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'accosta d'un mauvais garnement. Il est familier, et ne se dit guère qu'en mau

vaise part.

ACCOSTÉ, ÉE. participe. ACCOTER. v. a. Appuyer de côté. Accoter sa tête.

Il s'emploie aussi avec le pronom personnel. S'accoter sur une chaise, contre une chaise. S'accoter contre une muraille. Il est familier.

ACCOTÉ, ÉE. participe. ACCOTOIR. 8. m. Ce qui sert d'appui, ce qui est fait pour s'y accoter. Les accotoirs d'un carrosse, d'un fauteuil, d'un confessionnal. Cela vous servira d'accotoir. La différence d'Accoudoir à Accotoir, est que l'accotoir sert pour s'appuyer de côté, et l'accoudoir pour s'appuyer en avant.

ACCOUCHÉE. s. f. Femme qui est en couche, après avoir mis un enfant au monde. Aller voir une accouchée. Quand est-ce que l'accouchée relevera? On dit d'une femme qui est fort parée dans son lit, qu'Elle est parée comme une accouchée.

On appelle proverbialement, Le caquet de l'accouchée, La conversation de bagatelles qui se fait ordinairement dans les visites qu'on fait aux femmes en couche.

ACCOUCHEMENT. s. m. Enfantement. Heureux accouchement. Accouchement difficile. Douloureux accouchement. ACCOUCHER. v. n. Enfanter. Accoucher heureusement. Elle est accouchée en tel endroit. Elle est accouchée d'un enfant mâle, d'une fille, de deux jumeaux. Quand accouchera-t-elle? Elle est accouchée. Quand elle fut accouchée. Accoucher à terme, avant terme. Accoucher d'un enfant mort. Pour marquer l'action, on peut employer l'auxiliaire Avoir. J'ai accouché avec douleur. Elle a accouché très-courageusement.

ACCOUCHER, se dit figurément, en parlant De l'esprit et des productions de l'esprit. J'ai eu bien de la peine à accoucher de cet ouvrage. Socrate disoit qu'il faisoit l'office de Sage-femme, qu'il faisoit accoucher les esprits.

ACCOUCHER, est aussi actif, et signifie, Aider à une femme à accoucher. C'est cette Sage-femme qui a accouché une telle Dame. Elle accouche bien. Ce Chirurgien accouche mieux qu'aucune Sage-femme.

ACCOUCHÉ, ÉÉ. participe. ACCOUCHEUR. s. m. Celui dont la profession est d'accoucher les femmes. Bon accoucheur. Il est l'accoucheur de cette Dame.

ACCOUCHEUSE. 8. f. Celle dont la profession est d'accoucher les femmes. Habile accoucheuse. On dit plus communément Sage-femme.

ACCOUDER, S'ACCOUDER, avec le pronom personnel. S'appuyer du coude. Saccouder sur la table. Il étoit accoudé sur son chevet. S'accouder sur une balustrade.

ACCOUDÉ, ÉE. participe.

ACCOUDOIR. s. m. Ce qui est fait pour s'y accouder. Avoir un accoudoir sous les bras. L'accoudoir d'un prie-Dieu. Avoir les bras sur un accoudoir. ACCOUPLE. 8. f. Lien avec lequel on attache les chiens ensemble.

ACCOUPLEMENT. s. m. Assemblage par couples. Il se dit principalement Des animaux. Accouplement de bœufs pour la charrue. On dit en Architecture, Accouplement de colonnes.

Il se dit aussi De la conjonction du mâle et de la femelle pour la génération, et il ne se dit guère que Des animaux. Le mulet vient de l'accouplement d'un âne et d'une cavale. L'accouplement

d'un chien et d'une chienne.

ACCOUPLER. v. a. Joindre deux choses ensemble. Ces deux personnes sont mal accouplées. Ce seroit vouloir accoupler le loup et la brebis.

On dit, Accoupler des bœufs, pour, Les mettre ensemble sous le joug.

On dit aussi, Accoupler du linge, accoupler des serviettes qu'on veut mettre à la lessive, pour, En faire des paquets. ACCOUPLER, en parlant De quelques animaux, signifie, Apparier ensemble le mâle et la femelle. Accoupler des pigeons, des tourterelles, des serins. Et quand ils se joignent pour la génération, on dit, qu'Ils s'accouplent, qu'ils sont accouplés.

ACCOUPLÉ, ÉE. participe.

ACCOURCIR. v. act. Rendre plus court, retrancher de la longueur, soit au propre, soit au figuré. Accourcir une robe, un manteau. Accourcir un bâton. Accourcir d'un doigt, d'un pied. Accourcir un ouvrage, une scène, un discours. Si cela est trop long, il faut l'accourcir.

On dit aussi, Accourcir son chemin, pour dire, Prendre quelque route de traverse qui rende le chemin plus court. Si vous allez par-là vous accourcirez bien votre chemin La chaussée qu'on a faite en tel endroit, accourcit le chemin d'une grande lieue.

s'ACCOURCIR, avec le pronom personnel. Devenir plus court. Les jours commençoient alors à s'accourcir.

ACCOURCI, IE. participe. ACCOURCISSEMENT. s. masc. Il n'est guère en usage qu'en parlant d'Un chemin et des jours. Cette chaussée sert beaucoup à l'accourcissement du chemin. L'accourcissement des jours.

