Mélanges de philosophie et de littérature1805 |
Expressions et termes fréquents
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Fréquemment cités
Page 4 - D'abord c'est changer l'état de la question; car il ne s'agit pas de savoir si tu souffres, mais si c'est un mal pour toi de vivre. Passons. Tu souffres, tu dois chercher à ne plus souffrir. Voyons s'il est besoin de mourir pour cela.
Page 83 - Enfin, s'écrie-t-il encore, le Ciel nous envoya un libérateur. Ainsi l'aigle s'élance au milieu des orages; en vain les autans le repoussent et font reployer ses ailes, il accroît sa force de leur furie, et, s'élevant au haut des airs, il s'avance dans l'axe de la tempête, à la faveur même des vents contraires. Tel apparut aux regards de l'Europe conjurée cet homme dont la vertu s'accroît par les obstacles, ce héros philosophe, organisé pour l'empire...
Page 4 - On doit toujours, pour ne pas sophistiquer, déduire les vérités dans leur ordre. Or, si telle religion n'est pas démontrée, et qu'il soit pourtant démontré qu'elle est nécessaire, alors cette religion jouit d'une vérité politique. Je vais plus loin, et je dis qu'il n'ya pas de fausse religion sur la terre, en ce sens que toute religion est une vraie religion, comme tout poème est un vrai poème.
Page 24 - Voilà, en peu de mots, l'abrégé des merveilles qui résultent de la réunion politique des hommes, et c'est là pourtant ce que nos philosophes n'ont pas respecté. Ah! si du moins ils eussent reporté leurs yeux vers le triste début du genre humain, ils auraient vu de combien de larmes et de sang fut arrosé son berceau : car, en découvrant l'Amérique, nous avons assisté à l'âge d'or; l'homme de la nature a été pris sur le fait. Ces grands mots ne peuvent plus nous faire illusion. Combien...
Page 20 - Mais ce n'est pas tout, et, quoi qu'en disent de fanatiques instituteurs , chez ces mêmes hommes taxés d'une trop grande liberté de penser, j'ai vu souvent toutes les vertus , l'éloignement du vil intérêt, la justice, l.humanité , la bienfaisance , la générosité , et surtout la passion du vrai, le désir ardent de le voir triompher de l'ignorance et de la sottise ; voilà ce que j'ai aimé et recherché en eux ; et si avec ces dispositions on peut les appeler médians et pervers, je veux...
Page 21 - Je les vois encore à cette apparition subite tomber toutes à la fois à ses pieds, les inonder de pleurs, essayer des paroles , ne trouver que des sanglots ; puis , enhardies par nos consolations , nous raconter toutes ensemble leurs communes douleurs.
Page 22 - Le charmant projet que Montaigne a eu de se peindre naïvement, comme il a fait ! Car il a peint la nature humaine. Si Nicole et Malebranche avaient toujours parlé d'eux-mêmes, ils n'auraient pas réussi. Mais un gentilhomme campagnard du temps de Henri III , qui...
Page 3 - ... indignation, parce que le mépris l'empêche de naître, mais sans dégoût, ces injures grossières qui n'avilissent que ceux qui les profèrent , et ces déclamations vagues dont l'effet véritable n'est autre que de détourner l'esprit humain de la recherche de la vérité, ou de retarder sa marche vers ce noble but. Si quelques philosophes ont enseigné quelques erreurs, le plus souvent métaphysiques et spéculatives, et par- là nécessairement étrangères à la multitude , combattez-les...
Page 21 - Mais comme la plupart d'entre elles .étaient sans ressources, sans expérience, sans famille peut-être, et que ces pauvres captives, étonnées de la liberté, comme des yeux opérés de la cataracte pourraient l'être du jour, risquaient d'être exposées à un autre genre d'infortune, leur libérateur, ému d'une nouvelle compassion, fit sur le champ pourvoir à leurs besoins.