TORTILLAGE. s. m. Façon de s'exprimer confuse et embarrassée. Fam. (Tor-tilla-je [11 m.].) ment qu'on fait souffrir. | Le tourment qu'on fait souffrir à qqn. par ordre de justice, pour l'obliger à confesser la vérité. | Mettre TORTILLE. s. f. (Tortilis.) Se dit De pe-qqn. à la torture, Lui causer un trouble, un tites allées, étroites et tortueuses, qu'on pratique dans un bois, dans les taillis d'un jardin ou d'un parc, pour s'y promener à l'ombre. Qqns. disent aussi Tortillère. | [11 m.] embarras pénible, ou une vive impatience. TORTURER. v. a. Faire éprouver la torture. Torturer un texte, Lui faire signifier, comme par violence, ce qu'il ne dit pas. TORY. s. m. Nom qu'on a donné en AnTORTILLEMENT. s. m. Action de tor-gleterre aux partisans de Charles II, et tiller, ou L'état d'une chose tortillée. Se qui depuis est resté le nom générique du dit, fam., Des petits détours, des finesses parti qui prétend soutenir la prérogative qu'on cherche dans les affaires. (Tor-ti-lle- royale, et qui cherche même à l'étendre. man [Il m.].) Adj., Un ministère tory. (To-ri.) TORTILLER. v. a. (Tortilis.) Tordre à plusieurs tours. Se dit, pron., Des serpents et des vers qui se tordent, qui se replie it sur eux-mêmes en plusieurs façons. V. n. Chercher des détours, des subteriuges. Fam. | Fam., Tortil er des hanches, Marcher avec un mouvement, un balancement! trop marqué des hanches. (Tor-ti-llé l m.].) TORTILLÈRE. s. f. V. TORTILLE. TORTILLON. s. m. Coiffure d'une fille du bas peuple. Petite servante prise au village. (Vi.) I m.] TORTIONNAIRE. adj. des 2 g. (Torsio.) Inique et violent. (Tor-sio-ne-re.) TOSCAN, ANE. adj. (Toscano, ii.) Se dit Du plus simple et du plus solide des cinq ordres d'architecture, et De ce qui appartient à cet ordre. Architecture toscane, Celle qui est essentiellement composée d'arcades et de bossages. TOSTE. s. m. V. TOAST. TOSTER. v. a. et n. (Toast, angl.) Porter un toast; boire en annonçant un væru, un sentiment pour qq. personne, ou qq. événement heureux. TOT. adv. de temps. (Tosto, it.) Promptement, vite, dans peu de temps. | Quand on le joint aux adv. Bien, si, aussi, il forme avec eux un seul mot. | Sitót que, aussitôt que, signifient aussi Dés que, du moment que. (Tò.) TORTIS. s. m. (Tortus.) As emblage de plusieurs fils de chanvre, de laine, de soie, etc., tordus ensemble. | Espèce de couronne ou de guirlande de fleurs. (Vi. | T. de blas.tier. Le fil de perles qui entoure la couronne des bar us. (Tor-ti.) TORTU, UE. adj. (Tortuosus.) Qui n'est pas droit, qui est de travers. | Fam., Le bois tortu, La vigne. TORTUE. s. f. Animal amphibie à quatre pieds, qui marche fort lentement, et dont tout le corps, à la réserve de la tête, des pieds et de la queue, est couvert d'une grande enveloppe dure et le plus souvent garnie d'écailles. Fam., à pas de tortue, Lentement. Chez les Romains, L'espèce d'abri ou de toit que les soldats formaient en tenant leurs boucliers au-dessus de leur tête, et en les serrant les uns contre les autres, pour être à couvert des traits de l'ennemi en approchant du pied des murailles d'une ville assiégée. | Machine de guerre montée sur des roues et couverte, à l'abri de laquelle on pouvait s'avancer de même jusqu'au pied des murailles d'une ville assiégée. TORTUER. v. a. Rendre tortu. tortueuse. (Tor-tu-eû-ze-man.) TORTUEUX, EUSE. adj. Qui fait plusieurs tours et retours. Sans franchise. (Tor-tu-eu; ze.) TORTUOSITE. s. f. État de ce qui est tortueux. (Tor-tu-o-zi té.) TOTAL, ALE. adj. (Totus.) Complet, enSubst. m. Le tout, l'assemblage de plusieurs