Œuvres de Frédéric le Grand ...

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Chez R. Decker, Impr. du Roi, 1848
 

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Page 65 - C'est d'un scrupule vain s'alarmer sottement Et vouloir aux lecteurs plaire sans agrément. Bientôt ils défendront de peindre la Prudence, De donner à Thémis ni bandeau ni balance, De figurer aux yeux la Guerre au front d'airain, Ou le Temps qui s'enfuit une horloge à la main ; Et partout des discours comme une idolâtrie, Dans leur faux zèle, iront chasser l'Allégorie.
Page 65 - En achevant ces mots épouvantables, Son ombre vers mon lit a paru se baisser ; Et moi, je lui tendais les mains pour l'embrasser ; Mais je n'ai plus trouvé qu'un horrible mélange D'os et de chair meurtris, et traînés dans la fange, Des lambeaux pleins de sang, et des membres affreux, Que des chiens dévorants se disputaient entre eux.
Page 26 - Ofiris n'y penfoit pas fans doute en établilïànt cette Loi, à moins qu'on ne veuille dire qu'il conniva au Vol, comme à un mal qu'il ne pouvoit pas empêcher : de même que le Gouvernement d'Amftçrdam fouffre les Muficos, & celui de Rome les Maifons de Joie privilégiées.
Page 197 - ... qu'autant que la concorde les unit. Le prince est à la société qu'il gouverne ce que la tête est au corps : il doit voir, penser et agir pour toute la communauté, afin de lui procurer tous les avantages dont elle est susceptible.] Si l'on veut que le gouvernement monarchique l'emporte sur le républicain, l'arrêt du souverain est prononcé : il doit être actif et intègre, et rassembler toutes ses forces pour remplir la carrière qui lui est prescrite.
Page 246 - Mais voici un raisonnement plus faux que tout ce que nous avons vu. Le politique dit qu'un prince doit avoir les qualités du lion et du renard ; du lion pour se défaire des loups, du renard pour être rusé; et il conclut : «Ce qui fait voir qu'un prince n'est pas obligé de garder sa parole.
Page 163 - Spinosa, qu'on a réfuté son ouvrage en forme et qu'on a défendu la divinité contre ses attaques ; tandis que Machiavel n'a été que harcelé par quelques moralistes et qu'il s'est soutenu, malgré eux et malgré sa pernicieuse morale, sur la chaire de la politique jusqu'à nos jours. » Que veut donc le prince? « J'ose prendre, poursuit-il, la défense de l'humanité contre ce monstre qui veut la détruire...
Page 204 - Nous vous élevons au-dessus de nous, parce que nous aimons l'esclavage, et nous vous donnons la puissance de diriger nos pensées à votre volonté? Ils ont dit au contraire : Nous avons besoin de vous pour maintenir les lois auxquelles nous voulons obéir, pour nous gouverner sagement, pour nous défendre ; du reste nous exigeons de vous que vous respectiez notre liberté. Voilà la sentence prononcée, elle est sans appel, et même cette tolérance est si avantageuse aux sociétés où elle est...
Page 204 - ... s'il est le premier juge, le premier général, le premier financier, le premier ministre de la société, ce n'est pas pour qu'il représente, mais afin qu'il en remplisse les devoirs. Il n'est que le premier serviteur de l'Etat...
Page 201 - Si j'étais né dans la classe de ces citoyens dont les bras sont le capital, que désirerais -je du souverain? Ce que le bon sens alors lui indiquera, son devoir est de le mettre en pratique. Il se trouve des provinces, dans la plupart des Etats de l'Europe, où les paysans, attachés à la glèbe, sont serfs de leurs gentilshommes; c'est de toutes les conditions la plus malheureuse et celle qui révolte le plus l'humanité.
Page 160 - On dit qu'il n'est pas permis de vendre les choses saintes : eh! qu'y at-il de plus sacré que le sang des hommes? Pour les guerres de religion, si ce sont des guerres civiles, elles sont presque toujours la suite de l'imprudence du souverain, qui a mal à propos favorisé une secte aux dépens d'une autre, qui a trop resserré ou trop étendu l'exercice public de certain?

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