Lettre à m. Abel-RémusatDondey-Dupré père et fils, 1827 - 122 pages |
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Expressions et termes fréquents
ABEL-RÉMUSAT adverbe affixes assigner caractères caractères chinois catégories grammaticales Chine complément conjonctions construction crois d'après d'autres détermine développemens différentes dire distinction doit élémens emploi énoncé entièrement existe explétif exposans expression exprimé facultés flexions formes grammaticales génitif gram gramma grammaire chinoise grammaticales des mots idée verbale idiome intellectuel isolément j'ai l'attribut l'écriture chinoise l'enchaînement l'esprit l'expression l'homme l'idée l'infinitif langage langue chinoise langue parlée langues à formes langues classiques liaison des mots M. G. de Humboldt mandchou manière marque matical ment modifications monsieur mots grammaticaux mots pleins nations noise nuances paraît parole particule pensée peuvent phrases chinoises place position des mots précision prépositions primitive pronom pronom relatif proposition rapports grammaticaux samscrit semble sens du contexte sens verbal serait seule signes signification souvent structure style moderne sujet du verbe syllabes système grammatical tche tchi tchoung Tchoung-young tems ticales ticules tion traduisant trouve valeur grammaticale verbe fléchi verbe substantif véritable
Fréquemment cités
Page 56 - Ce génie créateur peut franchir les limites qui semblent prescrites au reste des mortels, et, s'il est impossible de retracer sa marche, sa présence vivifiante n'en est pas moins manifeste. Plutôt que de renoncer, dans l'explication de l'origine des langues, à l'influence de cette cause puissante et première, et de leur assigner à toutes une marche uniforme et mécanique qui les traînerait pas à pas depuis le commencement le plus grossier jusqu'à leur perfectionnement, j'embrasserais l'opinion...
Page 48 - La langue chinoise renonce à la distinction précise et minutieuse des catégories grammaticales, range les mots des phrases d'après l'ordre moins restreint de la détermination des idées, et donne aux périodes une structure à laquelle ce système est applicable. La langue samscrite , les langues qui ont une affinité évidente avec elle, et...
Page 49 - Il reste après cela un certain nombre de langues qui tendent, pour ainsi dire, à avoir de véritables formes grammaticales , et n'atteignent pas ce but ; qui distinguent les catégories grammaticales, mais n'en marquent qu'imparfaitement les rapports; dont par conséquent la structure grammaticale est défectueuse, sous ce point de vue, ou vicieuse, ou l'un et l'autre à la fois.
Page 14 - Les Chinois, qui sont dans ce cas, s'énoncent souvent de manière à laisser indéterminée la catégorie grammaticale à laquelle il faut assigner un mot employé ; mais ils ne sont pas forcés non plus d'ajouter à la pensée, là où elle n'en a que faire, l'idée précise que telle ou telle forme grammaticale entraîne après elle. On peut, en Chinois, employer le verbe sans y exprimer le...
Page 64 - ... la langue chinoise gagne par sa manière simple, hardie et concise de présenter les idées. L'effet qu'elle produit ne vient pas des idées seules, ainsi présentées, mais surtout de la manière dont elle agit sur l'esprit par son système grammatical. En lui imposant un travail méditatif beaucoup plus grand qu'aucune autre langue n'en exige de lui, en l'isolant sur les rapports des idées, en le privant presque de tout secours à...
Page 55 - ... arrivé par la marche lente et progressive de l'expérience. Ce génie créateur peut franchir les limites qui semblent prescrites au reste des mortels, et s'il est impossible de retracer sa marche, sa présence vivifiante n'en est pas moins manifeste. Plutôt que de renoncer, dans l'explication de l'origine des langues, à l'influence de cette cause puissante et première, et de leur assigner à toutes une marche uniforme et mécanique qui les...
Page 2 - ... et les autres langues , au seul point fondamental que, pour indiquer la liaison des mots dans ses phrases , elle ne fait point usage des catégories grammaticales, et ne fonde point sa grammaire sur la classification des mots , mais fixe d'une autre manière les rapports des élémens du langage dans l'enchaînement de la pensée. Les grammaires des autres langues ont une partie étymologique et une partie sy'ntactiq'ue; la grammaire chinoise ne connaît que cette dernière. De...
Page 49 - La langue samscrite , les langues qui ont une affinité évidente avec elle, et peut-être d'autres encore sur lesquelles je ne voudrais rien préjuger ici, établissent la distinction des catégories grammaticales comme base unique de leur grammaire, poursuivent cette distinction jusque dans leurs dernières ramifications , et s'abandonnent, dans la formation de leurs phrases, à tout l'essor que ce guide sûr et fidèle leur permet de prendre.
Page 10 - ... rapport primitif qui existe entre la pensée et le langage Tout jugement de l'esprit est une comparaison de deux idées dont on prononce la convenance ou la disconvenance.
Page 46 - La langue chinoise n'offre, jamais de ces phrases longues et compliquées , régies par des mots placés à une grande distance de ceux qui en dépendent (16); elle présente au contraire toujours un objet isolé et indépendant; elle n'attache à cet objet aucune marque qui autorise à l'attente de ce qui va suivre: elle place, après cet objet, d'une manière également isolée, ou une pareille marque, ou un deuxième objet, et compose insensiblement, de cette manière, des phrases entières.