choses considérées comme faisant un tout. AU TOTAL, EN TOTAL. loc. adv. Tout compeusé. SOMME TOTALE. loc. adv. En comptant tout. TOTALEMENT. adv. Entièrement, tout à fait. (To-ta-le-man.) TOTALITÉ. s. f. Le total, le tout. TOTON. s. m. (Totum.) Espèce de dé qui est traversé d'une petite cheville sur laquelle on le fait tourner, et qui est marqué de différentes lettres sur ses quatre faces latérales. Quand, après avoir tourné, le dé tonibe en présentant la face marquée d'un T, celui qui a joué gagne tout ce qui est au jeu. TOUAGE. s. m. Action de touer, ou Le résultat de cette action. (Tou-a-je.) TOUAILLE. s. f. (Tovaglia, it.) Linge pendu sur un rouleau auprès d'un lieu où l'on se lave les mains, et qui sert à les essuyer. (Tou-a-lle [Il m.].) TOUC. s. m. V. TOUG. TOUCAN. S. m. Oiseau d'Amérique, dont le bec est très-gros et très-long. I Nom D'une constellation de l'hémisphère austral. TOUCHANT, ANTE. adj. Qui touche le cœur, qui émeut. TOUCHANT. prép. Concernant, sur le sujet de. TOUCHE. s. f. Chacune des petites piè TOUER. v. a. (Tow, angl.) Faire avan TOUFFE. s. f. Assemblage de certaines choses, comme arbres, herbes, fleurs, cheveux, rubans, plumes, etc., lorsqu'elles sont en quantité et pres à près. (Tou-fe.) ces d'ébène, d'ivoire, etc., qui composent le clavier d'une orgue, d'un piano, d'un cla-cer un navire en tirant d'un point fixe un vecin, etc. En parlant De guitare et de câble à force de bras ou au moyen du caqqs. autres instruments à long manche, se bestan. dit Des petits filets saillants qui sont appliqués sur le manche de distance en distance, et qui servent à faire les demi-tons. L'épreuve qu'on fait de l'or par le moyen de la pierre de touche. | Un petit brin de bois ou de qq. autre chose, dont les enfants qui apprennent à lire touchent les lettres qu'ils veulent épeler. | Petite baguette d'os ou d'ivoire, courbée par un bout, dont on se sert aux jonchets pour lever chaque pièce, après qu'on les a toutes laissées tomber pêle-mêle. La manière dont le peintre, l'écrivain indique et fait sentir le caractère des objets. L'action d'appliquer l'encre sur la forme avec les balles ou le rouleau. TOUFFEUR. s. f. Exhalaison chande qui saisit en entrant dans un lieu où la chaleur est extrême. Fam. (Tou-feur.) TOUFFU, UE. adj. Qui est en touffe, qui est épais, bien garni. (Tou-fu.) TOUG ou TOUC. s. m. Demi-pique au bout de laquelle est attachée une queue de cheval avec un bouton d'or, et qu'on porte en manière d'étendard devant les viziis, les pachas, et les sangiacs ou gouverneurs. TOUJOURS. adv. de temps. Continuellement, sans interruption, sans cesse, sans relache, sans fin. | Ils se sont dit adieu pour toujours, Ils se sont quittés pour ne plus se revoir. | Sans exception, en toute rencon tre, en toute occasion. Le plus souvent, ordinairement. | En attendant, cependant, néanmoins. | Au moins. (Tou-jour.) TOUPET. s. m. Petite touffe de poil, de cheveux, de crin, de laine. | Absol., La touffe de cheveux qui est au haut du front. Fam., Avoir du toupet, Avoir du feu, de la verve, de la hardiesse. | Cette partie de la crinière qui passe entre les deux oreilles du cheval, et qui lui tombe sur le front. (Tou-pë.) TOUCHER. v. a. (Toccare, it.) Mettre la main sur qq. ch., འའ: ch. Se mettre en contact avec un objet de qq. autre manière que ce soit. V. n. Toucher aux vases sacrés. Toucher dans la main, Mettre sa main dans celle d'un autre, en signe de réconciliation, d'amitié, ou de conclusion de marché, etc. Toucher à qq. ch., signific Atteindre à qq. ch.