Les chefs-d'œuvre de P. Corneille, Volume 3

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P. Didot L'ainé, 1814
 

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Page 348 - Je n'appelle plus Rome un enclos de murailles Que ses proscriptions comblent de funérailles; Ces murs, dont le destin fut autrefois si beau, N'en sont que la prison, ou plutôt le tombeau : Mais, pour revivre ailleurs dans sa première force, Avec les faux Romains elle a fait plein divorce ; Et, comme autour de moi j'ai tous ses vrais appuis, Rome n'est plus dans Rome, elle est toute où je suis.
Page 262 - Vous ne savez que trop qu'un homme de ma sorte, Quand il se rend coupable, un peu plus haut se porte; Qu'il lui faut un grand crime à tenter son devoir, Où sa gloire se sauve à l'ombre du pouvoir.
Page 294 - Ce héros de ma façon sort un peu des règles de la tragédie, en ce qu'il ne cherche point à faire pitié par l'excès de ses malheurs ; mais le succès a montré que la fermeté des grands cœurs, qui n'excite que de l'admiration dans l'âme du spectateur, est quelquefois aussi agréable que la compassion que notre art nous commande de mendier pour leurs misères.
Page 205 - Et quand il forcera la nature à se taire , Trois sceptres à son trône attachés par mon bras Parleront au lieu d'elle , et ne se tairont pas.
Page 104 - L'unité de jour n'a rien de violenté et l'action se pourrait passer en cinq ou six heures, mais le poème est si embarrassé qu'il demande une merveilleuse attention. J'ai vu de fort bons esprits, et des personnes des plus qualifiées de la cour, se plaindre de ce que sa représentation fatiguait autant l'esprit qu'une étude sérieuse. Elle n'a pas laissé de plaire, mais je crois qu'il l'a fallu voir plus d'une fois pour en remporter une entière intelligence.
Page 368 - Doivent borner vos vœux^ ainsi que nos Espagnes : Nous pouvons nous y faire un assez beau destin, Sans chercher d'autre gloire au pied de l'Aventin. Affranchissons le Tage, et laissons faire au Tibre. La liberté n'est rien quand tout le monde est libre ; Mais il est beau de...
Page 203 - Attale au vainqueur de l'Asie : Attale, qu'en otage ont nourri les Romains, Ou plutôt qu'en esclave ont façonné leurs mains , Sans lui rien mettre au cœur qu'une crainte servile Qui tremble à voir un aigle, et respecte un édile!
Page 186 - Sanche, fils d'un pêcheur, mettait naguère en peine Deux illustres rivaux sur le choix de leur reine; Sanche, fils d'un pêcheur, tient encore en sa main De quoi faire bientôt tout l'heur d'un souverain; Sanche enfin, malgré lui, dedans cette province, Quoique fils d'un pêcheur, a passé pour un prince.
Page 227 - Le vôtre toutefois m'ouvrira seul la bouche. De quoi se mêle Rome, et d'où prend le sénat, Vous vivant, vous régnant, ce droit sur votre État ? Vivez, régnez, seigneur, jusqu'à la sépulture, Et laissez faire après, ou Rome, ou la nature.
Page 299 - Ne cherchez point dans cette tragédie les agréments qui sont en possession de faire réussir au théâtre les poèmes de cette nature : vous n'y trouverez ni tendresses d'amour, ni emportements de passions, ni descriptions pompeuses, ni narrations pathétiques.

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