Lettres de M. de Marville: lieutenant général de police, au ministre Maurepas (1742-1747)

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Chez H. Champion, 1896
 

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Fréquemment cités

Page ii - Entretenir perpétuellement dans une ville telle que Paris une consommation immense, dont une infinité d'accidents peuvent toujours tarir quelques sources; réprimer la tyrannie des marchands à l'égard du public, et en même temps animer leur commerce; empêcher les usurpations mutuelles des uns sur les autres, souvent difficiles à démêler; reconnaître dans une foule infinie tous ceux qui peuvent si aisément y cacher une industrie pernicieuse, en purger la société, ou ne...
Page xlvi - Ce fut dans le cours de ces orages que le lieutenant de police Hérault dit un jour à Voltaire: «Quoi que vous écriviez, vous ne viendrez pas à «bout de détruire la religion chrétienne.
Page 169 - Berryer, chevalier, conseiller du roi en ses conseils, maître des requêtes ordinaire de son hôtel, lieutenant général de police de la ville, prévôté et vicomté de Paris, commissaire du roi en cette partie.
Page lxii - La louange pour lui seroit bien médiocre, si je disois qu'il est de bien loin le meilleur que le Roi ait eu dans son conseil depuis la mort de M. le duc d'Orléans. Il a eu le bonheur de trouver une femme à souhait pour l'esprit, la conduite et l'union, et d'en faire le leur l'un et l'autre.
Page xlv - ... de l'autorité royale, et les chefs de la nation. Un fripon de la lie du peuple et de la lie des êtres pensants, qui n'a d'esprit que ce qu'il en faut pour nouer des intrigues subalternes, et pour obtenir des lettres de cachet, ignorant et haïssant les lois, patelin et fourbe; voilà celui qui réussit, parce qu'il entre par la chatière: et l'homme digue de gouverner vieillit dans des honneurs inutiles.
Page xlii - ... mes enfants qu'à des catholiques; je ne laisserai qu'à des catholiques le soin de choisir des gouverneurs, et je les obligerai à ne s'adresser qu'à ceux qui professeront notre religion (1). » Le roi et Richelieu considéraient le mariage d'Angleterre comme une affaire extrêmement importante, au double point de vue de la politique et de la religion . Il devait, d'une part, rompre les liens qui attachaient encore l'Angleterre à l'Espagne; de l'autre, relever dans la Grande-Bretagne les espérances...
Page ii - ... précises de la nécessité qu'ils sont toujours prêts à franchir, les renfermer dans l'obscurité à laquelle ils doivent être condamnés et ne les en tirer pas même par 'des châtiments trop éclatants; ignorer ce qu'il vaut mieux ignorer que punir et ne punir que rarement et utilement...
Page lxii - J'arrive avec madame d'Aiguillon, de Pont-Chartrain , où j'ai passé huit jours très-agréables. Le maître de la maison ' a une gaieté, une fécondité qui n'a point de pareille. Il voit tout, il lit tout, il rit de tout : il est content de tout, il s'occupe de tout : c'est l'homme du monde que j'envie davantage ; c'est un caractère unique.
Page lxxii - C'était l'auteur d'une feuille anonyme et périodique, qui croit avoir succédé à Pascal parce qu'il a succédé à ses opinions; panégyriste d'ouvrages que personne ne lit, et apologiste de miracles que l'autorité séculière a fait cesser dès qu'elle l'a voulu ; qui appelle impiété et scandale le peu d'intérêt que les gens de lettres prennent à ses querelles , et...
Page lxxx - Adieu, fortune, honneurs! adieu, vous et les vôtres Je viens ici vous oublier. Adieu, toi-même, amour, bien plus que tous les autres Difficile à congédier.