Petite bibliothèque des théatres, contenant un recueil des meilleures pieces du théatre françois, tragique, comique, lyrique & bouffon, depuis Porigine des spectacles en France, jusqu'à nos jours, Volume 22Au Bureau de la Petite bibliotheque des théatres, 1785 |
Expressions et termes fréquents
aime ALBIANE amant amour ARASPE ARCAS ARISTIE ARSINOÉ assez ATTALE ATTICUS AUFIDE auroit avoit Bithynie bonheur bras CAMILLE charmer choix Cinna CLÉONE cœur connoître Corneille courage couronne courroux craindre crainte crime d'Aristie d'Othon déja desirs dessein diadême Dieux digne dire dois donner doux époux êtes étoit faisoit FLAMINIUS flamme FLAVIE fureur Galba gloire grace grandeur haine Héros hymen illustre j'ai j'aurois j'en jaloux l'ame l'amour l'Empire l'hymen Lacus laisse LAODICE loix long-tems Lusitanie m'aime m'en Madame main maître MARTIAN mérite Métrobate mieux mort n'en Néron NICOMEDE noble ôtage OTHON parler pere PERPENNA peuple peut-être Pison PLAUTINE Pompée pourroit pouvoir Prince PRUSIAS qu'à qu'un rang régner Reine rendre rien rival Rois Romains Rome s'il sais sang SCENE PREMIERE Seigneur sentimens seroit SERTORIUS seul soin sort souffrir soupirs Souverain Sylla tems THAMIRE Théatre Tragédie treve trône Tyran venger vertu veut veux Vinius VIRIATE Viriatus vœux vois vous-même yeux
Fréquemment cités
Page 29 - Seigneur, dans ce discours qui nous traite si mal, Vous voyez un effet des leçons d'Annibal; Ce perfide ennemi de la grandeur romaine N'en a mis en son cœur que mépris et que haine. NICOMÈDE. Non, mais il m'a surtout laissé ferme en ce point, D'estimer beaucoup Rome, et ne la craindre point.
Page 96 - Dans l'admiration qu'on a pour sa vertu , je trouve une manière de purger les passions, dont n'a point parlé Aristote, et qui est peut-être plus sûre que celle qu'il prescrit à la tragédie par le moyen de la pitié et de la crainte. L'amour qu'elle nous donne pour cette vertu que nous admirons nous imprime de la haine pour le vice contraire.
Page 10 - Il faut donc, Perpenna, vous faire confidence Et de ce que je crains, et de ce que je pense. J'aime ailleurs. A mon âge il sied si mal d'aimer, Que je le cache même à qui m'a su charmer : Mais, tel que je puis être, on m'aime, ou, pour mieux dire.
Page 40 - Lorsque deux factions divisent un empire, Chacun suit au hasard la meilleure ou la pire, Suivant l'occasion ou la nécessité Qui l'emporte vers l'un ou vers l'autre côté. Le plus juste parti, difficile à connaître, Nous laisse en liberté de nous choisir un maître ; Mais quand ce choix est fait, on ne s'en dédit plus.
Page 93 - ... arracher une plainte. Elle y est combattue par la politique, et n'oppose à ses artifices qu'une prudence généreuse, qui marche à visage découvert, qui prévoit le péril sans s'émouvoir, et ne veut point d'autre appui que celui de sa vertu, et de l'amour qu'elle imprime dans les cœurs de tous les peuples.
Page 43 - ... Je n'appelle plus Rome un enclos de murailles Que ses proscriptions comblent de funérailles; Ces murs, dont le destin fut autrefois si beau, N'en sont que la prison, ou plutôt le tombeau : Mais, pour revivre ailleurs dans sa première force, Avec les faux Romains elle a fait plein divorce ; Et, comme autour de moi j'ai tous ses vrais appuis, Rome n'est plus dans Rome, elle est toute où je suis.
Page 104 - J'épargne à la délicatesse des honnêtes gens, et à des yeux accoutumés à ne lire que ce qui peut instruire et plaire, toutes ces personnalités, toutes ces calomnies, que répandirent...
Page v - ... mais le succès a montré que la fermeté des grands cœurs, qui n'excite que de l'admiration dans l'âme du spectateur, est quelquefois aussi agréable que la compassion que notre art nous ordonne d'y produire par la représentation de leurs malheurs.
Page 20 - Il est assez nouveau qu'un homme de son âge Ait des charmes si forts pour un jeune courage, Et que d'un front ridé les replis jaunissants Trouvent l'heureux secret de captiver les sens.
Page 104 - Ne cherchez point dans cette tragédie les agréments qui sont en possession de faire réussir au théâtre les poèmes de cette nature : vous n'y trouverez ni tendresses d'amour, ni emportements de passions, ni descriptions pompeuses, ni narrations pathétiques.