Oeuvres de P. Corneille: avec les commentaires de Voltaire, Volume 8A.A. Renouard, 1817 |
Expressions et termes fréquents
ACTE AGÉSILAS AGLATIDE aime ALBIANE Allez amant âme amour ARCAS ARISTIE assez AUFIDE auroit avez beau bonheur CAMILLE Carthage charmes choix chose Cinna CLÉON cœur comique Corneille COTYS courroux crime d'Othon dessein destin devoir dieux digne dire doit donner doux ELPINICE époux ÉRYXE espoir étoit eût femme flamme FLAVIE foiblesse froide Galba gloire haine HERMINIE héros hymen illustre j'ai j'aime J'aurois j'en jaloux jamais l'aimer l'âme l'amour l'empire l'hymen Lacus LÆLIUS laisse LÉPIDE LYSANDER m'aime m'en madame main maître malheur MANDANE MARTIAN Massinisse mérite MÉZÉTULLE mieux n'en noble Othon parler passion père Perpenna peut-être pièce Pison PLAUTINE politique Pompée pourroit pouvoir qu'à qu'un Racine raison régner reine rendre rien rival rois Romains Rome s'il sais sang SCÈNE PREMIÈRE Scipion seigneur seroit Sertorius seul sœur SOPHONISBE souffrir soupirs Sparte SPITRIDATE style Sylla Syphax THAMIRE théâtre tragédie trône tyran veut veux Vinius VIRIATE vœux vois Voltaire vous-même XÉNOCLÈS yeux
Fréquemment cités
Page 83 - Je n'appelle plus Rome un enclos de murailles Que ses proscriptions comblent de funérailles ; Ces murs dont le destin fut autrefois si beau , N'en sont que la prison, ou plutôt le tombeau : Mais , pour revivre ailleurs dans sa première force , Avec les faux Romains elle a fait plein divorce ; Et comme autour de moi j'ai tous ses vrais appuis, Rome n'est plus dans Rome, elle est toute où je suis.
Page 93 - Corneille, dans ses vingt dernières pièces , ne se sert presque jamais du mot propre , ne >parle presque jamais français , et surtout n'est jamais intéressant; et cela, tandis que la langue se perfectionnait sous la plume de tant de beaux génies du grand siècle , tandis que Racine parlait au cœur avec tant de chaleur, de noblesse, d'élégance, et dans un langage si pur.
Page 286 - Et que de votre cœur vos yeux indépendants Triomphent comme moi des troubles du dedans. — Conservez-moi toujours l'estime et l'amitié. C'est le style, c'est la diction qui fait tout dans les scènes où le spectateur est assez tranquille pour réfléchir sur les vers; et encore est-il nécessaire de ne point négliger la diction dans les situations les plus frappantes du théâtre. En un mot, il faut toujours bien écrire.
Page 288 - Pour épargner vos maux j'augmente mon supplice , Je souffre, et c'est pour vous que j'ose m'imposer La gêne de souffrir et de le déguiser. Tout ce que vous sentez , je le sens dans mon âme ; J'ai mêmes déplaisirs, comme j'ai même flamme; J'ai mêmes désespoirs; mais je sais les cacher, Et paraître insensible afin de moins toucher.
Page 47 - L'amour de la vertu n'a jamais d'yeux pour l'âge : Le mérite a toujours des charmes éclatants; Et quiconque peut tout est aimable en tout temps.
Page 192 - Des actions des rois ce téméraire arbitre Dédaigne insolemment ceux qui n'ont que le titre. Jamais d'un roi sans trône il n'eût souffert la loi, Et ce mépris peut-être eût passé jusqu'à moi. Il...
Page 47 - J'aime en Sertorius ce grand art de la guerre Qui soutient un banni contre toute la terre; J'aime en lui ces cheveux tout couverts de lauriers, Ce front qui fait trembler les plus braves guerriers, Ce bras qui semble avoir la victoire en partage.
Page 161 - J'accorde qu'au lieu d'envoyer du poison à Sophonisbe, Massinisse devait soulever les troupes qu'il commandait dans l'armée, s'attaquer à la personne de Scipion, se faire blesser par ses gardes, et tout percé de leurs coups, venir rendre les derniers soupirs aux pieds de cette princesse : c'eût été un amant parfait, mais ce n'eût pas été Massinisse.
Page 74 - Comme le vrai mérite a ses prérogatives, Qui prennent le dessus des haines les plus vives, L'estime et le respect sont de, justes tributs Qu'aux plus fiers ennemis arrachent les vertus...
Page 185 - C'est un grand objet et digne de Corneille; si cet objet n'est pas rempli, c'est en partie la faute du style : c'est cette répétition , m'aimez-vous, seigneur? oui, m'aimezvous encore'? c'est cette imitation du discours de Pauline à Polyeucte : Moi qui, pour en étreindre à jamais les grands nœuds, Ai d'un amour si juste éteint les plus beaux feux. Imitation mauvaise; car le sacrifice que Pauline a fait de son amour pour Sévère est touchant, et le sacrifice de Massinisse, que Sophonisbe a...