ACCOURIR. v. n. Il se conjugue comme courir, excepté qu'il reçoit également l'un ou l'autre des verbes auxiliaires. J'ai accouru, je suis accouru. Courir, venir promptement en un lieu où quelque chose nous attire, nous appelle. Accourir en diligence, en grande hâte. Accourir au besoin. Accourir en foule. Il est accouru au bruit. Je suis accouru pour la fête, etc. Dès qu'on sut que la bataille se donnoit en tel endroit, toute la Noblesse y accourut. On y accourut de tous côtés. Accourir au secours de quelqu'un, à l'aide de quelqu'un. ACCOURU, UE. participe. ACCOUTREMENT. s. m. Habillement. Il avoit ses beaux accoutremens. Il est vieux en ce sens. Il se prend plus ordinairement en mauvaise part. Accoutrement ridicule.

ACCOUTRER. v. a. Parer d'habits. En ce sens il est vieux, et il n'est guère d'usage qu'en style familier. Vous voilà bien accoutré. On l'a plaisamment accoutré.

On dit proverbialem. qu'Un homme est bien accoutré, accoutré de toutes

pièces, › pour dire, qu'Il a été fort maltraité.

ACCOUTRÉ, Éв. participe. ACCOUTUMANCE. s. f. Habitude, coutume que l'on prend de faire ou de souffrir quelque chose. Mauvaise

accoutumance.

ACCOUTUMER. v. à. Faire prendre une coutume, une habitude. Accoutumer quelqu'un à quelque chose. Je l'ai accoutumé à faire, etc. Il avoit peine à faire telle chose; mais on l'y a accoutumé. Il faut accoutumer de bonne heure les enfans au travail, à la fatigue. Accoutumer un cheval à galoper sur le bon pied.

Quand il se joint avec le pronom personnel, il signifie, Contracter une habitude. Il faut bien vous accoutumer à cela. Je m'accoutume au froid, chaud, etc. Il s'est accoutumé à la fatigue. On s'accoutume à tout.

• au

Il signifie aussi, Avoir coutume; et alors il est neutre, et n'est guère d'usage qu'avec le verbe Avoir. Il a accoutumé d'aller, de faire, etc. Faites comme vous avez accoutumé. On l'emploie cependant quelquefois avec le verbe Être. Je suis accoutumé à me lever de bonne heure, à me promener le matin.

Il se dit quelquefois Des choses inanimées. Ces terres, ces arbres avoient ac coutumé de produire.

ACCOUTUMÉ, ÉE. participe. Accoutumé à la fatigue. A sa manière accou

tumée. Rentrer dans l'ordre accoutumé.

A l'accoutumée. Façon de parler adverbiale. À l'ordinaire, comme on a accoutumé. Il en a usé à l'accoutumée. Il est du style familier.

ACCRÉDITER. v. a. Mettre en crédit, en réputation. Sa bonne foi l'a accrédité parmi les Marchands. L'exactitude à payer est ce qui accrédite le plus un Banquier. Sa bonne conduite l'a fort aċcrédité dans sa compagnie.

Il se dit aussi au figuré De certaines choses, pour, Donner cours, autoriser, rendre plus vraisemblable. Accréditer une nouvelle, un bruit, une calomnie.

ACCRÉDITÉ, ÉE. participe. On le dit Des hommes publics qui ont une mission autorisée d'une Puissance auprès d'une autre. Il est accrédité par sa Cour.

ACCROC. s. m. (On ne pron. pas la finale.) Déchirure que fait ce qui accroche. Il y a un grand accroc, un vilain accroc à votre robe, à votre manteau. Qu'est-ce qui a fait cet accroc à votre habit?

Il se dit figurément et familièrem.' D'une difficulté, d'un embarras qui apporté du retardement dans une affaire. Il est survenu un accroc qui retarde leur accommodement.

ACCROCHEMENT. 8. m. Action d'accrocher. L'accrochement de deux voi

tures.

ACCROCHER. v. a. Attacher, suspendre quelque chose à un clou, à un crochet. Accrocher une gravure. Il demeura accroché par son habit.

On dit proverbialement, Belle fille et méchante robe, trouvent toujours qui les accroche.

On dit en termes de Marine, Accrocher un vaisseau, pour dire, Jeter

des grappins et des crocs d'un vaisseau à un autre, pour venir à l'abordage. Il accrocha l'Amiral des ennemis. Les deux vaisseaux s'accrochèrent l'un l'autre.

ACCROCHER, signifie figurém. Retarder, arrêter. On a accroché cette affaire. Cette négociation est accrochée. Ce procès est accroché depuis long-temps.

Il se dit aussi avec le pronom personnel, et signifie, S'attacher, s'arrêter à quelque chose que ce soit. Sa robe s'accrocha à des ronces. Quand on se noie, on s'accroche où l'on peut. Et l'on dit figurément, Quand on est mal dans ses affaires, On s'accroche à tout, on s'accroche à ce qu'on peut.

S'accrocher à un Prince, à un grand Seigneur, se dit familièrement De ceux que le mauvais état de leurs affaires oblige de s'attacher à la fortune d'un Prince, d'un grand Seigneur. Il ne savoit où donner de la tête, il s'est accroché à ce grand Seigneur. Il ne sait où s'accrocher. En ce sens, il est familier. ACCROCHÉ, ÉE. participe. ACCROIRE. v. neut, Il n'a d'usage qu'à l'infinitif avec le verbe Faire; et il signifie, Faire croire ce qui n'est pas. Vous voudriez nous faire accroire que, etc. Vous voudriez nous en faire accroire. Il n'est pas homme à qui l'on en puisse faire accroire.

On dit, qu' Un homme s'en fait accroire, s'en veut faire accroire, pour, qu'Il présume trop de lui-même, qu'il croit pouvoir en imposer. Depuis qu'il a cette place, il est devenu glorieux, il s'en fait accroire. Il a quelque mérite, mais il s'en fait trop accroire.

