Introduction à l'étude de la philosophie, Volume 1

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Jacques Lecoffre et Cie, Libraires-Éditeurs, 1845
 

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Fréquemment cités

Page 197 - Il appartenait à une autre époque du monde , à des lumières tout autrement hautes que celles du judaïsme , de rétablir le lien du fini et de l'infini , de séparer l'âme de tous les autres objets , de l'arracher à la nature où elle était comme ensevelie , et , par une médiation et une rédemption sublime , de la mettre en un juste rapport avec Dieu. Spinosa n'a pas connu celte médiation. Pour lui le fini est resté d'un côté , et l'infini de l'autre ; l'infini ne produisant le fini...
Page 179 - La première était d'obéir aux lois et aux coutumes de mon pays, retenant constamment la religion en laquelle Dieu m'a fait la grâce d'être instruit dès mon enfance et me gouvernant en toute autre chose suivant les opinions les plus modérées et les plus éloignées de l'excès qui fussent communément reçues en pratique par les mieux sensés de ceux avec lesquels j'aurais à vivre.
Page 179 - Outre que les trois maximes précédentes n'étaient fondées que sur le dessein que j'avais de continuer à m'instruire : car, Dieu nous ayant donné à chacun quelque lumière pour discerner le vrai d'avec le faux, je n'eusse pas cru me devoir contenter des opinions d'autrui un seul moment, si je ne me fusse proposé d'employer mon propre jugement à les examiner lorsqu'il serait temps...
Page 204 - On se moque hautement de l'amour de la patrie, on tourne en ridicule ceux qui ont soin du public; et quand quelque homme bien intentionné parle de ce que deviendra la postérité, on répond : Alors comme alors.
Page 169 - Surtout gardez-vous bien de croire que quelqu'un ait écrit en français depuis le règne de Louis XIV; la moindre femmelette de ce temps-là vaut mieux pour le langage que les JeanJacques, Diderot, d'Alembert, contemporains et postérieurs; ceux-ci sont tous ânes bâtés, sous le rapport de la langue, pour user d'une de leurs phrases; vous ne devez pas seulement savoir qu'ils aient existé.
Page 176 - ... principalement parce que nous avons ouï dire que Dieu, qui nous a créés, peut faire tout ce qu'il lui plaît, et que nous ne savons pas encore si peut-être il n'a point voulu nous faire tels que nous soyons toujours trompés, même dans les choses que nous pensons le mieux...
Page 184 - ... fort clairement et fort distinctement. Car il n'ya point de doute que Dieu n'ait la puissance de produire toutes les choses que je suis capable de concevoir avec distinction; et je n'ai jamais jugé qu'il lui fût impossible de faire quelque chose , que par cela seul que je trouvais de la contradiction à la pouvoir bien concevoir.
Page 203 - ... s'ils sont ambitieux et d'un naturel un peu dur, ils seront capables, pour leur plaisir ou avancement, de mettre le feu aux quatre coins de la terre, comme j'en ai connu de cette trempe que la mort a enlevés.
Page 196 - Mais les preuves de l'existence et des perfections de Dieu , tirées de l'idée que nous avons de l'infini , sont preuves de simple vue. On voit qu'il ya un Dieu dès que l'on voit l'infini; parce que l'existence nécessaire est renfermée dans l'idée de l'infini, et qu'il n'ya rien que l'infini qui nous puisse donner l'idée que nous avons d'un être infini 1.
Page 175 - Rome ont décidé n'est pas incontinent article de foi pour cela, et qu'il faut premièrement que le concile y ait passé; mais je ne suis point si amoureux de mes pensées, que de me vouloir servir de telles exceptions, pour avoir moyen de les maintenir; et le désir que j'ai de vivre en repos, et de continuer la vie que j'ai commencée en prenant pour ma devise Bene...

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