorianus.

TIGIOCA, cap, ou plutôt pointe de l'Amérique méridionale, au Brefil. C'est la partie orientale de l'embouchure de la riviere de Muju ou Para, & éloignée d'un demi-degré du cap de Maguari. Cette pointe eft très-dangereufe, caufe des bancs de fable qui s'étendent fort loin au large. * Voyage en Amérique par M. de la Condamines

TIGIS, ville de la Mautitanie Céfarienfe, felon Ptolo mée, l. 4, c. 2. L'itinéraire d'Antonin la marque Yur la route de Rufuccurum à Scalda, entre Rufuccurum & Badil, à douze milles du premier de ces lieux, & à vingt-fept milles du fecond. Peut-être eft-ce de cette ville dont le fiége épiscopal eft appellé TIGISITANUS, dans la conférence de Carthage.Voyez l'article fuivant.

1. TIGISITANUS, fiége épiscopal d'Afrique, dans la Mauritanie Céfarienfe. L'évêque de ce fiége eft nommé Paffitanus, dans la notice de cette province, & Solemnius dans la conférence de Carthage. Il y avoit un autre fiége de même nom dans la Numidie.

2. TIGISITANUS, fiége épiscopal d'Afrique, dans la Numidie. La notice des évêchés de cette province fait mention de Domnicofus, & dans la conférence de Carthage, on trouve Gaudentius Tigifitanus episcopus. * Hardouin, Collect. conc. t. 2, p. 871, t. 1, p. 1111.

TIGNE, bourg de France, dans l'Anjou, élection de Saumur.

TIGNES. (Pointe des) Cette pointe eft fur la côte de France, à l'embouchure du Rhône. La pointe des Tignes, dit Michelot, Portul. de la Médit. p. 59, eft à quarante-un milles à l'eft-quart de fud-eft du port de Cette, & à treize milles au fud-eft-quart de fud de la pointe des Saintes Maries. Il y a entre ces deux pointes un grand enfoncement, dans lequel on peut mouiller dans une néceffité, y ayant cinq à fix braffes d'eau, fond de vase molle, & y étant à couvert des vents d'eft & fud-eft ; mais il faut prendre bien garde de ne pas fe laiffer furprendre par les vents du large: car on ne pourroit doubler les pointes, ni d'un côté ni d'autre. Ce qu'on appelle ordinairement les Tignes ou Tignaux, font plufieurs baffes pointes de marécages & petits bancs de fable qui font aux environs, & qui s'avancent le plus au large de tout le golfe de Lyon ; c'est le lieu où fe vient jetter la riviere du Rhône, & l'endroit le plus dangereux de toutes ces côtes, à caufe des bords de la mer qui y font fort bas.

TIGNIA. Léander dit que les Latins donnent ce nom à un fleuve d'Italie, dans le Picenum, & qui eft nommé Tinea ou Tenna dans le pays. C'est une riviere de la Marche d'Ancone.

TIGNICENSIS, fiége épiscopal d'Afrique, dans la Numidie. Son évêque eft qualifié Aufidius episcopus plebis Tignicenfis, dans la conférence de Carthage, no. 133. La ville s'appelloit Tignica. La table de Peutinger la connoît, & la marque près de Teclata.

TIGNIUM, ville d'Italie, dans le Picenum, felon Céfar, de bell. civ. l. 1. c. 12. Ciacconius a fait voir qu'il falloit lire Iguvium, au lieu de Tignium. On croit que c'eft aujourd'hui S. Maria in Georgio.

TIGNONVILLE, village de France en Beaufle, au diocèle de Sens, à trois ou quatre lieues d'Etampes, vers de midi. Cette feigneurie a été poffédée dès le tems de Philippe Augufte, par une famille qui en portoit le nom. On y voit un Guillaume de Tignonville, le même qui tranfigea en 1226 avec le chapitre de Notre-Dame d'Etampes, fur la dîme de ce lieu. La famille de Prunelé fit l'acquifition en 1630. Le pouiller imprimé de Sens, marque la cure à la préfentation de l'abbé de Morigni, La juftice eft exercée par un prévôt, qui la tient en plein fief du château d'Erampes. Le refte de la feigneurie releve du château de Mereville, comme on voit par des actes de 1450 & 1540. Hiftoire d'Etampes & au

tres.

*

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& Appiaria, à neuf milles du premier de ces lieux, & à treize milles du fecond.