ACCROISSEMENT. s. m. Augmentation, agrandissement. Grand accroissement. Accroissement notable, considérable, soudain. L'accroissement des rivières. L'accroissement du corps humain, d'une plante, etc. L'accroissement d'un État. Accroissement de biens, d'honneurs, de fortune, etc. L'accroissement de la Religion Chrétienne dans les Indes.

ACCROISSEMENT, signifie aussi, Le droit par lequel une chose accroît à quelque personne ou à quelque fonds. Cela lui est venu par droit d'accroissément. Les terres que l'attérissement ajoute à un rivage, à une île, appartiennent au propriétaire par droit d'accroissement. Un accroissement à la Tontine.

ACCROÎTRE. v. act. Augmenter, rendre plus grand, plus étendu. Accroître son bien, son revenu. Accroître un parc, un jardin, l'accroître de beaucoup, de la moitié. Accroître sa puissance., sa gloire, sa réputation, son autorité. ACCROÎTRE. V. n. Aller en augmentant, devenir plus grand. Son bien, son revenu accroît tous les jours.

On dit en termes de Droit, qu' Une chose accroît à quelqu'un, pour, qu'Elle revient à son profit par la mort ou par l'absence de quelqu'un, ou autrement. Entre Colégataires, la portion de l'un accroît à l'autre. Parmi les Chanoines, la part des absens accroît aux présens.

On dit aussi, qu' Une portion de terre accroît à une autre par alluvion, par attérissement.

8'ACCROÎTRE. v. pron. Cette Ville s'est fort accrue par son commerce. Sa fortune, son bien s'accrolt tous les jours.

Il avoit une terre fort bornée, il s'est

accru.

ACCRU, UE. participe.

ACCROUPIR, S'ACCROUPIR. verbe pron. Se tenir dans une posture, où la plante des pieds touchant à terre, le derriere touche presque aux talons. S'accroupir auprès du feu.

ACCROUPI, IE. participe. ACCROUPISSEMENT. subs. mas. L'état d'une personne accroupie.

ACCRUE. s. f. Terme de Coutume, qui se dit d'Une terre sur laquelle un bois s'est étendu au-delà de la lisière.

ACCUEIL. 8. masc. (On prononce Akeuil.) Réception que nous faisons à quelqu'un qui vient vers nous. Bon accueil. Mauvais accueil. Accueil froid. Accueil civil, favorable, obligeant. Faire bon accueil. Faire mauvais accueil. Avoir l'accueil agréable.

Faire accueil, se prend toujours en bonne part, et signifie, Faire une réception civile et honnête. Ce Prince fait accueil à tous ceux qui vont chez lui.

ACCUEILLIR. v. a. (Il se pronon. Akeuillir, et se conjugue comme Cueillir.) Recevoir quelqu'un qui vient à nous. Il nous accueillit de la manière du monde la plus honnête. Il nous accueillit fort froidement.

On le dit aussi quelquefois figurém. Des choses. Il accueillit fort mal cette proposition.

Il se dit figurément De tous les accidens fâcheux qui arrivent à quelqu'un. La tempête, le vent les accueillit. Ils furent accueillis de l'orage. La pauvreté, la misère, tous les malheurs du monde l'ont accueilli.

ACCUEILLI, IE. participe.

ACCUL.. s. mas. (I'L se prononce.) Lieu qui n'a point d'issue, où l'on est acculé. Ceux qui poursuivoient les criminels, les poussèrent dans un accul, où on Les prit.

Il se dit particulièrement Du fond du terrier où les chiens acculent les renards et les blaireaux. Quand on voit que le renard est à l'accul, avant que de lâcher les bassets, il faut savoir où sont les acculs.

Il se dit aussi Des piquets qu'on enfonce en terre au bout d'une plateforme, pour retenir le canon quand il recule en tirant.

Il se dit aussi d'Une petite anse dans

la mer.

ACCULER. v. actif. Pousser quelqu'un, et le réduire en un coin, en un endroit où il ne puisse plus reculer. Il le poursuivit l'épée à la main, et l'accula contre la muraille. Notre armée avoit acculé celle des ennemis.

Il se dit aussi en parlant Des sangliers, des loups, des renards, et autres bêtes. Les chiens avoient acculé le sanglier, le loup, le renard. Le blaireau étoit acculé dans son terrier.

Avec le pronom personnel, il signifie, Seranger, se retirer dans un coin, contre une muraille, pour se défendre, ǝ pour n'être pas pris par-derrière. Se voyant poursuivi par quatre hommes, il s'accula contre la muraille, et se défendit long-temps.

En termes de Manége, Le cheval

s'accule, Ne va pas assez en avant à chacune des voltes.

En termes de Blason, Un cheval acculé, Cabré en arrière et sur le cul. ACCULÉ, Éɛ. participe. ACCUMULATEUR. 8. mas. Celui qui accumule. Un grand accumulateur d'écus, de vivres, etc.

ACCUMULATION. 8. f. Amas de plusieurs choses ajoutées les unes aux autres. Accumulation de biens, d'honneurs.

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On appelle Accumulation de droit Une augmentation de droit sur quelque chose.

ACCUMULER. v. a. Amasser et mettre ensemble. Accumuler dés biens des trésors. Accumuler sou sur sou.

On dit figurément, Accumuler crime sur crime, pour dire, Ajouter crime sur crime.

ACCUMULER, est aussi v. pronom. Et dans cette acception on dit, Des arrérages s'accumulent tous les jours, pour dire, Ils augmentent tous les jours. ACCUMULÉ, ÉE. participe. ACCUSABLE. adj. des 2 genr. Qui peut être accusé.

