Vie de Henri Brulard: pub. intégralement pour la première fois d'après les manuscrits de la Bibliothèque de Grenoble, Volume 2H. et É. Champion, 1913 |
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Vie de Henri Brulard: pub. intégralement pour la première fois d ..., Volume 2 Stendhal Affichage du livre entier - 1913 |
Expressions et termes fréquents
aujourd'hui avocat B[eyle Bigillion Burelviller c'était capitaine Chabert chambre chapitre Chérubin-Joseph Beyle chose Cività-Vecchia Claix Colomb comte Daru crayon de R crois Crozet Dauphiné décembre demoiselle Drac Dupuy Echelles Ecrit à Rome Elisabeth étage Etrouble Extrait des registres faisait Félix Faure Félix-Romain Gagnon fenêtre feuillet février fille fort de Bard grand-père Grande-rue Grenoble en 1793 Henri Beyle Henri Brulard Henri Gagnon Henriette Gagnon heures homme huit j'ai j'avais j'étais j'eus janvier jésuite l'appartement Gagnon laissé en blanc Louis Crozet Louis Monge maison Mallein manuscrit fol mariés mathématiques ment mil sept cent Milan Mlle Mme Cardon noble Note au crayon Note de Stendhal Omar parler paroisse passion Périer peut-être Pierre Beyle place Grenette plan de Grenoble plan de l'appartement premier Rebuffel Romain Gagnon rue du Département rue Neuve Saint-Hugues salon semble Senterre Séraphie Seyssins soir Suit un plan Tejé tête du fol trouve Variante verso du fol vois
Fréquemment cités
Page 99 - Un Mort s'en allait tristement S'emparer de son dernier gîte; Un Curé s'en allait gaiement Enterrer ce Mort au plus vite.
Page 87 - L'émotion est née avec lui si profonde et si intime qu'elle l'a plongé, dès l'enfance, dans des extases involontaires, dans des rêveries interminables, dans des inventions infinies. L'imagination le possède par-dessus tout.
Page 172 - Nyon, j'y montai. Je voyais ce beau lac s'étendre sous mes yeux, le son de la cloche était une ravissante musique qui accompagnait mes idées et leur donnait une physionomie sublime. Là, ce me semble, a été mon approche la plus voisine du bonheur parfait. Pour un tel moment il vaut la peine d'avoir vécu.
Page 139 - Il se trompe, je suis un autre homme. Les erreurs de celui de 1800 sont des découvertes que je fais, la plupart, en écrivant ceci. Je ne me souviens, après tant d'années et d'événements, que du sourire de la femme que j'aimais.
Page 58 - Il n'ya de sûrement vrai que les sensations, seulement pour parvenir à la vérité il faut mettre [quatre dièses] à mes expressions. Je les rends avec la froideur et les sens amortis par l'expérience d'un homme de quarante ans.
Page 98 - Seule, je ne pouvais m'empêcher en le lisant d'en faire toute la musique, de chanter les airs et les duos. Et oserai-je le dire? quelquefois, le soir, je trouvais ma mélodie plus noble et plus tendre que celle du maestro.
Page 176 - J'étais, sans m'en rendre raison, extrêmement sensible à la beauté des paysages. Comme mon père et Séraphie vantaient beaucoup les beautés de la nature en véritables hypocrites qu'ils étaient, je croyais avoir la nature en horreur.
Page 135 - Je ne puis arriver à parler de l'Arioste dont les personnages palefreniers et porte faix par la force m'ennuient tellement aujourd'hui. De 1796 à 1804 l'Arioste ne me faisait pas sa sensation propre. Je prenais tout à fait au sérieux les passages tendres et romanesques. Ils frayèrent, à mon insu, le seul chemin par lequel l'émotion puisse arriver à mon âme. Je ne puis être touché jusqu'à l'attendrissement qu'après un passage comique.
Page 132 - Les tilleuls prirent des bourgeons, enfin ils eurent des feuilles, je fus profondément attendri, j'avais donc des amis à Paris ! Chaque fois que j'allais pisser derrière ces tilleuls au bout du jardin, mon âme était rafraîchie par la vue de ces amis. Je les aime encore après trente-six ans de séparation.
Page 183 - J'ai oublié de dire que je rapportais mon innocence de Paris ; ce n'était qu'à Milan que je devais me délivrer de ce trésor. Ce qu'il ya de drôle, c'est que je ne me souviens pas distinctement avec qui. La violence de la timidité et de la sensation a tué absolument le souvenir.