ADULTERIN, INE. adj. Qui est né d'adultire. Des enfans adultérins. ADUSTE. adj. des 2 genres. Qui est brûlé. Il ne se dit guère que Des humeurs du corps humain. Humeur aduste, sang aduste, bile aduste. ADUSTION. s. f. Terme de Médecine. État de ce qui est brûlé. L'adustion du sang. ADV ADVENTIF, IVE. adj. Terme de Jurisprudence. Il se dit Des biens qui arrivent à quelqu'un, soit par succession collatérale, soit par la libéralité d'un étranger. Biens adventifs. ADVERBE. s. m. Terme de Grammaire. Partie indéclinable du discours, qui se joint avec les verbes et avec les adjectifs, pour en exprimer les manières ou les circonstances. Adverbe de lieu. Adverbe de temps. Adverbe dérivé du verbe. Adverbe dérivé d'un nom adjectif. Les adverbes servent à modifier les verbes ou les noms avec lesquels ils sont joints. Ici et là, sont des adverbes de lieu. Aujourd'hui, demain, bientôt, tantôt, sont des adverbes de tenips. Beaucoup et peu, sont des adverbes de quantité. Doucement et fortement, sont des adverbes de qualité et de manière. ADVERBIAL, ALE. adj. Terme de Grammaire. Qui tient de l'adverbe. Il se dit de deux ou de plusieurs mots qui, étant joints ensemble, ont force et signification d'adverbe. À contretemps, sens-dessus-dessous, sont des façons de parler adverbiales, des phrases adverbiales. ADVERBIALEMENT. adverbe. Terme de Grammaire. D'une manière adverbiale. Des façons de parler qui se prennent adverbialement. ADVERBIALITÉ. s. f. Terme de Grammaire. Qualité d'un mot qui est considéré comme adverbe. Il y a des mots dont l'adverbialité est accidentelle. ADVERSAIRE. s. Celui qui est opposé, et sur lequel on veut remporter l'avantage. Il se dit en parlant De combat, soit avec les armes, soit par la parole. Vaincre son adversaire, ses adversaires. Désarmer son adversaire, le ménager, l'écraser. Foible adversaire. Adversaire puissant, généreux. Il se dit aussi De celui qui est d'un parti ou d'une opinion contraire. Il est mon adversaire. Il n'est guère d'usage qu'au masculin. On peut cependant dire d'Une femme: Elle est mon adversaire; mais on ne diroit pas : C'est une puissante adversaire. ADVERSATIF, IVE. adj. Terme de Grammaire. Il ne se dit guère qu'en cette phrase: Particule adversative. C'est une particule qui marque quelque opposition, quelque différence entre ce qui la précède et ce qui la suit. Mais est une particule adversative. ADVERSE. adj. Contraire. Il n'est d'usage qu'en ces deux phrases, Fortune adverse, Partie adverse, dont la dernière ne se dit qu'en style de Barreau, et signifie La personne contre qui l'on plaide. On dit aussi, L'Avocat ad verse. Tome I. ADVERSITÉ. s. f. L'état d'une fortune malheureuse. Etre dans l'adversité. Tomber dans l'adversité. Les adversités que Dieu nous envoie. Etre constant dans l'adversité. Succomber à l'adversité. Sa vie a été mêlée d'adversité et de prospérité. Il se dit aussi d'Un accident fâcheux, et dans ce sens il se dit plus ordinairement au pluriel. Il a soutenu de grandes adversités. Il a eu de grandes adversités à essuyer. AER AÉRER. v. a. Donner de l'air. Mettre en bel air, en plein air, au grand air. Chasser le mauvais air. Aérer une chambre, une salle de spectacle. AÉRÉ, ÉE. participe. Qui est en bel air, en grand air. Il ne se dit qu'en parlant De la situation d'une maison. Une maison bien aérée. AÉRIEN, ENNE. adj. Qui est d'air, qui appartient à l'air. Il ne se dit guère qu'en ces phrases: Un corps aérien. Les Démons aériens. Les esprits aériens. La perspective aérienne. AÉRIFORME, adj. des 2 genres, se dit d'Un fluide qui a les propriétés physiques de l'air. Le gaz inflammable est une substance aériforme. AÉROGRAPHIE. s. f. Description, théorie de l'air. AÉROLOGIE. s. f. Traité sur l'air et sur ses différentes propriétés. AÉROMANCIE. s. f. L'art de deviner par le moyen de l'air et des phénomènes aériens. AÉROMÈTRE. s. m. Instrument qui sert à mesurer la condensation ou la raréfaction de l'air. AÉROMÉTRIE. s. f. Science qui a pour objet les propriétés de l'air, et qui en mesure et en calcule les effets. Élémens d'Aérométrie. AÉROSTAT. s. m. Espèce de ballon rempli d'un fluide plus léger que l'air, au moyen duquel on peut s'élever dans l'atmosphère à une grande hauteur. L'aérostat s'élève jusqu'à ce qu'il ait atteint une couche d'air où il soit en équilibre. AÉROSTATIQUE. adj. des 2 genres. Machine aérostatique. AET AÉTITE. subst. fém. Espèce de pierre qu'on nomme aussi Pierre d'Aigle, parce qu'on pretend qu'elle se trouve dans les nids des aigles. On trouve des aétites sur les montagnes. AFF AFFABILITÉ. s. f. Qualité de celui qui reçoit et qui écoute avec bonté et douceur ceux qui ont affaire à lui. Recevoir