Le Compere Mathieu, Ou, Les Bigarrures de L'esprit Humain, Volume 3

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Aux dépens de la Compagnie, 1766
 

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Fréquemment cités

Page 63 - Qui pourrait, dis-je, être assez fou pour résoudre en soimême de s'exposer à un danger possible d'être infiniment malheureux, en sorte qu'il n'y ait rien à gagner pour lui que le pur néant, s'il vient à échapper à ce danger? L'homme de bien, au contraire, hasarde le néant contre un bonheur infini dont il doit jouir au cas que le succès suive son attente.
Page 38 - ... et très-utile, il en résulte quelques inconvénients, c'est qu'ils se sont rencontrés à la suite de l'ouvrage , sans qu'ils aient été dans le dessein primitif, et dans le but de la Providence. Par exemple, quand la nature a formé le corps humain , l'excellence et l'utilité de l'ouvrage demandaient que la...
Page 176 - Serait égal en tout à ceux des animaux ? Ah ! voyons dans la mort la fin de tous nos maux. Ennemis irrités , armez votre vengeance , Le trépas me défend contre votre infolence. Grand Dieu ! votre courroux devient même impuiflant , Et votre foudre en vain frappe mon monument ; La mort met à vos coups un éternel obftacle.
Page 177 - Qu'un trifte honneur m'avait fardée , Surprenantes horreurs , épouvantable idée , Qui tantôt ne m'ébranliez pas ; Que l'on vous conçoit mal, quand on vous envifage Avec un peu d'éloignement ! Qu'on vous méprife alors , qu'on vous brave aifément ! Mais que la grandeur de courage Devient d'un dificile ufage Lorfqu'on touche au dernier...
Page 176 - SU ne poffédait point le don de la parole. Serait égal en tout à ceux des animaux ? • Ah! voyons, dans la mort, la fin de tous nos maux, Ennemis irrités, armez votre vengeance! Le trépas me défend contre votre infolence. Grand Dieu! votre courroux devient même impuiflant, Et votre foudre envain frappe mon monument; La mort met à vos coups un éternel obftacle.
Page 63 - ... d'être infiniment malheureux, en forte qu'il n'y ait rien à gagner pour lui que le pur néant, s'il vient à échapper à ce danger ? L'Homme de bien , au contraire, hazarde le néant contre un lionheur infini dont il doit jouir, au cas que le fiiccés fûive fon attente.
Page 61 - Les récompenses et les peines d'une autre vie que Dieu a établies pour donner plus de force à ses lois sont d'une assez grande importance pour déterminer notre choix, contre tous les biens ou tous les maux de cette vie, lors même qu'on ne considère le bonheur ou le malheur à venir que comme possible; de quoi personne ne peut douter. Quiconque, dis-je...
Page 175 - ... pied viste et léger L'emportera dans ses abismes. Ces errans Ministres du sort Dont la course règle la nostre, Les Astres sans repos tournent d'un Pôle à l'autre, Sans repos tous leurs pas nous mènent à la mort ; Et sur la redoutable rive On fond dans le Néant aussi-tost qu'on arrive.
Page 176 - Coulez , ruisseau , courez , fuyez-nous ; reportez Vos ondes dans le sein des mers , d'où vous sortez : Tandis que , pour remplir la dure destinée Où nous sommes assujettis, Nous irons reporter la vie infortunée , Que le hazard nous a donnée , Dans le sein du néant , d'où nous sommes sortis.
Page 116 - MoNTAIGNI, autant innumerables. Mais à propos de l'eftimation des hommes, c'eft merveille que fauf nous , aucune chofenes'eftime que parfes propres qualitez.

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