-En prendre, en ôter. Toucher à une chose, à une affaire, Y apporter qq. changement. Il y a touché, se dit D'un homme qui a eu part à un ouvrage d'esprit. | Toucher une pièce d'or, L'éprouver avec une pierre de touche. | Étendre, appliquer l'encre sur la forme avec les balles ou avec le rouleau. | Act. ou avec la prép. sur, Frapper pour faire aller, chasser devant soi. Se dit en parlant Du conT tact qui a lieu entre toutes sortes de corps, lorsqu'ils se joignent tellement, qu'il n'y a rien entre deux. | Toucher à une ile, à un port, Yaborder, mouiller en très-peu de temps. Recevoir. | En parlant De certains instruments de musique, En jouer. Traiter, exprimer. Toucher une chose, une matière, En parler incidemment dans un discours. I Ce tableau est bien touché, Les coups de pinceau y sont donnés avec beaucoup d'en-ger. [[ m.] tente, de force, de hardiesse, etc. | Émouvoir. Concerner, regarder, intéresser. | Appartenir par le sang. TOUPIE. s. f. Sorte de jouet de bois qui est fait en forme de poire, et qu'on enveloppe d'une corde tournée en spirale, par le moyen de laquelle, lorsqu'on l'en dégage en le jetant, il tourne sur une pointe de fer dont il est armé au bout. TOUPILLFR. v. n. Tournoyer comme une toupie. Ne faire qu'aller et venir dans une maison sans savoir pourquoi. Fam. (Toupi-llé (II m ].) TOUPILLON. s. m. Petit toupet. | Se dit Des branches inutiles et confuses d'un oran TOUR. s. f. (Turris.) Sorte de bâtiment élevé, rond ou carré, ou à plusieurs côtés, dont on fortifiait jadis l'enceinte des villes, TOUCHER. s. m. Le tact, celui des cinq des châteaux, etc., ou qui sert de prison, de sens par lequel on connaît les qualités pal-phare, de clocher, etc. | Se dit De certaines pables, comme le mou et le dur, le froid et machines en forme de tours que les anciens le chaud, l'humide et le sec. | Ce pianiste, attachaient sur le dos des éléphants destice joueur de guitare, etc., a un beau tou-nés à combattre, et dans lesquelles ils placher, Il joue délicatement, agréablement. çaient ordin. des archers. Au jeu des TOU-COI. s. m. Mot qu'on emploie échecs, Certaine pièce de ce jeu, qu'on appour faire taire un limier lorsqu'il crie. pelait autrefois Roc. (Tou-coua.) TOUE. s. f. Espèce de bateau qui sert de bac sur certaines rivières. TOUÉE. s. f. Action de touer, de se touer. Longueur de câble de cent vingt brasses. TOUR. s. m. (Tornus.) Mouvement en rond. | Fam., À tour de bras, De toute la force du bras. | Fam., En un tour de main, En aussi peu de temps qu'il en faut pour tourner la main. | Tour de reins, Rupture ou foulure de reins causée par qq. effort. Se dit De plusieurs sortes de mouvements, quoiqu'ils ne soient pas en rond. Faire un tour, Aller et venir. Se dit en parlant De certaines choses qui vont en serpentant, et qui reviennent sur elles-mêmes Un_tour de trictrac, Les douze trons. A certains jeux de cartes, Jouer un tour, faire un tour, Jouer un certain nombre de coups, en sorte que tous les joueurs successivement aient une fois la main. | Circuit, circonférence d'un lieu ou d'un corps. | Faire le tour de, Parcourir toute la circonférence de, ou S'étendre autour de. | Fam., Faire son tour de France, Parcourir la France. Tour de lit, L'étoffe qui environne le lit, et qui est attachée au bois d'en haut. | Se dit De différentes choses dont on se sert, soit pour l'habillement, soit pour la parure, et qui sont mises en rond. Toute action qui exige la promptitude, la subtilité et l'adre-se de la main, ou la souplesse, l'agilité, la force du corps. Tour de force, Action qui exige beaucoup de