avec affabilité. Il a beaucoup d'affabilité. L'affabilité de ce Prince lui gagne tous les cœurs. AFFABLE. adj. des 2 genres. Qui a de l'affabilité. C'est un homme extrêmement affable. Il est d'un caractère doux et affable. AFFABLEMENT. adv. Avec affabilité. Il est de peu d'usage. AFFABULATION. s. f. Terme didactique. Sens moral d'une Fable, d'un Apologue. AFFADIR. v. a. Rendre fade. Affadir une sauce, un ragout, en y mélant quelque chose de trop doux. Il se dit figurément en parlant Des ouvrages d'esprit. Affadir un discours par des pensées et par des expressions affectées et doucereuses. AFFADIR, signifie aussi, Causer une sensation désagréable au palais, à l'estomac par quelque chose de fade. Une sauce qui affadit le cœur, On dit figurément, que Des louanges outrees affadissent le cœur. AFFADI, IE. participe. AFFADISSEMENT. s. m. Effet que produit la fadeur. Affadissement de cœur. Il s'emploic figurément. Il loue jusqu'à l'affadissement. AFFAIRE. s. f. Tout ce qui est le sujet de quelque occupation. Affaire importante. Affaire de conséquence. Affaire agréable. Affaire épineuse, difficile. Je suis à présent de loisir, je n'ai aucune affaire. Dites-moi la place que vous désirez, j'en fais mon affaire. Il n'a d'autre affaire que de se divertir. Il est fort occupé, il a bien des affaires, il a mille affaires. Je suis accablé d'affaires. Il a affaire. Il est en affaires. Toutes affaires cessantes. L'affaire du salut est la plus grande d'un Chrétien. On dit, Il n'entend pas les affaires, mais il veut que cela se termine promptement, pour, Sans entrer dans des discussions, sans s'assujettir aux formes ordinaires, il veut faire exécuter sa volonté. On dit, Faire affaire, pour dire, Conclure, terminer une affaire. Faire affaire ensemble. Et on dit ironiquement d'Un homme qui a fait quelque chose de mal à propos, qu'il a fait une belle affaire. On dit proverbialement, Dieu nous garde d'un homme qui n'a qu'une affaire, pour donner à entendre qu'ordinairement Un homme qui n'a qu'une seule chose à faire, en est si occupé, qu'il en fatigue tout le monde. AFFAIRE, se dit particulièrement Des procès, et de tout ce qui se traite en quelque Juridiction que ce soit, tant en matière civile, qu'en matière criminelle. Il y a une grande affaire au Conseil, au Parlement. Cet Avocat est chargé d'une belle affaire, d'une affaire d'éclat. Pourquoi prendre tant de peine pour une affaire de rien? Il n'y a point de petites affaires. C'est une affaire de grande discussion, de longue discussion. Une affaire embrouillée, épineuse, embarrassée, enveloppée. Une affaire favorable, malheureuse, extraordinaire. Une affaire criminelle. Son affaire se rapportera, se videra bientôt. Il a un Rapporteur qui expédie bien des affaires. Le point, le secret, le fin de l'affaire. Un tel est son solliciteur d'affaires, son homme d'affaires. C'est lui qui mène ses affaires. Foursuivre une affaire. Avoir un esprit d'affaires, propre aux affaires. Il se dit aussi De toutes les choses qu'on a 4 discuter, à démêler avec quelqu'un dans le | bon état, en mauvais état. Ses affaires von: commerce de la vie. C'est une affaire d'intérêt. C'est une affaire d'honneur. Sortir d'une affaire avec honneur. Sebien tirer d'une affaire. Voilà le nœud de l'affaire. Sortir d'affaire avec quel qu'un. Il s'est tiré d'affaire. S'entremettre d'une affaire. Se charger d'une affaire. Je vous rendrai bon compte de votre affaire. En tendre bien une affaire, comprendre, concevoir une affaire. Entendre les affaires. Il débrouille bien, il démêle bien une affaire. bien, vont mal. Il est bien, il est mal dans ses affaires. Ses affaires sont nettes, claires, sont décousues, délabrées, en désordre. Donner ordre, mettre ordre à ses affaires. Affaires domestiques. Chacun a ses affaires, doit savoir ses affaires. Il a soin de ses affaires. Il a donné la conduite, le maniement de ses affaires à un habile Praticien. Il a un homme d'affaires fort négligent. On est souvent trompé par ses gens d'affaires. Ce ne sont pas là mes affaires. Pourquoi en parlez-vous, sont-ce là vos affaires ? Mélez-vous de vos affaires. On dit, pour exprimer L'aptitude de quelqu'un à traiter les affaires d'intérêt ou autres, qu'Il entend les affaires, qu'il a le génie des affaires, qu'il est habile en affaires. AFFAISSEMENT. s. m. État de ce qui est affaissé. L'affaissement des terres. J'ai trouvé ce malade dans un grand affaissement. AFFAISSER. v. a. Faire que des choses qui sont l'une sur l'autre, s'abaissent, se foulent, et tiennent moins d'espace en hauteur. Les pluies affaissent les terres. AFFAISSER, signifie aussi, Faire ployer, faire courber sous le faix. Et