ACCUSATEUR, TRICE. 8. Celui ou celle qui accuse quelqu'un en Justice. Se rendre accusateur. Elle s'est rendue accusatrice.

ACCUSATIF. s. m. Terme de Grammaire. Le quatrième cas en Grec et en Latin. Accusatif singulier. Accusatif pluriel. Ce verbe régit l'accusatif.

ACCUSATION. s. f. Action en Justice, par laquelle on accuse quelqu'un. Accusation capitale. Il y a plusieurs chefs d'accusation contre lui. Former une accusation. Susciter une accusation.

Il se dit aussi généralement De tout reproche, de toute imputation qu'on fait à quelqu'un de quelque défaut que ce soit. Vous l'accusez de paresse, de peu d'exactitude, c'est une accusation bien mal fondée. On l'accuse de beaucoup de désordres, mais ce sont des accusations calomnieuses.

ACCUSER. v. a. Rendre une plainte en Justice contre quelqu'un pour crime, déférer en Justice quelqu'un pour crime. Accuser un homme de vol, d'assassinat. Il a été accusé d'avoir intelligence avec les ennemis. Le crime dont on l'accuse.

On dit d'Un criminel qui a avoué son crime en Justice, qu'Il s'est accusé lui-même ; et, Accuser un acte de faux, pour, Soutenir qu'un acte est faux.

ACCUSER, signifie aussi généralement, Imprter quelque faute, quelque défaut à quelqu'un, lui reprocher quelque faute, quelque défaut. Accuser quelqu'un de négligence. L'accuser à tort. On l'accuse d'avoir fait cette satire.

Il se dit aussi au sens de Servir de preuve, ou au moins d'indice contre quelqu'un. Ce fait vous accuse. Toutes les apparences accusent sa mauvaise intention.

On dit, S'accuser en Confession, accuser ses péchés, pour, Déclarer ses péchés au Prêtre dans le Tribunal de la Confession. Il faut s'accuser de tous ses péchés. S'accuser d'avoir offensé Dieu.

On dit à certains jeux de Cartes, Accuser son jeu, pour, En déclarer ce que les règles veulent qu'on déclare.

Accuser

Accusez votre point. Accusez juste. Vous avez accusé faux.

On dit, Un homme accuse juste, aceuse faux, pour, Il est exact dans un récit, ou il ne l'est pas.

On dit en style et en matière d'affaires, Accuser la réception d'un lettre, pour, Marquer, donner avis qu'on l'a reçue.

ACCUSER, terme de Peinture. Indiquer, faire sentir certaines parties ou formes des corps, recouvertes par quelque enveloppe. Accuser les os, les muscles sous la peau. Accuser le nu par les plis des draperies.

ACCUSÉ, ÉE. participe. Accusé de meurtre, de vol.

Il est aussi substantif, et signifie, Celui qui est accusé en Justice. L'accusateur et l'accusé.

A CE

ACENS. sub. m. Terre ou héritage quelconque tenu à cens.

ACENSEMENT. s. m. Action de donner à cens. L'acensement de cet héritage, de cette maison.

ACENSER. v. a. Donner à cens un fonds de terre une maison, à condi. tion d'en payer un cens ou une Fente seigneuriale. Ce Seigneur a acensé vingt arpens de terre, à raison de dix livres de

rente.

ACENSÉ, ÉE. participe. ACÉPHALE. adj. des 2 g. Qui n'a point de tête. Insectes acéphales. Monstre acéphale. Statue acéphale.

Il signifie au figuré, Qui n'a point de chef. Concile acéphale. Secte acéphale.

On a encore donné ce nom à une secte d'anciens hérétiques.

ACERBE. adj. des 2 genres. Qui est d'un goût âpre. Du vin d'un goût acerbe. Des fruits acerbes.

ACERBITÉ. s. f. Qualité de ce qui est acerbe. Ce fruit est d'une acerbité insupportable. Il est de peu d'usage.

ACÉRER. v. act. Mettre de l'acier avec du fer, afin de rendre celui-ci propre couper.

ACÉRÉ, ÉE. participe. Il signifie en Médecine et en Pharmacie, Une sayeur austère et astringente. Goût acéré.

Il est aussi adjectif', et n'est d'usage qu'en parlant Du fer, lorsqu'il est rendu tranchant et perçant par le moyen de l'acier. Lame acérée. Pointe acérée. Flèches acérées. Des traits bien acérés.

ACÉRIDE. s. masc. Emplâtre fait sans cire.

ACESCENCE. sub. fém. Terme de Médecine. Disposition à l'acidité.

ACESCENT, ENTE. adj. Qui approche de l'acidité. Les alimens Acescens sont ceux qui affectent le goût d'une manière un peu piquante. ACÉTEUX, EUSE. adj. Qui tient du goût du vinaigre. Plante acéteuse.

A CH

ACHALANDER. v. a. Procurer des chalands. La bonne marchandise et le bon marché achalandent fort une boutique. Il est fort achalandé. Tome I.

Il est aussi pronominal. Cette boutique commence à s'achalander. Si vous voulez vous achalander, logez-vous dans un meilleur quartier.

ACHALANDÉ, ÉR. participe..

ACHARNEMENT. 8. mas. Action d'un animal qui s'attache opiniâtrément à sa proie. L'acharnement d'un loup d'un animal.

Il se dit aussi De la fureur opiniâtre avec laquelle des animaux, et même des hommes, se battent les uns contre les autres. L'acharnement de deux dogues l'un contre l'autre. Ces deux animaux se sont battus avec acharnement.

