Revue de Paris

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Louis Désiré Véron
Bureau de la Revue de Paris., 1838
 

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Fréquemment cités

Page 207 - ... l'aspect le plus fantastique. J'interrogeai Mohammed sur cet étrange phénomène; il me répondit que ces honorables invalides étaient tout bonnement des pratiques du tribunal correctionnel du Caire. Cela demandait une explication : M. Msara, toujours officieux et causeur, nous la donna à l'instant. Au Caire, pays primitif, et qui n'a pas encore eu le temps d'arriver à notre civilisation, il n'ya pas une armée de mouchards pour surveiller l'armée des voleurs; d'ailleurs les plus minutieuses...
Page 70 - Chacun d'eux avait sur la tête une couronne d'or , des sonnettes d'or aux deux côtés de la mâchoire , et autour du cou des colliers chargés de pierres précieuses. Sur ce char était une chambre d'or voûtée , large de huit coudées et longue de douze; le dôme était orné de rubis, d'escarboucles et d'émeraudes.
Page 32 - Après ce grand caractère sont venues les dames de l'Empire, qui pleuraient dans leurs calèches au retour de SaintCloud, quand l'Empereur avait trouvé leurs robes de mauvais goût; ensuite les dames de la Restauration, qui allaient entendre la messe au Sacré-Cœur pour faire leurs maris préfets; enfin les dames du juste-milieu, modèles de naturel •et d'amabilité. Après M"ie Roland, l'histoire ne pourra guère nommer que M"ie de La Valette et Mmc la duchesse de Berrv.
Page 177 - L'œuf qu'elle m'apporta bouilli dans l'eau était gâté. Elle me regarda casser la coquille, et quand elle vit tomber le petit poulet dans l'assiette, elle me dit d'un grand sang-froid : « Je m'en doutais; » puis elle s'en alla. Je pris avec résignation ma tasse de lait , et je me couchai en pensant à la joie du voyageur qui viendrait dans quelques jours demander le second œuf. Mais que sont ces ennuis passagers dans un pays aussi pittoresque, aussi curieux à voir que la Suède ? Toute la...
Page 36 - ... tente au nord de la ligne de Besançon à Nantes ; si c'est la France originale et spirituelle, la France de Montaigne que vous voulez voir, allez au midi de cette ligne. Je ne vous défends pas de venir tous les deux mois respirer à Paris pendant huit jours ; mais ne manquez pas au retour de jurer à vos amis provinciaux que vous préférez de beaucoup à Paris la ville de *** (que vous avez choisie). Ajoutez que vous n'allez à Paris que pour affaires. En arrivant dans cette petite ville,...
Page 70 - On avait figuré dans le troisième des corps de cavalerie imitant les manœuvres et les évolutions du combat. Enfin le quatrième représentait des vaisseaux en ordre de bataille et prêts à attaquer une flotte que l'on voyait dans le lointain. Au-dessus de cette chambre, c'est-à-dire entre le plafond et le toit, tout l'espace était occupé par un trône d'or carré, orné de figures en relief d'où pendaient des anneaux d'or, et dans ces anneaux d'or étaient passées des guirlandes de fleurs...
Page 44 - Et puis, quelle manie de créer des misérables ! Car enfin le fils d'un bourgeois, d'un monsieur, comme on dit à Lyon, ne se fera jamais menuisier ou bottier. Tant que l'empereur a fait la guerre, on a pu se livrer sans grands inconvénients à ce goût patriarcal d'avoir des enfants; mais, depuis...
Page 184 - L'air est d'une pureté sans égale , mais le ciel est sombre ; le soleil laisse à peine entrevoir, vers midi, quelques rayons fugitifs. Le jour commence à neuf heures , et finit à trois ; un nuage épais pèse sur la terre comme une masse de plomb, et quand parfois la lune , terne et pâle , brille à travers ce nuage, elle apparaît comme une lampe d'albâtre éclairant un linceul. En avançant vers le nord, on fait quelquefois sept à huit lieues sans apercevoir une trace d'habitation, et quand...
Page 181 - Suède, on croit encore aux elfes qui dansent le soir sur les collines , aux nymphes mystérieuses qui vienr.ent chanter à la surface de l'eau , et séduisent par leurs chants l'oreille et l'âme du pêcheur. Dans quelques autres , on a une coutume singulière. Lorsque deux jeunes gens se fiancent , on les lie l'un à l'autre avec la corde des cloches, et on croit que cette cérémonie rend l'amour inaltérable et les mariages indissolubles. Toutes ces croyances anciennes et ces superstitions jettent...
Page 43 - Une chose m'attriste toujours dans les rues de Lyon, c'est la vue de ces malheureux ouvriers en soie; ils se marient en comptant sur des salaires qui tous les cinq ou six ans manquent tout à coup. Alors ils chantent dans les rues: c'est une manière honnête de demander l'aumône. Ce genre de pauvres dont j'ai pitié me gâte absolument la tombée de la nuit, le moment le plus poétique de la journée ; c'est l'heure à laquelle leur nombre redouble dans les rues.

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