dans ce sens on dit, qu'une trop grande charge de blé a affaissé le plancher d'un grenier. Il est aussi pronominal. Une terrasse qui s'affaisse. Les terres rapportées sont sujettes à s'affaisser. Ce monceau de foin s'est affaissé de tant de pieds. Il se prend aussi pour Soin, peine, embarras, démêlé. Facheuse affaire. Il a bien des affaires sur les bras. Il a une mauvaise affaire sur le corps. Si vous vous brouillez avec cet homme-là, vous vous ferez, vous vous attirerez des affaires. Cela lui a fait une affaire. Il m'a fait une affaire avec un tel. Il vous donnera bien des affaires. Il étoit bien embarrassé, mais il s'est tiré d'affaire. Ses amis l'ont tiré | qu'il ne doit plus rien espérer, qu'il n'a plus | faisser sous le poids des années. d'affaire. Susciter des affaires à quelqu'un. Il a si bien fait, qu'il s'est mis hors d'affaire. Il ne veut point d'affaire. On dit d'une chose qu'on regarde comme pénible ou malaisée à faire, que C'est une affaire; et d'une chose nisée et facile, que Ce n'est pas une affaire. AFFAIRE, se dit particulièrement Des actions de guerre. C'est un homme qui a vu bien des affaires. Il a toujours bien fait dans toutes les affaires où il s'est rencontré. Il fit des merveilles dans la dernière affaire. L'affaire fut quelque temps disputée. AFFAIRE, se dit aussi particulièrement De ce qui regarde la levée des deniers publics, la recette, la gestion et l'administration des finances. Il est intéressé dans les affaires du Roi. I a commencé par une petite recette, présentement il est dans les grandes affaires. Il a bien tiré de l'argent des affaires qu'il a faites. Il embrasse toutes sortes d'affaires. Il propose une affaire qui paroît bonne. Les Fermiers Généraux ont traité de cette affaire-là. Il n'est plus dans les affaires. Il s'est retiré des affaires. Les gens d'affaires. AFFAIRE, est aussi un terme général qui s'emploie pour exprimer Toutes sortes de choses, et que l'on substitue souvent à la place des termes propres et particuliers de chaque chose. Ainsi, en parlant d'Une victoire remportée sur les ennemis, on dit, que C'est une grande affaire, une affaire glorieuse; en parlant d'Un mauvais succès, que C'est une affaire facheuse; en parlant d'Une entreprise, que C'est une affaire aisée ou malaisée. Vous me contez là une étrange affaire. Le bon de l'affaire est..... Ce que vous dites là est une autre affaire. AFFAIRES, au pluriel, se dit généralement De toutes les choses qui concernent la fortune et les intérêts du public et des particuliers. Affaires publiques. Affaires d'Etat. Ce Ministre est chargé de toute la conduite des affaires du Roi. Le train, le courant des affaires. Pour les affaires urgentes. Pour les expresses affaires du Roi. Les affaires d'une Ville d'une Communauté. Les affaires d'une succession. Un homine dont les affaires sont en , On dit ironiquement à un homme, que Son affaire est faite, pour, qu'Elle est manquée, rien à prétendre. On dit familièrement, Faire ses affaires, aller à ses affaires, pour, Satisfaire ses besoins naturels. On appelle chez le Roi, Chaise d'affaires, La chaise percée; et Brevet d'affaires, Le privilége d'entrer dans le lieu où le Roi est sur sa chaise d'affaires. On dit, Avoir affaire de, pour dire, Avoir besoin de. Il a affaire d'argent. J'ai affaire de vous, ne sortez pas. En ce sens on dit par ironie, J'ai bien affaire de cet homme-là, pour, Je ne me soucie guère de lui. Et dans une paeille acception : J'ai bien affaire de tout cela. Qu'ai-je affaire de toutes ces querelles? Il est da style familier. On dit, Avoir affaire à quelqu'un, avec quelqu'un, pour, Avoir à lui parler, avoir à traiter, à négocier avec lui de quelque chose. J'ai affaire à lui, il faut que je l'aille voir. Il faut les laisser, ils ont affaire l'un à l'autre, ils ont affaire ensemble. Ils sont en affaire. J'ai affaire à des gens difficiles, avec mon Avocat. Un Marchand a affaire à toutes sortes de gens. On dit aussi, Avoir affaire à quelqu'un, pour, Avoir quelque contestation, quelque démêlé avec quelqu'un. Et dans ce sens on dit proverbialement, Avoir affaire à la veuve et aux héritiers. Avoir affaire à forte partie. On dit dans le même sens et par manière d'avertissement, de réprimande, lorsqu'un homme a manqué en quelque chose envers quelqu'un qu'il ne connoissoit pas, Il faut prendre garde à qui on a affaire. Et par manière de menace, on dit, Il verra à qui il a affaire, pour, Il verra que je saurai bien lui tenir tête. On dit aussi, pour marquer qu'on prend hautement la défense et les intérêts de quelqu'un, Si on l'attaque, on aura affaire à moi. On dit dans la même acception, Un plancher qui s'affaisse, qui