Il se dit aussi figurément De l'animosité opiniâtre qu'on a contre quelqu'un. L'acharnement de ces deux plaideurs est inconcevable. ACHARNER. v. act. Exciter, animer, irriter. Je ne sais qui peut les avoir acharnés les uns contre les autres. Il est fort acharné contre moi. Ils sont acharnés au combat.

Il se dit aussi avec le pronom personnel, et signifie, S'attacher av fureur, avec opiniâtreté. Le lion s'acharne sur sa proie. Ces deux tigres s'acharnent l'un contre l'autre.

ACHARNÉ, ÉE. participe. Un combat

acharné.

Il signifie aussi, Attaché à quelque chose avec excès. Un homme acharné au jeu, aux procès.

ACHAT. s. m. Emplette, acquisition faite à prix d'argent. Un bon achat. Un mauvais achat. Faire achat de marchandises.

Il signifie aussi La chose achetée. Je veux vous faire voir mon achat.

ACHE. sub. f. Herbe qui ressemble au persil. En certains jeux de la Grèce on donnoit une couronne d'ache au vainqueur.

ACHEMENS. sub. mas. pl. Terme de Blason. Lambrequins découpés.

ACHEMINEMENT. s. m. Ce qui est propre à faire parvenir à la fin qu'on se propose, disposition, préparation. C'est un grand acheminement à la paix. Pour acheminement au traité, on résolut', etc.

ACHEMINER. v. act. Il n'est en usage à l'actif, qu'en parlant d'Affaires, d'entreprises, et signifie, Mettre en état de pouvoir réussir. Cet évé nement peut acheminer la paix. Acheminer un cheval, Habituer un jeune cheval à marcher droit devant lui.

S'ACHEMINER. v. pronom. Se mettre en chemin. Nous nous acheminâmes vers un tel endroit.

On dit figurément, qu' Une affaire s'achemine, pour dire, qu'On l'a mise en bon train.

ACHEMINÉ, ÉE. participe.

Il est aussi adjectif, et signifie, Dégourdi, presque dressé. Il se dit d'Un cheval.

ACHÉRON. sub. mas. Terme de Mythologie.Fleuve d'Enfer. Les Poëtes le prennent pour l'Enfer même, ou pour la Mort. L'avare Achéron.

ACHETER. v. a. J'achète, j'achetois. Acquérir quelque chose à prix d'argent. Acheter des étoffes, des provisions, des livres, une maison, une terre, une charge. Acheter argent comptant.

Acheter à crédit. Acheter à bon marché. Acheter cher. Acheter à vil prix. Acheter au poids de l'or. Acheter au double. Acheter en gros. Acheter en détail.

On dit proverbialement, en parlant De vin et de quelque autre liqueur, Qui bon l'achète, bon le boit ; et ce proverbe s'applique à toutes les denrées qu'on achète.

On dit, Acheter des bans pour dire, Obtenir dispense de faire publier des bans de mariage.

ACHETER, signifie figurément, Obtenir quelque chose avec beaucoup de peine et de difficulté. J'ai bien couru pour obtenir cette grâce, on me l'a bien fait acheter. C'est une dignité qu'il a achetée au prix de son sang. C'est acheter cher un repentir, que de se ruiner pour satisfaire ses passions.

ACHETÉ, ÉE. participe. ACHETEUR. subs. mas. Celui qui achète. Le vendeur et l'acheteur.

ACHÈVEMENT. s. in. Fin, exécution entière, accomplissement d'une chose. Il ne manque plus qu'un portail pour l'achèvement de cette église.

Il se dit au figuré, De la perfection dont un ouvrage est susceptible. La perfection est l'achèvement d'un ouvrage.

ACHEVER. v. act. Finir une chose commencée. Il a achevé son entreprises Les bâtimens sont achevés. Il a fait ache-, ver sa galerie.

ACHEVER, se dit aussi en parlant Des personnes, et signifie, Porter le coup mortel à quelqu'un qui est déjà blessé. Ce passant a été blessé par des voleurs, il en est venu d'autres qui l'ont achevé.

On dit aussi, Le Peintre m'achevera aujourd'hui, pour dire, Achevera mon portrait.

On dit figurément et familièrement, Voilà de quoi m'achever, pour dire, Voilà de quoi consommer ma ruine > ma perte, mon malheur. ACHEVÉ, ÉE. participe.

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Il est aussi adjectif, et alors il signi fie, Accompli, parfait, qui a toutes les bonnes qualités de son genre. Un ouvrage achevé. Une beauté achevée.

Il se dit aussi De ce qui est extrê→ mement mauvais dans son genre. C'est un fou achevé. Un sot achevé. Un scélérat achevé.

ACHILLÉE. s. f. (On pron. les L sans les mouiller. ) Plante radiée qui croît sur les montagnes. C'est une espèce de Jacobéé. On prend sa feuille en tisane ou en façon de thé. On l'emploie contre l'asthme et les maladies du poumon.

ACHIT. s. m. Espèce de vigne qui croit dans l'île de Madagascar. Elle porte beaucoup de grappes. ACHOPPEMENT. sub. m. Il ne se dit guère que dans cette phrase, Pierre d'achoppement, pour dire, Occasion de faillir, de tomber dans l'erreur. Les gens déréglés sont des pierres d'achoppement pour ceux qui les fréquentent. Ces sortes de propositions sont des pierres d'achoppement pour les foibles.

ACHORES. s. m. pl. Petits ulcères qui viennent à la tête et aux joues, espèce de teigne qui attaque principalement les enfans.

C

٩٠

ACHROMATIQUE. adj. des 2 g. Terme d'Optique. Qui laisse voir les objets sans couleur étrangère, et sans iris. Lunettes achromatiques.

