Théatre de Pierre Corneille,: avec des commentaires, &c. &c. &c, Volumes 7 à 8

Couverture
Les frères Cramer, 1764
 

Autres éditions - Tout afficher

Expressions et termes fréquents

Fréquemment cités

Page 398 - Je n'appelle plus Rome un enclos de murailles Que ses proscriptions comblent de funérailles; Ces murs, dont le destin fut autrefois si beau, N'en sont que la prison , ou plutôt le tombeau : Mais , pour revivre ailleurs dans sa première force , Avec les faux Romains elle a fait. plein divorce; Et comme autour de moi j'ai tous ses vrais appuis, Rome n'est plus dans Rome , elle est toute où je suis.
Page 423 - Il n'ya guère, dans toutes ces scènes, d'expression qui soit juste; mais le pis est que les sentiments sont encore moins naturels. Un vieux factieux tel que Sertorius doit-il dire à une femme qu'il mourra en faveur du choix qu'elle fera d'un autre? V.
Page 10 - Je sens le même feu, je sens la même audace, Qui fit plaindre le Cid, qui fit combattre Horace; Et je me trouve encor la main qui crayonna L'âme du grand Pompée et l'esprit de Cinna.
Page 93 - D'un tel aveuglement daignez me dispenser. Le ciel, juste à punir, juste à récompenser, Pour rendre aux actions leur peine ou leur salaire, Doit nous offrir son aide, et puis nous laisser faire. N'enfonçons toutefois ni votre œil ni le mien Dans ce profond abîme où nous ne voyons rien...
Page 450 - C'est une règle puisée dans la nature, qu'il ne faut point parler d'amour quand on vient de commettre un crime horrible, moins par amour que par ambition.
Page 5 - Son âme, s'élevant au delà de ses yeux, Avait au Créateur uni la créature; Et marchant sur la terre elle était dans les cieux. Les pauvres bien mieux qu'elle ont senti sa richesse: L'humilité, la peine étaient son allégresse ; Et son dernier soupir fut un soupir d'amour. Passant, qu'à son exemple un beau feu te transporte, Et loin de la pleurer d'avoir perdu le jour, Crois qu'on ne meurt jamais quand on meurt de la sorte.
Page 353 - Il est assez nouveau qu'un homme de son âge Ait des charmes si forts pour un jeune courage, Et que d'un front ridé les replis jaunissants Trouvent l'heureux secret de captiver les sens.
Page 462 - Je dirai seulement ici que je parlerais avec plus de hardiesse et de force, si je ne m'étais pas exercé quelquefois dans l'art de Corneille. J'ai dit ma pensée avec l'honnête liberté...
Page 92 - C'est la faute des Dieux, et non pas des mortels. De toute la vertu sur la terre épandue, Tout le prix à ces dieux, toute la gloire est due; Ils agissent en nous quand nous pensons agir; Alors qu'on délibère on ne fait qu'obéir; Et notre volonté n'aime, hait, cherche, évite, Que suivant que d'en haut leur bras la précipite.
Page 307 - Le public de tous les temps et de toutes les nations, toujours juste à la longue , ne juge les grands hommes que par leurs bons ouvrages, et non par ce qu'ils ont fait de médiocre ou de mauvais. Les belles scènes...

Informations bibliographiques