commence à s'affaisser. On dit figurément d'Un vieillard qui se courbe, qu'Il s'affaisse, qu'il commence à s'af AFFAISSÉ, ÉE. participe. AFFAITER. v. a. Terme de Fauconnerie. C'est apprivoiser un oiseau de proie. AFFALER. verbe actif. Terme de Marine. Abaisser. AFFALÉ, ÉE. participe. On dit qu'un vaisseau est affalé, Lorsqu'il est arrêté sur la côte, par le défaut de vents ou par les courans. AFFAMER. v. a. Óter, retrancher les vivres, causer la faim. Affamer une Ville, une Place, une Province, tout un pays. Vous ne faites que l'affamer en lui donnant si peu à manger. On dit figurément, en parlant d'Un grand mangeur, qu'Il affame toute une table. On dit figurément, Affamer son écriture, pour, La rendre trop déliée, trop maigre. On dit figurément, Affamer un habit, affamer un ameublement, pour, Y épargner trop l'étoffe. Mais en ce sens son usage le plus ordinaire est au participe. AFFAMÉ, ÉE. participe. Ecriture affaméc, habit affamé. On dit au propre, qu'un homme mange comme un affamé; et figurément, Ventre affamé n'a point d'oreilles, pour dire, Un homme qui a faim, n'écoute guère ce qu'on lui dit. AFFAMÉ, ÉE, adj. signifie figurément, Qui a de l'avidité pour quelque chose, qui souhaite quelque chose avec ardeur. Etre affamé de gloire, affamé d'honneurs, affamé de nouvelles. Je suis affamé de le voir. AFFEAGEMENT. s. m. Action d'afféager. AFFÉAGER. v. a. Terme de Coutume. Donner une partie de son fief à tenir en ficf ou en roture. AFFÉAGÉ, ÉE. participe. à dire ou à faire certaines choses d'une manière On dit qu'un homme a eu affaire avec une femme, ou Une femme avec un homme, pour, qu'ils ont eu ensemble un commerce de galan- | singulière. Il y a de l'affectation en tout ce terie. AFFAIRÉ, ÉE. adj. Qui a bien des affaires. Il est si fort affairé, qu'il n'a pas une heure à lui. Il fait Paffairé. Il est du style familier. qu'il fait, en tout ce qu'il dit. Affectation marquée. Affectation de langage. Il n'y a rien de naturel en elle, elle est pleine d'affectation en toutes choses. On ne sauroit la corriger de ses affectations. Une de ses affectations est de Il signifie aussi, Faire ostentation de quelque chose. Il affecte de paroître savant. Il affecte une grande humilité, une grande modestie. Il signifie aussi simplement, Prendre quelque chose à tâche, faire quelque chose de dessein formé. Il affecte un air distrait. Il affecte de dire en grand secret des choses de rien. Il signifie encore, Rechercher une chose avec ambition, s'y porter avec ardeur, y aspirer. Et il ne se dit guère que dans le style soutenu, en parlant Des grandes dignités. Affecter le pouvoir supréme. Affecter le premier rang, les premières places. AFFECTER. Destiner et appliquer une chose à un certain usage. Il ne se dit guère qu'en par lant Des fonds de terre, des héritages, des rentes. Affecter un fonds de terre pour l'entretien de quelques Prétres. Affecter et hypothéquer une terre au paiement d'un douaire. Affecter une rente pour le paiement d'une dette. AFFECTER, se dit figurément pour exprimer La disposition qu'ont certaines substances à prendre certaines figures. Le sel marin affecte dans sa cristallisation la figure cubique. AFFECTER, est aussi un terme de Médecine, et signifie, Faire une impression fâcheuse. Il est à craindre que le trop grand usage d'un remède si chaud n'affecte la poitrine avec le temps. AFFECTER, signifie aussi figurém. Toucher, faire impression. Cette pièce est dans les règles, mais elle n'affecte point les spectateurs. Cet événement l'a beaucoup affecté, ne laissera pas de l'affecter. Il s'emploie aussi avec le pronom personnel. C'est un homme qui s'affecte aisément. AFFECTÉ, ÉE. participe. Un fonds de terre affecté à l'entretien de.... Une maison affectée au paiement d'une dette. Un geste affecté. C'est une place qui lui est affectée. Humilité affectée. Modestie affectée. Il est à craindre qu'il ne se fasse un dépôt sur la partie affectée. Il se prend aussi pour Affligé, offensé. Il a été vivement affecté de cette nouvelle. Je suis très-affecté de son mauvais procédé. AFFECTIF, IVE. adj. Qui inspire, ou qui est propre à inspirer de l'affection. Il n'est guère d'usage qu'en parlant Des choses de piété. Il parle des choses de Dieu d'une manière trèsaffective. Saint Bernard est un des Pères de l'Eglise les plus affectifs. On a imprimé des Livres sous le nom de Théologie affective. AFFECTION. s. f. Amour. Sentiment qui fait qu'on aime quelque personne, qu'on se plaît à quelque chose. Tendre affection. Affvo tion paternelle. Affection maternelle. Avoir de l'affection pour quelqu'un. Porter de l'affection à quelqu'un. Mettre son affection à une personne, à une