Reflexions sur la critique

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Chez G. Du Puis, 1716 - 320 pages
 

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Page 82 - Est-il possible que je contente les deux partis des anciens et des modernes, moi qui craignois tant de les fâcher tous deux? Me voilà tenté de croire que je ne suis pas loin du juste milieu, puisque chacun des deux partis me fait l'honneur de supposer que j'entre dans son véritable sentiment. C'est ce que je puis désirer de mieux, étant fort éloigné de l'esprit de critique et de partialité. Encore une fois, j'abandonne...
Page 73 - Il y en a peu d'excellents : ceux même qui le sont ont la marque de l'humanité, qui est de n'être pas sans quelque reste d'imperfection. Je m'imagine même que si nous avions été de leur temps, la...
Page 69 - J'y fuis toujours auffi fenfible, quoique j'en fois moins furpris , car je fçai que la confiance des fentimens eft le propre d'une âme comme la vôtre ; & puifque vous avez commencé de me vouloir du bien, vous ne fçauriez...
Page 62 - ... régime. La rime gêne plus qu'elle n'orne les vers. Elle les charge d'épithètes ; elle rend souvent la diction forcée et pleine d'une vaine parure. En allongeant les discours, elle les affoiblit. Souvent on a recours à un vers inutile pour en amener un bon.
Page 19 - Il eût fallu de nouveau défricher tout, passer par les commencements les plus faibles, acquérir, pour ainsi dire, les arts pièce à pièce, et perfectionner nos vues par l'expérience de nos propres fautes, au lieu que les anciens ont fait tout ce chemin pour nous. Ils ont...
Page 284 - Et la Nature enfin , y voulut renfermer Tout ce qui perfuade , & ce qui fait aimer. En prenant ce tiflu que Vénus lui préfente , Junon n'étoit que belle , elle devient charmante.

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