TIGRANA, ville de la Médie. Elle étoit dans les terres, felon Ptolomée, l. 6, c. 2.

TIGRANAANA, ville de la grande Arménie. Prolomée, L. 5, c. 13, la marque parmi les villes qui font 1. à l'orient des fources du Tigre. Au lieu de Tigranaana, le manuscrit de la bibliotheque palatine porte TIGRA

NOAMA.

te,

TIGRANOCERTA, ville de la grande Arménie, bâtie par le roi Tigrane, du tenis de la guerre de Mithridad'où Appien, en décrivant cette guerre, appelle Tigranocerte une ville toute nouvelle. Elle étoit fituée audelà des fources du Tigre, en tirant vers le mont Taurus. C'eft la fituation que lui donne Ptolomée, l. 5, c. 13. Pline, . 6, c. 9, ajoute qu'elle étoit fur une haute nontagne dans la partie méridionale de l'Arménie. Tacite, Ann. lib. 15, c. 5, la met à trente-fept milles de Nifibis. Tigranocerta, dans la langue du pays, veut dire la ville de Tigrane. Elle étoit bien fortifiée, & défendue par une bonne garnifon, felon Tacite, qui nous apprend qu'elle étoit baignée par le fleuve Nicephorius. Plutarque dit que c'étoit une grande & belle ville, & puiffamment riche. L'arrivée de Lucullus dans l'Arménie, dit Strabon, l. 11, fut caule que cette ville demeura iniparfaite; mais dans la fuite elle devint une grande ville bien peuplée. * Cellar. Geogr. ant. 1. 3, c. 11.

Le mot TIGRANOCERTA eft du genre neutre, felon Etienne le géographe; & Plutarque, de même d'auque tres auteurs, s'en font fervis dans ce fens. Appien, cependant le fait du genre féminin, & Tacite l'employe aux deux genres.

pris dans l'Ethiopie ou Abyflinie. C'eft un des plus confidérables entre ceux qui compofent l'empire d'Abyllinie; (4) & le premier qu'on trouve en entrant de l'Egypte dans l'Ethiopie. Il eft borné au nord par les royaumes de Sennar & des Balous, (b) à l'orient par la mer Rouge, au midi du royaume d'Angor & de Bagemder, & à l'occident par ceux de Sennar & de Dambea. Le royaume de Tigré a eu autrefois fes rois particuliers, qui faifoient leur demeure à Axum. Sa partie la plus confidérable eft celle qui regarde la mer Rouge, & fe nomme Bahr, la Mer, ou Medra Bahr, la terre de la Mer, ou la province Maritime. Elle comprend trois toparchies, & fon préfident, appellé bahrnagash, fait fa réfidence à Dobarwa.

1. TIGRE, grand fleuve d'Afie. Il eft du nombre de ceux qui prennent leur fource dans l'Arménie, & fe jettent dans le golfe Perfique. Moïle l'appelle Chidkel. (a) Les anciens le nommoient Diglio, & encore aujourd'hui il eft appellé Tégil ou Tigil. Jofeph, le paraphrafte Chaldéen, les traducteurs Arabes & Perfans, le nomment Diglat. Pline, l. 6, c. 27, dit qu'à fa fource, & tandis qu'il coule doucement, on l'appelle Diglito; mais qu'étant de venu plus rapide, on lui donne le nom de Tigris, qui, dans la langue des Médes, fignifie une fleche. Il ajoute qu'il prend la fource dans la grande Arménie, au milieu d'une campagne nommée Elégofine. Il paffe au travers du lac Arétufe, fans y mêler fes eaux. Après cela, il rencontre le mont Taurus, rentre dans la terre, pafle fous la montagne, & va reparoître de l'autre côté. La caverne où il entre, s'appelle Zoroanda; & une preuve que c'eft lui-même, & non un nouveau fleuve qui fort audelà de la montagne, c'eft qu'il rend à fa fortie ce qu'on y avoit jetté à l'entrée de la caverne, felon Pline. Prolomée met auffi la fource du Tigre au milieu de l'Arménie, au trente-neuvième degré & un tiers de latitude; mais Strabon, l. 11, p. 339, femble avoir pris pour la fource du Tigre, la fortie du mont Taurus, puisqu'il la met hors de l'Arménie, & qu'il dit qu il naît au midi du mont Niphate, qui fait partie du mont Taurus. Le Tigre à l'orient, & l'Euphrate au couchant, bordent la Méfopotamie, qui eft entre deux. Après avoir parcouru beaucoup de pays du feptentrion au midi, ces deux fameux fleuves fe dégorgent dans le golfe Perfique. Aujourd'hui ils y tombent par un canal commun, mais autrefois ils y tomboient féparément, comme Pline, l. 6, c. 27, 28, l'a remarqué, & on voyoit encore de fon tems les veftiges des anciens canaux. Le Tigre avoit fa fource dans le pays d'Eden, (b) & c'étoit un des quatre fleuves qui fortoient du paradis terreftre. Le Tigre fe déborde au commencement du printems, (e) à caufe de la fonte des neiges des montagnes d'Arménie. Pline, l. 6, c. 27, donne le nom de PASTIGRIS à cette partie du Tigre, qui fe fépare en deux bras, & qui, après avoir formé une ifle, fe rejoignent pour couler dans un feul lit. Strabon, l. 15, p. 729, & Arrien, in Indic. n°. 42, donnent auffi le nom de Pafitigris à l'embouchure du Tigre. (a) Genef. 11, 14. (b) ·Ibid. (c) Eccli. 24, 35.