chose. C'est le cadet qui est l'objet des affections de la mère. Il n'a d'affection pour rien. Il n'a affection à rien. Il se dit aussi De l'ardeur avec laquelle on se porte à dire, ou à faire quelque chose par sentiment d'affection. Se porter à quelque chose avec affection, par affection. En parler d'affection. AFFECTION, en termes de Médecine, signifie Une impression facheuse dans toute l'habitude du corps, ou dans quelqu'une de ses parties. Affection mélancolique. Affection hystérique. AFFECTIONNER. v. a. Aimer, avoir de l'affection pour quelque personne, pour quelque chose. C'est une personne que j'affectionne. C'est une sorte d'étude qu'il affectionne fort. On dit, Affectionner quelque chose, pour, S'y intéresser avec affection, avec chaleur. C'est l'affaire du monde que j'affectionne le plus. AFFECTIONNER, est aussi pronominal. Ainsi on dit, S'affectionner à une chose, pour, S'y attacher, s'y appliquer avec affection. AFFECTIONNÉ, ÉE. participe. C'est aussi un terme de civilité qu'on emploie quelquefois dans la souscription des Lettres, et dans les formules suivantes: Votre très-humble et très-affectionné Serviteur. Votre affectionné Serviteur. Votre affectionné à vou servir. Votre affectionné à vous rendre service. Et toutes ces formalités s'emploient suivant la condition de la personne qui écrit, et de celle à qui on écrit. AFFECTUEUSEMENT. adv. D'une manière affectueuse. Il lui parla fort affectueuse ment. AFFECTUEUX, EUSE. adj. Qui marque beaucoup d'affection. Discours affectueux. l'aroles affectueuses. Mouvement affectueux. Manières affectueuses. Un Orateur pathétique et affectueux. AFFÉRENT, ENTE. adj. Terme de Jurisprudence qui ne s'emploie guère qu'au fémi nin et dans ces phrases, Portion afférente, part affërente, pour signifier La part qui revient à chacun des intéressés dans un objet indivis. AFFERMER. v. a. Donner à ferme. Un Seigneur qui afferme sa Terre. On leur a affermé les droits d'Entrée. Il signifie aussi, Prendre å ferme. Tous les Fermiers qui ont affermé cette terre, y ont bien fait leurs affaires. AFFERMÉ, ÉE. participe. AFFERMIR. v. a. Rendre ferme et stable. Affermir une muraille. Affermir un plancher. De l'opiat qui affermit les dents, les gencives. Il signifie aussi, Rendre ferme et consistant ce qui étoit nou. Le vin affermit le poisson. Lagelée affermit les chemins. L'esprit-de-vin affermit les gencives. Et dans ce sens on se sert plus souvent de Raffermir. 11 signifie figurément, rendre plus assuré, plus difficile à ébranler. Affermir le courage. Affermir l'ame. Affermir quelqu'un dans une résolution, dans une croyance, dans une opinion, dans la Foi. Affermir l'autorité, affermir le sceptre dans la main d'un Roi. Cette victoire l'a affermi dans son État, lui a affermi la Couronne sur la tête. Cela vous doit affermir encore davantage dans votre sentiment. Les beaux jours acheveront d'affermir sa santé. Affermir le repos des peuples. Affermir la tranquillité publique. Affermir les peuples dans le devoir. Affermir les volontés chancelantes. Et avec le pronom personnel, S'affermir dans une résolution, dans un dessein. Il s'emploie aussi avec le pronom personnel en certaines phrases, et signifie, Devenir plus ferme, plus consistant. Ce poisson s'est affermi en cuisant. Les chemins s'affermiront bientôt. Sa santé s'affermira avec le temps. AFFERMI, LE. participe. AFFERMISSEMENT. s. m. Action par laquelle une chose est affermie. État d'une chose affermie. Il n'est guère d'usage au propre. Il signifie figurément, Confirmation dans un bon état. L'affermissement de l'Etat, da Trône, des Lois, de la Religion. L'amour des peuples envers le Prince est l'affermissement de son Empire. AFFÉTÉ, ÉE. adj. Qui est plein d'affecta❘tion dans son air, dans ses manières, par envie de plaire. Il ne se dit guère qu'en parlant d'Une femme ou d'une fille coquette. Elle ne seroit pas désagréable, si elle n'étoit point si affétée. Il se dit aussi Des choses qui marquent de l'affectation. Aine affétée. Discours affété. Μαnières affétées. Paroles afsétées. AFFÉTERIE. s. f. Manière affétée de parler, ou d'agir, par envie de plaire. Il y a trop d'afféterie en tout ce qu'elle fait. Les afféteries d'une coquette, d'une précieuse. L'afféterie du style. AFFETTUOSO. Terme de Musique, einprunté de l'Italien, pour avertir qu'un morceau doit être rendu avec unc expression tendre. AFFICHE. s. f. Placard, feuille écrite ou imprimée que l'on attache dans les carrefours, pour avertir le public de quelque chose. Affiche de Comédie. Affiche pour les criées d'une terre en décret. AFFICHER. v. a. Attacher un placard, pour avertir le public de quelque chose. Afficher un Monitoire, une