Oeuvres complètes de P. de Ronsard, Volume 8

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P. Jannet, 1867
 

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Page 55 - Ronsard, qui le suivit, par une autre méthode, Réglant tout, brouilla tout, fit un art à sa mode, Et toutefois longtemps eut un heureux destin. Mais sa muse, en français parlant grec et latin, Vit dans l'âge suivant, par un retour grotesque, Tomber de ses grands mots le faste pédantesque.
Page 291 - Contraire à ces rêveurs dont la muse insolente. Censurant les plus vieux, arrogamment se vante De réformer les vers, non les tiens seulement, Mais veulent déterrer les Grecs du monument. Les Latins, les Hébreux, et toute l'antiquaille. Et leur dire à leur nez qu'ils n'ont rien fait qui vaille.
Page ix - J'élève de mes mains l'autel expiatoire Qui te purifiera d'un arrêt odieux. Non que j'espère encore, au trône radieux D'où jadis tu régnais, replacer ta mémoire; Tu ne peux de si bas remonter à la gloire; Vulcain, impunément, ne tomba point des cieux. Mais qu'un peu de pitié console enfin tes mânes; Que, déchiré longtemps par des rires profanes Ton nom...
Page 38 - Mon gentilhomme, je m'estonne comment « vous estes curieux de chercher un Petrarque parmy « nous, puisque vous en avez un en vostre France « plus excellent deux fois que le nostre, qu'est M. de
Page 190 - Ce-pendant ce defaut apportoit un grand prejudice à la religion catholique, d autant qu'il sembloit aux ames populaires que leurs docteurs estoient hommes barbares et ignorans, qui ne sçavoient pas seulement parler leur langue maternelle ; et que tout ce qu'il y avoit d'esprits polis et judicieux en ce royaume, estoit de l'autre party; et sur ce prejugé on faisoit courir force livrets...
Page 38 - Et le jour venu, ayant esté mené sur l'eschaflaut, avant mourir avoit en ses mains les hymnes de M. de Ronsard ; et, pour son éternelle consolation, se mit à lire tout entièrement l'hymne de la mort, qui est très-bien faict et propre pour faire abhorrer la mort, ne s'aydant autrement d'autre livre spirituel, ny de ministre ny de confesseur.
Page 157 - ... de terribles impressions en l'entendement. Et la raison est au hault de la tour et au sommet de la teste, comme ung Roy en son trosne ou le Sénat en son pallais, corrigeant, amendant et...
Page 26 - S'il m'était permis de hasarder une conjecture, ce nom serait Marie du Pin. Ne s'écrie-t-il pas : J'aime un pin de Bourgueil, où Venus appendit Ma jeune liberté... Et plus loin : Si quelque amoureux passe en Anjou, par Bourgueil, Voye un pin eslevé pardessus le village... Enfin, dans le voyage de Tours : 1.
Page 81 - EXHORTATION AU CAMP DU ROY POUR BIEN COMBATTRE LE JOUR DE LA BATAILLE...
Page 292 - De même, en l'art divin de la Muse, doit-on Moins croire à leur esprit qu'à l'esprit de Platon. Mais, Rapin, à leur goût si les vieux sont profanes, Si Virgile, le Tasse et Ronsard sont des ânes, Sans perdre en ces discours le temps que nous perdons, Allons, comme eux, aux champs, et mangeons des chardons.

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