ACHRONIQUE. adject. des 2 gen. Un astre achronique, Astre opposé au Soleil dans son lever ou dans son coucher.

ACI

ACIDE. s. m. Un des sels qu'on appelle Primitifs. Lorsque ce sel est pur, il est toujours dans un état fluide; il imprime sur la langue une saveur piquante, semblable à celle qu'y excite le vinaigre; il change en rouge la couleur bleue des fleurs, et le suc qui en a été tiré : lorsqu'il est uni avec le sel qu'on appelle Alcali, il forme des sels concrets que l'on nomme Sels neutres. Les Chimistes comptent trois acides: 1o. L'acide vitriolique ou acide universel, c'est celui qui se tire du vitriol; c'est le même que l'acide du soufre, et il est généralement répandu dans l'air. 2o. L'acide nitreux, c'est celui qui se tire du nitre ou du salpêtre; on lui donne aussi le nom d'Eau-forte ou d'espritde-nitre. 3°. L'acide du sel marin, c'est celui qui se tire du sel commun; on le nomme Esprit-de-sel. L'un de ces acides, lorsqu'il a été tiré des plantes ou des végétaux, tel que le verjus, le jus de citron, le vinaigre, s'appelle Acide végétal, pour le distinguer des acides qui se tirent du règne minéral, que l'on nomme Acides minéraux.

Acide, est aussi adj. des 2 genr. On dit, Un sel acide une liqueur acide. Alors il signifie Une liqueur ou un sel où l'acide domine.

ACIDITÉ. sub. f. Qualité de ce qui est acide. L'acidité de l'oseille, l'acidité du verjus.

ACIDULE. adj. des 2 g. Qui est de la nature des acides. On se sert de ce mot, quoiqu'assez improprement, pour désigner des eaux minérales froides, lors même qu'elles ne contiennent point de sel acide, et pour les distinguer des eaux minérales chaudes, que l'on nomme Eaux thermales. Dans ce sens on dit, que Les eaux de Passy sont acidules.

ACIDULER. v. act. Rendre aigre, piquante, acide, une chose quelconque, en y mêlant quelque suc aigre ou acide. Il faut aciduler les tisanes de ce malade. Une boisson légèrement acidulée.

ACIER. s. m. Nom que l'on donne à du fer, lorsqu'il est parfaitement pur, et très-chargé de ce que les Chimistes appellent le Principe inflammable ou phlogistique, ce qui le rend beaucoup plus dur et plus élastique que le fer ordinaire. Acier de bonne trempe. Acier de Damas. Lame d'acier. Couteau d'acier. ACIÉRIE. s. f. Bâtiment où l'acier reçoit sa première façon après sa fonte.

ACL

ACLIMATER. v. a. Voyez A CCLI

MATER.

A CO

ACOLYTE.s.m. Clerc promu à l'un des quatre Ordres mineurs, et dont l'office est de porter les cierges, de préparer le feu, l'encensoir, le vin et l'eau, et de servir à l'Autel le Prêtre, le Diacre et le Sous-Diacre. Faire les fonctions d'Acolyte à une Grand' Messe.

ACOMAS. s. m. Arbre des Antilles propre la menuiserie, et aussi à la construction des navires.

ACONIT. sub. m. Espèce de plante

vénéneuse.

ACOQUINANT, ANTE. adj. Qui acoquine, qui attire. Le feu est acoquinant. Une vie acoquinante. Il est familier.

ACOQUINER. y. a. Attirer, attacher, faire contracter une habitude. Le métier de gueux acoquine ceux qui Pont fait une fois. L'oisiveté acoquine. En hiver le feu acoquine. Il est familier.

Il est aussi pronominal, et signifie, S'attacher trop, s'adonner trop. Il s'est acoquiné en ce pays-là. S'acoquiner au jeu.

Il se dit aussi De quelques animaux domestiques. Il ne faut pas qu'un chien de chasse s'acoquine à la cuisine. ACOQUINÉ, ÉE. participe. ACOUSMATE. s. m. Bruit de voix humaines ou d'instrumens qu'on s'imagine entendre dans l'air.

ACOUSTIQUE. s. f. Théorie des sons et de leurs propriétés. Traité d'acoustique.

ACOUSTIQUE, se dit aussi adjectivement, en parlant Des instrumens qui servent à augmenter le son. Cornet acoustique.

On appelle Nerf acoustique, Le nerf qui va à l'oreille.

ACQ

ACQUÉREUR. sub. mas. Celui qui acquiert. Il ne se dit guère que De celui qui acquiert des biens immeubles. Acquéreur de bonne foi. Un tel, présent acquéreur. Nouvel acquéreur.

On dit proverbialement, Il y a plus de fous acquéreurs, que de fous vendeurs. ACQUÉRIR. v. a. J'acquiers, tu acquiers, il acquiert ; nous acquérons, vous acquérez, ils acquièrent. J'acquérois. J'ai acquis. J'acquis. J'acquerrai. Acquiers. Que j'acquière. Que j'acquisse. J'acquerrois. Acquérant. Acquis. Rendre sien par achat, faire acquisition de quelque chose d'utile et d'agréable. Acquérir une terre, une charge, une maison, un pré, une rente. Acquérir de ses deniers, des deniers d'autrui. Acquérir du bien légitimement. Acquérir du bien par de bonnes, par de mauvaises voies. Acquérir quelque chose en son nom au nom d'autrui, sous le nom d'un autre. Il a beaucoup acquis depuis quelque temps. Il acquiert tous les jours. Il est en état d'acquérir.