Ordonnance, etc. On dit par exagération, en parlant d'Une chose qu'on voudroit faire savoir à tout le monde si on pouvoit, Non-seulement je le dirai, mais je l'afficherai partout. On dit au figuré, Afficher le bel esprit, pour, Se donner pour bel esprit, vouloir passer pour bel esprit. On dit aussi, Afficher sa honte, pour, Rendre publique une action ou des sentimens qui déshonorent. Il s'emploie aussi avec le pronom personnel. S'afficher pour bel esprit, pour savant, etc. Dans ce sens il ne se prend guère qu'en mau vaise part. On le dit aussi absolument. Un homme sensé ne s'affiche point. AFFICHÉ, ÉE. participe. AFFICHEUR. s. m. Celui qui affiche des placards dans les rues. Afficheur de la Co médie. AFFIDÉ, ÉE. adj. À qui on se fic. Envoyer un homme affidé. Il lui fit dire par une personne affidée. On l'emploie quelquefois au substantif. Il lui fit dire par un de ses affidés. AFFILER. v. a. Donner le fil à un instrament qui coupe, l'aiguiser. Affiler le tranchant d'un rasoir, d'un couteau, d'un coutelas, d'un sabre. AFFILÉ, ÉE. participe. On dit figurément d'Une personne qui parle facilement et beaucoup, qui a beaucoup de babil, qu'Elle a la langue bien affilée. Il est du style familier. AFFILIATION. s. f. Espèce d'adoption. Il se dit aujourd'hui en parlant d'Une Compagnie ou Communauté qui en a affilié d'autres. Il y a affiliation entre l'Académie Françoise et celle de Marseille. AFFILIER. v. a. Adopter. L'Académie Françoise s'est affilié quelques Académies de Province. AFFILIEN, s'emploie avec le pronom personnel. S'affilier à une Congrégation, à une Société. AFFILIÉ, ÉE. participe. AFFINAGE. s. m. L'action par laquelle on affine, on purifie certaines choses, comme les métaux, le sucre. L'affinage de l'or. Cet or est déchu de tant de grains à l'affinage. L'affinage du sucre. AFFINER. v. a. Purifier par le seu, ou par quelque autre moyen. Affiner l'or et l'argent. Affiner du fer, de l'étain. On dit, Affiner du sucre, pour, Le rendre plus pur, plus fin. Et on dit, que Le temps, que la cave affine le fromage, pour, Que le temps et la cave lui donnent un goût plus fin, plus relevé. On dit, Affiner le lin, le chanvre, pour, Le rendre plus fin, plus délié. AFFINER, s'emploie avec le pronom personnel. L'or s'affine dans la fournaise. Le sucre s'affine avec du salpétre. Ce fi omage s'affinera avec le temps. On a dit figurément S'affiner, pour, Devenir plus fin, plus délié. L'esprit s'affine par la conversation. Cette acception est de peu d'usage. AFFINÉ, ÉE. participe. les Parrains et les Marraines, et les personnes AFFINITÉ, se dit aussi De la conformité, Il se dit aussi De la liaison que des personnes ont ensemble. Il y avoit une grande affinité entre eux. AFFINITÉ, se dit en Chimie, De la disposi❘tion que des substances ont à s'unir ensemble. qu'une chose est. Toute proposition affirme ou nie. AFFIRMÉ, ÉE. participe. AFFLEURER. v. a. Réduire deux corps contigus à un même niveau. Affleurer une trappe au niveau du plancher. AFFLEURÉ, ÉE. participe. AFFLICTIF, IVE. adj. Il n'est guère en usage qu'au féminin et dans cette phrase, Peine afflictive, qui signifie Une peine corporelle à laquelle la justice condamne un criminel, et qui n'est pas simplement pécuniaire. Condamner à une peine afflictive. AFFLICTION. s. f. Déplaisir et abattement d'esprit. Grande, extrême affliction. Affliction sensible. Cela lui causa une affliction mortelle. AFFINOIR. s. m. Instrument au travers du- | Les afflictions qu'il plaît à Dieu de nous envoyer. quel on fait passer le lin ou le chanvre pour AFFIQUET. s. m. Parure, ajustement. Il AFFIQUET, se dit encore d'Un petit bâton creux qui sert aux femmes pour tenir leurs aiguilles, lorsqu'elles tricotent. On l'appelle aussi Porte-aiguille. AFFIRMATIF, IVE. adj. Qui affirme, qui soutient une chose pour vraie. C'est un homme fort affirmatif. En cela il est un peu trop affirmatif. On appelle en Logique, Proposition affirmative, Toute proposition par laquelle on affirme une chose. Discours affirmatif. Et on dit, Parler d'un ton affirmatif, pour, Parler d'une manière trop décisive. AFFIRMATION. s. f. Expression par laquelle on assure qu'une chose est vraie. Il n'est guère d'usage qu'au Palais, où il se prend pour, Assurance avec serment, et dans les formes juridiques. Prendre un acte d'affirmation. Je m'en rapporte à votre affirmation. Le Juge a pris leur affirmation. Le Greffe des affirma tions. AFFLIGEANT, ANTE. adj. Qui afflige. Cela est bien affligeant. Une nouvelle bien affligeante. AFFLIGER. v. a. Causer de la douleur, de la peine, du déplaisir. Affliger son corps par des jeunes, par des macérations. Dieu a voulu affliger son peuple. Job