force. | Trait d'habileté, ruse, finesse, manière d'agir où il entre ordin. de l'adresse et qqfs. de la mauvaise intention. En parlant D'une affaire, La manière dont on la fait voir, dont elle se présente, dont elle marche. La manière dont on exprime ses pensées, et dont on arrange ses termes, soit en parlant, soit en écrivant. | Rang successif, alternatif. | Machine dont on se sert pour façonner en rond le bois, l'ivoire, les métaux. Cette femme a le bras fait au tour, Parfaitement bien fait. Une espèce d'armoire ronde et tournant sur un pivot, qui est posée dans l'épaisseur du mur, et qui sert aux religieuses pour faire passer ce qu'elles reçoivent du dehors ou ce qu'elles y envoient. | TOUR À TOUR. loc. adv. L'un après l'autre, alternativement, à diverses reprises. ' TOURBE. s. f. (Torf, all.) Substance combustible spongieuse, légère, brune ou noirâtre, qui est formée par l'accumulation des débris de végétaux. TOURBE. s. f. (Turba.) Multitude confuse composée de menu peuple. TOURBEUX, EUSE. adj. Qui contient de la tourbe. (Tour beù; ze.) TOURBIÈRE. s. f. Endroit d'où l'on tire de la tourbe. dille, La couleur du poil d'un cheval qui est d'un gris sale approchant de la couleur d'une grive. | [1 m.] TOURELLE. s. f. (Turris.) Petite tour. (Tou-re-le.) TOURET. s. m. (Tornus.) Petite roue qui, dans les machines à tourner. reçoit son mouvement d'une plus grande. | Pièce mécanique de fer, de cuivre, etc., ayant deux branches parallèles unies en haut et en bas par une partie pleine qui reçoit un tourillon et une vis dont l'effet est de tendre ou de détendre une corde, etc. Sorte de dévidoir ou de rouet à l'usage des cordiers. | Le rouet à filer. Petit tour à l'usage des graveurs en pier res fines. (Tou-rë.) TOURIÈRE. s. f. Dans les monastères de filles, domestique de dehors, qui a soiu de faire passer au tour toutes les choses qu'on y apporte. Mère tourière, La religieuse préposée pour avoir soin du tour en dedans. TOURILLON. s. m. (Turricuia.) Se dit Des axes de fer sur lesquels se meuvent les treuils. les bascules, etc. Le gros pivot sur lequel tourne une porte cochère, une grille, des et saillantes qui sont vers le milieu d'un un pont-levis. Se dit Des deux parties roncanon, et qui servent à l'assujettir sur son affût. | La partie mobile d'un touret, qui sert à tendre et à détendre une corde, etc. [[11 m.] TOURMALINE. s. f. Sorte de pierre crista'lisée, qui, étant échauffée, devient électrique et attire la poussière du charbon, les cendres, et autres corps légers. TOURMENT. s. m. (Tormentum. Grande, violente douleur corporelle. Se dit Des supplices, des tortures qu'on fait souffrir à qqu. Une grande peine d'esprit (Tour-man.) TOURMENTANT, ANTE. adj. Qui tourmente. (Tour-man-tan.) TOURMENTE. s. §. (Tormentum.) Orage, bourrasque, tempête sur la mer. Se dit Des ouragans qui s'élèvent dans les hautes montagnes. | Se dit Des troubles qui agitent un pays. (Tour-man-te.) TOURMENTER. v. a. Faire souffrir qq. tourment de cors. Se dit Des douleurs. causées par qq. maladie, ou par une opération de chirurgie, ou par la piqûre de qq. TOURBILLON. s. m. (Turbo.) Vent im-insecte, etc. | Donner de la peine, faire soufpétueux qui va en tournovant. Se dit De frir qq. peine d'esprit. | Importuner beaul'eau qui tournoie avec violence. Une quan- coup, harceler. | Agiter violemment. | Tourtité de matière qu'on suppose tourner autourmenter un ouvrage, Le retravailler avec un efd'un astre. Tout ce qui entraîne les hommes. [[11 m.] TOURBILLONNER. v. n. Aller en tournovant. (Tour-bi-llo né [II m.].) TOURD. s. m. Poisson