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On dit aussi, Acquérir les droits de quelqu'un. Acquérir un nouveau droit sur quelque chose.

ACQUÉRIR, se dit aussi De toutes Iles choses honnêtes qui se peuvent mettre au nombre des biens et des

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et

ACQUIS, est aussi substantif, dans cette acception l'on dit, qu'Un homme a de l'acquis, beaucoup d'acquis, pour dire, qu'Il est très-instruit dans sa profession; et cela se dit ordinairement en parlant D'un Homme de Lettres, d'un Médecin, d'un Avocat, etc. ACQUÊT. sub. m. Terme de Jurisprudence. Chose acquise, ce que l'on a acquis. Il a fait un bel acquét.

On dit proverbialement, Il n'y a si bel acquét que le don pour, Il n'y a point de bien plus légitimement, plus agréablement, et plus sûrement acquis, que celui qui est donné.

En style de Pratique et de Coutume, Acquêts, au pluriel, se dit proprement Des biens, tant meubles qu'immeubles, qu'on a acquis. Les acquéts et les propres. Il est permis à un homme de disposer de ses acquéts. Acquêts et conquêts. Les droits sur les franc-fiefs et nouveaux acquets.

ACQUET, signifie aussi, Avantage, profit, gain. Il n'y a pas grand acquêt à vendre cette marchandise-là. Vous aurez plus d'acquét de le payer que de plaider. Il est familier.

ACQUÊTER. v. a. Terme de Jurisprudence. Acquérir un immeuble par un acte quelconque.

ACQUIESCEMENT. s. m. Action par laquelle on se soumet à quelque chose, on se conforme aux sentimens, aux volontés d'autrui. Un entier acquiescement aux volontés de quelqu'un. Acquiescement à la Sentence, à la demande. Acquiescement à la volonté de Dieu. On ne peut refuser son acquiescement à une proposition si bien démon

trée.

ACQUIESCER. v. n. Déférer, céder, se soumettre. Il a acquiescé à ce qu'on souhaitoit de lui. Acquiescer aux sentimens, aux volontés d'autrui. Acquiescer à une demande, à une Sentence.

ACQUISITION. s. f. Action d'acquérir. Faire un contrat d'acquisition. Depuis cette acquisition, il n'est rien arrivé. Faire une acquisition. Il a fait acquisition d'une belle terre.

ACQUISITION, signifie aussi, La chose acquise. Bonne acquisition. Voilà ma nouvelle acquisition. Il lui a cédé son acquisition.

ACQUIT. sub. mas. Quittance, décharge. Terme de finance. J'en ai un bon acquit. Je fournirai des acquits bons et valables. Pour acquit.

On dit, Payer une chose à l'acquit d'un autre , pour, La payer à la décharge d'un autre. J'ai payé cela à l'acquit de la succession, Cela va à l'acquit

des mineurs. Et on dit figurément, Faire quelque chose pour l'acquit de sa conscience, à l'acquit de sa conscience, pour, Afin de n'en avoir point la conscience chargée.

On dit, Jouer à l'acquit, Lorsque dans une partie de plusieurs personnes, ceux qui ont perdu, jouent entre eux à qui paiera le tout.

On dit, Faire quelque chose par manière d'acquit, pour, Négligemment, et seulement parce qu'on ne peut pas s'en dispenser.

ACQUIT, au jeu de Billard, se dit Du premier coup que l'on joue pour se mettre en passe. Donner un bon acquit, un mauvais acquit.

ACQUIT-A-CAUTION. 8. m. Terme de Bureau. Billet ou certificat que les Commis d'un bureau donnent pour faire passer librement un ballot à sa destination.

ACQUIT-PATENT. Voyez Patent. ACQUITTER. v. a. Rendre quitte, libérer de dettes. Il a acquitté son ami, son parent, sa famille, sa succession. Il s'est obligé de m'acquitter et indemniser. Il s'est bien acquitté depuis un tel temps. Il s'est acquitté de cent mille francs depuis peu. Il a acquitté entièrement sa terre. Il devoit sur sa charge, mais il l'a tout-àfait acquittée.

On dit proverbialement, Qui s'acquitte, s'enrichit.

On dit figurément, S'acquitter des obligations qu'on a à quelqu'un, pour, Les reconnoître par ses services; et généralement, en parlant Des devoirs et obligations de la vie, et en parlant De charge, d'emploi, etc. on dit, S'en acquitter, pour, Y satisfaire. S'acquitter de son devoir, s'en acquitter bien, s'en acquitter mal. S'acquitter d'une commission. Il s'acquitte bien de sa charge. Il s'acquitte bien de tout ce qu'il fait. Il s'acquitte bien de cet emploi, il s'en acquitte dignement.

On dit figur. Acquitter sa conscience, pour, Faire ce qu'on croit être obligé

de faire en conscience.

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ACRE. s. f. (La première syllabe est brève.) Une mesure de terre contenant un arpent et demi, ou environ. Cent acres de terre, de pré.

ACRE. adj. des 2. g. Qui a quelque chose de piquant, de mordicant, de corrosif, etc. Une bile acre. Il lui tomba une humeur acre sur les yeux. Une pituite âcre. Le suc de cette herbe est acre. Cela est acre au goût, est d'un goût âcre. ÂCRETÉ. s. f. Qualité de ce qui est acre. L'âcreté du sel, l'âcreté de la bile. Il se dit aussi au figuré. Il a de l'âcreté dans l'humeur.

ACRIMONIE. subst. fém. Âcreté. L'acrimonie du sel. L'acrimonie des hu

meurs.