fut affligé en son corps et en ses biens. Son malheur m'afflige. Cette nouvelle l'a extrêmement affligé. AFFLIGER, est aussi réfléchi, et signifie, Sentir du déplaisir, de la peine, se faire du chagrin de quelque chose. Vous vous affligez sans sujet. Il s'afflige d'une chose dont il devroit se réjouir. AFFLIGÉ, ÉE. participe. Appliquer un re mède, une fomentation sur une partie affligée. Il se prend aussi substantivement. Consoler les affligés. AFFLUENCE. s. f. Concours et chute d'eaux, d'humeurs, etc. L'affluence des eaux qui venoient de la fonte des neiges fit déborder. la rivière. L'affluence des humeurs sur une partie affligée cause souvent de grands acci dens. Il se dit figurément d'Une erande abondance de biens, d'un grand concours de monde. Affluence de toutes sortes de biens. Grande afL'affluence de peuple. En Logique, Affirmation signifie L'expression par laquelle une proposition affirme. firmation est opposée à la négation. AFFIRMATIVE. s. f. Proposition par laquelle on affirme. Ils sont toujours d'avis différens; jamais l'un ne nie une chose, que l'autre ne prenne l'affirmative. Sur l'expédient qu'on proposa, les uns furent pour l'affirmative, les autres pour là négative. Il y eut tant de voix pour l'affirmative. Ceux qui soute AFFINERIE. s. f. Lieu où l'on affine. Por- | noient l'affirmative. AFFLUENT, ENTE, adj. se dit Des rivières qui se jettent dans une autre. Le Rhin et les rivières affluentes, y affluentes. Il se dit aussi on Physique, d'Un fluide qui se porte dans un certain sens. La matière affluente. AFFLUER. v. n. Se rendre en un même canal. Il se dit proprement Des eaux dont le concours et la chute se font dans un même endroit. Il y a plusieurs ruisseaux et plusieurs rivières qui affluent dans la Seine, dans le Rhône, etc. Il signifie figurément, Abonder, arriver en abondance. Toutes sortes de biens affluent dans cette maison. Les vivres affluoient dans le camp. Il signifie encore figurément, Survenir en grand nombre. Les pèlerins affluent à Rome de tous les endroits de la Chrétienté pendant l'Année sainte. Il signifie aussi, Exemption, décharge. L'af | AFFRONTER, signifie aussi, Tromper, sous franchissement d'une Terre. L'affranchisse-prétexte de bonne foi. C'est un coquin qui afment d'une Ville. Lettres d'affranchissement. fronte tout le monde. Il m'a vilainement AFFRE. s. f. (l'A est long.) Grande peur, affronté. extrême frayeur. Il n'est guère en usage qu'au pluriel. Les affres de la mort. AFFOIBLIR, v. a. Débiliter, rendre foible. Les débauches affoiblissent le corps. Le vin pris avec excès affoiblit les nerfs, affoiblit le cerveau, affoiblit la vue. Affoiblir un parti. Affoiblir une armée. Affoiblir la puissance de son ennemi. L'age affoiblit l'esprit, affoiblit la mémoire. On dit en parlant Des monnoies, Affoiblir les espèces d'or et d'argent, pour dire, ❘ Convention pour le louage d'un vaisseau. En diminuer le poids ou le titre. Il est aussi réfléchi. Il s'affoiblit. Son esprit s'affoiblit. AFFOIBLI, IE. participe. AFFOIBLISSANT, ANTE, adj. Qui affoiblit. Il y a des remèdes confortatifs, il y en a d'affoiblissans. AFFOIBLISSEMENT. s. ni. Debilitation, diminution de forces. Il se dit Des forces du corps, de celles de l'esprit, de celles d'un État, d'un parti, etc. L'affoiblissement du corps. L'affoiblissement de la vue. L'affoiblissement de la voix. L'affoiblissement d'une armée. L'affoiblissement d'un parti. L'affoiblissement des forces ennemies. L'affoiblissement des monnoies. AFFOLER. v. a. Rendre excessivement passionné. Il n'est guère d'usage que dans le style familier et au participe. Il est affolé de sa femme. Il est affolé de sa maison. On l'emploie avec le pronom personnel. S'affoler de quelqu'un, de quelque chose, En être très-épris, en être engoué. AFFOLÉ, ÉE. participe. Il se dit principalement De l'aiguille d'une boussole qui n'indique pas exactement le Nord. AFFORAGE. s. m. Droit qui se paye à un Seigneur pour la vente du vin. AFFOURCHER. v. a. Terme de Marine. Disposer deux ancres, en les jetant à la mer, de manière qu'elles forment une espèce de fourche. ArrounCHÉ, ÉE. participe. Vaisseau affour ché sur ses ancres. AFFRANCHIR. verb. act. Mettre en liberté. Affranchir un esclave. Il signifie aussi, Décharger, exempter. Affranchir une personne de toutes sortes de charges. Affranchir de tailles. Affranchir une ville. On dit, Affranchir une lettre, un paquet, pour, En payer le port au bureau d'où on les fait partir. Il signifie figurément, Délivrer. La mort nous affranchira des misères de ce monde. En matière de Fief, on dit, Affranchir un héritage, pour, Libérer un héritage de quelque charge, de quelque