de mer. (Tour.) TOURD. s. m., ou TOURDELLE. s. f. Nom donné à une espèce de grive. (Tour, ou Tour-de-le.) TOURDILLE. adj. (Turdillus.) Gris tour fort qui se fait sentir. | Pron., S'agiter, se remuer. Ce bois se tourmente, Il se déjette. S'inquiéter, se donner bien de la peine de corps et d'esprit. (Tour-man-té.) TOURMENTEUX, EUSE. adj. ( Tormentum.) Se dit De certains parages fort su jets aux tempêtes. (Tour-man-teû; ze.) TOURMENTIN. s. m. Petit for qu'on nomme ainsi, parce que, dans les grands bâ timents, on ne s'en sert que durant les tour- I mentes. (Tour-man-tin.) TOURNAILLER. v. n. Faire beaucoup de tours et de détours sans s'éloigner du même lieu, du même point. | Roder autour. Fam. (Tour-na-llé [ll my.].) TOURNANT. s. m. Le coin des rues, le coin des chemins, et L'endroit où le cours d'une rivière fait un coude. | L'espace où l'on fait tourner un carrosse, une cliarrette, etc. | Eudroit dans la mer, dans une rivière,|| où l'eau tournoie continuellement, et qui est dangereux pour les bâtiments. | Moulin à deux tournants, Moulin à deux roues qui font tourner deux meules. | Fam., Moyen détourné employé pour réussir. TOURNANT, ANTE. adj. Qui tourne. TOUR NEBRIDE. s. m. Espèce de cabaret établi auprès d'un château ou d'une maison de campagne, pour recevoir les domestiques et les chevaux des étrangers qui y viennent. TOURNEBROCHE. s. m. Machine servant à faire tourner la broche. Se dit Des petits garçons qui tournent la broche. Le chien qu'on met dans une roue pour faire tourner la broche. change de sens. [ Tourner tout en bien, tourner tout en mal, Interpréter tout en bonne part, en mauvaise part. Traduire. (Vi.)| Façonner au tour des ouvrages de bois, d'ivoire, de pierre, de métal. | Arranger d'une certaine manière les paroles, les pensées dans un ouvrage de prose ou de vers, leur donner un certain tour. | V. n. Se mouvoir en rond. Se mouvoir à droite ou à gauche, quoique le mouvement ne se fasse pas tout à fait en rond. Tourner court, Abréger. | La téte lui tourne, se dit en parlant D'une personne qui se trouve étourdie pour avoir regardé en bas d'un lieu fort élevé.-Se dit de même D'un homme qui est devenu fou; -D'un homme qui se méconnaît dans la bonne fortune, ou à qui qq. malheur imprévu a troublé l'esprit. | V. a. Tourner la tête à qqn., L'étourdir, l'importuner, l'excéder; ou Lu faire changer de résolution de bien en mal, l'égarer. Tourner du côté de qqn., Se ranger de son parti. | S'altérer, changer en mal. Le raisin, les cerises, les groseilles tournent, Ils commencent à mûrir, à se colorer. | Pron. Se changer, passer d'un état à un autre. TOURNESOL. s. m. Plante à grande TOURNÉE. s. f. Voyage qu'on fait en di- fleur radiée, ainsi nommée parce qu'on a vers endroits. Se dit Des courses que cer- prétendu qu'elle se tournait du côté du sotains fonctionnaires publics font avec auto-leil. On la nomme vulg. Soleil. Espece de rité dans leur ressort, dans leur département. teinture bleue dont la graine du tournesol Se dit De certains voyages annuels ou pé- est la base. riodiques qu'un particulier fait pour ses affaires ou pour celles d'une compagnie. || Se dit, fam., Des petites courses qu'on fait dans différents endroits. TOURNELLE. s. f. Petite tour. (Vi.) · Le palais des Tournelles. (Tour-në-le.) TOURNELLE. s. f. Chambre du parlement, qui était composée d'un certain nombre de juges, pris tour à tour moitié dans la grand'chambre et moitié dans les chambres des enquêtes, pour juger les affaires criminelles. TOURNEMAIN. s. m. En un tournemain, En aussi peu de