2. TIGRE, riviere de l'Amérique méridionale, dans le pays des Yameos, à l'eft de celui de Maynas. Elle fe jette dans la partie feptentrionale de l'Amazone, après avoir reçu dans fon couts plufieurs autres rivieres.

TIGRE, TEGRE ou TIGRA, royaume d'Afrique, com

Il y a dans le royaume de Tigré vingt-fept préfectures, fans compter celles qui font foumifes au bahr-nagash; favoir :

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(a) Ludolf, Hift. Æthiop. 1. 1, c. 3. (b). De l'Ifle, Atlas. TIGUALENSIS, fiége épiscopal d'Afrique, dans la By. zacene. La conférence de Carthage fait mention d'Asmu nius, évêque de ce lieu, & de Gaianus, évêque donatilte. * Hardouin, Collect. conc. t. I, p. 1080.

> au

TIGUARE, peuples de l'Amérique méridionale Brefil, dans la capitainerie de Parayba. De Laët, Descript. des Indes occ. l. 16, c. 5, dit que ces peuples different peu des autres Sauvages pour le langage & les mœurs, & qu'ils habitent des lieux voifins d'une baie, que les Portugais appellent baya de Treyciaon. Cette baie elt à une lieue de l'endroit où la riviere de Monguangape fe décharge dans la mer, à fept lieues de Parayba, & à 6d 20' de la ligne vers le fud. Cette baie eft fermée par une pointe balle, d'où part un banc de rochers qui court en mer, qui paroît à marée balfe, & ferme la plus grande partie de cette baie comme une barre, rompant l'impétuofité des flots que la mer roule vers le rivage, de forte que douze ou quinze navires peuvent fort commodément être à l'ancre derriere ces bancs. Le continent eft couvert d'un bois épais, entre lequel & le rivage il y a un étang que l'on peut paffer à gué dans tout autre tems que celui des pluies. Sa largeur eft d'un quart de lieue. Au delà de cet étang, les Portugais ont bâti une petite églife & quelques maifons. Ceux qui les occupent s'adonnent au labourage, & nourriffent un grand nombre de vaches. Ce fut les Portugais qui dompterent les Tiguares au commencement du fiécle pallé. Ceux-ci fe joignirent quel que tems après aux Hollandois pour leur faire la guerre ; mais les Hollandois qui avoient d'autres defleins, étant par tis fans laiffer aucunes troupes dans leur pays, les Tiguares furent contraints de s'enfuir en divers quartiers, & les Portugais en tuerent un grand nombre. De l'lfle les place aujourd'hui dans la partie occidentale de la capitainerie de Parayba, au nord des Petiguares. De l'Ifle, Atlas.

*

TIGUIDENT, ville maritime d'Afrique, au royaume d'Alger, au levant de la ville de Sargel, dans une baie que fait la mer, entre le port du Mont & celui des Callines. Marmol, dans fa description de l'Afrique, tom. 2, C. 34, dit que TIGUIDENT, en langue du pays, fignifie Vieille Ville, Selon le même auteur, cette ville eft l'ancienne CéfaTome V. BB bb bb

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