rente.. AFFRANCHI, LE. participe. Il est aussi substantif, et signifioit parmi les Romains un esclave à qui on avoit donné la liberté. La condition d'affranchi. Les affranchis d'Auguste. Acté, l'affranchie de Néron. AFFRANCHISSEMENT. s. m. Il n'est guère d'usage dans le premier sens d'Affranchir qu'en parlant Des anciens Grecs ou Romains, et il signifie, L'action par laquelle on affranchissoit un esclave, ainsi que l'état de la personne affranchie. Il devoit son affranchisse ment à la bonté de son maltre, , AFFRÉTEMENT. s. m. Terme de Marine. AFFRÉTER. v. a. Prendre un vaisseau à louage. AFFRÉTÉ, ÉE, participe. AFFREUSEMENT. adv. Effroyablement, AFFREUX, EUSE. adj. Effroyable, horrible, qui fait frayeur. Un spectacle affreux. Une image affreuse. C'est une chose affreuse. Jeter des cris affreux. C'est une personne affreuse. AFFRONTÉ, ÉE. participe. Après tant de périls affrontés. Bien des gens affrontés par ce Marchand, se plaignoient de lui. APFRONTÉ, ÉE. adj. Terme de Blason. Il se dit De deux animaux qui se regardent. Deux lions affrontés. AFFRONTERIE. s. f. Action d'affronter. AFFRONTEUR, EUSE. s. Celui, celle qui affronte, qui trompe. C'est un affronteur. Une vraie affronteuse. Je hais les affronteurs. AFFUBLEMENT. subs. mas. Voile, habillement, ce qui couvre la tête, le visage, le corps. AFFUBLER. v. a. Couvrir, envelopper la tête, le visage, le corps, de quelque habillement, de quelque voile. On l'affubla d'un long crêpe, d'une longue robe. Il est du style fami AFFRIANDER. v. a. Rendre friand. Vous lier. Il signifie aussi, Attirer par quelque chose Il signifie figurément, Attirer par quelque chose d'utile, ou plutôt d'agréable. Le gain l'a affriandé. AFFRIANDÉ, ÉE. participe. AFFRIOLER. v. act. Attirer par quelque chose d'agréable au goût. Vous l'avez affriolé par votre bonne chère. Il est du style familier. Il signifie figurément, Attirer par quelque chose d'utile ou d'agréable. Les présens l'ont affriolé. AFFnIOLÉ, ÉE. participe. AFFRONT. s. m. Injure, outrage, soit de parole, soit de fait. Cruel affront. Sanglant affront. Sensible affront. Affront signalé. On lui a fait un affront. Il a reçu un grand affront. Endurer un affront. Venger un affront. On dit, Essuyer un affront, pour, Recevoir un affront; Boire un affront, avaler un affront, dévorer un affront, pour, Souffrir patiemment un affront: et on dit, Ne pouvoir digérer un affront, pour, Avoir toujours sur le cœur un affront qu'on a reçu. Il ne sauroit digérer cel affront. AFFRONT, signifie aussi, Déshonneur, honte. Il fait affront à ses parens. Vous pouvez répondre hardiment de lui, il est honnête homme, il ne vous fera point d'affront. Au milieu de sa harangue sa mémoire lui fit un affront. Le. armes de ce Prince reçurent un affront devan cette place. Si vous entreprenez cette affaire, l'affront vous en demeurera. AFFRONTER. v. act. Attaquer avec hardiesse, avec intrépidité. Affronter les ennemis jusque dans leur camp. On dit figurément, Affronter la mort, affron ter les hasards, affronter les périls, affronter les dangers, pour, S'exposer hardiment à la mort, aux périls, aux dangers. On s'en sert aussi avec le pronom personnel. S'affubler d'un manteau. Elle s'affubla d'une longue mante. AFFUDLÉ, ÉE. participe. Un Moine affublé de son froc. On dit familièrement, Comme le voilà affublé! il est plaisamment affublé, pour, Comme le voilà vêtu! il est vêtu d'une manière bizarre, ridicule. AFFÛT. s. m. Machine de bois servant å poser, à soutenir le canon, à le faire avancer ou reculer. Affût de canon, Poser le canon sur son affút. AFFûr, en termes de Chasse, signifie L'endroit où l'on se poste pour attendre le gibier à la sortie du bois, ou à la rentrée. Tirer un lièvre à l'affût. Attendre un loup, un sanglier à l'affût. Sortir de son affút. Choisir un bon affút. On dit figurément et proverbialement, Etre à l'affût de quelque chose, ou absolument, Étre à l'affût, pour, Épier l'occasion de faire quelque chose, ètre au guet. Il y a long-temps que je suis à l'affût de cette place, que je suis ici à l'affût. AFFÛTAGE. s. m. En termes d'Ateliers, Action d'aiguiser des outils. Provision des outils nécessaires à un ouvrier. Façon que le Chapelier donne à un chapeau. AFFÛTAGE. s. m. La peine, le soin, l'industrie d'affûter un canon. On a donné tant pour l'affûtage. AFFÛTER, v. a. se dit, en termes d'Ateliers, pour, Aiguiser quelque chose. Affúter ses outils, son ciseau, ses crayons. AFFÛTER. Affûter un canon. Les canons étoient affűtés, et tout prêts à tirer. AFFÛTÉ, ÉE. participe. AFI AFIN. Conjonction qui dénote la fin pour laquelle on fait quelque chose. Afin a deux régimes; l'un avec que, et le subjonctif, Afirs |