Oeuvres complètes, Volume 2,Partie 2

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Didier, 1855
 

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Page 297 - C'est moi qu'il fait asseoir au pied du lit royal Où l'insomnie ardente irrite encor son mal; Moi, que d'un faux aveu sa voix flatteuse abuse, S'il craint qu'en sommeillant un rêve ne l'accuse; Moi, que dans ses fureurs il chasse avec dédain; Moi, que dans ses tourments il rappelle soudain: Toujours moi, dont le nom s'échappe de sa bouche, Lorsqu'un remords vengeur vient secouer sa couche. Mais s'il charge mes jours du poids de ses ennuis, Du cri de...
Page 329 - Dieu la prenne en pitié ! le corps, c'est mon affaire : J'y pourvoirai. LE COMTE DE DREUX Du moins je demande humblement Que Votre Majesté m'écoute un seul moment. LOUIS. Ah ! mon peuple est à vous ! et roi sans diadème Vous exigez de lui plus que le roi lui-même ! Mais mon peuple, c'est moi ; mais le dernier d'entre eux...
Page 296 - S'il reste, il faut rester ; s'il part, suivre ses pas, Sous un plus dur fardeau baissant ma tête altière Que les obscurs varlets courbés sous sa litière. Confiné près de lui dans ce triste séjour, Quand je vois sa raison décroître avec le jour, Quand de ce triple pont, qui le rassure à peine, J'entends crier la herse et retomber la chaîne, C'est moi qu'il fait asseoir au pied du lit royal Où l'insomnie ardente irrite encor son mal ; Moi, que d'un faux aveu sa voix flatteuse abuse S'il...
Page 411 - Exerce en ma faveur ton merveilleux pouvoir, Ou j'aurai, s'il le faut, recours à la contrainte. Je suis roi : sur mon front j'ai reçu l'huile sainte.... Ah! pardon! mais aux rois, mais aux fronts couronnés Ne devez-vous pas plus qu'à ces infortunés, Ces affligés obscurs, que, sans votre prière, Dieu n'eût pas de si haut cherchés dans la poussière.
Page 326 - Oublier! quoi?son crime. Ce supplice inconnu, l'échafaud, la victime? Quoi ! trois fils à genoux sous l'instrument mortel, Vêtus de blanc tous trois comme au pied de l'autel? On nous avait parés pour cette horrible fête. Soudain le bruit des pas retentit sur ma tête : Tous mes membres alors se prirent à trembler; Je l'entendis passer, s'arrêter, puis parler.
Page 6 - D'un petit conte aimable une grave ordonnance. Il faut d'un peu de miel, avec dextérité, Couvrir les bords du vase où l'on boit la santé : Le Tasse nous l'a dit, et ces fous de poètes Nous offrent quelquefois d'excellentes recettes. Le malade distrait se sent mieux quand il rit ; Et, pour guérir le corps, je m'adresse à l'esprit.
Page 137 - L'audace ne me manquera point pour remplir autant qu'il est en moi cette tâche difficile. Plein de respect pour les maîtres qui ont illustré notre scène par tant de chefs-d'œuvre, je regarde comme un dépôt sacré cette langue belle et flexible qu'ils nous ont léguée. Dans le reste, tous ont innové; tous, selon les...
Page 328 - Je mets la main sur vous, et, mon doute éclairci, Je vous envoie à Dieu pour obtenir merci. Le salut de votre âme est le point nécessaire: Dieu la prenne en pitié ! le corps, c'est mon affaire ; J'y pourvoirai. LE COMTE DE DREUX. Du moins je demande humblement...
Page 276 - Palier au haut de l'escalier des Géants, où les doges reçoivent la couronne; on lui ôta le bonnet ducal en présence du conseil des Dix. Un moment après, le chef de ce conseil parut sur le grand balcon du palais, tenant à la main une épée sanglante , et s'écria : Justice a été faite du traître. Les portes furent ouvertes, et le peuple, en se précipitant dans le palais, trouva la tête du prince roulant sur les degrés. Dans la salle du...
Page 272 - Palier a une belle femme, mais elle n'est pas pour lui. Le lendemain, cette affiche fut un grand sujet de scandale. On informa contre l'auteur, et on eut peu de peine à le découvrir. Sténo, arrêté, avoua sa faute avec une ingénuité qui ne désarma point le prince , ni surtout l'époux offensé.

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