temps qu'il en faut pour tourner la main. (Vi) On dit En un tour de main. (Tour-ne-min.) TOURNEUR. s. m. Artisan qui fait des ouvrages au tour.] Adj., Celui qui tourne. TOURNEVIS, s. m. Instrument de fer ou d'acier avec lequel on serre et l'on desserre des vis. TOURNIQUET. s. m. (Tornës.) Croix de bois ou de fer mobile, et posée horizontalement sur un pivot, dans une rue, dans un chemin, pour ne laisser passer que des gens de pied. | Morceau de bois tournant, qui sert à soutenir un châssis à coulisse lorsqu'il est levé. Instrument de chirurgie qui sert à comprimer les vaisseaux dans certaines opérations. (Tour-nic-ë [c m.].) TOUR NIS. s. m. (Tornare.) Maladie des moutons qui est produite par le ver-coquin, et dans laquelle ils tournent et exéculent des mouvements convulsifs. On dit aussi Tournoiement. (Tour-ni.) TOURNER. v. a. (Tornare.) Mouvoir en rond. Se dit De plusieurs autres mouvements, pour peu qu'ils tiennent du mouvement en rond. ¡ Tourner les pieds en dehors, TOURNOI. s. m. (Tornare.) Fête publiPorter la pointe des pieds en dehors | Fam., que et militaire, où il y avait ordin. un Tournez-moi les talons, Partez, éloignez- grand concours de princes, de seigneurs, de vous de moi. Tourner téte, Se touruer pour chevaliers, etc., et où l'on s'exerçait à plufaire tête, pour faire face aux ennemis.sieurs sortes de combats, soit à cheval, soit Fam., Ne savoir de quel coté se tourner, à pied. (Tour-noua.) Être dans un grand embarras. Tourner une TOUR VOIEMENT ou TOURNOIMENT. personne à son gré, Manier son esprit en s. m. Action de ce qui tournoie. V. TOURsorte qu'on lui fasse faire tout ce qu'on veut. NIS. | Tournoiement de téte, Certaine indisAbsol., Tourner qq., L'interroger avec position de cerveau, durant laquelle il semadresse. Le circonvenir. Tourner une mon-ble à celui qui en est atteint que tous les tagne, l'ennemi, etc., Les prendre à revers. || objets tournent. (Tour-noua-man.) Se dit en parlant De certaines choses qu'on | TOURNOIS, adj. des 2 g. Nom que l'ou TOURNOYER. v. n. (Tornare.) (Se conj. c. Employer.) Tourner en faisant plusieurs tours | Fam., N'aller pas droit à la conclusion d'une affaire, biaiser, chercher des détours. (Tour-noua-ié.) TOURNURE. s. f. (Tornus.) Tour. | Fam., donnait à la monnaie qui se frappait autre-se prêter anx usages, aux convenances, elc., fois à Tours, et qui était plus faible d'un suivant les temps, les lieux et les personnes. cinquième que celle de Paris. S'est dit en- LE TOUT, Façon de parler dont on se sert suite Des livres valant vingt sous, à la dif- après l'énumération de plusieurs choses, férence des livres parisis, qui en valaient pour les joindre toutes ensemble.-Tout ce vingt-cinq. S'est dit également Des sous va- qu'il y a de principal, de plus important lant douze deniers, à la différence des sous dans une chose. Il en fait son tout, lÎ l'aime parisis, qui en valaient quinze. (Tour- uniquement. Cela ne se dit qu'en parlant des noua. ) personnes. T. de blas. Sur le tout, se dit en parlant D'un écusson mis sur les quartiers. La troisième partie qui se joue après qu'un des deux joueurs a per lu partie et revanche, et où l'on joue autant d'argent que l'on en a joué dans les deux premières parties ensemble. Le tour du tout, La partie qui se joue après que la n.