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DES EXPÉDITIONS

D'ALEXANDRE;

RÉDIGÉE SUR LES MÉMOIRES DE PTOLÉMÉE
ET D'ARISTOBULE, SES LIEUTENANS;

PAR FLAVE ARRIEN DE NICOMÉDIE,

SURNOMMÉ LE NOUVEAU XÉNOPHON, CONSUL ET GÉNÉRAL
ROMAIN, DISCIPLE D'EPICTÈTE.

TRADUCTION NOUVELLE,

PAR P. CHAUSSARD.

Ἐγὼ μὲν ἦν Αλεξάνδρε φημὶ μείζονα τὸν Σωφρονίσκο καιργάσασθαι.

OEuvres de l'Emp. Julien, t. I, p. 264, édit. Lips.

IMPRIMERIE DE CHARLES POUGEN S.

PARIS,

GENETS, Libraire, rue de Thionville, n.o 5.

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D'ALEXANDRE,

COMPLÉ ME N T.

CHAPITRE PREMIER.

Détails domestiques, ou vie privée d'Alexandre.

QUA

§. I.

Extrait de Plutarque (1).

UAND Alexandre estoit de loisir, le matin, après estre levé, la première chose qu'il faisoit il sacrifioit aux dieux, et puis se mettoit incontinent à table pour disner: et au reste passoit tout le long du jour son temps ou à chasser, ou à composer quelque chose

(1) Vie d'Alexandre, traduction d'Amyot, édition de Cussac, in-8.o, t. 7, p. 59 ad 62.

Tome III.

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ou à pacifier quelque querelle entre les gens de guerre, ou à lire. Et s'il marchoit par les champs, qu'il fust point trop pressé d'aller, il s'exercitoit en allant par païs à tirer de l'arc, ou à monter sur un chariot, ou à en descendre, ainsi comme il couroit. Bien souvent, par manière de jeu, il chassoit aux regnards, ou s'esbatoit à prendre des oiseaux, ainsi comme l'on peult voir par les memoires de ses papiers journaux : puis, quand il estoit arrivé au logis, il entroit au baing, là où il se faisoit frotter et huiler. Cela fait, il demandoit aux panetiers et escuyers trenchans si tout estoit prest en cuisine, et commenceoit à sousper bien tard, de manière qu'il estoit toujours nuict avant qu'il se meist à table, là où il prenoit merveilleusement grand soing, et avoit diligemment l'œil à ce que rien n'y fust distribué inegalement, ne plus à l'un que l'autre de ceulx qui mangeoient quant et lui, et tenoit longuement table, pource qu'il aimoit à parler et deviser, comme nous avons dit.

>> Si estoit bien sa compagnie et sa conversation, au demeurant la plus agréable et la plus plaisante, que de roi ne prince qui fust onques car il n'avoit faulte de grace quel

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