ACRIMONIEUX, EUSE. adj. Qui a de l'acrimonie. Ces sels sont acrimonieux. ACROSTICHE. s. m. On appelle ainsi Un ouvrage composé d'autant de vers qu'il y a de lettres dans le nom qu'on a pris pour sujet, et dont chaque vers commence par une des lettres de ce nom, prises de suite. Un acrostiche ingénieux. Un sonnet par acrostiche. Il est aussi adjectif des 2 g. Sonnets acrostiches. Vers acrostiches.

ACROTÈRES. sub. m. pl. Ce sont des espèces de piédestaux que l'on met d'espace en espace dans les balustrades, de manière que les balustres répondent sur le vide, et les acrotères sur le plein.

ACT

ACTE. 8. m. Action d'un Agent, opération. La création du monde est un acte de la puissance de Dieu.

Il se dit en Logique par opposition à ce qu'on appelle Puissance, c'est-àdire, Capacité d'agir, qui n'agit pas encore. Réduire la puissance à l'acte. La conséquence est bonne de l'acte à la puis

sance.

On dit en termes de Pratique, Faire acte d'héritier, pour, Agir comme héritier. Quand on a fait acte d'héritier, on est obligé aux dettes.'

ACTE, en termes de Morale, se dit généralement De toutes sortes d'actions. En ce sens on dit, Les mêmes actes plusieurs fois répétés, forment l'habitude.

Il se dit plus particulièrement Des mouvemens vertueux que l'âme produit au dedans d'elle-même, et principalement de tout ce qui regarde la Religion. Acte de foi. Acte de contrition. Acte d'humilité.

On dit, Acte d'hostilité, pour, Action hostile. Voy. HOSTILITÉ. On dit, Faire acte de possession pour, Disposer d'une chose en maître. Voyez POSSESSION.

ACTE, en termes de Jurisprudence, se dit De tout ce qui se fait par le ministère d'un Officier de Justice, soit en jugement, soit hors du jugement. Acte authentique, solennel, public. Acte passé pardevant Notaires. Passer un acte. Signer un acte. Prendre un acte au Greffe, un acte de soumission. En ce sens, il se dit encore Des déclarations faites en Justice. Demander acte. Prendre acte de sa comparution. On lui a donné acte de sa plainte. Acte de désaveu. J'en ai l'acte à la main.

Quand on arrive des premiers à un rendez-vous, on dit proverbialement et figurément, Je prends acte, ou simplement, Acte de ma diligence, pour, Je n'ai pas manqué au rendez-vous.

On appelle Acte sous seing-privé, Toute convention et toute reconnoissance passée entre des particuliers, sans être revêtue de l'autorité publique.

On appelle Acte Capitulaire, Une délibération prise dans un Chapitre de Chanoines ou de Religieux.

ACTE, en termes d'Ecole, se dit D'une dispute publique où l'on soutient des Thèses. Faire un acte. Soutenir un acte. Présider à un acte. Assister à un acte. Un acte de Philosophie. Un acte de Théologie. Un acte en Sorbonne. Un acte aux Écoles de Droit. Un acte aux Écoles de Médecine.

ACTE, en termes d'Ouvrages dramatiques, se dit De chacune des parties principales dont une pièce de Théâtre est composée, et entre lesquelles il y a un intervalle pendant lequel le Théâtre reste vide. Une pièce de trois actes, en trois actes, de cinq actes, en cinq actes. Tous les actes de cette Tragédie ne sont pas de la méme force. Les actes se divisent en scènes.

On appelle Pièce d'un acte, ou Pièce en un acte, Une Comédie dont toute l'action est renfermée dans un seul acte. Les Précieuses ridicules de Molière sont une pièce en un acte.

ACTES, au pluriel, se dit Des décisions faites par autorité publique, et rédigées dans des registres publics. Les actes du Sénat. Le Sénat cassa les actes de Néron. Les actes des Conciles. Cela est extrait des actes publics.

On appelle Les actes des Apôtres, Un livre canonique écrit par Saint Luc, et contenant une partie de l'Histoire des Apôtres.

ACTEUR, TRICE. sub. Celui ou celle qui représente un personnage dans une pièce de Théâtre. Bon acteur. Grand acteur. Méchant acteur. Excellente actrice. Former une actrice. Instruire un acteur.

Il se dit figurément De celui qui a part dans la conduite, dans l'exécution d'une affaire. Il a été un des principaux acteurs dans cette négociation. L'homme dont vous parlez est un trèsbon Officier et un grand acteur un jour de

combat.

Il se dit aussi dans le même sens Dans des parties de jeu, dans des parties de plaisir. Il nous manque un acteur. Il est familier.

ACTIF, IVE. adj. Qui agit, ou qui a la vertu d'agir. Il se dit par opposition à Passif. Qualités actives. On dit dans l'ancienne Philosophie, que La forme est active, et que la matière est passive.

On appelle Dettes actives, Les sommes dont on est créancier; Dettes passives, Les sommes dont on est débiteur.

On dit, en parlant d'Élection, Avoir voix active et passive, pour, Avoir droit d'élire et d'être élu. Dans l'élection des Empereurs d'Allemagne, les Électeurs Ecclésiastiques n'ont que voix active; les autres Électeurs ont voix active et passive. On dit, Prendre une part active dans une affaire, pour, Concourir de son action, de son influence. Je laisserai faire, et ne prendrai point de part active. Il a eu une part très-active dans le succès.

ACTIF, signifie aussi, Qui agit avec promptitude, avec force. Le feu est le plus actif des élémens.

Il signifie aussi, Qui est agissant, diligent, laborieux. C'est un homme actif, extrêmement actif. Un esprit actif.

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