ême personne a perdu parte, revanche et le tout, et dans laquelle on joue autant d'argent que l'on en a joué dans les trois parties précédentes | A TOUT. loc. adv. propre à certains jeux de cartes, et qui se dit en parlant De la couleur qui emporte toutes les autres. Un seul mot, Atout, subst. m. Jouer un atout. À TOUT PRENDRE. loc. adv: À considérer tout l'enchose, tout ce qu'elle a de bien et de mal. semble des qualités d'une personne ou d'une APRÈS TOUT. loc. adv. Dans le fond, tout SURTOUT. DU TOUT. loc. adv., qui se joint bien considéré. | SUR-TOUT. loc. adv. V. avec Rien, point, pas, pour rendre la négative plus forte; En aucune façon, nullement, absolument rien, non. | EN TOUT. loc. adv. Sans rien omettre; tout étant compris. | Fam., En tout et par tout, Entièrement. serie. TOURTEAU. s. m. (Torta.) Sorte de gåteau. (Vi.)| Masse formée du résidu de certaines graines, de certains fruits, dont on a exprimé de l'huile. (Tour-tò.) TOURTEREAU. s. m. ( Turtur.) Jeune tourterelle. (Tour-te-rò.) TOURTERELLE. s. f. (Turtur.) Espèce d'oiseau qui ressemble beaucoup au pigeon, mais qui est plus petit. (Tour-te-re-le.) TOURTIERE. s. f. Ustensile de cuisine qui sert à faire cuire des tourtes. TOURTRE. s. f. (Turtur.) Nom qu'on donne à la tourterelle, quand on parle de cet oiseau comme bon à manger. (Vi.) TOUSELLE. s. f. Sorte de froment dont l'épi est sans barbe. (Tou-zë-le.) TOUSSAINT. s. f. La fête de tous les saints, qui est toujours le premier novembre. (Tou-sin.) TOUSSER. v. n. ( Tussire.) Faire l'effort et le bruit que cause la toux. | Faire ce même bruit à dessein. (Tou-sé.) TOUT. adv. (Totus.) Entièrement, complétement, sans exception, sans réserve. | Adv., étant mis immédiatement devant un adjectif fém. qui commence par une consonne ou une H aspirée, reçoit le genre et le nombre du nom ou du pronom auquel cet adjectif se rapporte. Mais devant les adjectifs féTOUSSEUR, EUSE. s. Celui, celle qui minins qui commencent par une voyelle ou tousse souvent. (Tou-seur; eû-ze.) une H non aspirée, Tout redevient invariaTOUT, TOUTE. adj. (Totus, a.) Quible. [Il y a néanmoins certains cas où Tout, comprend l'intégrité d'une chose considérée par rapport au nombre, à l'étendue, ou à l'intensité d'action. | Chaque; alors il n'est point suivi de l'article. Tous deux, ou Tous les deux, L'un et l'autre. | Somme toute, Somme totale, toutes les sommes jointes ensenible; et, fig., À tout prendre. | Se faire tout à tous, S'accommoder à toutes les opinions, à tous les caractères. | À toute force, 1 Par toutes sortes de moyens. À la rigueur, absolument parlant. (Tou.) TOUT. s. m. (Totus.) Une chose qui a des parties, considérée en son entier. [ Au jeu de brelan, Va-tout, se dit Lorsqu'on hasarde en un seul coup tout l'argent qu'on a devant soi. | Ce n'est pas tout, ce n'est pas le tout, Ce n'est pas assez, il ne suffit pas. Sans l'article, Toutes choses, toutes sortes de choses. Tout le monde. || L Fam., Se faire, se préter à tout, S'habituer, placé devant un adj. fém, sing, commencant par une voyelle ou une H non aspirće, reçoit également le genre du nom ou du pronom auquel cet adj. se rapporte, et redevient lui-même un véritable adjectif lorsqu'il sert à désigner l'ensemble, la totalité des différentes parties d'une chose. La forêt lui parut toute enflammée. Tour, reste également invariable dans Tout ceur, tout esprit, tout zèle, etc., Plein de cœur, plein d'esprit, plein de zèle, etc. Se joint avec plusieurs prép. ou adv., et avec plusieurs locutions, pour leur donner plus d'énergie. ¡ Tout doucement. Parler tout haut, tout bas. | Fam., C'est tout un, Cela revient au même, cela est égal. | Adv., s'emploie aussi avec toutes sortes d'adjs., et même avec certains substs., dans la signification de Quoique, encore que, ou de Quelque. TOUTE-BONNE. s. m. Nom vulgaire |